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[rp] Bruma


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792 réponses à ce sujet

#776 Andùril

Andùril

Posté 18 avril 2011 - 15:49

Clélia, enivrée par les voix de son aimé et de cet inconnu qui chantais Talos, s'étais glissée près du couple pour mieux entendre la vois de ce barde Altmer.
Car pour elle nul doute n'était permis, personne ne possédait une tel voix sans avoir pratiqué jours et nuit. Répétant inlassablement les ballades auprès des maîtres de la guilde des bardes...

Et quand ceux-ci commencèrent à discuter, elle se tenait alors tout près d'eux.
Entendant ce talentueux chanteur parler de se bâillonner elle ne pu se retenir d'intervenir.

Vous bâillonner! Et empêcher le monde d'entendre cette fabuleuse voix! Cela ne se peut. Un tel organe ne devrait jamais être brimée mais au contraire entretenue et dévoilée à tous. Avec une tel voix vous pourriez jouer devant comte et baron. Et même l'empereur si la chance vous souriait! Ce serait une insulte à ma profession que je laisse un tel trésor muet.
Dibella ne peux vouloir qu'un de ses enfants prive le monde de la beauté dont il a été doté.


Erinia se sentit irritée que quelqu'un les ai espionnés. Et ce sans même qu'elle s'en rende compte.

Ecoutez, Elenwel n'est pas comme tout le monde. J'ai été témoin de ce qu'il peut faire avec sa voix. Et c'est pas toujours aussi beau que sa dernière sérénade.  Regardez les portes de cette églises. C'est sont fait, et même si ici il peut parler à sa guise, à l'extérieur le moindre murmure pourrait tous nous tuer.
Donc à moins que vous ayez un autre moyen que le bandeau pour lui permettre de sortir d'ici veuillez le laisser tranquille. Et arrêtez de remuer le couteau dans la plaie.


Sur ces derniers mots elle saisit le bandeau que lui tendait Elenwel et s’apprêta à le bander.

Célia prit la mouche devant cette pimbêche qui osait la prendre de haut.

Et qu'elle est la différence entre ici et dehors? La protection de Talos? Dibella, déesse des beautés, protège en tout temps et en tout lieux l'ensemble de ses enfants. Qu'il soit prêtre, peintre, Barde, ou ménestrel tous marchent avec sa bénédiction. Voilà ce que l'on nous apprend à la guilde. Peut être devriez vous demander conseil à une plus sage que moi, mais n'est-ce pas ce genre de protection que vous chercher?

Modifié par Andùril, 18 avril 2011 - 16:38.


#777 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 30 avril 2011 - 21:46

Le mer fut assez surpris par l'intervention de cette femme. Elle semblait se méprendre totalement sur la situation. Pourtant elle avait fait un lien avec la protection de Talos… Mais ne savait pas lire, à moins qu'elle n'ait pas cherché à lire ? Les sages de sa guilde connaissaient-ils au moins les vieux du nord et leurs légendes ? La protection de Dibella, ça par contre c'était presque drôle. Il se tourna vers l'inconnue pour lui répondre.

« Non, non pas tout à fait… Cette grande maison de pierre, ma dame, est consacré par la prière quotidienne et la foi d'une multitude. Et comme on a du vous l'apprendre c'est cette foi et les vieux pactes qui me libèrent du souffle de Kyne. Même si je ne devrais pas être là. Le souffle de  Kyne ma dame,  vous devez comprendre cela. Que pourrait pour moi une de ses servantes ? Si belle soit-Dibella, elle ne peut rien pour moi. »

L'apprenti se détourna de Célia, faisant dos à son amie, afin qu'elle puisse lui passer le bâillon.

« Mafhaerak diivon do fin Kruziik Zaan. C'est ce qui est inscrit sur mon bandeau, vous ne savez pas lire mais vous devez connaitre les vieux parlers. Laissez-moi choisir ce que je fais de ma voix. Mais, j'aurais encore mes oreilles et je serais ravi d'entendre ce que les sages de votre guilde vous ont transmis, que chante t'on des parle-tempêtes si loin au sud ? Et connaissez-vous la Corde de soie ? J'allais m'y rendre avec Erinia. Mais d'abord il faudra que j'aille récupérer du bois à la chaumière sous les  étoiles. C'est loin, très loin, mais je ne serais pas long. Je crois que je peux maintenant. Vous et votre ami pourriez nous y  accompagner peut être? Il a vraiment une très belle voix et elle est libre. Elle… Et vous verrez pourquoi je doit aller en silence. »

Oui, le barde pourrait parler et chanter. L'altmer lui pourrait voir le flux, en silence. Mais il allait retourner à la chaumière sous les étoiles, et ça ça valait le coup de sortir.

« Erinia … s'il te plait… »  

Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.

#778 MangaShojo

MangaShojo

Posté 05 mai 2011 - 14:02

-Comment cela ? Pouvez-vous être plus précis ?

   Tels étaient les mots prononcés par la dunmer dans la salle enfumée et soumise aux courants d'air. On y voyait très peu clair dans cet endroit, néanmoins, elle réussit à déceler un mouvement derrière une des fenêtres. Comme celui d'un homme qu'elle avait cru voir la regarder.
Elle se leva en s'excusant, prétextant un besoin de prendre un peu l'air, puis sortit dans la rue, non sans prendre sa cape fourrée. Une fois dehors, elle rabattu son capuchon sur ses oreilles, soufflant un épais nuage de buée devant elle. Un peu plus loin, près d'un tas de buches couvert de neige, une silhouette noble mais discrète, tranquillement adossé au mur d'une maison, lui fit un très léger signe, comme pour lui dire de s'approcher. Elle s'exécuta, non sans une certaine prudence, sachant parfaitement que ce genre de personnage pouvait très bien l'avoir désignée comme cible d'un guet-apens, voir pire, un assassinat. Après l'insulte qu'elle avait lancée au comte de Cheydinhal, elle ne doutait pas que celui-ci chercherait à se venger en la faisant disparaître, aussi, elle restait prudente. Dès qu'elle fut à quelques dizaines de centimètres de l'inconnu, celui-ci lui fit signe de s'arrêter, ses yeux sanglants la dévisageant. Un dunmer. Et au vu de ses tatouages, il n'était pas de Cyrodiil. Sans un mot, il glissa sa main dans la sienne, comme pour la serrer aimablement, mais elle sentit distinctement la douceur satinée d'un parchemin contre sa peau. Le dunmer jeta un discret regard à un groupe de personnes qui se tenait un peu plus loin avant de replonger ses yeux rouges dans ceux de Thanara.

-Nous comptons sur vous et votre discrétion, chuchota t-il. Longue vie à la grande Maison.
-Longue vie à la grande Maison, répondit l'elfe noire, qui commençait à comprendre certaines choses.

L'autre hocha la tête avec une expression d'appréciation avant de s'emmitoufler un peu plus dans sa cape pour se diriger vers la porte de la ville, laissant Thanara seule dans la rue enneigée. La jeune femme déplia la feuille de parchemin pour observer de minuscules symboles tracés avec une grande précision. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas déchiffré du deadrique mais les souvenirs de ses études avec sa mère ressurgirent vite. Néanmoins, elle trouvait que lire ce message était un peu trop dangereux. Elle le replia soigneusement et entra à nouveau dans la taverne pour payer une chambre pour la nuit et s'y rendre. Une fois installée dans la pièce exiguë, elle s'assit sur le lit pour déchiffrer à la lueur de la bougie le message :

Une fois lu, ce message devra être détruit. Brulez-le et assurez-vous qu'il n'en reste rien.

La grande Maison a besoin de vos services. Vous devez éliminer le dénommé Nethyn Mathendas qui réside à Chorrol. Il ne doit pas y avoir de témoins. Faites en sorte que personne ne soupçonne la Grande maison ou les serviteurs de Méphala.

Soyez d'ombre.


La missive était brève, assez vague sur certains points, mais il était clair qu'il venait des Telvannis. Ils étaient les seuls à pouvoir vouloir de ses services. Elle aurait pu décider de réfléchir sur le pourquoi du comment un peu plus longtemps, voir même décider de refuser cette mission et faire avec les conséquences, mais elle était Telvannie, c'était dans ses veines. Elle n'avait qu'à accomplir le dessein de sa Maison et servir Méphala par la même occasion.
Elle tira Brulépine de son fourreau et transperça la feuille de parchemin qui s'enflamma aussitôt. Les cendres calcinés se répandirent au sol en une poussière fine et noires et les rares vestiges de feu finirent par être éteint par la botte de la dunmer. En rengainant son tanto, elle décida de partir dès le lendemain, mais avant, elle s'achèterait de la nourriture et un luth. Le temps du voyage, elle apprendrait un peu à en jouer pour parfaire son rôle de barde. Elle le savait, elle ne pourrait jamais être aussi douée qu'une personne qui jouait depuis depuis des années, mais cela ferait un plus. Ce fut sur cette pensée qu'elle ferma les yeux, se préparant déjà mentalement au meurtre.

Modifié par MangaShojo, 16 octobre 2011 - 12:10.


#779 Raven Dumron

Raven Dumron

Posté 07 mai 2011 - 11:11

- Comment cela ? Pouvez-vous être plus précis ?

La dunmer avait l'air intriguée. Aussi, elle surprit beaucoup Raven lorsqu'elle s'excusa presque aussitôt après avoir prononcé ces mots, puis se leva et quitta la taverne. Elle disait avoir besoin de prendre l'air. Raven en doutait très sincèrement — son changement d'attitude était trop soudain.
Il reporta brièvement son attention vers Össendorf ; celui-ci haussait un sourcil, le regard rivé vers la porte par laquelle Thanara venait de partir. Probablement surpris — et vexé ? — que la dunmer soit partie en plein milieu de son histoire.
Raven n'avait guère aimé le ton qu'avait pris cette conversation. La nécromancie l'avait toujours mis mal à l'aise ; et l'intérêt que le bréton y portait était troublant. D'ailleurs, presque tout chez lui était troublant. Son attitude entière n'incitait pas à la confiance.
Peut-être valait-il de fait mieux qu'il ne sache pas ce que le bréton venait faire ici. Oui, peut-être valait-il mieux qu'il coupe lui aussi court à la conversation. Auquel cas, il ne devait pas perdre de temps ; le départ de la dunmer lui donnait l'occasion de s'en aller lui aussi avant qu'Össendorf ne reprenne ses explications.

Raven se leva tandis que le regard du bréton se reportait sur eux. Le dunmer comprit qu'il s'était redressé un peu brusquement lorsque ses genoux heurtèrent la table, réveillant par la même la jeune rougegarde. Prétextant qu'il venait de se rappeler d'un devoir urgeant, Raven salua les deux humains, alla s'acquitter de la somme qu'il devait à Olaf, puis quitta l'auberge sans plus attendre. Il espérait juste que Talia ne se laisserait pas entrainer dans quelque sombre histoire.
Dehors, l'air nocturne était glacial. Rajustant sa cape rouge sur ses épaules, Raven jeta un regard à l'auberge, comme espérant voir la rougegarde en sortir à son tour ; quelle ne fut donc pas sa surprise quand, au lieu de cela, il aperçu la silhouette de Thanara qui rentrait à nouveau !
Perplexe devant l'attitude de la dunmer, Raven se demanda un moment s'il n'avait pas quitté leur table un peu trop vite. Il se faisait peut-être des idées au sujet d'Össendorf. Peut-être n'était-il vraiment qu'en pèlerinage, comme il le prétendait. Auquel cas, Raven s'était inquiété pour rien.

Non.
L'attitude du bréton était trop étrange, ses manières trop marquées ; s'il avait vraiment été quelqu'un d'aussi recommandable que ce qu'il voulait donner l'impression d'être, il aurait agit avec plus de naturel. Raven avait bien fait. En s'éloignant du bréton, il s'éloignait des risques inhérents aux activités louches. Il ne voulait pas tremper là-dedans. C'était mieux ainsi.
Il eut un sourire légèrement ironique. Oui, c'était mieux ainsi. Bien sûr. Rester à pourrir à la guilde des mages en attendant que quelqu'un le remarque. Vraiment, il n'avait pas à se plaindre.

Soupir.
Ses yeux se dirigèrent à nouveau vers la porte de l'auberge. Il aurait dû être barde, tout comme Thanara. Il aurait vu du monde, et sa vie aurait été un peu plus trépidante. Certes, il ne savait pas chanter, mais cela s'apprenait. Et puis, avec un peu de magie, nul doute qu'il aurait su en donner l'illusion.
Mais voilà, sa vie, c'était celle qu'il vivait maintenant ; pas celle qu'il projetait sur les autres. Sa vie, elle était à la guilde des mages.
Il poussa un grognement, puis s'éloigna tranquillement de la taverne. Il sentait la fatigue s'emparer de lui. Un peu de sommeil ne pourrait guère lui faire de mal. Oui, il était temps pour lui de rentrer à la guilde.


[…]


Les portes du hall grincèrent, tandis que Raven s'y engouffrait, accompagné de quelques flocons portés par le courant d'air. Il n'y avait pas âme qui vive pour l'accueillir ; il était déjà tard, et la plupart de ses acolytes étaient couchés.
Prenant soin de verrouiller silencieusement les portes derrière lui, le dunmer se laissa aller à ses divagations. Parfois, comme un peu plus tôt dans la soirée, il se demandait ce que sa vie aurait été s'il n'avait pas choisi de suivre la voie de la magie ; mais en d'autres occasions, comme maintenant, il se demandait plus simplement comment était l'apprentissage dans les autres guildes. Il avait longtemps songé à demander à être muté à Cheydinhal, curieux de rencontrer plus de ses pairs — puis il avait finit par réaliser que les nouveaux immigrés venus de Morrowind n'étaient pas nécessairement le genre de personnes dont il aurait raison de rechercher la compagnie. Ces gens-là n'avaient que peu d'estime pour les dunmers natifs de Cyrodiil, tels que lui.
Aussi, malgré l'attrait irrésistible que constituait Morrowind, et par extension Cheydinhal, il s'était mis à imaginer la vie dans les autres guildes — n'importe où, à vrai dire, à part Bruma.
Tout en songeant à cela, il descendit tranquillement l'escalier menant au sous-sol, traversa sans y réfléchir le couloir des dortoirs, et, lorsqu'il fut enfin arrivé jusqu'à sa chambre, s'allongea mollement sur son matelas sans même prendre la peine d'enlever sa cape.
Oui, comment était la vie, ailleurs ? Toutes les guildes n'étaient-elles pourvues qu'avec des matelas aussi peu confortables ? Le matériel d'apprentissage était-il en meilleur état ? Le remarquerait-on plus facilement qu'ici ?
Raven soupira. Il rêvassait trop. En l'absence de maître de guilde à Bruma, ses chances d'être transféré étaient inexistantes. Alors, à moins qu'il ne s'en aille sans mot dire, il pouvait faire une croix sur ses envies de nouveauté.
Il sourit. Partir sans mot dire. Quelle perspective amusante. Est-ce qu'ils s'en rendraient seulement compte, à Bruma ?...

C'est sur cette pensée qu'il s'endormit.


#780 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 07 mai 2011 - 13:31

Et le réveil fut brutal, un réveil unique qui ne peut se retrouver que dans le dortoir des apprentis d'une guilde des mages. Un subtil mélange de patte de kajit invisible venant te plaquer une boule de neige dans le coup et d'un sort de mutisme. Un grand moment, une preuve absolue de l'humour un brin maladroit des jeunes mages. Dans l'idéal un tel réveil doit se passer très très tôt le matin et si possible à un moment tout à fait inapproprié, venant par exemple interrompre un rêve de voyage et de soleil. C'est ce genre de réveil qu'expérimenta l'apprenti Dumron, Talos est pitié de lui.

"-Apprenti Dumron, Volanaro vouloir te parler maintenant dans la bibliothèque. Toi pas faire de bruit, secret de la plus haute importante."

L'invoqueur Volanaro faisait office de chef de guilde depuis la disparition inexpliquée du vrai chef de guilde il y a plus d'un mois maintenant. Et on ne peut pas dire que son enquête fut fructueuse, au contraire même. Rien n'y fit, le chef de guilde avait disparu sans laisser de trace. On l'avait vu monter dans son atelier, et depuis plus rien. L'atelier avait été fouillé magiquement, puis en désespoir de cause physiquement, sans succès. Il venait vraisemblablement de terminer une potion, mais bon il préparait un livre sur les usages de la poudre de weyklin. Après deux semaines de chaos, Volanaro en avait référé à l'Université Arcane, qui avait dépêché un mage et une escouade de la Lampe. Qui était reparti les mains vides... Et maintenant, et bien on attendait la mutation d'un nouveau chef de guilde.  

"-Maintenant Raven"

En maugréant, dans un silence parfait mutisme oblige, le dunmer se leva. Il avait certes le choix, y aller, ou se recoucher pour prendre un sceau de neige dans les cinq minutes. Mais il avait le choix. Les corridors de la guilde était tout aussi obscure et froid que la veille, mais la bibliothèque était elle illuminée par un feu ronflant. Le chef par alternance était assis à proximité, les deux pieds, moelleusement enfouie dans des pantoufles en fourrure, allongée devant lui en direction des flammes. Les traits tirés de ce dernier suggérant que pour lui aussi la nuit avait été longue. Trop longue... Et la lettre qu'il tenait sur les genoux devait y être pour beaucoup.

"-Bonjour apprenti, le réveil n'a pas été trop difficile j'espère." Grand sourire complice de Volanaro à l'adresse de J'skar. "Vous êtes au courant de la...situation que nous vivons depuis la disparition de Jhared. Et vous serez heureux d'apprendre que l'Université nous a affecté un nouveau responsable. Celle-ci serait en stage approfondissement à la guilde de Chorol... J'ai aussi l'occasion de fournir la recommandation de notre antenne à un apprenti. Vous êtes ici depuis bien trop longtemps, Jhared ne portait pas dans son cœur les dunmers, mais je vous libère de Bruma Raven. Et... Oh vous devriez pouvoir parler maintenant.
Je disais donc, vous êtes libéré de Bruma, à condition de vous rendre à Chorol, pour rencontrer notre futur patronne. J'aimerais un rapport détaillé sur cette Jeanne Frassoric. Une future cheffe de guilde en stage d'approfondissement, ça sent la promotion canapé. Ce qui serait très divertissants n'est-ce pas?"



Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.

#781 Raven Dumron

Raven Dumron

Posté 07 mai 2011 - 15:39

Raven avait du mal à croire ce qu'il était en train de lui arriver. Il était parti se coucher, quelques heures plus tôt, en songeant à abandonner la guilde des mages sans le moindre mot... et voilà qu'on lui proposait ouvertement de quitter Bruma, tout en obtenant la recommandation qu'il désirait !
L'offre était tentante, il ne pouvait guère le nier. Certes, Chorrol n'était pas Cheydinhal, mais ce n'était pas non plus Bruma. De ce qu'on lui en avait dit, le climat était plus hospitalier, et les citadins étaient plus ouverts aux gens tels que lui. Et puis, la tâche qu'on lui assignait n'avait pas l'air très compliquée.

- Et cette Jeanne, s'enquit le dunmer, a-t-elle déjà été informée du poste qu'on lui propose, ou serait-ce à moi de le lui annoncer ? Car vous comprendrez bien que cela change beaucoup la manière dont je dois l'aborder...

#782 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 07 mai 2011 - 18:16

La suggestion fit rire Volanaro. Un petit rire sec sans joie...

  "-Voyons apprenti soyez sérieux. Les mutations au poste de chef de  guilde sont une affaire relevant du Conseil. Je gage que Raminus Polus  lui aura déjà fait parvenir cette nouvelle, si ce n'est l'archimage  Traven. Non non. Cette missive :", dit-il en secouant le parchemin, "me  demande d'envoyer un apprenti à Chorol, afin de rencontrer mademoiselle  Frasoric et de lui faire par de tout ce qui pourrait lui sembler utile à  propos de la disparition. Vous devrez faire en sorte qu'elle sache ce qu'elle doit amener, afin de limiter le nombre de voyage vers Bruma.

Ca  c'est pour la recommandation officielle. De manière non officielle,  vous nous ferez parvenir un rapport complet sur cette dame et ces  capacités... Ah! Et pourriez-vous amener avec vous une fiole contenant la dernière potion de Jarhed?  Selena n'a pu l'identifier, Algmaro l'alchimiste impériale de Chorol le  pourra peut-être. Ou notre nouvelle cheffe, sait-on jamais. Et... vous  veillerez à ce qu'elle ne parte  pas sans une escorte de la Lampe. Une deuxième disparition ne serait  pas acceptable pour l'université. En partant tout de suite, vous  arriverez à Chorol en soirée. Si le temps vous le permet. Bon voyage  Raven"  


Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.

#783 Raven Dumron

Raven Dumron

Posté 08 mai 2011 - 21:09

Raven salua à son tour brièvement l'invocateur, puis quitta la pièce. Il ne pouvait pas dire que Volanaro et lui aient été de très bons amis, jusqu'ici. Le fait qu'il l'ait néanmoins choisi pour cette recommandation le surprenait... mais il n'allait guère s'en plaindre. Alors qu'il commençait à pleinement prendre conscience des perspectives qui s'offraient à lui, Raven réalisa qu'il en avait plus qu'assez de Bruma. Il avait besoin de voir de nouveaux horizons. Alors Chorrol... oui, Chorrol serait parfaite.

Tandis qu'il réfléchissait à tous les changements qu'il allait vivre, Raven se rendit jusque dans sa chambre. Il lui fallait faire ses bagages ; chose aisée pour lui, dans la mesure où il n'avait en fait que très peu d'affaires. Des vêtements et des livres, principalement. Il décida d'ailleurs de laisser les plus volumineux sur place — il les avait déjà lu, et préférait ne pas s'encombrer inutilement.
Lorsque tout fut prêt, il lança un sort de plume à ses bagages, puis les saisit et les hissa sur ses épaules comme s'ils étaient vides. Il quitta sa chambre sans fermer la porte. Elle serait très probablement bientôt attribuée à quelqu'un d'autre.

Il savait que Volanaro lui avait conseillé de partir rapidement, mais il prit tout de même son temps pour quitter la guilde. Raven n'était certes pas nostalgique, mais c'était peut-être la dernière fois qu'il déambulait dans ses couloirs ; il refusait donc de partir comme un voleur.

Il était encore tôt. Nulle âme autre que lui ne semblait errer entre les murs de la guilde. L'air était plein de cette fragrance qu'exalte le matin, mélange si subtile de fraicheur et de solitude. Pour un peu, il aurait pu se laisser aller à croire qu'il était vraiment seul.
Mais il fut ramené sur terre lorsqu'il croisa Bjorn, un jeune nordique passionné d'alchimie, dans le hall d'entrée. Ce dernier avait bonne mine, malgré l'heure, et le salua promptement.

- Bonjour Raven ! Qu'est-ce qui te fait te lever aussi tôt ?

L'intéressé sourit. Il aimait Bjorn. Peu de nordiques le traitaient avec autant de considération.

- Oh, rien. Enfin, je pars en mission, c'est tout. Tiens, d'ailleurs, pourrais-tu m'aider ? Il me faudrait mettre la main sur la dernière potion de Jarhed, et je crois que tu connais un peu mieux notre stock que moi.

Le nordique sourit aimablement.

- Bien sûr. C'est pour.. ?

- Simple course. Je dois l'amener à Chorrol.

- Chorrol hein ? Ils ont décidé de t'envoyer chez les paysans filer la laine ? Enfin, c'est eux que ça regarde, bien entendu. Attends ici, je vais te trouver ça.

Et sans attendre un mot du dunmer, il se dirigea vers la pièce réservée à l'alchimie, laissant Raven seul dans le hall.
Celui-ci posa ses affaires en attendant le retour de l'acolyte. Les murs du hall dégageaient une odeur de pin, mêlée au parfum stagnant des encens de la veille. Cette odeur était peut-être ce qui allait le plus lui manquer, quand il serait là-bas.
Là-bas... D'ici demain, voir peut-être même ce soir, il y serait. Chorrol. Sa nouvelle vie. Tant de perspectives follement excitantes...

- Voilà !

Bjorn n'avait nullement cherché à se faire discret en lui tendant la fiole, mais tout perdu dans ses pensées qu'il était, Raven ne l'avait pas entendu arriver. Aussi, après un bref mouvement de recul, il adressa un sourire proche du rire gêné au nordique, et se saisit rapidement de la fiole.

- Alors, reprit Bjorn, pendant combien de temps seras-tu parti ?

- Quelques jours, tout au plus.

- Et tu as vraiment besoin d'autant de bagages pour quelques jours ? fit-il en jetant un coup d'oeil amusé à ses affaires.

Raven sourit. Il ne voulait pas dire au nordique qu'il partait définitivement ; une telle déclaration attirerait tout un ensemble de questions, chose à laquelle il ne tenait vraiment pas.

- Oh, tu sais ce que c'est, on veut partir léger, et on finit par tout prendre... Je finirai sans doute par le regretter, mais pour l'instant, je vois mal quoi enlever.

- Hum, c'est ton problème, après tout. Et tu pars avec la caravane ?

Le dunmer haussa un sourcil.

- La caravane ?

- Ah, tu n'est pas au courant. Il y a une caravane de marchands en provenance de Cheydinhal, ici, à Bruma ; de ce que j'ai compris hier, lorsque je suis allé me fournir en herbes rares auprès d'eux, ils partent ce matin pour Chorrol...

C'était bien sa chance. Une caravane venant de Cheydinhal... Oui, il aurait tort de rater l'occasion.

- Je n'étais effectivement pas au courant, mais ça me paraît être une bonne idée. Je vais tout de suite essayer de les trouver. Merci pour ton aide !

- Avec plaisir. Ils logeaient à la Vue de Jerall, si je me souviens bien. Essaie par là. Et profite bien de ton voyage.

Raven sourit chaleureusement au nordique, puis, après avoir ré-haussé ses bagages sur ses épaules, lui adressa un bref au revoir, et quitta la guilde.

[...]


Les marchands commençaient à se rassembler au-dehors de l'auberge, quand Raven arriva à la Vue de Jerral. Contrairement à ce à quoi il s'était attendu, la plupart d'entre eux étaient humains. Quelques gardes, en revanche, étaient de sa race, et abordaient fièrement ce qui devait être le blason de Cheydinhal.
Songeant que c'était avec eux qu'il valait probablement mieux négocier sa place, il s'approcha de l'un d'entre eux, et demanda le capitaine. Le garde lui répondit sur un ton morne qu'il n'était pas encore levé, puis détourna le regard.

- Qu'est-ce que vous lui voulez, au capitaine ? demanda quelqu'un dans son dos.

Raven se retourna, pour se retrouver nez-à-nez avec l'un des marchands. Par précaution, il lança discrètement un sort de charme, avant de répondre.

- Je voulais simplement lui demander s'il y a de la place dans votre caravane pour un mage. Je dois moi aussi me rendre à Chorrol, pour une livraison.

- Un mage, hein ? Vous êtes de la guilde, c'est ça ? J'ai vu un de vos collègues, hier. Un brave p'tit gars d'ici. Me souviens plus trop de son nom, mais bon, peu importe. Hum, vous m'avez l'air correct, et la guilde est mon client le plus régulier. Je devrais pouvoir toucher un mot au capitaine pour qu'il vous laisse faire le chemin avec nous. Evidemment, si vous voulez profiter de nos rations, il vous faudra payer, comme tout le monde, mais au moins la garde vous sera offerte. Ca vous va comme ça ?

Raven sourit. Son sort avait l'air de fonctionner.

- À merveille, merci.

- Bien. Dans ce cas, attendez ici. On devrait être prêts d'ici une heure ou deux.

Sans se faire plus prier, Raven posa ses bagages, et, tout en resserrant sa cape rouge, s'installa aussi confortablement que possible sur la terrasse de l'auberge.

#784 MangaShojo

MangaShojo

Posté 10 mai 2011 - 20:09

C'était un luth magnifique, robuste, dont les pièces avaient été sculptées et assemblées avec soin. Gerald Verbeld, luthier bréton installé à Bruma depuis une trentaine d'années, le vendait pourtant une misère. Il écoulait son stock en prévision de s'installer à Lenclume pour rejoindre toute sa famille et travailler à Sentinelle avec son nouveau gendre, un rougegarde devenu un luthier renommé dans la capitale. Le vieux Gerald proposait donc à Thanara ce superbe luth au bois sombre et elle était ravie de voir qu'elle avait les moyens de se le procurer. Le luthier lui proposa même un livre d'apprentissage quand elle lui expliqua qu'elle était novice. Selon lui, il était évidemment plus sage d'apprendre auprès d'autres bardes, mais elle pouvait toujours commencer seule. Elle le remercia avant de sortir de la minuscule boutique. Le froid qui la faisait grelotter la poussa à s'emmitoufler un peu plus dans sa cape avant de placer son luth dans son dos. Quand elle passa dans la rue, elle remarqua que la présence de l'instrument était comme une marque de reconnaissance : elle entendait souvent les mots «ménestrel» ou «troubadour», jusqu'à ce que l'on désigne l'arme qui pendait à son côté pour rectifier avec un «barde» plus juste au goût des passants. Cela la rassurait sur sa couverture désormais parfaitement assumée. Dans un sens, être barde lui plaisait. Elle aimait raconter des histoires et avait toujours été fascinée par ces êtres indépendants au savoir immense. Ils étaient curieux comme elle et aspiraient toujours à tout savoir des récits épiques ou plus triviaux, des chansons, des cultures de Tamriel et de tout ce qui pouvait exister. Ils étaient les gardiens du savoir et des aventuriers aussi intrépides que de nombreux guerriers armés jusqu'aux dents. Oui, cela lui plaisait... Et elle aimait aussi voir les gens, d'abord méfiants, se détendre en apprenant qu'elle était juste barde et lui demander de lui raconter une histoire pour les détendre, les distraire ou bien les instruire.
La dunmer sortie de la ville pour se diriger vers l'écurie, ses bottes s'enfonçant dans la neige fraiche. Des flocons légers s'étaient remis à tomber alors que le ciel gris diffusait sa faible lumière sur le paysage immaculé des Montagnes de Jerall. Petrine, une solide nordique rousse qui tenait l'écurie de l'Oeil sauvage, brossait elle-même les chevaux tachetés qu'elle vendait, ainsi que ceux qu'elle gardait contre un peu d'argent. Elle la regarda arriver d'un air soupçonneux avant de lui donner la bride de Murmur quand la dunmer s'expliqua. Petrine était de ces nordiques qui n'aimaient pas les elfes noirs et Thanara lui rendait bien. Pour sa part, elle détestait ce racisme envers les «diables» de Morrowind. Iris sanglantes et yeux noisettes se défièrent un bref moment avant que Petrine ne se détourne en bougonnant qu'elle avait autre chose à faire. Son pauvre employé, Humilis Nonius, adressa une grimace gênée à l'elfe noire, mais elle était déjà en train de tirer sa monture vers les portes de la ville. Elle expliqua aux gardes qu'elle comptait accompagner un convoi de marchands et il la laissèrent entrer sans broncher plus.
Les marchands étaient venus de Cheydinhal. Ils s'étaient arrêtés à Bruma pour vendre quelques marchandises avant de repartir pour Chorrol. L'étape suivante et la dernière serait la Cité impériale, mais cela ne la concernait pas. Elle se contenterait de Chorrol. Elle rejoignit la Vue de Jerall où les marchands commençaient tranquillement à se rassembler. Elle remarqua alors un dunmer en robe de mage sous sa cape fourrée et dont les cheveux roux attirèrent immédiatement son attention. C'était ce Raven Dumron qu'elle avait vu le soir précédent chez Olaf. Que venait-il faire là ? Non, ce n'était pas bon pour elle... Pas bon du tout... Elle aurait préféré n'avoir personne de connu dans ce convoi, n'être qu'un visage parmi tant d'autres et même changer son nom. Elle ne pourrait pas... Tant pis, elle ferait avec...
Quand elle approcha, certains soldats dunmers de Cheydinhal, un peu moins zélés que les autres, lancèrent quelques sifflements qui attirèrent de farouches regards de Thanara. Ils étaient bien loin des fiers exaltés qui gardaient la porte des âmes, désormais plus par tradition que par nécessité, ou des ordonnateurs en armure rutilante qui effrayaient les badauds par leur démarche grave et puissante. En fait, ils ressemblaient à de vulgaires légionnaires impériaux en mal d'aventure. Elle se sentait profondément agacée par leur comportement, mais s'obligea à ne pas craquer malgré les airs soupçonneux des marchands humains.

-Bonjour, salua t-elle avec le plus d'amabilité qu'elle pouvait montrer. Je cherche à me rendre à Chorrol et on m'a dit que vous même y alliez...
-En effet, répondit un des marchands, un gros impérial à l'air plus jovial que ses collègues. C'est drôle, vous êtes le second dunmer de la matinée à vouloir nous accompagner ! Sextus avait pu renseigner l'autre...
-Raven Dumron, répondit machinalement Thanara.
-Ah oui, un ami ?
-Une connaissance, mais qui sait...

Le marchand la regarda de pied en cap avant d'avoir un sourire rusé mais silencieux. Il se contenta de reprendre tranquillement sur le ton de la conversation, non sans perdre cet air calculateur qui lui seyait finalement bien :

-Je viens de voir que vous êtes barde. Pour ma part, j'apprécie votre métier. Je suis donc tout à fait disposé à vous faire un prix... Si vous acceptez bien entendu de nous distraire pendant ce long voyage...
-Je ne pense pas que je pourrais refuser une telle offre.
-Bien. Nous partons dans quelques heures. Vous pouvez déjà délasser un peu nos soldats en attendant...

Elle se mordit la lèvre, mais s'assit tout de même sur une des marches de l'escalier qui menait à la Vue de Jerall et entreprit de jouer de quelques notes de son luth. Le son n'était franchement pas terrible, mais elle avait l'avantage d'avoir une certaine habileté avec ses doigts et sa coordination, ce qui lui permit au bout d'une bonne demi-heure d'avoir une mélodie très simple, assez correcte et qui au moins n'agressait pas ceux qui écoutaient. La jeune elfe sentait le regard de Raven se poser parfois sur elle, ce qui la dérangeait vraiment. Elle avait l'impression qu'il la surveillait, comme s'il savait ce qu'elle comptait faire. Peut-être qu'elle se trompait et qu'elle était seulement parano, mais son instinct lui soufflait de se méfier.
Quand enfin les marchands furent prêts, elle se hissa sur Murmur pour suivre la caravane au trot, une rafale de vent glacé lui giflant le visage au point qu'elle rabatte sa capuche sur sa tête et qu'elle s'emmitoufle un peu plus avec les pans de sa cape. Les montagnes de Jerall déroulaient désormais leur immensité devant ses yeux alors que la caravane se mettait très doucement en marche. Ils quittèrent Bruma sans un regard en arrière, laissant seulement les traces des chariots, des pas des chevaux qui se laissaient doucement recouvrir par la neige. Chorrol les attendait.

Modifié par MangaShojo, 16 octobre 2011 - 12:11.


#785 Andùril

Andùril

Posté 25 mai 2011 - 21:42

Tandis que Erinia nouait le bandeau, Célia dévisagea l'Altmer, décidément unique...

Puis comme un souffle, venus du fin fond de sa mémoire deux mots surgirent.

"-Barbes grises..."

L'entendant marmonner Erinia se retourna.

"-Bien puisque vous semblez avoir compris, je crois que nous pouvons en rester là. Sur ce je vous souhaite une bonne journée.

Voyant Erinia se diriger vers la porte Célia l'arrêta.

-Attendez ! Oui je crois avoir compris et cela m'émerveille d'autant plus! Le Souffle de Kyne! Une Langue arpente de nouveau les terres de Cyrodiil! Vous rendez-vous compte? Une barde ne peut louper une telle aventure. Vous souhaitez vous rendre chez le Luthier n'est-ce pas?
Je le connais depuis des années, il est en contrat avec la guilde. Ma présence vous offrira sûrement quelques avantages."


Erinia, intriguée par l'enthousiasme de la jeune barde, s'immobilisa

- Vous semblez comprendre ce qui pousse Elenwel à agir ainsi. J'avoue que moi-même je ne comprends que peu et avoir quelqu'un pour m'expliquer ce qui lui arrive me serait surement bénéfique.

- Très bien dans ce cas je serais votre guide jusqu'à la boutique. Je vais chercher mon ami sur la place de ce pas.

Et tandis que la barde s'éloignait, Erinia se tourna vers son ami.

-Et bien comme ça je n'ai plus à m'inquiéter du manque de conversation!"

Et sur cette déclaration elle passa les portes de l'église.

#786 Talia Ochemaure

Talia Ochemaure

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 04 juin 2011 - 18:57

Alors qu'autour d'elle, les esprits tournaient à plein régime, Talia, elle, continuait de pioncer comme une bienheureuse. Pourtant, parmi les voleurs et autres agents des ombres, beaucoup se vantaient de pouvoir se réveiller au moindre froissement de tissu ou de tout autre son suspect. Il fallait avouer que ce type de réflexe permettait bien souvent d'allonger sa carrière. Mais rien à faire, la jeune fille avait quant à elle un sommeil de plomb et ce quelle que soit la situation. Quand c'est l'heure, c'est l'heure. Fermeture des rideaux, il n'y a plus rien à voir.
Ceci dit, même Talia avait ses limites et si le bruit d'une épée sortant de son fourreau ne suffisait pas à la réveiller, un choc brusque, disons... comme un genou frappant une table par exemple, pouvait lui tout à fait la forcer à reprendre ses esprits...

*BAM*

La tête de la jeune fille se redressa et son regard encore embrumé se posa sur Raven. Mais que se passait-il donc ? Il partait ? Oula, elle avait encore manqué des trucs elle... Heureusement, il lui restait un autre pigeo... Ah non, la barde avait disparu ? Ca devenait embêtant là par contre... Oh, il y avait encore l'autre bonhomme là, mais bon, il avait l'air moins rigolo... La porte de l'auberge claqua tandis que Raven quittait l'établissement. Se frottant les yeux, Talia réfléchissait encore à ce qu'elle devait faire...
Ce ne fut que lorsque Thanara revint à l'auberge pour y prendre une chambre que la rougegarde prit sa décision. Une décision qui sonnait maintenant comme une évidence : elle allait dormir.

"Bien, monsieur, ce fut un plaisir, mais il semble que le sommeil me réclame son du. Peut-être nous reverrons nous si vous restez en ville ?.."

Il était peut-être moins rigolo mais restait tout de même un négociant et ça, ce n'était pas à négliger... Enfin, l'avenir finira bien par parler et fidèle à elle même, Talia comptait le laisser s'exprimer, tout simplement. Elle sortit donc à son tout de l'auberge.

L'apprenti mage avait déjà disparu depuis un bon paquet de secondes. Talia de toute façon, n'avait pas même pensé à le suivre. Au lieu de cela, elle prit la direction de la maison d'Ongar. La jeune fille n'était jamais venue à Bruma, mais comme elle connaissait de nom l'établissement d'Olaf, elle connaissait l'abri passager que pouvait constituer cette maison. Elle était de plus facile à repérer, sortant du rang des autres habitations...
Il se faisait tard mais Talia n'hésita pas un seul instant : elle frappa à la porte. Des grognements ne tardèrent pas à se faire entendre. Enfin, la porte s'ouvrit, laissant le passage au visage fatigué d'Ongar. Irrité, l'homme réclama des explications à cette visite surprise, insistant bien sur le fait que les raisons avaient intérêt d'être bonnes. Pas plus inquiète que ça, Talia répondit dans un grand sourire que c'était le cas et que s'il ne la laissait pas entrer, il raterait une sacré occasion.
Ongar n'était pas du genre très accueillant, mais la promesse de Talia le convainquit de faire un effort. Tout en la saluant de la phrase rituelle, il la laissa donc entrer.


"En fait, j'aurais besoin d'un lit pour une nuit. Ou peut-être deux, c'est à voir. En tout, après je devrais pouvoir me débrouiller. Et comme tout service mérite salaire, je me suis que je pourrai en échange vous laisser quelques babioles..."

C'est vrai qu'elle aurait tout aussi bien pu se prendre une chambre à l'auberge, mais bon, il y avait deux ou trois choses encore qu'elle avait gardées de ces voyageurs qui l'avaient accompagnée jusqu'à Bruma et dont elle préférait se débarrasser au plus vite... Si en plus ça pouvait lui faire gagner quelques nuits, il fallait bien qu'elle tente le coup...
Joignant les gestes à la parole, et surtout pour ne pas laisser à Ongar le temps de grogner à nouveau, la jeune fille plongea la main dans la besace et en sortit divers objets de qualité variable. Il y a avait des couverts, faciles à subtiliser, des morceaux de tissu, des tubes et autres formes en verre visiblement anciens, scellés au bout par du métal... Et puis, il y avait...

"Ça par contre, je ne sais pas ce que c'était mais c'était planqué dans une caissette, derrière du tissu... Avec les tubes en verre en fait. Une sorte de vieux cube... Ça ne paye pas de mine, mais je l'ai pris quand même..."

Ongar prit le tout, inspecta chaque objet puis redonna le cube à la rougegarde, disant que ça ne lui servirait à rien. Il se dirigea ensuite vers un vieux tapis dans un coin de la pièce, le souleva et désigna la trappe qu'il dissimulait. Il lui expliqua qu'elle pourrait rester deux nuits, comme elle l'avait dit, pas plus. De plus, évidemment, il lui faudrait rester discrète. Talia hocha la tête, pas vraiment persuadée que ça serait possible mais pressée de pouvoir se coucher.
Là dessus le vieil homme retourna à son lit tandis que la rougegarde descendait en faire de même dans la cave. Elle y trouva en effet un petit lit tout à fait convenable ainsi que du mobilier très sommaire. Satisfaite, Talia s'installa et ne tarda pas à s'endormir, à nouveau...

Modifié par Talia Ochemaure, 04 juin 2011 - 19:54.


#787 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 06 juillet 2011 - 19:45

En voyant son amie passer à travers le voile nacré marquant la frontière entre la maison de Talos et le monde extérieur le mer eut un pincement au coeur. Déjà que le bâillon n'était pas des plus agréable à porter ici, alors dehors... Comme le disait son vieux maitre lorsqu'il lui avait fait porter le bandeau pour la première fois :

"Rien n'est pire que ce bandeau petit kwama,  tu dois déjà sentir le froid sur tes lèvres. C'est la punition réservée à  ceux qui suivent la voie d'Ysmir sans savoir maitriser leur souffle. Tu  sens le givre qui se répand sur tes joues, la morsure du froid ? Ne  touches pas Kwama!"

  Le souvenir de la buche se fracassant sur son crâne fit plisser les  yeux à la Langue... Son maitre serait furieux de le voir ainsi, mais  s'il n'avait pas été se faire avaler par un mage, Elenwel n'en serait  pas là. Mais le moment ne se prêtait pas vraiment aux rêvasseries, il  avait un très long voyage à faire jusqu'à la clairière avant d'aller  voir le luthier. En espérant que l'air soit pur et que l'écho soit bon...

Et la première étape de ce voyage  était de trouver de quoi écrire, puis de prévenir Aldami... Après deux  minutes à farfouiller dans le tas de livres et de parchemins sur la vie  de Talos qu'il avait empilé sous un banc, l'Altmer en sortit tout  heureux une grande pierre fine et blanche ainsi qu'un petit bout de  charbon monté sur du noisetier. Brandissant cette arme incroyable, il prit le temps de laisser un large message en anciennes runes sur un pilier à l'intention d'Aldami et du père Ponticus.  

"Je  suis parti à la Gorge du monde avec une amie. Sàga aura peut être peur  en se réveillant, dites lui que je reviens dans l'après midi.

E."


  La deuxième étape de ce voyage, c'était de sortir hors de la bénédiction de Talos. Et de retrouver le flux, une idée pas si désagréable que ça. Gonflant bruyamment ses poumons , Elenwel franchit le seuil, se demandant ce qui  allait se passer lorsqu'il relâcherait son souffle de l'autre côté. Le  voile laiteux se déchira avec un petit crépitement et la Langue retrouva  avec joie le monde extérieur. Chaque chose était si vive, si colorée, de longs draps colorés flottaient dans le ciel ondulant doucement au vent. Des volutes descendaient sur la ville, formant un long vortex au-dessus  de la guilde des mages. Des fumerolles parcourait les rues, s'agrippant  à certains objets, comme l'arme que camouflait le chanteur. Toute chose  enfin parlait et chantait doucement et l'apprenti savait qu'il lui  suffirait de souffler ici et là pour que.... Mais le bandeau l'en  empêchait.  

Le bandeau avait changé lui aussi, les runes à sa surface étaient devenues blanches et lumineuses, alertant qui savait lire du danger. Des langues de glaces semblaient être apparues tout autour enserrant le bas du visage du mer dans une illusoire gangue glacée.  

  Et tout doucement, Elenwel relâcha l'air par le nez, admirant le flux  qui se déformait autour de lui, comme si, enfin, il était redevenu  normal et que lui aussi avait le droit à son nuage de vapeur personnel. S'approchant de son ami et du couple de chanteur il écrivit, en écriture commune, à son attention :


"Coucou, j'ai une longue route à faire et je dois montrer quelque chose à la barde. Tu viens te promener avec moi dans les bois?"

Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.

#788 Talia Ochemaure

Talia Ochemaure

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 20 juillet 2011 - 18:46

Nous disions donc que Talia avait le sommeil lourd et qu’il était bien difficile de l’en faire sortir. En fait, il y avait peut-être une explication à cela…

*****

Où en était-elle déjà ? Ah oui, ce sentiment de chaleur… Le réconfort d’un bon lit douillet… C’était comme quand…

Talia sourit. Sa mère était à côté d’elle. Quelle histoire voulait-elle ce soir ? La petite rougegarde se mordit la lèvre, réfléchissant intensément. Les mange-nuages ? Non, c’était pas drôle… La création du Voyage alors ? Mais elle la connaissait par cœur… Oh !
La fois où Grand-Papa a placé les étoiles dans le ciel ! Oui, c’était chouette ça ! Allez maman, s’il te plait ! Sa mère sourit à son tour, puis commença l’histoire. Elle accompagnait certains passages de grands gestes. Talia aimait ça. Ses longs cheveux blonds ne cessaient de s’agiter. C’était joli…

Elle n’écoutait même plus l’histoire… De toute façon, elle devait y aller. Elle avait rendez-vous sous le grand pommier. Vite, elle enfila son collant vert et, dans un tourbillon de plumes noires, s’envola. Le ciel était clair, tout juste perturbé par deux ou trois nuages cubiques.
Mais soudain, une ombre s’étira. La reconnaissant, Talia pesta. Trop tard, une flèche l’avait touchée… Fichue ombre… Un jour elle l’aurait… Oui, elle la ferait bruler…

La chute dura un moment. Talia avait déjà oublié l’ombre. C’était marrant aussi de tomber. Les nuages cubiques avaient disparus. La jeune fille était maintenant dans un puit. Pas plus inquiète que ça, Talia se contentait de regarder ces couloirs qu’elle croisait à droite à gauche. Tiens, une chauve souris. Bonjour ! Mes amitiés à maître corbeau ! Pas de réponse. Quelle malpolie…

De toute façon, elle était arrivée… Le pommier était là. Un oiseau se posa sur ses branches. *sprotch*

*****

Les rêves… La jeune rougegarde en faisait de très riches. C’était peut-être ça au fond qui rendait son sommeil si profond ? Talia n’en savait rien et pour cause, à son réveil, tout cela disparaissait… Elle ne se rappelait jamais de rien et repartait ainsi chaque matin l’esprit serein, prête à vivre une nouvelle journée.

La jeune fille s’étira brièvement puis se leva. Pas de temps à perdre : aujourd’hui, elle comptait bien s’amuser un peu. Oh, la journée de la veille avait été intéressante, mais maintenant, Talia aspirait à un peu plus d’action. Bruma devait bien pouvoir lui en offrir un peu ?

Pressée, la rougegarde s’habilla donc rapidement et monta l’échelle menant à la pièce principale. Ongar était déjà sorti. Normal. La guilde des voleurs devait lui demander pas mal de travail, mine de rien. Talia sourit. Elle aussi allait faire son travail… Toute ville avait son lot de personnes négligentes. Le tout était de les trouver… Après, certains lieux étaient plus propice à ce genre rencontres que d'autres. La place principale de n'importe quelle ville, par exemple, était un assez bon choix. Un peu classique peut-être, mais pas mal pour commencer la journée... Ce fut donc cette direction que prit Taloche en sortant de chez Ongar...


#789 Andùril

Andùril

Posté 08 août 2011 - 00:32

Erinia dévisagea Elenwel tandis qu'il sortait de l'ombre de l'église. Son bout de chiffon s'était mis luire d'une pale lueur blanche.
Bien qu'intriguée la jeune Altmer ne fis aucune remarque. A quoi bon! son ami ne pourrait pas lui répondre et cette gourduche de barde n'avait pas l'air d'en mener bien large non plus.

Après quelques pas en direction de la tour des gardes elle se rendit compte que personne ne la suivait:
-allons bon quoi encoremaugréa-t-elle

Elle aperçut ses deux compagnons près de la statue, ils semblaient qu'ils discutaient ....
-mais comment il... sa phrase resta en suspends lorsque aperçu le bout de papier que tenait son ami. Il écrivait bien sûr... Elle n'avait jamais eu la chance d'apprendre l'alphabet, on lui avait préféré les arts létals nécessaire à son travail.

bon on attend quoi? On va pas rester ici tout de même?

Les deux saltimbanques braquèrent leurs regards sur elle.
L'homme dévisageait tout le monde.

-qui ....
-Une barbe grise, Ertien, une vrai. Enfin presque, si j'ai bien compris lui ne sait pas comment contrôler son pouvoir. Mais imagine un peu! Si la moitié de ce qu'on raconte est vrai en le suivant on tombera forcement sur quelques choses d'intéressant! Une nouvelle chanson a nous! imagine un peu! "La geste d'elenwel"! Alors? lança alors sa compagne

-une Langue ici? Ce fou-là ? Et puis quoi encore Célia? Manimarco qui revient hanté le sous-sol du château?


C'est à ce moment-là qu'Erinia décida d'intervenir:

- Ecoutez vous faites ce que vous voulez mais éviter d'insulter mon ami, les portes de l'églises vous voyez? il a fait ça parce qu'elles étaient coincées.

Un petit mensonge de rien du tout, mais au moins ça permettrait de rabattre le caquet à ce barde.

-Lui? C'est alors qu'il se décida à étudier de plus près Elenwel... Et remarqua les runes sur son bandeau.

C'est donc vrai... ok je vous suis.

-Très bien dans ce cas avant de partir de la ville on a deux trois choses à faire. Je suppose qu'en tant que barde vous savez lire et écrire?
- Oui bien sûr
fit Célia tandis qu'Ertien répondait d'un hochement de tête.
-Bien alors vous serez obligé de servir d'intermédiaire entre elenwel et moi désolé. Ensuite ce petit bout de papier ne vas pas durer très longtemps vous en auriez en stock?
-Oui quelques feuilles mais... ah! attendez je sais! J'ai dans mes affaires à l'auberge une ardoise. je l'utilise comme brouillon lorsque j'écris des vers.
-Ertien, ça sera parfait. A quelle auberge êtes vous?
- À la vue de Jerall.
- D'accord allez chercher vos affaires et retrouvez nous à la porte sud. Très bien Elenwel nous on passe chez Olaf. Ca va à tout le monde?
-Très bien
acquiesça Ertien

Alors Erinia se dirigea vers la taverne d'Olaf. Bien consciente qu'il lui faudrait également passer à la tour de garde réclamer ses armes...

#790 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 11 août 2011 - 18:40

Et bien, même si l'altmer aurait préféré sortir immédiatement pour profiter de l'air frais du matin, le groupe se mettait en route. Et pourquoi s'encombrer d'arme et d'équipement? Ce n'était pas un grand voyage, un très bel a pic se trouvait à deux petites heures de marche et l'écho y était très bon, bien suffisant pour remonter jusqu'à la première barrière de montagne. Oui tout au plus une dizaine de cols à passer avant d'atteindre la maison.

Mais il n'était pas vraiment en mesure de protester et il rejoignit donc Erinia (qui ne savait pas lire? qu'est ce que c'était que cette histoire?) en lui faisant signe qu'il était pret.

*****

"-Une Langue Ertien! C'est un don de Dibella ! Dans les contes, on dit qu'il peuvent figer le temps, se déplacer sans bruit et sans être vu, briser les portes les plus puissantes, et tu as vu ce qu'il a fait à celle de l'église? ..."

Celina continua pendant une bonne partie du chemin de délivrer à son compagnon tous les faits et merveilles que l'on attribuait à ces bardes du nord. Les siècles d'imagination sans limite dont peuvent faire preuve de vieux maitres bardes lorsqu'il s'agit d'impressionner une jeune élève avaient accouché de fort nombreuses légende. Quoi de mieux qu'un ami au pouvoir surhumain et des faits glorieux de jeunesse  pour gagner la faveur de ces jeunes dames?

"-... Sans compter que le vieux Gil à la guilde disait qu'il en avait vu un  qui était capable d'aspirer tous les sons aux alentours, ou d'endormir le  plus féroce des gardes d'une douce berceuse. Ou même de lui faire  oublier certains événement. Ce bon à rien d'Ilien aurait du nous prévenir, ce serait utile de tels pouvoirs, non?"

De son côté Ertien se disait que les charmes de sa compagne valait bien quelques concessions, mais par Dibella, ce qu'elle pouvait être chiante... Et si imprudente, un pinson dans un corps d'elfe... Mais elle avait une belle voix et savait garder l'attention des badauds, et pourrait si facilement être laissée de côté une fois que tout ça serait fait. Pour mettre fin à ce fleuve sans fin de ragots, il lâcha d'un ton sec:

"-Celina, tu veux bien qu'on parle de ça ailleurs que dans la rue?"

Le reste de leur trajet se passa dans un silence maussade,et ce n'est qu'une fois reparti de l'auberge, où ils s'étaient chaudement équipés, qu'Ertien se mit à chanter  une petite balade pour réconforter son amie :

Ce jardin est beau et plaisant
Il est garni de toutes flours
On y passe de si bons moments
Autant la nuit comme le jour

Ma tendre amie s'y est enclose
Dedans un joli jardinet
Où croît la rose et le muguet
Et aussi fait la passerose

...


Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.

#791 Talia Ochemaure

Talia Ochemaure

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 11 août 2011 - 18:44

Taloche était restée un moment près de la taverne d'Olaf. Il fallait dire que l'endroit était loin d'être inintéressant... Entre les marchands aux poches pleines et les badauds négligents venant de la grande place d'un côté et les clients avinés sortant de la taverne de l'autre côté, la jeune roublarde avait là un large choix. Toutefois, elle n'arrivait pas à se décider. Tout ça était terriblement ordinaire... Tant pis, elle pouvait se permettre d'attendre un peu...
Ses pas la menèrent alors vers le haut de la ville. Les quartiers les plus riches... Ici, les opportunités étaient moins nombreuses mais peut-être y trouverait elle quelque chose de plus amusant.

Finalement, ce fut le cas. Taloche venait de repérer un couple assez étrange. Un grand bonhomme à l'air misérable et une petite madame qui lui ouvrait le chemin... Aucun d'entre deux ne semblait armé... Bien... Le grand n'avait pas l'air débrouillard. Il ne poserait a priori pas de problème. Ceci dit, le pauvre ne donnait pas l'impression d'être très fortuné... Taloche reporta donc plutôt son attention sur la femme, bosmer d'ailleurs maintenant qu'elle y regardait de plus près. Le bon point c'était qu'elle semblait pensive, ou du moins peu vigilante. Ainsi elle ne remarquerait peut-être pas si, fait étrange mais hélas assez fréquent de nos jours, sa bourse partait en balade... En plus, contrairement à l'autre, elle donnait l'impression d'avoir quelques moyens... Quoi que... C'était dur à dire... Ah, quel mystère... C'était tentant... Allez, c'était bon. Taloche avait choisi. Pour satisfaire sa curiosité, elle irait interroger la bourse de la bosmer. Juste pour voir bien entendu.

Se mêlant à quelques passants, la rougegarde s'approcha nonchalamment de sa cible. Le couple venait dans sa direction. Taloche s'arrangea alors pour frôler la bosmer. En un instant, ce fut plié. La bosmer avait été légèrement bousculée. Peut-être s'en rendrait-elle compte d'ailleurs, Taloche ne maîtrisait pas encore totalement le geste... Et dans le doute justement, la rougegarde fit vite disparaître la bourse dans une de ses poches et continua son chemin, l'air de rien mais les oreilles grandes ouvertes...  

Modifié par Talia Ochemaure, 12 août 2011 - 13:39.


#792 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 19 août 2011 - 20:51

La marche à travers Bruma était plutôt morne, l’altmer ne pouvait pas parler et encore moins chanter. Le bâillon lui faisait mal et Erinia, ne sachant lire, avait visiblement décidé de marcher sans lui prêter attention. Observer les flux d’aethernam l’avait amusé un moment, mais la ville était bien morne magiquement, tout était écrasé par le vortex produit par la guilde. Quoi que.

Dans un magasin un miroir attira l’attention du mer, d’un aspect assez grossier, un peu cabossé et tout rouillé et surplombé par deux têtes hurlantes. Un objet assez dérangeant au final, qu’Elenwel n‘imaginait pas du tout dans la chaumière sous les étoiles. Mais les flux magiques autour de l’objet était vraiment fascinants… L’aethernam s’engouffrait à travers la face avant du miroir, pour y…disparaitre ? En tout cas rien ne ressortait par l’arrière. Les bouches elles exultaient deux panaches de… fumée. Celui de droite était noire et tumultueux, semblait si triste… L’autre était coloré, doré, joyeux.

Fasciné par ce phénomène, la langue s’arrêta un instant, plongeant son regard dans le miroir pour voir où le flux pouvait donc aller.

*******


Dans le miroir, le reflet d’un altmer en guenille observait son alter égo. Il lui fit un petit signe avant de se retourner vers l’homme assis. Ce dernier avait un col des plus ridicules, remontant le long de son coup, et un visage extrêmement las. Autre fait inquiétant il n’émanait de lui aucun flux, aucune sensation qui prouvait qu’il était autre chose qu’un homoncule étonnamment réaliste.

« Vous n’aurez pas besoin de ceci jeune elfe, les Aedras et leurs dons n’ont pas traversé le miroir avec vous. Je vous pris d'attendre, nous avons une invitées de dernière minute en approche»

Sur un tapotement sec de l’homme-machine sur la table, le bâillon runique tomba au sol, redevenu un simple linge de nouveau-né.

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A Bruma, Elenwel avait vu son reflet lui faire un signe puis se détourner. C’était perturbant… Même son reflet lui faisait la gueule et refusait de partager un moment avec lui. Quelle journée pourrie… Heureusement qu’il allait pouvoir chevaucher l’écho et la tempête avant la fin de la journée, là-haut, là où il n’y aurait personne, il pourrait hurler tout son saoul sans crainte.

Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.

#793 Talia Ochemaure

Talia Ochemaure

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 19 août 2011 - 20:56

Elle était encore proche, mais elle n’y résista pas : Taloche regarda un instant par-dessus son épaule. Zut, il y en avait un qui s’était arrêté. Pas la bosmer ceci dit… C’est bon, ça ne devait pas être pour elle… Rassurée, la roublarde s’arrêta carrément. A priori, elle ne craignait rien… Enfin, tant que la bosmer ne remarquait pas la disparition de sa bourse…

Le regard de Taloche revint sur le grand bonhomme qui s’était arrêté. Bon sang, il semblait captivé… C’était presque intriguant en fait… La roublarde se mordit la lèvre. Revenir en arrière, ça ne se faisait pas hein ? Peu de voleurs s’y seraient risqués… Taloche hésita d’ailleurs une poignée de secondes… Avant de le faire.

Qu’est ce qu’il pouvait bien regarder celui-là ? La vitrine d’une boulangerie ? Avec ses airs de mendiants, il n’était pas impossible que la vue d’un gâteau le plonge dans un état d’admiration parfaite… Et ce n’était pas Taloche qui l’en blâmerait… Enfin, maintenant qu’elle s’approchait de lui, il lui semblait que ce n’était pas ça. Quelque chose l’intéressait. Quelque chose qui devait être sacrément surprenant… La roublarde voulait savoir… C’était plus fort qu’elle… Une force irrésistible…

Enfin, elle aussi put voir le miroir. A vrai dire, à peine était-il apparu dans son champ de vision que Taloche avait eu le regard attiré vers lui. Il était si…

« Moche… Qu’est ce que c’est que ce truc ? »

La roublarde avait murmuré ces mots tout en s’arrêtant. L’objet était vraiment particulier… Remarquable ça c’était sûr… Taloche n’avait pas même une seule idée de sa provenance. Son regard glissa sur la glace puis plongea à l’intérieur… Tiens, c’était qui ce type ? En voilà une tenue amusante…

Son esprit luta à peine alors qu’une partie d’elle-même restait dans le miroir, assise en face d’Haskil, bien concentrée sur son discours pour se retenir de rire. La Taloche de Bruma, elle, resta immobile, puis secoua la tête. Mouais… C’était un objet étrange, mais de là à le regarder pendant des heures… Il n’avait même pas l’air spécialement précieux… Cette fois, la roublarde décida de vraiment s’éloigner.

Modifié par Talia Ochemaure, 21 août 2011 - 15:16.





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