"Vous avez des facilités d'élocution ? Et bien voilà qui est intéressant. Faites-vous comédienne, ménestrelle, barde, trouvez-vous un théâtre ou une taverne ou réciter et chanter..."
Aëana n'était absolument pas convaincue par ce qu'elle disait. Il n'était pas toujours facile de trouver du travail dans ces domaines.
"...Ou bien devenez garde du corps ! Avec vos talents à l'arc et à l'épée, vous pourriez assurer la protection des nobles ou des caravanes de marchands, non ? Je suis certaine que vous trouverez quelque chose, si vous perséverez. Souvenez vous de ce qu'a dit Zenithar : travaille dur et tu seras récompensé. Dépense judicieusement et tu vivras bien. Ne vole point."
Elle esquissa un sourire encourageant et reprit :
"Maintenant que vous êtes saine et sauve, je vais vous laisser. Je vous souhaite de la chance dans votre recherche d'un travail honnête."
Elle exécuta une timide et rapide révérence et ouvrit la porte, invitant Myrana à sortir.
1
[rp]fort Phalène
Débuté par
Shadow she-wolf
, 02 sept. 2006 - 12:22
55 réponses à ce sujet
#52
Not Quite Dead
Rincevent
Posté 27 novembre 2006 - 20:34
Agacé par le retard de ses compagnons, le vétéran faisait les cent pas dans la cour de Fort Phalène, jetant de temps à autre un regard courroucé à la porte conduisant au grand hall dont il était sorti. Par les Neuf! Le soleil se couchait déjà et ils musardaient encore à l'intérieur!
Il s'arrêta dans ses déambulations et considéra quelques instants la route qui s'étendait devant lui, comme une invite. Il était tentant de fausser compagnie à Salizar et à sa compagne magicienne, ainsi qu'au Capitaine gro-Goth, servant ce chevalier altmer aux intentions plus que douteuses. De sa senestre, le vieil Impérial farfouilla machinalement dans le havresac chargé sur son dos pour en tirer une flasque de brandy cyrodiléen. Avec incrédulité, il ramena devant lui un parchemin soigneusement plié en quatre. Que faisait donc ce papier parmi ses affaires?
Il le déplia en toute hâte le message, car c'en était un, et parcouru avec une incrédulité croissante les quelques lignes élégantes dont les pleins et les déliés évoquaient à s'y méprendre l'écriture d'un officier impérial cultivé.
Mon bon Gnaeus,
Non point que votre compagnie ne me déplaise, mais je n'ai pas pour habitude de fréquenter trop longtemps les murs de vos forteresses, et il y a un peu trop de monde à mon goût.
Je prends donc la poudre d'escampette et mène l'enquête de mon côté, mais il est fort possible que nous nous rencontrions à nouveau, et sans doute plus vite que vous ne le pensez, vous savez comme moi que Vvardenfell est l'île des coincidences...
Que l'ombre vous sincèrement vôtre,
Salizar d'Ombrelune
La sentinelle postée sous l'arche sursauta en entendant claquer le juron de Gnaeus.
« Mej'liano! »
Comment ne s'était-il pas aperçu de la disparition de ce maudit Dunmer? Le salopard s'était arrangé pour filer à la khajiit, vraisemblablement au terme de leur entretien avec le Champion. Ignorant le regard éberlué de la sentinelle, le vétéran roula en boule le parchemin de Salizar et le jeta dans un brasero en franchissant à grand pas l'arche du Fort.
Il fallait impérativement qu'il retrouve Malicia et qu'ils gagnent Seyda Neen avant ce maudit voleur. Qui sait quelles étaient les véritables motivations du Dunmer... ou à la solde de qui il était?
[Suite à Balmora.]
Il s'arrêta dans ses déambulations et considéra quelques instants la route qui s'étendait devant lui, comme une invite. Il était tentant de fausser compagnie à Salizar et à sa compagne magicienne, ainsi qu'au Capitaine gro-Goth, servant ce chevalier altmer aux intentions plus que douteuses. De sa senestre, le vieil Impérial farfouilla machinalement dans le havresac chargé sur son dos pour en tirer une flasque de brandy cyrodiléen. Avec incrédulité, il ramena devant lui un parchemin soigneusement plié en quatre. Que faisait donc ce papier parmi ses affaires?
Il le déplia en toute hâte le message, car c'en était un, et parcouru avec une incrédulité croissante les quelques lignes élégantes dont les pleins et les déliés évoquaient à s'y méprendre l'écriture d'un officier impérial cultivé.
Mon bon Gnaeus,
Non point que votre compagnie ne me déplaise, mais je n'ai pas pour habitude de fréquenter trop longtemps les murs de vos forteresses, et il y a un peu trop de monde à mon goût.
Je prends donc la poudre d'escampette et mène l'enquête de mon côté, mais il est fort possible que nous nous rencontrions à nouveau, et sans doute plus vite que vous ne le pensez, vous savez comme moi que Vvardenfell est l'île des coincidences...
Salizar d'Ombrelune
La sentinelle postée sous l'arche sursauta en entendant claquer le juron de Gnaeus.
« Mej'liano! »
Comment ne s'était-il pas aperçu de la disparition de ce maudit Dunmer? Le salopard s'était arrangé pour filer à la khajiit, vraisemblablement au terme de leur entretien avec le Champion. Ignorant le regard éberlué de la sentinelle, le vétéran roula en boule le parchemin de Salizar et le jeta dans un brasero en franchissant à grand pas l'arche du Fort.
Il fallait impérativement qu'il retrouve Malicia et qu'ils gagnent Seyda Neen avant ce maudit voleur. Qui sait quelles étaient les véritables motivations du Dunmer... ou à la solde de qui il était?
[Suite à Balmora.]
Modifié par Not Quite Dead, 28 novembre 2006 - 21:46.
#53
Miyu
Posté 02 décembre 2006 - 16:51
Myrana sortit et s'en alla du fort. Avec une idée bien precise en tete.......
#54
Timalk-Ae
PoneyMaster !
Posté 02 décembre 2006 - 18:30
Aëana, soulagée de s'être débarassée de l'elfe, alla retrouver Gnaeus. Comme il avait disparu de l'endroit où elle l'avait trouvé la dernière fois, elle demanda au marchand Nord dont il avait regardé l'étal :
"Savez-vous où est parti l'Impérial avec lequel j'ai parlé tout à l'heure ?
- L'homme qui m'a acheté des guides et une potion de soin ? Je crois qu'il est allé dans la cour du fort..."
Elle le remercia et sortit.
Le soleil était bas dans le ciel, mais encore présent. Gnaeus, en revanche... Elle déambula au hasard dans l'espoir de le trouver, puis se renseigna auprès des gardes. Elle en rencontra deux qui ne surent pas lui répondre, mais le troisième le put :
"Oui, il a lu quelque chose qui l'a sacrément contrarié, je crois. Il a même jeté la lettre dans les flammes. Et puis il est parti, pour Balmora, je suppose. En tout cas c'est la direction qu'il a prise."
La brétonne resta bouché bée. Gnaeus était parti... sans eux ? Comment, pourquoi avait-il fait cela ? Qu'avait bien pu leur dire le commandant de la garnison ?
"... Et... Et le dunmer qui nous accompagnait... Vous l'avez vu ?
- Oui, il est même parti avant l'impérial. J'ai failli ne pas le voir, mais du haut du rempart on a une vue dégagée et..."
Aëana s'éloigna en titubant, abattue. Ils l'avaient tous abandonnée. Qu'allait-elle faire, toute seule, ici, perdue, étrangère ? Elle tenta de retenir ses larmes, puis, de rage contre elle-même, les laissa couler. Quelle idiote ! Elle était bien assez grande pour se débrouiller toute seule. Peut-être même qu'ils l'avaient laissée car elle n'était qu'un poids. Pourquoi devait-elle toujours se pendre aux épaules des autres, leur demander de l'aider, d'aider les gens dans le besoin pour elle ?
Assez d'être la fragile demoiselle, à son tour d'être forte et d'aider les faibles. Elle essuya ses yeux, lissa sa robe comme son tic le lui ordonnait, et alla trouver le commandant de la garnison.
---
Larrius Varro leva à nouveau les yeux du livre qu'il essayait de finir quand la brétonne entra dans la salle. Celle-ci esquissa une révérence et se présenta.
"Excusez-moi, commandant. Je me nomme Aëana d'Althée, et suis chargée, tout comme les trois hommes que vous avez précédemment rencontré, d'une mission qui m'a été confiée par le chevalier Angoril. Je vois que votre entretien est terminé et que j'arrive trop tard, mais pourrais-je vous demander de m'informer des paroles qui furent échangées ? Car ils sont déjà partis : il était prévu que nous nous séparions pour nous retrouver dans deux jours..."
Elle lança son plus beau sourire, pas le plus grand, non, un sourire discret mais doux, comme elle commençait à en avoir l'habitude, pour paraître plus... persuasive. Elle avait préféré mentir, chose qui lui semblait bien plus banale que quelques semaines plus tôt, à avouer qu'ils l'avaient laissée, parce que la situation était plutôt embarassante, et que la vérité ne lui aurait que fait perdre du temps.
"Savez-vous où est parti l'Impérial avec lequel j'ai parlé tout à l'heure ?
- L'homme qui m'a acheté des guides et une potion de soin ? Je crois qu'il est allé dans la cour du fort..."
Elle le remercia et sortit.
Le soleil était bas dans le ciel, mais encore présent. Gnaeus, en revanche... Elle déambula au hasard dans l'espoir de le trouver, puis se renseigna auprès des gardes. Elle en rencontra deux qui ne surent pas lui répondre, mais le troisième le put :
"Oui, il a lu quelque chose qui l'a sacrément contrarié, je crois. Il a même jeté la lettre dans les flammes. Et puis il est parti, pour Balmora, je suppose. En tout cas c'est la direction qu'il a prise."
La brétonne resta bouché bée. Gnaeus était parti... sans eux ? Comment, pourquoi avait-il fait cela ? Qu'avait bien pu leur dire le commandant de la garnison ?
"... Et... Et le dunmer qui nous accompagnait... Vous l'avez vu ?
- Oui, il est même parti avant l'impérial. J'ai failli ne pas le voir, mais du haut du rempart on a une vue dégagée et..."
Aëana s'éloigna en titubant, abattue. Ils l'avaient tous abandonnée. Qu'allait-elle faire, toute seule, ici, perdue, étrangère ? Elle tenta de retenir ses larmes, puis, de rage contre elle-même, les laissa couler. Quelle idiote ! Elle était bien assez grande pour se débrouiller toute seule. Peut-être même qu'ils l'avaient laissée car elle n'était qu'un poids. Pourquoi devait-elle toujours se pendre aux épaules des autres, leur demander de l'aider, d'aider les gens dans le besoin pour elle ?
Assez d'être la fragile demoiselle, à son tour d'être forte et d'aider les faibles. Elle essuya ses yeux, lissa sa robe comme son tic le lui ordonnait, et alla trouver le commandant de la garnison.
---
Larrius Varro leva à nouveau les yeux du livre qu'il essayait de finir quand la brétonne entra dans la salle. Celle-ci esquissa une révérence et se présenta.
"Excusez-moi, commandant. Je me nomme Aëana d'Althée, et suis chargée, tout comme les trois hommes que vous avez précédemment rencontré, d'une mission qui m'a été confiée par le chevalier Angoril. Je vois que votre entretien est terminé et que j'arrive trop tard, mais pourrais-je vous demander de m'informer des paroles qui furent échangées ? Car ils sont déjà partis : il était prévu que nous nous séparions pour nous retrouver dans deux jours..."
Elle lança son plus beau sourire, pas le plus grand, non, un sourire discret mais doux, comme elle commençait à en avoir l'habitude, pour paraître plus... persuasive. Elle avait préféré mentir, chose qui lui semblait bien plus banale que quelques semaines plus tôt, à avouer qu'ils l'avaient laissée, parce que la situation était plutôt embarassante, et que la vérité ne lui aurait que fait perdre du temps.
Modifié par Alkhazar, 02 décembre 2006 - 19:30.
#55
Shadow she-wolf
Le katana de la GBT
Posté 02 décembre 2006 - 19:22
«…La jeune fille se mit à pleurer. Ses études lui avaient appris qui était le roi de Solitude : Mantiarco, un homme gras de soixante-deux ans. Et elle savait également que Solitude se trouvait bien loin au nord, là où il faisait toujours froid. Son père et son grand-père avaient décidé de la donner à ces barbares de Nordiques ! Mais ils n'en avaient pas fini.
" Tu t'es montré très convaincant, petit, dit Pélagius. Et maintenant, va brûler ce document sans attendre.
- Mon prince ? demanda le page sur un ton incertain.
- L'accord entre l'empereur et le roi de Solitude, espèce de crétin. Il ne faudrait pas que son existence soit connue des Nordiques… »
-Excusez-moi, commandant.
Larrius leva les yeux vers la jeune femme, arrivera t'il à finir son livre ? Enfin, si c'est pour la bonne cause, il écouta donc la brétonne jusqu'au moment où elle afficha son plus beau sourire…forcé. Outre ceci, il n'avait aucune raison de refuser à sa demande, il lui répondit donc, le ton de la voie quelque peu lassée :
-Vos amis ? Le vieil homme, l'elfe et l'orc ? Ils avaient posés des questions sur des légionnaires, à ce que j'en sais un légionnaire venait de Seyda Nihyn, les autres devaient venir d'autre garnisons de le région, mais pas de chez nous…ils semblaient aussi à la recherche d'un chevalier de la Lampe, je leur est indiqué qu'il provenait sûrement de la guilde des mages de Vivec ou de Seyda Nihyn…si je me trompe pas c'était tout…oui c'est tout, autre chose ?
" Tu t'es montré très convaincant, petit, dit Pélagius. Et maintenant, va brûler ce document sans attendre.
- Mon prince ? demanda le page sur un ton incertain.
- L'accord entre l'empereur et le roi de Solitude, espèce de crétin. Il ne faudrait pas que son existence soit connue des Nordiques… »
-Excusez-moi, commandant.
Larrius leva les yeux vers la jeune femme, arrivera t'il à finir son livre ? Enfin, si c'est pour la bonne cause, il écouta donc la brétonne jusqu'au moment où elle afficha son plus beau sourire…forcé. Outre ceci, il n'avait aucune raison de refuser à sa demande, il lui répondit donc, le ton de la voie quelque peu lassée :
-Vos amis ? Le vieil homme, l'elfe et l'orc ? Ils avaient posés des questions sur des légionnaires, à ce que j'en sais un légionnaire venait de Seyda Nihyn, les autres devaient venir d'autre garnisons de le région, mais pas de chez nous…ils semblaient aussi à la recherche d'un chevalier de la Lampe, je leur est indiqué qu'il provenait sûrement de la guilde des mages de Vivec ou de Seyda Nihyn…si je me trompe pas c'était tout…oui c'est tout, autre chose ?
#56
Timalk-Ae
PoneyMaster !
Posté 02 décembre 2006 - 20:32
Remarquant le ton las du commandant, Aëana regretta d'avoir étiré ses lèvres en un sourire : en prenant du recul, elle se rendit compte qu'il était bien ridicule de sourire béatement pour parvenir à ses fins. Que voulait-elle faire ? Séduire ? Elle prenait les gens pour des imbéciles. Il allait falloir changer ça. Progresser.
Elle but les paroles du commandant, mais, contrairement à ce à quoi elle s'attendait, ne découvrit rien qui put expliquer ces départs précipités. Elle le remercia, et après avoir effectué une seconde révérence, sortit.
---
"Allez, Aëana, suis ton instinct, improvise, prends ton courage à deux mains, vas-y, marche, cours, vole, fais quelque chose et surtout NE CRAQUE PAS."
Voici ce que la brétonne ne cessait de se répéter en s'apprêtant à passer la porte du fort. Le soleil achevait de s'éteindre, et elle devait se dépêcher d'atteindre Balmora, qui se trouvait à deux lieues de là, lui avait-on dit. Cette distance lui laisserait largement le temps de s'épuiser, si elle se dépêchait. Il allait falloir qu'elle boive une ou deux fioles de potion énergisante.
Elle fit rapidement apparaître une petite étoile dans le creux de sa main, et s'élança sur le chemin que celle-ci éclairait. Pendant quelques minutes, tout alla relativement bien. Mais quand la nuit arriva, malgré la lumière que lui dispensaient les deux lunes au-dessus de sa tête, la route devint beaucoup plus effrayante.
"Tu ne vas quand même pas avoir peur... Que dois-je faire si je suis attaquée ? Dois-je utiliser l'arc qu'on m'a donné à Pélagiad ?" Elle tâta l'acier froid accroché à la bandoulière de son sac. "Le sort de paralysie ? Je préfère le sort. J'ai deux fois plus de chances de me planter une flèche dans les orteils que de toucher ma cible, avec cette arme. Il va falloir que je m'entraine. De toute façon il ne m'arrivera rien. Et si j'entends du bruit, j'annule mon sort de lumière et j'en lance un d'invisibilité. Voilà. Sois courageuse Aëana, fuis."
Elle essaya de se changer les idées en collectant les plantes qui poussaient sur son chemin. Elle trouva des fibres de kresh, dont elle apprécia l'odeur, des feuilles de buisson roux, qui feraient un bon contrepoison, et de l'étouffe-herbe, utilisé comme plante médicinale ou comme revigorant. Et si elle mélangeait ces deux derniers ingrédients, elle obtiendrait un philtre capable d'ôter toute volonté à celui qui le boirait... Elle avait bien fait de consulter un livre sur la flore de Vvardenfell avant de partir ! Ses notes allaient lui être précieuses...
Après une assez longue marche, elle arriva aux bords de la rivière Odaï, dont elle ne connaissait pas le nom...
Elle but les paroles du commandant, mais, contrairement à ce à quoi elle s'attendait, ne découvrit rien qui put expliquer ces départs précipités. Elle le remercia, et après avoir effectué une seconde révérence, sortit.
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"Allez, Aëana, suis ton instinct, improvise, prends ton courage à deux mains, vas-y, marche, cours, vole, fais quelque chose et surtout NE CRAQUE PAS."
Voici ce que la brétonne ne cessait de se répéter en s'apprêtant à passer la porte du fort. Le soleil achevait de s'éteindre, et elle devait se dépêcher d'atteindre Balmora, qui se trouvait à deux lieues de là, lui avait-on dit. Cette distance lui laisserait largement le temps de s'épuiser, si elle se dépêchait. Il allait falloir qu'elle boive une ou deux fioles de potion énergisante.
Elle fit rapidement apparaître une petite étoile dans le creux de sa main, et s'élança sur le chemin que celle-ci éclairait. Pendant quelques minutes, tout alla relativement bien. Mais quand la nuit arriva, malgré la lumière que lui dispensaient les deux lunes au-dessus de sa tête, la route devint beaucoup plus effrayante.
"Tu ne vas quand même pas avoir peur... Que dois-je faire si je suis attaquée ? Dois-je utiliser l'arc qu'on m'a donné à Pélagiad ?" Elle tâta l'acier froid accroché à la bandoulière de son sac. "Le sort de paralysie ? Je préfère le sort. J'ai deux fois plus de chances de me planter une flèche dans les orteils que de toucher ma cible, avec cette arme. Il va falloir que je m'entraine. De toute façon il ne m'arrivera rien. Et si j'entends du bruit, j'annule mon sort de lumière et j'en lance un d'invisibilité. Voilà. Sois courageuse Aëana, fuis."
Elle essaya de se changer les idées en collectant les plantes qui poussaient sur son chemin. Elle trouva des fibres de kresh, dont elle apprécia l'odeur, des feuilles de buisson roux, qui feraient un bon contrepoison, et de l'étouffe-herbe, utilisé comme plante médicinale ou comme revigorant. Et si elle mélangeait ces deux derniers ingrédients, elle obtiendrait un philtre capable d'ôter toute volonté à celui qui le boirait... Elle avait bien fait de consulter un livre sur la flore de Vvardenfell avant de partir ! Ses notes allaient lui être précieuses...
Après une assez longue marche, elle arriva aux bords de la rivière Odaï, dont elle ne connaissait pas le nom...
Modifié par Alkhazar, 02 décembre 2006 - 20:34.
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