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[Rp] Au Verrou De La Chance


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10 réponses à ce sujet

#1 Beron

Beron

Posté 13 septembre 2017 - 22:07

- Menteur !

Le Rougegarde venait de prononcer ce mot avec un peu trop de force. Quelques têtes se tournèrent vers eux aux autres tables, puis se désintéressèrent du petit groupe. Il ne restait que deux joueurs en lice sur cette mise. La partie était assez excitante. L'enjeu avait pris des proportions imprévues. Ce n'étaient pas moins de quarante drakes qui était dans le pot. L'Impériale et les deux Nordiques s'étaient retirés. Le Rougegarde seul faisait face au Bosmer. Celui-ci ne répondit rien, leva son gobelet pour révéler ses dés, et...

- Sois maudit !

... et dévoila trois six et deux quatre. L'Elfe des Bois sourit et ramassa ses gains.

- Sai t'apprécie aujourd'hui ! s'écria l'un des deux Nordique. Prêt pour la revanche ?

Edingoth but une gorgée de mazte, puis répondit :

- Non, désolé. J'ai assez plumer mon prochain pour aujourd'hui !

Il quitta la table de jeu, emportant avec lui la recette de la journée dans une large bourse et sa pinte à la main. Les autres joueurs récupéraient leurs dés pour la prochaine manche. Ils allaient remettre ça et le Rougegarde semblait bien décider à se refaire. Edingoth alla se poser à une table libre, plus loin, dans un coin isolé du reste de la salle. Il but une autre gorgée et apprécia l'alcool local tout en réfléchissant à sa situation. Le Bosmer était en Vvardenfell depuis quelques mois seulement. Débarqué depuis un navire à Coeurébène, il s'était rapidement engagé comme mercenaire auprès de nobles Telvanni. Libéré de son contrat, il avait quitté Sadrith Mora depuis une semaine pour venir découvrir la cité de Balmora. Il ne recherchait rien de particulier, sinon des tavernes où dépenser ses drakes durement gagnés (les Bosmer ont une définition relativement souple de "durement gagné"), boire à sa convenance, jouer gros aux dés et s'amuser avec quelques filles de joie. Bref, c'était le repos du guerrier - ou la débauche du ribaud, selon comment on voyait les choses. Mais à peine avait-il eu le temps de poser ses fesses au Verrou de la Chance - l'établissement le plus cosmopolite de la ville - que quelqu'un s'était déjà mis en tête de chambouler son programme.

Edingoth sortit la lettre et la parcourut une nouvelle fois des yeux. L'état relativement chiffonné du papier témoignait des multiples lectures récentes. Son contenu était intéressant, sans aucun doute. Mais il n'était pas venu pour ça ! Il regarda sa pinte de mazte avec envie. C'était la deuxième de la matinée, déjà bien avancée. Allait-il boire tout son contenu et commandez boisson sur boisson jusqu'à la nuit tombée, comme il l'avait pensé initialement, ou bien resterait-il raisonnablement sobre jusqu'au soir, comme il devrait le faire d'après sa nouvelle situation ?

#2 nood

nood

Posté 06 décembre 2017 - 22:28

Dans le brouhaha des discussions du cercle et dans les vocalises qui accompagnaient les jeux de hasard, on entendit à peine la lourde porte d’entrée s’ouvrir. Le patron et son service de sécurité échangèrent des regards équivoques et chacun se renfrogna, croisant les bras discrètement et redoublant de vigilance. Les quatre Dunmers, aussi sombres et renfermés que pouvaient l’être ceux de leur race, achevèrent de franchir le seuil et choisirent une table vacante après quelques secondes d’immobilité. Celui qui avait l’armure la plus rutilante et a priori la plus cossue s’assit nonchalamment, tournant le dos à la salle et étendant ses jambes de l’air décontracté de celui que rien n’effraie, puis commanda quatre godets d’un mot lâché laconiquement au premier serveur passant par là.

Le quatuor n’était visiblement pas là pour causer des ennuis, mais les trois autres larrons s’assirent dos aux murs et scannèrent longuement la salle d’un air inquisiteur. Quelques regards furtifs et mots à voix basse échangés plus tard, le ‘’chef’’ et un autre de ses suivants se levèrent, traversèrent lentement la salle, et se plantèrent derrière Un Bosmer.

‘’Edingoth ? ‘’ fit-il d’une voix rocailleuse.

#3 Beron

Beron

Posté 15 décembre 2017 - 15:47

Bien qu'il ne faisait pas particulièrement attention au va-et-vient des clients de l'auberge, Edingoth remarqua l'entrée des quatre Dunmer. Ses oreilles de Bosmer, d'éclaireur en outre!, restait toujours à l’affût et ne pouvaient pas ignorer tous les bruits que provoquait un tel groupe. Cependant, Edingoth ne s'y intéressa pas plus. Dans une ville de Dunmer, il était normal que des Dunmer aillent boire à l'auberge. Et même si le Verrou de la Chance n'était pas un de leurs "clubs", les boissons fortes de Morrowind et de tout l'Empire pouvaient attirer tant les assoiffés que les boit-sans-soif, natifs ou étrangers.

L'Elfe des Bois se remit donc à réfléchir à propos de la soirée, tout en sirotant son mazte. Vraiment, cela lui plairait bien de suivre son programme initial. Après tout, il n'avait pas à répondre à toutes les invitations qu'il recevait et un mercenaire bosmeri se devait de prendre du bon temps, de ci de là, pour continuer à être crédible dans son milieu. Mais il était également vrai qu'il serait stupide de cracher sur de l'or si facile à gagner. Et puis, la lettre disait bien qu'il y aurait de la boisson, là-bas ! Néanmoins, il se connaissait trop bien. S'il commençait à parler affaires, il ne pourrait se départir de son sérieux et se refuserait à aligner pinte sur pinte. Et ce n'était pas du tout son intention première.

Soudain, Edingoth fut tiré de ses pensées. Deux présences s'approchaient de derrière lui. Hostiles ? Pacifiques ? Impossible à déterminer. Il se retourna rapidement, mais sans brusquerie. C'étaient deux des quatre Dunmer entrés quelques instants plus tôt. L'un d'entre eux portait une belle armure. Pas donnée, pensa Edingoth. Les Bosmer étaient évidemment les Mer au pas le plus souple et léger, mais ils ne devaient pas oublier que les Dunmer n'étaient pas mauvais non plus à ce jeu-là, qu'ils portent une armure ou non. Ils n'étaient pas comme ces grossiers humains de l'Empire dont la marche s'entendait à des centaines de mètres à la ronde dès qu'on entrait dans les terres sauvages.

Celui à la belle armure l'interpella par son nom. Très bien, ils sont clairement venus pour moi. Edingoth se doutait bien que s'il tentait de fuir, les deux autres complices l'intercepteraient. Et les Mer de Morrowind n'aimaient pas tellement qu'on s'amuse au plus stupide avec eux. Alors, autant la jouer courtoise.

- Bonjour, messieurs. Je ne crois pas que nous nous connaissons. Êtes-vous venu pour réclamer injustement les pertes financières d'un de vos amis qui eut le malheur de me connaître aux dés ?
Quelques histoires pour les amateurs de fantasy : http://legends-of-beron.overblog.com/

#4 nood

nood

Posté 19 décembre 2017 - 10:28

‘’Rien de tout ça, très cher.’’

Le Dunmer était d’âge moyen, cheveux d’un noirs de jais constellés de mèches nacrées et avec des rides d’expression qui lui parcouraient son visage fermé. Son armure en cuir de netch, vernie d’un rouge profond, était drapée de soieries cuivrées et de bonne facture retenues par d’épais colliers en laiton eux-mêmes ornés de pierres taillées dont la couleur rappelait celle de ses yeux d’elfes noirs. Sa tenue détonnait franchement avec celle, plus usée par le labeur et la marche, de la clientèle du bar, et même avec celles bien plus basique de ses trois accompagnateurs. Tout en lui, son attirail, sa manière d’être suivi par trois gardes rapprochés en armure complète alors que lui-même se pavanait tête nue, son regard perçant et son air supérieur, tout transpirait une autorité naturelle, de celle qui se gagne dans le combat et l’adversité.

Après quelques instants de réflexion, il vida sa pinte en terre cuite d’un trait, la tendit  sans ménagement à une serveuse qui passait là – la pauvre adolescente eut l’impression qu’il lui jeta l’ustensile dans les bras plus qu’autre chose – et lui en recommanda une d’un ton assuré et monocorde. Un signe du menton furtif, et son garde lui trouva sans trainer une chaise haute qu’il poussa à côté du Bosmer. L’elfe noir s’assit alors sur le siège, l’air caïdal, laissant apparaitre sciemment mais négligemment le pommeau d’une dague de verre et à ses doigts des bagues, luisantes d’enchantements .

‘’Inutile de vous dire mon nom, que vous ne connaissez pas. Ce que vous connaissez sûrement, c’est l’organisation pour laquelle je travaille, même si nous ne sommes pas des clients habituels de ce rade de seconde zone mais plutôt d’un établissement voisin, le Club du Conseil.

Il marqua une pause le temps de récupérer une nouvelle pinte des mains de la même serveuse, laquelle déguerpit aussitôt. La tension dans la salle monta d’un cran , les discussions alentours se firent plus basses, et dans le brouhaha restant, on pouvait presque toucher le regard de ses trois sous-fifres qui ne perdaient pas une miette de la scène.

- Vous aurez donc compris, reprit-il sans laisser le temps à Edingoth d’intervenir, que nous ne sommes pas des personnes à qui on peut décemment refuser quelque chose. Mais c’est votre jour de chance, car ce n’est pas exactement après vous qu’on en a. Si je viens vous voir, c’est qu’il se trame un petit machin en ville ces temps-ci, et on est pas trop du genre non plus à se laisser tramer des petits machins sans qu’on y aie notre mot à dire. C’est mauvais pour les affaires.

Nouvelle et courte pause.

- On a donc intercepté un bonhomme. Thredas. Pas méchant, Thredas. Un gars simple, originaire du continent. Pas fut’-fut’ non plus. On a pas vraiment compris ce qu’il nous racontait, Thredas. On sait juste qu’il vous a filé un message. C’est tout ce qu’on a réussi à lui faire dire avant de le foutre dehors de la ville tôt ce matin. On devrait pas le revoir de sitôt, Thredas ; déjà parce qu’on lui a bien botté le cul, ensuite parce qu’on lui a raconté ce qu’on lui ferait si jamais il viendrait à trainer ses petites fesses à Balmora. J’espère que vous étiez pas intimes.

Alors voilà, vous voyez ce que c’est, on occupe le terrain, on remonte les pistes, on étudie ce qui se passe sous notre nez, on fouille dans les coins… Et là, on en arrive à vous. Racontez-moi donc tout ce que Thredas n’a pas réussi à nous dire.‘’

#5 Beron

Beron

Posté 19 décembre 2017 - 13:11

Edingoth écouta le discours du Dunmer jusqu'à la fin sans l'interrompre. D'après ses dires et son allure, ce "on", ce groupe, avait des richesses et du pouvoir à Balmora. Il se permettait d'envoyer quatre Mer armés pour se renseigner dans une auberge si fréquentée par des étrangers, qu'il ne faisait guère de doutes sur la protection que lui accorderait l'Empire en cas de problème. Cependant, contrairement aux affirmations du "gradé", Edingoth ne connaissait pas l'organisation pour laquelle il travaillait. Il n'était en Morrowind que depuis quelques mois, passés essentiellement dans les territoires sauvages tenus par les Telvanni.

Ses connaissances à propos de Balmora étaient quasiment nulles. Bien sûr, l'Elfe des Bois savait que la ville était sous contrôle de la Grande Maison Hlaalu, la plus riche et la plus ouverte aux étrangers et à l'Empire. Certes, il avait entendu des rumeurs à l'Est comme quoi les Hlaalu n'étaient pas si partisans du Trône de Rubis, au du moins certains d'entres-eux. Ces quatre hommes étaient-ils des Hlaalu ? Probablement pas. Une Maison noble ne ferait pas autant de mystère et surtout ne se comporterait pas comme une pègre. En tout cas, pas officiellement. "Belle-Armure" avait parlé du Club du Conseil. Quand Edingoth était arrivé en ville, le "taxi" de son échassier des marais lui avait déconseillé cet endroit. "Un repère de gens d'ici qui n'apprécient pas les gens d'ailleurs", lui avait-il dit. Pour les étrangers, le "taxi" lui avait plutôt indiqué le Verrou de la Chance. Le Bosmer avait suivi son conseil et n'avait pas été déçu. Il n'avait aucune intention d'aller provoquer des Dunmer mécontents du sort de leur pays, que ce soit dans leur repère ou ailleurs.

Mais décidément, les ennuis semblaient résolus à le trouver. À présent, la pègre de Balmora, xénophobe par dessus le marché (mais il ne leur en voulait pas vraiment de ce dernier point, lui-même étant assez porté sur la chose), venait l'enquiquiner alors qu'il pouvait son mazte ! Et il n'en savait pas beaucoup plus sur cette pègre. Edingoth, bien qu'étant un Elfe des Bois, ne s'était jamais vraiment intéressé au milieu criminel. Son avis était assez souple sur la question, mais il n'avait jamais senti le besoin de passer de l'autre côté de la légalité pour gagner de l'or : le mercenariat avait déjà un bon rendement. Et s'il ne s'était pas beaucoup penché sur le cas de la pègre en Val-Boisé, ce n'allait pas être en Vvardenfell qu'il commencerait. Il savait juste que l'installation de la Guilde des Voleurs suivait la colonisation de l'île. Il y avait aussi de nombreux contrebandiers sur les côtes, évitant les lourdes taxes impériales. Un groupe de ceux-ci, la Camonna Tong, était apparemment le plus puissant dans l'Ouest de l'île. Il avait également entendu quelques rumeurs sur une bande de criminels, xénophobes fanatiques, qui assassinait les étrangers, mais n'en savait pas plus. Heureusement, vu les manières de "Belle-Armure", il n'avait pas affaire à des fous, mais bien à des Mer courtois et sans pitié : des hommes simplement durs en affaires, en somme.

Quand le Dunmer commença à entrer dans les menaces très explicites, Edingoth s'inquiéta un peu plus. Et ce Thredas... Il se souvenait assez bien du Dunmer qui s'était présenté à lui sous ce nom. Aucun autre adjectif n'aurait été plus approprié pour le qualifier que "moyen". Habillé en bon citadin, sans chevelure ni pilosité faciale, l'air étranger au coin et assez paranoïaque. Il lui avait effectivement confié une lettre la veille... une lettre qu'il relisait justement quelques instants plus tôt.

- Mmh..., commença à répondre Edingoth. Je suis ravi que vous ne veniez pas pour me réclamer de l'argent. Quand je gagne honnêtement, je ne supporte pas que l'on vienne me dérober mes gains malhonnêtement. Je n'étais en effet pas un intime de ce monsieur Thredas. Enfin, "Sera" Thredas ? Je m'emmêle parfois un peu dans les formulations dunmeri. Ce qui est arrivé, arrive ou arrivera à cet homme ne m'intéresse guère. Mais je reconnais qu'à quatre contre un, j'ai déjà vu des embuscades plus équitables. Ceci dit, j'ai déjà vu des embuscades encore moins équitables, et j'ai toujours fait de mon mieux pour me retrouver du côté du favori dans ce genre de situation. C'est de bonne guerre.

Edingoth réfléchit rapidement. Combattre ? Ses chances étaient effectivement bien maigres. Il avait beau être un vétéran et un mercenaire, ces quatre Mer n'étaient certainement pas à prendre à la légère. Et puis, s'ils étaient venus dans un établissement si cosmopolite, en plein jour, pour rechercher une simple information, ils n'avaient probablement pas l'intention première de se battre, eux-aussi. Un tel combat pourrait leur causer quelques ennuis avec les autorités impériales, tout membres de la pègre qu'ils étaient.  De plus, ils semblaient bien être des hommes raisonnables. L'Elfe des Bois pouvait s'en sortir sans que le sang ne soit versé.

- Sera, pour être tout à fait honnête, je ne connais presque rien de Balmora, ni de Morrowind, en dehors de quelques régions à l'est d'ici. Je ne connais pas le nom de votre organisation. Et honnêtement, je m'en moque. Je suis venu ici pour quelques plaisirs simples, pas pour m’empêtrer dans les affaires des locaux. Je n'aime pas quand des étrangers viennent provoquer le chaos chez-moi, alors je peux comprendre que vous soyez sur vos gardes pour la quiétude de Balmora.

Il sortit lentement de sa poche la lettre pliée qu'il avait reçu la veille et la posa sur la table, devant "Belle-Armure". Puis il but une nouvelle gorgée de mazte, et reprit :

- Je ne sais pas de qui ça vient. Il y avait aussi quelques drakes avec, néanmoins je ne crois pas qu'il soit nécessaire de vous les présenter. Est-ce un crime que d'accepter de l'or quand on nous l'offre ? J'avais initialement prévu de profiter de l'existence terrestre dans cet établissement quelques jours encore, mais visiblement la tranquillité ne m'y sera pas permis. Alors autant aller faire la collecte d'or et de boissons gratuites au Cercle de la Dixième Heure. J'ai dit, il y a quelques minutes, que j'ai assez plumé mon prochain pour aujourd'hui, mais après tout, la journée est encore loin d'être terminée, et que Baan Dar me maudisse si je ne sais même plus apprécier le poids de l'or dans mes mains !
Quelques histoires pour les amateurs de fantasy : http://legends-of-beron.overblog.com/

#6 nood

nood

Posté 23 décembre 2017 - 00:29

L'elfe noir parcourut la lettre des yeux sans tarder, puis la replia.

''Sachez que bien qu'on n'aime pas les étrangers qui viennent jouer les touristes ou se comportent comme des malappris sur la terre de nos ancêtres, on sait toutefois montrer de la gratitude envers ceux qui se montrent raisonnables. Vous conviendrez qu'on ne peut décemment pas laisser une telle soirée se monter sans qu'on y soit présents. C'est pourquoi je vous remercie de nous avoir remis cette invitation. En gage de bonne volonté et comme lot de consolation, je vous laisse jouir des cinquante septims qui l'accompagnaient. Considérez que vous vous en tirez à bon compte. D'autres n'wahs ont eu beaucoup moins de considération et de tendresse de notre part.''

#7 Beron

Beron

Posté 23 décembre 2017 - 19:10

Edingoth sourit intérieurement. La réaction de "Belle-Armure" correspondait bien à ses attentes. Ces Dunmer voulaient participer à la réunion du soir ? Grand bien leur en fasse !

- J'en conviens, Sera. Vous êtes des gens d'importance ici, et tout ce qui se montre important ici vous concerne.

Cependant, quelque chose dans les mots de "Belle-Armure" fit tiquer le Bosmer.

- Je vous remercie de votre considération, Sera, mais je crois que vous vous méprenez sur un point. J'ai dit que je comptais me rendre au Cercle de la Dixième Heure, pour y gagner quelques richesses supplémentaires. Et c'est pourquoi j'ai besoin de conserver cette invitation avec moi jusqu'au soir. Cela m'étonnerait que les vigiles du club laissent entrer un Bosmer sans invitation, lors de cette soirée. Je me permets donc de corriger : je ne vous ai pas "remis" cette lettre, mais je vous ai simplement permis de la lire en toute bonne foi. J'aimerais ainsi la récupérer à présent.

Edingoth se demanda s'il était allé trop loin. Après tout, il restait dans une situation très désavantageuse. "Belle-Armure" venait encore de proférer des menaces envers les étrangers en général, prononçant clairement le mot "n'wah" dans une auberge tenue par un étranger et, a fortiori, en plein milieu d'une clientèle d'étrangers. Certes, il était commun pour des malfrats de sa sorte de se montrer plus puissants qu'ils ne l'étaient vraiment : la pègre tenait son pouvoir avant tout sur la croyance en son pouvoir. Mais cela ne retirait rien au fait, qu'ici et maintenant, Edingoth restait toujours dans une rencontre à quatre contre un. Après un court instant, il reprit donc :

- Toutefois, je comprendrais que vous ayez vous-aussi besoin d'une telle invitation pour entrer au Cercle de la Dixième Heure. J'accepte volontiers que nous allions faire une copie de ce document auprès de quelque... "expert dans le domaine de la copie". Bien sûr, que ce soit l'originale ou la copie, je doute que l'invitation vous soit réellement utile, vu qu'elle est explicitement adressée à mon nom. "Edingoth" ne me semble pas tellement adapté comme nom à un Dunmer. Et il est tout à fait crédible que si les organisateurs de cette soirée ont été capables de m'envoyer une lettre, dès le jour de mon arrivée en cette ville, ils soient au courant de mes origines elfiques de Val-Boisé et des détails sur mon apparence. Mais bon, peut-être aurez-vous vraiment besoin de cette invitation pour entrer dans ce club, puisque après tout, ces-dits organisateurs sont en mesure de prendre au dépourvu votre groupe du Club du Conseil...

"Et si vous vous dîtes que, si lesdits organisateurs connaissent mon apparence et donc n'ont pas besoin de vérifier mon invitation, je penserais que vous sous-estimez ces messieurs. Vérifier l'invitation par les vigiles leur permettrait d'écarter toute personne invitée ayant donné son invitation à un tiers, dans le but d'écarter toute présence de tiers. Et dans notre situation, le tiers en question est vous-même, Sera. Me priver de l'invitation signifierait donc lever, ne serait-ce qu'un peu, le voile sur votre connaissance - celle de vous et vos associés - à propos de cette soirée, pour ses organisateurs. Cela ne serait probablement pas dans votre intérêt... Et dans les circonstances présentes, il est dans mon intérêt d'avoir à cœur vos intérêts, Sera.
Quelques histoires pour les amateurs de fantasy : http://legends-of-beron.overblog.com/

#8 nood

nood

Posté 26 décembre 2017 - 23:35

Le Dunmer esquissa de nombreux sourires narquois quand Edingoth protesta poliment quant au changement de propriétaire de son invitation. Il se leva de son siège après avoir replié en quatre la feuille puis la fit disparaitre dans les plis de ses vêtements.

''Vous vous faites bien trop de soucis pour nous, inutilement ; et trop peu pour vous, qui vous permettez d'aller à l'encontre de ce que j'ai décidé et énoncé sans détours. Mais comme vous m'êtes à peu près sympathique, je ne vous en tiens pas rigueur. Allez, mon brave, profitez de votre séjour sans vous mettre en travers de notre chemin. c'est là mon dernier conseil pour aujourd'hui, continua-t-il en se levant, et espérez qu'on ait plus besoin de revenir vous voir.''

Là dessus, l'elfe réajusta ses draperies et se dirigea lentement vers la sortie.

Modifié par nood, 28 décembre 2017 - 22:16.


#9 Beron

Beron

Posté 04 janvier 2018 - 12:39

Le Bosmer hocha les épaules et répondit tout simplement :

- A votre guise ! Merci et bonne journée, messieurs.

Edingoth regarda "Belle-Armure" et ses compagnons quitter l'établissement, emportant son invitation avec eux. Son petit discours n'avait pas fonctionné. En soi, il ne manquait pas de logique et il aurait été plus sensé pour ce Dunmer de lui laisser l'invitation après en avoir fait une copie - s'il voulait vraiment un exemplaire de l'invitation pour cette soirée. Mais "Belle-Armure" semblait décider à ne pas faciliter la vie à un étranger aujourd'hui. Et bien qu'Edingoth avait l'air d'avoir plu à l'Elfe Noir, il restait un étranger à Balmora.

Il se remit donc à siroter son mazte. Ses paroles face à "Belle-Armure" n'étaient pas que du vent. Il s'était maintenant décidé à aller à cette soirée, pour prendre l'or et l'alcool gratuit. Le fait qu'il n'ait plus l'invitation pourrait effectivement être un handicap pour lui à l'entrée. Mais si les organisateurs s'étaient embêtés à se renseigner sur lui et à entrer en contact de manière si secrète (bon, pas si secrète, vu la tournure des événements) dès son arrivée en ville, alors ils ne devraient pas poser trop de difficultés à l'entrée du Cercle de la Dixième Heure. Edingoth n'aurait qu'à leur sortir un mensonge, comme quoi il a détruit la lettre pour éviter de laisser des traces, ce genre de chose. Non, Edingoth n'était pas vraiment inquiet. Cependant, il s'interrogeait plus sur les quatre Dunmer et la pègre de Balmora. Les chances étaient minces, mais ils pouvaient tout de même lui poser problème à l'avenir.

Edingoth ramena sa pinte à sa bouche et se rendit compte qu'il venait de la finir. Il ne boirait plus jusqu'au soir. L'Elfe se leva et alla poser le récipient vide sur le comptoir. Le tenancier était un Impérial d'une trentaine d'années à peine, du nom de Benunius Agrudilius. Edingoth s'était plutôt bien entendu avec lui lors de son arrivée. L'Humain voulait faire tourner son affaire et Edingoth était un client qui payait bien. En plus de sa pinte vide, il posa trois drakes sur le comptoir.

- Pour la qualité du service ! énonça-t-il (il avait déjà payé par avance son mazte et sa chambre). Dîtes, aubergiste, savez-vous qui étaient ces quatre Dunmer, surtout celui avec l'armure bien coupée ? Ils m'ont juste fait comprendre qu'ils étaient du Club du Conseil et qu'ils étaient du genre "gros bras". Je n'en sais pas beaucoup plus.

Il avait dit la vérité, quelques instants auparavant : il se moquait bien de l'organisation pour qui travaillait "Belle-Armure", mais il valait mieux savoir qui vous menaçait, même si vous ne leur cherchiez pas des noises.
Quelques histoires pour les amateurs de fantasy : http://legends-of-beron.overblog.com/

#10 nood

nood

Posté 04 janvier 2018 - 16:13

‘’Hum, fit le taulier, désolé que vous ayez eu à subir tout ça. Je vous offre la dernière pinte, même si c’est là une bien maigre consolation, ajouta-t-il en repoussant un petit tas de pièces vers le Bosmer. Ces voisins sont parfois lourdingues, voire plus, mais je dois avouer que d’habitude, ils ne viennent pas jusqu’à importuner la clientèle. En plus j’ai ordre de les laisser tranquille et d’informer la patronne de leurs incursions dans mon bar, ce que j’ai fait. Ma petite serveuse est montée lui dire ça dès leur arrivée, mais elle n’est pas venue… Repassez demain ou après demain si vous êtes encore dans le coin, je vais pousser un peu vers elle pour que vous ayez une petite compensation…

À peine avait-il fini sa tirade qu’une vieille Dunmer, sapée à la manière d’une femme mûre désirant encore se faire désirable et beaucoup trop parfumée, flanquée de deux des molosses du bar, apparut sans bruit.

- Désolé du retard, Benu. Et à toi aussi, mon chou, fit-elle d’une voix gutturale qui dénotait d’un tabagisme régulier depuis de nombreuses années, posant la main sur l’épaule d’Edingoth. Llarusea, propriétaire et gérante de l’établissement.  Suis-moi, on a intercepté ce malotru et on va faire en sorte qu’il te rende ce qui t’appartient.

Précédé par l’elfe noire et suivi de très près par les deux costauds, Edingoth fut mené par un escalier situé à l’entrée de la cuisine vers une pièce souterraine  faiblement éclairée dans laquelle attendait, effectivement, ‘’Belle-Armure’’.Il n’en menait pas large, assis piteusement sur un tabouret esseulé au milieu de la pièce et sous le regard silencieux d’une demi-douzaine de gros bras, hommes, femmes, Dunmers et Impériaux, à l’équipement fourni bien que disparate. Une fois tout ce petit monde arrivé dans la pièce, apparemment un remise qu’on utilisait également pour ce genre de cas, et après avoir laissé le temps à un silence gêné et bien trop longuet de s’installer, Llarusea reprit la parole.

- Daren, mon trésor, fit-elle à l’intention de ‘’Belle-Armure’’, je pense que je ne t’apprend rien si je te rappelle au marché conclut entre tes patrons et moi. Pas d’ingérence dans la clientèle de mon bar, pas d’esclandres, pas d’intimidation dans les limites de mon établissement, c’est la part du contrat que toi et tes collègues devez honorer. Tu sais ce qu’il se passera si je décide de ne plus honorer MA part de ce contrat. Ce petit bout de papier que tu as pris sous la contrainte et la menace à mon client n’en vaut pas la chandelle.

Daren ‘’Belle-Armure’’ renifla, fit la moue qu’arbore un gosse qu’on eut pris la main dans le bocal à bonbon en flagrant délit, puis cracha sur le sol.

- Si ça ne tenait qu’à moi, ces petits arrangements auraient volé depuis belle lurette. Qu’on se foute la paix mutuellement est une chose, mais malgré ça, mes supérieurs risquent de prendre très mal le fait que tu préfères t’occuper d’un putain de n’wah comme celui-là plutôt que de nous rendre service, à nous qui avons toujours veillé à…

- Tu n’es pas encore chef de la Camona Tong, mon grand, interrompit sèchement la vieille Dunmer. Et même quand tu le seras, tu apprendras vite, je l’espère pour la pérennité de ton organisation, qu’on en peut pas s’asseoir sur certains marchés mutuellement profitables.

Daren grommela vaguement  quelques mots dans sa barbe, mais l’estocade verbale lui cloua le bec.

- Maintenant, tu as quelque chose qui ne t’appartient pas. Merci de le rendre à son propriétaire.

Sans se presser et bien malgré lui, Daren mit la main dans la poche intérieure de sa veste et en fit ressortir l’invitation d’Edingoth, qui passa de mains en mains pour être finalement tendue. Après un nouveau silence de plomb que Llarusea s’amusa à faire durer plus que nécessaire, elle conclut :

- En ce qui me concerne, cet incident est clos. Je te laisse libre de vaquer à tes occupations, si tant est qu’elles n’impliquent pas de venir faire pression sur mes clients dans les murs de mon établissement. Je ne te retiens pas, trésor. Raccompagnez ce monsieur vers la sortie et vers son comité d’escorte qui doit s’inquiéter, dehors.

Deux des gardes présents s’avancèrent dans le dos du Dunmer, qui les stoppa d’un regard noir en se levant brusquement. Regard avec lequel il balaya la pièce, pour se figer longuement sur Edingoth et Llarusea.

- J’en rendrai compte à mes chefs, vieille femme. Qui sait si la statu quo ne pourrait pas être altéré. Quand à toi, Bosmer, si j’étais toi je me ferais vraiment discret.

Llarusea préféra répondre par un signe de la main indiquant à ses gens de raccompagner sur le champ Daren vers la porte de derrière du Verrou de la Chance.

Lorsqu’ils ne furent plus que tous les deux, Llarusea sortit un fin cigare qu’elle alluma à une bougie, puis s’adressa au Bosmer.

- Tu reviens de loin, mon mignon. Ce type-là est un enflure finie doublée d’un escroc pas croyable. Tu as bien fait de ne pas l’agresser frontalement. Mais il t’a dans son collimateur à présent. Je vais te demander de quitter mon établissement, j’ai déjà pas mal tiré sur la corde avec ces gens-là aujourd’hui et ce serait assez malvenu de te garder au chaud pour aujourd’hui. Il pourrait très bien revenir dans le quart d’heure avec d’autres de ses larbins pour une session beaucoup moins diplomatique.

Elle tira longuement sur son cigare.

- Ce petit roquet avait raison sur un point : Fais-toi discret vis-à-vis de la Camona Tong. Evite de trainer vers le club du conseil, surtout la nuit. Tu devrais aller changer de vêtements et trouver un autre auberge. Je t’envoie aux Huits Plats, la patronne est une amie. Tu sortiras par la sortie de derrière, ce sera mieux.

#11 Beron

Beron

Posté 04 janvier 2018 - 23:43

Bon bah, d'accord. Voilà à peu près quelle fut la réaction d'Edingoth face à tout ceci.

Décidément, son séjour à Balmora ne se déroulait pas du tout comme prévu. Il s'en souviendrait de la "Forêt de Pierre" ! Quand on lui tendit l'invitation, il la replia soigneusement pour la mettre dans une poche de sa chemise. Il ne fit aucune remarque quand Daren "Belle-Armure" passa devant lui et ne parla qu'une fois sorti de l'établissement avec la propriétaire (tout en restant dans l'ombre du bâtiment).

- Merci de vous préoccuper de vos clients, mais vraiment ce n'était pas nécessaire. J'avais assez bien géré ces Mer, sans qu'aucun mot n'ait été plus haut que l'autre, ni aucun sang ne soit versé. Désolé de vous dire cela, mais votre intervention me pose maintenant plus de problèmes que de solutions. Enfin... Vous devez tenir à votre réputation et celle de votre auberge, Sera. Le Verrou de la Chance ne doit garantir la sécurité de sa clientèle. Je comprends.

"Vous me proposez les Huit Plats ? Fort bien. Quoique je pense déjà avoir en tête un autre établissement pour ce soir. Néanmoins, j'apprécie votre prévenance et n'hésiterais pas à me rendre aux Huit Plats, s'il s'avère que mes projets soient contrariés. Je vais effectivement devoir éviter le Club du Conseil et ses environs dans les prochains jours. J'ignore quelle est votre relation avec cette "Cammona Tong" et je n'en ai pas grand chose à faire. Vos affaires sont vos affaires, comme on dit. En revanche, je ne pense pas qu'il soit nécessaire que je change de vêtements. Ils me suivent depuis Val-Boisé et je n'ai pas l'intention de quitter ces souvenirs de mon pays pour si peu. Le cuir de mon armure m'a sauvé plusieurs fois la vie, vous savez ! Et puis, avec les bois dans mes cheveux, je ne crois pas que changer de chemise puisse me rendre méconnaissable. De toute façon, je porte toujours mon manteau et mon capuchon dans la rue.

"Bon, et bien, je vais devoir filé. J'ai déjà payé pour la boisson et la nuit dernière. Je remonte dans ma chambre prendre mes affaires et je quitte l'auberge par cette sortie. J'espère pouvoir revenir ici quand les choses se seront tassées, dans quelques semaines. Sera, votre mazte est fameux et vos tables de jeux sont excitantes ! Si un jour des compatriotes bosmeri me demandent une bonne auberge à Balmora, je recommanderais la vôtre ! Puissent vos ancêtres vous sourire !

Edingoth fit une brève révérence devant la propriétaire et n'attendit qu'un banal "Au revoir" pour déguerpir. Il n'avait pas vraiment envie de l'écouter longuement parler. Le mélange du timbre rauque habituel des Dunmer et des effets du tabac sur les cordes vocales produisait un son des plus désagréables pour les fines oreilles du Bosmer.

L'Elfe des Bois retourna donc à l'intérieur. Il monta en vitesse l'escalier conduisant aux chambres, là il entra dans la sienne. Edingoth constata avec tristesse que tout était encore trop bien rangé. Il n'avait même pas eu le temps d'étaler son bazar. Trop fatigué la veille, il n'avait même pas invité une fille de joie à partager sa couche et à défaire le lit ensemble. Vraiment, son séjour à Balmora ne se passait pas du tout comme prévu.

Toute la matinée, il avait porté simplement sa chemise (en fibres animales, évidemment), son pantalon en peau et ses bottes en cuir. Il n'avait attaché que sa dague et sa bourse à son ceinturon, qu'il déboucla. Edingoth passa donc sa veste posée sur le coffre, puis ouvrit ledit meuble et enfila son armure de cuir. Il remit son ceinturon, auquel il ajouta son épée mi-longue mise dans son fourreau, sa gourde, sa sacoche et sa flasque de vin. Par dessus, il attacha son long manteau vert-marron d'éclaireur et passa enfin les bras dans les lanières de son sac à dos. Sur le côté droit se trouvait son arc et son carquois ; sur le côté gauche, son bocle. Inutile de porter l'un ou l'autre à la main en ville ; il attirerait trop l'attention. Le Bosmer ferma le coffre, vérifia qu'il n'avait rien laissé, puis redescendit.

Il retourna au comptoir, donna la clé à Benunius et alla vers la porte. Puis, il regarda derrière lui. Une grande partie de l'assistance le regardait, lui qui ne cessait de se faire remarquer depuis une bonne demi-heure. Il y avait là des Impériaux, quelques Nordiques et Rougegardes, un certain nombre d'Elfes, des Dunmer surtout, et bien sûr quelques Betmer. Depuis la veille, il avait un peu fait connaissance avec certains. Il avait gagné ou perdu au jeu face à eux (mais surtout gagné!) et avait vidé pinte sur pinte avec un Nordique avant de s'écrouler sur la table. Edingoth ne les appréciait pas tous. Entre les mauvais joueurs, les poivrots dépressifs et ceux qui appartenaient à des races méprisables, ce n'était pas une pinte qu'il voulait offrir à certains, mais bien un allé simple pour l'Oblivion. Pourtant, cela lui avait fait plaisir de retrouver des citoyens de Tamriel, des étrangers comme lui, n'était-ce que pour à peine deux jours. Il avait sans doute passé trop de temps dans les terres sauvages de l'Est, seul, à éclairer le terrain pour les autres. Vraiment, la compagnie de ces hommes, ces femmes et ces bêtes lui avait fait du bien.

- Mesdames, Messieurs, je dois vous quitter, mais rassurez-vous, par la Racine, Edingoth reviendra pour prendre votre argent et boire dans vos verres !

Sur ces mots, il lança un grand sourire au Rougegarde qu'il avait battu au jeu quelques dizaines de minutes plus tôt, puis quitta le Verrou de la Chance avant que personne n'ait pu répliquer quelque chose.
Quelques histoires pour les amateurs de fantasy : http://legends-of-beron.overblog.com/




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