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Le Journal De Gaea


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#1 Tamaki

Tamaki

Posté 28 octobre 2023 - 18:09

2E 587


Je ne me rappelle même plus la dernière fois que j'ai dormi dans le confort d'un lit.
J'ai passé trop de temps dehors, à préparer ma vengeance contre les miens. A perfectionner ma maîtrise de la nécromancie. Chacun des Naevius paieront pour ce qu'ils ont fait à moi et à ma sœur. Mais je dois encore progresser, je ne maîtrise pas encore assez bien mes sortilèges.
J'ai bien failli perdre ma peau quant j'ai tué ce maudit Aurius, le chouchou de père.
Sans rien, il m'aura fallu du temps pour m'en remettre.

J'ai quitté les miens depuis un moment, avec la promesse de libérer ma sœur. Demeter et moi sommes jumelles mais elle est plus comme une aînée protectrice ou une mère pour moi. Il n'y avait pas plus gentille et bienveillante en ce monde à mes yeux.
J'étais la plus fragile de la fratrie. Je me souviens que je supportais assez mal la vie dans le domaine familial de Bravil, ce nid de vipères. Cet imposant domaine où des nobles avides de pouvoir s'amassaient dans les sombres couloirs. Mes frères et sœurs étaient tous cruels et opportunistes, ou alors ils faisaient mine d'être abrutis pour ne pas attirer les foudres de père, un homme âgé et sénile mais surtout paranoïaque qui voyait facilement des ennemis autour de lui.
Ils m'effrayaient, alors je m'évadais avec ma sœur sans la permission de père. Hors du domaine, Bravil n'était qu'un bidonville. Pour autant, voir le ciel quelque soit le moment de la journée était la seule liberté que je pouvais avoir.

Qu'est-ce qui m'a poussé à entreprendre un voyage jusque Fort-Venteux ? Le message d'un vieil-ami, un elfe noir.
A Bravil, je considérais Larrius Lusius comme un père. C'était aussi mon confident. Il m'a aidé à garder le peu d'humanité qu'il me restait alors que je devenais une arme à tuer nécromantique servant les intérêts de mon père. Les Naevius ont beau être une famille noble et ambitieuse, ça ne reste qu'une petite famille opportuniste qui se voit plus gros qu'elle ne l'est réellement comme tant d'autres.
Je garde des séquelles de cette époque. J'ai tué sans réfléchir comme un bon toutou de père. Il a fallu que je tue une jeune fille après m'être occupé de ses parents, pour que ses cris fassent écho en moi. Quant père me battait à mort avec sa ceinture, et que ma sœur qui n'avait aucune sensibilité magique avait tenté de me soigner avec des livres de soins dans l'urgence. Et ce, juste parce que j'avais eu le malheur de regarder par la porte de son bureau.

Au moment où j'écrie ces lignes, j'espère que mon moi du futur ce sera apaisée. Je veux que ce journal soit une sorte de dialogue entre ce que je suis aujourd'hui, et ce que je serai demain.

Retrouver Larrius est la plus belle chose qui me soit arrivé depuis trop longtemps. Le dunmer semble avoir quitté les Naevius lui aussi. Il met dorénavant sa qualité de psychiatre au service des villageois de Fort-Venteux. Alors en échange d'un toit et des soins qu'il peut m'apporter, je l'aide de temps à autre.
C'est d'ailleurs lui qui me conseille d'écrire ce journal. Mais de ressasser le passé me fait beaucoup de mal, je devrais me focaliser sur le moment présent. Même s'il ne m'arrive rien de suffisamment intéressant pour que je le pose à l'écrit.

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Fort-Venteux est un havre de paix. Outre mon entraînement solitaire avec mon bâton me faisant aussi office d'hallebarde, je passe beaucoup de temps à méditer.
Mais je reconnais que dès que je pense à ma sœur, j'ai tendance à m'enfoncer dans une crise. Une folie meurtrière qui ne s'atténuera pas tant que ma vengeance ne sera pas assouvie.
Larrius est là pour m'aider. Il m'incite d'ailleurs à m'ouvrir aux villageois du coin. J'admets que je n'ai jamais approché ou discuté avec ces individus. Peut-être ai-je peur de leur faire du mal ? Larrius préférerait me voir avec des amis plutôt qu'à mes entraînements solitaires.

Je veux pas dire mais... Il y a quand même une forte population étrangère dans ce bourg bréton. Je le constate d'autant plus dans l'auberge locale qui a récemment réouvert ses portes.
Je dois dire qu'excepté ma sœur ou Larrius, je ne me suis jamais réellement ouverte aux gens. Pour moi, ceux que je ne connais pas sont quelconques ou sans intérêt. Dieux, que l'exercice est dur. Si dur qu'après avoir commandé une bière, je me suis isolée à une table, m'éloignant des autres qui avaient pris d'assaut le comptoir. Et je dois dire que je n'ai pas du tout aimer ma bière... Quelle idée d'avoir commander de l'alcool alors que je n'en consomme jamais.

Seule et dépitée, je suis rejointe par deux femmes à ma table. C'est sur un malentendu que j'ai commencé à parler et sympathiser avec elles.
J'avoue que je ne comprenais rien au début. La mage brétonne voulait m'offrir une chope de bière pour s'excuser. S'excuser de quoi ? Elle a apparemment cru qu'elle m'avait vexée au comptoir.
La brétonne, Deirdre, est une apprentie de la guilde des mages à Daguefilante. Elle est de passage sur Fort-Venteux en raison des funérailles de son père, l'ancien forgeron du village.
La très gourmande bosmer est une voyageuse du nom d'Eindel.
Et puis il y avait aussi cette rougegarde. Masquée, observatrice... Je devrais m'en méfier. Est-elle engagée par ma famille pour m'espionner ou même me tuer ? Je n'en sais rien. Si c'était le cas, je serai surement déjà morte. Je représente un bien trop grand danger pour les miens.
Mais s'il est une chose qui m'a troublé, c'est qu'en discutant avec elle, ma folie meurtrière s'est quelque peu éveillée.

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Où que j'aille, j'ai l'impression que la mort me suit.
Aujourd'hui s'est tenu les funérailles du père de Deirdre. Ca devait être un homme bon. Il y avait du monde à la cérémonie.
Je n'y ai assisté qu'à distance. Après tout, je ne connais pas vraiment Deirdre. Même si j'ai ressenti une étrange sensation en discutant avec elle et Eindel. Et ce malgré ma discussion avec la rougegarde qui a quelque peu atténuer ce sentiment après leur passage, j'étais heureuse. C'est comme si j'avais accompli quelque chose.

S'il est une chose qui n'a échappé à personne lors de la cérémonie, c'est ce rouquin en armure. Un invité surprise qui serait le frère disparu de Deirdre. Il s'est présenté à la cérémonie avec un je-m'en-foutisme total.
Je n'avais qu'une envie, celui de le faire rejoindre son père dans l'Ætherius. Mais qu'aurait pensé Deirdre ? La pauvre, elle est déjà assez marquée par l'événement. Et ce serait mal avisé de me faire voir de la sorte d'autant que des espions de ma famille me traque certainement.
En parlant des miens, je recevais de tant à autre des missives d'un certain Marcellinus Naevius de Colovie. Prétendant me fournir de l'aide pour me venger. J'ai préféré détruire toute preuves.

Je rejoins finalement le cortège dans la taverne et y retrouve Eindel. Ensemble, nous décidâmes d'aller saluer notre amie commune. Deirdre faisait peine à voir, dissimulant assez mal sa tristesse.
A peine je me fais une amie qu'elle s'apprête aussitôt à partir demain matin pour Daguefilante. Ni moi, ni Eindel, nous nous attendions à une telle nouvelle. Alors on décide de passer cette soirée ensemble avant les adieux.
Eindel et moi avons bien tenté de convaincre Deirdre de rester sur Fort-Venteux. Quitte à créer une succursale de la guilde des mages sur place. Mais elle n'est qu'une apprentie.

J'aurai bien aimé voir une démonstration de chasse d'Eindel. Mais pour une raison quelconque, elle n'avait pas l'air très motivée par l'idée.
C'est alors que le propriétaire du bric-à-brac du coin nous apparaît. Un khajiit et ami de Larrius. On accepte volontiers de visiter sa boutique.
Il y a toute sorte d'objets fascinants dans ce bric-à-brac. Eindel était d'ailleurs fascinée par cette boîte surprise qui émet des confettis.
Deirdre a fini par partir, épuisée et devant surtout préparer ses affaires pour demain matin. Nous lui souhaitons bonne chance.

Un objet en particulier dans ce bric-à-brac m'a rappelé un douloureux souvenir. La fois où père m'avait battu à mort. Une sorte de cristal de projection. J'ignore comment le khajiit s'en est procuré un.
A la simple vue de cet objet, je me suis senti mal et me suis assise pour éviter de m'effondrer. Eindel s'est tenue à mes côtés. Je préfère ne pas parler de mon passé, ne voulant pas l'impliquer dans mes sales histoires. Elle est d'autant plus d'un naturel terriblement curieux.

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Je m'attendais à retrouver Eindel dans la taverne. Mais j'y ai retrouvé cette rougegarde. Elle me rend si mal à l'aise que j'ai du mal à le dissimuler. Du coup, elle essaie de creuser et d'en savoir plus à mon sujet.
Fort heureusement, le khajiit du bric-à-brac venait d'arriver et a vu que je n'étais pas très à l'aise avec cette femme. Il s'est proposé de venir me parler, éloignant ainsi la rougegarde.

Dar Urjabhi, c'est son nom. Il m'inspire beaucoup de bienveillance dans son allure de gentleman. Ou gentlechat ? Il tenait à s'excuser pour l'autre soir. Mais ce n'est pas de sa faute. Il ne pouvait pas prévoir qu'un simple cristal me mettrait si mal à l'aise, c'est surtout ma faute.
Il a bien tenté de creuser sur les raisons de mon malaise. Mais moins ces villageois en savent, mieux c'est. Je ne peux me risquer à troubler le calme régnant dans ce bourg. Qui sait si je ne serais pas chasser comme une vulgaire sorcière s'ils apprenaient que je maîtrise la nécromancie ou encore mon passé criminel ? J'ai honte de mon nom. Et je ne souhaite pas non plus faire du mal aux affaires de Larrius.

Sire Urjabhi m'invite alors à jouer à une partie de carte avec lui. Je suis très mauvaise aux jeux mais je ne peux refuser, si ça peut le faire passer l'envie d'en savoir plus à mon sujet.
Les règles étaient finalement assez simple. Mais Dieux, pourquoi d'un seul coup les images sur les cartes se sont changées en femmes nues ? Gêné, messire Urja a rempilé les cartes et est parti.

J'ai entendue parler d'un seigneur vampire non loin dans un manoir "abandonné" pas si abandonné que ça finalement.
En tout cas, j'ai bien envie de faire un point sur mes entraînements en affrontant ce monstre. La prime ne m'intéresse pas.
Je ne souhaite plus dépendre de mes sorts. Je me suis beaucoup entraîné à utiliser mon bâton au combat. J'espère que je serais à la hauteur de la tâche.
J'avoue que ma vengeance est une obsession, mais j'aspire peu à peu à la laisser tomber pour vivre paisiblement auprès de mes amis. Pour la première fois, j'aspire à autre chose.

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Voilà deux jours qui se sont écoulés depuis l'affaire du seigneur vampire.
Je suis parvenue à ne pas faire usage du moindre sort. D'autant que je n'étais pas seule. D'autres mercenaires ou aventuriers étaient là. Y compris Eindel.
Il aurait été maladroit de ma part d'utiliser des sorts. Même si ce ne sont que des sorts de l'école de l'Illusion, je sais que j'aurai fini par me trahir et laisser la nécromancienne en moi exprimer son "art".
La présence d'Eindel m'inquiétait. Je ne doute pas de son expertise à l'arc, mais j'ai si peur pour elle que je m'efforçais à faire le maximum pour la protéger. Peu importe que les autres meurent. J'ai aidé mon amie à s'en sortir face à une araignée, elle était toute paniquée.

Ce seigneur vampire avait un adorable serviteur. Une créature daedrique, un galopin répondant au nom de Retzel.
Il a peut-être tenter de nous tuer en nous guidant tout droit vers un piège mais il m'a été d'une grande aide pour vaincre son maître. La raison ? Je l'ai sauvé alors qu'il était tout aussi exposé que nous au piège qui allait nous anéantir.
Cette affaire conclue, j'ai laissé le galopin repartir libre en Oblivion. Je suis toutefois assez surprise que les autres m'aient laissé faire, approuvant mon geste.
Il y en a néanmoins un parmi ces mercenaires pour qui ça ne me surprend pas. Un khajiit, concrètement un nécromancien. Il n'a pas dit qu'il en était un, mais soyons honnête, il n'est pas du tout discret ni en apparence, ni dans ce qu'il dit. C'est à croire qu'il aime se dessiner une cible sur lui. Il a de la chance que les autres soient suffisamment stupide pour ne pas le remarquer malgré de grossiers sous-entendus.

Seulement voilà, je ne suis pas entièrement satisfaite de ce que j'ai fait. Oui, je suis venue à bout de ce seigneur vampire seule. M'étant retrouver seule avec Retzel devant son maître après avoir fuit le piège dans la cour.
Retzel a non seulement été d'une grande aide, mais les autres sont aussi finalement parvenu à me prêter main forte. Mais surtout, il a fallu que ma folie meurtrière s'empare de tout mon être pour prendre le dessus sur l'immondice. Sans ça, je n'étais pas à la hauteur et j'aurai pu y laisser ma peau avec les autres.
Je m'inquiète peut-être pour rien mais j'ai peur que mes agissements au manoir aient glacés la petite Eindel. Je ne l'ai pas revue depuis.

Aujourd'hui, j'ai retrouvé messire Urja pêchant au bord du lac. Je ne suis pas du tout bonne en la matière je dois reconnaître. J'ai tant de choses à apprendre et qui ne consiste pas à tuer. Quant j'y pense, je n'ai jamais rien fait d'autre que ça.
Messire Urja est comme un père pour moi. Larrius se fait très absent depuis quelque temps. Enchaînant les interventions loin du village.
C'est alors qu'il me propose de venir chez lui en Elsweyr, lors de sa prochaine sessions d'invitation de ses amis de Fort-Venteux.
Je suis très excitée à l'idée d'entreprendre ce voyage. Car après tout, j'aime beaucoup la nation des chats. Je ne sais pas comment l'expliquer mais je m'y sens bien. J'avais hélas fait un bref passage à Rawl'kha mais pas en tant que touriste. Ca remonte au jeu du chat et de la souris entre moi et Aurius.

Je mets cependant en garde sieur Urjabhi. Dernièrement, j'ai fait la rencontre d'un homme entièrement en armure et à la recherche de quelque chose de bien précis. Je lui ai parlé du bric-à-brac mais je le regrette un peu maintenant.
Je jure également que si besoin, je viendrais au bric-à-brac pour défendre messire Urja face à de potentiels ennemis comme il semble en avoir eu ces derniers temps.

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[...]


Larrius est rentré d'un long voyage. A peine arrivé cependant, il en prépare un nouveau. Il profite de préparer ses affaires pour m'interroger au sujet de mon séjour dans ce village miteux mais fort paisible.
J'ai parfois le sentiment de n'être qu'un sujet d'étude à ses yeux. Comme s'il me cachait quelque chose.
Une chose ne m'échappe pas en revanche. Est-il malade ? Il ne prend pas de temps pour lui.

[...]


Il s'est passé tant de choses depuis la dernière fois. Je n'ai plus eu le courage de reprendre la plume pour poursuivre l'écriture de mon journal.
Plus l'envie, plus l'énergie... J'ai connu les meilleurs moments de ma jeune vie avant de subir une nouvelle chute. Comme si j'étais voué à ne connaître que le malheur partout où je passe.

Malgré que je ne sois pas parvenue à revoir Eindel, deux impériales sont arrivées au village. Yarha, une étrange mage colovienne de Kvatch et Aloria, une mercenaire nibenaise de Cheydinhal.
J'ai beaucoup sympathiser avec elles. Elles étaient d'ailleurs à la recherche d'un contrat. Je les ai invité à venir avec moi pour chasser un imposant troll. Finalement, seule Yarha était venue et une nordique se trouvait aussi sur place.
Mais voilà que je perds à nouveau le contrôle de ma propre personne. Le troll pris dans la glace, je le décapite avec ma hallebarde d'un coup franc et sec dans un élan de folie.
Une frappe extraordinaire et puissante qui méduse la nordique et Yarha. Ceci dit, mon bras droit avait pris très cher.

Enervée et vexée, je me retire et refuse les soins de Yarha. Je rentre seule à Fort-Venteux où j'y retrouve Eindel avec une femme nordique dans la taverne.
J'étais très heureuse sur le coup de revoir mon amie elfe des bois. Mais aussi frustrée pour une raison quelconque de la voir avec quelqu'un d'autre monopolisant son attention. Le sentiment sur le moment que je n'étais plus personne pour elle, ce qui était sans doute faux.
Mais j'étais bornée. J'ai retrouvé mon calme le soir même et ai présenté mes excuses à Yarha qui m'a soignée. Je n'ai plus jamais revue Eindel cependant.

Puis Larrius a fini par s'éteindre. Messire Urja était de plus en plus pris dans ses affaires et n'était plus vraiment présent. Yarha a elle aussi disparue.
Je suis restée enfermée chez Larrius, sans donner le moindre signe de vie. J'étais très affectée. A nouveau seule dans ce maudit monde.
C'est décidé. Le moment est venu de rendre mes comptes avec les miens. Ceci fait, si je survie, alors peut-être pourrais-je aspirer à tourner la page et tenter ma chance ailleurs ?
Le soir où je quitte Fort-Venteux, je retrouve Aloria. Heureuse qu'elle ait été là à ce moment précis pour avoir au moins des adieux digne de ce nom. Peut-être reviendrais-je dans ce village pour voir si Aloria a pu devenir garde ? Ou encore si le manque que je vais provoqué avec ce départ aura

Je suis aujourd'hui à Daguefilante. Un navire m'y attend pour atteindre la Côte d'or où je retrouverais un contact de ce Marcellinus Naevius de Colovie si désireux de m'aider à assouvir ma vengeance.
Je profite aussi de cette escale pour essayer de retrouver Deirdre. Malheureusement, elle était absente lorsque je me suis présenté à la guilde des mages. Je le regrette un peu maintenant que j'y pense mais j'aurai du laisser un message à son attention. J'aurai aussi voulu croisé Eindel en chemin...

Alors que j'attends pour l'embarcation dans une des tavernes de Daguefilante, je fais la rencontre d'une marchande impériale. Accia.
Je discute avec elle quant un mercenaire nordique la prend d'assaut malgré la foule à l'intérieur venue se réfugier de la pluie.
Mon amie se retrouve dans une situation bien cocasse. Elle est le portrait cracher d'une nécromancienne répondant au nom de Liva Mains-argentées. Et quant elle dit qu'elle est innocente, je la crois.
Je décide donc de suivre le nordique et Accia pour veiller sur sa sécurité. Bravil peut attendre.

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Nous nous en sommes bien sortis face aux mercenaires. Mais j'ai une fois de plus perdu le contrôle.
Accia a du le constater mais elle ne me dit rien. Peut-être n'a t'elle finalement rien remarquer ? J'aimerai ne pas perdre le peu de gens bien que je rencontre à cause de cette folie en moi.
Une folie grandissante à mesure que je me confronte au danger. Un trait que j'ai hérité de ma famille à cause de l'éducation que j'ai reçu. Pour autant, je me réhumanise. Mais cette tension me rendant monstrueuse ne parviendra sans doute jamais à partir si je ne me hâte pas à assouvir cette vengeance. Je dois absolument faire en sorte qu'Accia s'en sorte au plus vite.

Il ne l'admettra jamais mais je suis persuadée que Hjofgard souffre. Sa jambe est en sang. Je ne sais pas s'il est coutume pour un nordique de paraître plus dur qu'on ne l'est. Accia aussi est blessée mais l'essentiel est qu'elle soit encore en vie.
Nous nous dirigeons vers Métaye-la-Vieille. Le nordique a des amis là-bas et il tenait absolument à nous y emmener. C'est certainement la meilleure chose à faire quant l'on est traqué dans toute la région par des chasseurs de prime.

Je ne m'attendais pas à retrouver un bidonville là bas. Des réfugier. J'ironise en pensant qu'à chaque patelin bréton où j'atterri, il y a une plus forte population étrangère que de locaux.
Hjofgard se veut prévenant. Il nous averti de ne pas regarder dans les yeux les réfugier. Et c'est exactement ce que fait la très sensible Accia.
Au début ça n'avait l'air de rien. On nous demandait des pièces ici et là. Mais Accia et moi, nous nous sommes vite retrouver au milieu d'une foule nous demandant de l'aide. Certain prônant notre pitié pour la perte d'un proche. On a tous perdu quelqu'un dans sa vie de toute façon. Les tuer serait bien plus simple, ils seraient libérés de leur fardeau.
Mais que dis-je... Suis-je encore moi ou bien l'instrument meurtrier de Sulla Naevius ?

Le nordique revient à temps en compagnie d'une amie à lui. Une forgeronne, Bernadette. Une femme au fort caractère qui ordonne à tous de débarrasser le plancher. Il s'en est fallu de peu. Accia et moi avions bien failli nous évanouir par manque d'air.
La forgeronne Bernadette et son époux, le chef du patelin Gaston Blanche-forge. Nous bénéficions de leur hospitalité. Le mammouth barbu semble fier. C'est au moins ça. Il est fier de nous raconter qu'il les avait sauver par le passé et qu'on lui est redevable d'avoir un toit aujourd'hui.

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Gaston et son épouse se sont joint à notre table pour nous parler. Mais bon sang ! Pour qui se prend t'il celui-là ? A demander à Accia d'être plus gentille avec le nordique qui n'a fait que la traîner, brute qu'il est. Lui ? Loyal et honorable ? Sérieusement ?
Et il n'y a pas que ça. Ce type, je ne sais pas comment il fait, mais je sens qu'il sait ce que je suis ! Il m'agace d'autant qu'il me parle avec des sous-entendus. Qui est-il pour me parler de la sorte ?! Et comment sait-il que je me sois présenté avec un pseudonyme ?
Il me demande de veiller sur Accia. Sans blague ? Que suis-je en train de faire au juste ? Quant à mes "maux", il me suggère d'appeler la guilde des mages. Je préfère me taire plutôt que de répondre à cet individu.
Mais je vois bien qu'Accia m'observe d'un coin de l'œil. Elle voit sans doute que je suis contrariée par cet échange.

Accia vient de s'assurer que je vais bien. Elle a bien vu que je suis contrariée. Elle est assez en danger comme ça, je ne veux pas l'impliquer en plus dans mes histoires. Je m'abstiens donc de répondre à ses interrogations à mon sujet. Cela vaut sans doute mieux ainsi.
En attendant, Havre-Tempête donc. C'est là-bas que notre cible se trouve selon les dires du chef du patelin.

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Je retrouve à peine mes esprits. Dieux, ce que j'ai énormément soufferte ces dernières semaines. J'en viens à me demander si je suis réellement prête pour me venger. Je devrais peut-être poursuivre un temps avec mes nouveaux amis pour devenir plus forte avant de partir.

J'ai finalement dû révélé ce que je suis. Cela ne me ressemble guère mais j'ai trop parlé. Peut-être qu'inconsciemment, je voulais répondre aux interrogations d'Accia à mon sujet ? Elle semblait inquiète pour moi depuis quelques temps.
Ma famille me recherche pour m'éliminer. Et je suis une nécromancienne. Voilà.
Bien entendu le nordique m'a forcé à en dire plus, de rentrer dans les détails. Je me suis contenté de faire du blabla inutile, il n'a pas besoin de connaître les détails.

Nous retournions à Daguefilante. Il s'agissait d'aller voir la capitainerie et de monter à bord du navire marchand où se trouve les quartiers d'Accia. Ma chère amie voulait récupérer ses affaires personnelles.
Mais au vu du contexte, il n'était pas prudent pour elle de s'y rendre d'elle-même. Alors je me suis proposé de le faire pour elle.

Que les Huit les emportent ! L'équipage du navire était de mèche avec la nécromancienne ! Encerclée par les matelots et des archers me pointant, je n'avais d'autres choix que de me rendre.
Au-dessus de moi, il y avait cette nécromancienne. Elle m'a mise des sortes de bracelets enchantés me privant de ma magie. Impossible donc de m'en sortir avec des sorts. Je suis jetée dans une cage sur un tas de cadavres déjà torturés auparavant et puant horriblement le sang.

Elle a du me jeter un sort pour me torturer. Je m'en souviens encore. C'était de l'illusion, mais j'ai fini par craquer.
Je me fichais de la douleur physique, ayant traversé bien des épreuves. Mais psychologique... C'est autre chose. J'ai fini par perdre les moyens et me persuader que je perdais réellement de mon sang à mesure que cette maudite vipère m'ordonnait de lui révélé où se trouve Accia.
Je n'avais qu'une envie, de lui cracher à la gueule. Je me suis permise de lui dire qu'Accia était toute près. Oui. Dans son cul. Puis plus rien... Je me souviens juste de la voix d'Accia ? J'avais très peur que ce soit encore une illusion. Je me suis évanouie.

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Le moment est venu pour moi de faire mes adieux à Accia, Hjofgard, Vernus et Do'jo. Je les salue chaleureusement et leur demande de prendre soin d'eux. Pour ma part, je fais cap pour Bravil. Là-bas, j'éliminerai ma sœur.
Je peux comprendre leur désarroi, surtout après avoir sans cesse parler élogieusement d'elle. Mais son cœur a fini par se corrompre avec le reste. Elle a échoué à détruire la famille de l'intérieur... Telle fut la promesse mutuelle que nous nous étions faite lorsque nous nous sommes quitté la première fois : elle détruit la famille de l'intérieur et moi, après être devenue suffisamment plus forte, je viens pour achever les Naevius. Ainsi nous devions vivre ensemble notre nouvelle vie.

J'avais appris que ma sœur est devenue la nouvelle cheffe de famille après la mort de père. Je m'étais donc résolue à revenir à Bravil une première fois. Mais là bas, j'ai certe retrouver ma sœur mais son regard était différent. Elle n'était plus cette sœur si douce, si gentille et bienveillante.
Escortée par des individus masqués, il lui a suffit d'un sort pour me mettre hors d'état de nuire. Elle m'a néanmoins laisser en vie ce jour là. Je ne sais pas si c'était volontaire. En l'état, je n'étais pas en mesure de pouvoir lui faire face.

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Je ne savais pas concrètement si les Naevius de Colovie me tendaient un piège ou non. Que Lycoris me pardonne si je l'ai traumatisée après avoir failli lui ôter la vie. Cette lieutenante de la Légion impériale a su se montrer convainquante assez rapidement.
Lycoris est en réalité une cousine colovienne. Une Naevius donc. Elle s'est proposée pour m'accueillir à Cœur-Enclume. Mais avant de poursuivre, elle a tenue à me briffer. Elle a beau être une Naevius, elle ne se considère pas comme tel car seule la Légion est sa véritable famille. Elle profite d'une permission pour m'accueillir mais surtout me mettre en garde contre Marcellinus. Peut-être m'utilise t'il pour ses intérêts personnels ?

Marcellinus est l'actuel représentant des Naevius coloviens. Notre famille est originaire de Bravil mais s'est scindée en deux il y a des générations. La partie colovienne, plus dévot, a toujours été en conflit avec la partie nibenaise.
Il me tarde de rencontrer ce Marcellinus et de voir ce qu'il a à m'offrir. Mais pour la première fois, outre Lycoris, je rencontre des Naevius qui n'ont pas l'air douteux. Des personnes que j'aime à savoir être de mon sang. Je suis bien loin du nid de vipères de Bravil.

[...]


Quelle journée... Jamais je n'aurai pensé du bien du moindre membre de ma famille jusque là. Pour autant, ils ne sont pas tous digne de confiance. Je devrais garder un œil sur chacun comme me la suggéré Lycoris. Elle aussi d'ailleurs, qui sait si elle ne me manipule pas ?
Les Naevius coloviens sont en tout cas bien plus sympathiques que ceux de Nibenay. Je leur reproche néanmoins leur esprit arriéré en matière de dévotion et dépendance aux Huit. Comme moi, j'ai l'impression que Lycoris ne se fit qu'à sa personne.
Marcellinus ne m'aime pas. Mais je lui reconnais au moins son honnêteté. Concrètement, il a l'intention de m'offrir de l'aide pour punir les Naevius nibenais. Et cela passe par l'élimination de ma sœur et de chaque individus liés à une secte qui rongerait de l'intérieur ma famille. Ces fameux hommes masqués. Mais c'est étrange, j'ai l'impression que ce n'est pas la première fois que je les avais vu la dernière fois.

Je dois dire que durant les longs préparatifs, Gaïus Primus me fout une pression monstrueuse. Je ne sais pas s'il a été bercé trop près d'un mur mais il me met en garde contre tous mes alliés. En particulier Marcellinus. Merci, comme si j'allais ouvertement faire une confiance aveugle envers des membres de ma famille après tout ce que j'ai vécu en leur compagnie.
Il y a en revanche cette vieille femme, Camilla. J'ai l'impression qu'elle me considère comme sa propre fille et je dois reconnaître que jamais je n'ai eu un traitement aussi maternel jusque là. Je la considère comme la mère que je n'ai jamais eue. Elle m'est de bons conseils et un soutient moral avant le jour-j.

[...]


Me voilà cheffe de la Maison Naevius. Je n'ai jamais aspiré à un tel rôle. A quoi joue ce maudit Marcellinus ? Après que j'ai vaincu ma sœur, il s'est agenouillé devant moi et les autres ont suivi. Juste non... Pitié. Pas ça.
Pour autant, les Naevius sont ma famille et j'en suis d'autant plus convaincue lorsque je regarde la vieille Camilla ou Lycoris.
Les autres ont simplement besoin de quelqu'un d'assez courageuse pour purger le mal qui s'est enraciné dans notre famille. Alors je serai celle qui libérera les Naevius de l'influence de cette antique secte yokudane : l'Etoile.

Durant l'assaut au domaine familial de Bravil, Lycoris a été volontaire pour me prêter main forte. Rien ne l'y obliger, mais elle ne voulait pas que je sois seule face à ma sœur. Je lui ai simplement demander de m'aider à l'atteindre, la suite ne dépend que de moi, c'est une affaire personnelle.
Demeter était assise sur son trône. Elle affichait ce même regard qui ne lui ressemble guère. Une expression artificielle, non naturelle. Un regard sournois, les larmes aux yeux mais un sourire décadent. Une forme de joie avec un certain étranglement de peine.

Ma sœur n'a jamais été douée en magie. Mais là... Quand je dis qu'elle est méconnaissable, je suis sincère. J'avais à faire à une redoutable sorcière, doublé d'une excellente escrimeuse. J'étais déstabilisée, elle en a profité pour prendre le dessus.
A quel moment ma sœur est devenue une redoutable guerrière ? C'est parce qu'elle se refusait à faire du mal ne serait-ce qu'à une mouche que je m'étais sacrifiée pour jouer le mauvais rôle. Finalement, les talents de ma sœur pour le dialogue et la diplomatie avaient suffit pour père. Alors pourquoi ? Comment ? Quand ?

J'ai mortellement été touchée mais tandis qu'elle me faisait face, je lui ai mordu le cou de toute ma rage.
Impossible d'utiliser ma magie, elle a du invoquer elle ou un de ses sbires une bulle d'annulation magique. Je devais me relever malgré la douleur. Ma sœur se précipitait évidemment hors de la bulle pour user d'un je ne sais quel sort pour penser la blessure que je lui ai infligé. Elle aurait pourtant du déjà mourir, je ne comprenais pas.
Je l'ai rattrapé, fait chuter avec mon bâton, prête à l'achever. Et... Je ne sais pas... Elle avait l'air différente. Son regard, c'était elle. C'était ma sœur. La vraie. Elle me suppliait.
Mais je craignais que ce soit encore un stratagème, alors je lui ai enfoncé mon bâton dans le cœur. Ma sœur m'a appelé par mon prénom pour la dernière fois.. Et remercié de l'avoir libéré...
Libéré de quoi ?

[...]


En tant que nouvelle matriarche de la Maison Naevius, j'ai accès à toute sortes de documents. Des archives familiales. Je veux découvrir ce qu'il s'est passé et quand tout ceci a commencé. Je suis aidée de Camilla dans mes recherches.
Je finie par découvrir une correspondance entre mon père et un grand-prêtre de l'Etoile. Je n'en reviens pas, Larrius était le chef de la secte. J'ai aveuglément fait confiance à ce fils de chien ! Comment ?! Ma sœur et moi étions manipulées ? Nous étions des sujets d'étude où Larrius modelait à sa guise notre état d'esprit ? Mais dans quel but ? Nous étions ses sujets 10 et 11.

En creusant plus, je découvre que ma sœur et moi sommes née d'une relation extra-conjugale. Père a enchaîné les épouses, beaucoup finissant exécutées parce qu'il était persuadé que ses femmes complotaient contre lui.
Demeter et moi sommes née dans un lupanar de Bravil, et la secte nous a arraché à notre mère très tôt. Nous plaçant sous la bonne garde des Naevius. Voilà pourquoi ces hommes masqués me rappelaient quelque chose.
Nous étions les sujets les plus prometteuses aux yeux de l'Etoile. On leur devait notre survie car ni père et ni notre mère adoptive ne voulaient de nous.

Tant de révélations difficiles à encaisser. Suis-je seulement réellement une Naevius ? Car finalement, les documents sont assez flou sur la question. Si mère était une lupa, ma sœur et moi avons pu être engendrée par n'importe qui. La secte a très bien pu nous récupéré pour d'autres raisons puisque nous étions important à leur yeux.

Ca fait beaucoup trop d'informations. Et je n'ai pas encore fini de démantelé toutes les entreprises de ma famille liées de près ou de loin à l'Etoile. Je dois m'attaquer prochainement au Diamant Doré, une entreprise de transport maritime de marchandise localisée à Abah en Martelfell. Il me faudra coopérer avec la juridiction rougegarde.
Camilla a un mauvais pressentiment avec le Diamant Doré. Elle veut enquêter mais je ne peux me risquer à la laisser faire. Elle est trop âgée et je refuse de la perdre comme j'ai déjà perdu assez de proches.

Mais il y a une chose qui me hante encore et toujours la nuit... Les dernières paroles de ma sœur. Que voulait-elle dire par "Merci de m'avoir libéré" ? Je commence à me faire des idées en me disant que depuis nos premières retrouvailles, je n'ai jamais réellement fait face à ma sœur. Se jouait-elle de moi ?
Toujours est-il que j'ai fait déplacé son corps dans un cimetière neutre, à l'abris des regards et avec l'aide de complices. J'ai aussi déposée la pierre d'âme noire contenant son âme dans sa tombe. Je ne peux me résoudre à l'avoir perdu à tout jamais. Je tiendrai ma promesse mais avant, j'ai besoin d'enquêter.

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[...]


La purification de ma famille est en bonne voix. Mais Lycoris me met en garde contre un complot me visant. Il y a des bruits de couloirs affirmant que JE SUIS la sorcière de l'Etoile et que je mène en bateau tout le monde. C'est absurde ! Qui affirmerait une chose pareille ?
Sachant que je n'ai peut-être jamais réellement été une Naevius, Lycoris m'invite a profité du moment pour fuir. Mais ma place est ici, parmi les miens. Que je sois une Naevius ou non, peu importe. J'ai grandie avec ce nom. Et je suis la seule à pouvoir mener à bien cette purification.
Combien même je partirai, et elle ? Elle me demande ne pas m'en faire, elle sait se débrouiller et songe à prendre le nom de sa compagne mercenaire. Si tenter que la principale intéressé se rappelle ce qu'elle est.

Lycoris est une amie fidèle. Elle n'a pas beaucoup de temps libre pour être à mes côtés, étant avec sa véritable famille : la Légion. Et j'avoue que je préfère la savoir là où elle se sent à sa place.
J'ai appris que durant son enfance, elle a grandi auprès de parents qui avaient pris leur distance du reste de la famille et de tout ce que ça implique. Vivant modestement. Du moins, jusqu'à ce que la peste knahataine ne la prive de ses parents et qu'elle ne se retrouve dans un domaine au mode de vie trop luxueux et pompeux pour elle. Elle a saisit la première occasion qui s'est présenté à elle pour réaliser son rêve : porter l'uniforme impérial.

[...]


Me voilà déchargée de toutes obligations. C'est un peu à contre cœur mais c'est aussi pour ma propre sécurité que j'ai quitté les Naevius. Mon stratagème a réussi. Mon assassin a du être médusé d'avoir abattu une illusion lors du sommet qui devait officiellement m'introniser matriarche de la Maison Naevius.
J'ai par ailleurs appris que Lycoris avait engagée des mercenaires pour empêcher mon assassinat. Se rendant finalement compte que j'avais pris mes précotions. Qu'elle me pardonne de le lui avoir cacher.
Je déplore cependant la perte de la vieille Camilla. Sauvagement assassinée et sans quoi, je n'aurai jamais pris la décision de partir. C'est ce qu'elle-même voulait que je fasse. Même si ça me fait chier de laisser tomber ceux qui voyaient en moi un espoir.

Je pars le cœur lourd en pensant que j'abandonne lâchement les miens. Mais avais-je seulement le choix ? Beaucoup sont convaincu que je suis de mèche avec l'Etoile. Si convaincu qu'il est impossible de les persuader du contraire. La secte leur a bien retourné le cerveau mais je me satisfais de les avoir bien affaibli. Ils avaient bien raison d'avoir peur de moi. Je resterai attentive à leur moindre faits et gestes.

J'ai dorénavant des options devant moi. Retrouver Accia. Ou même retourner à Fort-Venteux. Et à plus long terme, lorsque je maîtriserai le savoir pour le faire, mon ultime sort de nécromancie : ramener ma sœur à la vie et vivre en paix à ses côtés, enfin libre. Suite de quoi, j'abandonnerai une bonne fois pour toute la nécromancie.
J'avoue qu'une question en suspend me hante outre les dernières paroles de ma sœur... Qui était notre mère ?

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Je songeais à m'installer à Fort-Venteux. Mais là bas, j'y ai trouvé un village sous cloche : le néant et le chaos. Beaucoup sont morts et une malédiction bloque les âmes sur place.
Aucun signe d'Eindel, de Yarha ou d'Aloria. C'est déjà ça je suppose.. Messire Urja est quant à lui mort, assassiné. Et je n'étais pas là pour le protéger.
J'aurai voulu que sieur Urja m'en dise plus sur son assassin mais il a refusé, sans doute pour me protéger.
Et quelle surprise, je revoie le visage de l'elfe que je considérais comme un père. Il me fixait bêtement, se doutant peut-être que j'avais appris la supercherie. Que les Dieux, s'ils existent, maudissent son âme une fois que je libérerai le village de ce fardeau.

Je n'étais pas seule, d'autres mercenaires étaient sur place.
Nous sommes parvenus à libérer Fort-Venteux mais
j'aurai aimé que ça se passe en d'autres circonstances

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Ma détermination pour ramener à la vie ma sœur est sans faille. Mais par où commencer ?
J'ai entendue parler d'une île, No Lo'Igra Abah, où toute sortes d'individus, officiels et peu recommandables, s'y rendent pour toute sorte de choses. Peut-être y trouverais-je mon bonheur ? Je ne le saurais qu'une fois là bas.

[...]


J'ai très peur de rater mon sort pour ramener à la vie ma sœur. Je n'aurai qu'une seule tentative, pas deux. Je ne peux me permettre un échec et je dois trouver LA solution. Il est hors de question que ma sœur revienne à la vie en étant une zombie. Je reste persuadée que c'est possible et je ne reculerai pas.

J'ai cherché des jours durant quelque chose susceptible de m'aider sur No Lo'Igra Abah. Mais rien. Ou du moins, j'ai intégré un groupe de mercenaires prônant le culte de Stendarr.
C'est un pari risqué mais le maître de guilde me promet de trouver quelque chose pour m'aider dans mes recherches.
Finalement, il n'a pas fallu bien longtemps pour qu'ils découvrent ma nature de nécromancienne. Non pas qu'ils m'ont démasqué. Non. Il a fallu, devant une situation désespéré, que je relève des morts dans une crypte pour abattre un nécromancien qui allait éliminer mes camarades.
Je ne pouvais pas laisser ce nécromancien anéantir mon unique espoir de trouver la solution à mon problème.

Pour leur avoir sauver la vie, ils me fichent la paix. C'est ironique, une nécromancienne dans une compagnie de Stendarr. Ce monde ne me surprend même plus.
Je pèse néanmoins chacune de mes paroles. Trop de déceptions par le passé, je ne peux me résoudre à faire ami-ami avec de nouvelles personnes. Je reste à la fois courtoise mais impose une limite à nos relations.
Je me permets des piques que j'adresse à ce ridicule chevalier doré. Il n'est ni discret, ni rapide et trop lourd avec son équipement. Il s'enfonce surement dans le sable sous son poids, ce qui explique la distance qui se creuse entre lui et les autres quand nous nous déplaçons dans le désert. Après tout c'est un bréton.

Quant à la raison pour laquelle mes chers camarades se sont fait coincé par un nécromancien ? Et bien le maître dunmer, Braynas Vidron, a voulu marquer le coup directement sur cette île pour se faire un nom. En se faisant notamment remarquer par le gang local, les Griffes Susurrantes.
Le chef de ce gang avait besoin d'aventuriers pour le débarrasser d'un nécromancien gênant le repos de son épouse.
Sans moi, cette compagnie n'aurait pas vécu plus d'une journée. Ah et... sieur Vidron n'a aucun sens de l'orientation. J'avoue que je commence à avoir de sérieux doute sur sa capacité de commandement.

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Notre compagnie s'est agrandie. Maître Vidron doit-être ravi. J'espère simplement qu'il ne va pas balancé ma véritable nature par inadvertance.
Hormis ce bréton, Gryffon-d'or, c'est comme ça que je l'appelle, le vieux dunmer a connu deux échecs sur No Lo'Igra Abah.
La première avec une dunmer vêtue d'une longue robe et d'un heaume. Je me demande s'il est coutume chez les elfes noirs d'avoir de très mauvais gout.
La seconde est une brétonne. Mais comme l'elfe noire, je ne me souviens plus vraiment qui sont ces gens insignifiants.

Ce n'est qu'en route pour le Bordeciel occidental que la compagnie a réellement commencé à s'agrandir. Je reste toujours sur mes gardes. La nécromancie n'est pas du tout bien vue, surtout après la Coalescence il y a six ans.
Je ne crains pas cette ancienne courtisane rougegarde, Isadora, à la garde robe aussi importante que l'ensemble des documents constituant les archives impériales.
Non. Je crains celles qui, à mon sens, sont les seules à réellement avoir leur place dans cette compagnie. La prêtresse altmer Anelaïce et son apprentie rougegarde Shaehia que nous avions rencontré à Alik'r. Ce doit être les deux seules véritables religieuses de Stendarr dans cette compagnie lui étant consacré. Pour être honnête, je ne pense même pas que maître Vidron soit un de ses adorateurs.
Il y a aussi cette crevassaise, Uazu, qui m'a sauvé la vie après que j'ai surveillé les arrières de notre groupe. Je sentais que nous étions suivi. Je suis tombée dans une embuscade mais cette illettrée au retard mental m'a secourue. Pour la dédommager, je lui ai suggéré de sortir de sa Crevasse et de nous rejoindre pour explorer le monde. Ce qui ne me coûte rien. Je crois que ça a été la pire erreur de ma vie, c'est une véritable pot-de-colle qui exprime un attachement en ma personne que je n'explique pas. Au moins, elle est bonne chasseuse et rapporte le gibier.

Quant au service que me doit maître Vidron, et bien ce sera au fil des missions.
Nous serons sûrement amené à affronter des nécromanciens. Il me faudra donc étudier les différentes situations et voir si je peux en tirer un quelconque bénéfice.
N'étant pas seule et entourée de gros bras, ça me semble bénéfique. Faute de mieux évidemment.

Notre compagnie, les Larmes de Stendarr, est établie dans un chalet du Bordeciel occidental. Une ancienne propriété familiale du maître qui va être sujet à d'importantes rénovations dans les semaines voir mois à venir.

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Nous enchaînons les contrats. Mais je ne trouve toujours rien d'utile pour ma sœur. Et je dois dire que je souffre de plus en plus de cette situation. Retardant toujours un peu plus le rituel. Ma sœur me manque terriblement.
J'ai souvent le sentiment que maître Vidron ne sait pas où il va. Et ça m'agace au point où j'envisage de partir. Au moins je n'ai aucune attache avec ces gens là.. Enfin je crois ? Même si elle sent mauvais, Uazu marque une présence plus ou moins innocente et apaisante. Et les prêtresses sont les seules personnes digne d'intérêt dans cette compagnie. Je me sens ironiquement vivante avec elles parmi nous.

Tiens ? Maître Vidron a l'air tout excité..

Le vieux dunmer a décroché un contrat. Nous devrions rencontrer le commanditaire à Solitude. Je préfère encore écrire à Lycoris pour prendre de ses nouvelles. C'est d'ailleurs ce que je vais faire.
J'espère pour le vieux dunmer que cette fois-ci, le contrat en est bien un. L'un de nos derniers contrats était en réalité un piège. Nous avons néanmoins régler cette histoire de vampire Bellamont de Crimson.

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Je touche peut-être au but. Voir même mieux ! Un calice. Juste un calice. Un calice qui aurait la capacité de rendre immortel mais aussi de ramener à la vie les morts ! Il me faut rester prudente, je ne peux contenir ma joie et il ne faut pas que les prêtresses se doutent de quelque chose.

Je vais laisser Uazu partir à ma place pour récupérer le dit objet. Ca lui fera une sortie, elle qui commence à s'ennuyer dans ce chalet. Je garderai les lieux et en attendant leur retour, je dois savoir si la tombe de ma sœur est toujours en place.
J'approche enfin du but et c'est tout ce qui compte au fond de moi.

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Seule dans ce chalet, j'avoue que je commence à exprimer mes inquiétudes pour les autres. Avoir aucune attache, je pense que c'est raté. J'ai passé trop de temps en leur compagnie et ai indirectement commencer à tisser des liens, mêmes infimes. Mon côté peu causant et "mystérieuse" comme le relèvent Shaehia ou Uazu attisent trop d'intérêt à mon sujet.

Rien ne va dans cette compagnie en vérité. Le maître est respecté parce qu'il ne peut en être autrement. Mais le trois quart de la compagnie n'est même pas dévot à Stendarr. Une crevassaise est très aimée et largement adoptée des prêtresses... Une CREVASSAISE. Bon oui, je m'y suis aussi attachée. Elle est comme une chienne fidèle à son maître.
Une chose est sure. Il coule des larmes des yeux de Stendarr s'il nous observe... On a des bourrins d'un côté, et des prêtresses obligées de supporter ces gens là de l'autre.
Une crevassaise, une ancienne courtisane... Sans m'oublier moi. Une nécromancienne. Bon oui, je ne fais plus appelle à la magie noire mais je suis tout de même une nécromancienne.

En vérité, je peux comprendre qu'Uazu soit autant aimée. C'est une crevassaise née à Cyrodiil lorsque les longères dirigeaient l'Empire de Cyrodiil. Elle était trop jeune lorsque le duc Aquilarios a vaincu l'empereur Leovic et chasser les crevassais de Cyrodiil. Elle y a perdu son père et a été forcée de fuir avec sa mère impériale à la Crevasse. Une mère qui a perdu la parole. Ca et un changement radical de mode de vie. Autant de traumatismes qui ont dégradé son mental et détruit son enfance.
Mieux connaître une personne change beaucoup notre façon de la voir.

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Les autres sont enfin de retour. Aucune perte a déploré. Fort bien. Et le calice est en notre possession.
J'ai bien envie de dérober cette relique mais je devrais être plus discrète pour le faire. Je pensais la dérober au commanditaire, raison pour laquelle j'ai fait le déplacement avec les autres à Solitude pour savoir qui est cet individu et où je pourrai retrouver le calice.
Il s'avère que le calice est si dangereux que nous le garderons en sécurité à l'étage du chalet, n'en déplaise au commanditaire elfe.
Le calice sera placé dans un étage spécialement aménagé par les prêtresses pour y stocker des artefacts jugés dangereux.

Mon enthousiasme est toutefois retombée... A entendre les dire des autres et d'Uazu, le calice est en réalité maudit. Transformant son ôte en mort-vivant. Ce n'est pas ce que j'imaginais.
Bah ! C'est déjà une bonne chose que le calice soit en notre possession. Ca me laisse le temps de trouver un moyen de l'utiliser sans qu'il me maudisse. Autrement je ferai bien une piètre Naevius.

[...]


Mère Anelaïce s'est retirée de la compagnie une brève période. Nous laissant son initiée rougegarde parmi nous.
Je me suis portée garante pour Shaehia. Il ne faudrait pas que ces dégénérés ne la détourne du droit chemin. Je fais le serment de la protéger en son absence.

Je dois reconnaître que l'annonce de son départ m'avait quelque peu peiné. Anelaïce est une figure maternelle et bienveillante. Et j'ose même dire que tous l'écoutent bien plus que maître Vidron. C'est dire.

Nous nous étions séparé à Morthal où elle était attendue d'un ami d'un Ordre auquel elle appartient. La Sainte-lance je crois. Leur siège est à Abondance.
Depuis, Anelaïce est revenue. Et non seule. Elle était en compagnie d'une autre initiée de son Ordre, sœur Victoire. Je la trouve d'un naturel très discret.
Prudence, voilà qu'elles sont trois maintenant.

Aux dernières nouvelles, Lycoris est déchargée de toute ses obligations dans la Légion impériale. L'Empire et le Conseil des Anciens ont été dissouts. C'est apparemment le grand n'importe quoi dans les institutions impériales.
Je suis assez surprise que Lycoris n'ait pas décidé de rester en poste, en attendant une sortie de crise. Mais il semble que la situation ait été insoutenable pour elle, certain voulant profité du chaos général pour l'assassiner et prendre sa place.
Ca et Aïsha qui lui a demandé de faire un choix : la Légion ou elle. Je comprends qu'elle est abandonnée la Légion. C'est un duo très attachant et chacune est redevable envers l'autre pour bien des raisons.

Cette liberté procure à Lycoris la possibilité de voyager librement. D'ailleurs elle a décidé de venir me rendre visible au siège des Larmes. J'ai hâte qu'elle me raconte tout ce qui lui est arrivé depuis.

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Mère et moi nous sommes beaucoup rapprochée ces derniers jours. Anelaïce m'apprécie beaucoup parce que j'incarne la tempérance dans cette compagnie. Je ne m'en rends pas forcement compte... A moins que j'ironise ? Mais je vois bien que les autres ont tendance à l'agacer.
Même si elle représente un danger potentiel pour moi, j'aime à la savoir parmi nous. Je dois dire que je n'ai pas vraiment confiance en maître pile ou face. Il devrait d'ailleurs délégué.

Anelaïce voit les ténèbres qui me rongent intérieurement. J'ignore si elle sait ou si elle a deviné. Peut-être qu'il n'en est rien. Je me suis un peu ouverte.
Je ne crois qu'en mon instinct et je doute que les Divins aient le moindre intérêt pour ma personne. Après tout, ils n'ont jamais répondu lorsque je les priais et demandais leur aide. Mère Anelaïce pense le contraire et que tôt ou tard, ils seront avec moi. Quelle enthousiasme... C'est peut-être ça d'être prêtresse après tout.
Mère Anelaïce a béni mon objet le plus précieux... Sur le coup, je ne savais pas vraiment à quoi ça me servirait d'avoir un objet béni. Ni même qu'est-ce qui a réellement de la valeur pour moi. Alors elle a béni mon arme, le plus vieil attache en ma possession.
Elle m'a aussi remise sa propre amulette de Stendarr.. J'avoue ne pas trop savoir comment le prendre. Mais je comprends ses intentions, je les apprécie sincèrement.

Elle n'en aurait jamais parlé. Aussi suis-je surprise qu'elle m'en parle à moi. Je savais qu'Anelaïce a très peur de voyager en mer. C'est en parti du à son passé.
o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x o x Atterrissant finalement à Val-boisé où elle fut recueillie par une famille bosmer.

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[...]


Lycoris est enfin arrivée ! Et en uniforme en plus, ça ne me surprend pas d'elle. C'est limite si elle n'a pas grandi dedans. Elle est passionnée par la Légion depuis son enfance.
Devenir légionnaire était son rêve bien qu'une fois intégrée, elle a directement été projetée dans la rébellion de Varen dans une légion rebelle. La pauvre, elle a intégré la Légion dans la pire période possible. Enchaînant la révolte colovienne, la corruption daedrique menant à la Coalescence, la guerre des Alliances et finalement la dissolution de l'Empire.
Néanmoins, son parcours est exemplaire. Elle a fini sa carrière en tant que capitaine. Il faut dire que le grand vide entraîné par la Coalescence a aussi aidé.

Lycoris n'est pas seulement venue en touriste. Elle me demande de revenir, libérer une bonne fois pour toute les Naevius.
Je me demande pourquoi elle s'en soucie tant. Même sans Légion, elle peut envisager de partir loin avec Aïsha. Ou même de me rejoindre.
Je refuse. Cette histoire est loin derrière moi maintenant. Et je me passe bien de lui parler de ce que je compte faire avec la dépouille de ma sœur. Elle a beau ne pas être dévot, ça reste une colovienne. Qui sait comment elle réagirait ? Je ne veux pas encore perdre une personne que je considère comme ma famille.
Il est une chose que j'ai accepté ceci-dit. Je viendrais à son mariage avec Aïsha. C'est la moindre des choses.
Mais d'ici là, pas d'imprudence. Je ne veux pas que Lycoris risque sa vie en sabotant les plans de l'Etoile si tenter qu'ils soient encore en forme après ce que je leur ai fait subir.

Je devrais garder un œil sur Uazu. Elle ne voit pas d'un bon œil Lycoris malgré que je lui dise que c'est une amie et membre de ma famille.

[...]


Anelaïce a disparue. Shaehia était très inquiète et j'ai accepté de l'aider à retrouver Mère.
Quand j'y pense, c'est vrai qu'Anelaïce était de plus en plus absente ces derniers soirs. Mais elle n'est pas rentrée. Peut-être est-elle encore retenue à l'extérieur ? Mais il vaut tout de même mieux aller voir ce qu'il se passe.

Nous fouillons les quartiers d'Anelaïce. Nous y trouvons son journal intime. La situation est si désespérée qu'on a d'autres choix que de chercher de possibles indices dedans : beaucoup d'inscriptions altmeris, des schémas occultes et des dessins dont celui d'une bosmer que Shaehia reconnaît.
Cette bosmer est une membre de la famille adoptive d'Anelaïce. Une certaine Kas'Syl Dei. Elle travaille aux ateliers de Solitude, nous faisons donc cap là-bas.

Malheureusement, Kas' ne sait pas non plus où se trouve Anelaïce. Je vois bien que Shaehia est de plus en plus inquiète, moi aussi d'ailleurs.
La prêtresse fréquentait trois lieux : le Temple de Solitude, les Dolmens de pierre et des bois. On décide donc d'aller enquêter dans chacun de ces lieux en espérant y retrouver Ane.

Au Temple, ces maudits prêtres prétendent avoir vu Ane ce matin même. Voilà qui devrait un peu nous rassurer. Je suis un peu fâchée après les prêtres parce qu'ils me fixent moi et Kas' comme de la vermine. Notre manque de foi dérange. Heureusement que Shaehia était là.
Au Dolmens, nous retrouvons les affaires d'Ane mais surtout une sorcière crevassaise. Autant dire que nos échanges n'ont pas été en bons termes.
Toujours selon la crevassaise, Anelaïce cherche à "invoquer de grands et puissants Esprits". Je ne sais pas ce qu'elle raconte mais son sort est entre les mains de Kas'.
Pour l'heure, nous devons nous reposer.

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[...]


Je n'ai pas bien dormie. Je ne peux m'empêcher de penser à Anelaïce. Je suis confuse pour Lycoris qui venait pour un séjour paisible en ces terres. Un peu plus désolée de la voir s'impliquer dans cette histoire qui ne la concerne pourtant pas. Elle veut se rendre utile.

Shaehia serait repartie de bon matin au Temple de Solitude. Et elle est revenue avec bien plus de questions qu'auparavant. Aucun des prêtres n'était au courant qu'Anelaïce était elle-même une prêtresse. C'est assez étrange je dois dire.
Maître Vidron prend acte de la situation. Il est accompagné d'une nouvelle membre de la compagnie. Une dunmer, Narile... Est-elle de la famille de Braynas ? Ou une amie intime ? Peut-être est-ce la raison de la perte de ses neurones ? Malheureusement pour elle, les présentations attendront.

Nous retrouvons donc Kas' aux Dolmens. Elle semble avoir laisser la crevassaise en vie. J'imagine qu'elle a de bonnes raisons.
Ce qui m'effraie, c'est de savoir maître Vidron convaincu par son idée de reproduire le même rituel qu'Anelaïce. Qui sait si ce n'est pas ce rituel qui a échoué et emporté notre prêtresse ? Enfin bon, il a conclu un marché avec la crevassaise. C'est lui le chef après tout.
Kas' et Uazu se sont chargées de récolter les ressources nécessaires au rituel. En échange, nous remettons les notes daedriques à la crevassaise en espérant qu'elle sache les traduire.

[...]


Nous sommes partis à la rencontre de cet ami qu'Anelaïce était partie rejoindre à Morthal il y a quelques mois de ça. Sieur Siegfried de Durfoix.
A la taverne de Morthal, Victoire a directement reconnue l'homme que nous cherchions. L'appelant affectueusement "oncle". Cela dit, j'avoue avoir du mal à me faire à l'idée que nous avons à faire à un bréton. Les brétons que j'ai rencontré jusque là étaient tous des abrutis. Excepté les femmes.

Siegfried devait retrouver ce jour Anelaïce. Nous touchons au but. Mais nous comprenons tous que ce ne sera pas possible, compte tenu de sa disparition.
Le bréton pense que sa disparition est liée à un événement survenu il y a quatre mois. Ce qui correspond à son départ de la compagnie.
Anelaïce et Siegfried ont été dupés par une femme prétendant être une prêtresse de Stendarr. C'était en réalité une cultiste de Méphala répondant au nom de "Sidonnie". Je passe le commentaire d'Uazu.
Notre prêtresse chercherait à ramener leur ami commun ayant été piéger par cette cultiste.
Pourquoi ne nous en a t'elle pas parler ?

J'avoue avoir des doutes au sujet de Siegfried. On n'est jamais vraiment sûr de savoir avec qui on travaille. Et quand l'on a grandi dans la Maison Naevius, il est normal d'être paranoïaque.
J'ai peur que ce Siegfried soit responsable et nous mène à une fausse piste. C'est d'ailleurs ce que je dis à maître Vidron lorsqu'il me demande mon avis. Nous verrons bien.
Lycoris a décidé d'allonger son séjour. Voulant s'assurer que Ane revienne seine et sauve parmi nous.

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[...]


La veille de sa disparition, Anelaïce était encore parmi-nous, le nez dans son atelier alchimique. Elle serait ensuite partie aux Dolmens de pierre où la sorcière crevassaise l'aurait aperçue.
Le matin même de sa disparition, Ane était au Temple de Solitude.

Lycoris revient de son inspection à Morthal. Elle ne tire aucune conclusion mais a comme moi des doutes au sujet de Siegfried mais aussi de Kas'.
Kas' affirmait ne rien savoir de cette histoire. Hors selon Lycoris, le bréton affirme que la bosmer était avec Ane et Siegfried pour pister la cultiste vers le sud. Il semblerait que la sœur adoptive de notre prêtresse en sache plus qu'elle ne le prétend.

De mon côté, j'étais avec Uazu sur Karthald pour tenter de trouver d'autres pistes. Rien de bien important si ce n'est cet herboriste qui avait vendu de quoi lutter contre la fatigue à Ane.
Je vois bien qu'Uazu en a marre de cette situation et veut que "Anny" rentre le plus vite possible. Ce n'est malheureusement pas une blague.

[...]


Nous avons retrouvé la sorcière crevassaise et lui avons remis les ingrédients demandés. Comme promis, elle nous a traduit les notes daedriques d'Anelaïce.
Nous étions sceptique à l'idée que cette crevassaise tienne promesse. Mais Uazu a tenu à nous rappeler que dans la Crevasse, on obtient un service contre un autre. Quant aux "grands Esprits" que tente d'invoquer Ane, il s'agit selon elle de Daedra.
Merveilleux, c'est de mieux en mieux.

Pour la mise en place du rituel, la sorcière nous demande un nouveau service. Victoire se propose donc de l'aider.
J'espère que la sorcière ne va pas lui faire du mal... A force de tendre notre bras, je ne veux pas qu'il finisse coupé.
Fait intéressant, la sorcière nous promet également de "corriger" le rituel d'Anelaïce. Donc... Son rituel n'était pas bon... Ca n'augure rien de bon cette histoire. J'espère qu'Ane ne s'est pas tuée à cause d'une erreur.

J'ai ensuite décidé d'aller dans les bois encore inexplorés jusque là. J'y ai trouvé des pierres rituels que j'ai sondé. J'entends des murmures... C'est sans doute l'influence du prince Daedra Méphala qui corrompt ce bois.
Raah ! L'enquête patine, nous ne progressons pas. Nous n'avons que des confirmations. Et d'après le journal d'Ane, le rituel consiste en un pont liminal. Le corps de la personne devant se trouver à proximité du rituel, Ane devrait donc être non loin de son rituel... Mais où se trouve se maudit rituel ?

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[...]


Isadora et moi avons reçu la visite de sire Siegfried et de Kas'. Nos invités se sont proposés de mettre en commun nos informations.
Sur le coup j'ai hésité mais je me suis dit qu'au vu de la situation, toute "aide" serait le bienvenu. Et il est d'autant mieux d'avoir au plus près de soi ses propres ennemis. Je m'emporte peut-être ceci-dit.

Pendant qu'Isa et Kas' se disputent à couteau tiré, je m'entretiens plus personnellement avec Siegfried devant l'autel de Stendarr qu'entretenait Ane.
C'est drôle, j'ai l'impression d'avoir mener exactement la même conversation qu'avec Ane l'autre jour. J'ai le sentiment que les intentions du brétons sont louables.
Je regrette dans ces moments là d'être une Naevius. Je vois le mal partout. Sulla était peut-être bel et bien mon père au final.

Selon le bréton, les autorités locales auraient aperçu une mer se dirigeant vers le sud avant de partir en direction de la Crevasse. Il est persuadé que cette mer est Ane.
Siegfried me demande de le rejoindre directement à Markarth. Je ne peux rien lui promettre mais je lui demande un délai d'une semaine. Il me faudra d'ici-là convaincre maître Vidron.
Si maître Vidron n'approuve pas ce déplacement, je m'y rendrai de moi-même avec des volontaires s'il y en a. Je ne doute pas que Shaehia et Victoire seront avec moi.

[...]


Nous avons effectué le rituel aux Dolmens de pierre que la crevassaise et Victoire ont préparé.
Maître Vidron, moi-même et Shaehia avons atteint notre destination. Du moins, maître Vidron s'était évanoui et ne l'a donc pas franchi. J'étais seule avec Shaehia.
Nous avons atterri dans une sorte de résidence infestée de toiles d'araignées. Devant nous se tenait une Daedra arachnakienne répondant au nom de Satré l'aimante. C'est en tout cas ainsi qu'elle s'est présentée.
Mais aucune trace d'Anelaïce. Elle est pourtant quelque part. Pas loin à entendre cette Satré. Son rituel n'était pas parfait, elle doit encore être sur le pont liminal. Nous avons atteint la destination d'Ane avant elle.
Que c'est rageant... Si près du but.

Effrayée, Shaehia m'a suppliée de quitter cet endroit. Je la comprends et c'est ce que nous avons fait.

J'espère que Lycoris et Uazu s'en sortent mieux du côté de la Crevasse... J'ai un peu peur de les laisser toute les deux ensemble pour être honnête.
Lycoris est la mieux placé mais aussi la seule actuellement disposée à transmettre les dernières nouvelles à sieur Siegfried. Uazu est quant à elle une guide parfaite pour ne pas se faire attaquer dans la Crevasse.

Aussitôt le rituel terminé, Shaehia, Victoire et maître Vidron font route vers la Crevasse. J'espère que tout se passera pour le mieux.
De mon côté, il faut bien que quelqu'un garde notre siège. Et puis il y a le calice.

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[...]


Je viens de reprendre mon calme. Je suis à la fois très heureuse que les autres me soient revenus en un morceau et avec Anelaïce qui plus est.
Mais je n'ai pas été en mesure de protégé le calice. Apparemment, cette Sidonnie convoitait aussi cette relique.

Je pensais que les autres étaient revenus de la Crevasse lorsque j'ai aperçu cette femme. Sidonnie. Elle n'était pas seule, elle avait une escorte de deux arachnakiens et une araignée daedrique. Elle voulait le calice.
Seule, j'ai naturellement préféré ne rien faire. J'ai gardé le silence tout en espérant qu'elle ne trouve rien.
A entendre les détonations à l'étage, j'en déduis que les daedras ont du se prendre de plein fouet les pièges apposées par les prêtresses. Mais ça n'aura pas été suffisant pour les stopper. Sidonnie est partie avec la relique.
Je suppose que je devrais être heureuse d'être encore vivante. Je suis partie me réfugier aux pieds du sanctuaire de Stendarr... Quelle ironie. Si les Divins devaient se manifester, c'était bien le moment !
En attendant, notre siège est à ciel ouvert.

J'ai été naturellement soulagé de voir Victoire rentrant de la Crevasse avec le corps d'Anelaïce. Je ne le savais pas sur le coup mais son corps était inerte.
C'est tout naturellement que j'ai aidé Victoire et fait tout ce qu'il fallait pour Ane. En espérant que les autres réussissent et que notre prêtresse rouvre enfin les yeux, de retour parmi nous.
Victoire ne m'en veut pas pour le calice. C'est pourtant une terrible défaite à mes yeux.

Toujours est-il que les autres ont réussi. Anelaïce s'est enfin réveillée.

[...]


Lycoris m'avoue avoir gueuler sur maître Vidron, le qualifiant de chef indigne. Pour la contrarier de la sorte, maître Vidron a du s'illustrer de la pire des façons...
Kas' nous demande par ailleurs de garder un œil sur Shaehia. Je remarque par ailleurs que d'étranges dessins sont apparus sur la rougegarde.
Shaehia est certe très heureuse de revoir sur pieds Ane, mais elle semble terriblement s'en vouloir pour "ce qu'elle a fait".

J'ignore ce qui a pu se passer là-bas. Mais Shaehia commence à déballer nombre d'aveux. Plaçant une dague ressemblant à la pointe des flèches ennemies sous la couchette d'Isadora, l'incriminant. Elle a délibérément exposé les autres aux flèches ennemis. Elle a aussi empoisonné les autres alors en pleine convalescence à Markarth avant de disparaître.
Tout ça parce qu'elle a pactisé avec Satré pour retrouver Ane. Elle a pris tout ces risques pour sauver sa mentor...

Je ne sais pas si ce sont des actes stupides et irréfléchis ou du géni... Je suis très mal placée pour avoir un avis, mais tout comme Victoire, je ne lui en tient pas rigueur.
Nous nous en sommes tous bien sorti et l'heure est à l'union.
Quant à moi, j'ai présenté mes excuses à Kas' et sire Siegfried pour avoir douté d'eux.

Mais quant maître Vidron charge Shaehia, moi je lui reproche trois choses que Lycoris m'a rapporté : le fait d'avoir préféré fuir sans savoir si Shaehia était dans les parages et donc le risque d'abandonné l'une des nôtres. Sa prise de décision tardive pour suivre ou non l'offre de Satré mais au dépend d'un jet de pièce. Et le fait d'avoir été au préalable favorable à une offre daedrique avant de finalement changer d'avis.
Je me suis permise de remettre en question la capacité de maître Vidron a commandé la compagnie.
Je n'étais pas légitime pour lui dire tout ça. Mais il fallait que quelqu'un le fasse.

Maître Vidron s'en veut pour tout ça. Mais il reproche à mi-mot que personne ne suit ses ordres. Selon moi, c'est une conséquence de ses propres actions.
Même si je ne le pense pas sincèrement, je l'encourage en lui demande où est passé notre chef, celui-là même qui avait fondé la compagnie.
Les reproches de Vidron à l'égard de Shaehia ne passent pas pour mère Anelaïce. Elle lui demande un entretient privé.

En attendant, je me joints à Shaehia et Victoire pour célébrer notre victoire. (oui)
C'est étrange, j'ai l'impression qu'Uazu s'entend très bien avec Lycoris. Tant mieux je dois dire. J'avais peur que les deux s'entre-tuent.

Pour l'heure, il nous faut reprendre des forces. Et seulement lorsque nous serons prêt, nous partirons reprendre le calice.

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[...]


Anelaïce et Uazu sont devenues très proches. Allongée par terre, notre crevassaise préféré contemplait le ciel avant d'être rejointe par Ane. J'ignore de quoi elles ont pu parler. Mais Uazu semblait émerveillée voir émue. Je dois dire qu'il en faut peu pour l'impressionner sans vouloir me moquer.
Voyant qu'Ane n'a plus de bâton, Uazu lui a ramené une branche assez grande et solide pour qu'elle puisse s'en servir et prendre appui. Elle est hyperactive, guettant la moindre menace visant notre prêtresse.

Ces derniers jours, deux nouvelles têtes ont intégrés les Larmes.
Un altmer, Rumariil qui se présente comme le mentor de Gryffon-d'or. Qu'est-il devenu d'ailleurs ? Aux dernières nouvelles, il avait à faire avec les Telvanni.
Et un bréton... Encore un. Un homme recherché, ancien capitaine de la garde de l'Alliance. En échange du gîte et du couvert, il met son arme à notre service. Enfin... Au service de Stendarr.
Je fais ironiquement remarquer à maître Vidron qu'avec ces deux nouvelles recrues, son harem est en perdition.

En parlant de maître Vidron. Il m'avait fait convoqué avec Anelaïce.
J'ai d'abord craint qu'il me demande de révélé ma véritable nature à la prêtresse. Mais ce n'était pas ça.
Le vieux dunmer nous a demandé à chacune d'être ses seconds. J'avoue au départ que je pensais qu'il allait sortir sa pièce et remettre sa décision dessus.
Belle initiative. D'autant qu'Anelaïce a acceptée sous conditions.
Moi, je refuse. Je n'ai pas les épaules pour. Et je vais prochainement me faire absente pour célébrer le Souvenir de la Vieille vie à Bravil. Je serai une bien piètre seconde à devoir m'absenter à peine promue.
Aussi lui ai-je demandé de n'être qu'une membre honoraire à l'avenir. Il a accepté.

Je ne tiens pas non plus à définitivement leur tourner le dos lorsque ma sœur sera de nouveau sur pieds. Je tiens malgré tout aux Larmes de Stendarr. Mais en mon absence, je leur confie Uazu. Je sais qu'elle m'aime beaucoup et hurle sur tout les toit que je suis sa "super pote".
Je profiterai du Souvenir de la Vieille vie pour veiller à ce que la dépouille de ma défunte sœur n'a pas été dérangée.

[...]

2E 590

[...]


Atteindre Bravil aura été un véritable parcours du combattant. Mais il est une chose qui ne m'a pas échappé... Je sens que mon souffle est lourd. J'ai mal à ma poitrine, je ressens un étirement. C'est mon cœur. A chaque sorts que j'utilise, je ressens à nouveau la douleur en moi.
J'en déduis qu'en dépit de mon jeune âge, j'ai déjà trop usé de magie. Ce doit être lié. Mon cœur est fatigué. Et je le dois à mon maudit père !
Depuis mon plus jeune âge, je n'ai cessé de jeter des sorts. Même pour de simples entraînements. Mes frères et moi devions être redoutables et irréprochables. Je suis la seule survivante aujourd'hui, et je me rends compte que nous aurions fini par tous mourir d'épuisement sans avoir atteint la trentaine. Nous n'étions que des pions sacrifiables. C'est surtout la faute de l'Etoile.

J'ai retrouvé Lycoris et Aïsha aux portes de Bravil. Mais je ne me sentais pas paisible... Qu'elles me pardonnent mais je les ai directement amenés au cimetière. Je me suis mise à creuser.
A ma plus grande stupéfaction, le corps et la pierre d'âme ont disparu.. Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Je ne vois qu'un responsable : l'Etoile.

Après avoir repris mes esprits, j'ai tenu à prendre le temps de faire les choses bien ne serait-ce que pour la vieille Camilla et ma mère. Deux victimes de l'Etoile.
Mais aujourd'hui, plus que jamais, je réclame vengeance. Je veux récupéré le corps et la gemme de ma sœur. Si je ne les retrouve pas..


Lycoris m'a conseillé de faire appelle aux larmes. Elle a raison mais si je fais ça, tous sauront ce que je suis... Je ne peux pas faire ça.
Que vont penser Ane, Shaehia, Victoire, Uazu et Isadora de moi ? Les autres, je m'en moque. Soit ils savent déjà, soit je ne les connais pas assez bien.
Lyco est vraiment digne de confiance. Elle accepte de me prêter main forte. Mais uniquement pour retrouver ce qui m'a été pris. Après, je me démerderai seule.
Elle m'incite à demander de l'aide à Pausenius, l'actuel patriarche des Naevius de Nibenay. La scission entre les Naevius colovien et nibenais est donc devenue radicale... Marcellinus contrôle les Naevius de l'ouest. Pausenius lui, est un homme d'honneur et de paix. Je devrais lui demander son aide.
En attendant, j'ai déjà rédigé ma lettre à l'attention des Larmes. Ne sait-on jamais. Mais il faut encore qu'ils répondent favorablement.

[...]


Ils sont venus. Je me demande encore pourquoi j'en doutais mais ils sont bel et bien venu...

Mère Ane n'était pas dupe face aux mensonges de Pausenius. Elle a donc fouiller tout le domaine et a finalement réussi à me trouver.
Je ne devais pas être belle à voir... Je n'ai plus revu la lumière du jour depuis trop longtemps. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé dans cette salle mais j'ai priée.. J'ai priée longtemps. Puis Ane m'est apparue.

Toute cette histoire est maintenant loin derrière moi... Mais quelle histoire. L'Etoile n'est plus. Les Naevius non plus d'ailleurs. Il y avait eu un traître parmi nous. Ce Briof que je n'ai pas du tout connue. Un nordique qui avait rejoint les Larmes en mon absence.

Dans un acte désespéré, Pausenius a empoisonné Lycoris avant de tenter de se donner la mort. Une substance qui m'était destiné une fois morte. Sauf que Lycoris avait "survécu".
Cette substance devait permettre à leur antique grande-prêtresse Suma de prendre possession d'un corps ôte. De préférence le miens ou celui de ma sœur... Nous, ses lointaines descendantes. Ils avaient échoué avec notre mère.
Une substance préparée grâce à la pierre d'âme noire contenant l'esprit de ma sœur. Sauf que ce n'était pas celle qu'ils espéraient voir revenir d'entre les morts qui a possédé Lycoris. C'était ma sœur.

Je comprends mieux maintenant. Lorsque j'avais vaincu ma sœur, j'ai tué leur grande-prêtresse. C'est pourquoi Demeter m'avait remercié de l'avoir libéré.
Depuis, Lycoris a pu reprendre entièrement possession de ses moyens. Mais c'était une véritable course contre la montre. Nous la pensions tous perdue tandis que ma sœur aurait fini par prendre possession de son corps, condamnant Lycoris à disparaître.

Anelaïce a été à nos côtés du début jusqu'à la fin. Elle m'a aidé à accepter le deuil de ma sœur. Mais elle a aussi fait bien plus... Elle m'a permise de lui parler une dernière fois, de lui faire mes adieux. Désormais, elle a rejoint l'Ætherius.

Lycoris a pu se marier avec Aïsha, Demeter est sauve. Je suis libérée d'un lourd héritage et fardeau... Ma mère en est surement fière d'où elle se trouve.

Je suis à tout jamais redevable aux Larmes de Stendarr. Mère Anelaïce, sœur Victoire, Shaehia, sœur Llevana, Uazu, Isadora, dame Hildeborg, dame Narile, maître Vidron, sire Rumariil, sire Freyard... Vous êtes une famille.

S'il est une chose qui ne m'a pas échappé en revanche, c'est que maître Vidron a réussi à faire sortir de ses gonds mère Anelaïce à deux reprises... D'abord avant de faire le voyage jusqu'ici. Ensuite, après que maître Vidron et sieur Freyard ont jugé bon de faire parler Pausenius sous la torture... Le tuant et perdant ainsi tout moyens de lui soutirer des informations.

Lycoris et Aïsha ont choisi de partir vivre en nomade en Martelfell. C'est ironique quant on sait que l'Etoile s'était reformée là bas après leur exode de Yokuda comme chaque rougegardes en ces terres.
Moi, je choisi de suivre les Larmes. C'est une famille avec les chamaillades qui vont avec.

Ceci étant dit, je vois maintenant Uazu d'un autre œil dorénavant. J'ai appris qu'elle et Lycoris sont deux cousines très éloignées. Pas du côté des Naevius cela dit. Mais c'est quand même extraordinaire. Pour Uazu, ça signifie surtout qu'elle a encore de la famille en ce monde.

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[...]


Un vieil elfe sentant affreusement mauvais s'est présenté à nous aujourd'hui. Il était accompagné de deux autres individus brétons.
Le vieil elfe est une vieille connaissance de sieur Freyard. Son mentor en fait.
Il est venu, demandant audience auprès de maître Vidron, pour permettre à à un certain Alban d'obtenir les enseignements de Stendarr.
Ce n'est certainement pas auprès de maître Vidron qu'il va obtenir un quelconque enseignement. Mère Anelaïce ou sœur Victoire sont plus qualifiées en la matière.

Il est bon de se reposer dans le calme du chalet du Bordeciel occidental. Je passe beaucoup de temps à méditer.
Si seulement sieur Freyard pouvait se la boucler et arrêter de hurler en voyant la nordique Hildeborg lui foncer amoureusement dessus tel un mammouth chargeant sa proie.

Ah et... Depuis qu'elle est revenue de la Crevasse, Uazu semble terrorisée par cette histoire d'Hommes-poissons. Je ne sais pas sur quels inepties elle a pu tomber mais elle en fait très souvent des cauchemars et se réveille la nuit en sueur.
Elle s'est mise à empaler des poissons tout le long du bord de la rivière dans la cour de notre siège pour éloigner ces "tueurs de crevassais".

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J'ai bien vu qu'Uazu me sentait très pensive. D'un autre côté, elle pouvait difficilement me louper puisqu'elle me tourne beaucoup autour. Elle s'est même permise de me comparer à une vieille qui se remémore son passé. Non mais !

Quoiqu'il en soit, elle a décidé de m'emmener voyager à la Crevasse. Pour me faire changer d'air autrement dit.
Elle m'a forcé à me vêtir de peaux animales histoire de me fondre dans la masse. Mais... Pourquoi le nombril à l'air juste ? J'aime pas ce sourire sur son visage lorsque je lui ai posé la question.

Elle est si terrorisée à l'idée d'aller se baigner dans la Karth que je m'y suis collé pour l'inciter à s'y jeter. Ma présence la rassure.
J'ai l'impression de faire du babysitting alors que si je me souviens bien, elle est supposée être mon guide pour ce séjour crevassais.
Uazu est attachante à sa manière et je dois reconnaître qu'elle a beaucoup progresser depuis la fois où nous nous sommes rencontré.

Bien que dangereuse, la Crevasse est une belle région... Elle m'inspire. Voilà que je me mets à dessiner. Je dois dire que mes croquis ne sont pas trop mal. J'ai même essayé de dessiner un portrait d'Uazu.
Je tiens surement ça des miens. Les Naevius de Bravil étaient des peintres avant de devenir cette famille noble aux ambitions risibles.

A Markarth, des vieilles femmes accostent Uazu. Lui demandant si elle sait où est-ce qu'un certain Signir se trouve.
Uazu leur répond que non... Mais j'ai l'impression qu'elle cache quelque chose. Elle n'a pas l'air à l'aise en tout cas.
Puis une vieille m'attrape la main et s'affole. Un mauvais présage me dit-elle. Quoi encore ?
Uazu la pousse et me rassure en disant que la chamane n'a plus toute ses connections en place. Tout mes malheurs sont loin derrière... J'espère qu'elle dit vrai.

Je me demandais mais... Ces Hommes-poissons ? Aucun crevassais ne semblent en parler. Uazu me parle de mystérieux événements survenus à la montagne Karthmad il y a très longtemps, cette montagne sur laquelle est bâtie Markarth.
Sûrement oui. Mais je la rassure. Tant que je serai là, aucun Homme-poisson ne lui fera du mal.

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Ce séjour crevassais a été riche en enseignements.
Et je me suis découvert une passion pour le dessin. Je devrais me mettre à la peinture.
Pour l'heure, je vais aider les autres. Lorsque le temps me le permettra, j'irai m'inscrire dans une école d'art pour perfectionner tout ça.

Avec le recul, je trouve amusant de m'être mise à l'écriture de mes mémoires. Et qui plus est, sur les bons conseils d'un homme en qui je croyais aveuglément. Dieux, un si long chemin a été parcouru depuis.
A l'époque, je trouvais ridicule ses gens qui rédigeaient un journal intime. J'avais l'impression que ces petits gens anonymes se donnaient de l'importance, plaçant parfois une suite de mots sans réel logique et se donnant de faux airs intellectuels.
Mais je me rends compte que cette discipline me fait le plus grand bien. C'est une sorte de thérapie.

[...]

2E 591

[...]


Ca va faire longtemps que je n'avais plus revue mes amis.
J'ai passé de longs mois au manoir Sabinian pour perfectionner mon art à la peinture. J'ai enchaîné les croquis, les tableaux.. Et même un portrait de ma défunte sœur.
J'ai également passé beaucoup de temps avec Uazu. Elle a fait beaucoup de progrès dans sa façon de s'exprimer. Bon... elle reste malgré tout elle-même et tant mieux quelque part. J'aime notre authentique Uazu.

Maître Vidron a déplacé le siège des Larmes au Bois noir. Dans une sorte de fort avec une immense chapelle. Voilà qui a du ravir mère Anelaïce et ses disciples. Je me demande comment vont Victoire, Shaehia et Llevana..

Je dois dire que l'édifice est immense... S'en est malaisant. Les Larmes sont-elles devenues une garnison ? J'imagine mère Anelaïce faisant à nouveau savoir sa désapprobation à maître Vidron pour le déménagement.
Mère Anelaïce discutait avec une nordique. Pas Hildeborg en tout cas, mais sa jeune cousine Fridhilde. Une nouvelle membre.
Je me tenais derrière elles pour garder l'effet de surprise. J'étais très heureuse de revoir le visage d'Ane. Elle m'a manqué. Et moi aussi on dirait.

D'heureuses retrouvailles... Entachées par l'apparition d'un Jean-Luc Freyard en piteux état qui sort des yeux de mère Ane. Elle a beau garder son sourire bienveillant et sa voix douce comme à son habitude, qui sait à quel point elle doit bouillir intérieurement ?
J'ignore ce que le bréton a fait pour autant attiser la colère de notre prêtresse... D'aussi loin que je me souvienne, le toutou de maître Vidron avait participé à la mort de Pausenius. A t'il enchaîné les bourdes ? Sa bravoure est en tout cas remise en question et ça, le bréton ne l'entend pas. Il s'emporte à son tour.
Maître Vidron dira lui même ne pas se souvenir comment tout ceci à commencer. Ce qui suffit à bien énerver mère Ane un peu plus encore.
Ironiquement certe. Enfin je l'espère. Mais il m'a demandé à reprendre le commandement des larmes.

Sieur Freyard a l'air très marqué. Il a ramené un sac ensanglanté et puant qu'il tend à Ane comme la preuve de ses "efforts", de sa "foi".
A ce rythme là, il a plus dégouté mère Ane qu'autre chose. Son présent a été jeté hors du fort sans avoir pris la peine d'être ouvert.
Un véritable dialogue de sourd. Jean-Luc n'a réussi qu'à s'emporter et énerver la prêtresse. L'insultant de sorcière.
Je n'ai jamais vue Ane autant en colère.. Elle a tourné les talons, rentrant dans la chapelle dont elle en interdit désormais l'accès à sieur Freyard.

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Je me suis installée dans la chapelle sur l'invitation de mère Anelaïce. Je ne me sens effectivement pas très à l'aise dans cet immense fort froid.
En m'installant avec les prêtresses, j'ai le sentiment que le nouveau siège des Larmes est très symbolique de la fracture interne : mère Anelaïce d'un côté dans la chapelle et maître Vidron de l'autre dans le fort.
Plusieurs fois déjà, mère Ane a mis devant le fait accompli maître Vidron. Le dunmer avait même déjà songé à s'excuser et dissoudre la compagnie si nécessaire. C'était notamment le cas avec l'affaire Naevius.

Outre tout ceci, mère Anelaïce avait très envie de savoir où j'en étais avec cette histoire de famille. Ai-je réussi à trouver la paix intérieure ? Oui et non. Mais je parviens grâce aux dessins et à la peinture à m'évader. A me sentir plus légère.
Anelaïce demande à voir mes dessins. Je devrais les lui présenter lorsque je les aurai sous la main. Je l'emmènerai volontiers elle et Fridhilde au manoir Sabinian où mes peintures sont entreposées.
J'ai tout de même tenu à faire comprendre à mère Ane que Shaehia, tout comme moi, souffrons des récentes disputes internes.
Elle se sent désolée, elle ne le devrait pas. Peut-être la solution serait-il d'exclure sieur Freyard ? Du moins tant que son égoïsme n'aura pas été rompu.
C'est une suite d'événements jusqu'une goutte d'eau faisant débordé le vase qui ont conduit cette mésentente entre Ane et Jean-Luc. Je passe les détails.

Je suis allée rendre visite à Jean-Luc dans les écuries. Ce bréton, ancien capitaine de l'Alliance, se croit encore à l'armée. Il a un bâton coincé dans le cul de toute évidence.
Il me fait savoir qu'il est déçu par la compagnie. N'y voyant que des mercenaires et sorcières désintéressés par Stendarr. Sans blague.
Je me demande mais... Lui qui me tient en estime... Est-il conscient que je suis une nécromancienne ? L'a t'il seulement compris lorsqu'il avait fait parti de l'équipe partie à mon secours ?
S'il m'a d'abord rejeté avec dégout, il a été sensible à mon histoire. J'ai tenu à lui rappeler que notre compagnie a toujours été hétéroclite. Peu importe le passé de chacun. Le plus important réside en nos actes. La compagnie n'est qu'un support nous unissant, unissant nos forces pour faire le bien.
Quant à son interdiction de prier Stendarr dans le Temple, rien ne l'en empêche de prier en direction du Temple. C'est con, mais faut lui dire.

Il faut comprendre que la situation entre Jean-Luc et mère Ane n'est pas allé en s'améliorant. Notamment avec l'intervention soudaine et importune du vieil altmer puant plaidant la cause de son ancien disciple à mère Ane.
Sauf que ce vieux goujat avait prétexter avoir besoin d'aide pour un artefact dangereux pour juste l'approcher au détour d'un spectacle Baandari. Fort heureusement pour Ane, Shaehia n'a jamais rien remarqué.
Anelaïce a aussi formellement interdit à sieur Freyard d'approcher Shaehia pour qui il éprouve des sentiments. Ne voulant pas qu'il trouble l'apprentissage de sa disciple aux rites et arts oubliés.
Elle fait par ailleurs un parallèle avec sa personne. Rejoignant l'Ordre de la Sainte lance simplement par amour pour sieur Siegfried. Aujourd'hui elle le regrette. Car ce chevalier des Divins a appris pour les enseignements qu'elle mène à Shaehia. Il tente de la couvrir aux yeux des autres membres de l'Ordre... Un combat entre deux idéaux opposés. Il ne le fait que par amour pour Kas'.

Euh bien... Tout ceci me semble bien compliqué.

J'ai parlé de mes douleurs de plus en plus intenses... Prévenant qu'à l'avenir, je ne pourrais plus être aussi utile face au danger. J'ai bien peur de ne plus pouvoir lancer de sorts sans prendre le risque d'y perdre ma vie.
Sensible à la question, Ane m'a prescrit un sachet rempli d'herbes à infuser dans du thé chaud pour ses douleurs. Elle tient beaucoup trop à moi.

Ce qui me peine, c'est le jour où chacun prendra un chemin différent. Pour Ane, les Larmes ne sont qu'une étape intermédiaire de sa vie.
J'ai toujours sur moi son amulette de Stendarr, qui m'a bien protégé depuis tout ce temps. Je voulais la lui rendre, étant donné que c'était la sienne. Mais elle m'avait demandé de la garder.

J'imagine que si elle part, j'en ferai de même. Mais assez de blabla de choses qui ne sont pas à l'ordre du jour. Je devrais profité de l'instant présent.

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Modifié par Tamaki, 31 octobre 2023 - 04:38.





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