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[rp] Balmora


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584 réponses à ce sujet

#551 Beron

Beron

Posté 28 janvier 2018 - 12:20

- Merci, Madame. Je suivrais vos conseils avisés. Et je comprends tout à fait que les prix varient selon les clients.

Edingoth s'inclina légèrement pour prendre poliment congé. Il alla ensuite dans l'aile sud, là où la prêtresse lui avait indiqué la présence de vendeurs. Il s'adressa à l'un des clercs se trouvant ici, s'inclinant encore une fois de quelques centimètres.

- Bonjour, Sera. Je me présente : Edingoth, aventurier de passage. Je recherche des parchemins d'Intervention d'ALMSIVI à acheter, et la dame à l'entrée m'a envoyé vers vous pour en quérir.
Quelques histoires pour les amateurs de fantasy : http://legends-of-beron.overblog.com/

#552 nood

nood

Posté 06 février 2018 - 21:21

''Bonjour, voyageur. J'en ai, effectivement.''

Le vieux Dunmer se pencha légèrement sur sa droite, vers une sorte de jarre en osier d'où il tira une demi douzaine de parchemin a priori de bonne facture et neufs, à en juger par leur état.

- Sans fausse modestie, ce sont les meilleurs du coin. le prix chez les autres marchands est communément de 110 pièces d'or, nous le proposons aux non-initiés de notre culte au tarif de 120 pièces d'or. Le surcoût nous permet de dégager une petite marge supplémentaire pour les nécessiteux de notre ville. Je peux vous apprendre la prononciation de l'inscription si vous n'êtes pas familier du parler daedrique. Si vous possédez une carte, je peux également vous indiquer les lieux où le parchemin vous emmènera selon votre position.''

#553 Beron

Beron

Posté 19 février 2018 - 18:21

En entendant le prix, Edingoth parvint difficilement à garder son air poli impassible. Il afficha pendant quelques instants une sorte de grimace indéchiffrable. 120 pièces d'or ! 120 ! Par le Feu, c'était exorbitant ! En comptant tout ce qu'il avait dépensé Au Verrou de la Chance et ce qu'il y avait gagné au jeu, il se retrouvait justement avec 120 pièces d'or dans sa bourse. Certes, le Bosmer avait des économies placées à la banque de Sadrith Mora, gagnées par ses contrats de mercenaire, mais il était hors de question d'aller les chercher. Edingoth était prêt à décliner immédiatement l'offre du prêtre, voire à lui répondre sans ménagement un commentaire bien senti sur les tarifs du Temple !

Cependant, l'Elfe était un étranger en terre consacré et il y avait dans l'offre quelques contreparties intéressantes. Évidemment, Edingoth n'avait rien à faire des "nécessiteux de la ville". Mais l'assistance du prêtre pour l'usage du parchemin s'avérait un bon argument de vente. Il connaissait mal Vvardenfell et utiliser l'Intervention d'ALMSIVI sans savoir où cela le porterait exactement serait assez risqué.

Peut-être l'Elfe des Bois pouvait-il négocier le prix ? Mais il se ravisa : les Dunmer considéreraient-ils le fait pour un étranger de marchander avec un prêtre, a fortiori dans un sanctuaire de leurs divinités, comme un outrage ? Possible. Edingoth n'y connaissait décidément pas assez sur la culture dunmeri, et cela lui était préjudiciable. Il ferait bien de côtoyer plus souvent ces Vélothi pour ne plus se retrouver dans de telles situations, surtout s'il comptait travailler en Morrowind encore quelques années. Mais, de toute façon, marchander n'était pas son fort, quelque soit la race de l'autre parti. Il n'aurait probablement pas gagner plus de dix ou quinze drakes dans l'affaire. Honnêtement, la différence était trop maigre pour valoir cette peine. Et puis, payer plus d'une centaine de pièces d'or pour seulement une hypothèse de danger lors de la soirée était juste aberrant.  

Edingoth dit enfin, d'un ton toujours poli :

- Oh ! Et bien, je suis navré, mais ce n'est pas dans mes moyens. J'imagine que je vais devoir me passer de l'aide des dieux. Permettez-moi, tout de même, de faire une bonne oeuvre auprès du Temple.

Le Bosmer sortit 3 drakes de sa bourse, qu'il tendit au prêtre. Il s'agissait de ne pas se fâcher avec les locaux, et puis si cela encourageait le religieux à faire spontanément une nouvelle offre bien plus avantageuse, il n'y avait que des bénéfices.
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#554 nood

nood

Posté 27 février 2018 - 20:29

L'elfe contempla les trois pièce d'or posées dans le creux de sa main. Il sembla les soupeser, ou peut-être caressait-il d'autres idées, alors qu'il s'écoula un silence d'une dizaine de longues secondes.

''Merci infiniment, étranger. Vos manières sont courtoises et respectueuses, et ce sont là deux vertus que les Dunmer chérissent et louent. Il me semble que vous méritez un petit arrangement... Je n'ai pas l’autorisation de vendre ces parchemins moins cher que le tarif annoncés aux profanes. Rien ne m'empêche de troquer tout ou partie d'un parchemin d'intervention d'Almsivi contre du matériel. Qu'auriez-vous à proposer ? Nous avons toutes sortes de besoins matériels pour nos ouailles et je peux m'arranger pour que le cout de revient vous soit plus avantageux."

#555 Beron

Beron

Posté 01 mars 2018 - 16:49

Les prêtres dunmeri accueillaient très bien les petites offrandes. Edingoth le nota dans un coin de sa tête. Il réfléchit à la proposition du religieux. Le Bosmer était intéressé, mais il ne possédait pas de quoi troquer face à la valeur du parchemin. Il n'était qu'un éclaireur qui ne transportait sur lui que le nécessaire, lequel était principalement constitué de ses outils de travail. Bien sûr, il pourrait offrir son épée ou son arc, mais il en avait certainement plus besoin que d'une Intervention d'ALMSIVI. Edingoth possédait aussi sa flasque de rouge d'Arenthia. Mais sa valeur était bien plus sentimentale que pécuniaire, alors aucune chance qu'il la lâche. Finalement, il prit sa décision.

- C'est bien aimable à vous, Sera. Mais j'ai plus besoin de ce que j'ai sur moi actuellement que de ce parchemin. Toutefois, si la proposition tient toujours, me serait-il possible de troquer de nouvelles acquisitions - si la bonne fortune daigne m'en offrir -, en échange des articles de ce Temple ? J'essaierais d'ailleurs, dans ce cas, d'obtenir des biens qui scieraient mieux à vos fidèles que mes armes d'aventurier.
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#556 nood

nood

Posté 04 mars 2018 - 21:44

- Il est probable que cela m'intéresse, en effet. Il me faudra me prouver que de tels biens ne sont pas mal acquis, en revanche. Nous ne voudrions pas être malgré nous des receleurs de je ne sais quel malandrin. Je ne vous cache pas qu'à l'inverse, tout matériel soustrait aux ennemis du Temple - nécromanciens, brigands, païens sans honneur - nous intéresse fortement. Venez vous adresser à moi, le cas échéant. Ilen Faveran, enchanteur du temple de Balmora. Demandez à la cantonade si je ne suis pas dans cette aile du temple.

---

[hrp : suite de ce post]

- Bon, mes chers camarades que j'ai mêlé sans trop le savoir à quelque chose qui pue la merde à cent lieues ! fit Felvan à l'attention de Salomon et de Caliha, après avoir vu s’éloigner le Drès. Enfin seuls, pour le meilleur et pour le pire... Je suis impatient de mettre la main sur ce Bosmer, on va aller voir au Verrou, et s'il y est pas, il sera facile à pister. Je connais tous les guetteurs du quartier par leurs huit surnoms et un elfe des Bois ne sera pas passé inaperçu. Après je ne vous oblige à rien. Qui en est ?"

Les intéressés n’étaient pas causants, et le mot était faible, depuis le départ de la planque de la Nordique.

Modifié par nood, 05 mars 2018 - 21:42.


#557 matix

matix

Posté 09 mars 2018 - 01:47

(Suite au post de "Caliha" dans "Région de la Faille de l'Ouest")

Alors qu'il était assis sur le rebord de la fontaine et qu'il finissait de s'éponger le visage avec le châle de la nordique, Salomon décida de répondre à Caliha même si la question qu'elle posait était adressée à Felvan.

"Pas besoin d'avoir une réelle confiance en Felvan et Soler pour aller à ce rendez-vous.

N'êtes vous pas juste curieuse de savoir qui a chargé ce brave coursier de nous remettre ces lettres ? Il faut avoir l'esprit ouvert sinon vous finirez aussi paranoïaque que notre le Drès rigide du groupe.

Je l'aime bien hein, il me fait pas mal rire avec toute les précautions qu'il prend, et qu'il a sans doute raison de prendre, mais il vas finir par se faire un ulcère à voir des ennemis sous chaques grains de poussière."

Il tendit le châle à Caliha, celui-ci était un peu humide. Il faut dire que le bréton avait était aspergé avec une bonne quantité d'eau.

"Merci pour la douche et le châle mademoiselle.

Allez, soyez donc curieuse et joueuse, venez au rendez-vous de se soir." (grand sourire et clin d'oeil malicieux vers la nordique)

Salomon se redressa puis s'adressant au deux membres du groupes restant.

"Felvan, je vous souhaite bonne chance pour trouver ceux que vous cherchés avant la rencontre de se soir.

Caliha, j'espère vous revoir se soir, ou à défaut de réunion, nous pourrions boire un verre tout les deux et je vous raconterais un peu plus en détail pourquoi ma compagnie est agréable.

Sur ces mots, mes amis, je file faire passer le temps avec un peu de lecture de qualité que j'ai déniché dans la matinée. Si ont me cherche, je suis au bar où nous avons pris un verre plus tôt Felvan."

Puis sur ces mots, Salomon quitta le petit groupe, qu'il devrait si tout se passe bien ne retrouvé que pour le rendez-vous.

#558 nood

nood

Posté 10 mars 2018 - 22:55

''Désolé, Caliha, pour tout ce commerce qui n'est pas très vendeur, je le concède, reprit Felvan, entre notre Drès qui soupçonnerait sa mère d'être une espionne et notre Bréton qui irait en guerre en sandales et avec un filet à papillon... Écoute, si tu veux lâcher l'affaire, je ne te retiendrais pas ni ne t'en tiendrais rigueur, c'est sûr. Et j'ai à faire, bien plus que je ne l'aurais souhaité ou imaginé. Je t'expose mon plan et tu en disposeras comme tu voudras.

Ce faisant, il se rafraichit une fois de plus à grand renforts de paumes d'eau claire de la fontaine et se rhabilla tout en continuant.

- Je vais tailler jusqu'au Verrou de la chance, à la recherche du Bosmer, pour lui servir le même marché qu'à toi, grosso modo. Puis j'irai probablement fouiner à la recherche d'un vieil Impérial du coin, ou je me rendrais à nouveau au Verrou, selon ce que arrive entretemps. Dans tous les cas, ça implique beaucoup de crapahutage, principalement par les toits, avec un peu d'escalade et de saut par dessus les allées secondaires, et en peu de temps. Je en doute pas que tu sois capable physiquement de me suivre, mais je pense qu'il me faut rester plus que mobile pour durcir la tache de nos poursuivants, fit-il en montrant son invitation, celle de Soler et... celle de Salomon, qu'il avait oublié.

- Et cette andouille m'a laissé la sienne, fit-il en levant les yeux au ciel et en fourrant le tout dans son paquetage. Bref, pas trop le temps, de toute façon pour moi ça ne change pas grand chose d'avoir deux balises ou trois, j'imagine...

Bref. Je pourrai passer la prochaine demi-heure à t'assurer de mon honnêteté mais je pense qu'au bout d'un moment, seule toi peut choisir si tu veux me faire confiance et me suivre ou pas. Sinon, rendez-vous ce soir, voire même adieu si tu préfères - et ce serait très compréhensible - t'évanouir dans la nature et oublier toute cette histoire que je qualifierai moi-même de merdique au possible.

Si ça peut influencer ton choix, sache que je ne suis pas de si mauvaise compagnie, tant qu'on est un peu avenant envers moi en retour. En plus je connais cette ville comme le dos de ma main. Ah, et il faut aimer courir, aussi.''

Modifié par nood, 11 mars 2018 - 00:19.


#559 Chapichapo

Chapichapo

Posté 10 mars 2018 - 23:38

Suite du post de Soler

Dak se dirigea d'un pas vif vers la plateforme de l'échassier des marais. Le Club du conseil n'était vraiment pas très loin aussi, malgré la chaleur et l'armure qu'il portait, Dak n'étais pas trop incommodé. La petite marche dura une petite dizaine de minutes dans les rues relativement déserte de la fin d'après midi.

Arrivé en vue de la plateforme, Dak remarqua qu'un échassier était à quai et que quelques personnes étaient en train de négocier le transport. Dak accéléra le pas et entreprit de grimper le long de la rampe. C'était déjà pas facile de la grimper quand on était pas chargé mais l'armure du Drès rendait l'ascension encore moins évidente. Dak maudit silencieusement cette engeance mais se souvint de l'argent facile et continua son effort. Arrivé au sommet, il avisa Selvil Sareloth, le cornac, et l'interpella :

- Hey Selvil, c'est toujours 12 drakes pour aller à Vivec ?
- Ouais mais certains passagers veulent aller à Seyda Nihyn alors on va faire un bref arrêt mais sinon oui je vais dans la ville du guerrier-poète.
- Et t'as prévu un trajet retour ou ça fera trop tard pour rentrer ?
- Bah si j'ai des clients... Je connais le chemin par coeur et pupuce aussi donc ça posera pas de soucis.
- Du coup tu fais une ristourne pour l'aller retour ? Et j'ai besoin que d'une heure sur place, c'est possible ?
- Tu pousses un peu Dak... aller je te fais l'aller retour à 22 drakes, dernier prix. Pour la pause, ça dépendra pas de moi. Si j'ai des clients pressés et que tu traines, je pars, avec ou sans toi.
- Ok mais alors j'te paye que la moitié du trajet maintenant et l'autre au retour.
- Non non non, tu payes 12 drakes maintenant et si t'es à l'heure au retour, tu payeras que 10.
- D'accord, d'accord... on part quand sinon ?
- Bah, j'attends une petite livraison qui doit aller aussi jusqu'à Vivec mais bon, si ça traine trop, disons 10 minutes, grand max.

Dak fouilla un instant dans sa poche. Sa nouvelle armure ne l'aida absolument pas à retrouver facilement sa bourse. Néanmoins, il parvint à sortir 12 drakes, à payer Selvil pour son trajet puis il s'installa dans la nacelle de l'échassier. Rapidement, un coursier grimpa la passerelle et remit un colis à Selvil. Celui-ci détacha la lourde corde qui empêchait l'échassier d'aller s'égailler trop loin de la plateforme et indiqua le départ.

#560 Aerlynn

Aerlynn

Posté 11 mars 2018 - 17:19

Caliha eu un sourire partagé entre l'amusement et le dépit - impossible de le deviner - devant la tirade du Bréton. Etait-il un mage aussi rusé et puissant pour se permettre une telle nonchalance face eux évènements dans lesquels ils étaient pris, telle une toile d'araignée tissés entre eux ? Ou était-ce de la pure inconscience, et en ce cas, il risquait de ne pas faire  long feu. Mais sa présence ici et sa connaissance de la cité tendait à prouver qu'il savait à quoi il avait affaire. Son attitude n'était peut-être qu'un leurre, après tout, destiné à brouiller les pistes sur ce qu'il était réellement.
Indécise, la Nordique masque la trouble qui la gagnait et se contenta d'arborer une expression amicale.

"Fais attention à toi, Salmon.  Nous nous reverrons ce soir, selon les bonnes farces du destin."
Arpès son départ, Felvan lui présenta ce qui se rapprochait le plus d'excuses après ce qu'il s'était passé.

"Je préfère prendre le temps de connaître ceux à qui j'ai affaire, avant de jauger qui que ce soit. Mais ce temps, nous ne l'avons pas. C'est pourquoi je me montre quelque peu méfiante, lorsque vous vous isolez avec votre comparse Drès plutôt que de jouer franc jeu devant Salmon et moi-même."

Reprenant place sur le rebord de la fontaine, elle se détendit et inspira profondément. Felvan lui proposa alors de le suivre dans sa quête des autres invités, ou de faire cavalière seule. Il se montra pour le moins honnête et ajouta même que l'exercice serait corsé, si elle était tentée de le suivre par delà les toits de la cité.

Elle se tourna vers lui :

"Serait-ce un défi ?" lanca t-elle sur un ton malicieux. "Je t'accompagne."

Elle se leva et le jaugea franchement, d'égal à égal. "Je suis impatiente de voir ce dont tu es capable. Allons trouver ce Bosmer. Mais avant..."

Elle laissa sa phrase en suspend et l'attrapa par le poignet avec douceur, l'entrainant à sa suite dans l'une des rues qui débouchait sur la place de la fontaine. De là, elle fit appel à sa mémoire pour se souvenir du plan de la cité, les yeux clos. Quelques secondes plus tard, elle couru vers une autre allée et franchit plusieurs pâtés de maisons. Une tenture suspendue entre deux balcons lui indiqua qu'elle était sur la bonne voie. Ils entrèrent dans une ruelle peu fréquentée, où la lumière avait du mal à filtrer et dont les murs de terre semblaient dépérir entre crevasses et trous irréguliers. Une rangée de tonneaux dans un état tout aussi peu reluisants étaient alignés contre le mur. Caliha se dirigea vers le troisième qu'elle attrapa par les côtés et déplaça de quelques centimètres. Jetant un regard derrière, son regard s'illumina. Elle se pencha et sortit une lourde sacoche de cuir gravée.

"Tout est là" chuchota t-elle avec satisfaction en s'approchant du Dunmer. Elle passa la sacoche sur son épaule qu'elle porta en bandoulière et retira le châle de ses épaules afin de le nouer autour de sa taille, telle une ceinture. Avec son bâton dans le dos, il était difficile de l'imaginer déambuler de part et d'autres de la ville avec aisance. Pourtant, elle ne semblait guère gênée par tout ce harnachement.

"Bien. Je ne te laisse prendre la suite, puisque tu connais cette cité sur le bout des doigts." Sa voix était toujours aussi basse, la présence des parchemins qu'ils transportaient avec eux ne quittait pas ses pensées et la rendait précautionneuse.

Modifié par Aerlynn, 13 mars 2018 - 22:45.

"Klatu Verata N... Nekta... Nectarine... Nicole... Nouille ! Non, ça m’étonnerait. Ça commence par un N. C'est facile à trouver c'est un mot en N ! Klatu Verata Nnnnhumhumhum ! [fait semblant de tousser] Ben voilà ! J'l'ai dit !"
Evil Dead 3
_____________________

Un seul jeu, une seule foi...

VGM

(Note perso : penser à trouver une nouvelle signature.)

#561 nood

nood

Posté 13 mars 2018 - 15:35

Caliha était joueuse, et bien que ne mettant pas complétement sa méfiance de côté, le fait qu'elle veuille bien le suivre parut encourageant à Felvan. Qui plus est, sa compagnie féminine était bien plus agréable que celle de Soler, ne serait-ce qu'esthétiquement, pensa-t-il alors qu'elle lui parlait d'une voix douce. D'autant plus lorsqu'elle le prit par la main pour l'entrainer dans une petite course vers on ne savait où.

Quelques minutes plus tard, alors qu'elle avait récupéré a priori de l'équipement ou des effets personnels, Felvan reprit :

''Faudra qu'on fasse un petit point sur le matériel avant ce soir, de toute façon. si tu as deux ou trois bricoles utiles là dedans, on pourra mettre en commun avec ce qu'il faut encore que je récupère.

Il imita ensuite la Nordique et vérifia les sangles de ses mitaines, celles de ses bottes, le nœud de son chignon et s'assura que son bâton, correctement coincé dans les fermetures de son paquetage, ne glisseraient pas à la faveur d'un cahot de sa future course. Caliha annonçant qu'elle était prête, d'une voix abaissée qui instillait - probablement malgré elle - une certaine tension séductive à cet instant calme et feutré, Felvan enchaîna avec un large sourire :

- Ce petit échauffement m'a mis en jambes. Direction le Verrou de la Chance, au Sud-ouest d'ici. Dix minutes à pieds, avec de nombreux détours par des ruelles ou en passant par devant le port aux échassiers - pas très discret dans notre cas, hein ? Quatre minutes tout au plus en se glissant comme des Khajits de toit en toit. Plus rapide, plus sûr. Suis moi !

Grimpant sur les caisses présentes ici et là et se hissant sur un premier petit parapet, Felvan eut tôt fait de retrouver la liberté des terrasses et de ses lignes de vue libres. Sans tarder, il se mit en route, filant vers sa destination. D'un pas agile et rapide, il naviguait sans peine en enjambant murets et porches, cherchant une trajectoire fluide et alerte quant à des éventuels poursuivants. À la faveur d'un des seuls sauts un peu compliqués du trajet (où il fallait prendre son élan sur une potence à vingtaine de pieds de hauteur pour franchir une ruelle un peu plus large que la moyenne, et se rattraper, au choix, sur un plan incliné un peu raide ou du bout des doigts sur une cornière), il fit une petite pause pour attendre son binôme et en profita pour scruter alentours.

Si d'éventuels poursuivants les pistaient, ils étaient très discrets. A dire vrai, Felvan était clairement sur le qui-vive depuis qu'il savait ces invitations marquées, mais se disait que d'un autre côté, toutes ces tribulations méridiennes (y compris et notamment la petite excursion sous couvert d'invisibilité) avait du fortement déjouer la surveillance de ceux qui les pistaient. De toute manière, se dit-il, rester en mouvement était la meilleure option, tout en étant également ce qui faisait sa force.

Lorsqu'ils arrivèrent enfin au Verrou de la Chance, arrivant par le toit, se laissant choir discrètement et entrant nonchalamment par la porte de devant, Felvan se dirigea directement au bar. On lui raconta rapidement la scène avec la Camonna Tong, ce qui le fit grimacer, et son dénouement dans l'arrière boutique. Remerciant le taulier, qu'il connaissait plutôt bien, et sans laisser le temps à Caliha de s'exprimer, il choisit de la mener sans tarder par la porte de derrière.

- T'es pas la seule à avoir eu des emmerdes avec ces gens, tu vois ! On va pister cet Edingoth, y en aura pas pour long : dans ce quartier, il y a des guetteurs partout.

Et ces guetteurs, principalement des bleus de la guilde des voleurs mais aussi quelques Hlaalus et encore pas mal de transfuges et de non-alignés, Felvan les connaissaient aussi fort bien ; c'étaient ses principaux intermédiaires professionnels quand il faisait le coursier. D'ailleurs, habituellement, les guetteurs et coursiers n'avaient pas de raisons particulières ni de s'en vouloir, ni de se cacher des informations mutuellement utiles, spécialement quand il s'agissait de se refiler des infos sur la Camonna Tong et ses agissements. C'était un équilibre précaire fait d'accord tacites facilement rétractables en cas de gros coups, mais ça ne fonctionnait pas si mal. Trois minutes après être ressortis du Verrou et après une autre petite séance de grimpette jusqu'à une planque d'observation où il bavarda quelques secondes avec ses occupants, l'elfe avait retracé le chemin d'Edingoth du Verrou jusqu'au Temple, où il mena Caliha.

Pour ce voyage, Felvan choisit d'alterner les trajectoires, effectuant des petits crochets par des endroits bondés où ils se mêlèrent paisiblement à la foule (qui, dans certaines artères, ne désemplissait guère), traversant des cours intérieures et bien entendu, passant par quelques toits. Si la première partie du chemin, en ligne droite et au pas de gymnastique, avait déjà considérablement du dérouter ses pisteurs potentiels par son allure et son trajet, ce chemin-là aurait achevé de les semer par ses petits détours vicieux aux allures de cul-de-sac pour qui ne peut pas grimper facilement ou pour qui ne savait pas quelles portes étaient verrouillées ou non.

Tant et si bien que quinze minutes plus tard, alors que trois quarts d'heures après les deux heures de l'après midi firent retentir quelques cloches esseulées ça et là dans la ville, Felvan et Caliha rentrèrent dans la cour intérieure du Temple des Tribuns de Balmora, dont ils franchirent les lourdes portes.

***


Vers quatorze heures cinquante, une sombre compagnie de sept Dunmers en armures arrivèrent également devant le Temple, où ils stationnèrent. Les badauds alentours se dispersèrent assez rapidement.

- Bon, Daren, fit l'un d'entre eux, botter les fesses d'un n'wah c'est une chose, mais le faire dans le Temple, c'est du blasphème.
- Hmmmm, fit l'intéressé dans un grognement agacé, on va le cueillir à la sortie.

***


Cinq minutes plus tard, une petite troupe de pisteurs également enarmurés se positionnèrent tout en discrétion sur les toits alentours, tout attirés par les quatre balises qui signalaient la présence des invitations marquées et de leurs porteurs à l'intérieur du bâtiment.
- Rappelez-vous, fit l'un d'entre eux aux autres, on observe, on rend compte, on intervient que si il y a péril mortel pour nos cibles. Compris ?
Tous hochèrent militairement de la tête avant de s'éparpiller à différents points de surveillance, dans une furtivité méthodique et maîtrisée.

***


Là aussi, à l'intérieur du Temple, Felvan était en terrain connu. Élevé comme d'autres orphelins par les prêtres depuis ses sept ans, il connaissait bon nombre de clercs de l'édifice et passait régulièrement les voir, pour une simple discussion, un coup de main donné ou reçu, ou encore pour se recueillir.

- Les cendres de ma mère sont à l'étage en dessous, fit-il à Caliha d'une vois basse qui ne troubla pas l'atmosphère feutrée et calme du temple. au-dessus, il y a des autels et des salles de lecture, et des marchands dans l'aile sud et des guérisseurs, au fond, là-bas. Suis-moi et ne fait pas trop de bruit.

Après avoir été orienté par une prêtresse qui passait par là, et qui avait effectivement vu un Bosmer rentrer dans le Temple plus tôt (c'était suffisamment rare pour s'en souvenir, pensa Felvan), ils se rendirent vers l'aile sud où Edingoth était effectivement là, en fin de discussion avec Ilen Faveran à qui Felvan envoya un salut respectueux d'un hochement de tête.

S'avançant vers Edingoth lorsque celui-ci fut à peu près seul, il se présenta à lui d'une voix basse :

- Bonjour, je suis Felvan Aryon, coursier indépendant. Je me demandais si tu n'avais pas - par hasard - reçu une invitation pour une soirée un peu spéciale ce soir. Par ce que si c'est le cas, moi aussi, ainsi que ma ... compagne ici présente - il buta un instant sur le mot à employer pour désigner Caliha. Et du coup je me demandais si on pourrait pas en discuter un peu, le cas échéant...''

Modifié par nood, 13 mars 2018 - 22:27.


#562 Beron

Beron

Posté 26 mars 2018 - 17:34

- Ne vous inquiétez pas, Sera Faveran. Je ne menacerai pas l'honneur de votre temple en me servant de vous pour blanchir mes richesses.

Edingoth en avait terminé avec le prêtre. Sa visite au Temple n'avait pas vraiment été fructueuse, mais au moins il savait désormais où écouler facilement ses biens s'ils en acquéraient prochainement. Comme annoncé au religieux, il ne comptait pas se servir de lui malhonnêtement... en tout cas, pas tant que cela ne froissait guère trop ses intérêts...

L'Elfe des Bois salua le prêtre Faveran avant se diriger vers la sortie, quand soudain deux individus entrèrent dans la pièce. Ils n'étaient certainement pas des prêtres du Temple : le premier était un jeune Dunmer (mais il est toujours difficile de déterminer l'âge des Elfes), vêtu comme un modeste citadin ; le second était une jeune femme nordique, aux cheveux blonds et à la silhouette athlétique. Edingoth ne remarqua aucune arme sur le Dunmer, ce qui le rendait suspect dans des terres aussi dangereuses que celles de Vvardenfell, dans ou hors des murs de la ville. Non, ils n'étaient certainement pas des prêtres du Temple... Le Bosmer sentit une légère inquiétude monté en lui : peut-être le Dunmer était-il un autre "personnage peu fréquentable" du Club du Conseil et la Nordique sa garde-du-corps ? Après tout, si Edingoth n'avait rien à faire de ces gens, peut-être que "Belle-Armure" et ses comparses lui reprochaient les événements de la matinée survenus au "Verrou de la Chance" ? Mais le Bosmer devait garder les pieds sur terre : dans une société aussi respectueuse du sacré que celle des Dunmer, le crime organisé n'irait sans doute pas s'en prendre à un étranger dans un temple.

Puis, il nota le petit salut que fit l'Elfe inconnu au prêtre et écouta la réplique que celui-ci lui adressa. Il la jugea trop naïve pour être malhonnête. Finalement, il répondit :

- Bonjour, monsieur Felvan Aryon. Je vous trouve bien informel dans vos manières. D'abord, vous me tutoyez !- ce qui est bien mal poli ! Vous pensez peut-être que, parce que je suis un "Elfe des Bois" et un étranger, je ne mérite aucun respect ? Ensuite, vous vous adressez à moi sans même me demander mon nom, présumant simplement que je sois la personne que vous recherchiez, visiblement. C'est à la fois stupide et dangereux ! Enfin, j'ai effectivement reçu une invitation pour une soirée un peu spéciale, ce soir, mais je ne vois pas pourquoi j'en discuterais avec vous. Cette invitation ne concerne que celui qui me l'a envoyé et moi-même.

Il fit une pause, avant de lâcher :

- Et mon nom est Edingoth, simple aventurier de mon état.

Modifié par Beron, 03 avril 2018 - 14:26.

Quelques histoires pour les amateurs de fantasy : http://legends-of-beron.overblog.com/

#563 nood

nood

Posté 27 mars 2018 - 21:16

Felvan ne s’attendait pas à une telle réponse. C’est vrai qu’il l’avait joué sur un mode assez décontracté mais de là à s’offusquer comme Edingoth venait de la faire… L’idée de l’envoyer paître lui passa fugacement par la tête, mais le Dunmer se rétablit rapidement et tenta une approche plus consensuelle.

‘’Fichtre alors. Les péripéties de cette journée m’auront probablement trop déconcentré, à tel point que j’en oublie mes bonnes manières. Je te présente donc mes excuses les plus plates si mon tutoiement ou mon approche t’ont offusqué. Sans rentrer dans l’éternel débat sur le tutoiement/vouvoiement ; sache que je suis de ceux qui pensent que le premier est synonyme d’un respect simple et naturel et que le second sonne trop souvent faux pour être complètement honnête.

Ensuite, je ne présume certainement pas de ton identité, puisque je suis ta trace – et pas trop difficilement, d’ailleurs – depuis le Verrou. J’en ai la certitude. Comme à mon habitude, je trouve les personnes qu’il me faut contacter, c’est mon métier.

Ensuite, et même si ce n’est pas trop courant, je te le concède, parmi les gens de mon peuple, je n’ai pas de problèmes particuliers avec les étrangers ; c’est ma culture balmori qui ressort, j’imagine. Mais comme tu es plus coutumier de l’Est de l’île, je pense que tu n’as pas encore l’habitude des us et coutumes du coin. Ici, les seuls trous de balles qui regardent systématiquement les étrangers de haut sont ces guignols de la Camonna Tong, mais il me semble que tu soies déjà au courant de ce fait, non ?

Enfin, concernant l’invitation pour le Cercle de la dixième Heure, si la tienne ne me concerne que peu, sache que j’en ai distribué quatre comme celle-là à différentes personnes. Et que j’ai proposé à toutes celles-ci un petit marché, à base de non-agression voire de coopération temporaire au cas où cette soirée cacherait des buts bien peu innocents. Au vu des découvertes que j’ai – pardon – que nous avons faites aujourd’hui, ça me semble loin d’être inutile. Je comptais te proposer ce même marché, mais après ta réaction, je pense que tu n’en as pas forcément envie.

Je vais maintenant te laisser tranquille, Edingoth, ainsi que tu le souhaites. Encore toutes mes excuses si j’ai pu paraitre irrespectueux, ça n’était pas du tout mon intention. Dans l’absolu, tu me semblais être quelqu’un de compétent et c’est pour ça que je t’ai cherché, et trouvé. Mais je ne vais pas te forcer ma compagnie dans le fond de la gorge au chausse-pied. En attendant, si jamais tu changes d’avis, tu pourras me retrouver plus tard dans l’après midi au Verrou, ou au Mur du Sud, où j’ai d’autres rendez-vous à honorer. Si jamais je n’y suis point, une grande Nordique du nom de Sottilde, au Mur, te renseignera sûrement sur ma position en échange d’un douzaine de drakes.

D’ici là, bon séjour dans notre ville.’’

Pas mécontent de sa petite tirade, dans laquelle il avait égrainé plus ou moins subtilement toutes les infos qu’il possédait sur le Bosmer pour bien montrer qu’il en savait plus qu’il n’y paraissait, Felvan se retourna et marcha très lentement vers Caliha, laissant tout le temps à un Edingoth qui changerait d’avis de le héler. Puis, arrivé à hauteur de la Nordique, il lui dit d’une voix suffisamment forte pour que le Bosmer puisse aussi l’entendre :

‘’Toutes ces cabrioles m’ont un peu fatigué. Je te propose une pause d’un quart d’heure avant que l’on reparte : l’alchimiste du temple, qui fut plus ou moins ma préceptrice, sera ravie d’avoir de mes nouvelles et de nous offrir une infusion rafraichissante. Qu’en dis-tu ?’’

***


[hrp : suite de ce post]

- Patron. Patron !
Daren, qui fixait sans ciller l’entrée du Temple avec un regard bovin, se retourna lentement vers son lieutenant qui cuisait dans son armure sous le soleil de plomb.
- Y a un gusse qui vient tout droit sur nous, reprit-il, montrant du menton Tarnasus qui s’approchait d’un pas régulier.
- Hmmm, répondit Daren, qui ne s’exprimait que sous la forme de ce genre de borborygmes de fureur mal contenue depuis leur arrivée sur le parvis du temple. Le six gros bras de la Camonna tong, ne sachant pas vraiment comment interpréter cette réaction, restèrent bouche bée jusqu’à ce que l’Impérial fut à portée de voix.
- Dis donc, étranger, reprit alors Daren, j’espère que tu viens pas nous chercher des emmerdes avec ton sourire, là, à marcher droit sur nous. C’est pas le jour pour ce genre d’histoires, ni pour n’importe quelle histoire, d’ailleurs !
Suspendus à l’éventuelle réponse de Tarnasus, trois des gaillards présents portèrent doucement mais sûrement leur main à la garde de leur épée, au cas où.

#564 Kilfronia

Kilfronia

Posté 02 avril 2018 - 19:03

Dis donc, étranger, j’espère que tu viens pas nous chercher des emmerdes avec ton sourire, là, à marcher droit sur nous. C’est pas le jour pour ce genre d’histoires, ni pour n’importe quelle histoire, d’ailleurs !
- On vient tous sur Vvardenfell pour chercher des histoires en un sens, cette île est merveilleuse et on a tellement de choses à raconter à nos amis sur les merveilles et les mésaventures qu'on y trouve répondit Tarnasus d'un air rêveur, il remarqua que plusieurs larbins de la Camonna Tong s'étaient rapprochés et mettaient leurs mains à côté de l'épée.

Mais ça j'imagine que vous devez le savoir, vu l'insistance avec laquelle vous défendez votre île face aux n'wah ! Bon écoutez j'ai une requête à vous adresser. Vous cherchez un Mer à l'intérieur, je veux aussi le voir, alors avant de me tuer d'une manière effroyable, demandez-vous pourquoi un Impérial de mon acabit, fraîchement licencié sans ménagement de la Grande Maison Hlaalu s'intéresse aux histoires des larbins d'Orvas Dren et d'un pauvre Bosmer planqué au milieu d'un temple Dunmer. A cette question, je ne vous répondrai pas, bien sûr. Mais je peux aussi tenter de vous expliquer que votre organisation et les relais de celle-ci au sein de mon ancienne Maison seraient probablement peu contents si vous ne laissez pas cet Elfe des Bois accepter l'invitation qui lui est destinée, c'est aussi le cas de mon nouvel employeur. Dans le langage de Bravil, une ville de mon ancienne patrie, je dirais que ça "foutrait un bon gros bordel". Alors messieurs je vous invite à partir de manière assez rapide car de très nombreuses parties surveillent probablement le sort de ce pauvre Bosmer et cela ne leur plaira pas trop que vous essayez d'attenter à sa vie, ce n'est pas une menace, c'est simplement une constatation, ma propre vie est probablement menacée alors ne le prenez pas pour vous, messieurs. Bonne journée à vous.

Il avait déclamé cette tirade de manière à ne pas laisser parler les brutes de la Camonna Tong et avait tenté d'installer toute l'assurance du monde dans ses propos aidé par le musc dont il s'était badigeonné. Il pensait ne pas avoir grillé sa couverture, mais le doute pouvait subsister pour ces types, les Hlaalu l'avaient clairement viré et il avait évoqué avec légèreté son  "nouvel employeur". S'ils se montraient hostiles, il pourrait toujours décamper très rapidement, cela laisserait le temps au Bosmer de s'enfuir et il se ferait un allié mais par contre la Camonna Tong à ses trousses, il serait assez compliqué de rester en vie assez longtemps. Dans quel sac-de-nœuds s'était-il embarqué ?

Modifié par Kilfronia, 12 avril 2018 - 20:06.


#565 Svartalfar

Svartalfar

    Moddeur d'or


Posté 02 avril 2018 - 20:38

suite de ce post

Alors que les choses s'accéléraient à proximité du Temple, de l'autre côté de la ville Soler se rendait nonchalamment au Verrou de la Chance. Il avait du temps devant lui, la limite des deux heures n'était même pas à la moitié. Il profitait du fait que son plan semblait bien parti pour faire redescendre une pression accumulée par toutes ces petites frustrations qui lui tombaient dessus depuis hier soir.
Tout ça parce qu'il avait subitement eu l'envie de traquer le Lampeciel sur les pentes du Mont écarlate ! Tiens, si ça se trouve, cette idée lui avait été soufflée par cet Ordoval pour l'attirer ici, via les larges moyens magiques et matériels dont il semblait être pourvu. Bref, Soler avait très envie de frapper quelqu'un, et il fallait qu'il se calme avant que le destin ne lui fournisse une occasion.
Fort heureusement, les rues étaient toujours aussi désertes qu'à l’aller, et il put passer en revu les réussites de la journée. Déjà, son équipement allait être récupéré par la Maison, le cocher lui avait confirmé qu'un collègue avait pris, il y a quelques minutes à peine, un passager en direction de Vivec correspondant à la description de Soler. Cela avait certainement semé le doute chez ses poursuivants du moins, on pouvait l'espérer. Ensuite, le cocher avait également confirmé que leur service fonctionnait même la nuit. Il bénéficiait donc d'un repli sûr au besoin, à condition de garder suffisamment d'énergie magique.
Enfin, il n'avait plus à supporter la présence de ses "compagnons". Par les Ancêtres, que ces n'wah étaient pénibles ! L'optimisme béat confinant à la bêtise du mage était telle qu'il était incroyable qu'il ait survécu jusqu'à présent. Quant à la guenon nordique... Bah quoi qu'elle fasse sa présence ici était une insulte aux terres dunmeri. Franchement, il ne manquait plus qu'un Impérial et un Argonien et Soler serait persuadé d'être sous l'emprise d'un cauchemar envoyé par la déesse Vaermina et...

Nchow ! L'Argonien ! Il l'avait oublié celui-là ! Il allait devoir en supporter un en fin de compte ! Par les lames de Khizumet-e, il était maudit !

De rage, Soler donna un grand coup de pied dans une caisse défoncée qui gisait non loin. Sa tension remontait dangereusement, alors qu'il n'était qu'à deux maisons du pont enjambant l'Odaï. Encore la moitié du chemin à parcourir. Espérons qu'il trouvera un badaud qui lui indiquera l'itinéraire pour le Verrou.

Modifié par Svartalfar, 03 avril 2018 - 14:17.


#566 Beron

Beron

Posté 03 avril 2018 - 14:45

Après la tirade du Dunmer, Edingoth inspira profondément, serra le poing et se retint de le frapper avec. Visiblement, cet indigène se moquait de lui ! Mais il ne serait sans doute pas judicieux d'agresser un Dunmer dans un sanctuaire de son propre peuple et en présence de prêtres. Il prit quelques inspirations supplémentaires, ferma les yeux deux secondes et se calma. Il fallait réfléchir et vite ! D'un côté, il était bien tenté de laisser s'en aller, sans rien faire, l'individu et sa compagne. Mais de l'autre, Edingoth était venu dans ce temple pour trouver une sortie de secours au cas où les choses tournaient mal à la réunion du soir. Et, selon toute apparence, les dieux venaient de placer cette échappatoire directement juste devant lui.

- Attends, Felvan Aryon ! héla-t-il à son adresse. Tu en sais apparemment beaucoup sur moi, ce qui signifie que, soit tu es capable d'obtenir ces informations par toi-même, soit tu as des amis dans cette même capacité. Dans les deux cas, je crois qu'il vaut mieux que je vous accompagne, l'Humaine et toi.

En disant cela, Edingoth marchait rapidement pour se retrouver à leur hauteur. Certes, il n'avait pas spécialement cherché à dissimuler sa trace, mais tout de même, le Dunmer ne devait pas être le dernier des abroutis pour être si bien renseigné. Et même si leurs intérêts venaient à se dissocier par la suite, il valait mieux garder un œil de près sur quelqu'un d'aussi bien renseigné sur lui...
Quelques histoires pour les amateurs de fantasy : http://legends-of-beron.overblog.com/

#567 Aerlynn

Aerlynn

Posté 03 avril 2018 - 18:17

Le chemin qu'ils prirent pour arriver à destination était plus court mais non moins ardu. Caliha talonna le Dunmer de près, ne souhaitant pas le perdre dans leur course. Il filait avec rapidité et aisance, et elle fut étonnée de le voir déambuler de toits en toits comme s'il connaissait chaque pierre, chaque recoin de toute la ville. D'en haut, elle avait une vue dégagée sur l'ensemble de la cité, et pu en mesurer toute l'ampleur. Au loin, elle distingua la vague silhouette de l’échassier des marais, dont les plaintes languissantes couvraient le bruit de la foule qui grouillait un peu plus bas. Tout semblait différent vu de leur position.
Sans ralentir le rythme, Felvan exécuta un saut qui aurait fait pâlir un khajiit surentraîné et vola au dessus d'une large ruelle pour retomber de l'autre côté. Elle prit de l'élan et fit de même, se rattrapant de justesse, alourdie par le poids de son équipement. Le souffle un peu plus court, elle marqua un arrêt auprès de son compagnon, les yeux légèrement plissés à cause de la lumière et scruta les alentours, s'interrogeant sur le trajet qu'il leur restait à parcourir. Quelques emjambées plus tard, ils arrivèrent au Verrou de la Chance, et sans perdre de temps, s'y introduisirent

Felvan s'informa auprès de l'un de ses contacts sur la position actuelle du Bosmer. Lorsqu'il revint la voir, le visage assombrit par quelques pensées, il lui raconta qu'Edingoth avait également eu son lot d'ennuis avec certains membres de la Cammona Tong, et souligna le fait qu'elle n'était pas le seule.

"Merveilleux", grogna t-elle, la mine renfrognée.

Elle n'avait guère oublié la Cammona Tong et n'avait aucun doute sur le fait qu'eux-même ne l'avaient pas oubliée non plus. Ce qui expliquait que, depuis son retour sur Balmora, elle était sur le qui-vive presque en permanence, craignant parfois de dériver plus que de raison vers la paranoïa. Pourtant, cette dernière information ne faisait que confirmer leur pouvoir et l'étendue de leur réseau au sein de la cité. Ne souhaitant pas s'éterniser plus que nécessaire dans les parages, ils firent route vers le Temple, où le Bosmer aurait été vu pour la dernière fois. Toujours selon les informations recueillies grâce aux nombreux acolytes que Felvan avait aux quatre coins de Balmora. La Nordique ne pu s'empêcher de se réjouir d'être accompagnée de quelqu'un qui savait si bien se débrouiller dans un terrain qui lui était inconnu. Sa débrouillardise la réconforta et elle remarqua qu'elle éprouvait un sentiment qui se rapprochait de l'admiration pour cet elfe.

Quelques lieux plus loin, et après avoir de nouveau déambulé deci delà à travers la foule et de toits en toits, comme s'ils cherchaient à brouiller les pistes d'un éventuel poursuivant, ils s'approchèrent de ce qui devait sans doutes être un Temple dunmeri. Car c'était le premier que la jeune nordique eu l'occasion de voir, bien qu'ayant déjà aperçu quelques ersatz de ces lieux de recueillement en dehors de Morrowind.

Son regard coula de long en large sur la bâtisse qui leur faisait face. Elle s'interrogea sur les raisons qui avaient pu mener le bosmer dans un tel lieu, et doutait qu'il pu être un adorateur de leurs divinités. Elle-même ne se sentait pas à son aise, lorsqu'elle emboita le pas de Felvan et entra dans l'atmosphère confinée et silencieuse du Temple. L'intérieur était sombre en comparaison de la vive lumière de l'après-midi, et ses mirent plusieurs secondes avant de pouvoir distinguer quoique ce soit autour d'elle. Elle distingua la voix basse de Felvan qui sortait des ténèbres. Étonnée, elle ne su que répondre lorsqu'il lui parla des cendres de sa mère, qui reposaient en ce lieu. Caliha n'avait jamais eu à faire le deuil de ses parents. Sa mère vivait à Lenclume, et son père... avait disparu de sa vie bien avant qu'elle ai pu se souvenir de lui.

"Je suis désolée pour votre mère..." murmura t-elle d'une voix douce qui se répercuta sur les parois de la pièce, surprise par l'éclat de ses propres paroles.
Se raclant la gorge, elle lui emboîta le pas. Une prêtresse confirma la présence du Bosmer qu'ils cherchaient, et ils se dirigèrent plus profondément encore dans l'enceinte austère du Temple.

Il semblait être sur le point de conclure ses échanges avec l'un des prêtres lorsque Felvan, ne lui laissant pas le temps de réagir, se présenta à lui. Caliha observa alors cette drôle de rencontre qui ne semblait pas au goût de l'elfe des bois, manifestement peu ravi d'être abordé si familièrement par le Dunmer. Elle nota que l'attitude de Felvan pouvait passer pour être "brusque" aux yeux d'autres inconnus. Elle aurait aimé prendre l'initiative de ce premier contact mais son comparse semblait quelque peu impatient - sans doutes fatigué par toutes ces déambulations et cette traque qui les avaient fait crapahuter d'un point à un autre dans toute la ville. Elle-même sentait une certaine lassitude l'envahir et ses paupières s’alourdir à la faveur de l'obscurité et de la quiétude des lieux.

"Ne vous formalisez pas... Cela n'a rien à voir avec votre statut d'étranger...". Sa voix contenue, pour ne pas rompre la quiétude des lieux, s'était éteinte lorsque Felvan répliqua au Bosmer et tenta de se rattraper du mieux qu'il le put, à en juger les innombrables excuses dans lesquelles il se confondit. Il avait de la verve et si ses arguments ne suffirent pas à convaincre Edingoth, elle interviendrait et tenterait une approche différente.

Ses yeux firent le tour de pièce et s'arrêtèrent sur la chaise qui trônait prés du mur derrière le bosmer. Elle se délesta de son sac et s'y installa, le menton dans la paume de la main, et profita de ce court moment de reprit. De sa position, elle pouvait voir les expressions de Felvan, qui était sur le point de prendre congé - non sans lui laisser une dernière piste au cas où il souhaiterait les retrouver.

Il s'approcha alors de Caliha, qui ne pu réprimer un franc sourire qu'elle tenta de dissimuler derrière sa main. Il l'invita à prendre une pause, ce qu'elle accepta avec ravissement, curieuse d'avoir enfin l'opportunité d'apprendre quelque chose à son sujet, avant d'ajouter :

"N'oublie pas de le prévenir au sujet du parchemin. S'il est enchanté... il est autant espionné et traçable que les autres."

Ce dernier, comme si un insecte l'avait entre temps piqué, se tourna dans leur direction et les hélas d'une voix claire : la tirade du Dunmer avait fait mouche, comme escompté. Toujours assise, la jeune femme ne montra aucun étonnement face à ce revirement.

"Fort bien. Et je m'appelle Caliha, assure-toi de t'en souvenir si tu tiens à tes oreilles." plaisanta t-elle en lui adressant un clin d’œil. Elle aurait tout donné pour faire une sieste et en de telles circonstances, son humeur s'en trouvait légèrement altérée.

Elle se frotta les yeux distraitement puis se tourna vers Felvan :

"Hm.... où en sommes-nous parmi les invités qu'il reste à contacter ?"

Modifié par Aerlynn, 03 avril 2018 - 20:41.

"Klatu Verata N... Nekta... Nectarine... Nicole... Nouille ! Non, ça m’étonnerait. Ça commence par un N. C'est facile à trouver c'est un mot en N ! Klatu Verata Nnnnhumhumhum ! [fait semblant de tousser] Ben voilà ! J'l'ai dit !"
Evil Dead 3
_____________________

Un seul jeu, une seule foi...

VGM

(Note perso : penser à trouver une nouvelle signature.)

#568 nood

nood

Posté 10 avril 2018 - 21:13

"Je suis désolée pour votre mère...

L'anecdote de Felvan avait manifestement pris Caliha de court. Lui-même avait eu le temps, en quinze années bien remplies depuis le décès de sa génitrice, d'en faire le deuil. Il lui répondit donc :

- Ne le sois pas, tu n'y est pour rien. Enfin il me semble...

Et sur cette énigmatique déclaration, il héla un quidam passant par là pour tenter de localiser le Bosmer.

***


Un peu plus tard, Edingoth avait suivi Felvan et Caliha : ce dernier les avait mené vers un pièce arrière de l'aile nord, là où l'alchimiste préparait breuvages et potions ; ayant négocié avec elle un pichet d'infusion du voyageur et le prêt de trois gobelets hauts en terre cuite, il passa une autre porte qui s'ouvrit sur une salle de séminaire. il déposa son paquetage contre un évier bas en terre cuite dans lequel s'écoulait bruyamment un filet d'eau émanant d'un robinet en laiton, lui même relié à une source captée en mont et sur l'ouest du bâtiment, puis s'adressa à ses compagnons :

- Délestons nous de nos sacs, et nous pourrons discuter un peu plus à l'aise... fit-il en insistant ostensiblement du regard vers le Bosmer.

Puis il s'installa dans une alcôve munie d'une table basse et de quelques coussins sur lequel il s'assit en tailleur. Se préparant un pipe de tabac et l'allumant, il s'adressa à la nordique et à l'elfe des bois à voix basse.

- Désolé encore, Edingoth, pour ce premier contact pas très consensuel. J'ai en effet beaucoup de choses à te raconter, mieux vaut s’installer confortablement. ici, on sera pas dérangés, c'est la salle que prêtent les prêtres pour les pèlerins et les voyageurs qui veulent échanger ou simplement se reposer un peu. J'ai passé une bonne partie de mon enfance dans ces murs, en tant qu'orphelin et pupille du temple, alors on ne vous embêtera pas tant que vous serez avec moi et que vous vous tenez tranquilles. Bref, buvons un peu ; ce n'est pas une bière, mais cette petite tisane est rafraichissante et délassante au possible...

Il versa ainsi trois verres de la boisson et jeta sa blague à tabac sur la table, à portée de main de ses convives, tandis que lui même relâchait un somptueux nuage d'épaisse fumée bleuâtre alors qu'il s'affalait un peu plus dans le coussin, dos au mur.

- Alors ! Commençons par le début. Donc, hier après-midi ...


***


- Mais c'est vraiment la journée des cons, aujourd'hui !

Daren, perlant de sueur et avec un visage déformé par une rage, n'était pas exactement dans un état d'esprit qui lui aurait permis d'être réceptif à la tirade de Tarnasus. Heureusement pour ce dernier, son lieutenant, Shalfar, n'était pas exactement très friand de l'idée de commettre un parjure à l'intérieur ou sur le parvis du temple - quelle différence cela ferait-il, franchement - et reprit la discussion en main.

- Répète ça, n'wah, fit donc Shalfar en prenant Tarnasus par le bras et en l'éloignant un petit peu d'un Daren bouillonnant en plus en plus, ça nous intéresse, et il ne te sera fait aucun mal.

Voyant son subordonné qui passait outre son avis, Daren ''Belle-Armure'' entra dans une colère noire qu'il manifesta vivement :

- FAITES CHIER, TOUS ! ET VOUS LÀ - continua-t-il en s'adressant à ses gros bras qui effectivement ne brillaient pas par leur prise de décision - Ça vous dirait pas de vous bouger un peu le cul PoUR M'ARRÊtER CE GUIGNOL, plutôt que de rester là à vous faire bronzer la raie ?

Un petit instant de silence flotta dans l’air.

- Daren, reprit Shalfar, laisse lui au moins le temps de s’expliquer !


***


La jeune Dunmer était tout à la fois fébrile et déterminée. Elle avait louvoyé discrètement parmi ruelles et passants, puis s’était éclipsée dans une poche d’ombre pour passer par l’arrière d’un bâtiment et se hisser tant bien que mal à son toit. Accroupie pour rester inaperçue par d’éventuels guetteurs, l’adolescente avait un point de vue imprenable sur la place alentours – bien tranquille, à vrai dire, vu le soleil qui tapait fort. Sa cible était là, juste à sa portée, ignorante de sa présence. Son cœur battait fort.

Elle glissa sa main en son sein, là où elle avait dissimulé son équipement, dans le repli de sa tunique en cache-cœur, puis le mit en position. C’était le grand moment. C’était son premier contrat. Elle s’en souviendrait sûrement longtemps. D’une main de moins en moins hésitante, elle tendit le bras, visa du mieux qu’elle put, … Et lâcha tout.

Deux étages plus bas, Salomon Marie reçut de manière tout à fait inattendue trois ou quatre litres d’eau sur la tête.

La Dunmer s’était déjà carapatée en vitesse, courant faire son rapport aux guetteurs de la guildes de voleurs. Elle était des leurs, à présent. ‘’Verser le contenu d’une outre d’eau sur un Bréton qui lit un livre cochon sur une terrasse’’, voilà qui était une première mission originale.


***


Felvan avait tout raconté : les invitations, les rencontres avec Marie et Soler ; son ressenti sur les commanditaires de cette soirée, les invitations marquées ; la petite randonnée qui avait permis de retrouver Caliha ; ce qu’il savait sur Edingoth et d’où il tenait ses informations ; et avait terminé par réitérer le pacte de non-agression et/ou de coopération passé avec chacun des protagonistes de cette journée.

- Donc voilà, termina-t-il, je ne sais pas ce que tu en penses, Edingoth, mais ça me ferait plaisir si tu te joignais à nous. Honnêtement ça sent très mauvais et je pense que je peux m’arranger pour t’aider à faire profil bas vis-à-vis de la Cammona Tong d’ici ce soir, voire même après, si tu veux.’’

Modifié par nood, 11 avril 2018 - 16:50.


#569 Beron

Beron

Posté 12 avril 2018 - 10:17

- Fort bien. Et je m'appelle Caliha, assure-toi de t'en souvenir si tu tiens à tes oreilles, venait tout juste de dire la Nordique, un sourire sur le visage et clignant d'un œil.

Deux possibilités : soit elle était une ignorante qui avait essayé de faire un brin d'esprit, sans se rendre compte de sa bourde ; soit cette Humaine venait de faire une remarque désobligeante sur les longues oreilles pointues des Elfes. Dans le premier cas, il pouvait pardonner une telle niaiserie. Dans le second, il n'oublierait pas d'ajouter Caliha à la longue liste de ceux qui l'avaient gravement offensé.

"Ce singe femelle essaie-t-elle de m'insulter en prenant ses précautions ? Veut-elle que, moi, je lui découpe ces petites oreilles de primate demeurée ?!", pensa Edingoth, s'énervant intérieurement.

Mais sans preuve, il était inutile d'envenimer la situation, qui semblait repartie dans la bonne direction avec Felvan. Alors, il hocha la tête en souriant à la Nordique, mais cela ressembla plus à une grimace ou à un spasme musculaire. Mais décidément, ces deux personnes étaient bien maladroites... ou bien, à l'inverse, très habiles dans leurs insultes. Dans un cas comme dans l'autre, le Bosmer devait se méfier d'eux.

Edingoth suivit ensuite ces deux-là dans une pièce de l'aile nord. Il apprit de Felvan et nota dans son esprit que les temples dunmeri possédaient des salles de repos pour les voyageurs et pèlerins. Peut-être en aura-t-il besoin à l'avenir. Puis, il écouta attentivement le récit du Dunmer, buvant lentement la tisane proposée par ce dernier. Il pensa un instant qu'elle pouvait être empoisonnée, mais se ravisa très vite : il serait stupide que ces inconnus le tuent ainsi, dans un sanctuaire où on les avait vu ensemble. Et puis, une telle attitude était bien trop paranoïaque pour un Bosmer digne de ce nom !

Quand Felvan eut fini son récit, Edingoth sortit son invitation de sa poche de chemise. Il aurait sans doute dû laissé "Belle-Armure" la prendre sans protester, au Verrou de la Chance... D'ailleurs, il se dit que, en définitive, Daren "Belle-Armure", l'homme-de-main de la Camonna Tong, avait fini par obtenir la lettre et aucun sang n'avait été versé, aucun mot n'avait été prononcé plus haut que l'autre. Finalement, ce n'était pas Edingoth qui avait récupéré sa lettre des mains de "Belle-Armure", mais bien la propriétaire du Verrou de la Chance qui le lui avait redonné, après avoir menacé physiquement le Mer de la pègre. Et si... Et si la propriétaire du Verrou de la Chance était de mèche avec ses hôtes de ce soir ? Peut-être était-ce tiré par les cheveux, mais en même temps, cela expliquerait comment les hôtes l'avaient trouvé si vite une fois arrivé en ville et comment Thredas, le coursier, avait été si rapide à trouver le destinataire de la lettre. Peut-être que cette femme, du nom de... Larussa ? peut-être... gardait un œil sur les nouveaux arrivants à Balmora, désignant les aventuriers et autres mercenaires à ses amis du Cercle de la Dixième Heure.

Il mit cette question en suspens, avant de se reconcentrer sur la lettre. Devait-il la détruire ? La confier à Felvan Aryon, comme les autres invités semblaient l'avoir fait ? Il n'aimait pas se savoir épié et peut-être écouté à chacun de ses mouvements, chacune de ses paroles. Mais d'un autre côté, les arguments qu'Edingoth avait produit quand "Belle-Armure" voulait conserver la lettre n'étaient pas faux. On pourrait lui refuser l'accès au Cercle de la Dixième Heure s'il n'avait pas d'invitation. Évidement, il pouvait toujours dire qu'il s'était débarrasser de la lettre pour supprimer toutes les traces. Mais si les hôtes de ce soir étaient si préoccupés par leurs invités qu'ils leur imposaient des mouchards-enchantements sur leurs lettres, ils devaient être sacrément paranoïaques. Et Edingoth avait bien l'intention d'entrer dans cette auberge, pour toucher l'or et engloutir des boissons gratuites, comme promis. Il vaudrait donc sans doute mieux qu'il conserve la lettre avec lui. Il n'aurait qu'à faire attention à ces paroles jusqu'au soir, ce qui n'était finalement pas si terrible. De toute façon, le Bosmer n'échangerait des informations vraiment dangereuses pour lui qu'avec d'autres Bosmer - le sang commun liant leur confiance dans des contrées si lointaines de leur patrie - et il n'aurait alors qu'à parler en langue bosmeri, sans doute incompris de leurs hôtes.

D'ailleurs, il était temps pour lui de faire son propre récit des événements. Qu'il ne soit pas dit qu'un Bosmer narre moins bien qu'un Dunmer ! Edingoth raconta ainsi succinctement sa journée et plus particulièrement l'entrevue avec "Belle-Armure" et ses gars de la Camonna Tong au Verrou de la Chance. L'Elfe des Bois insista sur le traitement que Daren avait dit avoir fait subir au coursier Thredas, pour voir la réaction de Felvan et faire peser une menace sur ce dernier, qui menait beaucoup trop leur direction depuis le début. Aussi, il détailla les plans qu'il avait initialement prévu pour assurer sa sécurité, mais affirma qu'il avait laissé tomber au vu du prix d'un parchemin d'Intervention d'ALMSIVI. Enfin, il lui exposa ses toute récentes conjectures sur Larussa (?), la propriétaire du Verrou de la Chance.

Et finalement, avant de répondre à la proposition finale de Felvan, il posa une question anodine :

- Que fumez-vous, Sera Aryon ?
Quelques histoires pour les amateurs de fantasy : http://legends-of-beron.overblog.com/

#570 Arakis

Arakis

Posté 12 avril 2018 - 16:55

[Venu d'ici]

Une ruche … Non. Une fourmilière plutôt. Et encore l’image ne lui plaisait qu’à moitié. Peut être quelque chose ayant la forme d’une ruche et ses alvéoles, peuplée par d'innombrables fourmis , toutes ornées d’un miroir à alouettes dans lequel il arrivait à lire. Il avait développé ce sort presque par accident, alors qu’il expérimentait avec le mysticisme pour déplacer ce que voyaient ses yeux. Au lieu de ça il avait emprunté la vue de quelqu’un d’autre. Très vite il s’était rendu compte que le potentiel était là, il avait donc prit le temps d’expérimenter, de tâtonner et d’approfondir la chose. Il était très fier du résultat : à force de travail son sort prenait la forme d’une «toile» de vision qu’il pouvait déployer sur une surface assez large. Une fois ceci fait il pouvait relier tout ce qu’il voyait en un kaléidoscope de visions que sa perception magique organisait pour lui offrir un portrait complet de la situation. Il Voyait Tout. Plongé dans la magie comme il l’était, il ne fut pas difficile de pister ses propres fils qu’il avait attaché à l’esprit de Felvan dans la matinée. Il attrapa le fil et commença à le remonter, doucement, resserrant ainsi le filet de ses Yeux. Alors que les mailles se resserraient et qu’il voyait de plus en plus de choses avec une foule de détails supplémentaires. Il vit Daren de près par les yeux d’un de ses gars. Effectivement il avait dû prendre un certain galon pour se balader avec autant de décorations qu’une tapisserie de bordel. Cela ne changeait au fait qu’en dessous de l’armure se trouvait toujours la même crevure. Il aurait eu plus de temps et de magicka il aurait volontiers déclenché une tempête de feu ou quelque chose d’horrible sur le dunmer.

Mais l’heure était à autre chose que la violence, et quand bien même l’individu lui répugnait du fond de ses tripes il se savait incapable de tuer de sang-froid puis de dormir paisiblement la nuit. Il reprit donc son fil et se laissa tracter vers Felvan, passant par les yeux des différents prêtres et adeptes. Il le trouva en train de parler avec le bosmer qu’il avait vu plus tôt de ses propres yeux au Verrou de la Chance et la fameuse nordique. Joli spécimen de peau molle si on aimait le genre. S’il avait eu le temps il se serait à attarder à lire sur leurs lèvres mais le temps pressait. Cela lui faisait mal mais il prit les choses à bras le corps, ses mises en scènes habituelles allaient devoir attendre. Sinon il aurait volontiers composé un spectacle de lumières et de flammes, accompagnées de chants faits de rires harmonieux pour conclure sur une arrivée de lui en personne, vêtu d’un ensemble de bouffon bariolé changeant. Au lieu de ça il attrapa le fil magique qui pendait à l’arrière du crâne du dunmer et tissa un sort rapide d’illusion. Sous les yeux du dunmer le mur du temple se mit à s’effriter, comme si des griffes invisibles le raclaient pour former ces mots

« Felvan, fous le camp. Daren arrive par l’entrée avec sa clique. Je supervise ta fuite par les Yeux et je t’aiguillerai par message comme celui-là. FOUS. LE. CAMP. Vite. »

Modifié par Arakis, 12 avril 2018 - 16:55.


#571 Kilfronia

Kilfronia

Posté 12 avril 2018 - 20:49

Si Tarnasus n'était pas cerné par la Camonna Tong, il aurait presque pu rire tant le chef de bande de la Camonna Tong semblait aussi énervé qu'un n'wah comme lui l'interpelle. La Maison Hlaalu aurait intérêt à lui donner de l'avancement après s'être coltiné ces tarés extrémistes, peut-être que les conseillers tenus par Dren pourraient le soutenir ? Bof c'était un n'wah, peu de chances...

- Répète ça, n'wah,  ça nous intéresse, et il ne te sera fait aucun mal.Le dénommé Shalmar, le même qui l'avait menacé plus tôt dans l'auberge semblait moins stupide que son supérieur, ce qui n'était pas forcément du goût du chef. Il avait suscité son intérêt, très bien, très bien mais il s'inquiétait un peu de la proximité physique du type qui avait voulu le tabasser il y a peu.

- FAITES CHIER, TOUS ! ET VOUS LÀ ! Ça vous dirait pas de vous bouger un peu le cul PoUR M'ARRÊtER CE GUIGNOL, plutôt que de rester là à vous faire bronzer la raie ! Il avait l'air de perdre son sang froid le chefaillon, c'était pas pour le scalp de l'Impérial.

- Daren, laisse lui au moins le temps de s’expliquer !

Ah une brèche ! Il allait en profiter...  Et son esprit reconnut le nom de de Daren. Daren, un des pire connards aggressifs de la Camonna Tong ...  Il était sur le départ quand Tarnasus était arrivé à Balmora, tous ses collègues Hlaalu s'étaient félicité de la mutation de cette enflure dans ce trou paumé de Gnaar Mok, un excité pareil, c'était mauvais pour les affaires. Même la Camonna Tong savait pas quoi en foutre apparemment... Et sa réputation confirmait bien ce qu'il était en train de constater. Tarnasus se dit alors qu'il devait dévoiler ses atouts du fait de la dangerosité du bonhomme et déclara d'une voix audacieuse tout en souriant toujours :

-Mais oui, Daren de Gnaar Mok, votre ami semble raisonnable, pourquoi ne pas l'imiter ? Ecoutez, je ne peux pas vous dire grand chose, si je l''ouvre, on est tous morts, mais cette histoire nous dépasse tous ici. Tout ce que je peux vous dire, c'est que cela concerne de très près la Guerre des Maisons et si vous intervenez, la Maison Hlaalu serait en facheuse posture, moi personnellement je m'en tamponne le coquillard vu comment ces empaffés m'ont traité, mais vous... Tout le monde sait que votre maître a des pions parmi les conseillers, et cela plairait pas trop aux conseillers que vous mettiez la maison en mauvaise posture. Malgré tout ce que vous pouvez penser, la Camonna Tong existe grâce au soutien de mon Ancienne Maison. J'ai également conservé de très bonnes relations avec la garde de Hla Hoad qui pourrait être suffisamment excédée par vos agissements éventuels à mon encontre et à l'adresse du Bosmer et cesser de regarder ailleurs sur vos activités là bas que j'imagine très respectable.

Il prit une pause et garda son sourire forcé en essayant de ne pas ciller de son ton sûr.

Et sinon mon nouvel employeur n'a également pas intérêt à ce qu'une organisation comme la vôtre s'immisce dans la Guerre des Maisons. J'ai beau être un n'wah, cela fait longtemps que je réside en Vvardenfell et je sais très bien que c'est suffisamment le "bordel" entre vous, le Temple, les Grandes Maisons et l'Empire pour que vous interveniez aujoud'hui. Donc je réitère ma demande de manière polie et raisonnée. Le meurtre n'est jamais bon pour les affaires, ne l'oubliez pas.

Il conclut son intervention par un sourire plus gratifiant et pria dans sa tête les Neuf Divins pour ne pas finir dans un caniveau sombre de Balmora.

Modifié par Kilfronia, 12 avril 2018 - 21:00.


#572 Aerlynn

Aerlynn

Posté 14 avril 2018 - 00:35

Le discours de Felvan semblait avoir eu pour effet de tempérer Edingoth, le temps pour eux d’avoir une petite entrevue au sein même du Temple. Felvan les mena dans de salles en salles afin de trouver un endroit plus propice aux futurs échanges.
Caliha remercia l’alchimiste qui leur avait préparé une tisane à base de plantes. Ils s’installèrent tous trois sur quelques coussins disposés à même le sol. Les lieux étaient simples, dans un genre purement minimaliste, mais malgré tout confortables et accueillants. Une oasis de sérénité dans la ville bouillonnante.

Tout en résumant les événements qui les avaient menés jusqu’ici, Felvan leva le voile sur certains aspects de son passé. Il semblait enclin à se livrer facilement. Le Temple devait donc avoir une signification particulière, pour celui qui y avait passé la majeure partie de son enfance. Caliha observa la pièce dans laquelle le Dunmer les avait conduits, et s’imprégna longuement de l’aura qui habitait ces lieux. Elle essaya de l’imaginer grandir ici, au milieu des moines et des prêtres, dans le culte des Tribuns. Cela ne manqua pas de susciter l’intérêt de la Nordique, qui aimait à comprendre les personnes qu’elle côtoyait et déchiffrer les différents aspects de leur personnalité. Ce dernier ayant fini, elle n’ajouta aucun commentaire et resta silencieuse, assimilant les nouvelles informations à ce qu’elle savait déjà. Le temps semblait avoir subi une distorsion tant le moment où on lui avait remis l’invitation lui semblait déjà loin.

Ce fut alors le Bosmer qui prit la parole. Il leur conta ses récentes péripéties à Balmora. Pendant son récit, il mentionna le mauvais quart d’heure ou cours duquel il avait eu affaire à la Cammona Tong. Un mauvais souvenir pour Caliha, qui l’écouta avec attention et se tendit à l’instant où elle entendit le nom de Daren. Pour le peu qu’elle savait sur leur organisation, ce nom avait été évoqué à quelques reprises par la population et ne présageait rien de bon. De plus, si le Bosmer avait eu des ennuis avec eux, il était possible qu’ils aient l’œil sur lui. Dans ces circonstances, il valait mieux qu’elle prenne ses distances.
De ses inquiétudes, elle préféra ne rien divulguer. Edingoth s’était braqué à leur arrivée, et l’interroger sur ce sujet risquait de le mettre à nouveau dans une humeur peu coopérative.

Elle espéra qu’il n’avait eu vent de ses propres problèmes avec les affreux, et se garda de mentionner quoique ce fut à ce sujet. Les rumeurs circulaient bien trop vite ici, et sa dernière escapade en compagnie de Felvan, qui avait su obtenir des informations cruciales en un temps record, l’avait totalement confortée dans cette idée. Que cet esclandre soit englouti une bonne fois pour toutes dans l’Oblivion.

La fumée bleuâtre s’élevait en fumeroles de la pipe d’où le Dunmer tirait de longues bouffées qu’il recrachait dans un nuage capiteux.

Elle se saisi du gobelet qu’elle n’avait toujours pas touché, et goûta la tisane qui avait eu le temps de refroidir. A la question du Bosmer, elle ajouta :

« C’est vrai, l'odeur est assez agréable, je trouve... »

Modifié par Aerlynn, 17 avril 2018 - 01:33.

"Klatu Verata N... Nekta... Nectarine... Nicole... Nouille ! Non, ça m’étonnerait. Ça commence par un N. C'est facile à trouver c'est un mot en N ! Klatu Verata Nnnnhumhumhum ! [fait semblant de tousser] Ben voilà ! J'l'ai dit !"
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#573 nood

nood

Posté 24 avril 2018 - 20:47

- Daren de Gnaar Mok... fit l'intéressé, semblant soupeser mentalement le pour et le contre entre deux crispations de colère.

Daren s'approcha de Tarnasus et l'empoigna vivement par le col. Immédiatement, Shalfar sortit sans réfléchir son épée de chitine qu'il pointa sur l’Impérial, imités également par deux des sbires présents qui maintinrent le pauvre Tarnasus en respect.

- Admettons, petit trou de balle de n'wah dont j'ai oublié le nom mais qui n'a plus la chance d'être couvert par sa maison, puisque tu t'en es tiré avec beaucoup de bruit...

Daren semblait chercher ses mots et emboiter ses idées. Peut-être la situation était-elle trop fine pour un bonhomme plus habitué à jouer les gros bras, peut-être que le musc d’insecte telvanni faisait son office...

- Admettons, reprit-il enfin après un bien trop long silence, que ce que tu dises soit vrai. Donne-moi quand même une raison de ne pas t'égorger là sur-le-champ, toi qui sembles si bien connaitre mon nom, toi qui est issu du pire peuple de mauviettes de tout Tamriel et toi qui se permet de me dire quoi faire quand je mène une petite vendetta justifiée sur la terre de mes ancêtres.

Et il joignit les actes à la parole en dégainant doucement sa dague et en l'approchant doucement mais sûrement au contact de la carotide de Tarnasus.


***


''C'est.... c'est du tabac que cultive et sèche lui-même un pensionnaire du fort Phalène.''

Felvan sembla perdre le fil de ses pensées pendant dix bonnes secondes, où il jeta des regards hébétés alentours en digérant le sort de Reeh Jah. Au delà du procédé même du sort, dont l'Argonien était un utilisateur régulier eut égard à son amour pour les absences de prises de risque, Felvan fut bien étonné par la teneur même du message.

- Bon, mes enfants, changement de plan. Daren de la Camonna Tong s'apprête à rentrer ici et il te cherche, Edingoth. Considérant qu'il m'a menacé plusieurs fois personnellement de mort et qu'il doit avoir eu vent de tes petites accroches avec ses collègues, Caliha, il me semble pas exagéré de dire qu'il vaudrait mieux qu'il ne nous trouve pas.

Il vida d'un trait son gobelet de tisane en se levant puis alla rassembler à la hâte son paquetage.

- Ah oui, et je sais ça parce que mon pote Argonien de chez les voleurs, qui manipule à ses heures perdues quelques sortilèges pas piqués des kwama, me l'a transmis par un sort de ... comment dire... vision ? Je connais pas la terme exact mais sachez que là - il montra le mur où à ses yeux le message de Reeh Jah était inscrit - il a écrit un message. Que j'imagine être le seul à voir. et qui raconte cela :

Spoiler

Ledit message commençait à ternir à à se dissiper.

- Le message disparait, reprit Felvan en continuant d’arnacher son sac et son bâton sur son dos. Soit ça lui coûte une blinde de magie, soit il est très pressé, possiblement les deux. Alors vous me croyez, ou pas, mais moi je mets les voiles. Il a dit qu'il me guiderait. Si c'est le même sortilège que d'habitude, il voit à travers mes yeux, peut-être même des vôtres.

Trempant son index dans l'onde de la fontaine toute proche, il inscrivit de son doigt mouillé sur un pan de mur d'argile sèche, en lettres grossières et humides :

PRET.

PAR OÙ ?


Modifié par nood, 24 avril 2018 - 20:47.


#574 Kilfronia

Kilfronia

Posté 25 avril 2018 - 13:27

Daren de Gnaar Mok... Le gorille de la Camonna Tong empoigna Tarnasus par les bras et son second et deux autres larbins sortirent leurs épées et le menacèrent, encore une belle journée à Balmora

Admettons, petit trou de balle de n'wah dont j'ai oublié le nom mais qui n'a plus la chance d'être couvert par sa maison, puisque tu t'en es tiré avec beaucoup de bruit...

L'affaire était désormais connue, au moins Tarnasus n'avait pas grillé sa couverture, mais à quoi bon ne pas se dévoiler si les ordures de la Camonna Tong l’exécutaient ? En même temps, s'il avait tout raconté ici, il aurait peut-être eu la vie sauve mais Dorvayn l'aurait probablement désavoué publiquement ou pire, l'aurait exécute et ironiquement probablement en livrant un n'wah tel que lui plutôt riche à la Tong pour qu'ils se repaissent de son cadavre... Un long silence s'installa, Tarnasus fit tout son possible pour ne pas se faire dessus et le gros dur reprit :

- Admettons, que ce que tu dises soit vrai. Donne-moi quand même une raison de ne pas t'égorger là sur-le-champ, toi qui sembles si bien connaitre mon nom, toi qui est issu du pire peuple de mauviettes de tout Tamriel et toi qui se permet de me dire quoi faire quand je mène une petite vendetta justifiée sur la terre de mes ancêtres.

OH BORDEL DE MERDE. Il le menaçait d'une dague sur la carotide, il semblait un pue hésitant cependant... Il apprécia cependant le concept de peuple de mauviettes, il se dit alors malgré la menace qu'il ferait mieux de la fermer, l'Empire était les tauliers ici, et les Hlaalu étaient leurs pions, la Camonna Tong survivait grâce à cette Maison, et malgré leurs discours xénophobes, il semblait qu'ils aient besoin d'eux. Et les Dren se livraient une guerre privée entre eux grâce à ce marché de dupes. Finalement les embrouilles du Conseil des Anciens de sa province natale ou les guéguerres en Hauteroche lui semblaient faire pâle figure face au bazar qu'était Morrowind. Il déglutit et lança d'un ton très haché alors au Dunmer en essayant de ne pas trop s'approcher de la dague de chitine qu'il avait sur la carotide :

C'est bon, vous avez montré vos muscles, j'ai compris et oui je vous connais, et sans que ce soit un compliment ou un reproche, la ville entier vous connaît, Daren. Cette situation est suffisamment bordélique pour qu'il y ait un meurtre, surtout sur le pas de la porte de la religion de la terre de vos ancêtres... Vous ne voudriez pas voir votre cause obscurcie par un blasphème au Tribunal, non ? Et là je ne vous dis pas quoi faire, c'est juste une question d'image, si vous voulez que la Camonna Tong tue des étrangers devant le Temple, m'est avis que la garde, la Maison que j'ai quittée et le Temple ne vont pas forcément être contents. Enfin, j'dis ça je rien, si vous voulez à tout prix monter que vous êtes un peuple fier et honnête, trucidez-moi devant le temple et allez tuer un minable Bosmer à 6 contre 1 dans le Temple de la religion de vos ancêtres pour prouver que vous êtes un fier Dunmer.

Il avait tenté de démontré l'absurdité de la situation à Daren même s'il avait peu d'espoir que ce gougnafier abandonne la partie, mais il pouvait peut-être empêcher que deux personnes (ou plus...) se fassent tuer non loin du temple... Il aurait au moins essayé.

#575 Aerlynn

Aerlynn

Posté 29 avril 2018 - 02:43

Elle coula un regard lointain sur la pièce qu’ils occupaient tout en chuchotant, peut-être pour elle-même :

« Incroyable, cette obsession de poursuivre quelques étrangers jusque dans un tel endroit… cette traque n’en finira jamais. »

La réalité s’imposa alors, lourde de toutes ses conséquences. En premier lieu, son visage se ferma, hermétique à la moindre émotion et attentif à chaque parole de Felvan. Une colère remonta lentement en elle, comme la lave d’un volcan prêt à faire ressurgir toute la force de la nature jusque-là contenue dans ses profondeurs. Elle parvint à mobiliser toute cette énergie alors même que les idées fusaient et se bousculaient dans sa tête.

La possibilité qu’un Argonien, manipulant l’art complexe des arcanes, ait pu entrer en contact avec lui ne la choquait pas vraiment. Mais le fait qu’il ait cette personne pour ami était une incroyable chance pour eux. Quant au reste, il n’y avait guère le temps d’analyser plus en détail de ce brusque changement de situation.

Et une fois de plus, elle préféra accorder sa confiance au Dunmer et l’accompagner dans son plan, compte tenu de l’urgence de la situation et des avantages que tout Balmoréen avait sur eux.

« Donc… il existe une autre sortie ? »

Se relevant avec la souplesse d’une danseuse, elle ramassa prestement toutes ses affaires, ce qui ne l’empêcha pas de répliquer d’un ton sec :

« Cette organisation commence à me les courir. »

Sa sacoche ayant retrouvé sa place, elle vérifia si cela ne la gênait pas dans ses mouvements pour dégainer habilement son katana. Le fil de la lame brilla d’un éclat à la pureté impeccable avant d’être enfourné dans sa ganse de cuir.

« Et en ce qui me concerne, je ne tiens pas à fuir éternellement comme une proie que l’on chasse. »

Elle s’adressa ensuite au Bosmer, ses pupilles luisant d’un captivant bleu profond :

« Je ne sais pas quel genre d’affaire tu as pu avoir avec eux au point qu’ils te traquent jusque dans un temple, mais ça semble être du sérieux. Surtout s’ils sont parvenus à retrouver ta trace jusqu’ici. Si ton plan ne fonctionne pas Felvan, il faudra se préparer au pire, et à combattre. Est-ce que ton ami Argonien peut te donner une estimation sur leur nombre ? »
"Klatu Verata N... Nekta... Nectarine... Nicole... Nouille ! Non, ça m’étonnerait. Ça commence par un N. C'est facile à trouver c'est un mot en N ! Klatu Verata Nnnnhumhumhum ! [fait semblant de tousser] Ben voilà ! J'l'ai dit !"
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