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La fondation d'Orsinium ou la légende de Ur’Te-Zadog


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#1 Pouf le Cascadeur

Pouf le Cascadeur

    explorateur buccal


Posté 19 décembre 2003 - 21:11

Une immense forteresse trônait dans le ciel azuré, tout autour s’étendait de vastes plaines désolées balayées par le terrible vent de l’Est Hammerfellien. Telle était la terre où l’union des Orcs avait bâti ce qu’elle espérait être la capitale de son royaume. Pour l’acquérir, ils avaient livré maints combats contre les Elfes Dorés et les Bretons mais enfin ils avaient pu s’établir et vivre dans un semblant de paix et d’harmonie.

De l’extérieur, tout était si étrangement calme, les portes de la cité étaient closes comme si plus personne n’était présent pour l’occuper mais les apparences étaient bien trompeuses. La citadelle s’apprêtait à livrer son dernier combat, les forces ennemies étaient annoncées pour le lendemain. L’empire humain leur envoyait l’armée des Ra’Gada rougegardes, la même qui avait balayé les forces rebelles des Elfes Gauchers dans le Sud dix années auparavant, cinquante milles hommes de troupes renforcés de dix milles combattants d’élite : les Forebears dont la vaillance était reconnue dans tout Tamriel.

Mais pourtant, l’immense forteresse trônait, imposante par sa puissance cachée, ne semblant craindre en rien la bataille toute proche. Cependant tout ceci n’était que l’impression qu’aurait pu avoir un aventurier de passage car à l’intérieur, les Orcs étaient affolés. Les nombreuses batailles livrées pour l’obtention de la citadelle les avaient considérablement affaiblis ; seuls restaient encore de six à sept milles guerriers en état de combattre et cela le Roi Zagog ne le savait que trop bien.

Les chefs de tribus qu’il commandait attendaient impatiemment son futur discourt, il s’avança alors, courbé par le poids des ans, et s’adressa à ses lieutenants :


« Amis, notre fin est proche, les peuples des hommes ont envoyé une armée qui nous est dix fois supérieure en nombre. Nos éclaireurs nous ont même signalés que les membres de l’Ordre de Diagna sont en route pour renforcer l’ennemi aux portes de la cité. Notre rêve a échoué, partez tous dans les montagnes. Le destin est que nous restions à tout jamais un peuple nomade »

C’est alors que l’interrompit un Orc immense, à son cou brillait une lourde clé et il portait une large hache assujettie dans son dos :

« Non majesté, nous sommes de vaillants guerriers, chacun de nos combattants vaut plusieurs de ces pitoyables humains. Moi Ur’Te-Zadog, gardien des portes, resterai ici avec mes troupes et nous vaincrons car notre rêve doit persister »

Ainsi parlait le garde personnel de la famille royale et tandis qu’il s’adressait aux seigneurs de guerre orques, une vive flamme brûlait dans ses yeux :

« Venez avec moi frères, la liberté est au bout du chemin »

Et tous s’inclinèrent devant lui et partirent à la tête de leurs soldats. Ses derniers mots furent alors pour le Roi :

« Seigneur, enfermez-vous dans la salle du trône, seule ma clé peut en ouvrir les portes et jamais un chien d’humain ne s’en emparera »

Ils partirent alors à deux jusqu’à la vaste salle où attendaient déjà les autres membres de la famille royale. Ur laissa alors entrer le Roi et ferma vivement les lourdes portes derrière lui. Se retournant, il prit sa lourde hache et attendit.

Au dehors, les soldats orques furent pris en étau entre les troupes rougegardes et l’Ordre de Diagna. Rien ne pouvait tenir devant les Saints de l’Epée, poussés qu’ils étaient par leur déesse vengeresse dont le seul but était l’extermination de la race orque. Le combat fut bref et bien que chaque Orc emportait avec lui au minimum trois guerriers, l’avant garde de l’armée ennemie n’eut aucun mal à pénétrer dans les longs couloirs de la citadelle.

C’est alors qu’ils tombèrent sur lui, il était seul mais pourtant une flamme brillait dans ses yeux faisant reculer les premiers combattants humains. Mais ils étaient nombreux et ensemble ils se donnèrent courage et se lancèrent à l’attaque, par dizaine ils tombèrent sous ses coups. A chaque mouvement de sa lourde hache, Ur faisait pleuvoir la mort, la rage du peuple orque semblait concentrée en lui. Aucun guerrier ne parvenait à le blesser, ni soldat d’élite ni mercenaire ne tenait devant lui et toujours Ur tranchait.

Il combattit ainsi trois jours et deux nuits, abattant quatre mille fois sa hache et élevant des monceaux de cadavres autour de lui. A chaque coup la rage enfermée en lui grandissait, consumant son propre corps et lorsque enfin tomba le dernier ennemi, il regarda longuement autour de lui et plante sa lourde hache au sol pour s’appuyer dessus un instant.

C’est ainsi qu’il mourut, ayant consumé les forces de tout un peuple à lui seul.

Le lendemain, arrivèrent enfin les seigneurs de guerre humains et leur garde personnelle. Alors eux qui étaient considérés comme les plus grands guerriers du monde connu aperçurent le grand Orc, toujours debout tel une statue d’airain indestructible. Et leurs cœurs comprirent à sa vue que quoi qu’ils fassent, quelles que soient les forces qu’ils utiliseraient pour balayer les Orcs toujours ceux-ci survivraient.

Leur plus grand chef s’avança alors et prit la lourde clé que portait Ur autour du cou, il ouvrit les lourdes portes de la salle du trône et s’inclina profondément devant le vieux roi médusé :


« Votre peuple nous a prouvé sa vaillance, veuillez accepter les excuses de mon peuple pour les souffrances que nous vous avons infligées et ce fief en tant que propriété pour les temps que dureront les Royaumes Humains »

Les Rougegardes se retournèrent alors, laissant la citadelle qu’ils avaient vaincue aux mains des Orcs. Enfin ceux-ci voyaient leur rêve réalisé, ils possédaient leur propre Royaume et étaient intégrés dans l’Empire.

Ils érigèrent une haute statue représentant Ur’Te-Zadog aux portes de leur forteresse et donnèrent à leur Royaume le nom que celui-ci avait vu en rêve : Orsinium.

Cotaeyaedje eyet bokets saetchîs foû




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