Dark Messiah peut également se targuer de faire figurer les araignées les plus dérangeantes que j'ai pu voir dans un jeu vidéo jusqu'à présent. Grouillantes, velues, pleines de pattes...bref des araignées vous me direz, mais celles de Skyrim font bien pâle figure à côté.
Bref, à mon tour avec un peu de retard, mais je voulais terminer les deux jeux qui m'ont été offert par le sieur D.A.D. avant de donner mon avis.
Et je ne vais pas y aller par quatre chemins, si l'un est un excellent jeu l'autre est un véritable chef-d'oeuvre qui servira d'exemple pour toutes les prochaines générations de développeurs, d'artistes et de game designers à venir, ce sera un cas d'école pour montrer comment on fait un bon jeu.
Mais je vais garder les bonnes choses pour la fin et commencer par...
Hollow Knight
Ils sont pas mignons?
Hollow Knight est un metroidvania, c'est à dire un jeu de plateforme dans un monde semi-ouvert où l'accent est mis sur l'exploration, avec de nouvelles zones déblocable au fur et à mesure qu'on acquiert de nouvelles capacités.
On y incarne un vaillant chevalier plein de passion dont l'imposante stature fait trembler ses ennemis...je parle bien entendu de la petite silhouette au visage inexpressif sur la capture ci-dessus.
Comme vous pouvez le constater tout l'univers du jeu tourne autour des insectes, et bien que je ne peux pas dire que ça m'attirait plus que ça sans pour autant me repousser j'ai très vite été conquis pour la bonne et simple raison que ça change du medfan classique. Et il y a tant à découvrir du monde des lombrics, coléoptères et autres blattes!
La patte graphique est très mignonne bien que l'univers reste assez oppressant, déjà parce que certes on passe 90% de notre temps dans des souterrains mal éclairés, seul parmi la multitude grouillante, mais également parce que l'histoire elle-même est assez sombre, surtout si on prend la peine de fouiller (elle est un peu cryptique de prime abord).
Si il fallait illustrer oppressant, un "ami" rencontré dans les profondeurs
Lorsqu'on débarque on ne sait pas trop ce que l'on fait ici si ce n'est qu'une ancienne cité oubliée qui rengorge de trésors se terre sous nos pieds, au milieu de dédales sans fins. L'histoire et la vraie raison de notre venue se dévoile petit à petit et sans tout dévoiler je vais me contenter de dire qu'elle n'a rien à voir avec la cupidité. Elle va se découvrir au travers de rares conversations, d'indices ou de tablettes que vous allez devoir trouver dans le monde.
Car le jeu fait la part belle à l'exploration. Il regorge de secrets dans tous les sens...Si vous vous contentez de suivre l'histoire en ligne droite vous manquerez pas moins de la moitié de ce que le jeu a à offrir. Zones secrètes, sorts secrets, boss secrets et fins secrètes, si comme moi vous aimez fouiller les jeux de fond en comble ou tâtonner dans l'ombre pour révéler au grand jour des mystères enfouis depuis des lustres, vous allez en avoir pour votre argent. J'ai pris un vrai plaisir à taper dans le moindre mur suspect pour vérifier que rien ne se cachait derrière...au risque que cela ne précipite ma perte.
Mais dans quoi je me suis encore fourré...
Le jeu est en effet assez exigeant en matière de difficulté. Les ennemis sont nombreux et il va falloir savoir s'adapter. Le protagoniste dispose dans son arsenal de son "dard", un genre d'épée, de quelques sorts et de nombreux charmes aux effets divers. L'un d'eux augmente la cadence d'attaque, un autre fait apparaître de petites araignées qui vont combattre à vos côtés et un autre encore va vous doter d'un "bouclier" qui va vous tourner autour, pour donner quelques exemples (il y en a une quarantaine en tout).
Les sorts ainsi que certaines des capacités de ces charmes consomment de l'âme, la boule en haut à gauche dans mes captures d'écrans qui peut être remplie en vous débarrassant de vos ennemis. C'est cette même âme qui permets également de se soigner et il va falloir veiller à ce dont on en dispose suffisamment lors de nos pérégrinations, les combats sont en effet rapides et nerveux et certains passages nécessiteront sans doute plusieurs tentatives avant d'en arriver à bout.
Avec un minimum de prudence rien d'insurmontable cela dit, et c'est un vrai plaisir d'explorer le grand monde qui s'offre à nous et de se mesurer aux nombreux boss qui parsèment notre route (une trentaine me dit le wiki!)
Un peu de couleur pour changer des précédentes captures
Si j'avoue avoir été...frustré avec certains d'entre eux (hein mon petit Grimm version cauchemar...), pour la plupart la difficulté est assez savamment dosée pour qu'après quelques tentatives et avoir appris leurs patterns vous parveniez à les terrasser.
Bref, pour finir c'est un jeu qui traînait depuis quelques temps dans ma liste de souhaits et je remercie vivement D.A.D. de l'avoir choisi pour ce Pouboël même si il n'y a pas vraiment sa place car j'ai passé un très bon moment dessus (une cinquantaine d'heure me dit Steam, pour le finir à 100% tout secrets confondus)
Et si même après cette lecture vous n'êtes toujours pas convaincu, peut être que j'ai oublié de mentionner qu'on pouvait y trouver des...
Echassiers des marais?
On en vient maintenant au 2ème jeu que l'on m'a offert. Et ce jeu, c'est...
My Name is Mayo
Ce jeu enterre Hollow Knight et tous les autres jeux au passage. Paradoxalement je ne vais pas beaucoup m'étendre dessus parce qu'il serait criminel de vous gâcher le plaisir de la découverte. Mais voyez plutôt :
Une partie typique de My Name is Mayo
On a ici tous les éléments d'un chef d'oeuvre. Un bouton pause, parce qu'on a tous une vie à côté. Un curseur géant qui pour une fois ressemble à quelque chose et qu'on ne plisse pas des yeux à chercher. Et un graphisme épuré afin d'aisément pouvoir se concentrer sur le coeur du jeu : son gameplay.
Le gameplay de My Name is Mayo est simple et efficace : il faut cliquer sur le pot de mayonnaise qui se trouve devant vos yeux ébahis. A chacun de ces clics nous sommes récompensés par un petit bruit de tapotement sur du verre très satisfaisant, par l'incrémentation du compteur qui se trouve en haut à droite et parfois par un petit texte nous contant une histoire très touchante.
Au début on n'ose pas, et on tape timidement sur ce pot de mayonnaise, plein d'appréhension. Puis on tape encore une fois. Et encore une fois. Et avant même que l'on ne s'en rende compte on se retrouve à taper frénétiquement dessus, comme si notre vie en dépendait.
Car c'est là la grande force du jeu, il nous parle à tous.
Certains verront dans ce tapotement régulier une métaphore à la vie du travailleur moderne, à effectuer des tâches sans intérêt et sans relâche afin de servir un dessein qui nous dépasse. D'autres y verront l'écoulement des grains de sables dans le grand sablier du temps. Mais qu'importe ce qu'on y voit, personne ne peut y rester indifférent.
Mais si un autre jeu aurait pu en rester là, on a après tout déjà tous les ingrédients pour faire un jeu qui restera dans les mémoires, l'équipe de My Name is Mayo n'en entendait pas de cette oreille.
Plutôt que de se contenter d'une seule histoire, aussi touchante soit-elle, le jeu nous propose 4, oui QUATRE histoires différentes qui se déroulent en parallèle avec la possibilité de passer de l'une à l'autre à n'importe quel moment, explosant au passage le nombre d'embranchements et de choix possibles et reléguant au statut de prototypes ratés n'importe lequel de ces grands rpg touffus dont on entends si souvent parler. Fallout : New Vegas, vas te cacher.
Au fil de toutes ces histoires le pot de mayonnaise va également se parer de divers costumes afin de retranscrire au mieux les sensations qu'elle essaient de faire passer, que ce soit dans un déguisement de banane pour conter la triste histoire d'un pot de mayonnaise mal dans sa peau et à la recherche de son identité ou en sous-vêtements pour une touche d'érotisme.
Je pourrais encore parler des heures de My Name is Mayo, mais je vous vois bien sautiller d'excitation sur vos chaises alors plutôt que de vous faire perdre votre temps je vais m'arrêter là afin que vous puissiez tous vous ruer dessus.
Essayez juste de ne pas trop saturer les serveurs de steam!