Soler haussa un sourcil face à la panique montante du truand. Quelque chose lui échappait. Les Drès, en cheville avec la Tong ? Ici ? C'était pourtant de notoriété publique que c'était les Hlaalus qui protégeaient le syndicat local du crime. Les Drès se moquaient éperdument de qui tenait ces terres tant qu'il pouvait accéder à leurs antiques tombeaux, et n'étaient pas les acheteurs principaux d'esclaves en provenance de l'île, préférant s'approvisionner eux-même en Argoniens ou faire appel à d'autres réseaux pour les produits khajiiti, comme des pirates. Pire pour le moment, il commençait à perdre patience. Il ne discutait pas depuis deux minutes avec ce triste individu et déjà les complications se profilaient. Il commençait à croire que son plan était peut-être trop subtil pour qu'un tel minable y ait sa place...
Avec un grognement de dépit, il tendit sa main libre d'un geste sec et déchargea une onde magique. Le sort d'apaisement d'humanoïde était un des premiers qu'apprenait un Chasseur de sorcières cantemiric, tant il était précieux pour s'assurer la coopération des prisonniers argoniens. L'effet était fulgurant et étendu sur une distance de 3m autour de lui aussi, il était sûr de toucher sa cible.
Sa voix, impérieuse, claqua comme le fouet :
- Suffit Fetcher !
Plus bas, il reprit d'une voix charriant des glaçons : Vous êtes un intermédiaire anonyme et invisible, que seule votre bêtise peut trahir. Le Drès est encore en ville : vous entrez, vous sortez et vous disparaissez. Vos "amis" ne bougeront pas pour une personne qu'ils ne protègent pas, pas plus que les Drès qui aux dernières nouvelles se fichent pas mal de vous, ne vous prendront pour cible. Les risques sont pour nous. Tout ce que nous attendons de vous, c'est de nous faciliter la tâche en nous offrant une ouverture. Le Drès ne soupçonnera jamais votre existence, surtout s'il y a dans sa chambre un visage sur lequel se concentrer, fit-il en se désignant du pouce.
Mais si vraiment vous pensez ne pas avoir le cran de faire ce travail simple, nous passerons par les voies officielles. Indiquez-moi le nom de votre supérieur et nous nous adresserons à lui. Si la Camonna Tong fait des affaires avec les Drès par l'intermédiaire des contrebandiers, je doute qu'ils apprécient l'idée que la Maison ne s'installe sur leur territoire.
Son sortilège ayant été dosé pour un usage bref, il envoya vers le Tong un léger sort thaumaturgique, affirmant sa volonté. Cet incapable était en train de lui faire gaspiller de sa magicka, mais il ne tenait pas à le voir craquer maintenant.
- Saisissez-vous mieux maintenant les enjeux et la raison qui nous pousse à faire appel à un indépendant ? Plutôt que de paniquer, cherchez plutôt à voir comment tirer au mieux parti de la situation !
1
[Rp] Club Du Conseil
Débuté par
nood
, 24 août 2017 - 22:04
29 réponses à ce sujet
#27
Chapichapo
Posté 02 mars 2018 - 09:44
La décharge magique le frappa d'un coup et inonda aussitôt son corps. En un instant, sa sueur s'évapora, ses tremblements s'arrêtèrent et un immense sentiment de bien être s'empara de lui. L'effet avait été immédiat et beaucoup trop soudain pour que ça ne vienne que de lui aussi Dak supposa que son interlocuteur lui avait lancé un sort. Mais il n'y prêta pas attention, la magie était suffisamment puissante pour qu'il ne tique pas sur l'insulte ni sur le ton du Drès camouflé mais ses paroles atteignirent directement le coeur de son cerveau pour y déverser leur message explicatif.
Dak mit quelques secondes à reprendre un cheminement de pensé après la décharge d'adrénaline que sa paranoïa avait déversé dans son corps. Enfin, il répondit.
- Ah... euh... ouais... dis comme ça... bon d'accord, je vais le faire. Il est dans quelle chambre votre Drès ? Et à qui je dois remettre votre papier ?
Dak mit quelques secondes à reprendre un cheminement de pensé après la décharge d'adrénaline que sa paranoïa avait déversé dans son corps. Enfin, il répondit.
- Ah... euh... ouais... dis comme ça... bon d'accord, je vais le faire. Il est dans quelle chambre votre Drès ? Et à qui je dois remettre votre papier ?
#28
Svartalfar
Moddeur d'or
Posté 02 mars 2018 - 10:38
- Au sous-sol, troisième porte sur votre gauche. Enfilez tout, prenez la lance et les deux lames, et quittez la ville. Je vous laisse décider de votre itinéraire, mais pas la peine d'éviter à tout prix les grand axes. Si on voit le Drès quitter la ville dans son armure, cela pourra affoler ceux qui attendent sa venue.
A Vivec, allez dans la boutique de Mandril Girano, un forgeron de Saint-Olms qui fait aussi prêteur du gages. Vous pourrez négocier avec lui le prix de l'équipement.
Girano n'avait aucun lien avec la Maison Drès. Soler ne l'avait jamais rencontré, mais il avait entendu son contact le mentionner lorsqu'il passa chez lui s'informer sur l'équipement dont il pouvait se munir. Cela faisait du forgeron l'intermédiaire parfait pour relayer un message au clan. Enfin si Dak n'échouait pas... ou s'il n'essayait pas de le doubler.
- Pour le reste, voici la missive qui servira à vous identifier, fit-il en tendant l'enveloppe cachetée. Inutile de l'ouvrir, son contenu ne concerne que le flat Girano. Quant au message important...
Laissant sa phrase en suspens, Soler se concentra sur la lettre pliée qu'il tenait toujours en main. Une légère lueur irradia de sa paume et entoura le papier, puis se dispersa dans un scintillement. Il venait de sceller magiquement les faces de la missive.
- Ceci devrait limiter les coups d'oeil indiscrets et attester de son importance auprès de son destinataire, acheva-t-il en la tendant à son tour. Hâtez-vous à présent. Le Club est presque désert, mais cela pourrait changer.
A Vivec, allez dans la boutique de Mandril Girano, un forgeron de Saint-Olms qui fait aussi prêteur du gages. Vous pourrez négocier avec lui le prix de l'équipement.
Girano n'avait aucun lien avec la Maison Drès. Soler ne l'avait jamais rencontré, mais il avait entendu son contact le mentionner lorsqu'il passa chez lui s'informer sur l'équipement dont il pouvait se munir. Cela faisait du forgeron l'intermédiaire parfait pour relayer un message au clan. Enfin si Dak n'échouait pas... ou s'il n'essayait pas de le doubler.
- Pour le reste, voici la missive qui servira à vous identifier, fit-il en tendant l'enveloppe cachetée. Inutile de l'ouvrir, son contenu ne concerne que le flat Girano. Quant au message important...
Laissant sa phrase en suspens, Soler se concentra sur la lettre pliée qu'il tenait toujours en main. Une légère lueur irradia de sa paume et entoura le papier, puis se dispersa dans un scintillement. Il venait de sceller magiquement les faces de la missive.
- Ceci devrait limiter les coups d'oeil indiscrets et attester de son importance auprès de son destinataire, acheva-t-il en la tendant à son tour. Hâtez-vous à présent. Le Club est presque désert, mais cela pourrait changer.
#29
Chapichapo
Posté 02 mars 2018 - 14:06
Dak hocha la tête, attrapa les deux lettres et quitta la compagnie du Drès. Sa dernière phrase était suffisamment pleine de sous entendu pour que Dak comprenne qu'il était urgent d'agir. Il passa rapidement de toit en toit pour rejoindre la terrasse du Club du Conseil. De là, il entra furtivement dans la salle haute du Club. Elle était déserte à cette heure et c'était plutôt inhabituel au vu de la chaleur de la ville.
La grande salle était légèrement plus animée, un groupe d'habitués à l'opposé de l'escalier jouait à un jeu que Dak n'arrivait pas à identifier tandis que le barman nettoyait distraitement un verre pas très propre avec un chiffon qui ne l'était pas non plus. Il échangea un bref salut de la tête avec un gars qu'il connaissait et se dirigea vers le sous sol. Arrivé à la troisième porte, il respira un bon coup et toqua. Pas de réponse. Dak tourna la poignée et la porte s'ouvrit sur une pièce spartiate : un petit bureau vide, un coffre et un lit. Dans un coin de la chambre, le matériel décrit par le Drès attendait que Dak l'enfile. N'importe qui de prudent aurait enfilé le matériel et serait sorti le plus vite possible mais Dak n'était pas prudent. De plus le sort d'apaisement fonctionnait toujours et donc rien ne l'alarmait. Aussi, il se rapprocha du coffre et sorti un crochet et une sonde de sa tunique.
Dak n'était pas le meilleur voleur du monde mais les coffres du Club du Conseil n'étaient pas du tout réputés pour leur inviolabilité. Le coffre n'était pas magiquement piégé et même si Dak mit quelques minutes à trifouiller la serrure, il finit par s'ouvrir. La joie d'avoir ouvert le coffre fut rapidement remplacé par le dépit de Dak qui découvrit ce qu'il contenait : de simples vêtements. Il aurait pu se demander pourquoi un équipement d'une valeur de 200 septims attendait patiemment dans un coin tandis que de simples vêtements à 20 septims étaient enfermés dans un coffre même à peine verrouillé. Le dépit fut plus fort et Dak enfila l'armure du Drès et attacha les lames de part et d'autre de ses hanches, tandis qu'il empoignait la lance.
Fermant la porte derrière lui, Dak remonta dans la grande salle et sorti dans la ville. La chaleur l'écrasait sous son armure et il décida qu'il n'allait pas marcher les 5 ou 6 heures qui le séparaient de Vivec alors qu'un échassier pouvait l'emmener pour 4. Ça diminuerait un peu son bénéfice mais pour une mission aussi facile c'était pas si grave. Aussi, il se dirigea d'un pas vif vers Selvil Sareloth et son échassier.
La grande salle était légèrement plus animée, un groupe d'habitués à l'opposé de l'escalier jouait à un jeu que Dak n'arrivait pas à identifier tandis que le barman nettoyait distraitement un verre pas très propre avec un chiffon qui ne l'était pas non plus. Il échangea un bref salut de la tête avec un gars qu'il connaissait et se dirigea vers le sous sol. Arrivé à la troisième porte, il respira un bon coup et toqua. Pas de réponse. Dak tourna la poignée et la porte s'ouvrit sur une pièce spartiate : un petit bureau vide, un coffre et un lit. Dans un coin de la chambre, le matériel décrit par le Drès attendait que Dak l'enfile. N'importe qui de prudent aurait enfilé le matériel et serait sorti le plus vite possible mais Dak n'était pas prudent. De plus le sort d'apaisement fonctionnait toujours et donc rien ne l'alarmait. Aussi, il se rapprocha du coffre et sorti un crochet et une sonde de sa tunique.
Dak n'était pas le meilleur voleur du monde mais les coffres du Club du Conseil n'étaient pas du tout réputés pour leur inviolabilité. Le coffre n'était pas magiquement piégé et même si Dak mit quelques minutes à trifouiller la serrure, il finit par s'ouvrir. La joie d'avoir ouvert le coffre fut rapidement remplacé par le dépit de Dak qui découvrit ce qu'il contenait : de simples vêtements. Il aurait pu se demander pourquoi un équipement d'une valeur de 200 septims attendait patiemment dans un coin tandis que de simples vêtements à 20 septims étaient enfermés dans un coffre même à peine verrouillé. Le dépit fut plus fort et Dak enfila l'armure du Drès et attacha les lames de part et d'autre de ses hanches, tandis qu'il empoignait la lance.
Fermant la porte derrière lui, Dak remonta dans la grande salle et sorti dans la ville. La chaleur l'écrasait sous son armure et il décida qu'il n'allait pas marcher les 5 ou 6 heures qui le séparaient de Vivec alors qu'un échassier pouvait l'emmener pour 4. Ça diminuerait un peu son bénéfice mais pour une mission aussi facile c'était pas si grave. Aussi, il se dirigea d'un pas vif vers Selvil Sareloth et son échassier.
Modifié par Chapichapo, 02 mars 2018 - 14:07.
#30
Svartalfar
Moddeur d'or
Posté 10 mars 2018 - 13:03
Quelques minutes après la sortie du Dak en costume de Drès, Soler franchit la porte qui menait hors du Club du Conseil, laissée ouverte à cause de la chaleur. Nul ne l'avait vu entrer, et nul ne le voyait sortir, le sortilège d'Invisibilité qu'il avait tissé autour de lui le ravissant aux regards. Ses bottes de chitines ne faisaient non plus aucun bruit sur les dalles de terre cuite du bâtiment, emmitouflées qu'elles étaient dans des tissus trouvés dans le bureau de son alcôve.
Equipé, son équipement sur le dos, le Drès avait devant lui une vingtaine de minutes avant que le sortilège ne se dissolve. Il franchit donc le quartier en vitesse et gagna les toits du suivant afin de gagner un maximum de terrain. Il ne comptait pas forcément rattraper Dak, puisqu'il était sûr de ne pas le manquer, mais cherchait plus à franchir le pont de l'Odaï avant que son sortilège ne se dissipe. Il avait normalement le temps, mais ne pouvait se permettre de ralentir.
Sous cette chaleur, le pont était désert, mais Soler pouvait entendre des éclats de voix et des éclaboussure provenir de son ombre, au niveau de l'eau. Sans doute des enfants qui se baignaient. Il ne ralentit pas pour s'en assurer, préférant échapper à la surveillance lâche des gardes qu'il devinait là-haut, juchés sur leurs tours.
Le pont franchit, il s'engouffra dans une ruelle déserte du quartier devant lui, et laissa le sortilège se dissoudre, en profitant pour reprendre son souffle et retirer les pantoufles dont il s'était affublé. Cette ville poussiéreuse en pisé et terre cuite manquait singulièrement d'humidité ! Il ne regrettait pas vraiment la moiteur suffocante du Marais épineux, mais le contraste était certain. Vivec était par contraste bien plus agréable, malgré son vent chargé de poussière et son écœurant culte des dieux-rois.
Respirant profondément et régulièrement, il mit à profit sa minute d'ombre pour fouiller les quelques caisses qui trainaient dans la venelle. Des graines de riz-de-sel, des branches séchées d'étouffe-herbe, du lichen vert qui poussait sur une caisse pourrie d'humidité (elle avait du, à l'odeur, recueillir énormément de liquide, pas toujours de très bon aloi) et, plus étonnant, deux shurikens en chitine, ébréchés et émoussés, mais encore utilisable. Étonnante, cette manie citadine de se débarrasser des trésors qui encombrent ses poches. Glissant ses trouvailles dans ses sacoches, il reprit sa route.
Surgissant de la venelle comme s'il l'avait juste traversé pour gagner du temps, il se dirigea vers les échassiers. Son armure de chitine n'avait guère changée depuis son achat de la matinée, si ce n'est qu'il l'avait retapé par endroit et débarrassé d'une partie de sa poussière (qu'il avait conservé, bien évidemment). Il parcourut la distance qui le séparait des échassiers d'un pas vif, sans chercher à se cacher dans ces rues presque désertes. Il n'était qu'un aventurier en armure après tout, nul besoin de se cacher. Sortant de la ville, il avisa le porche qui permettait d'embarquer sur ces merveilleuses créatures. L'une d'entre elle était d'ailleurs présente, sans doute en attente de passager. Il lui sembla aviser une armure drès sur le monte-charge qui conduisait là-haut, mais il était trop loin pour en être sûr, et il n'y croyait guère. Il avait filé la moitié du trajet, il devait avoir dépassé Dak de plusieurs minutes, même avec sa pause à mi-parcours.
Soler se dirigea donc jusqu'aux pieds du quai et, bien dans l'ombre de ses pylônes, y déposa une Marque. Avec ça, ses préparatifs étaient achevés. Il avait entamé la moitié de ses réserves magiques pour ce stratagème, mais cela en valait potentiellement la peine. Avec un peu de chance, cet 'Ordoval' dépenserait suffisamment de moyen pour traquer son leurre pour affaiblir ses défenses ou simplement l'énerver avant leur confrontation. Et dans le cas contraire son clan serait prévenu et son équipement mis à l'abri. Qui plus est, en cas de coup dur, il avait désormais un moyen de fuir. En étant optimiste, il gagnait sur tous les tableaux à plus ou moins long terme. Ne lui restait plus qu'à parachever son subterfuge.
Il se dirigea vers les plateformes et monta vers le conducteur, voir s'ils organisaient un service de nuit. De là-haut en plus, il pourrait voir qui viendrait dans leur direction.
Equipé, son équipement sur le dos, le Drès avait devant lui une vingtaine de minutes avant que le sortilège ne se dissolve. Il franchit donc le quartier en vitesse et gagna les toits du suivant afin de gagner un maximum de terrain. Il ne comptait pas forcément rattraper Dak, puisqu'il était sûr de ne pas le manquer, mais cherchait plus à franchir le pont de l'Odaï avant que son sortilège ne se dissipe. Il avait normalement le temps, mais ne pouvait se permettre de ralentir.
Sous cette chaleur, le pont était désert, mais Soler pouvait entendre des éclats de voix et des éclaboussure provenir de son ombre, au niveau de l'eau. Sans doute des enfants qui se baignaient. Il ne ralentit pas pour s'en assurer, préférant échapper à la surveillance lâche des gardes qu'il devinait là-haut, juchés sur leurs tours.
Le pont franchit, il s'engouffra dans une ruelle déserte du quartier devant lui, et laissa le sortilège se dissoudre, en profitant pour reprendre son souffle et retirer les pantoufles dont il s'était affublé. Cette ville poussiéreuse en pisé et terre cuite manquait singulièrement d'humidité ! Il ne regrettait pas vraiment la moiteur suffocante du Marais épineux, mais le contraste était certain. Vivec était par contraste bien plus agréable, malgré son vent chargé de poussière et son écœurant culte des dieux-rois.
Respirant profondément et régulièrement, il mit à profit sa minute d'ombre pour fouiller les quelques caisses qui trainaient dans la venelle. Des graines de riz-de-sel, des branches séchées d'étouffe-herbe, du lichen vert qui poussait sur une caisse pourrie d'humidité (elle avait du, à l'odeur, recueillir énormément de liquide, pas toujours de très bon aloi) et, plus étonnant, deux shurikens en chitine, ébréchés et émoussés, mais encore utilisable. Étonnante, cette manie citadine de se débarrasser des trésors qui encombrent ses poches. Glissant ses trouvailles dans ses sacoches, il reprit sa route.
Surgissant de la venelle comme s'il l'avait juste traversé pour gagner du temps, il se dirigea vers les échassiers. Son armure de chitine n'avait guère changée depuis son achat de la matinée, si ce n'est qu'il l'avait retapé par endroit et débarrassé d'une partie de sa poussière (qu'il avait conservé, bien évidemment). Il parcourut la distance qui le séparait des échassiers d'un pas vif, sans chercher à se cacher dans ces rues presque désertes. Il n'était qu'un aventurier en armure après tout, nul besoin de se cacher. Sortant de la ville, il avisa le porche qui permettait d'embarquer sur ces merveilleuses créatures. L'une d'entre elle était d'ailleurs présente, sans doute en attente de passager. Il lui sembla aviser une armure drès sur le monte-charge qui conduisait là-haut, mais il était trop loin pour en être sûr, et il n'y croyait guère. Il avait filé la moitié du trajet, il devait avoir dépassé Dak de plusieurs minutes, même avec sa pause à mi-parcours.
Soler se dirigea donc jusqu'aux pieds du quai et, bien dans l'ombre de ses pylônes, y déposa une Marque. Avec ça, ses préparatifs étaient achevés. Il avait entamé la moitié de ses réserves magiques pour ce stratagème, mais cela en valait potentiellement la peine. Avec un peu de chance, cet 'Ordoval' dépenserait suffisamment de moyen pour traquer son leurre pour affaiblir ses défenses ou simplement l'énerver avant leur confrontation. Et dans le cas contraire son clan serait prévenu et son équipement mis à l'abri. Qui plus est, en cas de coup dur, il avait désormais un moyen de fuir. En étant optimiste, il gagnait sur tous les tableaux à plus ou moins long terme. Ne lui restait plus qu'à parachever son subterfuge.
Il se dirigea vers les plateformes et monta vers le conducteur, voir s'ils organisaient un service de nuit. De là-haut en plus, il pourrait voir qui viendrait dans leur direction.
Modifié par Svartalfar, 10 mars 2018 - 13:05.
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