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[rp] Le Passage


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140 réponses à ce sujet

#101 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 18 juillet 2008 - 18:33

Dolvane regarda stupéfait la Brétonne sans connaissance dans ses bras. Généralement, il y avait de toutes autres raisons à ce que de jeunes femmes se pâment à son contact et il avait une sérieuse tendance à préférer celles-là à la première. Il n'eut pourtant d'autre choix que de faire contre mauvaise fortune bon cœur. De sa main non gantée, il administra de légères gifles à l'évanouie.

"S'il-vous-plaît ! Que quelqu'un lui passe de l'eau sur la figure ! Dépêchez-vous un peu, vous ne voulez quand même pas que je vous le demande en chantant, non plus ?"

Le skald s'était pour une fois départi de son air rieur et semblait catastrophé.

Modifié par redolegna, 18 juillet 2008 - 18:41.


#102 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 11 août 2008 - 18:00

L'attention que l'entourage du skald portait à l'alchimiste évanouie fut tout à coup détournée par un bruit d'éclaboussures. En effet, alors qu'il revenait avec ses compagnons auprès du sergent-instructeur Vulpes, Barbu avait malencontreusement perdu l'équilibre sur la bande de pierre humide où il cheminait. Il s'était efforcé de se rattraper au scutum de Petit, mais n'était parvenu qu'à l'entraîner à sa suite dans les eaux sombres du réservoir.

Noiraud se mit immédiatement à quatre pattes et éleva sa torche au-dessus des eaux, dans l'espoir de voir reparaître l'un ou l'autre de ses compagnons.

« Une corde, par les Tribuns! Qu'on m'amène une corde! » glapit-il.

#103 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 13 août 2008 - 02:13

Dolvane était désorienté. Le skald se tourna vers les légionnaires plongés dans l'activité ô combien désagréable de la noyade puis vers Aëana et de nouveau vers les soldats. Désemparé, il défit à la hâte son débarras et en extirpa son rouleau de corde. Il en saisit un bout bien en gant et lança l'autre vers la mare.

"Hisse Ho ! Accroche-toi, marin !
La vague t'emporte, mais reste à bord !
Hisse Ho ! On fera la bringue demain,
Pourvu qu'on arrive à bon port"

La chanson mourut un instant et le skald se tourna avec colère vers les légionnaires qui restaient là bouche bée.

"Allez, chantez pour vos camarades ! Encouragez-les ! Comment voulez-vous sauver la vie des gens si vous n'y mettez pas du cœur ?"

#104 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 14 août 2008 - 10:39

« Donnez-lui un coup de main, nom d'un chien de Nix! » aboya Caius Vulpes, alors que Noiraud saisissait la corde.

Les Jumeaux lâchèrent leur bouclier et leur arme pour prêter main-forte à leur camarade, tandis que Grandes-Esgourdes s'approchait pour éclairer la scène au mieux. Pieds-Plats de son côté, restait nerveusement à la porte de la salle, non loin de la petite Bosmer, guettant des signes de l'arrivée des renforts.

« Du nerf, bon sang! » lança le sergent-instructeur avec un début de panique dans la voix. « Ramenez-moi ces imbéciles! »

Devant toute cette agitation, Gnaeus avait rejeté son bouclier de cuir sur son épaule gauche et fixait les ténèbres tapies à l'autre extrémité de la caverne, là où devait se trouver le passage par lequel avait disparu la créature, en alerte. Sa main gauche reposait légèrement sur l'épaule droite de l'Impérial prisonnier.

#105 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 17 septembre 2008 - 00:53

Petit avait saisi la corde et ses muscles noueux jouèrent sous son surcot pour se hisser à la force des bras sans attendre que d'autres légionnaires viennent prêter main-forte aux Jumeaux, à Noiraud et au skalde. À eux seuls cependant, les quatre hommes parvinrent à le faire en partie émerger de la mare. Les Jumeaux lâchèrent la corde et le saisirent chacun sous une aisselle, puis le soulevèrent complètement hors de l'eau. Le légionnaire cracha un liquide presque noirâtre. Ses camarades frémirent.

Dolvane et Noiraud, eux, n'avaient même pas accordé un regard au soldat tiré d'affaire. Barbu était en train de se noyer. Ils avaient beau lui lancer la corde, les pattes griffues du Khajiit n'arrivaient pas à se refermer dessus. Il avait avalé beaucoup d'eau quand Petit l'avait entraîné dans sa chute et il nageait très mal : chaque fois qu'il se débattait, il buvait un peu plus la tasse. Il feula désespérément, mais son râle fut interrompu par une nouvelle gorgée de l'eau nauséabonde.

Les mouvements de Barbu se firent plus erratiques. Ses yeux étaient presque révulsés par la terreur. Dolvane fit une dernière tentative et la corde tomba dans la paume ouverte du Khajiit. Pendant un instant, le légionnaire parut prêt à s'en saisir, mais il se rejeta brutalement en arrière, ouvrit grand la bouche pour appeler à l'aide et coula dans une immense gerbe d'éclaboussures.

Quelques bulles percèrent la surface et ce fut tout.

#106 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 11 novembre 2008 - 15:28

Aëana grommela quelques paroles incompréhensibles puis rouvrit les yeux. Elle mit plusieurs secondes pour se rappeler où elle se trouvait. L'alchimiste n'avait pas la moindre idée du temps qu'elle avait passé inconsciente. Son visage était couvert de sueur, et pourtant elle avait froid.
En tournant la tête, la brétonne s'assura de la présence de silhouettes connues. Elle s'agenouilla en s'aidant de ses mains puis se releva en s'appuyant contre les parois de la grotte. Bien que très lent, ce mouvement lui donna le tournis et lui arracha une grimace. Elle chancela, faillit retomber, mais parvint finalement à conserver l'équilibre.

#107 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 16 novembre 2008 - 18:36

Smeira leva un sourcil.

Le premier mort a inauguré ce lac souterrain. Que ce décès dramatique vous serve de leçon. Ne baissez jamais votre garde, vérifiez toujours où vous mettez les pieds. La moindre erreur peut signifier la mort, et Arkay se fichera de  savoir que vous êtes simplement tombé dans un escalier.

Salizar, outré, répliqua vertement.
Au cas où tu n'aurais pas remarqué, un homme vient de mourrir noyé sous nos yeux. N'as tu donc aucune compassion ? Penses-tu vraiment que c'est le moment pour une telle leçon ?
-Silence. Je réserve ma compassion aux vivants. Faîtes en sorte de le rester, tous autant que vous êtes. Vous n'aurez pas toujours la chance de cet homme,
répondit Smeira avec un air pincé, désignant Petit du doigt.
-Ca ne te va pas, d'oublier ton coeur.

Il détourna les talons et s'éloigna de Smeira pour se diriger vers Aëana et pris de ses nouvelles.

Modifié par Salizar d'Ombrelune, 16 novembre 2008 - 18:53.


#108 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 23 décembre 2008 - 17:08

Aux propos offensants de Smeira, plus d'un homme de l'escouade serra les poings ou les mâchoires. Caius Vulpes lui-même dut faire un effort pour ravaler la colère que la Dunmer avait allumé par son insensibilité.

Petit, à quatre pattes sur la grève, hoquetait, incapable de quitter l'extrémité nue de la corde des yeux. Mais lorsque Salizar se fut éloigné en direction de la guérisseuse bretonne, il parvint à son tour à se relever et s'avança en chancelant vers la Dunmer, un éclat meurtrier dans le regard.

« Esp... espèce de crevure! » gronda-t-il avant de s'adresser à la cantonnade: « Vous... vous allez la laisser dire? Barbu est pas encore froid que vous allez la laisser y cracher dessus? Vous êtes qu'un ramassis d'lâches! Tous! Cette grognasse vous fout à ce point les boules que vous baissez la tête, comme... comme des chiens qu'ont peur du bâton? Hah! Vous m'dégoûtez! »

Les poings serrés sur la garde de son épée et sur son fourreau, il marchait sur la Dunmer la respiration rendue difficile par les larmes coincées dans sa gorge et par l'eau qu'il avait avalée:

« Tu... t'en a rien à foutre d'nous autres, hein, l'elfe noire? Nous autres d'la Légion on est d'la merde, pour toi? Des moins que rien? Qu'un bon gars comme Barbu y passe et ça te fait... ça te fait sourire? »

Il dégaina brusquement et menaça la jeune elfe d'une épée tremblante de rage.

#109 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 23 décembre 2008 - 17:35

L'atmosphère glauque du lieu.
L'entrée fracassante de l'énergumène.
Aëana qui joue la fleur bleue.
La mort du légionnaire.
Le sarcasme de Smeira et Salizar qui la nargue.
Et maintenant l'autre légionnaire qui réagit aux sarcasme de l'elfe.

Malicia commençait à perdre le fil des évènements. Tout va vraiment de travers, la colère ne cessa de monter. Il fallait que ça cesse, ça se calme et puis les deux elfes...

-Stop !

Un son strident parvint aux oreilles de Petit, mais aussi de Smeira et même de...Salizar. Il ne dura que cinq secondes mais cela suffit à les dérouter.

Malicia baissa les bras qu'elle venait de lever pour pouvoir lancer le sort de son, la colère est retombée.

C'était pour calmer Petit, et puis pour les elfes, c'était pour prévenir leurs éventuelles réactions délétères envers Petit, oui on va dire ça, c'était pour proteger Petit, non pas par pur sadisme...

#110 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 23 décembre 2008 - 18:10

Quand la vague sonore toucha les Dunmers et le légionnaire, Dolvane, qui s'était rapproché d'eux, en reçut des échos. Il se plaqua les mains sur les oreilles mais cela ne résolut rien : les discordances envahissaient son esprit, lui faisaient oublier les rythmes et les harmonies, la musique le quittait.

Le skalde rejeta la tête en arrière et hurla à la mort.

Un vent glacé lui souffla dans la nuque.

Il leva ses mains vers ses yeux et le vent les caressa presque sensuellement. Médusé, Dolvane vit ses doigts se fendiller et se détacher un à un. En heurtant le sol, ils explosèrent en milliers de petits fragments, comme des bâtons de glace.

Le barde ferma les yeux. Quand il les rouvrit, ses doigts avaient réapparu comme par magie. Il se jeta avidement sur ses instruments et les déballa. Il pinça les cordes de son luth, mais aucune musique ne s'en échappa. Il ne parvint à en tirer qu'une cacophonie atroce, pire encore que celle que Malicia avait créé dans l'esprit des victimes de son sortilège.

Il laissa tomber son luth chéri et se prit la tête à deux mains. Il se roula en position fœtale et ne bougea presque plus, le corps agité de spasmes.

#111 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 11 juillet 2009 - 23:18

Quoique secoué par le sortilège de son qui lui faisait tinter les oreilles, Salizar observait avec intérêt les convulsions du skalde. Il murmura à Smeira qui foudroyait Malicia du regard :

"Le rossignol a été drôlement affecté par ce sortilège. Je n'ai rien ressenti de tel quand ça m'a frappé."

D'un mouvement du menton, l'assassin de la Morag Tong fit signe à son compatriote qu'elle était parvenue à la même conclusion. D'un geste méprisant, elle écarta Petit de son chemin. Le légionnaire était pâle comme un linge et ses tremblements étaient en train de s'accentuer. A bien des égards, on aurait dit qu'il imitait les gestes qu'avait eus Barbu avant d'être englouti dans les eaux noires du fond de la salle. Puis Smeira balança un coup de pied dans la direction de Dolvane, toujours roulé en boule. Le barde glapit de douleur un court instant avant de reprendre ses gémissements.

La Dunmer le remit debout de force et lui administra deux claques que tous purent entendre résonner. Dolvane cligna stupidement des yeux puis s'ébroua comme s'il cherchait à chasser une impression désagréable.

"Il y avait du givre, commença-t-il d'expliquer. Du givre très froid. Et mes doigts... mes doigts..."
"Pas le temps, coupa Smeira. A moins que la Bête soit sourde, et j'en doute fort, tout ce petit manège l'a informée de notre présence et sûrement du nombre de personnes présentes ici. Vulpes ! Vous allez me faire le plaisir de remettre votre escouade en formation présentable ou c'est moi qui vais m'en charger et je peux garantir que vous n'aimerez pas mes méthodes."

Elle se retourna vers Malicia et lui adressa un nouveau regard rien moins qu'amène.

"Vous, allez retourner inspecter ce boyau, à moins que vous ne souhaitiez nous gratifier d'une nouvelle démonstration de vos stupéfiants pouvoirs magiques ?"

#112 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 13 juillet 2009 - 21:44

Les mâchoires de Gnaeus étaient contractée par la rage et son sang battait violemment à ses tempes. S'il s'écoutait... s'il s'écoutait, il irait remettre cette grue à sa place d'une passe d'armes, tout assassin qu'elle soit. A en juger par son attitude et par la réputation que lui faisait Salizar, ce ne serait jamais qu'une exécution trop longtemps différée, non? Sa dextre se refermait déjà sur la garde de son épée...

Le prisonnier laissa soudain échapper un glapissement et le vétéran constata avec surprise que sa main gauche lui labourait l'épaule. Il relâcha sa prise et se força à prendre trois profondes inspirations.

Hah. Où sont tous les beaux conseils que tu prodiguais tantôt à ce Vulpes, hein? La colère, comme la peur, est mauvaise conseillère. Mej'liano! tu es pourtant bien placé pour le savoir, non? Mieux placé que quiconque, Nefans! Par ailleurs, cette Smeira, pour désagréable qu'elle soit, n'a pas tout à fait tort: il faut que ces hommes se reprennent, qu'ils ne laissent pas leur peur les dominer sans quoi quand cette créature arri...

Un instant, un instant!

Qu'avait dit ce vieux couard? On a tous commencé à avoir la pétoche. Y avait des trucs pas bien réguliers qui se passaient. Et puis ensuite, y a eu d'la bagarre. Doucement, tout doucement, ses doigts cessèrent d'étreindre la garde en argent, et le vieil Impérial considéra son entourage.

Le prisonnier qui tremblait comme une feuille...
Les légionnaires et le sergent-instructeurs, tendus comme autant d'arcs...
La meurtrière dunmeri toisant Malicia...
La mag... Aëana, toute pâle, comme prête à s'évanouir à tout moment...
Lui-même, perdant son sang-froid pour se mettre à réagir comme un bleu...
Et Pe...

A cet instant précis, Petit s'abattit sur le sol, saisi de convulsions.

« Au sec...argl! J'arglive plus à... argl... A moargl! »

#113 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 20 juillet 2009 - 01:23

Aeana, sans reflechir, s'approcha en chancelant du corps qui s'agitait par terre. Les convulsions de Petit avaient reveille les reflexes de guerisseuse qui sommeillaient au plus profond de son inconscient. Elle s'agenouilla et, telle une automate, effectua distraitement les gestes qu'elle avait appris.
Elle glissa sa sacoche sous le crane de Petit, qui ne semblait fournir aucun indice en faveur d'un traumatisme cranien. Elle immobilisa sa tete, saisit son menton et ouvrit sa bouche en grand.
Etait-ce une crise d'epilepsie ? L'alchimiste saisit la dague qui pendait a sa ceinture et en introduisit le manche dans la bouche de Petit pour tenter de l'empecher de s'etouffer avec sa langue.
Elle commenca a compter les secondes. Allait-elle devoir utiliser la methode contre l'empoisonnement, et le faire vomir ?...

#114 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 29 juillet 2009 - 13:18

Le sergent-instructeur Caïus Vulpes ne se considérait ni comme un homme brave ni comme un brave homme. Après vingt ans de légion, il avait rempilé parce que c'était la seule vie qu'il connaissait. Il ne s'était pas illustré particulièrement au cours d'une mission ou une autre, n'avait joué aucun rôle d'importance dans une quelconque bataille, même une escarmouche, et il ne venait pas naturellement à l'aide d'une personne en difficulté. Pour autant, Vulpes ne pensait pas avoir un mauvais fond ou être un couard. Au combat, il tenait sa place et prenait garde à ce que les hommes sous son commandement ne sorte pas du rang. Son principal défaut était de se soucier comme d'une guigne de l'intendance et des affectations et c'est pourquoi il avait presque toujours reçu le pire matériel et les pires troupes disponibles. Une tendance à être rapidement dépassé par les événements n'avait pas non plus favorisé ses chances de promotion.

Mais même lui pouvait se rendre compte que la situation devenait incontrôlable. Et ça n'allait pas du tout. Ses propres réactions étaient bien plus mauvaises que d'habitude. Barbu était mort, Petit était dans un état désespéré et ce triple imbécile de barde était complètement détraqué. Les autres légionnaires, le lancier Suetius mis à part peut-être, menaçaient de s'évanouir de frayeur.

Le sergent tâcha de réfléchir malgré la panique qui l'envahissait. Que lui disait son propre sergent quand il n'était encore qu'une recrue avec moins de poil au menton que Beau Gosse ? "La discipline, mon gars, c'est ça qui fait la force de la Légion. Pas besoin d'être courageux. Ces grands tarés de Nordiques, ils se lancent n'importe comment à l'assaut. Dès qu'on forme un mur de boucliers, ils sont stoppés net et ils se retrouvent zigouillés en moins de deux. Ils ont beaucoup de courage, mais c'est pas les soldats courageux qui survivent. C'est la discipline."

Vulpes redressa les épaules. La Dunmer voulait de l'ordre ? Elle allait avoir de l'ordre ! Il se sentait déjà mieux rien qu'à cette idée.

"Votre gueule, dame Ilya, avec tout le respect qui vous est dû. Vous allez finir par faire ce que je vous ai demandé depuis qu'on est entré dans votre souterrain de malheur ? Vous explorez le tunnel avec la Brétonne et vous avez pas intérêt à vous chamailler, compris ?"

Il inspira un grand coup, claqua des talons et tonitrua :

"Formation sur deux lignes, tas de larves ! Suetius, épée au clair, vous vous placez en couverture des deux éclaireuses pour le cas où ça tourne mal plus loin !"

La discipline était un véritable baume au cœur du sergent jusque-là désorienté.

"Et vous, la magicienne, finit-il en direction d'Aëana, vous avez intérêt à faire tout ce que pouvez pour sauver mon gars ! Bête ou pas bête, personne a le droit de buter mes hommes !"

#115 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 06 octobre 2009 - 12:08

La lame d'argent avait docilement quitté son fourreau à peine Vulpes en avait-il donné l'ordre. Mais alors que les légionnaires se précipitaient pour prendre tant bien que mal position, le vétéran restait immobile, son prisonnier à la main. Les tremblements de celui-ci s'accentuèrent encore et ses genoux finirent par céder.

« Ooooh! Qu'les dieux m'pardooonnent! bafouilla-t-il, le regard fixé dans le vide. La r'voilà! Elle... elle r'vient pour moooi! Pour m'finir! Maaaaudits! Maaaaudits! On va tous y rester, à cause d'vous! »

Le vieil Impérial ne prêta pas attention à ces jérémiades au-delà des cinq premières syllabes: elles étaient à peu de chose le signal qu'il attendait, aussi se laissa-t-il envahir par le grand calme qui régnait toujours en lui avant que l'Oblivion ne se déchaîne. S'écartant de quelques pas, il saisit son bouclier en ignorant l'élancement qui se mit à irradier son épaule gauche en guise de protestation.

Sa voix s'éleva, d'abord forte et claire dans la pénombre. Ce n'était pas la voix d'un officier ou d'un homme protestant contre les ordres donnés; c'était la voix de la raison:

« La créature est là, dans cette pièce. Elle se sert de la peur. De nos peurs, contre nous. C'est ce qui est arrivé aux voleurs. Ce qui nous arrive maintenant.

Noiraud! Magicienne! Des sorts de détection, vite! que nous sachions où elle se trouve! Les blessés devront attendre...
»

On les regardera mourir, n'est-ce pas? Après tout, ce n'est qu'une question de patience, non? Un gargouillis qui s'attarde, un spasme qui s'affaiblit... et nous appellerons le Guet.

« ...sans quoi... sans quoi nous mourront tous jusqu'au dernier. »

Le vétéran était à présent dos au mur et ses yeux fouillaient le bureau à la lueur confuse des torches. Où était-elle? Où se terrait cette maudite créature? La sueur perlait à son front alors qu'il s'agrippait à son

arbalète

épée longue, attendant le signal des lanceur de sort pour se précipiter contre la créature.

#116 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 11 octobre 2009 - 21:21

QUOI ?!
Partir en éclaireur avec cette trainée ? Autant directement jouer à "la première qui égorge l'autre", ça serait plus rapide et ferait moins mascarade.
Mais avant que Malicia n'ait eu le temps d'émettre une quelconque opposition à ce petit jeu, voila que le prisonnier se mettait à monter dans les aiguës, Gnaeus tempêta des ordres, un fond de panique naquit au sein de la brétonne, qui recula d'un pas, deux pas, tr...son dos venait de rencontrer le dessus d'une table.
Cependant, ce n'était plus l'expression de dépit que lui inspirait les dunmers qui était peignée sur son visage, pas plus que la mine de chien battu plus habituelle, non, c'était de la panique, elle était blanche, mâchoire desserrée et bouche entrouverte, respiration haletante et finalement, les yeux qui roulaient dans les orbites à la recherche de quelque chose.

Puis ses mains s'agitèrent devant elle, c'est là qu'elle comprit ce qu'elle faisait.
Détection, détection, détection...un sort !
Des paroles furent bredouillées.
Une lueur pâle, comme la mort, alla s'écraser bruyamment au centre de la pièce.
La dague était déjà au clair, la main gauche tenant fermement la garde d'un poignard sous sa cape.
Elle était enfin lucide...ou..ou..presque...

#117 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 21 octobre 2009 - 18:26

Le contenu gastrique de Petit se déversa sur le sol en éclaboussant la robe de soie d'Aëana qui, usant de toutes ses forces, soutenait le corps agité de spasmes du légionnaire. Elle avait enfoncé le manche de sa dague dans la bouche de l'Impérial pour le forcer à rejeter les substances nocives qu'il aurait pu avaler.

La guérisseuse était vaguement consciente de l'agitation qui régnait autour d'elle. L'écho de la voix de Gnaeus emplissait la grotte, mais seules quelques bribes lui parvinrent. Mort. Peur.

Aëana n'avait plus peur.
Jamais sa mère n'avait tremblé devant l'inéluctabilité de sa mort. Elle avait souffert en silence et s'était endormie en souriant. Elle était morte pour avoir aidé les autres. Elle n'avait pu soulager les hommes de leur maux qu'en devenant elle-même leur tombeau. Elle avait accepté ce destin malgré son injustice. Qui d'autre pouvait en dire autant ?
La mère d'Aëana avait toujours été son modèle. Alors qu'importe qu'elle meure ? L'important était de pouvoir, à l'heure du départ, se retourner et contempler avec fierté le chemin parcouru.

Nous sommes liés, Petit. Si je vis, tu vivras.
Moi aussi, je puise ma force en autrui, et moi aussi, je la rend, entière, à ceux qui me l'ont donnée.
Donne-moi ta force, et je me ferais gardienne de ta vie, même au péril de la mienne.
Je suis là.


A peine sortie de l'enfance, Aëana avait dû affronter la perspective d'une vie sans mère.
Elle se souvint des nuits fiévreuses où, délirante, elle ne trouvait le sommeil que pour voir sa mère se dessécher, se faner comme une fleur dans le royaume des cauchemars. Alors son père répondait à ses cris et venait d'une douce étreinte l'arracher à ces visions. D'une main posée sur le front, d'une formule apaisante, il la soulageait de l'envoûtement en la plongeant dans un autre : celui du sommeil sans rêves.

D'une main posée sur le front, d'une formule apaisante, Aëana libéra Petit de ses convulsions. Ses yeux révulsés se fermèrent et doucement, il s'endormit.

#118 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 14 novembre 2009 - 09:37

Noiraud avait entendu le son caractéristique d'un sort de détection et se morigéna pour avoir tardé à lancer le sien. En inspirant profondément et en tâchant d'ignorer le remue-ménage considérable autour de lui, il commença à incanter.

Il n'avait jamais très bien réussi ce genre de sortilèges, toutefois. Aussi, s'accrochant aux particules d'air chargées en magie, il s'employa à renforcer celui de la magicienne brétonne, lui donnant consistance grâce aux énergies de son école de prédilection, la Guérison, jugée fort utile par ses supérieurs pour lui valoir d'être placé dans l'escouade de cet incapable de Vulpes.

Non ! lui hurla son éducation, ne te déconcentre pas. Reste fixé sur la magie.

Le sort, sa puissance accrue par les efforts déployés pour le maintenir, s'étendait progressivement à la sallle souterraine. Il s'aventura presque timidement au-delà des éclaireurs dans la galerie jusque-là inexplorée et... rencontra un obstacle en mouvement.

Smeira et Salizar comprirent au cri alarmé de leur compatriote qu'il avait repéré quelque chose et se mirent en position. Pas pour longtemps.

Un hurlement assourdissant, que tous entendirent, couvrit absolument tout autre son. Mais pour chaque personne présente, les visions furent différentes, accentuées. Smeira se vit décapiter Salizar et ce dernier lui retourna un sourire sanglant et dément. Salizar vit ses propres traits s'altérer et devenir incroyablement âgés, ses mains se ratatiner.

La moitié des légionnaires de Vulpes encore debout lâchèrent leurs armes et prirent leurs jambes à leur cou, s'empoignant pour atteindre la sortie. Les autres, qui avaient eu l'heur d'entendre l'avertissement du lancier Suetius, serrèrent les dents, affrontèrent leurs pires cauchemars avec résolution et marchèrent d'un pas égal, un pas aussi immémorial que les légions impériales, dans la direction opposée, là où se trouvait le danger.

Et, assis misérablement à côté de ses instruments, Dolvane fredonnait tout doucement :

"C'était une p'tite Légion,
L'avait pas de 'pitaine,
L'avait même pas d'Fort,
C'était une p'tite Légion"

#119 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 23 novembre 2009 - 22:53

Alors que certains légionnaires, yeux fermés, enfonçaient leur casque sur leur crâne, dans l'espoir vain d'assourdir le hurlement strident de leur mystérieux assaillant, Gnaeus, ramassé sur lui-même, se redressa à demi et abaissa sa garde.

Les accents de ce cri déchirant, il les connaissait; il ne les connaissait que trop bien. Cette voix que déformaient, obscènes, l'horreur, la souffrance et un dérisoire déni, il avait appris à en chérir les moindres inflexions bien des années auparavant, alors qu'il venait d'ouvrir son étude à Cheydinhal. L'avoué avait vibré à son timbre clair selon l'infinie palette des émotions partagées. Assurément, Akatosh avait fait son office, mais le couple avait su, malgré les vicissitudes et les petits égoïsmes du quotidien, tirer du creuset de la passion la braise de la tendresse. Jusqu'à un certain printemps.

« Cy... Cynthia...? » murmura avec une douceur incrédule le vétéran.

Son épouse, agenouillée dans un coin de son étude lève vers lui un visage baigné de larmes et hoquète à nouveau:

« Gn... Gnaeus... il... il est... Kaeso! Kaeso!! mon petit Kaeso! Ce... ce n'est pas possible! Arkay! Ce n'est pas p... possible!!! »

Tout en sanglotant, elle se retourne, portant la dépouille crispée de l'enfant. Elle ne peut croire le sang qui imbibe déjà sa chemise, pas plus que le trait fatal fiché dans la poitrine du garçonnet. D'une main dont le tremblement se communiquait à la lame du vétéran, elle finit par effleurer l'empennage de cuir. Ses yeux égarés se portent sur l'arbalète que n'ont pas encore rejeté les mains criminelles de son mari.

Un son inarticulé échappa de la bouche du vétéran.

Il voudrait tant expliquer ce qui s'est passé... Qu'il... n'a pas fait exprès, qu'il ne savait pas qui son cambrioleur était... Qu'il aurait... qu'il n'aurait ja... jamais...
Mais l'éloquence dont il a fait son métier se dérobe, sa langue se refuse à une si macabre plaidoirie. Ne sont-ce pas ces doigts qui se sont pressés sur la détente? N'est-ce pas cet Impérial, avare, si pressé de se faire soi-même justice, qui a froidement abattu son propre fils, avant de le laisser mourir avec une perverse délectation? Cette bouche tremblante, ces larmes dégouttant sur son visage, cette vaine parodie de repentir n'excusent en rien son forfait, geste ignoble et contre nature!

Iste, judices, nefans ipsius fili interfector est, atque flagitiose!

« C'est vrai, maman. lui souffle le cadavre avant de reporter sur le meurtrier son regard vitreux, papa m'a tué. Papa m'a tué et m'a regardé mourir. »

Ayant tout oublié de la grotte, de ses compagnons d'armes ainsi que du péril mortel dans lequel tous se trouvaient, Gnaeus Suetius Nefans vagissait comme un nouveau-né.

Et dans les yeux empires de Cynthia, la haine se fait jour.



#120 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 07 mars 2010 - 11:14

La vision devint trouble.
La magie crépitait dans toute la pièce, quelques artefacts apparaissaient autour de certaines gens, tous devinrent hagard.

De l'illusion.
Gnaeus avait raison...

Reprenant ses esprits malgré le danger, elle était en territoire connu, si elle, illusionniste et naturellement résistante à la magie, ne résistait pas au sort, tout serait perdu.
Elle tenta de se concentrer sur la bête qui commençait à prendre forme...

C'était sans compter la collision avec un légionnaire qui s'enfuyait. Malicia fit la rencontre du sol, la tête cogna, du liquide chaud et visqueux recouvra peu à peu son visage, la vue s'assombrit, les larmes remplirent les yeux, et le crâne vibra d'une douleur sourde.

Doucement, prise de vertige, s'emmêlant dans sa cape, elle se releva. L'équilibre était précaire, la tête était lourde et tanguait, mais elle devait tenir bon.

Cependant qu'elle saisissait sa dague de la main droite et un poignard de la main gauche, elle regardait ce qui se passait autour d'elle.
Elle voyait double, le lancer de poignards risque d'être une mauvaise idée...
Puis, une cohorte de légionnaires firent bloc entre elle et la bête.
La brétonne se déplaça pour contourner le rangée et pour avoir un semblant d'angle d'attaque...

#121 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 18 août 2011 - 16:54

Lorsqu'il avait entendu les griffes crisser sur le stalhrim, dans la pénombre de la grande-salle devant lui, Sverri s'était senti défaillir. L'odeur de putréfaction qui leur avait sauté à la gorge en entrant dans la pièce, il la reconnaissait maintenant. Des draugrs. L'endroit grouillait de foutus draugrs! Il ne s'en tirerait pas. Personne ne s'en tirerait!


Pieds-Plats serrait son glaive avec une telle force que ses phalanges en avait bleui, mais il avait malgré tout chargé à la suite de son supérieur, malgré...

...les flammes qui léchaient ses avant-bras, Major s'était jeté au cœur de l'incendie. Il avait cru entendre hurler Minor, mais la fumée et les langues de feu qui s'élevaient du plancher craquelé l'empêchaient de le voir. Suivre Vulpes, et prier les Neuf que son frère s'en soit tiré, c'était tout ce qu'il pouvait faire.


Mener cette charge était la chose la plus difficile que le sergent-instructeur ait jamais faite, son mariage y compris. Il avait senti la plupart de ses hommes le lâcher et l'abandonner à son sort, mais il se répétait sans cesse

c'est-pour-de-faux-c'est-pour-de-faux-c'est-pour-de-faux-c'est-pour-de-faux


et tâchait de se convaincre qu'il n'y avait pas de telvanni, là-devant. Aucun telvanni. Pas l'ombre d'un de ces dégénérés, non monsieur. Le lancier avait raison. C'était juste pour lui foutre la pétoche. C'était juste...

pour-de-faux-pour-de-faux-pour-de-faux-pour-de-faux-pour-de-faux


Quelqu'un chialait, mais il n'y prêta pas attention. Il se concentrait juste sur la forme indistincte révélée par le sort de Noiraud et de la Bretonne, un peu en retrait, sur la gauche des deux sorciers telvanni et de leur festival d'horreurs daedriques.

faux-faux-faux-faux-faux-faux


Il voulut brailler un cri de guerre pour se donner du courage, mais aucun son ne passa sa gorge nouée. Sa main en sueur abattit son épée sur l'endroit où se trouvait la créature, un instant auparavant, mais ne rencontra que le vide. La bête qu'ils combattaient se trouvait à présent huit pieds en retrait.

C'est alors que les légionnaires la cherchaient des yeux que la surface du réservoir souterrain éclata et qu'en jaillirent les choses osseuses.

#122 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 19 août 2011 - 21:06

Aëana tourna vivement la tête pour les voir sortir de l’eau. Certaines avaient émergé avec une effrayante rapidité, tandis que d’autres se hissaient laborieusement, presque douloureusement, hors de leur cachette.

Contrairement à ses camarades, l’alchimiste n’était pas paralysée par la peur, et ne s’efforçait pas d’échapper à la panique. Etrangement, elle conservait un certain sang-froid, et les horreurs qui venaient d’apparaître ne faisaient qu’accélérer le rythme de ses pensées.
Il ne s’agissait pas d’illusions, elle en était certaine. L’air était saturé de magie, mais ces créatures-là, aussi terrifiantes fussent-elles, étaient bien réelles. Si elle avait été sous l’influence d’un sortilège, elle aurait cédé à la panique. Mais il n’en était rien. Sa résistance innée à la magie y était sans doute pour quelque chose.

La brétonne ne s’attarda pas à observer les créatures. La dague avec laquelle elle avait fait vomir Petit étant souillée, elle saisit sa deuxième dague et réfléchit à toute vitesse. La plupart des combattants s’attaquaient à la bête, et l’alchimiste ne pourrait pas se défendre contre les créatures d’os…
Elle se releva et courut jusqu’à Gnaeus, qui criait aux côtés de son prisonnier. Il avait lâché la poignée de son épée, et ne risquait donc pas de la blesser dans sa confusion, à condition qu’Aëana soit assez rapide. Elle lui immobilisa le bras droit d'une main, et posa son autre main sur le front ridé de l'impérial. La guérisseuse murmura une courte incantation et sentit le vétéran se calmer à son contact.

Sans attendre qu’il reprenne ses esprits, elle lança le même sortilège au brigand ligoté, puis trancha ses liens avec sa dague. Maître de lui-même, le pauvre homme pourrait lutter – ou tout du moins, fuir – pour sa vie…

Modifié par Timalk-Ae, 21 août 2011 - 22:47.


#123 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 20 août 2011 - 10:55

La bête venait de disparaitre avant que le coup du sergent ne porte, pour réapparaitre plus loin...
Malédiction, c'était bien réel, pas de l'illusion, la bête c'était vraiment téléportée...!

Par dépit, Malicia attendit que sa vision se stabilise avant de lancer un poignard sur la bête, le coup porta... La dague c'était fichée dans un tas de gras, toute cette bête ressemblait à un tas de graisse sur pattes...
Il lui sembla que la bête se retourna vers elle, et mugit des paroles inarticulés...
Kva ! Kvak ! Oix Kvako !
Et elle disparu du champ de vision de la brétonne, une nouvelle téléportation...
Les illusions vacillèrent, faiblirent quelque peu mais restèrent présentes, la bête a bien été blessée...


Le bruit monta du réservoir, de derrière Malicia, qui se retourna pour voir des masses informes, certaines ne ressemblaient qu'à des limaces blanches géantes, tandis que d'autres étaient presqu'humaines, des morts-vivants...
Les yeux écarquillés, elle n'avait jamais vu des vrais cadavres s'animer, jusqu'alors ce n'était que des choses invoquées, mais là c'était du fabriqué, avec une véritable âme dedans...
Elle tâta ses poignards... son dernier poignard...
Il fit mouche, dans la tête d'un mort plus ou moins humanisé, sa tête se décrocha et le corps s'effondra...

Trois limaces se dirigèrent vers la jeune fille de façon erratique mais par mouvement très vifs et rapides, cependant qu'un... zombie faisait de même, mais bien plus lentement, totalement à la traine...
Malicia, paniquée, recula et frappa de son épée, d'abord dans le vide, puis découpant une limace lorsqu'elles bondirent sur elle...
L'une fut découpée, les deux autres reversèrent la brétonne, elle hurla de douleur pendant qu'elle se débattait, les bêtes la suçait...


En plus de ces quatre morts-vivants, on dénombrait six autres zombies, qui attaquaient le premier venus, mais boitaient totalement, ne présentant guère un véritable danger pour toute personne qui gardait ses esprits, d'ailleurs l'un d'eux s'effondra et fut détruit rien qu'en butant sur une inégalité du sol, le faisant s’écraser face contre terre...
Mais plus dangereux, restait deux limaces, la bête pour se venger avait envoyé trois sur Malicia pour s'assurer de sa mort, les deux autres se dirigèrent vers les autres êtres jugés comme étant trop dangereux: Aëana et Noiraud...

Mais surtout, ce fut Barbu, qui sortait de l'eau, le visage halluciné, les yeux noirs, et la peau toute bleue...


***

Plus loin dans les boyaux, gardé par deux zombies putréfiants, la bête retira le poignard fiché dans son corps, par télékinésie faute de...main...
Elle jura, ça faisait mal ce genre de truc tout de même...
Un liquide jaune coula de la plaie, du sang... ou de la graisse...?

#124 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 21 août 2011 - 00:41

Recroquevillé comme un insecte à l'agonie dans un coin de sa douillette étude, Gnaeus Suetius Nefans braille à plein poumons. Il braille aussi fort que l'avait fait Raccan, le jour où sa jambe avait été tranchée au niveau de l'aine par une claymore drès. Avec le même désespoir que le petit Kaeso, affamé à l'approche de l'aube.

« Papa pleure, maintenant. » fait observer le nourrisson, ses mains minuscules étreignant l'obscène carreau d'arbalète fiché dans sa poitrine.

« Tu pleures, Gnaeus? C'est bien commode, de pleurer, à présent, meurtrier! Je t'interdis, tu entends? Je t'INTERDIS de pleurer, ou de détourner seulement le regard! Tu n'en as pas le droit! tonitrue Cynthia, ses traits atrocement défiguré par la haine et le mépris. REGARDE! Regarde ce que tu as fait à ton fils, charogne! Contemple ton ouvrage! REGARDE!! REGARDE!!! »

Ce ton impérieux, ces ordres déchirants, l'avoué ne peut les fuir. Pas cette fois. La gorge brûlante à force de hurlements, reprenant avec difficulté son souffle, il fixe donc cette furie qui le surplombe et le cadavre grimaçant juché dans ses bras.

Il les contemple et partage leur horreur et leur dégoût pour lui-même, sans ciller, un cri muet montant de son âme pour se dissoudre dans les ténèbres glacées de ce premier étage devenu mausolée, tribunal et cachot.







Puis, au plus profond de son tourment, l'ombre d'un souffle.

Une caresse esquissée.

A peine un murmure.

Miséricordieux, un fin voile bleu masque les yeux du légionnaire.


...si chacun se livre tant qu'il peut,
si chacun se montre vrai,
alors je crois que les cieux, au-dessus,
sont bleu clairciel...


Tel l'océan révélant une plage de sable fin, rage et haine refluent...


...et Gnaeus ouvrit les yeux sur des mains ensanglantées à force de racler le sol de la grotte en quête d'une issue. Les siennes. Ses lèvres encore tremblantes, il tourna la tête et découvrit Aëana agenouillée face au prisonnier, sa main pâle tranchant ses liens d'un geste prompt.

Alors seulement, le tumulte assourdissant du combat lui parvint et il se rendit compte que sa lame s'était amoureusement lovée dans sa dextre à vif et qu'il s'était relevé.

***

La douleur ressentie alors que ces ignobles sangsues fouissaient dans vos chairs était proprement insupportable. Si désespérées soient-elles, les roulades servaient à rien, une fois que leurs dents en lames de rasoir étaient l’œuvre.

Deux dagues s'enfoncèrent alors dans le corps de la Lame Noire évitant avec une précision diabolique de léser tout organe pour se ficher dans la tête des choses et mettre un terme immédiat à leur progression.

« Debout, pauvre idiote! Debout et recule! Laisse se battre ceux qui savent le faire! » lui intima Smeira alors que leurs corps soudain flasques tombaient des plaies ainsi ouvertes et se racornissaient sur le sol.

***

Major respirait plus aisément, à présent. Depuis la disparition de la Créature, le cauchemar relâchait son étreinte et il y voyait à présent plus clair. Ce sacré Minor s'était débiné, voilà tout; il n'avait pas été avalé par les flammes d'un incendie imaginaire! Quel soulagement! Ce coup-ci, il avait bien cru l'avoir perdu, son irremplaçable doub...

« MAAAJOR! »

Avec un hurlement rageur, Pieds-Plats renversa d'un coup de pied le mort-vivant et lui trancha la tête, mais il était trop tard. La lorica pauvrement entretenue du Jumeau ne protégeait plus parfaitement son torse et seule la garde d'une épée courte dépassait de deux plaques particulièrement mal assujetties. Lorsque le légionnaire, chancelant, retira la lame, son sang jaillit en bouillonnant de la plaie ouverte. Lorsque sa tête heurta le sol, ses yeux étaient déjà vitreux.

« Saloperies! » cracha le Nordique en parant l'attaque d'une autre créature. « Foutues saloperies! »

Contournant la mêlée, une des sangsues osseuses progressait en direction de Noiraud, obnubilé par le sortilège de détection qu'il s'escrimait à maintenir tant bien que mal.

#125 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 21 août 2011 - 22:46

De son côté, la jeune elfe frappait de toute ses forces sur la porte qui s’était refermée derrière eux, en vain.
Aussitôt libéré, le prisonnier de Gnaeus se jeta sur la dague qu’Aëana avait abandonnée auprès de Petit. De sa main valide, il s’en saisit, avant de courir rejoindre la mer qui s’écarta à son approche. Avec un hurlement, il se lança de tout son poids contre le bois de la porte, se servant de son épaule comme d’un bélier. Il ne fit que rebondir violemment pour se retrouver nez-à-nez avec un des zombies, qui avait titubé jusqu’à eux. Paniqué, il se débattit de manière brouillonne et parvint malgré sa confusion à l’assommer d’un coude avant de lui asséner un coup de dague en plein cou. La fragile créature s’effondra et sa colonne vertébrale, presque à nu, se brisa net.

***


Aëana, toujours agenouillée, s’était légèrement retournée pour suivre le prisonnier des yeux et avait ainsi repéré la sangsue qui se dirigeait vers elle.
Derrière le monstre, un légionnaire tomba au combat. La guérisseuse chercha des yeux le bouclier du pauvre impérial. La sangsue avançait rapidement, trop rapidement pour qu’elle puisse courir jusqu’au scutum.
Les yeux rivés sur la créature qui avançait vers elle, l’alchimiste laissa tomber sa dague au sol et tendit ses deux mains devant elle. Une rapide incantation s’échappa de ses lèvres. En serrant les dents de toutes ses forces, la brétonne, concentrée, répandit un filet de magie devant elle et Gnaeus. Le flot d’énergie se solidifia en une barrière translucide et violacée, de plus en plus opaque au fur et à mesure qu’Aëana y déversait ses forces.
La sangsue se jeta sur le bouclier magique. Elle s’y écrasa brutalement et le brisa en une multitude d’éclats irisés qui se dissipèrent aussitôt dans l’air.

« GNAEUS !! » cria Aëana tandis que la créature, légèrement étourdie par le choc, se redressait…

Modifié par Timalk-Ae, 21 août 2011 - 22:52.





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