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[rp] Le Passage


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140 réponses à ce sujet

#76 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 05 février 2008 - 20:09

La première réaction de la frêle Bretonne glaça le sang des légionnaires qui s'étaient avancés à sa suite, ne laissant que les Jumeaux pour garder la salle commune. La jeune fille s'était jusqu'à présent contentée de marcher en silence dans la cohorte, sans desserrer les dents ou manifester la moindre émotion. Caïus Vulpes commença à se demander qui étaient les compagnons des deux Dunmer. Se pouvait-il... se pouvait-il qu'ils soient de la même trempe qu'eux?

« Z'auriez pas pu trouver autre chose? » marmonna-t-il.

Noiraud, Barbu et Petit en avaient assez vu. Ils se reculèrent, faisant mine de s'intéresser au passage qui longeait le réservoir vers l'Est.

Gnaeus renversa du pied le sac que l'homme tenait serré contre lui et que l'intervention musclée de Malicia l'avait contraint à lâcher.

#77 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 18 février 2008 - 22:57

Salizar leva un sourcil désapprobateur en voyant Malicia briser le poignet du pauvre homme. Smeira quand à elle commencait déja à grimper sur la mezzanine naturelle.

«Alors mon vieux, qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? demanda le voleur comme si de rien n'était au vieillard, qui leva son regard vers lui et le dévisagea pendant quelques longues secondes. Puis ses yeux s'écarquillèrent
-Par les roustons de Julianos ! s'écria-t-il (faisant grincer quelques dents parmis les mâchoires des légionnaires) c'est y donc le gamin à particule ! Et avec des foutus légionnaires en plus !
J'aurais jamais cru être un jour être heureux de voir ta sale trogne de fourbe peau-noire, et encore moins heureux de voir que des fer-blanc t'accompagnent ! Faut me sortir de là, faut me sortir de là, dit il en se levant, repoussant doucement Malice et marchant en rond dans la salle, l'air agité.
Touche pas à ça ! s'écria t'il en voyant Gnaeus toucher son sac, c'est pas tes affaires ! »

Au même moment, un grand et solide sac en velours tomba de la mezzanine avec un grand bruit de ferraille, suivi quelques secondes plus tard d'une Smeira radieuse .
«Je suis curieuse de savoir où tu t'es procuré tout ça. »


                                                                ****
A quelques dizaines de mètres d'ici, Dolvane entendit une voix derrière la porte devant laquelle il se trouvait.
« Y'a...y'a quelqu'un ? Je...je vous préviens, je suis un terrible criminel, lourdement armé et...euh je n'hésiterai pas à...ahem... employer la force en cas de-de-de nécessité. »

Modifié par Salizar d'Ombrelune, 18 février 2008 - 23:04.


#78 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 19 février 2008 - 03:04

Dolvane respira plus aisément. Certaines personnes avaient tout de même un minimum de décence ! Errer dans un souterrain vide et banalement droit, quoique sombre, cela aurait par trop manqué de panache, même dans un endroit aussi perdu que celui-ci. Mais la tentative de l'inconnu derrière la porte pour lui inspirer une vive terreur était considérablement amoindrie par les hésitations dans sa voix et le bégaiement final. Dolvane était au désespoir : un tel potentiel gâché par une entrée lamentable ! Il s'abstint d'un reniflement de désapprobation pour ne pas décourager la vocation de celui qui le menacait.

"Ca ne va pas du tout, vous savez ? protesta-t-il. Avant de dire des choses pareilles, on prend le temps d'y réfléchir. On inspire à fond, on ne se laisse pas dominer par le trac... Le trac, c'est bien, mais pas à trop haute dose, vous comprenez ? Ensuite, une fois que vous êtes bien sûr de votre réplique, vous la lancez à voix haute et décidée. Vous pouvez ménager des pauses, si vous le souhaitez."

Le skalde réfléchit un peu à la suite de la leçon qu'il dispensait au novice.

"Vous auriez eu meilleur compte de dire : Qui que vous soyez, vous ne pourriez jamais m'égaler à la lutte, d'autant moins que mes armes n'aiment rien tant que de se régaler du sang de mes ennemis. Vous pouviez même ponctuer d'un rire, mais je vous le déconseille. Après, n'allez pas oublier les fondamentaux : modulez votre voix, changez de rythme quand c'est nécessaire pour la compréhension... Rien que de très facile si vous y mettez un peu du votre."

Et, réjoui d'avoir mis les choses au point, Dolvane passa la porte en sifflotant un petit air léger qui venait de Riften et avança en direction de la voix.

Modifié par redolegna, 20 février 2008 - 00:41.


#79 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 27 février 2008 - 20:09

La porte s'ouvrit, dévoilant une Mer à l'air boudeuse, dans les seizes ans selon les critères humains. Elle tenait sa dague comme une véritable professionnelle. Une professionnelle du découpage des larves de scribs et des gâteaux de riz de sel.

-Vous auriez pu au moins faire semblant. D'après votre dégaine (sauf vot' respect messire) vous n'êtes pas avec les abrutis d'impériaux qui viennent de passer en faisant un boucan d'enfer, je suppose ? Je vous préviens, si vous êtes un voleur...y'a plus grand chose à voler. Du moins, rien qui vaille la peine d'affronter les trucs qui se promènent ici depuis une semaine...

#80 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 01 mars 2008 - 00:42

Les yeux de Dolvane s'élargirent et se mirent à briller. Enfin une personne intéressante dans cet endroit perdu et qui, contrairement aux légionnaires ou à Ombrelune, reconnaissait ouvertement sa malhonnêteté ! Il prit bonne note de lui consacrer un couplet ou deux à l'occasion, si jamais il parvenait à mener à terme son projet, malgré la résistance de cette tête de mule de Suetius. Il ouvrit la bouche pour poser une question, la referma, retourna les mots dans sa tête comme il l'avait recommandé juste avant à la jeune elfe, et finit par demander :

"Quels genres de trucs ? Des animaux, des gens ? Et qui vit ici, à part vous ?"

#81 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 01 mars 2008 - 01:48

"On est des brigands, dit-elle fièrement, on rançonne les gens de passage, on vole des trucs pour les vendre, on attaquerait des diligences comme dans les livres...s'il y avait des diligences qui passaient dans le coin et si les chevaux finissaient autre part dans une assiette, dit-elle d'un air dubitatif avant de se reprendre, et on kidnappe des gens pour demander des sous en échange. Ca ne marche pas très bien, la seule personne qu'on a capturé c'est moi et j'étais plutôt d'accord, et de toute façon Maman n'a pas beaucoup d'argent. Ils étaient un peu gêné au début mais je crois qu'ils m'aiment bien, et je les aime bien aussi.

Oh, et ce le truc qui se balade dans les tunnels, ils m'ont pas dit ce que c'était, juste qu'il fallait que je me cache s'ils reviennent pas. Ils avaient commencé à creuser pour trouver un trésor, puis ils se sont disputés pour savoir qui allait l'avoir, puis la bête est arrivée et les disputes ont cessée et ça fait trois jours que je suis cachés sous ce lit mais j'ai eu peur des impériaux !"

Elle reprit sa respiration après cette tirade et conclût avec un sourire (qui laissa une vague impression de déjà-vu au barde)

"Mais vous vous avez l'air plus gentil que les Fer-Blancs."

#82 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 01 mars 2008 - 02:22

Un sourire vint, comme souvent, barrer le visage tout entier du skalde. Tout n'était pas perdu si, même dans l'obscurité, son charme naturel et son esprit avaient encore quelque effet. Il lui restait sûrement une chance de convaincre le vieux barbon de soldat de se prêter au jeu et de lui servir de sujet. Réconforté, il passa son bras autour des épaules de la jeune Mer.

"Pour tout vous dire, lui glissa-t-il à l'oreille, il y en a cinq qui dorment bien gentiment à cause de moi dehors. Je n'aimais pas leur façon de vouloir piller les..."

Il s'interrompit, conscient que la petite n'était pas forcément au courant du massacre qui avait eu lieu à l'extérieur. Il avala péniblement sa salive. Il détestait annoncer les mauvaises nouvelles. Sauf quand il s'agissait de dire à un mari que sa femme avait une interprétation très libérale de son serment de fidélité prêté le jour de leur mariage. Mais cela se passait de mots. Généralement, l'époux bafoué comprenait tout seul sans qu'on ait besoin de lui parler. Et Dolvane s'enfuyait alors par la fenêtre en riant.

"Je crois que... je crois que certains de vos compères brigands ont trouvé la mort, peut-être à cause de cette bête. Aurait-elle pu sortir du souterrain et les tuer en plein jour ?"

#83 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 01 mars 2008 - 12:13

«Morts...vous voulez dire vraiment morts ? C'est pas...vraiment juste, vraiment pas juste du tout.
Jolie performance d'actrice, dommage qu'elle soit trahie par ses yeux luisants et un léger tremblement dans la voix.
-C'est possible que les petites bêtes qui accompagnent la grande bête les ai attaqués, elles ne font pas de bruit quand elles courent...faut vraiment qu'on sorte d'ici Monsieur...»

****

Sire d'Ombrelune était en train de déballer le contenu du sac en velours sur la table. Divers objets hétéroclites plus ou moins abîmée, pour la plupart enchanté, et tous d'une provenance douteuse.

«Une dague contre les vampires, une épée contre les Daedras hmmm...ah, celle là a été trempée dans le canal des mystères, une amulette pour repousser les morts vivants, une autre pour les percepteurs...ahem. Un charme pour respirer sous l'eau, un anneau rempli d'épices rares -c'est très utile en milieu culinaire hostile-, un autre pour arrêter le temps -je ne vous conseille pas de l'essayer, son effet est ...local-, un arc qui peut tirer à travers les murs -du moins il le pourrait si on trouvait des flèches qui puissent le faire- , une cuillère très pointue, des flèches paralysantes, du poison incapacitant, une chevalière pour parler aux batraciens -je l'ai essayée, et ils passent leur temps à se plaindre de la météo- et une rimbabelle de parchemin tous très utiles !
Nous voilà paré pour affronter ce qui a mis ce désordre ici, quoi que cela puisse être.»

Modifié par Salizar d'Ombrelune, 01 mars 2008 - 12:18.


#84 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 03 mars 2008 - 14:44

Dans un *plouf!*, le réservoir engloutit un objet non identifié.

Par dessus son épaule, le vétéran avait jeté quelque chose dans la mare souterraine. Ses yeux bruns jetaient une lueur déplaisante qui ne paraissait pas entièrement due au flamboiement des torches. Ils se rivèrent sur le vieillard qui se rendit compte que Gnaeus soupesait dans sa main gauche plusieurs bricoles tirées du précieux sac. Sa main droite était refermée sur la garde de son épée.

« A présent que vous paraissez avoir repris vos esprits, j'ai quelques questions à vous poser. Si vous tenez au reste de votre butin, je vous suggère de vite y répondre.

Clairement.

Tout d'abord, quelle est la créature qui vous a attaqués? Pratique-t-elle la magie? D'où est-elle venue? Qu'a-t-elle fait des corps de vos complices? De quoi veut-elle vous punir?
»

Depuis qu'ils étaient entrés dans ces souterrains, il y avait trop d'incertitudes, trop d'inconnues. Les brigands égorgés... Les jeux de lumière surnaturels... Les portes verrouillées d'elles-mêmes... Les traces de combat et l'absence de corps... Le vétéran était las de tâtonner dans l'obscurité sans la moindre réponse: il tenait un témoin et entendait bien en tirer quelque chose.

#85 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 11 mars 2008 - 17:43

Dolvane caressa les cheveux de la petite elfe pour la réconforter et pressa sa joue contre la sienne.

"On ne peut pas sortir pour l'instant, petite. Si les Fers-Blancs sont en danger, il faut aller les prévenir. D'ailleurs, il n'y a pas qu'eux là-bas : mes compagnons de voyage sont avec eux et je ne veux vraiment pas qu'il leur arrive malheur. Les gens jaseraient, tu ne trouve pas ? J'imagine déjà ce bon vieux Hrisskar à la taverne me voir revenir seul et beugler à qui mieux mieux pour savoir où sont le légionnaire, la fille farouche, la gentille alchimiste et... et il ne connaît pas Ombrelune me semble-t-il, ce qui est tant mieux. Je ne trouve pas qu'il gagne à être connu, ce faux jeton."

Le skald s'arrêta dans son soliloque décousu, cherchant à mettre de l'ordre dans ses pensées tumultueuses. Il y avait quelque chose qui le dérangeait dans toute cette histoire.

"C'est ça ! s'exclama-t-il. C'est lui qui connaissait cette cachette. Si ça se trouve, c'est un piège à sa façon. Ça lui ressemblerait bien."

Encore une pause.

"Non... Il ne pouvait pas tout régler en sachant que les autres passeraient par là... A moins qu'il ne soit leur guide attitré depuis un moment ? J'aurais dû leur demander tout à l'heure. Mais la bête, alors, elle ressemble à quoi ? D'après ce que tu dis, la seule chose qui me vienne à l'esprit, c'est un Kwama ! Ça ne peut pas être ça qui terrifiait tes amis brigands, si ?"

Pendant qu'il parlait, Dolvane avait insensiblement fait tourner la frêle Mer et avait commencé à avancer dans le couloir qu'avaient sûrement emprunté avant lui Suetius, Aëana, Malicia et tous les gêneurs qui les entouraient.

#86 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 10 juillet 2008 - 22:11

Le petit homme commença a piauler dans des tons suraigus.

"J'parlerai pas, non, j'parlerai pas ! Z'avez pas le droit de me menacer, si vous zêtes pas une "autorité-dûment-constituée-pour-appréhender-un suspect-et-non-préalablement-formée-dans-un-autre-but" ! J'connais mes droits, moi ! On m'les a répétés assez de fois dans ma pauvre petite vie pour que j'm'en souvienne, moi, m'sieur. J'suis p'têtre qu'un homme faible et sans soutien mais j'ai la loi pour moi, c'coup-ci ! J'vous ferai un procès ! J'vous f'rai cracher jusqu'a votre dernier drake pour payer l'amende !"

Le voleur dut avaler sa salive brièvement, mais ses criailleries continuèrent de plus belle.

"Dites-le-lui, sergent ! Et toi, Salizar, gamin ridé, reste pas a bayer aux braillards ! Fais quelque chose ! Défends-moi contre ce dingue et sa complice ! A moins que vous vouliez me tuer, hein ? Vous êtes tous contre moi, messeigneurs ? Eh ben, vous aurez l'occasion de regretter ça, parce que je sais comment faire venir la Bête, moi, et pas vous !"

*****

Plus haut dans le souterrain, l'elfe se rendit soudain compte que le skald l'entraînait bel et bien vers ceux qu'elle avait cherché a éviter.

"Eh, protesta-t-elle en ne levant pas sa voix plus haut qu'un chuchotement, vous allez pas me livrer quand même ?"

"Les bandits au grand coeur n'ont rien à craindre des autorités, ma petite, lui souffla Dolvane. Tout au plus, sont-ils quittes d'une belle peur quand le messager arrive au tout dernier moment pour empêcher leur pendaison par décision spéciale du gouverneur ou, mieux, de l'empereur. C'est toujours comme ça que ça se passe."

"Mais je veux pas avoir la corde au cou, moi ! Vous croyez pas qu'ils pourraient faire une exception ?"

"Toujours pour une jolie fille en détresse, affirma Dolvane avec aplomb. Tu veux qu'on travaille sur tes trémolos ? Tu m'as l'air d'avoir une tessiture plutôt bonne pour ton âge... De très bon effet, les trémolos, et c'est l'avis d'un expert que je te donne."

La Mer eut l'air tout a fait paniquée par la joyeuse insouciance de son compagnon de marche.

"Mais si je donnais des informations aux Encasqués ? Est-ce que ça ne pourrait pas être pris en compte en ma faveur ?"

"Ah, un canon classique, celui-là. La voleuse qui vient prévenir la légion du danger qui la menace pour sauver son amour enrôlé de force. Tu t'es entichée des semelles d'un des soldats ?"

"Oui ! Non ! Mais c'est pas important ! Faut que j'aille les prévenir !"

"Pas tout de suite. Ce n'est pas le bon moment."

"Mais si ! C'est urgent..."

"Ah, s'il-te-plaît, laisse-moi évaluer ce dernier point. Je suis quand même un professionnel de la scène. Chacun son rôle, sinon personne ne s'y retrouve. Toi, la jeune première et moi le narrateur."

Et sur ces bonnes paroles, distinguant la dernière ligne des hommes de Vulpes, il lui intima le silence.

Modifié par redolegna, 12 juillet 2008 - 14:37.


#87 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 16 juillet 2008 - 15:08

Les légionnaires qui encadraient Caïus Vulpes eurent un mouvement de recul lorsque la colère du vieillard se mût en menaces. Beau Gosse adressa des regards inquiets aux ténèbres qui planaient au-dessus du réservoir.

Gnaeus regarda froidement le vieil homme.

« Vos piaillements de tantôt sont assez surprenant de la part d'un homme qui maîtrise la créature responsable de la disparition de ses compagnons. Ainsi donc vous pouvez l'appelez? Et vous le ferez si nous persistons à vous demander de nous dire ce qui se trame ici? »

L'Impérial laissa choir les objets qui encombraient sa main gauche, s'en désintéressant. Certains roulèrent cahin-caha le long de la pente naturelle pour s'immobiliser sur le replat à quelques pouces du bord.

« Et bien si vous connaissez vos droits, il se trouve que pour ma part je connais assez bien la loi. Recel, Complicité dans plusieurs Affaire de Brigandage, Contrebande d'Objets Enchantés, Refus d'Obtempérer, Menaces à l'Egard de Représentants de la Loi Impériale, Complicité de Meurtre, Meurtres en recourant à un Animal Dressé, et sans doute la Pratique d'un certain nombre de Sortilèges Illégaux. Il y a là de quoi vous faire moisir dans une geôle jusqu'à la fin de vos jours, si vous parvenez à apitoyer suffisamment les autorités pour éviter la corde... ou du moins serait-ce le cas dans des circonstances ordinaires. »

Gnaeus Suetius Nefans se tourna vers le sergent-instructeur.

« Sergent-instructeur, quelles sont au juste les consignes à appliquer lorsque l'on se trouve avec son escouade dans une forteresse ennemie et que l'on tombe sur un individu certes désarmé, mais qui refuse de coopérer et menace d'invoquer une créature susceptible de mettre vos hommes en pièces? »

#88 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 16 juillet 2008 - 21:24

"Ben, c't-à-dire que..."

L'ignorance profonde du sergent Vulpes sur le droit qu'il était censé faire appliquer tout comme ses profondes carences en commandement dès lors qu'il devait prendre des décisions importantes furent singulièrement patentes. Si le vétéran Suetius avait voulu embarrasser son supérieur devant ses hommes, il n'aurait pas pu poser meilleure question. Le visage du sous-officier adopta différentes expressions, la plupart trahissant sa difficulté à réfléchir et à être gêné à la fois.

Au final, il choisit la solution de facilité.

"J'suis pas c'qu'on peut appeler un spécialiste de la loi, légionnaire Suetius. Hmmpf ! J'suis pas sûr de connaitre les punitions pour tous les délits dont vous parlez, là... Mais bon, c'est une situation un peu particulière, comme vous dites, alors je vous charge personnellement de ce loustic. Ouais, c'est ça. Vous le tenez à l'oeil et vous décidez ce qu'il mérite et hésitez pas à être imaginatif, comme la p'tite dame tout à l'heure. Y s'ra pas dit qu'on peut menacer la légion impunément. Et si votre copain qui croit savoir chanter essayait ça ici comme il l'a fait dehors, même tarif ! J'vous fais confiance, légionnaire Suetius. Me décevez pas, c'est tout c'que j'peux vous dire."

Et de se tapoter maladroitement l'aile du nez d'un gros doigt pour mieux se convaincre qu'il était de cette trempe de commandants rusés, capable de venir à bout de tous les problèmes.

#89 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 17 juillet 2008 - 10:02

La réaction de Caïus Vulpes prit manifestement le vétéran au dépourvu. Songea-t-il quelques instants à protester ou se débattit-il encore une fois contre la rage qui l'avait déjà saisi lorsque le sous-officier et ses hommes avaient espéré voir les deux meurtriers dunmeri affronter le danger à leur place? Toujours est-il que, comme mues par une volonté propre, sa tête effectua un salut informel de campagne et ses lèvres acquiescèrent:

« A vos ordres, sergent-instructeur. »

Dans un chuintement de mauvais augure, l'argent de sa lame refléta les flammes que lançait la torche que Grandes-Esgourdes brandissait toujours au-dessus de la scène. Posément, Gnaeus Suetius Nefans marcha sur le vieil homme au sol.

« Les traces de lutte, l'odeur de charogne régnant alentour, les cadavres abandonnés sur le seuil parlent d'eux-mêmes. En ces murs se tapit quelque chose. Quelque chose qui a probablement réduit à néant tes misérables complices. Quelque chose que tu prétends contrôler. Dans une situation critique comme celle-ci, rappela-t-il, la seule loi à s'appliquer est celle de la guerre. La seule priorité, la survie de l'escouade et de ceux qu'elle escorte. »

Tout en parlant, l'Impérial avait contourné le vieux voleur, se tenant du côté de son poignet brisé. Son épée se posa sur la gorge du vieillard.

« De deux choses l'une. Soit tu es le couard menteur que tu parais être, soit tu es, par l'intermédiaire de cette fameuse bête, l'improbable instigateur de ce qui se trame ici. J'attends de toi que tu répondes aux questions que je t'ai posées tantôt. Si tu temporises davantage encore, si tu réponds à côté, si tu fabules, si j'entends une syllabe qui ressemble de près ou de loin à une invocation, je t'égorge. »

Le calme avec lequel cela avait été exposé, la fermeté de la lame, l'éclat glacé des prunelles du soldat... tout cela annonçait un homme qui avait trop souvent affronté les champs de batailles pour hésiter un instant à tuer, s'il le jugeait nécessaire.

#90 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 17 juillet 2008 - 10:15

Le vieillard au poignet brisé tenta d'avaler sa salive sans que sa pomme d'Adam ne se rapproche de la lame de l'Impérial. Une tâche difficile, voire impossible, et quelques gouttes de sang perlèrent sur sa gorge.

"Jamais eu d'chance dans cette chienne de vie. Mais bon, j'suppose qu'j'dois pas me plaindre, hein ? J'suis en vie et pas les autres."

Le voleur chenu guetta une réaction favorable des assistants à la scène et, comme aucune ne vint, il vida son sac. Métaphoriquement, lesdits assistants s'étant déjà chargés de cela au sens propre.

"J'suis pas certain, messire, parce qu'vous avez raison : j'suis un sale trouillard. La vérité, c'est qu'on savait pas bien ce qui nous est tombé dessus. Et puis on a tous commencé à avoir la pétoche. Y avait des trucs pas bien réguliers qui se passaient. Et puis ensuite, y a eu d'la bagarre. Et y a eu des gars qui sont restés sur l'carreau. J'sais pas bien me battre, alors j'm'suis planqué quand ça a vraiment mal tourné. Et quand je suis sorti, j'ai entendu des bruits comme qui dirait pas nets. On aurait dit que quelque chose de gluant rampait. Et j'ai pas eu le temps de bien apercevoir, mais on aurait dit une énorme limace, mais qui laissait pas de trace. Et pis ça s'en est allé, et les corps, eh ben, y z'avaient tous disparus..."

Le vieillard eut soudain l'air désespéré. La lame ne bougeait pas.

"C'est tout c'qu'je sais ! J'le jure sur tous les Dieux. Pitié, messire !"

Modifié par redolegna, 17 juillet 2008 - 10:39.


#91 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 17 juillet 2008 - 10:36

Gnaeus relâcha très légèrement la pression de la lame. Cela faisait quelque temps déjà qu'il était préoccupé par la différence entre ce qui s'était passé sur le seuil de la Piste et à l'intérieur de celle-ci. D'un côté, des brigands égorgés de la manière la plus traditionnelle qui soit. De l'autre, une absence totale de corps et cette puanteur omniprésente... Il imaginait mal la créature décrite par le voleur œuvrant de concert avec un assassin, mais il choisit de ne pas se perdre en conjectures sur ce qui avait pu arriver autour du feu de camp, à l'extérieur, pour se concentrer sur les dangers les plus immédiats.

« Combien de membres votre bande comptait-elle? Penses-tu qu'il y ait d'autres survivants? Tous les brigands étaient-ils au repaire lorsque c'est arrivé, ou certains étaient-ils partis truander les voyageurs? »

#92 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 17 juillet 2008 - 10:59

Le voleur respira à peine plus librement, conscient que le moindre geste brusque causerait son trépas qui, pour n'être pas prématuré au vu de la couleur de ses cheveux, surviendrait bien trop tôt à son goût. Il fit des efforts de mémoire dont il ne se serait jamais cru capable.

"Ben, euh, combien ça fait, trois, huit et sept ? Attendez voir, dix-huit ? Ben, ça doit être à peu près ça. On avait posté trois gars dehors, y avait sept autres gars avec moi, et sept plus bas, mais y a eu beaucoup de cris dans c'te direction, alors j'suppose qu'y sont crevés, eux aussi. Pauv'diables. Pis y a la p'tiote, qu'on avait capturée. Mais j'l'ai pas vue depuis qu'ça a commencé. Si ça se trouve, elle est aussi clamsée qu'le reste, hein."

Le malfrat s'interrompit pour passer en revue d'éventuelles réponses.

"On attendait pas de caravanes avant un moment, alors on était tous rentrés ici. Pas d'bol, hein ? J'veux dire, on s'était dit qu'on allait tenter l'coup une bonne fois et s'disperser. J'comptais m'ranger... Si un marchand était passé y a trois jours, on s'rait p't-être tous en vie... Qu'est-ce qu'vous avez fait des guetteurs, messire, si c'est pas trop demander ? C'était pas les mauvais bougres, eux non plus."

#93 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 17 juillet 2008 - 11:55

Gnaeus grogna avec satisfaction:

« On dirait bien que la battue menée par la Légion est devenue inutile, sergent-instructeur. J'imagine que le Chevalier Gravius avait convenu d'un signal au cas où l'une des escouades découvrirait la tanière des brigands. Vous pourriez envoyer deux hommes vers l'arrière, avec la consigne de le déclencher. Cela permettrait aux troupes dispersées dans les marais de converger vers cet endroit et de vous apporter suffisamment de renfort pour parer à toute éventualité. Que ces hommes restent prudent, toutefois: si nous avons une idée plus précise de ce qui s'est passé ici, il est possible que celui ou celle qui s'en est pris aux guetteurs soit encore dans le coin. »

Le regard de l'Impérial balaya la pièce, avisant les torches des trois légionnaires qui s'étaient aventurés le long du réservoir pour parvenir devant une nouvelle porte.

« Pour les autres, il me semble prudent de nous retrancher dans une pièce facilement défendable en attendant l'arrivée de renforts. Si cette créature a défait une vingtaine de brigands, continuer d'avancer me paraît par trop intrépide. »

Il s'adressa ensuite au vieil homme:

« Malicia va à présent vous entraver de manière à vous empêcher de courir, puis nous vous aiderons à vous relever. Dès que les renforts arriveront, vous serez déféré au Bureau des Taxes et du Recensement, où il sera probablement tenu compte de votre bonne conduite. En attendant, nous avons besoin d'en savoir le plus possible sur ce qui vous a attaqué. Vous nous avez décrit la créature. Il reste à savoir d'où elle est arrivée et dans quelle direction elle rampait lorsque vous l'avez vu disparaître. Une description des signes avant-coureurs qui ont précédé son arrivée sera elle aussi précieuse à notre survie. »

#94 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 17 juillet 2008 - 12:45

Vulpes eut l'air vaguement offensé que ce soit Suetius qui dresse la stratégie à suivre, comme s'il lui en avait donné l'autorisation en même temps qu'il lui avait délégué le cas du voleur. Il aboya sèchement :

"V's avez entendu vous autres ! R'formez les rangs correctement ! En formation, deux par deux ! Beau Gosse, tu remontes et tu vas dire à Servius et aux autres de rallumer le feu et de jeter la poudre verte, non, attends, p'tit, la rouge, dedans. Ensuite, tu demandes à Grand Dadais de te raccompagner et tu reviens avec lui. Et fais gaffe à toi, p'tit. Tâche pas de jouer aux héros, si y a du grabuge, hein. On attend ton retour pour reculer."

La jeune recrue fila entre les soldats qui se redressaient de leur position légèrement affaissée.

Le vieil homme, quant à lui, fut si soulagé de ce développement imprévu qu'il en bégaya presque.

"Ben, elle est venue du p'tit couloir qui mène vers le fond, hein, elle avait pas d'autre choix. Pis, elle s'en est retournée par là aussi, sans ça, vous seriez tombés dessus en venant."

Il tendit ses poignets en avant, en familier des entraves qui préférait garder ses mains, même attachées, devant lui plutôt que dans son dos, mais la douleur venant dans son bras l'empêcha de finir son geste.

"V's avez pas de prêtre avec vous, hein ? Bien ma veine, ça..."

*****

Plus haut, Dolvane entendit les ordres lancés par le sergent-instructeur et fit signe à la petite elfe de le suivre. Ils remontèrent rapidement et le skald se dissimula sous un lit, apres avoir posé ses sacs sous un autre. La jeune Mer l'imita aussitôt. Juste à temps : un bruit de cavalcade leur indiqua que Beau Gosse se dirigeait au grand galop vers la sortie et il passa dans leur salle sans se douter de leur présence. Le jeune soldat manquait visiblement d'expérience, puisqu'il ne s'arrêta pas une seconde pour se demander pourquoi une porte s'était miraculeusement rouverte.

Dolvane attendit qu'il ait quitté la pièce pour sortir de sa cachette.

"On n'avait pas le temps d'expliquer à ce particulier-là ce que j'ai fait au-dessus. Et maintenant qu'il va le découvrir, autant le précéder. Allez, viens : le sergent attend nos révélations avec impatience, il faut juste qu'on l'en prévienne, sinon il n'aura pas moyen de le savoir."

Et ils descendirent ensemble vers l'arrière-garde des légionnaires.

#95 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 17 juillet 2008 - 13:16

Toute cette histoire ne plaisait pas à Malicia, des brigands ne sont certes pas les plus grand guerriers qui existent, mais tout de même, en tuer autant, les légionnaires risquèrent de subir le même sort.

La brétonne allait obtempérer les ordre de Gnaeus puisque l'homme tendit ces bras mais se retins devant la douleur de ce dernier, il serait bon qu'Aëana passe avant elle, sinon l'avenir du poignet risquerait d'être plus que compromi.
Elle profita alors pour demander à Gnaeus et pas à Vulpes puisqu'il semble être un incompétant:

-Dites Gnaeus ? Ça ne me plait pas de laisser des légionnaires mourir simplement parce qu'ils ne savent pas quoi affronter...je ne pourrai pas inspecter ce qu'il y a au fond ? C'est mon boulot après tout...

Sur le coup, elle regreta sa question, la bête était sûrement une chose...gluante d'après la description...une sorte de super kwama? Brek...

#96 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 17 juillet 2008 - 13:57

Aëana supportait, depuis quelques minutes, le souffle court, une alternance de frissons glacés et de vagues de chaleur. Adossée contre la paroi, les yeux humides, la gorge nouée, elle déglutit difficilement et lança faiblement :
"Désolée, je n'ai plus de potions de guérison. Je ne peux pas soigner de poignet... Ni aucune autre blessure..."
Elle jeta un regard appuyé à Malicia, comme une supplique. Comment pourrait-elle survivre à ce qui avait déjà ôté tant de vies ?
La guérisseuse avait l'impression d'être prise au piège, impuissante. Elle ne s'était probablement jamais sentie aussi mal...

#97 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 17 juillet 2008 - 22:22

"Et dans cette p'tite légion,
Un gaillard enthousiaste
Remonte (ou bien se carapate ?)
La pente, loin d'la légion.

Gentil et obéissant
Mais vraiment myope
Il repère pas en les dépassant
Un Bréton et une elfe toute p'tiote.

Pardonnez-moi cette rime,
Ce n'est pas bien fameux,
Mais je fais de mon mieux :
Je dois chanter et maintenant je mime.

Cinq petits légionnaires
Etaient en danger de mort ;
Ces piètres factionnaires
Délestaient trois corps.

C'est interdit par édit,
Mais croyez-vous qu'ils m'écouteraient ?
J'aurais bien pu être muet
Aussi, je les endormis.

Je tiens à signaler
Que je leur ai évité un péché mortel
Et que mon acte n'est donc pas criminel
Vous vous en souviendrez."

L'entrée de Dolvane ne pouvait qu'être spectaculaire. Il aurait été inconcevable de ne pas se faire remarquer. Ses sacs bien installés sur chaque épaule, il parvenait toutefois à donner le bras à la jeune elfe et arborait son quasi-permanent sourire, plus que jamais radieux. Il poursuivit sur sa lancée.

"Et je profite de l'occasion pour vous présenter un témoin des tragiques événements qui ont pu se dérouler dans ces abysses, si l'on admet qu'une vingtaine de mètres sous le sol peuvent se comparer aux plus grands gouffres des mers océanes. Je me souviens que, dans la controverse qui m'avait opposé à Sanéthion d'Afragosie, j'avais opté pour le choix inverse, mais il n'y a pas que les femmes qui varient et je m'accorde très généreusement ce droit si c'est pour le bien de la poésie et du chant. N'aie pas peur, petite, les vilains détrousseurs sont restés en haut, il n'y a que des gens tout ce qu'il y a de plus convenable ici. Et je suis certain qu'ils meurent d'envie d'écouter ce que tu as à leur dire."

Le skald chercha Aëana du regard et son sourire se fit inquiet, tendu. Il s'approcha vivement d'elle, profitant de ce que les autres étaient encore sous le choc de son apparition, déposa ses sacs sur le sol, entoura les épaules de la jeune femme d'un bras secourable et lui effleura le front du dos de la main, dont il avait retiré son gant au préalable.

"Vous êtes brûlante, lui souffla-t-il à l'oreille. Qu'est-ce qui ne va pas ? Vous avez contracté une fièvre des marais ?"

#98 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 17 juillet 2008 - 23:14

Smeira se déplaca vers l'entrée et -avec un grand soupir- ramassa sa dague qui avait sifflée aux oreilles du barde imperturbable aux premières notes de la chanson qui l'avait prise par surprise.

« Dîtes, ça vous arrive souvent d'entrer à l'improviste en braillant ? Estimez vous heureux que je vous aie pas taillé les oreilles en p...
-Hey, c'est le Moineau ! Je me demandais quand est-ce que vous alliez arriver, ça commençait à devenir ennuyeux ici.
»

Il fit un clin d'oeil à Smeira qui lui rendit un regard noir à stopper un guar en pleine charge. Puis s'adressa à la nouvelle venue

«Ahem. Bref. Bienvenue à bord, jeune Mer, vous ne regretterez pas le voyage. Enfin, pas tout de suite. Comme l'a dit le Pivert, nous sommes ici entre gens de bonne compagnie et vous n'avez rien à craindre de nous. Prenez un siège, détendez vous, mangez un morceau, et racontez si par le plus grand des hasard vous auriez aperçu une créature homicide du genre... gluante. »

#99 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 18 juillet 2008 - 09:30

Lorsque Malicia s'était penchée sur le vieux voleur pour lui attacher les mains, l'épée du vétéran s'était déplacée de manière à laisser la lame noire œuvrer.

« Dites Gnaeus ? Ça ne me plaît pas de laisser des légionnaires mourir simplement parce qu'ils ne savent pas quoi affronter... Je ne pourrais pas inspecter ce qu'il y a au fond ? C'est mon boulot après tout... »

A cette question, le vétéran masqua du mieux qu'il put son inquiétude. Le destin de la jeune Lame ne lui était plus indifférent et, malgré les compétences qu'elle avait manifestées à plusieurs reprises depuis leur rencontre, il répugnait à la laisser affronter seule ce danger inconnu. Saurait-elle se montrer suffisamment discrète pour repérer la créature sans l'alerter? Alors qu'Aëana annonçait ne pas pouvoir soigner le prisonnier, il songea que si celui-ci avait pu échapper au sort de ses collègues avec tout un sac d'objets enchantés à ses côtés, Malicia, bien plus discrète, pourrait bien, pour peu qu'elle restât prudente et usât avec parcimonie de magie, passer inaperçue. Il n'empêche, l'idée lui déplaisait toujours, et si par malheur Salizar proposait à son tour...

Rangeant son épée au fourreau, il s'agenouilla à son tour auprès du vieux voleur et saisit les cordes. Compte tenu de sa blessure au poignet droit, il modifia légèrement l'entrave à la Khajiit: si les chevilles du prisonnier étaient bel et bien liées de manière à lui permettre de marcher tout en l'empêchant de courir, seule sa main gauche était rattachée, dans son dos,  au nœud principal. Le bras droit du voleur pendait librement. La fracture du poignet devrait à elle seule empêcher les doigts du vieil homme de défaire ses liens.

« Gardez cette main en vue » recommanda-t-il toutefois au prisonnier, avant de l'aider à se relever tandis que les gardes à l'extrémité du boyau revenaient prudemment le long du réservoir.

Il sentit sur lui le regard de Malicia qui attendait toujours sa réponse.

« Ecoutez, jeune fille, avait-il commencé avec circonspection, ne faudrait-il pas... »

A cet instant précis, une voix connue résonna dans la salle souterraine.

« Mej'liano! » lâcha-t-il, consterné tandis que Salizar s'adressait à la compagne du skald.

#100 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 18 juillet 2008 - 10:49

Aëana, éberluée, écouta la chanson du skald en question sans la comprendre. Trop d'émotions et de surprises pour elle, sans doute. Elle avait l'impression que son cerveau marchait au ralenti. Au mot "marais", le menton de l'alchimiste tremblota. Comme une poupée de chiffon, elle s'effondra dans les bras du bréton. Evanouie.




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