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[H] L'incroyable Histoire Du Dernier Nain Vivant


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1 réponse à ce sujet

#1 Nérévar42

Nérévar42

Posté 18 novembre 2015 - 12:37

L'INCROYABLE HISTOIRE

DU DERNIER NAIN VIVANT


Prologue : Un vrai petit Nain


     Cela faisait maintenant trois heures entières que Thardac patientait à l'extérieur. Et la patience, pour ainsi dire, n'était vraiment pas son fort. Pour couronner le tout, aujourd'hui, un événement incoyable venait l'exciter encore un peu plus. Ce n'est pas comme si il attendait simplement qu'on lui serve un de ces sandwiches immondes préparés au restaurant d'à côté, non : il allait avoir un enfant ! Ce n'est pas chose courante chez son peuple, et il faut avouer que ça le stressait d'autant plus.
      Toute sa famille et ses amis étaient d'ailleurs là avec lui, assis à le regarder faire les cent pas. Mais qu'est-ce qu'ils étaient stressants ! Bon, c'est vrai qu'ils avaient tous une bonne raison d'être là. Son frère Mtludekh, pa exemple, il voulait absolument offrir un casse-tête cubique au nouveau-né. N'importe quoi ... pourquoi pas une clé à molette tant qu'il y était ? Et Onclu Dupgtm, il avait juste envie de siffler son cognac, étant donné que les naissances s'arrosaient avec abondance chez les Dwemers.
En fait, plus il passait en revue ceux qui l'accompagnaient, plus Thardac trouvait qu'ils n'avaient strictement rien d'utile à faire ici ... vous parlez de bonnes raisons !
      Ah tiens non, il y a une exception : Thardac avait oublié Mémé Gthumz, qui s'est battue toute sa vie contre une forme grave de chancre des cendres et qui voulait absolument voir son arrière-petit-enfant avant de mourir. En même temps, Mémé, si tu n'avais respiré à pleins poumons et avec abrutition l'air extérieur lors de la dernière tous du Mont Écarlate, sous prétexte de te dégager les bronches, tu ne serais dans cet état lamentable aujourd'hui ! Mais bon, il l'aimait bien, sa petite Mémé, Thardac. Elle a de la volonté, et c'est ce qui est important dans la vie : si on n'est pas un battant, on perd rapidement courage.
   Soudain, un hurlement qui ressemblait à une inspiration tonitruante retentit à l'intérieur de la salle du médecin. La tête de Thardac se mit à tourner : son enfant était né. Sa famille le retenait, lui disait de se retenir d'entrer, de laisser les médecins faire leur travail, mais l'ingénieur nain n'en pouvait plus : il fallait qu'il voie. A bout de trois minutes et au moment précis où Thardac était fermement décidé à enfoncer la porte, elle s'ouvrit et le visage d'une infirmière fatiguée apparut. "Merde, manqué" pensa un instant Thardac : il avait enfin trouvé une occasion et une raison valable d'exploser le matériel de ce médecin véreux qu'il ne pouvait pas blairer.
- Monsieur Thardac Bagarn, je présume ? Votre fils vous ressemble beaucoup.
Thardac n'osait pas en croire ses oreilles. Il avait du mal à imaginer ce petit miracle.
      Il se rua à l'intérieur et put observer sa femme Iltham, qui tenait et protégeait amoureusement le nouveau-né. Le misérable crétin fini qui servait de médecin à cette clinique prit alors la parole sans autorisation :
- Thardac et Iltham Bagarn, votre fils Yagrum est en très bonne santé et il est vigoureux : cela faisait maintenant des décennies que je n'avais pas vu un si beau bébé.
Thardac ne pouvait pas supporter ce rat puant, arrogant et binoclard par-dessus le marché, mais son travail lors de l'accouchement et ses éloges sur son fils l'aidèrent à le faire remonter dans son estime : sur une échelle de 0 à 10, il n'était plus dans les négatifs. Chapeau, le rat !
  Tout le monde se pressa à l'intérieur de la salle pour détailler le jeune fils de Thardac. Ce dernier regardait fièrement ce qui allait devenir sa principale préoccupation dans les nombreuses années à venir, devant même sa passion pour l'animachinerie et l'architecture. Puis il regarda sa femme et lui demanda simplement :
- Pourquoi Yagrum ? On avait dit Bchufmen pour un garçon, non ?
- Oui, mais Bchufmen, ça vient du mot "intelligence", sourit Iltham. Loin de moi l'idée de prendre notre nouveau fils pour un abruti, mais Yagrum est un mot d'argot qu'utilisait ma mère pour dire de ne rien lâcher, d'être fort. Et je crois savoir que la volonté et l'espoir sont des sentiments qui te tiennent à coeur, non ?
- Oui, c'est vrai, avoua Thardac. Puis il regarda à nouveau son fils et lut sur son visage la vie incroyable qu'il allait mener.
- Ouais, Yagrum c'est pas si mal, se répéta Thardac.
  Le bébé avait une bonne bouille et il était parfaitement calme. Mémé pleurait à flots, Dupgtm demandait quand donc est-ce qu'on irait faire la fête et boire du cognac. Pendant ce temps, Kagrénac, le meilleur ami de l'heureux père, tentait tant bien que mal de repousser Mtludekh, réellement décidé à ennuyer Yagrum avec son casse-tête stupide. Et tandis que Rthugtumz le tailleur mesurait les guiboles de l'enfant, la mère de Thardac affirma qu'il ne tarderait pas à avoir faim et à perdre soudainement son calme. Le benjamin du groupe et le fils de Kagrénac, Amtagct, vint auprès du couple Bagarn, observa le bébé et, tout en se curant le nez d'un air décontracté, demanda pourquoi il n'avait pas encore ouvert les yeux. Et pendant que sa mère lui retirait honteusement l'index de sa narine, Yagrum ouvrit lentement ses yeux plissés, comme pour épater la galerie.
  Ces yeux magnifiques, bleus comme des saphirs taillés, achevèrent de combler l'assemblée de bonheur. Thardac regarda tout le monde et se dit que malgré toutes leurs différences, ils étaient au fond tous unis dans ce merveilleux événement qu'était la naissance de son fils. Ce dernier se mit d'ailleurs à hurler avec une puissance et un volume sonore insoupçonnés sous ses airs d'ange.

  Yagrum Bagarn venait de naître, et il était un vrai petit Nain.

#2 Jacob Bronsky

Jacob Bronsky

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 18 novembre 2015 - 13:37

Cavéïsation du doublon ! :wizard:
Que le Bar,
Même tard,
Restera ouvert.




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