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[rp] Bruma


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792 réponses à ce sujet

#751 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 23 janvier 2011 - 20:53

À la mention que le père Ponticus était un homme, Sága se figea, cependant qu'Aeta lui tendait une robe...
Elle sortie de ses esprit que lorsque la mystique gronda pour empêcher le monstre de rentrer...

« S'il vous plait, mentez donc cette robe. Le père Ponticus ne pourra répondre à vos questions que si vous accepter de la mettre. » Insista Aeta en tendant de plus belle la robe...

La sorcière s'en saisit...mais aveugle comme elle était, elle éprouva de grandes difficultés à l'enfiler, si bien qu'Aeta vint à son secours...
Une fois ce problème technique réglé, la prêtresse se détourna pour aller ouvrir la porte, mais un bras la retint...

« Mère... pouvez-vous rester avec moi...? Je ne veux pas me retrouver toute seule avec l'homme... je ne veux pas qu'il me mange...
-Mais arrêtez de racontez vos sottises ma fille, père Ponticus ne vous mangera pas.
»

Mais la sorcière ne lâchait prise...
Las, Aeta soupira est accepta de rester avec Sága, elle put alors ouvrir la porte au père...

#752 Talia Ochemaure

Talia Ochemaure

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 27 janvier 2011 - 19:51

"Mes demoiselles, ami tavernier, bonsoir. J'ai cru comprendre que ceci était une table où l'on partage librement. Puis-je me joindre à vous ?"

Sagement assise sur son siège, Talia laissa tranquillement les événements se dérouler. Il fallait bien avouer aussi que là, tout lui était servi sur un plateau d'argent. Elle avait à peine commencé à entrouvrir la bouche qu'un autre Dunmer avait fait son apparition. A quoi bon s'épuiser à tenter de lever le petit doigt dans ces conditions ? La jeune Rougegarde semblait être dans un bon jour et il s'agissait maintenant de profiter de l'occasion en se laissant porter; tout simplement.
Comme elle l'avait fait avec Thanara, Talia se permit alors d'observer un instant le nouveau venu... Un grand escogriffe... Le physique ordinaire, si ce n'était la chevelure.

"Oh, pardon, je vous ai interrompus. Permettez-moi de m'excuser : que diriez-vous que je vous offre le repas ?"

Ah, un maladroit on dirait. Et cette façon de s'excuser... Talia sourit. Le profil était intéressant. Et puis bon, lui aussi avait l'air généreux. Ou alors c'était une tradition elfique d'offrir des repas à tout va ?

"Crétin de n'wah... Il faut toujours que vous vous fassiez remarquer..."

Ou pas...

L'insulte avait fusé, en même temps que Thanara. Dans la taverne, quelques têtes s'étaient tournées. Il y avait peut-être même eu une personnes ou deux à blêmir. Des gens connaissant la violence de ces mots peut-être ?
Talia, elle, ne nota pas et resta à vrai dire curieusement impassible. Oh, elle avait sursauté évidemment, surprise par la brusque colère de la femme elfe, mais les choses s'étant rapidement calmées, Talia avait jugé bon de ne pas en rajouter. Au moins l'événement avait-il le mérite de 'l'avoir mise en garde à propos du caractère de sa "nouvelle amie". C'est qu'elle était sacrément réactive tout de même... Il faudra veiller à ne pas se la mettre à dos...


"Excusez-moi, mais je ne crois pas avoir entendu votre nom, mademoiselle... ?"

L'attention de Talia revint au Dunmer. Au moins lui semblait moins... dangereux. Quoi qu'il avait dit être un mage, ce qui pouvait être gênant. Ces gens étaient en général difficile à prévoir. Enfin, cela faisait tout de même deux pigeons potentiels et puis au pire, un moyen éphémère de s'amuser un peu.

"Oh, bien sûr. Je suis Talia Ochemaure. Je suis ici pour..."

Mettre la pagaille ? Trouver un nouveau coup à faire ? S'en mettre plein les poches ?
Ce n'était peut-être pas une bonne idée d'être sincère sur ses activités, si ?

"... pour l'aventure, si on peut dire. J'aime voyager, voir de nouvelles choses. Ecouter aussi, ce qui fait que je serai également ravie si à l'occasion l'une de vos histoire tombait dans mes oreilles, dame elfe."

Le mensonge par omission. Pourquoi appelait-on ça un mensonge d'ailleurs ? C'est vrai quoi, est-ce que quand vous parlez à quelqu'un vous vous sentez forcément obligé de lui décrire votre vie de votre naissance à l'instant présent, sans oublier de préciser ce que vous avez mangé au petit-déjeuner ou encore la couleur de vos dessous ? Bien sûr que non. Et bien là c'était pareil.
Et la Rougegarde de sourire sincèrement à ses deux camarades, bien curieuse de voir la suite...

Modifié par Talia Ochemaure, 27 janvier 2011 - 19:52.


#753 MangaShojo

MangaShojo

Posté 10 février 2011 - 18:39

Après qu'elle se soit présentée, l'autre Dunmer sourit. Aimablement, elle devait tout de même l'avouer. Cela suffit à détendre un peu l'elfe noire aux cheveux blancs.

-Vvardenfell, hein ? Eh bien, ça fait un bout de chemin. Ravis de vous rencontrer. Je suis Raven Dumron, membre de la Guilde des Mages. Je n'ai pas souvent eu l'occasion de discuter avec des natifs de Morrowind, mais c'est quelque chose que j'apprécie, généralement, bien que je n'y ai moi-même jamais mis les pieds. Et vous dites que vous êtes conteuse ? Hum, je dois dire que je serais enchanté d'entendre l'une de vos histoires, en particulier si elle traite de Morrowind. Enfin, si cela ne vous dérange pas bien entendu.

A nouveau, elle se sentit sur la défensive. Guilde des mages... Le dunmer s'était bien comporté avec elle. Néanmoins, l'envie de lui cracher à la face l'envahit. Bien qu'ayant quitté sa patrie et son peuple, elle restait de la maison Telvanni. Une grande maison de mages qui abhorrait ceux qui rejoignaient la guilde du psijique Galérion et luttait contre elle par tout les moyens. Ce n'wah accumulait, mais elle n'était pas en terrain favorable. De plus, il se pouvait parfaitement que personne n'ai entendu parler de sa maison. Autant pour l'instant ne rien dire, à quoi bon ? Elle se contenta donc de hausser les épaules d'un air incertain, avant de concentrer son attention sur la jeune Rougegarde. Le mage paru également curieux et lui demanda son nom.

-Oh, bien sûr. Je suis Talia Ochemaure. Je suis ici pour...

Thanara nota le léger temps d'hésitation de la demoiselle. Ce qui voulait dire tout et n'importe quoi, bien entendu.

-... pour l'aventure, si on peut dire. J'aime voyager, voir de nouvelles choses. Écouter aussi, ce qui fait que je serai également ravie si à l'occasion l'une de vos histoire tombait dans mes oreilles, dame elfe.

Du lèche-bottisme ou de l'honnêteté ? Thanara ne savait franchement pas et ne chercha pas. D'autres choses lui importaient. Des choses, qui, peut-être, allaient la mettre dans les ennuis jusqu'au cou. Un deadra tordu devait bien rire dans son plan de l'Oblivion en pensant aux mauvais tours qu'il jouerait à cette jeune Dunmer. On pouvait sans difficulté imaginer que cela devait être Molag Bal, ennemi juré de Boéthia, le protecteur des elfes noirs... Voir Shéogorath en train d'expérimenter une nouvelle folie. Mais pour l'instant, seule la curiosité l'animerait dans ses desseins, et non pas un démon de l'autre monde...

-Je vous en conterais peut-être, mais actuellement, je désire plutôt en entendre. Voyez-vous, je suis curieuse, et il semble que ce qui se passe ici puisse alimenter quelques uns de mes récits. Il me semble, mage Dumron, que vous habitez ici. Les mages quittent rarement la ville pour s'aventurer sur les routes, surtout quand on habite un endroit aussi éloigné que Bruma. Peut-être savez-vous si des choses inhabituelles se sont produites ici et où se trouvent les principaux acteurs de ces événements...

Elle posa son pied contre le bord de la table pour commencer à se balancer à un rythme lent et nonchalant, observant Talia.

-Et il me semble que vous, jeune Ochemaure, vous avez pu discuter avec Olaf. Je n'ai pas entendu toute la conversation, hélas... Mais peut-être pourrez-vous m'éclairer.

Si elle réussissait à obtenir assez d'informations, elle pourrait ensuite interroger les concernés par l'affaire. Pas qu'elle avait envie d'en faire un récit épique pour les soirées à la taverne, mais elle aimait se renseigner, tout savoir, tout connaître... Et avoir quelques récompenses pour éviter d'être dans le besoin. Si elle restait un moment dans cet endroit coupé du monde, comme elle comptait le faire, elle n'aurait bientôt plus rien... A part peut-être la connaissance de personnes désirant supprimer une personne sans passer par les services de la Confrérie Noire. Son premier assassinat était un horrible accident, mais depuis peu, Méphala la guidait pour l'aider à subsister. Le noble art de l'assassinat que perpétuait la Morag Tong était aussi une tradition ancrée dans le sang dunmer, comme en attestait l'ancestrale guerre des maisons et son recours aux lames comme le père de Thanara. La révélation s'était faite après une offre qu'elle n'avait pas refusé et à présent, les toiles noires de la Tisseuse l'entouraient comme les bras d'une mère aimante.

Modifié par MangaShojo, 16 octobre 2011 - 12:16.


#754 Raven Dumron

Raven Dumron

Posté 10 février 2011 - 21:41

Talia Ochemaure. Raven soupira intérieurement. Il allait probablement mettre un certain temps avant de mémoriser un tel nom. Talia, c'était facile. Mais Ochemaure... Il n'avait jamais rien entendu de ressemblant.
Il reporta son attention vers Thanara. Elle avait avait repoussé leur demande ; sans méchanceté, mais fermement. Etait-elle sur ses gardes ? Raven espérait sincèrement que non. Une personne armée et sur ses gardes s'avère généralement être une personne dangereuse. Peut-être valait-il mieux pour lui qu'il se plie sagement à sa demande.
Il jeta un regard un biais à la jeune rougegarde, puis, voyant qu'elle n'était pas prête à répondre dans l'instant, il s'éclaircit la gorge.


- Que s'est-il passé récemment à Bruma ? Eh bien, je serais surpris de vous apprendre grand chose si je vous dit que plusieurs disparitions mystérieuses ont eu lieu. Les gens sont inquiets, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne peux pas dire que j'en sache beaucoup là-dessus... Je passe le plus clair de mon temps à la Guilde... Mais il semble que les événements nous aient rattrapés, nous aussi. Le maître de notre guilde lui-même a disparu. Une belle pagaille, tout ça. Personne n'a la moindre idée de ce qu'il s'est passé.

Raven s'interrompit un bref instant, puis rajouta :

- Oh, et j'ai aussi entendu dire qu'un vampire avait été brûlé sur la place publique, il y a peu. Je n'ai pas assisté à la scène moi-même, cela dit, donc prenez ceci avec des pincettes. Vous savez comment sont les gens... Vous leur mettez un albinos sous la main, et ils le lynchent aussitôt en le traitant de vampire ! Et puis franchement, vous imaginez la garde arriver à mettre la main sur un vampire ?

#755 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 26 février 2011 - 20:34

Cela faisait quelques minutes que le père Ponticus attendait patiemment devant la porte de la Patiente et le temps commençait doucement à lui sembler bien long. Après tout il était le père supérieur de cette communauté, non de non, et il avait le droit, s'il le voulait, de rentrer dans une chambre d'un patient, quoi qu'en dise sœur Aeta.  Enfin, ce répit était tout de même bienvenu, et le père en profita pour se recomposer une allure convenable.

  


  
Mais le temps était long, et il était temps pour lui de rentrer dans cette chambre afin de tirer au clair cette histoire et ce malgré sœur Aeta… Qui ouvrit la porte alors que Ponticus prenait son souffle pour annoncer clairement et fièrement qu'il entrait.

  « -Sœur Aeta.

  -Mon père…»

  
Sœur Aeta bloquait complètement l'accès de la chambre, tenant la porte entrouverte et cherchant le regard du père. Ses deux là étaient entré la même année au service de Talos et avait passé leur vie entière à se prendre le bec, ils avaient appris bon grés mal grés à ce comprendre sans qu'un mot ne vol.

  « -Je viens La voir… le jeune Idlami m'a prévenu qu'elle s'était réveillé. Je crois ma sœur, que notre hôte a bien des questions à nous poser et vous savez aussi qu'elle devra aussi répondre à nos… à nos inquiétudes.  Laissez-moi entrer Aeta. »

  
Écartant la sœur, le père entra dans la chambre, celle-ci était occupée par sœur Skjorta, toujours inconsciente mais visiblement apaisée, puisse Talos lui accordé un départ plus doux que celui du vieil Yrm, et par la Patiente… Aveugle, maigre, le front orné d'une scarification bien inquiétante et visiblement effrayée…  Regardant Sœur Aeta, qui c'était posté près du lit, prête à protéger sa patiente,  Il s'assit de l'autre coté de la pièce, le plus loin possible de la patiente.

  
« -Bonjour ma fille. Je suis le père Ponticus, père supérieur de la communauté de Talos… Comme vous devez déjà le savoir,  vous avez été transférer depuis les geôles de Bruma cette nuit et je gage que sœur Aeta vous a procuré tout les soins nécessaires. Je suppose que vous serez heureuse en apprenant que votre amis Altmer a, lui aussi, dormis ici cette nuit et qu'il restera un moment parmi nous.

  Cependant ma fille, je ne puis vous cacher que je suis inquiet à votre sujet. On m'a rapporté des bribes d'informations bien effrayantes, et je vous demande de m'accorder un moment pour nous entretenir. Sœur Aeta sera présente. Et je vous le promets nul mal ne vous sera fait temps que vous résiderez sous la protection de Talos, vous êtes libre de rester aussi longtemps que vous le souhaiter et nul ne vous contraindra à me répondre ou à rester. » Regard courroucé de sœur Aeta.  « Enfin, vous pourrez vous en aller, si vous le souhaiter, dès que vous serez guérie… »

******

La comtesse avait gardé le silence pendant que son invitée se servait fort cavalièrement puis gouta précautionneusement le vin, puis le gibier. Cette jeune femme avait-elle vécut si longtemps loin de toute civilisation qu'elle en avait oublié les bonnes manières ? Comment pouvait-elle lui faire l'affront de chercher du poison dans ses mets ?  Enfin…  Les cours dunmeries étaient souvent bien agitées…  Gardant son masque de politesse courtoise, la comtesse continua d'observer tranquillement, jouant inconsciemment avec  la petite amulette qui venait de lui être rapportée par un aventurier de passage.

  « Baronne de Laguénie, le repas vous sied-t'il ? J'ai cru voir que le vin ne vous convenait pas, voulez-vous que je le fasse changer ? »

  

*****

Olaf revenait, les bras charger de  plateaux, lorsqu'il entendit le mage dunmer s'interroger sur la nature du supplicié brulé cet après-midi.

  « Messire le mage, je peux vous garantir qu'il s'agissait bien d'un vampire. Pas que je puisse comprendre ce qu'un tel monstre puisse venir risquer en pleine ville… C'est Sarano qui la attrapé, pas la garde, grand bien leur fasse.  Bien bien, cessons donc de noircir cette journée plus qu'elle ne l'est déjà, voici du ragout bien chaud et de l'hydromel nordique. Franchement, vous m'offensez mademoiselle Thanan, comme si on allait servir autre chose que du fait maison. Le meilleur hydromel de ce coté du massif, vous m'en direz des nouvelles.  Sur ce je vais vous laissez discuter, si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas. »

  


#756 rudolf hoax

rudolf hoax

Posté 01 mars 2011 - 14:54

La porte de la taverne s'ouvrit une nouvelle fois, et une silhouette élancée apparut sur le seuil. Les lumières chaudes dévoilèrent un homme pâle, à l'âge incertain, vêtu d'une robe ceintrée noire, au fermoir brodé d'argent. Il passa son regard froid et bleu sur le toit de la bâtisse.

"Une scène de ménage avec ta cheminée ?

Il parlait d'une voix profonde et suave, semblable à un léger ronronnement. Comme pour accompagner sa saillie, il sollicita le tavernier des yeux.

- Ahah, messire ne me croira jamais... on croise de ces énergumènes de nos jours !

Olaf parla d'un ton mal assuré. De toute évidence il connaissait déjà le nouvel arrivant, et sa présence le perturbait.

- Comment vont tes affaires, Olaf ? La vieille Carvain continue à taxer tes importations d'hydromel ?
- Les choses vont comme elles vont, messire, vous savez ce que c'est... un cognac de Cyrodiil, il me semble que c'est ce que vous prenez ?"

L'étranger hocha la tête avant d'aller s'installer dans la pénombre, au fond de la salle. Il sortit de sa poche une pipe en nacre d'Akavir, et l'alluma. A travers les épaisses volutes de fumée, il fixa son regard sur l'étrange tablée qui semblait tant troubler la routine de la taverne.
Que faisaient ces dunmers au milieu des ces outres nordiques ? Et cette rougegarde décolorée, s'était-elle perdue ? Le cosmopolitisme impérial n'avait que très partiellement gagné Bruma, et il était rare de voir ce genre de tableau.
Alors que son esprit se perdait dans les méandres de son tabac d'Elsweyr, il songea à l'agitation dans laquelle il avait trouvé la ville en arrivant, quelques heures plus tôt. Les rumeurs allaient bon train, entretenues par les rudes et sèches commères nordiques, mues par la propension à transformer le moindre fait divers en saga. Un nid de vampires à Bruma ? Des jeteurs de sort mettant la ville à sac ? C'était inespéré. A peine remarquerait-on l'effet de sa besogne... cet imbécile de Burd pouvait se montrer tenace, mieux valait ne pas faire de vagues.


Olaf le tira de sa rêverie.

"Voilà messire, ma meilleure bouteille...
- Hmm... tu sais quelque chose des trois larrons qui se jaugent à la table d'en face ?"

Modifié par rudolf hoax, 01 mars 2011 - 15:25.


#757 Raven Dumron

Raven Dumron

Posté 02 mars 2011 - 01:13

Olaf jeta un regard en biais à la table qu'indiquait le bréton. C'était celle où s'était assise la petite rougegarde et les deux dunmers. Qu'est-ce qu'il pouvait bien leur vouloir ?
Mais ça ne le regardait pas.


- Oh ben pas trop j'dois dire. La femme elfe est une barde. Enfin, vous voyez l'genre. Les deux autres... Je sais pas trop. La rougegarde est nouvelle en ville. Assez curieuse de ce qu'il se passe dans le coin, mais bonne oreille. Elle m'a l'air d'être une brave fille. Et l'autre dunmer.. Bâh, j'crois que c'est un mage, alors j'pose pas trop de questions. Vous savez, depuis l'épisode de mon toit... j'me méfie assez de ces gens là, même si celui-ci a l'air respectable. Mais bon, c'est un elfe, alors on sait jamais trop ce qu'il leur passe par la tête...

Olaf s'interrompit soudain, observa brièvement son interlocuteur, puis reprit.

- Mais j'devrais p't'être pas trop m'égarer. Messire ne veut peut-être pas en savoir autant... J'vous prie de m'excuser.

Modifié par Raven Dumron, 02 mars 2011 - 01:21.


#758 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 02 mars 2011 - 23:10

Sága tenait fermement Aeta du bras cependant qu'elle toisait le monstre
Ou le prétendu monstre
Il ressemblait à Mère…Aeta… Pourtant, il n'était pas une femme, Père Ponticus n'était pas une femme… mais semblable pourtant… semblable à ses sœurs… à elle…

Aeta sentit la poigne se desserrer, bien que toujours présente…

« Je ne veux pas inquiéter, je veux juste trouver la Maison du Seigneur Absent… Suis-je inquiétante…? Je… je n'ai reçu aucune souillure depuis ma dernière justification pourtant… Je ne peux être impure… Je ne peux… »

Plus elle avançait dans ses propos, plus sa voix était fébrile, apeurée… Ça ne peut être… Ça n'est pas… À moins qu'Elle… Qu'Elle commit une insidieuse téléscopie
Dans le Songe… dans le Songe… dans ce Songe

Sœur Aeta fut poussée sur le coté, la sorcière, rabattant ses jambes hors du sol se projeta et se recroquevilla au fond du lit, tremblante…
Une insidieuse téléscopie, c'était cela… cela le malaise…

#759 rudolf hoax

rudolf hoax

Posté 03 mars 2011 - 12:28

"Une barde, hein ? Alors nous aurons peut-être des choses à nous dire..."

Une barde, une chapardeuse et un mage... peut-être feraient-ils l'affaire, après tout. Mais le dunmer avait des airs de citadin, et ne semblait pas familier des usages de Morrowind. Un membre de la guilde ? Cela pourrait s'avérer fâcheux. Mais après tout, dans la désorganisation de sa hiérarchie, il lui serait difficile de nuire, même dans le pire des cas.
L'étranger focalisa un peu plus son attention sur la dunmer.. son visage lui était de plus en plus familier, mais où l'avait-il vu ?... Cheydinhal, bien sûr. Un nom lui était associé... Adarvel ? L'image de son départ en furie lui revint soudainement, ainsi que celle de la mine mauvaise de son hôte hlaalu, laissé là humilié devant ses invités. Elle avait d'ailleurs écopé d'un contrat pour l'occasion... qui devait s'en charger déjà ? Ah oui, cet arriviste de Bellamont, trop occupé à intriguer auprès d'Ungolim pour s'occuper des basses besognes. Elle ne risquait pas grand chose. Habituée à tuer, qui plus est, elle aurait probablement le cran requis...


Il vida son verre et se leva, dans un seul geste, s'approchant tandis qu'Olaf retournait vaquer à ses occupations.

"Dame Adarvel ? Vous vous souvenez peut-être de moi ? Everard Össendorf, négociant en composés alchimiques... nous nous sommes croisés à une soirée organisée par le comte Indarys. Vous y aviez... laissé votre empreinte."

Il se tenait face à elle, la pipe à la main, tandis que le souvenir de son envolée cinglante imprimait à son visage un rictus amusé.

#760 Talia Ochemaure

Talia Ochemaure

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 03 mars 2011 - 20:43

-Je  vous en conterais peut-être, mais actuellement, je désire plutôt en  entendre. Voyez-vous, je suis curieuse, et il semble que ce qui se passe  ici puisse alimenter quelques uns de mes récits.

Le dunmer l'avait d'abord interrogée du regard, prêt à la laisser parler en premier. Talia nota l'attention avec grand intérêt. C'était rare qu'on lui laisse ainsi la parole. Il faut dire que d'habitude, soit on ne l'avait même pas aperçue, soit au contraire elle s'était trop faite remarquer... Inutile de préciser que dans le deuxième cas, c'était rarement des mots doux qu'elle récupérait... Petite peste, catastrophe ambulante, vilaine crapule... Ah ça elle en avait eu des titres...
La jeune fille hocha toutefois la tête, indiquant au mage qu'il pouvait commencer. Elle préférait dans un premier temps voir ce que lui pouvait bien savoir.
..

Quoi qu'au final, il n'en savait pas beaucoup plus qu'elle... Les fameuses disparitions... Ça semblait effectivement être un beau bazar...

"J'ai aussi entendu parler de ces événements. Il y a visiblement d'abord eu un chasseur à disparaitre. D'après Olaf un groupe d'aventuriers a été chargé de le retrouver. Enfin, "un groupe de zouaves"..."

Pour ces derniers mots, la jeune fille avait momentanément grossi sa voix, voulant imiter celle du brave tavernier.

"Enfin... De toute évidence, ils n'ont pas trouvé grand chose... Ceci dit, avec la disparition d'un mage, les recherches risquent d'être plus actives... Surtout que bon, les gens d'ici doivent déjà être bien à cran avec cette histoire de vampi..."

Talia n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un nouveau bonhomme était entré en scène, s'adressant directement à la femme elfe.

"Dame Adarvel ? Vous vous souvenez peut-être de moi ? Everard Össendorf, négociant en composés alchimiques... Nous nous sommes croisés à une soirée organisée par le comte Indarys. Vous y aviez... laissé votre empreinte.""

Oh oh, une connaissance de leur amie barde ? Voila qui était intéressant... Visiblement elle aussi savait marquer son monde... A coup sûr, la suite de la conversation allait être forte en renseignements... Amusée, Talia se tut donc et observa.

#761 MangaShojo

MangaShojo

Posté 03 mars 2011 - 23:00

Thanara fixait le mage dunmer de ses yeux pourpres, son visage à la peau sombre, d'un gris perlé, caché dans l'ombre. L'ambiance était chaleureuse, tranquille, elle était un peu plus à son aise à présent. Elle se sentait se détendre peu à peu, malgré le courant d'air qui agitait ses mèches blanches et ses membres frissonnants. Le feu de la cheminée peinait à les réchauffer sous les minces tentures qui essayaient de garder un peu de la maigre chaleur. Elle espérait vivement que son hydromel mettrait un peu de rouge à ses joues noires. La dernière fois qu'elle avait bu de l'hydromel, elle avait eu la sensation d'être enveloppée dans la plus délicieuse des couvertures en fourrure. Cela l'avait rendu toute joyeuse et elle s'était empressée de commander une autre chope. Elle avait entendu des chansons et s'était sentit bien jusqu'à ce qu'elle n'arrive plus à tenir debout. Elle avait appris ce jour-là qu'elle ne tenait pas l'alcool, aussi, elle avait apprit à arrêter de boire dès que la tête lui tournait un peu. Comme à son habitude, elle boirait avec parcimonie, c'était mieux pour son crâne et son estomac...
Elle remarqua que Dumron jetait un regard à la petite rougegarde qui paraissait un peu surprise, voir déstabilisée, de l'intérêt qu'on lui portait. Elle fit signe au mage qu'il pouvait parler, aussi, celui-ci ne se fit pas plus prier :

-Que s'est-il passé récemment à Bruma ? Eh bien, je serais surpris de vous apprendre grand chose si je vous dit que plusieurs disparitions mystérieuses ont eu lieu. Les gens sont inquiets, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne peux pas dire que j'en sache beaucoup là-dessus... Je passe le plus clair de mon temps à la Guilde... Mais il semble que les événements nous aient rattrapés, nous aussi. Le maître de notre guilde lui-même a disparu. Une belle pagaille, tout ça. Personne n'a la moindre idée de ce qu'il s'est passé.

  Des disparitions ? Voilà qui pouvait être inquiétant pour ces gens, elle le concevait volontiers. La guilde des mages devait avoir beaucoup de mal à se reconstruire. C'était le problème avec les guildes, il y avait toujours une certaine panique générale quand le maitre disparaissait, alors que pour les maisons, le problème ne se posait pas : le plus puissant était immédiatement nommé à la place du précédent. En cas de problème, la Morag Tong était là pour accélérer le processus. A la fin, les querelles de succession se résumait à une compétition pour savoir qui serait celui qui survivrait aux assassinats de ses concurrents. Le grand gagnant était donc soit une personne plus résistante que la moyenne, soit une personne prudente à l'extrême qui savait s'entourer.

  -Oh, et j'ai aussi entendu dire qu'un vampire avait été brûlé sur la place publique, il y a peu. Je n'ai pas assisté à la scène moi-même, cela dit, donc prenez ceci avec des pincettes. Vous savez comment sont les gens... Vous leur mettez un albinos sous la main, et ils le lynchent aussitôt en le traitant de vampire ! Et puis franchement, vous imaginez la garde arriver à mettre la main sur un vampire ?  

  Non, elle ne l'imaginait pas... A moins que la garde en question ne soit une troupe d'ordonnateurs fanatiques ayant jurés de pourfendre jusqu'en Oblivion le moindre monstre suceur de sang. Il y en avait des comme ça, en Vvardenfell, mais certains autres étaient un peu moins religieux et se résumaient à de bêtes soldats de la maison Indoril, pas plus intelligents que des légionnaires impériaux, qui passaient leur temps à faire briller leur masque doré et à boire du mazte dans les tavernes de Vivec.  

Alors qu'elle songeait à cela, elle ne vit pas Olaf approcher de sa lourde démarche avec les bras chargés d'un plateau où on pouvait apercevoir verres et assiettes. Le nordique semblait avoir entendu leur conversation, car il se permit quelques remarques :

  -Messire le mage, je peux vous garantir qu'il s'agissait bien d'un vampire. Pas que je puisse comprendre ce qu'un tel monstre puisse venir risquer en pleine ville… C'est Sarano qui la attrapé, pas la garde, grand bien leur fasse. Bien bien, cessons donc de noircir cette journée plus qu'elle ne l'est déjà, voici du ragout bien chaud et de l'hydromel nordique. Franchement, vous m'offensez mademoiselle Thanan, comme si on allait servir autre chose que du fait maison. Le meilleur hydromel de ce coté du massif, vous m'en direz des nouvelles. Sur ce je vais vous laissez discuter, si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas.  

  Elle remercia Olaf d'un hochement de tête, prenant entre ses mains le verre d'hydromel pour le déguster tout en ressassant ce qu'elle avait entendu. Ce n'était donc pas la garde qui avait attrapé le vampire, mais un certain Sarano... Le nom était dunmer, elle se souvenait que son père avait travaillé une fois pour un Sarano de la maison Redoran... Un certain... Llarus ? Lleris ? Non, elle ne s'en souvenait plus... En tout cas, Sarano pouvait être un dunmer, mais ça pouvait tout aussi bien être un humain, après tout... L'elfe noire reposa son verre après avoir bu une petite gorgée et son attention se focalisa sur la jeune rougegarde.

-J'ai aussi entendu parler de ces événements. Il y a visiblement d'abord eu un chasseur à disparaitre. D'après Olaf un groupe d'aventuriers a été chargé de le retrouver. Enfin, "un groupe de zouaves"...  

  La jeune fille avait grossi sa voix pour lui donner des intonations rudes, à la manière des dunmers lorsqu'ils voulaient imiter les nordiques pour se moquer d'eux. Cela fit sourire malicieusement Thanara qui laissa néanmoins Talia continuer :

  -Enfin... De toute évidence, ils n'ont pas trouvé grand chose... Ceci dit, avec la disparition d'un mage, les recherches risquent d'être plus actives... Surtout que bon, les gens d'ici doivent déjà être bien à cran avec cette histoire de vampi...  

  La rougegarde s'arrêta soudainement, jetant un regard vers le fond de la salle. Un bréton aux cheveux gris et au regard froid approchait à grands pas de leur table, les yeux rivés sur la dunmer. L'homme transportait avec lui des relents de parfums couteux et une odeur désagréable qu'elle n'arrivait pas vraiment à identifier...

  -Dame Adarvel ? Vous vous souvenez peut-être de moi ? Everard Össendorf, négociant en composés alchimiques... Nous nous sommes croisés à une soirée organisée par le comte Indarys. Vous y aviez... laissé votre empreinte.  

  Prenant note de l'amusement un brin moqueur qui s'affichait sur son visage, la jeune femme se remémora ses souvenirs de cette maudite soirée. Össendorf, Össendorf...

-Oui, bien sur, dit-elle d'un ton tranquille. Sire Össendorf... Vous étiez en affaire avec le fils du comte, je crois... Vous m'avez laissé un souvenir des plus... Sucrés.

  Elle affichait sur ce dernier mot un sourire de louve. Elle le savait parfaitement, le bréton était autant alchimiste qu'elle était un guar. Elle l'avait vu vendre du skouma au fils du comte, jeune dunmer enthousiaste mais complètement dépendant de la drogue. Ce n'était pas franchement ses affaires, alors elle n'avait rien dit. C'était les affaires de ce n'wah, de toute manière.

  -Il est étonnant de vous trouver ici, Sire Össendorf. Seriez-vous en affaire, une fois de plus ?

  Elle avait dit cela d'un ton nonchalant, ramenant son verre contre elle. Dans son esprit, il y avait un peu plus d'activité : elle essayait de comprendre ce que pouvait bien faire cet aristocrate dans cet endroit reculé qu'était Bruma. Les nordiques n'étaient pas des amateurs de sucre de lune ou de skouma, elle se doutait que ce n'était pas pour ça. Alors pourquoi ? Une autre affaire délictueuse ?

Modifié par MangaShojo, 16 octobre 2011 - 12:14.


#762 rudolf hoax

rudolf hoax

Posté 03 mars 2011 - 23:56

- Oui, bien sur, dit-elle d'un ton tranquille. Sire Össendorf... Vous étiez en affaire avec le fils du comte, je crois... Vous m'avez laissé un souvenir des plus... Sucrés.

Futée...
parfait. A surveiller tout de même.

-Il est étonnant de vous trouver ici, Sire Össendorf. Seriez-vous en affaire, une fois de plus ?

Droit au but. Offrir une réponse intrigante en forme d'esquive, enchaîner sur  une badinerie... mieux valait de ne pas jeter ses cartes immédiatement.

- Eh bien figurez-vous que non, je suis ici en tant que pèlerin, en quelque sorte. Une histoire amusante, je vous en parlerai tantôt... si bien sûr vous permettez que je me joigne à vous... je suis en ville pour quelques jours et je préférerais passer le temps en bonne compagnie. D'autant que je ne suis pas d'humeur à goûter en solitaire la... fraîcheur de ces nouveaux aménagements, lâcha-t-il en jetant un oeil évocateur vers le toit.

Il se tourna soudain vers les deux compagnons de la dunmer.

- Au fait, nous n'avons pas eu le plaisir d'avoir été présentés...

Il tenta d'accrocher le regard du mage, tentant ostensiblement de le sonder, puis s'adressa d'un oeil qui se voulait amical à la rougegarde.

- Oh, mais je vous gêne peut-être ? Je vous entendais parler de vampires, si j'ai bien entendu ? Je raffole de ces histoires de mort-vivants !

Modifié par rudolf hoax, 03 mars 2011 - 23:57.


#763 Raven Dumron

Raven Dumron

Posté 04 mars 2011 - 14:22

Lorsqu'il vit le nouvel arrivant s'adresser à Thanara, Raven haussa un sourcil. C'était un humain aux cheveux blancs et au regard d'acier, l'air bourgeois. Pas exactement le genre de personne que Raven appréciait, habituellement.
L'échange étrange de reconnaissances auquel il se livra avec sa comparse l'intrigua, néanmoins. Les propos sibyllins avaient toujours été source d'un intérêt injustifié de sa part. Il attendit donc d'en entendre d'avantage, mais n'eut malheureusement pas se plaisir ; le dénommé Össendorf — nom étrange, s'il en est — venait apparemment de réaliser que Thanara n'était pas seule à cette table.


- Au fait, nous n'avons pas eu le plaisir d'avoir été présentés...

En effet, non. Il ponctua d'ailleurs sa remarque d'un regard étrange lancé à l'intention de Raven, qui le lui rendit avec un sourire légèrement ironique, puis détourna brièvement son regard vers Talia.

- Oh, mais je vous gêne peut-être ? fit-il. Je vous entendais parler de vampires, si j'ai bien entendu ? Je raffole de ces histoires de mort-vivants !

Définitivement piqué d'intérêt par le nouvel arrivant, Raven prit la parole.

- Vous ne nous dérangez pas, ne vous en fait pas. Nous ne faisions tout au plus qu'échanger quelques ragots sur la ville entre inconnus, ou presque. Je m'appelle Raven Dumron, membre de la guilde des mages. Enchanté. Vous dites êtes négociant en produits d'alchimie, c'est cela ? Seriez-vous affilié à la guilde, par hasard ?

#764 rudolf hoax

rudolf hoax

Posté 04 mars 2011 - 15:07

- Vous ne nous dérangez pas, ne vous en fait pas. Nous ne faisions tout  au plus qu'échanger quelques ragots sur la ville entre inconnus, ou  presque. Je m'appelle Raven Dumron, membre de la guilde des mages.  Enchanté. Vous dites êtes négociant en produits d'alchimie, c'est cela ?  Seriez-vous affilié à la guilde, par hasard ?

Affilié à la guilde, donc. Reste à savoir l'ampleur de son allégeance idéologique à leurs principes étroits... il sera probablement le plus difficile à convaincre.


- Non, je n'ai pas ce plaisir. Je ne suis que l'intermédiaire de diverses... filières privées. La guilde a tendance à s'ingérer de manière de plus en plus nocive pour le marché, sans vouloir vous offenser. Hannibal Traven est animé d'une volonté trop ostensiblement politique, à mon sens, et il devient difficile d'expérimenter librement. Du temps où j'ai fait mes classes à l'université Arcane, l'atmosphère en devenait irrespirable... mes maîtres y étaient tiraillés entre leur confort intellectuel et leur amour de l'art, et ils n'ont jamais su choisir, au détriment des deux. J'ai dû compléter ma formation par mes propres moyens, ce dont je me serais d'ailleurs volontiers passé... le seul caractère de noblesse héréditaire dont j'ai gardé la trace étant un dégoût prononcé pour l'effort...

Everard laissa flotter son regard un très bref instant, rêveur, avant de reprendre.

- Mais peut-être n'avez-vous pas ce problème, à Bruma, si loin du cœur de l'empire et de sa politique ? Quel est votre rang, au fait ?

#765 Raven Dumron

Raven Dumron

Posté 04 mars 2011 - 15:26

Össendorf n'était donc pas affilié à la guilde des mages... Du moins, il n'en était pas membre. Mais il avait eu le privilège d'étudier néanmoins à l'université Arcane... Il avait donc des passes-droits. Intéressant.

- Mais peut-être n'avez-vous pas ce problème, à Bruma, si loin du cœur de l'empire et de sa politique ? Quel est votre rang, au fait ?

Raven sourit.

- Non, en effet. Vous savez, étudier ici relève plus de la punition qu'autre chose. Le climat n'est pas des plus hospitaliers, comme vous avez eu le loisir de le constater. Et comme je le disais auparavant à ces dames, la guilde elle-même a été touchée par les disparitions qui sévissent en ville ; cela fait un certain temps que nous n'avons plus eu le moindre signe de vie du maître de la guilde.

Il s'interrompit brièvement, puis reprit en observant son interlocuteur avec un peu plus d'attention.

- Et cela ne fait d'ailleurs pas mon affaire, car, comme vous le savez sans doute, en temps qu'associé, j'ai besoin d'une recommandation pour pouvoir étudier à l'université arcane... Et ces recommandations ne s'obtiennent que des maitres des guildes locales.

Raven avait prit son d'insister légèrement sur le "comme vous le savez sans doute", tout en souriant.

Modifié par Raven Dumron, 04 mars 2011 - 15:26.


#766 rudolf hoax

rudolf hoax

Posté 04 mars 2011 - 16:28

- Et cela ne fait d'ailleurs pas mon affaire, car, comme vous le savez  sans doute, en temps qu'associé, j'ai besoin d'une recommandation pour  pouvoir étudier à l'université arcane... Et ces recommandations ne  s'obtiennent que des maitres des guildes locales.

- Oui, j'entendu parler de ces restrictions stupides. Laisser les étudiants à la merci des bureaucraties locales... autant leur sommer de se faire dépuceler par une mazken. J'ai eu la chance d'intégrer l'université voilà près de 15 ans, et les relations de mon père ont suffi à l'époque. La guilde se trouvait en pleine mutation, et Traven jouissait déjà d'une influence considérable sur le conseil, mais il n'était pas encore archimage et n'avait pas émis ses propres règlements. A l'époque les Lames s'affairaient à accélérer la chute de son prédécesseur, et j'imagine que leur protégé devait garder profil bas. Je me demande d'ailleurs ce qu'Uriel avait derrière la tête en se saisissant subitement de la bride au cou des mages... Quoiqu'il en soit, si je peux vous donner un conseil, ne vous embarrassez-pas de ces affaires de recommandation. Hormis les Archives mystiques, l'université ne recèle plus aucun intérêt... et d'ailleurs méfiez-vous même des livres, désormais nous autres jeteurs de sort sommes voués à ne progresser que par la pratique. A moins que vous ne parveniez à convaincre Divayth Fyr ou quelque autre légende vivante de vous apprendre son savoir, n'accordez jamais votre confiance à un autre mage pour ce qui est de votre essor individuel.

En disant cela, Everard prit enfin la peine de s'asseoir, puis s'arrêta le temps de tirer une bouffée de sa pipe.

- Au fait, dans quel domaine êtes-vous formé ?

#767 MangaShojo

MangaShojo

Posté 04 mars 2011 - 20:20

Le bréton était sans aucun doute doué avec les mots. Il savait jouer avec eux pour se présenter comme la plus charmante des personnes... Et esquiver habilement sa question :

- Eh bien figurez-vous que non, je suis ici en tant que pèlerin, en quelque sorte. Une histoire amusante, je vous en parlerai tantôt... Si bien sûr vous permettez que je me joigne à vous... Je suis en ville pour quelques jours et je préférerais passer le temps en bonne compagnie. D'autant que je ne suis pas d'humeur à goûter en solitaire la... Fraîcheur de ces nouveaux aménagements.

Oui, bien sur, bien sur, ils étaient les personnes les plus accueillantes de Tamriel ! Intérieurement, Thanara sentait la frustration la gagner, elle détestait les personnes qui ne dévoilaient pas leurs intentions. Néanmoins, elle entreprit la tâche de se garder la tête froide et trouver comment en apprendre plus sur ce type...
Face à cet ancien de la guilde des mages, Raven parti sur une conversation sur les moyens d'accéder à l'université Arcanes. Thanara écoutait un peu, songeant franchement que cette organisation était des plus détestable. La Guilde des mages bridait ses membres par des préceptes qu'aucun mage digne de ce nom ne devrait accepter sans rien dire. Les règles étaient toutes autres dans la Grande Maison Telvannie : celles-ci étaient héritées des traditions les plus ancestrales du peuple dunmeri et on ne pouvait qu'y trouver son compte. Les plus puissants mages pouvaient librement explorer les arcanes les plus sombres et profondes de l'Oblivion, étudier les anciens dwemers, comprendre l'essence divine et même essayer de jouer avec elle... Dans la limite du raisonnable. Faire pousser des plantes immenses en quelques heures à peine était normal pour un Telvanni. Divayth Fyr avait même créé des femmes. Mais les règles de la magie interdisaient d'atteindre la divinité. Personne ne devait s'élever plus haut que les Tribuns, c'était une loi que nul n'osait outrepasser.
Une loi de bon sens, tout comme celle du respect de la mort : la nécromancie était légale sur les ancêtres mais seulement si ceux-ci acceptaient de défendre leur tombeau. Sinon, ils devaient retourner à leur sommeil éternel. C'était aussi simple que ça.
Quand le bréton évoqua Divayth Fyr, elle se sentit sourire un peu. On en revenait toujours aux mages Telvannis pour parler des meilleurs. Seuls les Psyjiques pouvaient se vanter d'avoir des mages aussi puissants. Et encore, peu devaient atteindre le niveau de Divayth dans la compréhension des deadras et d'un des maux les plus terribles de Tamriel : la peste. Divayth Fyr, elle avait eu la chance de le rencontrer une fois. Un vieux mage des plus excentriques mais qui avait accepté de renseigner la maison Telvannie sur ses avancées concernant la maladie en donnant à la mère de Thanara un simple rapport qu'elle devait porter à Sadrith Mora. C'était quand elle était toute petite et que sa mère avait encore la certitude que sa fille deviendrait mage.
L'ancien de la guilde décida de s'assoir près d'eux pour continuer au mieux la conversation, soufflant un nuage de fumée blanche avant de demander :

-Au fait, dans quel domaine êtes-vous formé ?  
-Désolé de vous interrompre, très cher, dit-elle avec une nonchalance ennuyée, mais les conversations techniques concernant l'administration de cette... Organisation -On sentait parfaitement son dégout sur ce mot-, sont d'un ennui sans nom pour moi et ma compagne -Elle désigna du menton Talia-. Voyez-vous, je préfère le concret et cela fait bien longtemps que les histoires des mages ne m'intéressent plus. Vous êtes maintenant dans les affaires, Sire Össendorf, aussi, parlons sérieusement, parlons affaires.

Elle croisa les jambes, fixant le bréton de ses yeux pourpres. Il y avait quelque chose de pas net, chez ce type. Plus que le skooma, quelque chose ne lui plaisait pas... Mais elle n'arrivait pas à savoir quoi. Ses manières de bourgeois ? Son côté méprisant et hautain ? Les Altmers étaient du même genre, mais ils ne lui avaient jamais donné de frissonnements...

-Pourquoi êtes-vous ici exactement ? Vous nous avez parlé de pèlerinage...

Modifié par MangaShojo, 16 octobre 2011 - 12:13.


#768 Thalivor Naïlo

Thalivor Naïlo

    Fauteur sur gages


Posté 05 mars 2011 - 11:23

La Baronne gardait le silence, se contentant de la regarder manger. Aucune expression ne prenait place sur son visage. Sans la dévisager, l'albinos tentait régulièrement de voir si quoique ce fut put être lisible sur ses traits, mais rien ne semblait venir. Elle n'était pas habituée à la cours. Elle détestait tout ses nobles qui faisait des simagrées pour obtenir des faveurs. Elle n'avait eu de cesse de les éviter ces dernières années. Mais voilà qu'elle se retrouvait maintenant bloquer dans une pièce avec une de ces nobles, justement, et à priori rompue à ce genre de jeux. Son estomac se noua, l'empêchant d'apprécier à juste titre les plats qui se trouvait devant elle. La moindre erreur risquait de lui être fatale. Elle aurait de loin préférait un duel, même si ce n'était pas son domaine de prédilection. Au moins, les intentions de chacun des participants étaient claires. Mâchant un bout de viande, elle reporta son regard sur son interlocutrice. A quoi pouvait-elle donc penser ? Qu'est-ce qu'elle lui voulait ?

« Baronne de Laguénie, le repas vous sied-t'il ? J'ai cru voir que le vin ne vous convenait pas, voulez-vous que je le fasse changer ? »

Là, le choix de la réponse n'allait pas être anodin. Qu'est-ce qui lui faisait penser que le vin ne lui plaisait pas ? Aurait-elle remarquer son manège en début de repas ? La respiration de la jeune noble s'accéléra, tandis qu'elle reposait ses couverts. Prenons le pire des cas : si elle avait tout vu. Il fallait une réponse pour faire taire ses soupçons, pour la rassurer. Et vite. Il y eût quelques courts instants de silence. Puis, prenant un visage contrit, Océane répliqua :

« Le repas est réellement excellent, comtesse. Je n'ai jamais du en manger d'aussi bon. Malheureusement, à ma grande honte, mes papilles ne sont pas habituées à ce vin, aussi je ne sais en trouver toute les richesses qu'il a derrière un premier arôme corsé. J'ai donc peur de mal lui rendre hommage. »

#769 rudolf hoax

rudolf hoax

Posté 05 mars 2011 - 15:00

-Désolé de vous interrompre, très cher, dit-elle avec une nonchalance ennuyée, mais les conversations techniques concernant l'administration de cette... Organisation -On sentait parfaitement son dégout sur ce mot-, sont d'un ennui sans nom pour moi et ma compagne -Elle désigna du menton Talia-. Voyez-vous, je préfère le concret et cela fait bien longtemps que les histoires des mages ne m'intéressent plus. Vous êtes maintenant dans les affaires, Sire Össendorf, aussi, parlons sérieusement, parlons affaires.

Elle croisa les jambes, fixant le bréton de ses yeux pourpres. Il y avait quelque chose de pas net, chez ce type. Plus que le skooma, quelque chose ne lui plaisait pas... Mais elle n'arrivait pas à savoir quoi. Ses manières de bourgeois ? Son côté méprisant et hautain ? Les Altmers étaient du même genre, mais ils ne lui avaient jamais donné de frissonnements...

-Pourquoi êtes-vous ici exactement ? Vous nous avez parlé de pèlerinage...


Everard laissa apparaître un sourire carnassier. Une lueur étrange traversa son regard.

- Les affaires, alors... mais d'abord, comme vous êtes barde et que l'endroit s'y prête, laissez-moi vous conter une histoire... peut-être avez-vous déjà eu l'occasion de chanter les louanges de Silas Hecanius, croisé d'Arkay et pourfendeur de la hors-vie ? C'est à lui que je viens rendre hommage, et sa geste est fameuse...

Il s'enfonça dans son fauteuil et reprit une bouffée avant de se lancer.

- Saint Silas n'a pas toujours été prêtre, on dit qu'il fut un temps soldat, et un fameux même, il y a plus d'un siècle et demi. Il aurait survécu à la débâcle d'Ionith, ayant fait collection durant la campagne d'Akavir du chapelet de balafres qui acheva plus tard d'établir sa légende. De retour en Cyrodiil, fuyant l'alcool et la mélancolie, il embrassa la cause des Neufs et entreprit de chasser les créatures impies des espaces sauvages de l'empire.
C'est déjà fier d'avoir purifié par le feu plusieurs repaires Quarra près de la frontière Est qu'il atteignit un beau jour les portes de Bruma. D'effroyables rumeurs lui étaient parvenues. On racontait que la ville avait été gagnée par une épidémie étrange, qu'aucun mage ou alchimiste n'avait pu endiguer. Le mal semblait avoir contaminé l'air tout entier, et les victimes se comptaient par dizaines. Les infortunés mouraient en quelques jours, pourrissant vivants jusqu'à s'effondrer sous le poids de leurs propres os. Malgré les bûchers qui dispersaient chaque jour leur lot de cadavres, le mal persistait. Plus inquiétant, l'épidémie était en proie à une telle ampleur que les morts finiraient par ne plus brûler assez vite. Enfin, un groupe d'illuminés avait envahi la chapelle, professant à qui voulait l'entendre qu'il s'agissait là d'un châtiment des Neufs pour l'arrogance d'Uriel V, et qu'il fallait refuser aux morts la crémation pour respecter la volonté divine.
La présence du croisé fit l'effet d'une bénédiction pour la population, et il fut reçu à la cour du comte pour élaborer une stratégie. A l'époque les Carvain n'étaient qu'une maison de notables mineure, et un dénommé Lucius Scarpia jouissait alors du titre. Il était réputé pour sa sagesse et son érudition, ainsi que pour sa piété: il avait fait entièrement rebâtir la chapelle, jusqu'à ses fondations, et ce à ses propres frais. Silas fut toutefois déçu de son entrevue, car en dépit de sa bonne volonté, Scarpia semblait acculé à l'inaction par la pression du Culte, qui refusait qu'on chasse les imprécateurs de la chapelle et autorise les alchimistes à effectuer leurs recherches sur les cadavres. C'est donc seul, et avec la bénédiction tacite du seigneur, qu'il fit son enquête.
Appliquant la règle qui n'avait pu servir à ses pairs en Avakir, Silas chercha a donner à la source du mal un visage humain. Qui pouvait bien être la cause de cette soudaine épidémie, trop insidieuse pour être naturelle ? Ses conclusions se portèrent brièvement sur le comte lui-même, qui selon les correspondances qu'il avait interceptées, faisait lui-même pression sur le primat afin qu'il interdise les crémations, et non l'inverse ainsi qu'il l'avait déclaré. Mais à peine eut-il le temps de laisser ses spéculations germer que la ville fut subitement saisie par le chaos: les morts ayant échappé au bûcher marchaient maintenant sous la lune, se repaissant des habitants dont ils forçaient les portes, parfois par la cave. Certains survivants prétendait les avoir vus menés par une liche. Le jour venu, ils disparaissaient sous terre, emportant avec eux les corps de leurs victimes à demi-dévorées.
Chaque nuit ils surgissaient aux quatre coins de la cité, et chaque nuit leurs rangs grossissaient. L'épidémie avait cessé, mais Bruma se vidait de ses habitants à une vitesse encore supérieure. Silas parvint à isoler le centre névralgique des incursions de mort-vivants autour de la chapelle, et interdit aux habitants de s'en approcher, même en plein jour. Alors que les clercs s'indignaient qu'on prive ainsi leurs ouailles de leur lieu de culte, le croisé se plongea dans les récents plans de rénovation ordonnés par le comte, afin de découvrir une issue extérieure aux catacombes, et de là planifier une purification des souterrains de la ville.
Jetant négligemment un œil sur les livres de compte, que l'archiviste avait mis à sa disposition par zèle, il découvrit que les dépenses couvraient un montant supérieur à celui requis pour les travaux déclarés. Lorsqu'il s'enquit auprès du comte de cette anomalie, celui-ci se fendit d'un mot d'esprit et évita le sujet. Alors que Silas tentait d'approfondir la question, Scarpia se retira dans ses appartements et s'y enferma, comme chaque nuit. Une semaine s'était écoulée depuis le début des attaques, et la garnison avait été réduite en peau de chagrin. Les derniers habitants campaient désormais dans la cour du château, pour la plupart.
C'est acculé par le désespoir et la suspicion que cette nuit-là, Silas enfonça la porte du comte, ayant pour cela dû auparavant briser la mâchoire de deux sentinelles épuisées. A sa grande surprise, il trouva la chambre vide. En revanche, il nota la présence de pierres neuves à des endroits non-répertoriés par les plans. L'une d'entre elles, notamment, semblait légèrement dépasser du mur. A peine l'avait-il enfoncée qu'il entendit de lourds mécanismes se mettre en branle derrière lui. Une porte dérobée s'était ouverte, dans le creux d'une alcôve.
S'engouffrant dans le passage, il parvint en quelques minutes de marche au coeur des catacombes, de plus en plus caverneuses à mesure qu'il s'y enfonçait. Là, il eut la vision d'une liche, impérieuse et sertie de joailleries, entourée d'une nuée de hors-vie, cadavres suspendus à sa volonté comme les pantins d'un marionnettiste. A son doigt, il remarqua l'anneau sigillaire de Lucius Scarpia. L'érudit féru de sciences exotiques était de toute évidence passé à la pratique... Silas comprit enfin l'air étrangement concentré du comte même alors qu'on lui parlait de sujets anodins... l'effort de maintenir en permanence un tel sort d'illusion, même pour une liche, devait être titanesque.
Il est avéré que la mort déteste l'odeur des vivants autant que la charogne nous écœure... Silas ne resta pas longtemps dissimulé aux yeux de la créature. D'un gémissement froid, elle souleva la nuée qui se rua sur le croisé. Les cadavres des infectés semblaient toujours se relever, comme indissociables de la volonté de leur maître, et il se sentit bientôt débordé. Prenant la fuite, il prit le chemin inverse vers la chambre du comte, espérant pouvoir de là sceller la porte avant qu'il n'investisse définitivement le château. Il avait probablement voulu différer la prise de son propre domaine avec celle de ses rues, afin de livrer Bruma à la hors-vie sans attirer directement l'attention des autorités militaires. Les mort-vivants sont redoutables, mais leur chair pourrie encombre leurs mouvements, et ils sont pour la plupart d'une lenteur parfois salutaire pour leurs adversaires; aussi Silas parvint sans mal à la chambre avant ses poursuivants, et bloqua le mécanisme de la porte avec une chandelle d'étain.
Toutefois son répit n'était de toute évidence que provisoire, et le mur commençait déjà à trembler sous l'impulsion de la nuée. Un éclair de génie le frappa en pleine montée de panique. Son phylactère ! Si Scarpia avait parachevé sa transformation récemment, probablement nourrie des âmes contaminées par son sortilège, il n'avait pas encore pu le dissimuler... Posé à l'angle du bureau, Silas décela un objet singulier: une pièce d'échec, faite d'ébonite d'une étrange pureté. Un fou, pour être exact. Alors qu'il s'en saisit, une brûlure marqua sa paume, et il crut sentir le souffle glacé de son adversaire parcourir son être, aussi bien physique que spirituel. D'un seul mouvement il jeta le pion au sol et précipita son épée sur lui, de toutes ses forces... des projections noires en jaillirent qui lui brûlèrent le visage, tandis qu'il sentit une déflagration terrible pulvériser le mur voisin. Il perdit connaissance.
Il se réveilla quelques jours plus tard, dans le cloître de la chapelle de Talos. On lui raconta qu'on l'avait trouvé, dans les appartements du comte, non loin d'un tunnel béant au sol recouvert de poussière grise... Les nuits sont dès lors redevenues paisibles. Croyant sa besogne terminée, il se reposa quelque temps sur place, et goûta les joies de la liesse populaire. Celles-ci furent pour lui de courte durée. Car si les nuits qui suivirent furent paisibles dans les rues de Bruma, il n'en était pas de même à l'intérieur de son crâne. Ses rêves prirent un caractère de réalité troublant, comme s'il s'agissait de souvenirs... des souvenirs qui ne lui appartenaient pas. Silas était en outre convaincu de ne s'être toujours pas débarrassé de l'odeur des catacombes, malgré les bains et les huiles. Il porta pendant des semaines cette impression de mort ambiante, accablé de cauchemars, perdant peu à peu la raison. Il invoqua, de dépit, la faveur des Neufs, sur l'autel de Talos, mais elle lui fut refusée, et l'eau du bénitier se troubla, recevant sa présence comme une souillure. Déjà spirituellement affaibli, Silas devint alors fou.
On raconte que le soir même, des forestiers rentrant d'une chasse le virent se précipiter d'une falaise à la lueur du crépuscule. Son corps fut retrouvé les jours suivants en contrebas, à demi-rogné par les loups. Il fut enterré avec tous les honneurs accordés à un saint, et ses ossements reposent encore sous la chapelle de Talos.

Everard marqua un léger temps d'attente, scrutant son auditoire, puis reprit.

- C'est donc à lui que je fais ma visite, mais, je dois bien vous l'avouer, ma dévotion n'est pas totalement désintéressée...

#770 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 05 mars 2011 - 18:53

Talos ait pitié de lui... Ainsi rien ne lui serait épargné? Après avoir accueilli cet Altmer se prétendant dépositaire du Thu'um et au propos tellement sibyllin qu'il lui aura fallu passer une nuit au milieu des grimoires pour espérer avoir une connaissance basique lui permettant de le comprendre, le voila affublé d'une folle à peine plus compréhensible. Le père Ponticus en était à peu près là après que la Patiente est pris la parole. Rien, rien dans ses propos ne lui semblait compréhensible, ni en rapport avec la situation présente. Il en était à se remémorer la liste des princes daedriques et leurs titre lorsque sa patiente se projeta violemment au fond de son lit. Déboussolé, ne sachant ni que dire ni que faire le regard de Ponticus se tourna vers Aeta, pour n'y trouver que du reproche. Reproches qui ne mirent pas long à sortir sèchement:

"-Regardes ce que tu as fait Pilper. La pauvre enfant est toute retourné par tes beaux discours... "

Laissant le père supérieur assis niaisement, la sœur s'assit sur le lit et tendit une main vers le visage de sa patiente:

"-Mon enfant, il ne faut pas prendre peur comme ça. Le père Ponticus est certes imposant mais derrière ses grands mots et cet... embonpoint disgracieux il reste tout à fait correcte pour un homme. Et vous n'êtes pas le moindre du monde effrayante je vous rassure,  tout au plus fatiguée et effrayée. Ni impure d'ailleurs, quelle sottise, vous avez été lavée.

-Sœur Aeta, je crois que notre patiente parle ici de souillure plus spirituelle, auquel cas vous pouvez ma fille vous rassurer, vous n'avez reçut aucune souillure en entrant dans ce lieu, ni commis aucun mal qui pourrait vous être reproché. Quand à ce Seigneur Absent dont vous souhaiter retrouver la maison, s'agirait-il d'une altesse daedrique? Pourquoi recherchez-vous la maison du Seigneur Partagé ma fille?"

*****


Le trouble dans lequel une question aussi naïve avait jeté sa jeune invitée était presque charmant pour la comtesse. Une jeune nobliaune qui se croyait si discrète et qui était si peu entrainé au jeu de cours. Jouer avec elle était tellement, tellement attendrissant... La voici qui panique alors que tout cela n'était en faite qu'un jeu, une chasse ritualisée. D'abord le Rabat, puis la Traque, puis l'appel et enfin... Et bien on verra bien ce que cette jeune aventurière pourrait apporter à la situation courante. Réponse intéressante ceci-dit.

"-Vous m'en voyez navrée, il s'agit cependant d'un Tamika de 399, un très bon cru je vous l'assure. Nous pouvons si vous le désirez, faire porter le dessert. Il sera accompagner d'un vin doux de Bruma. Il est étonnant de constater que le climat si rude de notre comté puisse permettre la culture de la vigne et pourtant, ce vin est un vrai délice."

Sur ces paroles la comtesse fit sonner une antique clochette et le balais des domestiques se fit dans le plus complet silence... Comme le fut le dessert, le silence à peine déchiré par le cliquetis des couverts de la comtesse qui ne cessait d'observer son invitée.

"-Bien bien bien. Je suis lasse de ce jeu mademoiselle. Venons en au fait. Puis-je savoir ce que la Baronne de Languénie faisait dans mes geôles? Et la nature des relations qu'elle entretenait avec le vampire qui vient d'être exécuté devant mon porche? Je pense mademoiselle que vous me devez des explications pour le meurtre odieux d'un de mes sujets."



Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.

#771 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 05 mars 2011 - 23:38

Sága, roulée en boule, tremblait, elle a enduré une téléscopie, avec Elle… C'est certains, elle n'en garde aucun souvenir, mais la trace est restée…

Présente…
Malsaine…
Insidieuse
Mais présente surtout…


Lorsque Mère Aeta tenta de rassurer la sorcière, cette dernière trembla moins…
Même souillée, quoi qu'en disait la Mère, elle était en sécurité…

Et ainsi le Père parla…
Ainsi Sága se figea…

« Le… Seigneur… Partagé…? »

Elle leva brusquement la tête, si elle avait encore des yeux, elle les aurait eu écarquillés, à regarder fixement le père…
La brétonne s'avança, à quatre pattes sur le lit, sœur Aeta dû la retenir avant qu'elle ne tombe du lit…

« Je le cherche…
Car Elle… la
Vieille Sadique me veut… et je ne veux pas d'Elle. Elle veut me faire mal, je ne veux pas avoir mal, je veux juste qu'on me laisse tranquille, mais Elle ne veut pas me laisser tranquille. Elle envoi ses chiens qui puent le cauquemare pour me ramener à la Maison.
Elle est là, partout… mais pas ici, ici n'est pas chez Elle, ici c'est chez Talos… Talos me protège d'Elle… mais Talos ne veut pas de moi…
Le
Seigneur… Absent, le Seigneur… Divisé, peut me protéger d'Elle, Il DOIT me protéger d'Elle, car j'ai besoin d'une Maison…»

À mesure qu'elle parlait, elle se ratatinait dans les bras d'Aeta…
Et elle frissonna…

« Elle m'a souillée… dans le Songe… Elle a fait une insidieuse téléscopie… C'est mauvais…
Mauvais…
Mauvais…
Mauvais…
Mauvais…
Mauvais…
Mauvais…
Mauvais…
[…]
»

#772 Talia Ochemaure

Talia Ochemaure

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 06 mars 2011 - 11:57

"Désolé de vous interrompre, très cher, mais les conversations techniques concernant l'administration de cette... Organisation sont d'un ennui sans nom pour moi et ma compagne."

Elle ne croyait pas si bien dire... En effet, si dans un premier Talia s'était poliment présentée au Bréton, répondant instinctivement à son regard amical par un sourire qui l'était tout autant, la jeune fille avait ensuite vite vu son attention décliner. Il fallait dire que le bonhomme avait la langue bien pendue. Déjà, lorsqu'il était parti dans sa discussion avec le mage, Talia avait senti qu'elle aurait du mal à le suivre. Entre les techniques d'apprentissage et les noms sortis d'un autre âge, la pauvre Rougegarde était perdue...

"[...] Mes maîtres y étaient tiraillés entre leur confort intellectuel et leur amour de l'art, et ils n'ont jamais su choisir, au détriment des deux. [...]"

Confort... Ah, comme il serait agréable de se glisser dans un bon lit... C'est qu'il commençait à se faire t... Quoi que... Quelle heure pouvait-il bien être ? Elle ne savait même plus... On était si bien ici... Au chaud... Enfin, si on oubliait ce courant d'air qui passait parfois la bache tenant lieu de plafond...

"[...] Et cela ne fait d'ailleurs pas mon affaire, car, comme vous le savez sans doute, en temps qu'associé, j'ai besoin d'une recommandation pour pouvoir étudier à l'université arcane... [...]"

Talia n'écoutait à ce moment plus du tout la conversation. En même temps, parler étude, quel ennui... Peut-être était-ce tout simplement son esprit qui censurait ses mots ô combien durs à l'oreille ? Possible. A moins que ça ne soit la fatigue...

"[...] Et d'ailleurs méfiez-vous même des livres, désormais nous autres jeteurs de sort sommes voués à ne progresser que par la pratique. [...]"

Pratique... Ce mot traversa, on sait comment, la barrière de pensées embrumées de la Rougegarde. Son regard, toujours fixé sur la bâche, se fit interrogatif. Non, décidément, cette bâche ne l'était pas, pratique... Elle tenait à peine... Or le but d'un toit n'était-il pas de protéger ? Ceci dit, si on prenait un autre point de vue... Disons, au hasard, celui d'un cambrioleur... Là, ça devenait pratique...
Et pendant qu'elle en était à cette réflexion sur l'intérêt ou non de se servir d'une bâche comme toit, la conversation continuait...

"Saint Silas n'a pas toujours été prêtre, on dit qu'il fut un temps soldat, et un fameux même, il y a plus d'un siècle et demi. Il aurait survécu à la débâcle d'Ionith, ayant fait collection durant la campagne d'Akavir du chapelet de balafres qui acheva plus tard d'établir sa légende. De retour en Cyrodiil, fuyant l'alcool et la mélancolie, il embrassa la cause des Neufs et entreprit de chasser les créatures impies des espaces sauvages de l'empire. [...]"

Oui, finalement, tout était une question de point de vue. Fière de terminer ainsi son petit discours intérieur, Talia reporta le peu d'attention qu'il lui restait sur ses compagnons. Mais de quoi étaient-il encore en train de parler ?

"[...] Appliquant la règle qui n'avait pu servir à ses pairs en Avakir, Silas chercha a donner à la source du mal un visage humain. Qui pouvait bien être la cause de cette soudaine épidémie, trop insidieuse pour être naturelle ? Ses conclusions se portèrent brièvement sur le comte lui-même, qui selon les correspondances qu'il avait interceptées, faisait lui-même pression sur le primat afin qu'il interdise les crémations, et non l'inverse ainsi qu'il l'avait déclaré. [...]"

Tiens, le Bréton était parti sur une histoire ? Talia sourit. Une histoire comme lui racontait sa mère lorsqu'elle était petite... Avant de se coucher... Douillettement enfouie sous ses couvertures... Dormir...
Cette fois c'était trop dur pour elle. La suite des paroles de Rudolf ne l'atteignirent même pas. Elle commença à piquer du nez...

Modifié par Talia Ochemaure, 06 mars 2011 - 21:15.


#773 MangaShojo

MangaShojo

Posté 12 mars 2011 - 19:20

Sa question fit sourire le bréton. Un sourire qui ne plu guère à Thanara, bien qu'elle ne broncha pas un seul instant, se contentant de fixer les yeux acier de l'homme et leur lueur étrange.

-Les affaires, alors... mais d'abord, comme vous êtes barde et que l'endroit s'y prête, laissez-moi vous conter une histoire... peut-être avez-vous déjà eu l'occasion de chanter les louanges de Silas Hecanius, croisé d'Arkay et pourfendeur de la hors-vie ? C'est à lui que je viens rendre hommage, et sa geste est fameuse...  

Silas Hecanius... Oui, il lui semblait en avoir entendu parler, même si écouter des histoires d'eau bénite par des moines des Neufs lui révulsait plus que cela la passionnait. Il lui semblait que ce Silas avait sauvé Bruma d'une terrible catastrophe, elle ne savait plus vraiment quoi... Une maladie ou une invasion... Peut-être les deux, en fait...
Le bréton s'installa un peu mieux, prenant ses aises au milieu de la faible chaleur de la taverne. Sa main aux allures étrangement squelettiques dans la pénombre porta la pipe à sa bouche, lui permettant de souffler une fumée blanche comme la brume de Vvardenfell. Mais ce n'était pas frais et doucereusement humide, c'était au contraire écœurant, étouffant, comme la cendre du Mont écarlate. La dunmer ne pu s'empêcher de tousser un peu, fermant ses yeux dans une expression crispée pour cacher les larmes qui commençaient à embuer ses iris sanglantes. Comment pouvait-on fumer une telle horreur ? Comment pouvait-on ainsi ressentir du plaisir en inspirant une odeur aussi exécrable ? Vraiment, elle ne comprendrait jamais les hommes qui s'adonnaient à un tel loisir... Elle passa discrètement la main sur son visage pour essuyer ses yeux larmoyants avant qu'Everard ne commence son récit.
Oui, c'était une histoire avec un cultiste des Neufs, mais celui-ci se révélait en fin de compte moins détestable qu'elle ne l'aurait pensé. Elle se surpris même à apprécier le récit. Peut-être le fait que le bréton ne prenait pas cet expression profondément vertueuse et zélatrice qu'avaient les prêtres quand ils évoquaient cette histoire...
Alors qu'elle écoutait attentivement, elle remarqua que les yeux de Talia, à côté d'elle, semblaient se fermer. La dunmer arqua ses fins sourcils blancs, restant néanmoins muette. La tête de la rougegarde oscillait dangereusement vers son assiette et sa respiration semblait se faire de plus en plus douce et régulière. Almsivi, mais elle était en train de piquer du nez ! Elle se sentit légèrement sourire, gagnée par l'amusement, puis se décida de poser furtivement sa main sur l'épaule de la rougegarde pour la tirer un peu en arrière, afin d'éviter que sa tête ne tombe dans son assiette de sanglier aux choux et pommes de terre. L'elfe noire imaginait à peine la tête qu'aurait eu la demoiselle à son réveil si elle s'était endormit de la sorte.
Tout en faisant cela, elle écoutait l'histoire du bréton, avec ces morts vivants, ces comtes liches et une étrange mort à la fin, celle du héros hanté par ses cauchemars... Vaernima. La jeune femme ne pu s'empêcher d'adresser une silencieuse prière aux Tribuns pour qu'ils la protègent de la princesse des songes. La fin pour Silas était tragique, tout comme l'étaient la plupart des histoires ayant un fond de vérité. C'était plutôt pessimiste, mais elle avait apprit que la réalité était l'une des plus ignobles tragédies. Ayant terminé son récit, Everard resta un moment silencieux, comme pour laisser le temps à son public de digérer ce qu'il venait de raconter, avant de dire simplement, de ce ton rusé qui accentuait sa méfiance naturelle :

-C'est donc à lui que je fais ma visite, mais, je dois bien vous l'avouer, ma dévotion n'est pas totalement désintéressée...

Thanara sentit ses sourcils se arquer un plus en entendant ceci. Comme elle s'y attendait, le bréton était venu pour une affaire : il voulait obtenir quelque chose. Mais quoi ? Elle aurait pu s'arrêter ici, ne rien demander de plus, mais sa curiosité était là pour la perdre, bien sur.

-Comment cela ? Pouvez-vous être un peu plus précis ?

Modifié par MangaShojo, 16 octobre 2011 - 12:12.


#774 Andùril

Andùril

Posté 12 mars 2011 - 21:31

Depuis longtemps personne n'avait fait de l'ombre à Ertien en matière de chant, amusé par ce défi le barde éleva la voix...

Du temps où Talos régnait,
Vins et mets nous dégustâmes.
De l'Illiac au Nibenay,
La joie enivrait nos âmes.
Et quand au loin les cerfs brament,
Dans mon coeur ce temps renait.
Alors pour la joie des dames
Sa gloire je chanterai




La voix du chanteur résonnait dans l'air frais du matin. Le calme et la douceur de sa voix réchauffait le coeur de la jeune elfe qui en oubliait même le discours sibyllin de son ami.

Dommage que tu ne puisses l'accompagner à la flûte. Vous auriez été fabuleux...
Ca me fait penser! Je dois t'en trouver une nouvelle!
Je me demande où je pourrais bien en trouver une par ici... Il faudra que tu viennes m'aider à la choisir tu sais. J'y connais pas grand chose et puis cela te fera sortir un peu d'ici... Je sais que tu as peur d'aller dehors, même si j'ai pas encore vraiment compris pourquoi. Mais ce ne sera pas long et puis tu n'auras pas à parler je m'occuperai de tout...

Modifié par Andùril, 12 mars 2011 - 21:35.


#775 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 16 avril 2011 - 22:27

Et bien... « La Vielle Sadique » était un titre tout à fait flatteur qui pourrait convenir à à peu près n'importe laquelle des altesses daédrique  pour le père Ponticus. Cependant il en disait long assez long sur les  relations entre sa Patiente et son ancienne protectrice. Mais en même  temps fuir son convent...  Oui c'était un bien grand avantage qu'avaient les neufs sur leurs  confrères, ils étaient plus distants, moins fatigants que leurs  équivalents daédriques.  Sans même parler des « dieux vivants »... Un bon dieu, pensait le père,  était un dieu absent. Un dieu qui ne risquait pas de vous foudroyer un  beau matin lorsqu'on avait... disons le genre de penser qu'avait  maintenant le père.  

« Ma fille calmez vous je vous en conjure. Vous ne dérangez personne en cette demeure, je vous l'assure. Et Talos pourra supporter  votre présence le temps que vous vous rétablissiez j'en suis certain.  Et...hum... votre sommeil est et sera sauf dans sa demeure, vous le  savez surement : ce lieu est consacré et les altesses daédriques n'ont pas pouvoir sur les terres sacrées.   Je vais toutes fois vous laisser aux bons soins de soeur Aeta. Il me semble que vous avez besoin de repos et de calme. Cette après-midi, si vous le souhaitez, et si Aeta l'accepte bien entendu, vous pourrez faire un tour dans notre communauté. Bonne journée ma soeur.»  


  Le père échangea un long regard avec Aeta, essayant de faire passer ses craintes et un besoin urgent de parler seul à seul. Vaermina…  Que ce nom était sinistre…

*****

  « C'est vrai, tu as brisé ma flute avec tes bottes… T'avais-je dit que je l'avais faite moi-même ? Ça m'a valu de belles remontrances de la part de mon cher maitre. Mais il avait raison, je n'aurais pas du, ce n'est pas le rôle d'un apprenti. Maintenant je pourrais créer un instrument sans honte, après tout je ne suis plus apprenti et le thu'um s'impose à moi.

Amie c'est une merveilleuse idée ! Allons chercher de quoi faire une flute. Et nous irons voir le vieux maitre de la corde de soie pour qu'il me prête ses outils !
»

  L'idée réjouissait vraiment l'altmer et l'idée de marcher dans la forêt sous ce beau soleil le rendait encore plus joyeux. Il se leva et allait pousser la porte entrebâillée lorsqu'il ressentit le picotement du mur d'enceinte. Picotement qui vint briser tous ses rêves de promenades, de chansons et de grands vents. Dehors, il serait bâillonné ou dangereux. Le choix était vite fait.

  Il prit le bandeau rituel, celui qui avait été, il y a bien longtemps,  le linge d'un nourrisson dans l'archipel de l'automne et qui maintenant était brodé de runes nordique, le défroissa et le tendit à son amie.

  « Erinia, il le faut. Tu dois me poser ce sceaux sur les lèvres, afin que nul souffle ne puisse m'échapper. Je ne veux faire de mal à personne, et c'est la coutume : les adeptes sous le soleil et les étoiles doivent porter le bâillon ou sont tués à vu. Et puis, ça ne fera pas de mal à ces gents du sud de revoir une Langue fouler leur terre. Pour peu qu'ils se souviennent des vielles runes. »

Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.




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