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[H] D'où que vienne le vent Sylgwaël avançait...


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7 réponses à ce sujet

#1 china

china

Posté 29 mars 2004 - 00:36

Il y eu une nuit, puis, une aurore brumeuse dans la clairière d'une forêt froide mais aux arbres variés consituée de feuillus et de connifères tout mélangé.

Une veille femme shaman, sur la fin de sa vie sentit que quelque chose se passait.

Une enfant, à peine en âge de parler, yeux grands ouverts sur le jour qui se levait attendait au coeur de cette forêt, effrayée.

La femme la trouva sans hésitation, l'emmena dans son antre reculée du village de la tribu nordique.

Elle l'éleva, comme sa propre fille, c'est à dire comme une future shaman pour la tribu. Elle lui apprit l'art des herbes et des tisanes, des baumes et des cataplasmes, à lire les osselets, les signes de la nature et ceux du destin, elle lui apprit la nature humaine, l'histoire du village et de cette communauté, sa manière de vivre mi sédentaire, mi nomade, partagée entre chasse et élevage, entre cueillete et petites cultures, entre artisanat et commerce de matières premières.
Elle appris l'art de peindre sur les corps les bons présages et la nature bienfaitrice des éléments, et de certains matériaux.

Ainsi grandit Sylgwaël, tel fut le nom qui fut inspiré par on ne sait quel esprit et qui fut celui choisit pour l'enfant.

Adolescente, elle ne fréquentait guère que les plantes et animaux de la forêt, où elle se sentait à l'aise, et ce qui était normal pour une novice shaman qui ne doit pas vraiment entrer en contact avec le reste du village. Elle ne se rendait au village en question que pour accompagner et aider dans ses tâches la shaman.

Elle passait de longues heures dans la forêt à rapporter les ingrédients nécessaires aux mixtures; ce qui soulageait la vieille femme, encore valide mais qui se fatiguait vite.

La vieille femme était rude, mais apprennait tout ce qu'elle pouvait à sylgwael, et du mieux qu'elle pouvait, elle lui transmettait tout son savoir, et sa pensée magique au monde celle qu'elle avait apprise de l'ancienne shaman, qui l'avait appris de la précédente et comme cela depuis la nuit des temps, elle lui appris à parler plusieurs langues orales, le nordique, le commun, le langage des esprits du nord, et aussi à comprendre le comportement des animaux.

Un renard familier de la vieille femme commençait à suivre Sylgwaël dans la forêt, presque régulièrement, mais jamais il ne serait venu à l'idée de la petite de le caresser, et jamais le renard ne s'apporochait plus prés que les limites de la portée de la voix. Sylgwael lui parlait parfois et s'entraînait au langage des esprits.

Sylgwaël était rousse, elle avait grandi comme une mauvaise broussaille aux vertues cachées aux yeux des nons initiés. Vêtue de peaux animales et quelques tissus épais obtenus par le troc pour services rendus, elle portait toujours trois bracelets de plantes tressées et trois colliers, un avec une pierre noire, un avec un pierre blanche, et un avec une pierre rouge, elle allait nu pieds par les chemins, le nez suivant le vent, et les yeux toujours à l'affût de quelques plantes qu'elle ne connaitrait pas encore, elle aimait souvent passer et regarder le coucher du soleil  au pied d'un vieux chêne moussu, autour duquel poussaient des plantes fines aux fleurs jaunes et violacées.

C'était le moment de la soirée qu'elle preferrait, c'était parfois, mais pas toujours le moment où le renard s'allongeait non loin de l'arbre tout en étant sur ses gardes.

#2 china

china

Posté 29 mars 2004 - 00:46

Norogost est le nom du village le plus grand et le plus proche où grandit Sylgwaël.

Ainsi allait la vie de l'enfant orpheline receuillie par l'ange noir: fabrication de remèdes et apprentissage de lecture des signes magiques.

Un jour alors que sylgwael recherchait un plante bien particulière qui ne poussait qu'aux pieds de certains arbres vieux et décrépis, nids à champignons divers  qu'elle ne pouvait trouver qu'assez loin de la grotte de l'ange noir, elle entendit des cris, de femmes... Se faufilant, habile et silencieuse elle parvint rapidement jusque la source des cris, des créatures qui correspondaient à la description que l'ange noir avait faite des hommes sans nom, et sans culture, sans couleur de tribu (des mercenaires donc^^) ils étaient nombreux et empaquetaient comme des fagots de bois des jeune filles de son village parties à plusieurs faire une ceuillette de baies sauvages et sucrées. Sylgwaël courru le plus vite qu'elle le pu, dos au vent jusqu'au village, les flammes jaillisaient, l'ange noir avait sortit sa sarbacanne, la plupart des hommes gisaient éventrés au milieu des chaumières dévastées, quelques femmes et les enfants réunis au centre du village tentaient de résister, contre des brutes assaillantes et grimançantes de plaisir au rythme de la sauvagerie qui les poussaient comme un vague. Sylgwaël, rejoint le groupe central en se frayant un passage entre les chevaux des barbares. Elle saisit une lance et se jetta au corps à corps contre ces hommes sans vergogne, puants les alcools forts. L'ange noir incanta quelques mots incompréhensibles même pour Sylgwaël, et une lance de flamme sortit des mains de la vieille femme, quelques assaillants furent durement touchés, mais l'ange noir s'écroula, et sylgwael innattentive un moment se retrouva, surprise, en état de choc.

Lorsqu'elle reprit ses esprits, elle roulait dans une cage de bois avec plusieurs jeunes filles et fillettes du village en larmes. Un deuxième charriot suivait, empli des victuailles et autres marchandises pillées.

Les barbares chevauchaient autour des cages, la mine réjouie de cette cueillette trés spéciale, elle était impuissante et ses mains étaient liées dans son dos.

Au bout de plusieurs jours de voyages, des hommes  aux peaux burinnées, aux allures guerrières et belliqueuses, trappus, vêtus de peaux et de tissus ornés de géométries de couleurs boisées, coiffés de cornes non nordiques, de parures métalliques , armés de lances courtes et d'arcs ciselés, encerclèrent les 'sans nom'. Ils n'eurent d'autres choix que de livrer leur cargaison, et ceux qui résistèrent furent décapités en quelques secondes...

Le charriot escorté nouvellement par ses hommes étranges, venus d'ailleurs parlant un langage currieux s'achemina pendant plus d'une lune à un allure livresque, les roues se cassèrent plussieurs fois. Le paysage changeait, les couleurs des forêts aussi, il faisait moins froid, des animaux inconnus se profilaient. De rien Sylgwaël ne se souvint sinon l'odeur de quelque alcool inconnu et blanc, jusqu'à l'apparition d'un monstre de pierre massif, carré, ornés de drapeaux de sept couleurs différentes, une porte  de bois lourde s'ouvrit. le charriot pénétra l'enceinte, d'un village qui semblait à Sylgwaël figé dans un rocher gigantesque....

Modifié par china, 31 mars 2004 - 00:52.


#3 china

china

Posté 29 mars 2004 - 00:54

Les portes s'ouvrirent... La herse s'éleva, et le convoi aprés vérification du droit d'entrée certifié sur un parchemin dûement cacheté, pénétra dans les enceintes.

La ville était plus étendue qu'une grande forêt, ceinte d'une muraille de pierres jaunes et grises, surplombée par 7 tours réparties dans la ville aux sommet desquelles des drapeaux aux symboles différents arborraient des couleurs chamarrées. L'intérieur entièrement pavé, grouillant de monde , de nombreux marchands avaient mis en place des stands temporaires, à chaque coin de rues plusieurs échoppes proposant des marchandises et victuailles d'une grande variété semblaient déborder, passants ordinaires, crieurs de rues, nobles de différents statuts sillonaient la ville à la recherche de quelques marchandises, des commis et des représentants de nombreux corps de métier vaquaient à leur occupations, des personages étranges apparaissaient et s'engouffraient dans les rues, toutes régions semblaient ici représentées.


Aprés de nombreux méandres par les rues, le convoi s'arrêta sur une grande place pavée de dessins géométriques, c'était visiblement le marché principal de la ville. Les jeunes filles furent menées sans ambage jusqu'à une estrade, où un homme bedonnant, criait d'un voix lourde des mots en rythme. Puis Sylgwaël et quelques unes des plus jeunes furent conduites jusqu'à un château semblant se trouver au coeur de la ville, sous bonne garde d'hommes courtauds, revêtus d'armures complètes aux couleurs de la ville.

Elles furent menées ensuite dans des labyrinthes de couloirs jusqu'à une grande geôle collective, où on leur détacha enfin les mains.
Combien de temps s'était il passé avant qu'on ne leur apporte une première tournée de gruau infâme ? Sylgwaël aurait dit 2 ou 3 jours... La plupart de filles se ruèrent sur cette nourriture inespérée, mais Sylgwaël donna sa part à la plus prompte qui se saisir de son baquet, l'odeur ne lui plaisait pas...

Elles n'étaient pas seules dans la geôle et d'autres femmes y croupissaient également. Certaines avaient la peau sombre comme la terre, d'autre plutôt blonde comme les blés, d'autres encore avaient la peau comme des porcelaines. Seul le commun leur permettait de communiquer entres elles. Une seule ne parlait pas, elle avait la peau dorée comme le soleil, et ses traits étaient d'une grâce inouie, chaque mouvement esquissé évoquait une dance mystérieuse en hommage à des esprits inconnus... Sylgwaël tentat de communiquer, mais le commun ne faisait pas partie de ses vocables... aussi essayèrent elles de parler par gestes, sans trop de succés. Elle semblait triste, mais résignée, et ne mangeait pas non plus.

Peu de temps aprés la pâtée gruesque, une femme aux cheveux gris, portant un robe sobre de lin bleu ornée de quelques discètes pierreries, survint sur le seuil de la cellule. La porte s'ouvrit, les gardes lui ouvrirent le passage.

Elle vérifia une à une les nouvelles arrivantes, examinant les dents, la pupille des yeux, tâtant un mollet par ci, un bras par là. Enfin elle ne prit pas la peine de regarder la femme à la peau dorée, et fit signe à un garde de la menotter. Sylgwaël eut à peine le temps de glisser dans les mains de la jeune femme un de ses brasselets tressés qui protégeait contre les esprits néfastes, puis elle saisit une des gamelles et frappa sauvagement un des gardes. Peine perdue, l'armure ne fut même pas cabossée.. et elle fut rabrouée aussi sec.

La femme aux cheveux gris s'adressa à elle en commun, lui dit qu'il ne servait à rien de résister, et que son sort n'était pas si dramatique, alors que certaines enfants mourraient de faim dans les bas fonds et dans les campagnes.

Les portes de la prison se refermèrent, la femme à la peau dorée se retourna et sourit à Sylgwaël, mais déjà elle disparraissait dans les couloirs sombres du château derrière la femme en bleu.

Modifié par china, 31 mars 2004 - 02:09.


#4 china

china

Posté 29 mars 2004 - 01:00

Au bout de quelques autres jours, et deux autres repas, la femme en bleu reparrut.
Les plus jeunes furent regroupées puis durent elles aussi prendre les chemins sombres du château, puis plus tard, ce fut le tour de Sylgwaël.

Menottée, elle suivit la femme, dans le dédale. Un porte de bois s'ouvrit et la clarté des lampes à huile éblouirent Sylgwaël. Des odeurs de graisses visqueuses et d'épices emplissaient les lieux. Un couloir permettait de relier plusieurs portes. Une pièce fut ouverte, elle était meublée d'un lit simple, d'une table, et d'une chaise. Sur la chaise il y avait une robe et un tablier.

La femme en bleu lui demanda en la regardant droit dans les yeux si elle était prête à travailler sans sourciller, lui précisant que toute résistance aurait pour conséquence une éxécution sans sommation , Sylgwaël acquiessa de mauvaise grâce. La femme lui dit qu'elle serait désormais au service du cuisinier. Qu'elle devait lui obéir en tout.

La porte se referma.

Une grosse voix retentit, des bruits de casseroles, puis la porte s'ouvrit de nouveau, brutalement:

"Ben alors, t'es pas encore prête ? Tu t'habilles fissa ma fille et tu viens prendre les plateaux, faut servir ses seigneuries ils nous font encore une réunion extraordinaire, humpf !!!  .......   bougonna-t-il ...

Elle se dépêcha, suivit le gros homme qui lui fit traverser la cuisine en deux temps trois mouvements, lui fourga un plateau dans les bras qu'il chargea lourdement d'assiettes aux mets délicats, d'autres filles s'activaient ainsi également, la cuisine ressemblait à une ruche. Sylgwaël suivit les autres, et pénétra dans une vaste salle aux murs de bois sculptés, occupée par une table en forme de U où siégeaient une dizaine de seigneurs,  représentant 7 couleurs différentes, celles des drapeaux de la ville. Ils parlaient en commun, de marchandises, et aussi de hordes barbares menaçantes et de pillages récents, l'heure semblait grave pour eux, ils semblaient soucieux pour leur ville.... Sylgwaël repensant à son village bouillait intérieurement et manqua de renverser le plateau qu'elle présentait succéssivement aux affamés attablés.

#5 china

china

Posté 29 mars 2004 - 01:21

Au milieu du tumulte des discussions qui s'élevaient, des bruits d'assiettes et des babillages divers, un homme surgit dans la salle.

Il portait une cape de fourrure, une robe bleue, il avait une barbe et de longs cheveux blancs tressés. Il s'appuyait sur bâton de bois noueux auquel pendait trois crânes sans mâchoire. Le silence emplit la salle, et seul son pas retentit jusqu'à ce qu'un viel homme de l'assemblée ronchonne et pousse un jeune freluquet de sa chaise, qu'il offrit aussitôt à cet invité intimidant

L'homme s'assit et parla en une langue étrangère et ornementée que seuls les 7 anciens semblaient comprendre. La conversation reprit avec cet homme qui malgrés ses cheveux blancs ne semblait pas âgé.

Puis aprés de longues heures au cours desquelles sylgwaël fit de nombreux aller et retour pour apporter de nouvelles denrées et boissons, l'homme étrange la dévisagea longuement lorsqu'elle le servit. Il demanda en commun que Sygwaël devienne sa propriété. Puis se leva, se retourna jusqu'à ce qu'elle le suive un peu décontenancée. Passé la porte, il s'arrêta, dessina dans l'air des symboles, et ils se retrouvèrent dans une pièce blanche, avec des fenêtres rondes et vue sur les nuages.

La pièce était pleine de livres, d'objets curieux, et l'homme assis en tailleur flottait à présent dans les airs.

Il lui expliqua calmement, qu'elle avait un potentiel magique inexploité et qu'il aurait eu des remords à ne pas l'aider à le développer. Elle serait son apprentie, jusqu'à ce qu'il la juge capable de l'aider à accomplir de menues corvées (consistant à aller récupérer des ingrédients ou encore apporter des objets à certains de ces collègues ou encore aider des gens qu'il conseillait) Ainsi parla t il, et elle accepta le jeu du destin qui s'offrait à elle.

Durant des mois elle appris à connaître ce mage farfelu bien que souvent laconique. Il se dénommait Hargrimm.

Elle appris en premier lieu à sculpter le bois par le chant de la pensée, et réussit rapidemment à se fabriquer son propre bâton de magie. Elle appris des chants de protection, et de nombreuses choses essentielles à la magie, quelques mélanges alchimiques essentiels. Elle fit plusieurs voyages sur ce qu'elle appris être tel ou tel continent sur lesquels il la téléporta, afin de receuillir certains ingrédients trés précis. Il lui apprit à lire et à écrire, et bien d'autres chose encore sur la théorie de la magie et les sphères des éléments. Les années passèrent, ou peut être seulement des mois... le temps s'écoulant étrangement chez Hargrimm.

Sylgwaël avait grandit, mûrit, et vint le jour où il lui demanda de partir en mission pour aider un groupe de druides qui avaient besoin de quelqu'un de non connu dans la région pour enquêter sur une affaire touchant à de la magie. Il s'agissait de l'ordre du Bosquet, sur le continent Sidhe.

#6 china

china

Posté 29 mars 2004 - 01:32

Hargrimm la mena jusqu'en terres Sidhe, et Sylgwaël fut étonnée de ne pas distinguer les grandes architectures dont parlait avec émerveillement Hargrimm un peu plus tôt : de grandes serres où étaient cultivées de nombreuses espèces rares de végétaux, où de nombreux insectes pouvaient s'épanouir ainsi que des oiseaux divers venus de tous les continents, un complexe de bâtiments de bois rares, et un sanctuaire des plus enchanteurs.

Soudainement, jaillirent de nulle part les architectures fluides et finement ouvragées. Les couleurs se fondaient avec celles du paysage, et, les matiériaux utilisés, pierres et bois précieux, contribuaient à une illusion optique qui de loin faisait confondre les bâtiments avec des anfractuosités et reliefs naturels. Le verre utilisé ne renvoyait pas les reflets du soleil, il parraissait juste être de la couleur des collines envirronnantes, et l'on ne pouvait voir au travers.

Hargrimm et Sylgwaël pénétrèrent dans l'entrée principale , le hall était vaste et abritait un jardin d'intérieur.

Des druides en robes de couleurs feuillages de toutes les saisons vaquaient à leur occupations. Ils furent acceuillis par un jeune homme humain ce qui surpris Sylgwaël encore pleine de préjugés, qui leur demanda qui leur rendait visite. Harrgrimm se fit annoncer auprés du Vénérable de L'ordre en précisant qu'il venait sur son invitation. Le jeune homme diligent les mena à travers des couloirs organisés rapellant fort celle des tubulescences des racines de connifères.

Le jeune Homme les laissa devant une sorte de porte sans porte, une arcade: un portail magique informa Hargrimm. Et le vénérable paré d'une robe sombre de teinte violette, apparrut à travers un voile magique qui s'activa sur le seuil de la seule salle pavée de mosaïques aux symboles de l'ordre du bosquet.

Hargrimm fit les présentations, et le vénérable exposa son problème:

Depuis quelques lunes maintenant, des exactions étaient commises dans la région dont il était responsable. Cela n'était certes pas un fait extraordinaire, il y avait toujours eu des bandits de grands chemins même chez les Sidhes...

Là où cela devenait plus curieux c'est qu'aprés plusieurs enquêtes des autorités locales sans succés, ces dernières avaient fait appel à l'ordre du bosquet devant l'incompréhension de certaines choses qui laissaient perplexes les enquêteurs des villes concernées (ne voulant pas faire appel aux mages locaux quelques peu désintéressés de la chose...)
Des personnes avaient disparu, des objets aussi, des meurtres avaient été commis mais nulle trace des agresseurs, et aucune magie connue ne semblait avoir été utilisée.

Dans cette région l'utilisation de magie était règlementée pour ne pas déranger les énergies telluriques fortement endommagées auxquelles s'affairaient justement l'ordre du bosquet. Aussi toute magie devait elle, lorsqu'elle mettait en jeu les ressources régionales (^^) être réalisée dans des laboratoires isolés proprement et dans le respect des conventions du traité de Suné Liann  (capitale sidhe, qui porte toujours ce nom actuellement).
L'utilisation de la magie par ces temps crisiques étant uniquement autorisée à partir de petit focus personnels pour des tâches utiles à la communauté.

Selon les mages des autorités (des mages peu doués qui choisisaient d'offrir leur service à la communauté sous tutelle des autorités locales) aucun objet magique répertorié n'avait laisssé de trace ni de résidus magique, mais, indéniablement la magie ne pouvait manquer d'avoir été utilisée selon les enquêteurs druidiques, qui avaient tous disparus à la suite de leurs investigations. C'est pour cela que l'ordre du bosquet de cette région du nord ouest avait fait appel à Harrgrimm, ne pouvant compter ni dans la confiance, ni dans la disponibilité des quelques rares mages une peu puissant et compétants.  

Le vénérable évoqua aussi des indices laissant penser qu'un rapport à 'l'ombre' pouvait être soupçonné. Ce fut la première fois que Sylgwaël en entendit parler comme d'un danger proche. Une aura de mystère enveloppait ce mot annodin lorsque le Vénérable l'employa, et Hargrimm devint sombre comme jamais cela ne lui était arrivé.... Il sortit sur ces mots un bâton d'une poche magique, celui que Sylgwaël avait mis plus de 2 ans à sculpter et perfectionner par le chant, et lui remis sans ambage. Le vénérable ajouta qu'il allait en appeller à deux personnes dignes de confiance pour aider dans son enquête la protégée d'hargrimm,  aguérries aux situations de terrain et qui avaient eux mêmes  quelques talents magiques qui seraient utiles. Hargrimm quant à lui annonca qu'il partait faire des recherches à la Bibliothèque d'Oloos pour y dénicher quelques précédents, et qu'il s'informerait auprés des autres ordres druidiques.

Le vénérable lui demanda s'il pouvait s'enquérir également à l'occasion de l'ordre druidique rebel qui semait depuis quelques années la discorde et prônait de plus en plus une hostilité vis à vis de quiconque pénétrant sur des fiefs qu'il s'octroyait et qui donnait bien du mal dans la restructuration des lignes telluriques.
Cet ordre pouvait aussi être à l'origine des mystères récents puisqu'en plusieurs occasions il avait été rapporté de leur part des actions offensives vis à vis de la population locale, jugée nuisible par ses activités agraires.

Hargrimm s'en retourna l'air soucieux.

Le vénérable fit visiter le complexe à Sylgwaël et l'enjoint de rencontrer Marta rapidemment afin de se faire tatouer quelques protections.

L'endroit où vivait marta était l'endroit situé le plus profondemment dans les tunnels.
Il y faisait sombre et seul un petit foyer aux braises affaiblies éclairait la pièce.

La femme était assise en tailleur, près du foyer, au centre d'un cercle de cendres froides tracé au sol. De peau noire, entièrement recouverte de tatouages elle semblait d'origine des Francs Marchés.. Ses yeux d'un blanc laiteux, n'en resortaient que davantage, et laissaient planer l'illusion d'une cécité totale. Mais il n'en était rien, bien qu'aveugle elle voyait parfaitement par quelque magie. Les murs étaient couverts de végétaux séchés et de viscères animales séchées elles aussi.

A l'entrée de Sylgwaël, elle saisit un bol empli d'une substance noirâtre où elle trempa l'ongle long et effilé de son sixième doigt. Elle dit à Sylgwaël d'approcher, de se dévêtir puis de se mettre à genoux dans le cercle, cette dernière s'éxécuta intimidée. Un silence anormal enveloppa la pièce, et plus aucun son ne fut répercuté. Marta s'affairait en une danse curieuse dont Sylgwaël ne distinguait que les ombres. Puis l'ongle perça son dos au centre et continua de graver à même la peau un symbole. Sylgwaël dut boire ensuite un breuvage. Elle dormit et au réveil Marta lui expliqua que les tatouages réagissaient bizarrement sur elle et qu'ils évoluaient seuls comme une plante. Des symboles étranges et archaïques étaient apparus durant son sommeil. Un dragon dont la tête venait se loger à présent sur l'épaule enveloppait son dos. Une petite étoile également était apparue sur son front.

Aprés cette expérience curieuse, le vénérable troublé, lui présenta un rôdeur troll du nom de Déréluin qui l'accompagnerait dans son enquête, puis ils se dirigèrent vers une crypte et aprés quelques mots magiques, le vénérable éveilla un chevalier ancien de l'ordre . Une armure se matérialisa, ternie par les âges.

Ils se préparèrent tous trois et parlèrent peu en dehors des usages des présentations.

#7 china

china

Posté 30 mars 2004 - 23:54

Harrgrimm était repartit depuis bien longtemps, le vénérable semblait s'être volatilisé dans les limbes secrètes de l'ordre du bosquet.

Déréluin le troll, dépassant de 2 têtes et demi Sylgwaël ne parlait guère, il se contentait de préparer ses affaires, affûtant ses lames. Il avait été décidé par le vénérable que ce serait lui qui hébergerait dans ses appartements personnels la jeune mage. Des têtes de créatures diverses taxidermisées ornaient ses murs. Le mobilier peu démonstratif était bien plus précieux qu'il ne le laissait parraître; bois divers couverts de plaques d'ivoire aux gravures délicates, fauteuils entièrement sculptés tels des oeuvres d'art, des tapis tissés si finement qu'on avait peine à les fouler du pied, la pièce principale regorgeait de raretés. Le troll portait un collier de dents disparates qui devaient avoir appartennues à des victimes qu'on imginait en nombre... Une des dents dépassait de part la taille les autres, Une dent de dragon informa-t-il sous le regard un brin pesant de Sylgwaël. Il enjoint cette dernière de regarder la carte de la région qu'il lui tendit, les croix bleues représentaient les endroits où avaient été recensés les problèmes, les croix rouges signalaient les endroits où on avait vu pour la dernière fois les trois druides disparus.

Mais Sylgwaêl n'avait d'yeux que pour ce troll gigantesque à la peau jaunie par le soleil. Une maîtrise absolue de ses gestes guidait chacun de ses mouvements, pendant qu'il maniait les armes qu'il choisissait avec soin. Il finit par se décider en dernier choix pour une hache ciselée dont la lame argentée était ciselée comme un diamant.

Il fini par suggérer une visite chez le jardinier de l'ordre. Il la guida dans le complexe jusqu'au jardin de l'ordre. Sous une gigantesque voûte, perdu sous les feuillages retombant mollement d'arbres luxuriants, un petit vieillard se redressa, se frotta le nez ce qui lui laissa sur le visage une trace terreuse. Il sourrit à la vue de la jeune femme et sembla ignorer totalement le troll... Tout en parlant de ces dernières boutures qui lui causaient du soucis, et en dirigeant l'attention sur telle ou telle autre plante et arbre qu'il présentait en avançant dans l'allée alors que Sylgwaël le suivait, il leur donna des graines soigneusement enveloppées en décrivant les posologies et effest divers, des potions dans des fioles emmitoufflées de soieries délicates, des baumes tout prêts à l'emplois, des poudres etc... Cela dura des heures et le troll avait fini par s'assoir sur une pierre tout en effeuillant une fleur orangée( ce qui qui provoqua la colère du vieil homme). Déréluin leva les yeux au ciel et soupira, sans mot dire, il sortit de sa poche une graine de couleur violette et la tendit au Jardinier, qui se tut aussitôt et les laissa sur place disparraissant dans sa cahute branlante recouverte de gazon verdoyant....

Les bras chargés ils repartirent et firent une halte du côté de la crypte d'où l'armure assise sur le rebord de sa propre tombe, les bras en appui sur la garde de son épée plantée dans le sol. Seules deux lueurs bleues étaient apparentes et brillaient au fond du casque....

"Partons nous ?" demanda une voix chtonienne retentissant dans l'armure .

"Demain noble Léoril, au lever du soleil" répondit déréluin.

Déréluin donna des détails concernant la mission dans la foulée. Sylgwaël était étonnée par ces deux personnages, et doutait fort de l'utilité de s'encombrer d'un guerrier, même noble, même sidhe, même valeureux par le passé qui n'était en fin de compte qu'un fantôme, et puis la nécromancie était forcement quelque chose de néfaste pensait -elle, de plus sa connaissance de la région datant de plusieurs soleil ne serait probablement d'aucune utilité, et son armure semblait bien rouillée... . De même que Déréluin était peut être une lame utile, mais les trolls avaient la réputation d'être droits comme des chênes, et aussi courageux qu'inconscients parfois.... Cela ne présageait rien de bon ...

Le lendemain ils se mirent en route, quittèrent rapidement les sentiers les plus fréquentés sous la suggestion de Déréluin, pour gagner les chemins forestiers. Ils marchèrent jusque la nuit tombée, s'installèrent dans une clairière, et mangèrent en silence. Léoril dit qu'il monterait la garde pendant qu'ils se reposeraient. Il retira son armure et commenca à lui ôter les mousses qui s'étaient incrustées dans les ciselures. C'est à cette occasion que Sylgwaël découvrit que Léoril était un squelette et pas une armure de vent fantômatique, c'est à dire qu'il avait été un homme qui restait préoccupé par le bon état de son armure...

Modifié par china, 31 mars 2004 - 02:28.


#8 china

china

Posté 10 avril 2004 - 12:57

"Avez-vous toujours été un squelette sire Léoril? Vous parlez et pensez, comment cela se peut il ? Rêvez vous ?" Demanda Sylgwaël...

Les deux pupilles bleues brillèrent avec intensité, le squelette baissa la tête..

"Jadis j'étais de chair et de sang comme toi, mais les combats contre l'ombre furent difficile et j'ai faillis à ma tâche..." lâcha t il en un souffle.

" La tâche était désespérée "intervint Déréluin...

" Les serments sont faits pour être respectés" répliqua Léoril

Pas une once d'émotion ni de sentiments ne transparraissaient dans le timbre de la voix moins métallique que chez les druides. Il  parlait mécaniquement .

"Tu aurais dû naître Troll...!" Dit déréluin avec un brin d'humour

" L'humour est une perte de Temps avec moi, enfant Sidhe, tu devrais le savoir, je souhaiterais que tu me parles des druides qui ont disparu." répondit Léoril en se tournant vers Le troll.

Déréluin communiqua tous les détails qu'il avait en sa posséssion, Léoril fini par dire que les endroits des disparitions étaient peu ou prou liés à des chemins anciens de la magie de l'ombre qui furent utilisés durant la guerre. Sylgwaël s'étonna que le guerrier n'en ait pas informé le vénérable. Léoril expliqua que le vénérable ne saurait que ce qu'il aurait à savoir, et surtout pas ce genre de détails. Qu'il ne pouvait en parler qu'aux personnes auxquelles il était lié. De nombreuses questions furent assénées à Léoril par Sylgwaël.... Elle finit par comprendre que Léoril était autrefois un chevalier Sidhe célèbre, qui accomplit maintes prouesses de guerre, il tomba lors d'un des combats les plus dévastateurs contre les créatures d'ombre, mais lui et quelques autres valeureux étant liés par une ancienne tradition Sidhe(dont il éluda la teneur)  ne trouvèrent jamais le repos, il sommeille depuis mais reste en quelque sorte au service de l'ordre du Bosquet.... Déréluin avait glissé qu'il se pourrait bien que cela soit l'inverse en réalité et que l'ordre du bosquet veillait plutôt à ce que ces antiques chevaliers ne soient pas découverts. Sylgwaël appris aussi qu'elle était liée elle aussi à ces chevaliers, et que ses tatouages étaient une confirmation de ce lien qui avait été entrevu par la divination du Vénérable...

Décidemment pensait Sylgwaël, de nombreuses choses m'échappent, et  d'autres se font sans que je sois au courant, que vais je découvrir encore ? que me cache t on ? Les apparences sont à creuser et les à priori à laisser de côté...

Léoril était doué de conscience, mais désincarné de sentiments, d'émotions. Sa mémoire restait intacte cependant. Il avait été éveillé de sa torpeur à plusieurs reprises et avait accompagné Déréluin pour plusieurs autres 'missions', ces dernières années. Aussi les deux comparses se connaissait ils et se vouaient un réel respect l'un l'autre.  Mais plus encore, on pouvait ressentir une amitiée certes muette mais presque visible entre eux deux. Sylgwaël ne sut pas ce soir là la raison qui les liaient... elle s'endormit les pensées bondées de questions et rêva d'un dragon merveilleux et gigantesque qui enveloppait avec tendresse le monde.

Il était curieux de se voir considérée comme digne d'une confiance qui n'était vraissemblablement pas accordée au Vénérable lui-même...

Au réveil Déréluin lui fit  remarquer qu'un tatouage supplémentaire était apparu sur son front: une dent soulignait maintenant le creux d'un de ses yeux. Impudique elle se dévêtit et se contorsionna pour regarder son dos, visiblement gêné Déréluin lui tendit un miroir de poche. Elle vit alors que le Dragon était maintenant enlacé d'une série de dessins de plantes....




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