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La vengeance de Clamemon


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23 réponses à ce sujet

#1 Ulfer

Ulfer

    projet mythique


Posté 16 février 2004 - 17:53

La vengeance de Clamemon


LE PREMIER LIVRE


Cette histoire se déroule en Morrowind, sur l'île de Vvardenfell, quelques dizaines d'années avant le début du jeu

Citation

La lumière déclinante éclairant pendant un court instant le visage masqué qui, armé d'un long couteau, mettait fin à la vie de sa cible. Ce fut la dernière vision d'Alama Daele, une jeune elfe noire ayant un haut poste dans la Maison Hlaalu. Elle n'avait eu le temps d'avertir ses gardes. Qui aurait pu croire qu'un meurtrier s'infiltrerait dans son Manoir des Iles Ascadiennes avant la nuit? Une fois les soldats hlaalus arrivés, ils ne comprirent évidemment pas l'affaire à l'instant même, car Alama s'effondra enfin après une minute d'agonie... Le meurtrier quant à lui avait eu tout le temps pour fuir, et il devait maintenant être déjà caché parmis les nombreux buissons qui avaient poussé aux alentours du bâtiment...

                                              Chapitre I                  

CLAMEMON

L'affaire fit grand bruit. On en parla jusqu'à Gnisis. C'est par l'intermédiaire de rumeurs, qui arrivèrent bien avant le courrier officiel, que Clamemon Daele prit connaissance du meurtre de sa femme bien aimée. Il était sur la place du haut-quartier de Balmora, errant en pensant à toutes les affaires de sa Maison, lorsqu'il entendit sans le vouloir les discussions animées d'une rougegarde nommée Solis et d'une argonienne, de réputation nommée la Magicienne de l'Information, mais dont le véritable nom était Brisesous. Les deux personnes ne tardèrent pas à se raconter des rumeurs à propos de Vivec. Après qu'elles eurent parlées de la défaite de Luus Ma à l'Arène, elles en vinrent à l'assasinat d'Alama. Cela avait brisé le coeur de la plus grande partie de la population, même les non-hlaalus, étant donné que cette femme était très aimée du peuple et avait longtemps plaidé pour la cause des petites gens. On racontait que l'assasin était un mercenaire qui, payé par les telvanis, avait reçu une liste sur laquelle étaient marqués tout les noms des hlaalus influents. Après un lancer de dé-hasard, il avait commencé par Alama.
"Quand le Lord Clamemon apprendra la nouvelle..."fut le dernier mot de Brisesous, tandis que Solis hochait la tête.
Clamemon se calma et réfléchit. Brisesous était bien connue pour ses rumeurs intriguantes mais souvent fausses. Il rentra chez lui lorsque l'un de ses serviteurs tint à lui parler. Et il lui parla du meurtre de sa femme. Cette fois ci Clamemon ne put retenir ses larmes. Avec Brisesous, il y avait eu encore quelque marge d'erreur. Mais avec son garde personnel, Ludus Heripranë, il n'y avait aucun doute à se faire. S'abandonnant à la colère, à la tristesse et à toutes ces émotions qui sont communes pour les hommes apprenant la mort de l'être le plus aimé, Clamemon se jura de retrouver le meurtrier et celui qui le commandait. Bon sang, dit-il le lendemain en recevant le courrier officiel, apporté avec une lettre qui permettait à Clamemon de savoir que "les conseillers hlaalus partageaient sa tristesse'"; mais qu'as-elle fait pour mériter cela? Je comprend pourquoi moi j'aurais pu mourrir, mais elle, ma femme?
Simplement parce qu'elle appartenait à la Maison Hlaalu, elle était morte. Sans doute le meurtrier avait une grosse somme au bout de son travail de tuerie, parce qu'il devait savoir qu'il tuerait la personne la plus attachée au peuple qui soit, la personne la moins importante sur le plan politique mais la plus sur d'autres plans... Un jour, se souvint l'elfe noir, sa femme avait même créé une loi qui réhaussait un peu la loi impériale des compasations après vols et crimes. Cet assasin avait sans doute profité de cette dernière, et voilà qu'il tuait la créatrice de ce décret qui l'avait peut être sauvé d'années de prison...
Clamemon avait un grand pouvoir parmis les hlaalus, étant un membre influent, riche et puissant. Ainsi il eut vite fait d'engager cinq espions avant même d'aller sur les lieux du meurtre et de rendre hommage à sa femme qui maintenant ne serait plus jamais avec lui. Il n'eut pas le courage de voir le cadavre, voulant conserver la dernière vision qu'il avait eu d'elle: celle d'une belle dunmer souriante qui faisait le signe d'au revoir à son mari qui partait en échassier des marais vers Balmora.
Une grande cérémonie eut lieu, et l'on eut dit que tout Vivec assistait à celle-ci. Enfin, après les rituels, Clamemon dut signer de nouveaux papiers, reprendre le fief de Daele sur son compte, et réformer les plantations. Il organisa aussi dans celles ci une enquête. D'après l'hypothèse que le meurtrier aurait pu être aidé par un habitué, ce qui était très propable, Clamemon fit rechercher tout espion rédoran, telvani, impérial... dans les logements des travailleurs et des serviteurs.
Une semaine passa. Les enqueteurs ne trouvèrent rien, et les espions recherchaient encore activement, lorsque par un même matin où il avait entendu la rumeur de Brisesous ( ciel morne, nuages gris, la pluie allant tomber d'une minute à l'autre ), il fut réveillé en sursaut. Devant lui se tenait un individu masqué, dont l'armure semblait impénétrable. La première chose que fit Clamemon, ce fut d'esquiver le coup qui lui aurait été fatal, la seconde d'apeller à lui les forces magiques pour le protéger. En effet, le seigneur hlaalu avait une profonde connaissance de la magie, car il avait étudié les arts magiques longtemps auparavent, quand il habitait encore près de Longsanglot...
Le meurtrier, peut-être le même qui avait tué sa femme, revint rapidement à l'attaque du mage, qui venait à peine de reprendre entièrement sa force ( il faut dire qu'il ne s'attendait pas à être reveillé par une dague, et avait profité de la nuit précédente pour se rapeller tout les moments qu'il avait passé avec sa femme ). Mais Clamemon s'était entouré d'un bouclier que le chasseur de primes ne tarda pas à détecter. Mais il comprit aussi que ce n'était qu'une diversion, un bouclier magique de rien du tout, que le magicien avait constitué pour avoir le temps de lancer un sort consistant. Malheuresement pour Clamemon, son ennemi avait autant de force que d'intelligence, et faillit blesser gravement... Mais son coup atterit dans le vide. La cible semblait avoir disparu! Ce fut assez de temps pour Clamemon qui, grâce à un sort qui ne durait pas très longtemps, avait inversé la gravité sur son corps ( il marchait donc sur le plafond... ) Le mage se jeta sur l'autre qui n'eut le temps de se débattre que quand six gardes furent à côté de lui, ayant répondu à un appel magique de leur maître. Mais ceux-ci furent consternés de découvrir que le tueur, à défaut de remplir sa mission, s'était suicidé.
Vidé de force, Clamemon s'allongea sur son lit tandis qu'un serviteur lui appliquait des onguents médicinaux sur ses blessures qui, bien qu'elles fussent superficielles, avaient dues être accompagnées de quelque malin poison. Une heure plus tard cependant Clamemon était de nouveau sur pied. Il est inutile de préciser dans quel état moral il était quand il convoqua une réunion dans la maison du conseil...

Citation

En Leur nom, ils s'addoneront à des actes impardonables, et deviendront ainsi ce que Tamriel tout entier appelera les Destructeurs de Monde

Igaer Shilisiis, traité de magie préventive, essai sur les légendes ertelines


Interlude I

Depuis son antre, le vieux guar pouvait voir une grande partie des environs de Caldera. Par ce beau coucher de soleil, après une journée passée à pourchasser des rats inexistants et à manger quelques petites choses par ci par là, le guar contemplait le paysage. Il avait cette habitude, avant la tombée de la nuit, de se reposer ainsi. Bien sûr, il n'était pas assez intelligent pour s'émerveiller et décrire ce paysage à d'autres animaux, mais il avait quand même assez de sentiments pour voir que c'était beau.
Il ne remarqua pas la sorte d'ombre qui venait de s'infiltrer dans sa caverne, suivie de douze autres. Lentement, le soleil se coucha, et disparut enfin et glorieusement derrière les maisons et la mer lointaine...
La vieille bête sentit un souffle d'air frais et rentra dans sa caverne. Presque invisible, cette dernière était son fief depuis une éternité, enfin c'était ce qu'il lui semblait.
Soudain, alors qu'il allait entrer dans une gallerie auxilliaire qui le ménerai à sa niche de peau de rats, le guar stoppa son chemin. Il lui semblait avoir entendu un bruit. Mais l'intérieur était silencieux, si ce n'était par moments le son monotone d'une goutte tombant dans le petit réservoir naturel qui permettait à la créature de s'abbreuver à loisir.
Il continua quelques secondes son chemin. Tout à coup il tomba en avant, et ses deux minuscules pattes avant ne lui permirent pas de se relever en si peu de temps. Ne comprenant pas ce qui lui arrivait, il remarqua néainmoins le fil tendu entre les deux parois, ce même obstacle qui l'avait fait chutter.
Alors qu'il allait se redresser enfin, il sentit un très douloureux coup à l'arrière de sa tête. Il s'effondra, assomé, le sang dégoulinant d'une grosse plaie béante. Et, alors que sa vie se consummait, il voyait que ce n'étaient pas des chasseurs qui lui avaient tendus le piège, mais bien d'étranges silhouettes casquées et vêtues d'armures...
Il poussa un dernier soupir. Il ne sentit plus rien. Finalement, tout disparut, sauf sa conscience qui errait dans le noir... Et qui finit par s'absoudre d'elle même.

Citation

Ils tueront l'Animal et mangeront Sa Chair, et ainsi deviendront ceux que le monde appelera les Fléaux

Almer Endri, traité de philosophie d'anticipation


Chapitre II

ELENA

Citation

Ils ont investis Sa demeure, ils s'y sont cachés, et maintenant c'est de là que tout les maléfices vont partir vers le monde. Sachez-le, oh, vous! L'heure de la fin est proche, car les envoyés des Six Figures Maléfiques ertelines sont en Tamriel!


Elena regarda en contrebas. Elle avait toujours eu le vertige. Il faut aussi dire que les cités monumentales possèdent des bâtiments toujours plus grands, toujours plus hauts...
Bien que Vivec soit une ville qu'elle appréciat grandement, elle ne pouvait pas s'arrêter de penser à Hermis. La fière capitale d'Ertelin lui manquait, et venir à Vivec, soeur d'Hermis, n'allait pas de sitôt lui faire tout oublier...
Elle suivait ses parents. La guerre les obligeait à s'en aller. Elle, elle disait plutôt à fuir. La moitié de leur fortune était tombée dans l'oubli, ainsi qu'une dizaine de petites propriétés hermiséennes... Mais le pire résidait dans le fait qu'elle ne reverrait sans doute jamais ses anciens amis et amies: Kalaz de Hautecrompt, un bréton ayant vu la Capitale de Tamriel, ainsi que Lia Derma, dunmer qui comme elle avait toujours adorée Hérilune...
Elle soupira. Les magasins viveciens n'étaient pas aussi vastes qu'elle aurait cru. Jetant un coup d'oeil à la carte qu'elle venait d'acheter, elle se dirigea vers le Grand Temple et les Ministères qui s'élevaient dans le lointain. Ce qu'elle aimait, à Vivec, c'était le nombre incalculable de ponts et de chutes d'eau... Hermis possédait bien d'autres atoûts, mais elle aurait aimée voir sa ville natale autant aquatique.
Elle passa sous Baar-Dau et faillit éclater en larmes. Cette lune avait été jeté par un daedra maléfique vers Vivec mais avait été retenue par le pouvoir de ce dieu des Tribuns. Elle lui rapellait une autre Lune, celle d'Hérilune, la Lune de Sirolphi et de Luné, qui était beaucoup plus belle et immense, s'élevant sur quelques kilomètres au dessus de l'Hérilune de l'Ouest... Elle décida d'entrer dans le lieu sacré et de prier aux Dieux Vivants: Ulfer, Vivec, Sirolphi, Almalexia, Luné, Sotha Sil... Même si le culte des dieux ertelins avait été aboli depuis le début de la guerre.

Citation

Elle verra les deux lunes, priera les Six Dieux, son  sang se mélera au sol des Deux Cités Sacrées et elle s'agenouillera devant le Vengeur, qui lui permettra d'accéder à...

Une fois ressorti du bâtiment qui, par rapport au Temple d'Hermis, lui semblait une cabane, elle se rapella que contrairement à l'autre cité celle ci n'était pas la capitale d'un grand et très riche royaume, mais seulement une cité provinciale impériale.
Elle voulait retourner voir Tatia et Uelmë, ses parents, lorsqu'elle fut renversée par un messager qui courrait à en perdre haleine entre le canton de St Olms et le Grand Temple.
"Vous pourriez vous excuser! rugit-elle, se relevant en observant ses égratinures d'où perlait déjà un peu de sang. Mais l'autre avait déjà disparu au delà du temple, vers le palais de Vivec.
Elle se souvint tout à coup qu'un évènement semblable lui était arrivé à Hermis, lorsqu'elle était toute petite. Elle avait failli être écrasée par un énorme humain... Sa nourrice, Malfa, lui avait raconté une bien étrange histoire à ce sujet. Elle avait saignée, mais elle n'avait pas eu mal. Dès qu'elle avait relevé la fillette dunmer et avait voulu arrêter le coulement de son sang, celui ci avait disparu.
Quand elle regarda à nouveau son bras, la dunmer faillit crier de surprise, ce qui n'aurait pas manqué à la rendre un peu folle. Les égratinures avaient laissé place à une étrange écriture, une marque, sur laquelle était écrite:

Je m'excuse, c'était la seule façon cependant. Rejoignez moi ce soir même, dans les égoûts du Quartier Etranger. N'oubliez pas: il ne faut pas que vous soyez vue. Et faites attention; il n'y a pas que des rats dans les soutterains de la cité de Vivec...

Bien sûr le message n'était pas écrit ainsi: c'est seulement ce qu'elle devait comprendre par la suite lorsque, chez elle et ses parents, s'appliquant à maitriser un pan de la magie pour ses cours... Elle releva la main quand elle retrouva cette marque, et décida d'y croire et de la déchiffrer. En y songeant, elle se rapella beaucoup de choses étranges qui étaient arrivées à son sujet... Dont certaines n'étaient pas d'un niveau magique, mais supérieur...

Il fallait qu'elle y aille. Curieusement, elle s'était laissé allé à prophétiser avec sa magie, à essayer de voir le futur. Une image lui était resté après sa transe: d'abord elle se voyait avec ses parents, en train de parler; puis, elle s'apperçut dans les égoûts, devant une silhouette...

Elle se décida à suivre sa prémonition et alla parler à ses parents. Elle dit à Tatia qu'elle avait envie de prendre l'air. Sa mère lui demanda de ne pas rester dehors trop longtemps, avec les temps qui courraient...
"Oui, je sais, j'ai entendu parler du meurtre de la hlaalu qui défendait la cause du peuple, ainsi que l'arrêt de la guerre avec Ertelin, mère. Mais ne crois-tu pas que je suis devenue un peu trop grande pour être surveillée tout le temps?"
La mère retourna à la cuisine sans rien dire et la dunmer rebelle sortit. Elle entra dans les salles internes du quartier, descendit vers le fond du bâtiment. Mais la partie risquait d'être dure, vu qu'un ordonnateur la vit essayer d'ouvrir la plaque d'égoûts...
"Que faites-vous là, mademoiselle!
- J'ai perdu quelque chose de précieux! Sans faire exprès j'ai trébuché et le collier Atrard de ma famille est tombé...
- Si vous voulez savoir, je ne vous crois pas du tout. Et je vais user de mon autorité! Soit vous partez de suite, soit je vous interroge longuement pour tout savoir! Et si vous faites partie d'un clan de voleurs des égoûts, ma chère, je crains fort que vous vous attarderez longuement dans la Lune Baar Dau!
Il sortit son épée comme pour la menacer, mais au lieu de cela la lança vers la seule torche qui éclairait les caneaux. Il l'attrapa rapidement, ouvrit les égoûts, et ils y descendirent. Totalement interloquée, Elena ne pouvait rien faire. Ils furent éclairés un instant par la lueur verte avant de se retrouver dans les égoûts.
"Vous savez bien mentir, madame. J'ai tout de suite compris que c'était vous. Vous pourrez le retrouver pas très loin. Mais il faut que je tienne mon poste, enfin faire semblant de... Vous m'avez compris? Quand vous en aurez finis, tapppez sept fois sur la trappe, j'ouvrirais, si ce n'est point moi, vous n'aurez qu'à sortir par les sorties des déchets. Faites vite!"
Elena comprit que cet ordonnateur était de mèche avec celui qui l'avait renversé et appelé. Lentement, sous la faible lueur des eaux stagnantes, et se bouchant le nez, elle plongea dans les entrailles de la cité...

Citation

Le chemin sera dur dans les Ténèbres Vertes. Mais elle réussira. Elle comprendra. Que les égouts de Vivec ne sont pas de simples égouts, pour ceux qui sont élus à détruire les Fléaux.


#2 Ulfer

Ulfer

    projet mythique


Posté 17 février 2004 - 17:53

Interlude II

Citation

Il ne marchera pas. Il volera, et sans connaître un seul mot de la magie, lui qui sera le Guerrier des Elus qui détruiront les Fléaux.

Citation

Les étoiles... Les étoiles... Toujours des étoiles et encore des étoiles...
Elles le fascinaient, l'émervaillaient, mais le terrifiaient. Il les craignaient. Il n'aimait pas trop les étoiles. Leur puissance était telle... Non... Non... Pas contre lui... Pas contre Elex, pas contre l'Incarnation de la Fourberie, de l'Intelligence et de la Subtilité.

Lucruna Dela, honte aux dieux, tome III, livre IV, chapitre XXII




Les constellations avaient toujours fascinés les êtres vivants, mais les elfes encore plus. L'Aldmer Nuholo était un érudit qui s'émerveillait de la beauté de l'univers...
Entre un tas immense de livres, dont certains étaient dwemers, penché sur son télescope antique, Nuholo représentait parfaitement ce que le peuple pensait être un savant scientifique accompli... Et pourtant, et pourtant...
Ce n'étaient pas les phares du ciel qu'il observait maintenant, mais ce qui se cachait derrière. Le souffle d'air frais de la brise le fit tressaillir. Il aurait du mettre une cape beaucoup plus chaude...
Il alla la chercher, puis revint. Il reprit son observation. La constellation de l'Atronach... A droite oui, c'était bien cela.
Il rajusta l'antique matériel, retrouvé dans les ruines dwemers vvardenfelliennes. Bien qu'il habitâsse à Longsanglot, il se livrait souvent à des expéditions sur l'île. Les Langsanglois n'aimaient pas trop se rapprocher de l'île volcanique, craignant le Fléau et toutes les maladies que l'on y prenait. Au delà de Vivec, Balmora, et peut-être Ald Rhun et Sadrith Mora, personne du continent ne s'aventurait plus loin...

Soudain, il poussa une sorte de petit cri de surprise. En deux secondes son cadre de visée était devenu tout noir. Il sortit ses yeux de l'appareil...
Un jeune impérial volait littéralement devant lui, semblant en transe, et en parfaite livrée de guerrier. Nuholo faillit s'évanouir. C'était Altran, son ami humain, qui volait à présent dans les airs? Il se secoua, réajusta sa vision. Mais l'autre volait toujours. Il regarda par delà le balcon. Personne. Sans le savoir, dans sa transe bien mystérieuse, l'humain maitrisait l'aspect magique le plus dangereux et difficile.
Nuholo finit par le saisir et à le ramener à la raison.
"Que... Que fais-je ici?" fut la seule question de l'impérial avant qu'il ne tombe dans un évanouissement qui devait durer longtemps...

Chapire III

CLAMEMON

"Messieurs, les temps sont graves".
Après cette brève introduction, Clamemon regarda d'un air sérieux tout les autres membres de la Maison Hlaalu présents à Balmora. Il n'y avait bien sûr aucun conseiller, c'était une réunion locale... Pour l'instant.
"Nous avons été informés de votre agression, gémit presque Lumand Dora, un bréton qui aurait bien voulu voir la mort de Clamemon...
- Je vous remercie de vous soucier de moi, pour une fois, Lumand, mais moi je me soucie avant tout de la Maison.
- Deux aggresions, vous et votre femme. Vous étiez peut-être les seuls visés... s'hasarda un Caldéran dont le nom était inconnu à Clamemon, mais qui semblait avoir quelque importance.
- Je ne crois pas. Cela aurait eu lieu beaucoup plus tôt, si cela avait été seulement moi et ma femme regrétée. A la signature du traité de libre-passage entre les Telvannis et nous...
- Cela ne veut rien dire, redit l'inconnu. N'oubliez pas que le conseiller Daleth avait été assasiné alors qu'il n'avait même pas commencé à avoir du pouvoir, et aucun ne l'avait remplacé... Cela s'est passé il y a bien longtemps...
- Je pense moi que c'est la Maison qui est visée. Quel interêt présenterais-je? Il était dans les Ascadiennes, il aurait pu en même temps tuer tout les conseillers de Vivec...
- D'accord, d'accord. Mais alors que proposez vous, Seigneur Clamemon?
- J'ai déjà lançé des recherches, depuis quatre ou cinq jours. Mais je veux que chacun de vous, sans exeption, fasse très attention. J'ai eu de la chance avec ce meurtier. Une chance énorme. Elle ne se reproduira sans doute pas pour toutes les personnes présentes ici...
- Je ne pense pas que le meurtrier soit un simple mercenaire, dit Falir Doctan. Un mercenaire se serait battu jusqu'au bout, se serait évadé par tout les moyens, pour obtenir sa survie. J'ai bien connu ces gens là.
- J'y ai pensé évidemment. Mais qu'est-ce que cela pourrait bien être alors?
Les gens se regardèrent sans dire mot.

A la sortie de la réunion, Ludus le rejoignit.
- J'ai bien réfléchi à toute l'histoire, dit l'ami de Clamemon à celui-ci, mais je ne trouve aucune solution. A part d'être un fanatique des autres Maisons, cet assasin...
C'est alors qu'un messager entra dans le bâtiment central de Balmora. Il arriva au milieu des personnes de la réunion, qui se séparaient à peine.
Il s'agissait d'un écuyer impérial assez jeune, une nouvelle recrue, qui venait de la Baie de Zafirbel et plus précisément du Complexe du Serval. Il clama ces paroles sans attendre qu'on lui ordonne de parler.
"Messieurs, Triunido Alftamri est mort."
Il y eut un grand silence. Il reprit, alors que toutes les têtes interloquées se tournaient vers lui.
"Ce conseiller telvanni à été assasiné. Par un être cagoulé, disent les gardes qui l'ont vu pratiquement disparaître dans la nature."
Ludus regarda Clamemon.
"Ce ne sont pas les Telvanis, donc. Et il y a plus d'un meurtrier de cette nature sur l'île, à moins qu'il n'ait des ailes pour réaliser autant de kilomètres en quelques heures..."
Clamemon soupira.
"L'heure est grave, car je sens que les Rédorans ont décidé d'assurer la supprématie sur Vvardenfell au moins..."

Tandis que la clarté du soleil diminuait sur Balmora, Clamemon était à nouveau en réunion. Sitôt la nouvelle de l'attaque d'un maître telvani proclamée ici, une autre avait été décidée. Les autorités impériales prenaient maintenant l'autorité au sérieux. Le général Darius et celui du Fort d'Ald Rhun avaient décidé de mener une grande réunion à Ald Rhun. Les résultats devraient arriver le surlendemain. Si on avait des preuves que c'étaient bien des Rédorans qui avaient lancé l'attaque, on organiserait aussitôt le plus grand procès que l'île aurait jamais vu: celui d'une Grande Maison toute entière...
Sa femme... Qu'elle lui manquait! Plus jamais il ne la reverrait à présent! Il sentait que si un Rédoran arrivait devant lui à cet instant, il ne s'enfuierait pas vivant! Mais Clamemon reprit vite son calme. Les Rédorans, bien qu'étant les suspects n°1, n'en étaient pas reconnus coupables...
Il finit par s'endormir, laissant à son intendant et à Ludus des tâches qu'il aurait acquitté autrement. L'intendant de son Manoir se nommait Atrael et était originaire d'Hérilune, l'île du royaume Ertelin dans la Mer Interne.
Il discutait souvent avec Ludus, et ils s'entendaient parfaitement. Atrael, bien que lié d'amitié avec Clamemon, n'atteignait pas le même rang que Ludus dans les pensées du Seigneur Clamemon... Peut-être parce qu'il n'était pas un hlaalu de souche... Mais en y repensant, il se souvint que pour son maître, la Maison importait peu tant que les services rendus étaient bons.
Quand Atrael eut fini lui aussi ses tâches, et ce bien après que Ludus et le Seigneur Clamemon ne se soient endormis, il décida d'aller prendre l'air quelques instants. La cité était endormie et même les torches des gardes semblaient être éteintes. Le vent était glacial, fait inhabituel en cette saison, mais l'intendant avait connu jusqu'à des tempêtes de neige venues de Solstheim, et ce dans les mois censés être chauds en Morrowind!
Il observa les étoiles. Il aimait les étoiles. Elles lui rapellaient sa famille perdue.
Atrael avait rejoint Vvardenfell bien avant le début de la guerre entre le Grand Royaume et l'Empire, mais il n'avait pas pu rejoindre sa femme, ni ses enfants et parents... Quelques jours plus tard, il avait découvert que, parce qu'ils avaient hébergé des agents d'Ulfer, tout les membres de son ancienne famille avaient été jetés en prison. Il cachait depuis sa haine de l'empire en servant son maître. Mais Clamemon le savait, lui qui était pour les impériaux, il voyait que la blessure de son grand serviteur ne se refermerait jamais.
Un mois plus tard, la femme d'Atrael était morte, sans aucune aide de la part des impériaux, morte dans la prison de Fort Eaar Malir.

#3 Ulfer

Ulfer

    projet mythique


Posté 18 février 2004 - 17:09

Interlude III

Citation

Quand les humains découvriront Leur refuge, il sera bien trop tard, car la prochaine victime aura déjà été choisie.

Bael Nak était un dunmer de véritable souche vvardenfellienne. Fort, résistant, assez intelligent. Mais il n'était surement pas préparé à ce qu'il allait voir. Oh, surement pas.
Il quitta sa hutte rédorane basique aux alentours de midi. Le soleil tapait fort, aujourd'hui, se dit-il, mais en regardant vers le sud, il devinait qu'un gros nuage assombrissait Caldéra et Balmora. Ayant emporté ses armes de chasse et ses outils préférés, il commença sa recherche de trophée dès une heure de l'après-midi, lorsqu'il arriva à environ quatre kilomètres de la citadelle ancienne de Bérandas, au milieu entre la côte et les montagnes qui bordaient la Faille de l'Ouest... Et qui protégeaient quelque peu les environs des troublantes tempêtes de cendre qui, ces temps-ci, redoublaient d'intensité et de fréquence...
Sa première cible fut un simple entrainement. Il apperçut un guar qui s'était à moitié caché dans les rochers. Il fit simplement peur à l'animal, mais sa lance atteignit l'endroit exact où il voulait qu'elle aille. Il decida de s'entrainer à présent à la course. Il suivit l'animal terrifié et gravit la pente d'une colinne. A droite, à peu de distance, il distinguait une ruine daédrique, d'où provenaient des sons surprenants et mystérieux.
L'animal avait disparu, et Bael avait perdu sa concentration, quand il découvrit l'entrée d'une sorte de grotte qui semblait s'enfoncer profondément dans la falaise. Il décida d'exercer ses yeux à la pénombre puis à l'obscurité, mais prévoya tout danger en sortant son épée. De plus, s'il pleuvait fort ou si l'orage arrivait ( car les nuages s'étaient rapprochés ), il pourrait s'abriter avant de reprendre sa route vers le village. Il préférait chasser que miner. D'ailleurs, il ne minait presque plus, étant devenu assez vieux et assez aisé pour devenir quelqu'un d'assez respectable ( vu qu'il vendait armes, épées... et boucliers ).
Cette caverne avait quelque chose d'étrange. Il ne put qu'y penser. Il y régnait une ambiance de calme, de silence... Peut-être était-il stoppé par quelque goutte d'eau tombant dans une flaque, mais il restait calme. Trop calme. D'habitude, pareille caverne ( qu'il trouva immense - après trois minutes ) était remplie de chauves-souris, de rats, d'araignées assez grosses et de toutes espèces de créatures peu fréquentables.
Il s'arrêta. Qu'était-ce? Ce bruit?
Il sursauta. Mais ce n'était qu'un minuscule rocher qui semblait avoir bougé, poussé par quelque souris invisible.
Ce qui se passa ensuite... Il devait s'en souvenir toute sa vie.
Il était entré dans ce qui semblait une immense cavité souterraine... Lorsqu'il trébucha sur quelque chose. Ce quelque chose était en fait une lampe qui s'alluma instantanément, comme si elle avait été de fabrication dwemer!
Sur la roche étaient pendus des guars ( dont un qui avait l'air vieux - mais ses traits étaient tellement... ), des rats, déchiquetés, et on voyait des réceptacles remplis de crânes. Le sol était jonché de sang sec. Sur une grosse pierre était marqué:

Citation

Nous sommes partis, Bael. N'aie pas peur, n'aie pas peur. Nous savons bien qui tu es, même si ce n'est réciproque. Et nous pouvons t'offrir bien plus que quelque trophée ou palais. Tu n'as qu'à prononcer le mot je vous rejoint.
Totalement choqué, ahuri, terrifié, le dunmer vomit et ce qu'il rejeta partit vers les inscriptions. Il hurla de terreur, et se dirigea vers la sortie. Mais la lumière s'éteignit. Il trébucha. Il fut plongé dans le noir.

Citation

-Rejoins-nous, dit une vois étrange.
- JAMAIS! répondit celui qui avait découvert leur Antre.
Il y eut un son d'épée, puis un autre de sang tombant en flots sur le sol...


#4 Ulfer

Ulfer

    projet mythique


Posté 18 février 2004 - 17:41

Chapitre IV

ELENA


Jamais elle n'aurait cru que les égoûts seraient aussi vastes. Elle peinait, avec le peu de lumière, à se repérer dans les méandres dégoutants... Elle avait rencontré quatre énormes rats mais les avaient contournés en utilisant un sort de caméléon. Elle était assez forte dans la magie des illusions, et marchait à présent invisible.
Combien de temps avait-elle pris pour atteindre ce point des vastes canaux? Elle n'en savait rien. Même la magie ne voulut pas la renseigner sur l'heure qu'il devait être. Elle espérait seulement que ses parents penseraient qu'elle avait découvert un joli petit dunmer avec qui passer la soirée...
Un bruit. Elle sursauta. Elle sentit une main se poser sur son épaule et la faire retourner.
Tout cela se passait comme dans sa vision. La silhouette étrange qui lui faisait penser à un fantôme ( parce qu'elle était entourée de vêtements drapeaux et aériens, mais avec la faible lumière ils paraissaient bien noirs... ) se tenait devant elle et commencait à lui parler.
"Bienvenue, Elena, bienvenue. On me nomme Odilos. Et j'ai des choses d'une importance extrème à te dire...
- Pourquoi toute cette mise en scène? Et tout d'abord pourquoi croirais-je que vous ne voulez pas me tuer, après m'avoir entourloupé dans un étrange piège?
Celui qui s'apellait Odilos ria. Mais au son de ce rire Elena eut envie de rire elle même, car c'était un rire merveilleux, le plus pur du monde. Elle en était sure: cet homme ne lui voulait pas de mal.
- Et bien tout cela ne représente qu'une formalité pour moi, vois-tu Elena? J'ai déjà organisé des choses beaucoup plus subtiles que te faire malheuresement tomber sur le sol de notre belle cité... Comme le voulait l'Odeynion, bien sûr.
- Attendez, Odilos, attendez. Je crains ne pas vous suivre, sur cette dernière phrase. Odeynion? Mais cela ne serait-ce pas du vieil hérilunois, approximativement Odeyna ionyent?
- Je savais bien que vous veniez d'Hérilune, Elena, et c'est comme écrit dans l'Odeyna ionyent, la prophétie des revenants.
- Eclairez-moi.
- Cette prophétie a été écrite par un immensément puissant magicien d'Ertelin, qui se nommait Pablelak. Tout le monde connait bien sûr la saga de Siro Lemonë, celle de "Pablelak à Hermis", qui met en scène le jeune bréton apprenti-mage en face de nombreux monstres voulant le capturer pour l'emporter aux...
- Six Figures Maléfiques? Les six incarnations du mal, filles de la suprême, celle d'Obron?
- Oui, c'est cela.
- Je connais son oeuvre sur le bout des doigts.
- Je n'en doute pas. Mais il faut que vous sachiez que cela s'est réellement passé.
La jeune dunmer regarda Odilos avec un visage bien étonné par cette étrange révélation...
- Tout c'est réélement déroulé! Le jeune Pablelak a réellement existé, il a bien recontré le dieu vivant Ulfer le Grand, Roi de tout Ertelin, et a bien été enlevé par les serviteurs des Six Incarnations...
- Mais alors...
- Ecoutez moi jusqu'au bout. Ses aventures sont loin d'être restées secrètes, mais la fin n'en fut connue que par peu de personnes... Dont l'écrivain, un ami du Maître Mage de Pablelak! Ce dernier s'est empressé d'écrire un roman pour révéler à tous les exploits du jeune homme... Mais la censure s'est imposée.
- Pourquoi?! dit Elena de plus en plus interloquée.
- Ulfer et Sirolphi, ainsi que Luné, se sont consultés. Les trois dieux ont pris peur. Cette histoire s'est déroulé il y a cinq cent ans, avant la Seconde Guerre des Pirates... C'était bien avant le moment prévu du retour des Six!
- Le moment prévu? Mais...
- Attendez! Laissez moi terminer, vos questions viendront plus tard, dit-il en écartant de lui toutes les araignées qui commencaient à s'approcher. Laissez moi finir. Donc ils ont décidé de ne pas publier le livre comme cela, mais en indiquant que c'était une fiction à partir de faits réels... Pablelak a comprit l'affaire et a décidé de retourner dans l'"ombre" de l'impopularité. Parce que l'affaire aurait été trop grave, imaginez, si tous avaient su que les Figurations étaient revenues!
Elena trembla.
- Donc le livre a été vendu sous la forme d'une fiction; mais son auteur en gagna d'autant plus de prestige! Or, atteignant sa vieillesse, Pablelak fut pris d'illumination mystique et se mit à écrire des quantités de choses, dont une grande prophétie, l'Odeynion...
- Et cette prophétie?
- Hum... Nous n'en avons retrouvé que quelques parties... Etant donné que Pablelak, atteint par la folie, a failli brûler tout ses ouvrages... Mais voici ce que nous avons retenus ( je fais partie de ceux qui eurent l'autorisation de regarder les papiers et tout... ):

Citation

J'ai peut-être vaincu les Six Figures du Mal
Mais le temps viendra, dans moins de mille ans
Où les envoyés reviendront
Dans le Monde
Ils semeront la destruction
Tueront l'Animal et prendront sa demeure
Casseront la chair et possédront les coeurs
Les orages alors, s'ils reviennent, grondent
Dans le ciel qui s'enflamme
Sur la terre coule une immensité de larmes
Mais ce ne sont que les envoyés
Et leurs maîtres auront encore dix années de labeur pour se réveiller...
Mais Elle viendra, de la Cité de ce même royaume
Du fils du vaincu, Seigneur d'Ertelin,
Son nom sera la traduction de la Grande Etoile
Son sang coulera sur le parvis des cités les plus sacrées
Elle s'agenouillera devant le Vengeur qui lui permettra d'accéder à...
Celui qui sans le savoir et sans la Magie volera dans les airs la nuit
Et sera vu par l'Aldmer qui observe les étoiles
Celui là servira d'Epée au Vengeur qui...
C'est tout ce que nous avons retenus. Vous êtes Elena. La grande étoile du ciel est Elena. Il reste à trouver le Vengeur et l'Homme volant sans le savoir... Le reste a peu de sens. Ces propos mystiques sont à prendre au sérieux.
- Pourquoi donc?
- Parce que d'après cette prophétie les Six devraient revenir dans exactement dix ans... Et leurs envoyés sont donc déjà parmis nous...

#5 Ulfer

Ulfer

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Posté 18 février 2004 - 19:36

Interlude IV

Bael se réveilla en sursaut. Quel cauchemar atroce il avait pu faire!
Lentement, il se leva de son lit. Toutes ses articulations lui faisaient un mal fou! Il avait du beaucoup remuer cette nuit là...!
Il alla allumer un feu et s'assit dans son salon, situé à l'étage inférieur. Sa maison, bien que simple, avait déjà deux étages.
Il aimait se détendre, lire ou rêver dans cet endroit particulier... Même, il adorait. Mais dès qu'il y arriva, ce ne fut pas la détente qu'il recherchait, c'était un onguent à base d'herbe de Shila-ma qui lui permettrait de calmer sa douleur. De fait, il passa par le salon vers sa cave et, accédant à la zone où il rangeait précieusement potions et divers remèdes, il empoigna la sauce curative et l'appliqua sur son corps.
Il réfléchit. Il devait aller au marché. Ce rêve lui avait retiré toute envie d'aller chasser. Il avait l'air si réel qu'il en frissonait encore!
Mais il avait le temps. Avoir atteint un certain âge lui permettait de rester quelque temps à se reposer chez lui!
Il irait voir Karma et expliquerait à l'impatiente khajitte qu'il n'aurait pas le temps de lui trouver la branche d'arbre gnos qu'elle recherchait. Bonne excuse.
Pendant qu'il se passait la crème, il se regarda dans l'eau de sa bassine de bain.
On voyait sur son visage des traces de griffures, du sang sec. Il avait du s'automutiller durant son sommeil...
Quelques minutes plus tard, lorsqu'il remit ses vêtements, il les découvrit maculés de sang. Non, il ne dormait pas avec ses habits de la journée.
Et, réfléchissant à ce qui lui était arrivé le jour précédant, il constatait un trou de la mémoire...
"C'est dû à l'alcool, ou aux mauvaises bières de l'auberge... J'ai dû y aller hier soir, et être ramené ici par un garde. J'ai dû trainer dans les rues et commettre quelques..."
Il réfléchit. Le garde l'aurait reveillé lui même, ce matin, ou l'attendrait à la sortie de sa maison pour des explications. Il changea d'habit, laissant tout ces mystères pour la suite de la journée, et ne découvrit pas de soldat impérial. Ce fut Karma qui fut fâchée.
- Et en plus tu pars chasser hière, tu ne me rameuneses mim pas mes simplis branchéz!
- Partir chasser? demanda Bael, qui commencait à repenser à son rêve.
- Sti, mon Bael, sti. Ben bi'n sur! Tu as parti, sti me le dit, avec gros baton de chosse et sin me prévenir...
Bael repensa à son cauchemar... Pendant que la khajite au parler dérangé ne cessait de parler, il sentit la nausée lui monter à la bouche...

Citation

Elex et la tentation du pouvoir



Or lorsqu’il arriva enfin à la ruine de Mzunckelizpbhatatur, épuisé, à demi-affamé, il vit que la porte était fermée à clé. Un torrent de lave avait dévalé la Giroda, la grande descente vers Et-Maal, car il avait au fil de ses errances remonté vers le Piton des Regrettés. Comme par magie, la porte s’ouvrit dès qu’il voulut la dégonder avec ses armes mythiques. Il entra donc dans les ruines et découvrit que les cinq premiers étages étaient vides. Il trouva autant de nourriture qu’il voulait, et même des lits. Tout semblait bien préparé pour sa venue ! Il y avait même un « Bienvenue Ulfer » en vieil hérilunois, sur un panneau dwemer. En voyant ceci Ulfer éprouva le frisson le plus long de son existence. Il était tombé dans le piège. Il remonta à toute vitesse voir dans quel état était la porte. Fermée, close, impossible à ouvrir. Il était enfermé ! Mais pas seul… Car, décidant de descendre un immense escalier qui menait au plus profond de la cité dwemer citée plus haut, il rencontra l’un des fils d’Obron.

Elex n’avait aucune arme. Il avait pour masque un visage serein, et le ton de sa voix apprit au fils d’Ademos qu’il l’attendait. « Ainsi nous voilà face à face, Ulfer, le protégé des anciens dieux daedras. As-tu bien mangé ? T’es-tu bien restauré dans ma demeure ?

-          Créature maléfique, je n’ignore pas qui tu es : Elex, dieu infâme du Fléau de mon père. Sache à présent que ton propre père est mort, et ce de ma main, et…

-          Cela Nous le savons, Ulfer. Nous sommes des dieux. Arrête de parler de bien et de mal. Car jusqu’à la création est emplie du mal ; notre univers a été même conçu par le mal. Regarde les faits en face : tu ne sais en fait pas quel est le bon côté.

-          Tu es du mauvais côté. Tu es le fils d’Obron. Tu es la progéniture du Tyran, de l’incarnation du mal.

Alors Elex rit, et rit, et rit tant et si fort ; qu’Ulfer vint à le craindre. Car il comprenait maintenant qu’Elex était bel et bien un dieu.

-          Si tu veux, si tu veux ! Mais Obron n’était rien. Nous sommes les incarnations de la puissance. Nous sommes six. Et si nous voulons recréer ce monde, il faut être sept. Rejoins nous, Ulfer, rejoins nous ! Tu deviendras un dieu, tu t’élèveras au dessus de tout, des Aedras, des Daedras, des Mortels, nous recréerons un monde, un vrai monde, où la vie ne sera que délice, un lieu non pas empli par la perversion mais par l’unique chose qui compte, le pouvoir.

-          Fou. Tu es fou. Crois-tu que le fils de celui que la main de ton père a tué rejoindra un jour les fils du bourreau ? Non, détrompes toi. Si vous vouliez me berner, il fallait le faire avant ma naissance. Et maintenant bat toi, Elex, bat toi, et assume le prix de ta malédiction !

Et Ulfer renvoya Elex dans le Néant, ainsi que les cinq autres Figures Maléfiques, bien que la dernière, la plus forte, y alla d’elle même sans combat… Mais Azura le prévint qu’elles reviendraient, car il leur restait deux chances de renouveler le pouvoir maléfique originel d’Obron ; la première se situerait quelques centaines d’années plus tard sous l’apparence de Nérévar le Champion d’Azura et la seconde plus de trois mille ans après…


Les sept tentations d'Ulfer

Citation

Ce que ni Azura ni Ulfer ne savaient, c'était qu'il y aurait aussi une autre intervention des Figures, cinq cents ans avant la dernière...


#6 Ulfer

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Posté 18 février 2004 - 20:03

Chapitre V

CLAMEMON

Enfin! Ils avaient réussis à sortir l'assasin de son armure!
Pour y parvenir, il avait fallu toute la force et l'intelligence des soldats impériaux et des gardes hlaalus de Balmora.
C'est un message qui l'indiqua à Clamemon, qui venait de se réveiller. Atrael le lui porta sans rien dire, mais Clamemon sentit que son intendant avait hâte de savoir qui était cet être qui avait osé vouloir tuer son maître. Ils n'espéraient pas trouver des papiers indiquant son appartenance à la maison Rédoran, un tel meurtrier n'était sans doute pas aussi idiot, mais savoir déjà de quelle race et qui c'était aurait un grand rôle dans la poursuite de l'enquête.
Ils partirent donc au plus vite vers le Fort, situé à quelques kilomètres au sud-est de Balmora, près d'une grande foyada qui descendait du Mont Écarlate. Au passage, Clamemon remarqua que l'aspect du ciel était encore pire que le jour dernier, et par moments des éclairs bleus apparaissaient.... Mais le plus étrange était la couleur que ce climat créait: tout paraissait d'un bleu sombre, comme si le soleil, personnifié par Magnus, avait brusquement changé de teinte...
Lorsqu'ils arrivèrent là bas, Ludus, Clamemon, Atrael, quelques représentants hlaalus et divers personnages importants curieux; ils découvrirent un garde en train de vomir dans l'enceinte du château. La porte ouverte indiqua qu'il avait du courrir pour sortir et déverser tout son petit déjeuner ( qui n'était pas souvent très bon dans les garnisons impériales... )... Le plus étrange, c'est qu'un autre soldat fit de même dès qu'ils arrivèrent près de l'entrée. Il les bouscula et s'époumonna, et il vaut mieux ne pas décrire la suite...
"Que se passe-il?" demanda Clamemon aux soldats. Mais ceux-ci, bouleversés, étaient incapables de parler.
Ils rencontrèrent le général à l'intérieur.
"Non, messieurs, je vous en prie... Je ne tient pas à retrouver mon fort rempli de...
- Qu'avez-vous vu?
- C'est horrible, monseigneur Clamemon, mais si j'étais vous, je n'irais pas voir..."
Seul Clamemon et Ludus continuèrent le chemin vers l'étage inférieur. Les autres avaient soit trop peur, soit allaient réconforter et parler avec le général et les soldats.
La salle était parfaitement bien éclairée.
Ludus tremblait presque. Clamemon avait le visage haut. Voilà l'ennemi qu'il avait vaincu.
Lorsqu'ils découvrirent le drap replacé à la hâte sur le corps, ils ne purent s'empêcher de pousser un cri d'horreur.

Citation

Ils n'auront pas de visage, mais en auront un.
Ils n'auront pas d'âge, mais en auront un.
Ils n'auront pas de corps, mais en auront un.
Ils ne seront rien, mais seront quelque chose.


Le général discutait avec Atrael lorsqu'ils entendirent le cri d'horreur.
"Ils ont vus. Ca y est.
- Comment les personnes les plus courageuses peuvent-elles crier à la vision du corps d'un simple assasin? demanda Atrael qui devinait déjà que ce n'était pas un "simple assasin".
- Parce que ce n'est pas un corps. Ce n'est même pas un assasin. C'est..."
Il s'interrompit en voyant Clamemon et son ami revenir. Tout comme le Général ils maitrisaient leur terreur et leur angoisse. Clamemon parla.
"Messieurs, la Maison Rédoran n'a pu en aucun cas envoyer une telle chose sur nous. Car ce n'est ni un homme, ni un elfe, ni un animal, ni un khajit; ni même un argonien! C'est quelque chose, et en même temps rien. Et cela donne un résultat si effroyable, mes amis, si effroyable!"
Clamemon pleurait. Il s'était juré venger la mort de sa femme. Mais contre des démons, que pouvait-il?
"Ce ne sont pas des daedras. Ce ne sont pas des dieux. Ce sont des monstres, des diables..."
Le général se leva.
"Messire Clamemon, suite à cette affreuse découverte, et suite au fait qu'il n'y a pas qu'un seul de ces monstres sur notre île, je m'en dois d'avertir le général en chef de Morrowind... Ce ne sont pas des choses vivantes, ni même mortes, ni même mortes-vivantes... C'est quelque chose d'autre... Qui pourrait tous nous détruire."
Ludus parla.
"Ils n'ont pas de visages! Mais le pire c'est qu'ils en ont un... Mais ce visage sans visage est la pire abomination qui puisse exister. Car c'est l'intermédiaire entre le positif et le négatif, le rien et le tout, la pire des horreurs!"
Tout les gens présents, songeant à la situation dont laquelle ils étaient, ne purent retenir leurs expressions. Lorsqu'ils eurent voulu voir le visage, ils comprirent.
"Mais alors comment celui-ci est il mort?" demanda quelqu'un.
"Il n'est pas mort, vu qu'il ne vit pas. N'y réflechissez pas, cela dépasse notre compréhension des choses..."
Et il fut alors temps d'étudier ce qui dépassait la compréhension des choses. Ce furent trois sages-mages qui s'en occupèrent. Ils allèrent de surprises en surprises, de dégoûts et dégoûts.
"Ils n'ont pas de coeur... dirent-ils au bout de quelques minutes. Mais ils ont une âme..."
A la fin, Israpan, un savant-mage connaissant assez bien l'anatomie des races connues, déclara:
"Je suis désolé, messieurs, mais je ne peut rien dire de plus. Mais j'ai fait une découverte importante. Un morceau d'armure était resté coincé dans sa non-chair. Il y avait marqué dessus, en une langue que je viens de déchiffrer:"

Citation

Tu es mon plus faible serviteur. Ta tâche sera à ta mesure. Va, va tuer celui dont tu as découvert le nom!
Elex Miruini Ertelin Missë

"Qu'est-ce que cela peut-il bien signifier?" demanda Clamemon. Qui est cet Elex?
L'un des mages répondit tout simplement:
"Ce qu'il nous faudrait ici, c'est bien un expert en mythologie erteline, messieurs."
Au seul nom du royaume en guerre le général sursauta.
"PARDON?"
On recouvrit la toile sur le corps. Le visage était simplement maléfique. Totalement monstrueux. On croyait voir tout les visages des viles créatures tamrielliennes rassemblées. En s'approchant de plus près, on distinguait des milliers de meurtrissures volontaires. Le cou était immense, mais horrible. Il ressemblait au corps d'un serpent, s'enroulant pour rejoindre le buste qui n'avait rien de connu. Il n'y avait pas de peau, seulement une chair noire, et transparente en même temps, on voyait d'étranges choses au delà de cette chair, mais au endroits où les anatomistes avaient coupé, on ne voyait plus rien. On avait soulevé le cadavre, et on avait découvert avec stupeur que l'avant et l'arrière étaient identiques! Des deux côtés, les jambes consistaient en des queues qui, descendant, reprenaient consistance pour redevenir des "pieds" de ténèbres. Le plus grand mystère résidait sur le fait que les pieds n'apparaissaient que selon un seul angle de vue. Les savants se résolurent enfin à affirmer que ce n'était pas un être qui était vraiment de notre univers. Cela ne pouvait vraiment exister dans notre univers. L'un d'eux déclara même que ce corps n'était en fait qu'une apparence à moitié réelle, dont le rôle n'était que de porter l'armure...
Israpan éleva l'idée que c'étaient des esprits d'un ordre inconnu jusqu'alors dans les Panthéons: ni un daedra, ni un aedra... Mais cela dépassait tout le monde.
Le général sursauta quand on lui répondit.
"Elex est d'après la mythologie de nos ennemis, l'une des divinités maléfiques, un des six dieux des "dieux vivants" que l'on y apelle Figures Maléfiques.
- Vous voudriez donc que j'apelle à notre secours un Maître de Sagesse d'Hermis? Non mais où est donc passée votre cervelle, mage? Nous sommes en guerre, bien qu'elle soit si lente et si cachée que tout le monde tend à l'oublier.
Le mage se releva, ses yeux brillants.
- Soit vous appelez un de vos ennemis, soit nous sommes tous détruits, général. Car d'après ce que je viens de découvrir, cette chose n'est que le plus faible des serviteurs de cet Elex... Et il a failli tuer un mage, je parle du Seigneur Clamemon. Imaginez ce qu'il adviendrait si nous serions confrontés aux plus puissants!
Le général déglutit et prit la décision la plus importante de sa vie.

#7 Ulfer

Ulfer

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Posté 18 février 2004 - 21:40

Interlude V

Tout s'était passé si vite, trop vite pour Bael dont le cerveau n'était plus en mesure d'engranger autant d'informations.
Le cri. Le cri sur la place du marché. La découverte de trois cadavres chez les Hliuman, le fils et ses parents, tués. Les recherches. La découverte du sang séché sur les vêtements de Bael. Ses cicatrices. Karma disant qu'elle l'avait vue partir hier, aller chasser, mais ne l'ayant vu revenir, et disant l'air étrange de Bael lorsqu'elle l'avait interrogé...
Il n'avait rien fait! se dit le vieux dunmer en parcourant de long en large sa cellule. Rien! C'était impossible...
Il y avait pourtant ce cauchemar. Et après, instantanément, lui semblait-il maintenant, il se retrouvait dans son lit avec ces cicatrices, et tout...
Une éclipse temporelle de presque une journée et une nuit! Ca ne pouvait être que lui. Mais comment? Puisqu'il ne se souvenait de rien?
Soudain la triste vérité arriva sous la forme du souvenir.

Citation

Nous sommes partis, Bael. N'aie pas peur, n'aie pas peur. Nous savons bien qui tu es, même si ce n'est réciproque. Et nous pouvons t'offrir bien plus que quelque trophée ou palais. Tu n'as qu'à prononcer le mot je vous rejoint.

Totalement choqué, ahuri, terrifié, le dunmer vomit et ce qu'il rejeta partit vers les inscriptions. Il hurla de terreur, et se dirigea vers la sortie. Mais la lumière s'éteignit. Il trébucha. Il fut plongé dans le noir.

CITATION  
-Rejoins-nous, dit une vois étrange.
- JAMAIS! répondit celui qui avait découvert leur Antre.
Il y eut un son d'épée, puis un autre de sang tombant en flots sur le sol...

Il venait de découvrir l'amère vérité. Le rêve était bien réél. Il avait dit jamais, puis avait entendu ces sons d'épée et de sang coulant...
Sauf qu'entre les deux son cauchemar avait bien duré quelques heures... Ce n'était pas lui qui avait été tué dans son rêve. C'était lui qui avait tué. Mais ce n'était pas lui qui avait dirigé son geste!

#8 Ulfer

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Posté 19 février 2004 - 18:31

Chapitre VI

ELENA


Quand la jeune dunmer rentra chez elle après avoir organisé avec Odilos une autre entrevue cachée, elle découvrit ses parents furieux de la voir rentrer si tard. Elle répondit qu'elle s'était perdue dans la grande ville, et que sans l'aide d'un Ordonnateur elle n'aurait pu retrouver la demeure... Elle monta ensuite directement se coucher, non sans avoir très très longuement réfléchi sur ce que le sage lui avait dit...
Le lendemain elle avait une longue journée libre, sans études, et ses parents lui laissèrent quartier libre comme convenu, mais en la prévenant de ne pas recommencer comme le soir précédent. Elle rencontra Odilos dans le lieu de rendez-vous, une taverne mal famée du quartier des étrangers. Ils s'installèrent à l'écart et continuèrent la discussion. Depuis le jour précédent, Odilos avait beaucoup d'autres choses à dire.
"Vous avez bien compris, Elena, que vous faites partie de cette prophétie, tout comme le Vengeur et ce guerrier... Mais les trous dans le texte ne nous permettent pas de savoir le nom des deux autres... Donc il va falloir les retrouver!"
Elena parla et déclara enfin ses inquiétudes.
"Odilos, je sens bien que l'affaire est grave, mais il n'y a eu que trois meurtres pour l'instant, et je n'ai surtout pas encore atteint l'âge recquis traditionnel pour m'occuper de mes propres affaires...
- Je sais bien que vous vivez encore avec vos parents, mais cette affaire est mille fois plus sérieuse que d'étudier des sortilèges de bas niveau... Et je gage qu'à sa fin, vous serez devenue une puissante et renomée magicienne!
- Arrêtez de croire que j'aime atteindre les hautes sphères, dit la dunmer en rougisseant un petit peu. Comment compteriez-vous sans rien dire de vrai, arrêter mon entrainement magique et faire croire aux parents que...
- En vérité, dit l'autre en souriant ( c'était un dunmer mûr, au visage beau, à la couleur de peau hérilunienne beaucoup moins foncée que celle des vvardenfelliens - et ce parce qu'Azura n'avait pas lançé toute sa malédiction à l'encontre d'Ertelin... ), c'est déjà fait! La lettre doit venir d'arriver et tes parents doivent être à présent ahuris. Imagine leur réaction en découvrant que tu es devenue l'élève d'Odilos Aemë Nahrat, grand mage d'Ertelin et de Tamriel, ami des deux ennemis...
Elena regarda le mage dans les yeux. Puis, elle faillit crier de joie. Comment s'étais pris Odilos? Elle savait qu'il était officiellement un mage qui pouvait enseigner, mais son nom aurait pu révéler son origine erteline, et...
Fondant en larmes de bonheur, car les heures de théorie semblaient être finies, elle enlaça son sauveur. Odilos avait bien sûr marqué un point. Elena ne pouvait refuser la prophétie et en même temps son instruction. Elle l'avait compris bien sûr, et lui dit en riant qu'il était quelqu'un de subtil et de plus mystérieux que tout les autres gens qu'elle connaissait...
- Et bien? Quand commencons-nous?"
Le mage lui fit signe de la suivre. Il laissa quelques septims sur la table de réception de l'auberge, bien qu'ils n'aient rien pris, par simple charité envers le patron qui pourrait peut-être enlever ces immondes toiles d'araignée...
Ils parcoururent Vivec de long en large, Odilos lui apprenant déjà à bien se repérer dans la cité. Au bout d'une heure, ils furent devant le Palais de Vivec et sous Baar Dau. Le mage lui demanda alors d'accomplir le Rituel de l'Apprentissage. Elle devait jurer de suivre les cours et instructions de son nouveau maître, ce qu'elle fit.
Elle revint chez elle et découvrit ses parents qui l'accueillirent en pleurant de joie. Elle les étreignit, et déclara formellement.
"Mon maître et moi allons partir demain vers l'intérieur des terres, mère et père. Je ne reviendrais pas avant la fin de la semaine...
- Très bien. Nous sommes tellement fiers de toi! Un si grand mage t'ayant mis sous apprentissage...!"
La nuit fut placée sous le signe des festivité... Mais avant de se coucher, Elena prit soin d'empaqueter ses affaires. Elle choisit des vêtements de voyage et quelques autres, de beaux attours à la mode hermiséenne, qui pourraient convenir si elle allait à quelque réunion ou conseil magique avec son nouveau maître.
Elle se rapella soudainement de la prophétie. Elle espérait avoir quelques temps devant elle avant de trouver le Vengeur, elle ne savait ni où ni quand, et ni pourquoi... Et espérait aussi que cette prophétie était à moitié vraie... Ses pensées dansèrent puis finirent par s'arrêter, et elle entra dans un bon sommeil...

#9 Ulfer

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Posté 19 février 2004 - 20:04

Interlude VI

Les Terres-Cendres...
De vastes étendues de plaines, de plateaux et de colinnes de cendre, entourant les montagnes rocheuses et le grand Volcan... Habitées par quelques anciennes tribus nomades, les Terres Cendres avaient de tout temps été le refuge des êtres de la pire espèce. Et l'énorme goule des cendres qui attendait, près d'un lac de lave ne faisait pas exeption à la règle. Qui aurait pu dire comment le serviteur de Dagoth Ur était arrivé là? D'ailleurs, l'être maudit était seul. Mais il attendait quelque chose...
La goule était un grand dans la Sixième Maison. Envoyé spécial de Dagoth Ur à cette rencontre, il ne pouvait qu'en récupérer plus de prestige... Son maître lui avait fait un don pour qu'il accomplisse sa mission: la goule qu'il était s'était à nouveau rapprochée d'une intelligence supérieure à celle des humains...
Il aurait préféré rester près de la citadelle de son maître, à suivre les plaisirs et les réunions du dieu, mais il préférait retrouver son intelligence avant de s'abaisser à ce genre de choses...
Il entendit soudain un bruit. Un gros bruit, un tintamarre, comme le son du pied d'un géant touchant le sol. Mais le son venait d'assez loin et la tempête de cendres noires était trop puissante pour qu'il puisse en discerner la source. Peut-être étaient-ce...
Il n'eut pas beaucoup de temps pour réfléchir. Un allit fuyait vers lui la chose qui avancait. La pauvre bête le dépassa en courrant et galopant à en perdre le souffle. Mais la goule ne partit pas. Elle changea juste de position, adoptant le signe de la rencontre...
La forme indistincte était immense. Plus de quatre mètres de haut. Dès que l'Envoyé d'une des Six Figures sortit du brouillard, la Goule sut de qui il était envoyé: Preden, la Mort personnifiée.
C'était un monstre de chair, d'esprit et de fer. Monstrueux. Dagoth Ur avait eu raison d'accepter l'alliance. Sept de ces créatures en auraient vite finies avec sa forteresse dite imprenable...
Le monstre sembla tout d'à coup rétrécir! Il atteignit une taille raisonnable et se métamorphosa sous les yeux ahuris du serviteur de la Sixième Maison en une seule silhouette d'ombre!
"Bienvenue, rugit la Goule à son encontre.
- Ushden malur iksak, hruu, nmaek!
- Je vous remercie, votre grandeur. Alors? Que faisons-nous? Qu'ont décidé vos maîtres, et surtout Preden?
- Talak nehriz! Je parlerai à présent la langue que vous parlez. J'ai mis peu de temps à la comprendre. Ainsi donc vous êtes l'envoyé du Seigneur Ur...
- Oui, Preden-ello; serviteur de Preden. Il m'a demandé de vous accompagner par les passages secrets jusqu'à sa Citadelle.
- Et bien, menez-y moi, Serviteur d'Ur. Nous aurons beaucoup de temps pour parler en chemin...
La silhouette de ténèbres, fantomatique et en même temps si réelle, suivit la Goule qui commencait à partir vers le nord...

#10 Ulfer

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Posté 19 février 2004 - 20:14

Chapitre VII

Citation

Les temps de gloire sont révolus pour les anciens peuples!
I dwelen eribyat terrenan gwendhon es i anmin aelden!

ALTRAN

Enfin! Nuholo avait réveillé son ami impérial. Celui-ci s'était retrouvé sur un lit, dans la chambre d'amis de la maison de l'Aldmer astrophile.
"Que m'est-il arrivé, Nuholo? demanda l'impérial. J'ai du m'assoupir, et...
- Ecoute, Altran. Il t'est arrivé quelque chose de plus étrange que la politique telvani actuelle. Mais d'abord je dois te demander: vas tu bien? Te sens-tu mieux?"
Son ami le regarda avec des yeux curieux.
"Bien sûr que je vais bien, mais je sens des bosses sur mon front. J'ai du tomber par terre après m'être assoupi, non?
- Non, Altran. Ce qui t'es arrivé... Mais j'y pense, il faut que j'aille prévenir tout de suite ton maître garde, qu'il ne s'inquiète pas ou ne pense pas que tu aie passé tes heures nocturnes dans d'autres endroits que les postes de surveillance...
- Dis moi d'abbord! lui demanda l'autre. Je ne connais pas de chose plus mystérieuses et surprenantes que la politique telvani actuelle!"
Mais Nuholo était déjà parti.

Dès qu'il revint, Altran l'accabla de mille questions, mais le Haut Elfe le pria de s'arrêter et le fit manger.
"Tu as trois heures d'arrêt. Ce qui veut dire que tu recommenceras ton tour à la quatrième heure du matin.
- La quatrième? On est à la première?!
- Oui, Altran. Tu es resté dans cet état quelques heures durant...
- Dis moi ce qui s'est passé.
- Et bien voilà toute l'histoire. J'observais les étoiles quand je t'ai vu... tu volais dans les airs, inconscient...
L'autre le regarda affolé.
- Un mage m'a ensorcelé?
- Non, il n'y avait personne. Donc...
- Mais je ne sais rien de la magie, et comme tu l'as dit, j'étais inconscient!"
Les deux compagnons se turent pendant quelques secondes.
- C'est très étrange, murmura Altran pour lui même, mais Nuholo ayant entendu hocha la tête."

Et sonna l'heure, du lointain Temple, qui indiqua au soldat qu'il fallait rejoindre son poste. Il remercia beaucoup Nuholo, et courrut vers la salle des gardes du quartier. Il descendit la pente, non s'en s'émerveiller auparavent de la splendide cité. Il passa à côté du grand mur de la Cité Haute, et croisa des gardes de la Guilde des Guerriers. Les saluant, il continua sa route et arriva trente secondes plus tard devant le gradé qui s'occupait de la troupe dont il faisait partie.
"Alors, recrue, que vous est-il arrivé? demanda Daler, qui connaissait et aimait bien Altran, bien que cela ne se voyait pas derrière son masque de chef de troupe. Nuholo a été assez bref vous concernant.
- D'après mon ami, je me suis assoupi d'un seul coup et me suis effondré sur le sol, donc j'étais un peu sonné...
Son capitaine le regarda d'un air qui semblait dire: "Menteur, vous passerez me voir à la fin de vos occupations..."
Comme prévu par Altran, Daler Aelus l'apella après quatre heures de labeur habituel, alors que tout les autres étaient déjà partis.
"Allons, Altran, dis-moi ce qui s'est passé.
- Vous ne me croirez pas! Nuholo dit m'avoir vu voler, inconscient, pendant quelques secondes, alors qu'il n'y avait aucun mages aux alentours...
- Et bien, cela voudrait dire que vous maitriseriez la magie sans le savoir? dit-il en riant.
- Il faut prendre cela au sérieux. Nuholo commence dors et déjà des recherches sur cet étrange phénomène...
- Et bien, je vais te laisser un jour de congé, d'ailleurs je te le devais, et tu élucideras cette affaire avec ton ami.
- Merci, Daler. Au fait, quoi de neuf en Vvardenfell?
Altran avait de la famille sur la province insulaire, et il aimait connaitre les derniers évènements.
- Pas grand chose, dit le chef de troupe... Ah, si, Alama Daele a été assasinée, il doit y avoir sept ou huit jours, ainsi qu'un conseiller telvanni - on a apellé ca la semaine des meurtres, presque officiellement...
- Alama Daele? La Hlaalu protectrice des petites gens? Ma soeur a du avoir beaucoup de peine. Elle l'a servie pendant à peu près trois mois et a même eu le temps de prendre connaissance avec elle! Elle m'a dit que c'était une femme très bien, encore plus ouverte que le Seigneur Clamemon Hlaalu, son mari.
Alors qu'il parlait de cela, Altran ressentit tout à coup un grand mal au niveau de l'estomac. Il cria de douleur, et son ami le soutint en lui demandant ce qu'il avait. Mais il ne put retenir Altran, qui semblait vomir quelque chose...
Il l'aida, il le tapa si fort qu'Altran recracha enfin, ou sinon il serait mort étouffé. Son ami perdit connaissance, mais Daler le retint. C'est alors qu'il appercut, entouré de salive et d'horribles liquides, une véritable épée d'or massif!

#11 Ulfer

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Posté 19 février 2004 - 21:39

INTERLUDE VII

Arkansial...
Les tempêtes de neige nordiques avaient redoublé d'intensité depuis quelques temps, murmura Nak pour lui même. Le dunmer du nord avait failli être emporté par la furie du vent, heuresement qu'il avait découvert cette petite auberge, qui servait à présent de refuge à tout ceux qui s'étaient retrouvés perdus dans les grandes landes de l'île de Lâ. Tout ce que savait Nak, c'était qu'il était à plus de vingt kilomètres de la frontière du Duché Hashad avec le Duché Diou.
Il reprit le fortifiant et donna quelques ulferen au patron, un nordique gros et gras, dont l'intelligence pouvait être comparée à celle d'un hamster des égouts de Soustail. Le voyageur avait ainsi donc pu facilement berner l'autre, qui lui donna la clé de la chambre sans se rendre compte que Nak n'avait payé que le tiers de la somme...
L'auberge était très moyenne, mais il y faisait chaud, et la chambre que Nak prit pour la nuit ne faisait pas exeption. Mais la toute petite fenêtre devait avoir quelque défaut, car elle provoquait avec le claquement des volets un tintamarre dépassant le bruit du vent. Nak dormit mal, très mal, mais le lendemain il était plus en forme qu'il ne l'aurait cru. Il jeta un bref coup d'oeil au delà de la fenêtre qui l'avait martyrisée toute la nuit. Un soleil éclatant et des nuages bleus... Le calme après la tempête... Il devinait la Côte du dieu ténébreux Hashad qui, dans le lointain, n'était qu'un scintillement d'eau...
Il paya enfin et partit. Il avait une longue journée devant lui; vingt kilomètres dans les forêts arkansiennes équivalait à un trajet multiplié par trois... Mais il était assez bon guerrier, et il espérait que les loups ne seraient pas sortis si tôt...
Tout le matin, il peina à traversser un grand brois très ombragé, dans lequel la pénombre régnait. Il mangea un tout petit peu des provisions prises à l'auberge. Satanés ducs! Parce qu'ils ne s'aimaient pas, ils n'avaient pas relié leurs deux frontières par des routes acceptables! Et le Grand Duc était bien trop occupé à la guerre, tout comme le lointain Dieu-Roi, pour se soucier de ce problème mineur... Qui empêchait tout de même à Nak de rejoindre vite la cité Derel...
Le premier danger arriva juste après le repas. Il faillit être embroché par un nordique plaineux, un homme chasseur gigantesque... Il fallait dire que sous sa profonde couverture-armure en peau de shmal, Nak ressemblait plus à une bête sauvage qu'à l'elfe qu'il était... Après avoir échangé des paroles dont il ne convient pas de retranscrire ici, les deux revinrent à leurs activités: le chasseur repartit, sifflotant, et Nak continua sa route.
Il pénétra, vers quatre heures de l'après midi, dans une profonde forêt qui lui inspira tout de suite le doute. On n'y voyait rien. Au premier hurlement de loup, il s'arrêta et se cacha. Il resta derrière un rocher pendant une heure entière, lui parût-il. Et il eut raison. Il vit apparaître un gigantesque loup, une sorte de forteresse vivante, dont les crocs étaient constitués de ténèbres! Les poils de la bête n'étaient pas faits de poils, mais de cheveux humains teintés de sang. Lorsque le voyageur eut l'occasion de regarder les yeux du monstre, ce ne fut que pour voir deux puits de néants. La tête était constituée de peau elfique... Ce qu'il avait pris pour un loup n'était autre qu'un monstre pire que tout les autres monstres!

Citation

Il rencontrera l'Envoyé de la Figure Maîtresse, et tremblera devant sa puissance. Enfin, reprenant sa route, il tremblera devant la subtilité de ces créatures du mal...


#12 Ulfer

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Posté 20 février 2004 - 15:40

Chapitre VIII

ODILOS

Il regarda disparaître la cité de Vivec et, désignant un chemin à son élève, reprit sa route.
"Odilos, pouvez-vous me dire vers où nous allons?" demanda la jeune elfe en regarda avec insistance son mage instructeur.
- Vu qu'il ne se passe encore rien qui pourrait nous communiquer le lieu où sont les personnes que nous recherchons et qui elles sont, j'ai décidé d'aller avec toi à Pélagiad."
La dunmer soupira. Du quartier Hlaalu à Pélagiad, il y avait au moins une journée de marche, sinon le début de soirée aussi...
"Ne t'inquiètes-pas, Elena. Je t'enseignerai en chemin. Mais pas encore. Il faudra attendre encore quelques minutes, le temps qu'il n'y ait personne sur cette route..."
En effet, il y avait de nombreux voyageurs sur la route entre Pélagiad et Coeurébène. Ils marchèrent, et marchèrent, et marchèrent, pendant que le ciel prenait une toute autre couleur. La pluie se mit à tomber, et enfin ce fut la tempête: des trombes d'eau coulaient, sans s'arrêter. La route était devenue totalement boueuse. Ils se réfugièrent dans une cavité qui surplombait la route.
"Je crains que nous ne pouvons pas continuer aujourd'hui, Elena, rugit Odilos.
- Oui. Ainsi nous avons donc le temps de parler, répondit la fillette. Expliquez m'en plus. Je sais que vous savez quelque chose de plus sur la Prophétie, et que vous ne m'avez pas tout dit...
- Ecoute. Les autres aspects de la prophétie ne te concernent même pas. Je préfère te parler de quelque chose de plus important avant cela.
- Qu'est-ce qu'il y a de plus important que la Prophétie des Envoyés des Figures Maléfiques?
- Plus important pour toi. Sans cela, la Prophétie ne sera surement pas accomplie, si elle se termine bien dans les écrits perdus de Pablelak...
- Dites moi tout, dit la fille avant de mettre une couverture de plus.
Le son de la pluie était très fort, mais elle entendit distinctement tout ce que lui dit son maître mage, soit parce qu'il avait jeté un sort de voix puissante, soit parce qu'elle était totalement captivée.
- Tu connais les Écoles de Magie, bien sûr, et les Éléments. Tout cela forme la magie dite "classique", car tout mage peut la maîtriser sans grand effort, sauf pour ses niveaux supérieurs immenséments puissants. Mais il existe d'autres formes de magie. Tout d'abord, je dois te placer une barrière: il existe le pouvoir des dieux et la magie. Les "faux" dieux comme Dagoth Ur ne peuvent pas utiliser les pouvoirs divins, mais arrivent à accéder à des niveaux de magie y rapprochant. C'est de ceux-là que je vais te parler. Mais il faut clairement que tu comprennes qu'aucun mortel ne peut accéder au pouvoir divin.
- Bien sûr, dit la jeune fille. Le monde serait détruit sinon, à l'heure qu'il est...
- Exactement, dit le mage. Ecoute bien maintenant. La magie classique demande parfois énormément de sacrifices et de concentration. Mais la magie des étoiles, par exemple, demande beaucoup plus de pouvoir. C'est la seule que je peux te révéler, car les autres ne peuvent être découvertes que par soi-même.
- La magie des étoiles?
- Oui, c'est un ensemble de sortilèges qui puisent leurs forces dans les éléments extérieurs: les étoiles, les autres planètes, les lunes... Alors que la magie classique les tirent de la terre, du ciel, de l'eau et très peu de l'esprit... La magie des étoiles ne peut être lancée en faisant un tour de main ou en murmurant une formule. Non. Il faut tout d'abord vouloir la lancer. Car c'est avant tout un exercice de volonté. Tu comprendras bien vite, quand je te ferais essayer. Ensuite, il faut ne pas s'occuper de soi-même, tu comprendras encore pourquoi. Enfin, il faut se mettre en relation avec les élements voulus, ici les étoiles... Et ce n'est que la préparation. Avec beaucoup, beaucoup d'entrainement, cela devient aussi facile de se préparer à la magie des étoiles que de lancer un sort de moyenne puissance avec la magie classique.
- Et ensuite? Que permet la Magie des Étoiles?
- Beaucoup de choses. Mais je n'ai pas encore fini, apprentie impatiente, dit-il en riant. Après cette préparation tu dois penser fortement au nom de l'étoile que tu veux invoquer. Tu connais les noms des étoiles de chaque constellation, n'est-ce pas? demanda le puissant mage-savant.
-Bien sûr! Par exemple Phrisza de la constellation du Serpent est la seconde Étoile majeure. Les anciens disent qu'elle...
- ... Permet de rapprocher, lier, mettre un lien aux choses les plus dissemblables, dit à sa place Odilos.
- Mais je n'allais dire que "lie". D'où tenez-vous ce savoir?
- Il y a bien longtemps la plupart des mages ont écarté la magie des étoiles, et ce bien avant la Bataille du Mont Ecarlate ou la naissance d'Ulfer. Ils n'ont gardé que quelques parties du savoir des anciens sur elles... Mais une communeauté se forma, dont je suis le dernier représentant. Et tu vas reprendre le flambeau, si l'on puit dire...
- Je suppose que la Prophétie met en relation moi et les étoiles, et c'est pour cela que...
- Tu es vive, tu réfléchis bien. La prophétie est très subtile, et folle en apparence, mais très bien cachées sont ses vérités. Ton nom est celui de la Grande Etoile. Il y a marqué ensuite l'Aldmer qui regarde les étoiles. Et une autre partie que je ne veux pas te raconter encore possède quatre fois les mots de constellation, Mage, Rituel, Magie. Donc la relation est évidente. Et ils parlent aussi d'instruction et de maître. La prophétie voulait que je devienne ton instructeur, et je n'ai fais que suivre cela...
- Je comprend, Odilos. Continuez.
- Donc, je reprend. Prenons Phrisza, dont tu as parlée tout à l'heure. Et bien avec elle tu pourras relier par exemple une ville à un kwama, et cela sur tout les niveaux: magique ( pont, téléportation supérieure... ), physique ( le kwama sera accroché à la ville d'une certaine manière ), spirituelle et mentale ( le kwama deviendra protecteur de la ville, et tuera tout étranger mauvais voulant y entrer. ) Commences-tu à comprendre?
- Oui. Phrisza me permettrait par exemple de rejoindre une ville à un arbre, par transport magique, mais pas une ville à une ville, comme la magie classique... Mais je ne vois pas trop l'interêt de ce genre de transort...
- Bien sûr que si! On ne t'attendra pas à te voir surgir d'un arbre en partant de Vivec, car avec la magie classique les fleuves de magie ne permettent que de réapparaitre à des endroits clés...
- J'ai compris. Voyons avec d'autres étoiles... Shë par exemple? J'ai appris qu'elle représentait une autre forme de lien.
- Oui. Le lien cette fois ci plus subtil. Le lien par exemple par la communication. Avec une intense concentration et après t'être préparée, tu pourras invoquer Shë pour pouvoir communiquer subtilement à quelqu'un d'autre...
- Pourquoi subtilement?
- Si tu as beaucoup de temps et de concentration, tu pourras par exemple envoyer un message mental ou auditif direct. Mais en cas de danger imminent, ton message de secours apparaitra peut-être comme cela: un oiseau qui piaille ton nom, des pierres qui vues de haut s'alignent pour représenter "Elena"...
- Mais je ne comprend pas quelque chose. L'oiseau et les pierres sont reliés à la magie classique...
- Mais elle ne permet pas cela car la magie classique n'a pas de pouvoir aussi grand que celle des étoiles. Celle ci agit plus directement ou plus subtilement.
- C'est dans ma tête, Odilos. Apprenez moi un sort de défense ou d'attaque, s'il en existe dans cette magie!
- Très bien... C'est en invoquant Sruhu, d'une constellation d'aspect nordique, que tu pourras agir physiquement sur ton ou tes ennemis: soit tu as du temps ( par exemple tu te caches et ils sont à ta recherche ) et tu apelles la Première Face, qui te permettra une fois découverte de détruire instantanément des ennemis peu puissants! Soit tu disposes de peu de temps et tu apelles la Seconde Face, aussi nommée Guelë, milieu, en vieil hérilunois. Alors tu porteras un coup très grave à des adversaires moyens, risible à des forts, et tu pourras tuer par exemple cinq énormes rats d'un seul coup. Enfin, la Troisième Face te permettras seulement d'immobiliser ou d'assomer tes ennemis. Mais il existe à chaque fois une Face supérieure. Pour Srhuhu, tu feras apparaître l'Etoile elle même qui te permettras de tuer une dizaine d'ennemis forts en même temps... Mais cela demande un temps fou, tu ne peux faire ce sort seule devant tes ennemis.
- Je comprends pourquoi cette magie est dite plus puissante...
- Et encore. J'ai eu pendant un instant l'impression qu'il existait un stade suprême, mais je n'ai jamais eu le temps de le découvrir...

Citation

Celle dont le nom équivaut à la Grande Etoile... le Stade Suprême de la Magie, celui équivalent au pouvoir des dieux... de son...


#13 Ulfer

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Posté 20 février 2004 - 17:07

Interlude VIII

Nak était paralysé. La bête venait d'entendre quelque chose dans sa direction. Elle s'approchait. Ses pattes énormes semblaient à peine toucher le sol, maintenant... Nak ne respira plus. La bête était à deux mètres de sa cache. Il pouvait voir l'horreur de ses yeux, de son corps, de ses poils...
Enfin, elle partit. Nak attendit encore beaucoup de temps avant d'oser faire ne serait-ce qu'un petit bruit. Et il eut raison. La créature était restée derrière un énorme rocher, attendant que celui dont elle avait entendu la respiration ne se relève. Elle revint cette fois beaucoup plus vite. Nak s'étendit à nouveau sous le tas de branchages.
Il sentit tout à coup un poids horrible sur sa jambe et ses pieds. Il faillit crier de douleur. Il allait exploser. Ses pieds étaient écrasés par la créature! Celle ci devait peser autant que le poids du monde!
Mais elle repartit. Le plus dur pour Nak fut de se retenir de crier. Il finit par s'évanouir. Il devait rester très longtemps dans cette position...

Le matin arriva quand il se relevait. Il voyait des traces de pas sur la neige, la créature était partie. Il ne ressentait plus rien à son pied. Il regarda enfin sa blessure.
Il faillit à cette fois crier de terreur. A la place de son pied il ne voyait qu'un tas difforme de chair rattatinée qui tomba dès qu'il se releva. Il trébucha la tête la première et faillit s'ouvrir le crâne.
Une heure plus tard, il sortit après un énième évanouissement. Il réussit à attraper une potion de soins intense et un vin très puissant. Le mage qui la lui avait vendue avait affirmé que les blessures les plus graves pouvaient être soignées avec cette potion...
Il la but en entier, but aussi le vin, s'en mit à l'emplacement du membre disparu... Il attendait un miracle, surement...

Quatre heures avaient passé. Encore un évanouissement. Cela arrivait fréquemment maintenant...

Il regarda enfin sa jambe.
Ce qu'il vit faillit le surprendre et le faire sauter de joie, et même lui faire oublier tout les dangers de la forêt et la créature diabolique.

Citation

Celui là qui aura un pied magique, il sera le Pied du Vengeur, celui qui soutiendra sa tâche.


#14 Ulfer

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Posté 21 février 2004 - 10:09

Chapitre IX

LEONIDAS LEODAGAN - AELSË


Un véritable cyclone s'était lancé sur Hermis depuis deux jours.
Du haut du Chastel, Leodagan ne voyait même pas le Quartier de Saint Guehyr, situé pourtant à moins de six cent mètres de là! Les bourrasques avaient amené une sorte de brouillard mouvant, qui cachait les rayons du soleil.
Le dunmer soupira. Il allait être obligé de sortir à l'air libre pour aller jusqu'au Palais et à sa Ligne Défensive! Il se promit d'embaucher un mage téléporteur sur son propre compte dès la fin de la tempête.
Ou sinon, il irait voir Ulfer le lendemain, ou dès que les éléments se seraient calmés... Aujourd'hui, il allait plutôt rester au Chastel et faire une nouvelle réunion.
Il descendit donc de ses quartiers vers l'immense salle des réunions et appela son Chambellan intendant, un bréton très amical nommé Olot.
"Olot, voudrais-tu prévénir les généraux présents à Hermis qu'une réunion se tiendra tôt cette après midi?
- Oui, Grand Général.
- Ce temps m'agace, dit Leonidas. On ne peut reçevoir aucunes nouvelles des fronts...
- Oui, dit Olot. Mais d'après cette semaine plutôt calme, je pense que les impériaux n'ont pas entrepris un nouveau plan d'attaque... D'ailleurs, ca ne m'étonnerait pas qu'ils subissent aussi ca, en zone occupée...
Au simple nom de "zone occupée" ils frémirent tout les deux. Comprenant la Côte du Nord jusqu'à Eaar Malir, la zone impérialisée contenait deux grandes villes importantes...
- Bon. Vers la deuxième heure après le repas, je veux que la salle de réunions soit prête.
- Très bien.
Tandis qu'Olot partait de la Grande Salle Leonidas revint dans son bureau et écrivit l'ordre du jour. Il pensait envoyer l'Ulfer en reconnaissance au nord d'Aroundel...

Le lendemain matin

La fierté de la Marine Erteline, l'immense navire Ulfer, venait de sortir du Port. Le temps était redevenu clair, mais on voyait encore les orages à l'horizon, vers le Mont des Laves...
Aelsë, l'Amiral, aurait préféré rester à Hermis que diriger cette mission de routine. Il regarda derrière lui la Porte des Mers, le grand Smelerenyë, et apperçut vaguement au loin le phare d'Ondonë. Bien qu'il aimasse la mer et commander des navires, il adorait aussi la capitale erteline...
Trois heures passèrent. Ils avaient suivis la Ligne Leodagan, la grande muraille maritime de fortifications, dont les arsenaux monumentaux empêchaient encore aux flottes impériales d'approcher.
Puis ils passèrent le fort du coin droit. Ils naviguèrent une heure encore pour repérer Aroundel, le village agricole dépendant d'Hermis, dans les Grandes Plaines.
Ils changèrent aussitôt de cap et partirent vers l'ouest. Une fois en pleine mer ils revinrent vers le nord, à mi chemin entre la Ceinture Indépassable de Mashnach et la côte.
Grâce à ses instruments, Aelsë fut le premier à apperçevoir le navire ennemi.
"Equipage! Il y a un Galion impérial de taille moyenne tout en face de nous! J'espère qu'il ne nous repérerons pas..."
Quelques minutes plus tard, le navire ennemi avait changé de cap.
"Equipage, préparez-vous! Tout le monde à son poste!"
En une demi-heure, les deux navires furent assez proches pour que la bataille ne commence. Le Flamboyant, un petit navire qui accompagnait l'Ulfer, ne tarda pas à attaquer la nef ennemie, dont le nom était le Valeureux.
Soudainement. Tout se passa si soudainement.
Aelsë était en train de donner des ordres lorsque tout à coup il apperçut une gigantesque ombre, à quelques centaines de mètres, sous l'eau.
Ce que virent les deux amiraux ennemis ce jour là, ils ne l'oublieraient jamais.
Un gigantesque montre marin venait de faire surface! Long de près de la taille de deux Flamboyants, et large comme deux Ulfer, le monstre ressemblait à quelque baleine surnaturelle, armée de dents, de griffes et de multiples tentacules.
Aussitôt Aelsë écarquilla les yeux.
"PAR TOUT LES SAINTS D'ERTELIN! DEMMMMMI TOUUUUR!" cria l'amiral hérilunien à ses hommes.
L'apparition de la bête fit crier l'équipage des deux navires ennemis.
Sous les yeux d'Aelsë, l'apparition gigantesque avala sans même macher la moitié du Flamboyant.
Les deux bateaux restants firent aussitot demi-tour. La bête, trop occupée à manger, disparut sous les flots. Les deux amiraux venaient d'abandonner la bataille!

#15 Ulfer

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Posté 21 février 2004 - 12:12

Interlude IX

Obligée à se cacher... Obligée à changer de royaume chaque fois qu'on la repérait...
Métis voulut crier en pensant à l'horreur de son exil. Une fois, elle avait failli être vue par Molog Bal, et elle n'aurait appréciée la rencontre...
Heuresement elle avait depuis peu un sujet de distraction. Elle avait envoyé ses envoyés bien après ceux d'Elex, et ils commencaient à peine à agir.
Elle voulut se rapprocher du Nirn... Mais elle ne le put pas encore plus que la fois précédente. Elle se battait sans cesse contre le pouvoir qui la retenait, mais il était plus puissant qu'une seule Figure...
Néanmoins, elle put étendre son regard sur le monde. Elle choisit Tamriel, où elle avait envoyée la plupart de ses envoyés. Une autre Figure s'occupait d'Akavir...
Elle vit Ses loyaux Sujets voler dans les airs... Et sous leurs ailes immenses apparaissaient éclairs et orages...
Lorsqu'ils survolèrent la Capitale Impériale, Métis voulut crier de joie. Mais elle ne le pouvait pas. Pas ici. Les lois n'étaient pas les mêmes...
Quelque chose attira son regard. Sur la mer, en Morrowind, au large des côtes ertelines. Elle essaya d'y voir mieux et plus près. Heuresement, un de ses Envoyés passait haut dans les airs... S'accaparant de son esprit, Métis le fit descendre au dessous des nuages...
Elle rit en voyant le spectacle qui s'offrait à elle. L'envoyé de Kerena était un énorme monstre marin. Contrairement à Métis et Elex, la déesse maléfique des eaux et de la peur n'aimait point la subtilité...
Actuellement, elle savait que Kerena devait se cacher quelque part dans le Royaume d'Azura. Elle espérait que le temps de leurs retrouvailles arriverait bientôt, car elle n'avait pu rencontrer que brièvement l'esprit d'Elex. Et celui du Maître, elle espérait ne pas le rencontrer encore...
Elle aurait bien frisonnée... Si elle l'avait pu...
Elle rendit à son serviteur le corps de l'oiseau des tempêtes et étendit son regard à cet endroit même où allait avoir lieu la rencontre la plus importante. Le Mont Écarlate semblait rougir de joie. Mais l'envoyé de Preden et la Goule des Cendres étaient encore bien loins de leur but...

#16 Ulfer

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Posté 21 février 2004 - 13:49

Chapitre X

ATRAEL

Dès qu'il entendit le nom d'Hérilune prononcé dans la sombre pièce des souterrains-prisons du fort impérial, Atrael sursauta, mais personne ne le remarqua.
Enfin, après quelques secondes de réflexion, le général déclara d'une voix forte.
"Apellez un savant d'Hérilune, si vous le voulez, mais que cela n'implique pas l'Empire directement."
Clamemon parla juste après lui.
"Il ne faut surtout pas alerter les habitants. Je propose de réunir une assemblée secrètement à Pélagiad, où devront venir tout les personnages importants de la région.
- Pourquoi Pélagiad? demanda quelqu'un.
- Simplement parce que le faire comme il conviendrait à Coeurébène serait beaucoup moins secret. Pelagiad est une petite garnison, le secret restera bien gardé.
- Je lance un avis de recherche tout de suite, dit Israpan. A moins que.."
Un sourire éclaira soudainement son visage.
"Je sais qui il nous faut! déclara-il. Et cela n'impliquera en rien le royaume ennemi directement, continua le mage-savant."
- Pouvons nous savoir de qui il s'agit? demanda Clamemon.
- Odilos, grand mage-savant natif d'Hérilune, et seigneur des plus grands secrets de la magie."
Tous se regardèrent, car ils avaient au moins entendu ce nom une fois.
- Et bien faites, Israpan. La réunion aura lieu dans quelques jours, le temps que vous trouviez ce mage."
La salle se vida peu à peu.
Atrael, regardant son maître, vit dans quel état il était. Il s'approcha de lui, car Ludus était à l'arrière, discutant avec le général de la chose qui avait assasinée déjà trois personnes, si ce n'était plus.
"Clamemon, je sens que vous ne vous sentez pas très bien. Je crois comprendre l'origine de votre douleur. C'est à cause de votre "serment", dit Atrael.
- Oui, Atrael. Je me suis juré que quelque soit l'individu qui a tué ma femme, je le tuerais lui et ceux qui le commande. Mais d'après Israpan et sa formulation "mythologie" je pense que je n'ai affaire à quelque chose d'impossible à détruire, un dieu... D'ailleurs même ce "serviteur le moins puissant" n'est pas humain.
- Mais vous l'avez tué, si l'on puit dire, répondit l'intendant. Je suis sûr que cet Odilos dont Israpan nous a parlé trouvera une solution, et nous dira qui est cet Elex."

Soudain, alors qu'ils arrivaient en vue de Balmora, ils entendirent un cri strident qui provenait des cieux. Ils crurent discerner une forme volant dans les airs, puis celle ci disparut après à peine une seconde... Presque aussitôt; les nuages déjà menaçants devinrent électriques. Un orage comme on n'en avait encore vu éclata sur Vvardenfell.
Ahuris, ceux qui allaient vers Balmora, courrèrent en tout sens. Traversant le premier pont de l'île centrale de la rivière Odaï, ils passèrent sous un arbre.
Il y eut un grand bruit, puis l'arbre s'enflamma, touché par un éclair d'une rare intensité. Le même hlaalu que Clamemon avait rencontré lors de la réunion et dans cette salle du château impérial passa de vie à trépas, en quelques instants. Les habitants de la ville commencèrent à crier. Les commercants qui venaient tout juste de remballer le marché courrurent en tout sens pour se protéger. Mais ils découvrirent des portes déjà fermées par les habitants!
Atrael poussa littéralement son maître en avant vers le manoir dès qu'ils y arrivèrent. Ludus eut à peine le temps d'après. Il faillit être touché par un éclair terrifiant qui dégagea une aura de chaleur sur la porte.
Deux minutes plus tard, l'orage s'arrêtait et commencait à tomber une pluie torentielle.
Clamemon fut le premier à parler.
"Je crains mes amis, dit-il en regardant Ludus et Atrael, que cet Odilos va nous apprendre que la fin du monde est proche..."

#17 Ulfer

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Posté 21 février 2004 - 16:21

Interlude X

La Cité Impériale, Joyau du Continent de Tamriel, subissait un climat très étrange depuis plusieurs jours, mais dès la septième heure du dernier de la semaine, il devint impossible.
Les météorologues les plus puissants furent appelés par le vieil empereur pour résoudre ce mystère. Lorsqu'Henshar arriva en Cyrodiil du centre, et découvrant pour la première fois la Cité Impériale, il était couvert d'autant de neige que d'eau et de cendres volcaniques, alors que le seul volcan se situait à plus de cinq cent miles, en Morrowind!
Le Grand Temple était rempli d'une multitude de nobles qui priaient pour retrouver leurs propriétés et exploitations agricoles en bon état, et pour que la véritable tornade qui s'étendait sur tout le pays cesse bientot.
Quand Henshar passa près de celui-ci, il le remarqua bien vite. L'autre moitié de la population, souvent pauvre, était devant les Murs du Palais Impérial et suppliaient à l'Empereur de trouver des solutions. Les gardes qui accompagnaient le jeune savant durent user de leur autorité pour traversser la Grande Esplanade des Portes, et Henshar eut le temps de voir les têtes suppliantes des pauvres et des mendiants dont la plupart allaient bientôt mourrir, sans nourriture ni abris.
Il y eut une brève éclaircie, mais le soleil semblait rouge, et les habitants criaient les noms des dieux dans la ville entière, de quelque religions qu'ils soient. Quand Henshar arriva devant le Grand Hall et son entrée monumentale, il entendit un grand cri et vit ce qui se passait: un homme avait réussi à monter sur la Muraille et avait clamé haut et fort que l'Empereur n'avait rien à faire au pouvoir s'il ne pouvait pas arrêter cela.
Mais une bourrasque d'un vent sifflant et hurlant comme mille serpents le jeta au loin.
Dès qu'il entra dans le centre de l'empire, Henshar faillit se boucher les oreilles. Mille représentants, gouverneurs, hommes de pouvoir de toutes races parlaient en même temps. La situation était en crise. Il y avait autant de "La coalition ertelino-argonienne a remporté une bataille au Fort Fal" que des "C'est la fin du monde!". Henshar traverssa l'immense pièce et fut conduit par deux hérauts vers le Saint des Saint, la salle de réunion où l'empereur et les grands conseillers l'attendaient, lui et deux autres hommes de science.
"Bienvenue, dit le vieux monarque suprême qui avait du mal à parler."
Henshar fit le salut réservé au demi-dieu puis s'assit comme les autres. Il reconnut l'un des scientifiques: il s'agissait d'un de ses anciens professeurs, un vieux aldmer qui se nommait Phraguias. C'est à celui ci, le plus âgé des trois, que les questions furent posées en premier.
Mais Phraguias ne savait pas adapter son discours à des gens qui ne comprenaient son domaine, et donc Henshar dut "traduire" en une langue plus simple ( mais châtiée, comme il était de règle face à de si grands personnages ).
Mais, alors qu'il parlait, un messager arriva en trombe.
" Conseillers, un message vient de nous parvenir de la Province Elfe Noire, Morrowind. Le général d'un des forts de l'île de Vvardenfell semble avoir trouvé la solution de tout cela.
- Parce que ces mêmes évènements se déroulent aussi dans les autes contrées? demanda l'Empereur presque terrifié
- Oui, Votre Magesté. Il dit avoir la réponse dans trois jours. Mais...
Il émit un petit silence.
- Oui? demanda l'un des conseillers.
- Hum... Comment vous dire cela..."
Henshar écouta attentivement ce qui fut dit par la suite, car il croyait que cela avait un rapport avec les dégénérescences du temps.
- En Morrowind a eu lieu plusieurs meurtres de personnalités locales, nous raconte ce même général - reprit le messager. Elles ont été assasinées par des choses qui n'ont rien à voir avec des êtres normaux, ni même des daedras. Ils ont appelé ces choses les démons des ténèbres."
L'Empereur demanda à ce messager depuis combien de temps avait eu lieu le premier assasinat.
- De deux à trois semaines, Monseigneur.
L'empereur se tourna alors vers Henshar et les autres savants.
"Regardez vos relevés météorologiques et dites-nous depuis combien de temps le climat présente cet aspect..."
Ils firent exactement ceci. Henshar fut le premier à trouver la réponse.
"Majesté, le premier assasinat correspond presque exactement à la première tempête de la sorte, signalée en Domaine Aldmer."
L'empereur resta silencieux quelques secondes et émit enfin son hypothèse.
"Et bien je crois, messieurs, que ne soient arrivés les agents de la destruction du monde. Car il est écrit dans les textes qui sont à présent oubliés de tous, sauf de la famille impériale:

Citation

Ils viendront, Eux, les Envoyés, les Agents de la Destruction, et ils maitriseront jusqu'aux éléments naturels. Ils n'auront qu'une tâche à accomplir: préparer la venue de leurs maîtres, qui domineront alors le monde


#18 Ulfer

Ulfer

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Posté 21 février 2004 - 18:37

Chapitre XI

ELENA

- Je pense, maître, que nous allons rester pour l'éternité dans cette grotte, dit Elena en revenant voir son maître.
- Cela ne peut dire qu'une chose.
- Quoi maître? Quoi?
- Parmis les six figures maléfiques, Métis est la plus rusée. Elle n'enverrait jamais un assasin ou un monstre... Ses envoyés sont donc beaucoup plus subtils... Mais Métis a aussi le contrôle du climat, donc...
Elena reçut un peu de neige sur sa cape.
- Il faut aller plus à l'intérieur, Odilos, ou sinon...
- Tu oublies le fait que nous pourrions être coincés!
Pourtant il suivit son élève. Bientôt, le bruit du vent fou s'atténua, et on entendait seulement quelques petits cuinements de rats qui devaient se trouver tout près.
- Vous aviez commencé quelque chose, maître Odilos, dit la dunmer. Au sujet de Métis.
- Ah oui. Elle est censée dirigée les vents et le climat lorsqu'elle arrive à reprendre contact avec Nirn, quelque soit le moyen, donc...
- Vous pensez que ces tempêtes majestrales sont dues à cette Figure?
- Oui, Elena. Si on réfléchit un peu, on peut deviner  que ses envoyés ne peuvent être au sol, sinon ils subiraient leurs bourrasques...
- Donc ce seraient des oiseaux volant très haut, Odilos?
- Oui, Elena. Souviens-toi tout à l'heure. N'as-tu pas cru entendre un sifflement dans le ciel?
- Oui, maître. Donc les envoyés d'Elena sont des oiseaux...
- Pas des oiseaux normaux, bien sûr.
- Mais comment mettre un terme à cette tempête?
- Réfléchis. La terre subit bien trop les attaques des Envoyés de Métis pour riposter avec Sa magie. Donc...
- Bien sûr! En utilisant la Magie des Étoiles!
- Je suis fier de toi, dit simplement Odilos, avant de laisser sa grande apprentie entrer en préparation.
C'est à ce moment là qu'Elena comprit pourquoi il fallait de la volonté pour accéder à la magie des étoiles.

Dès qu'elle voulut invoquer la magie des étoiles, et ce fortement, elle se retrouva devant une large route, dans les cieux, qui montait vers les astres lointains. Ne se demandant pas ce que cachait cette représentation, Elena commenca à monter vers son but.
Mais, à chacun de ses pas, une vive douleur lui montait de ses pieds jusqu'à sa tête. Et elle finissait toujours par reculer, reculer, et reculer.
Mais elle franchit tout de même quelque distance impossible à définir ( car elle était malade de douleur, et il n'y avait aucun repère... ) Mais elle s'accrocha jusqu'au bout... Soudainement, alors qu'elle voulait de tout son être, en un dernier voeu, accéder à cette magie surpuissante, elle vit l'une des étoiles clignoter, puis elle vit la route se transformer! Mais en fait elle s'était rapprochée de l'Etoile.
"Nerrr...jkkka" dit-elle sans savoir ce que cela signifiait.
L'étoile grossit, grossit, mais en fait elle était entrainée vers elle. Bientôt elle sentit la chaleur de l'astre lui faire fondre sa peau. Mais elle eut une dernière volonté, et...
Elle sentit la chaleur se transformer en une sorte de douceur, tandis qu'elle revenait dans le monde normal...
Et là arriva le grand flash. Et elle les vit.
On aurait dit de véritables dragons recouverts de plumes... En beaucoup plus grands. Leur corps était fait d'énergie pure, soutenue par des plumes qui n'avaient rien de consistantes, car elles semblaient être faites de nuages... Leurs yeux étaient embués constemment, et quand ils criaient de leur voix sifflante, tombaient leurs larmes comme de la pluie... Mais le pire était leurs pattes griffues et leur bouche. Ils remuaient leurs pattes terribles et alors l'air commencait à tournoyer, à se tordre... Ils crachaient les nuages noirs de leur bouche édentée, et...

#19 Ulfer

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Posté 23 février 2004 - 12:52

Interlude XI

Son pied! Il avait retrouvé un pied! Mais...
Il réfléchit quelques secondes. La potion, oui, la potion. La personne à laquelle il l'avait achetée devait lui avoir donné sa potion la plus puissante... capable même de regénérer un membre!
Regardant à nouveau son pied, il découvrit que ce dernier luisait faiblement d'un aura non naturel. Magique. Son pied était rempli de magie...
La douleur le quittait peu à peu tandis que les nerfs de son nouveau pied rejoignaient ceux de sa jambe blessée. Une heure plus tard, tandis que la neige commencait à tomber, il était capable de se relever.
Il entendit, alors qu'il marchait calmement ( et il lui semblait que son pied actuel était beaucoup plus puissant que l'ancien! ), un bruit qui aurait pu très bien être une forte respiration d'animal.
Repensant à la terrible créature qui l'avait blessé, il se cacha et attendit. Mais ce fut un simple loup qui apparut.
Ce loup était étrange. De lui émanait quelque chose de mystérieux...
Nak vit tout à coup le loup s'arrêter.
Ce qu'il fit alors, il ne devait pas le comprendre sur le coup.
Nak sortit de sa cachette et vint s'incliner devant le loup, qui ne broncha pas, mais leva l'une de ses pattes et la posa sur le coup de Nak. Aussitôt, Nak sentit le plein d'énergie passer en lui. Le loup lui indiqua une direction, et lui montra son corps.
Nak le suivit. L'enchantement disparaissant, Nak fut interloqué: pourquoi suivait-il donc un loup?

#20 Ulfer

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Posté 24 février 2004 - 11:38

Chapitre XII

CLAMEMON

- Un messager, dit Ludus, en ouvrant la porte à l'impérial qui paraissait trempé jusqu'aux os.
- Venez vous réchauffer, conseilla Atrael en menant le pauvre humain près du feu que Clamemon avait allumé depuis quelques minutes.
L'homme grelottait. Il avait la bouche scélée par le froid.
- Apporte une potion de soins, ordonna Clamemon à Atrael, qui s'éxécuta au plus vite.
Dehors, on entendait encore ces sifflements inhumains. La population, totalement terrorisée, était enfermée dans les maisons... On entendait par moments des pleurs d'enfants. Il y eut à un instant trois coups sur la porte, donnés par quelqu'un qui tentait de se réfugier. Mais alors que Clamemon se précipitait pour ouvrir, l'autre criait déjà, puis on entendit son corps s'affalant sur le sol...
L'envoyé, bien qu'ayant été recouvert de vêtements, n'avait pas résisté au froid. Il était parti d'Ald Rhun deux jours auparavent, semblait-il, à l'issue de la réunion. A hauteur de Balmora, alors qu'il arrivait; le temps l'avait surpris. Dès qu'il eut difficilement ingurgité la potion, il reprit quelques forces, assez pour se rapprocher encore du feu... C'est alors qu'il cria de douleur en voulant se déplacer, et les trois autres apperçurent une sorte de cristal de glace légérement enfoncé dans sa jambe, sous les vêtements. L'extraction fut certes douloureuse, mais le mal fut diminué par un sort d'appaisement jeté par Clamemon. Enfin, l'impérial s'endormit, d'un coup, ce qui fit croire à Atrael qu'il était soit évanoui soit mort...
"De la glace, murmura Atrael. De la glace... Mais que se passe-il?"
Il était horrifié.
A peine Atrael avait-il dit cela et alors que Clamemon regardait les flammes, il poussa un cri et sursauta.
Le visage d'une jeune dunmer venait de lui apparaître dans les flammes, pendant un instant!

ELENA

Elle se sentit littéralement tirée en arrière. La main ferme de son maître la tenait par le col de sa cape. Elle était à cinq pas de l'évanouissement...
Odilos regarda l'état de son apprentie et lui lança de nombreux sortilèges qui permirent à la jeune femme d'être sur pied quelques minutes à peine plus tard. Elle fut la première à parler.
"Je les ai vus, maître... Je les ai vus..."
Odilos regarda calmement son apprentie avant de parler.
"Que sont-ils?
- Ce sont... des oiseaux de la taille des plus grands dragons des mythes. Ils génèrent les cyclones, tempêtes, vents... Ils étaient horribles, et...
- Attend, calme-toi, dit Odilos. Dis moi: est-ce qu'ils t'ont vus? T'ont-ils repérés?
Son ton s'était totalement modifié. Elena put lire la peur sur son visage.
"De cette terrible rencontre, je me souviens seulement que j'étais cachée derrière un nuage... Mais pourquoi m'auraient-ils vus? C'est de la magie, c'est...
- Non, Elena, non, pas simplement... Tu as utilisée Nerjka, je le sais, cette étoile de la constellation de la Tour permet autant la vision que la projection physique astrale...
- Vous voulez dire que... que j'étais près de ces monstres quand... je les voyais?
Elena était terrifiée...
- Oui et non. Car tu ne peux pas projeter vraiment ne serait-ce qu'un semblant de corps dès ton premier essai de la Magie des Étoiles... Mais assez pour être vue..."
Il y eut cinq minutes de silence, pendant lesquelles Elena était trop choquée pour parler et Odilos réléchissait bien trop pour être interrogé.
"Maître... dit-elle enfin. Il y a autre chose...
- Oui?
- Je me suis sentie au bout d'un moment tirée en arrière...
- Cela faisait environ dix minutes que tu étais en transe et, craignant pour toi, je t'ai poussée, mais tu as résistée...
- Pendant trente secondes, je me suis trouvé dans un autre endroit... Ca ressemblait à l'intérieur d'une grande maison richement décorée, j'étais semblait-il dans la cheminée! Il y avait un impérial évanoui sur un siège, et trois autres personnes. L'une d'elles m'a vue...

#21 Ulfer

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Posté 24 février 2004 - 20:07

Interlude XII

Du haut du Royaume de Mehrunes Dagon, l'esprit de la plus subtile des Figures observait le Nirn, le Plan Mortel.
Elex observait tout particulièrement les étoiles. Elles le fascinaient! Elles étaient si puissantes...
Il les détestait pourtant, pour une raison qui lui était inconnue.... Peut-être étaient-elles beaucoup trop puissantes?
Il voulut soupirer, mais ce soupir ne fut qu'une pensée projetée par son esprit incorporel.
Il devina, non loin de là, la présence du Prince Daedra et préféra "bouger". Il passa ainsi dans une autre région de ce royaume, encore plus proche des mortels...
Mais il ne pouvait dépasser la Limite.
Il repensa alors à ses envoyés. A la peur qu'ils devaient engendrer en ce moment même, en Bordeciel, en Morrowind, en Ertelin, en Cyrodiil... Il avait déjà vu ceux de sa soeur la plus aimée, Métis, et avait compris qu'ils avaient une grande chance de gagner cette fois ci. Mais les étoiles... Il se demanda pourquoi il se posait autant de questions sur elles. Son esprit tourmenté voyait-il le futur? Les étoiles avaient-elles quelque lien avec les actions des six dieux?
Il regarda l'une d'elle, énorme, dans le lointain. Nerjka.
Alors qu'il l'observait et l'étudiait, l'étoile se mit à luire beaucoup plus fortement, et à bleuir considérablement. Elex en aurait sursauté. Cette étoile allait-elle donc mourrir?
Puis, il vit une forme indistincte apparaître près de l'étoile. Une forme féminime. Il ne savait pas comment il pouvait affûter sa vue jusque là bas, mais ce qu'il vit l'étonna et lui fit prendre peur.
Une jeune elfe noire gravitait, en transe, autour de l'étoile. Deux secondes plus tard dans le Nirn, elle disparaissait, mais la Frontière avait tendance à allonger les évènements.
Elex aurait bien voulu écarquiller les yeux...

#22 Ulfer

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Posté 10 mars 2004 - 16:11

Chapitre XIII

NAK

Il suivait l'étrange animal depuis quelques heures. Il avançait comme un zombie, sans même plus savoir quel était le but, tout en sachant seulement que ce loup était bon et qu'il fallait le suivre. Rien d'autre n'importait.
La bête, si c'en était une, car elle semblait manifestement avoir une intelligence supérieure à celle d'un animal commun; changeait très souvent de chemin, comme si elle avait peur d'être suivie. Nak ne s'interrogea pas tout de suite sur la question, alors que la nuit commençait à tomber, et il ne prenait même pas conscience que tout autour d'eux était déchainé, que la furie des éléments glacials torturait sapins et animaux, alors qu'il ne sentait rien, comme le loup probablement.
Il ne revint à la raison seulement lorsque le loup qui était juste devant lui se mit à courrir. Se retournant, Nak fut comme réveillé de sa transe. Voilà pourquoi son guide avait dissimulé leur route!
La même créature qui lui avait déchiré son ancien pied ( à qui il préférait le magique, bien qu'il n'en mesure pas encore tout le pouvoir ) se dressait à quelques mètres de lui. L'instant parut durer une éternité. Le gigantesque fauve ténébreux venait tout juste d'arrêter sa course en repérant sa cible...
Il faisait plus de deux mètres de long et aurait pu être un dragon sans aile, avec des poils. Lorsqu'il vit que ces derniers étaient en fait des épines minuscules qui tapissaient le corps de son poursuivant et lui donnait une arme redoutable, Nak commença à être terrorisée. Son regard se porta plus avant sur le corps de l'autre.
Il avait déjà eu la malchance de rencontrer pendant quelques secondes un loup garou ( qui était mort devant ses yeux, tué par un archer, qui l'avait repéré voulant contaminer Nak de sa maladie lycantrophique ) - mais le loup garou n'était rien par rapport à la chose qui se tenait devant lui.
Majestueuse, mais d'une majesté créée par la peur... Ses muscles volumineux dépassaient l'inimagineable. Son crâne était celui d'un loup, sauf qu'il était dix fois plus volumineux et qu'il s'étendait vers l'arrière et se terminait par deux cornes qui se recourbaient pour partir vers l'avant. C'était l'une des seules parties de son corps sans poil, avec sa face...
Ses yeux... Ses yeux étaient d'un rouge maudit tellement éclatant qu'il obligeait ses observateurs à détourner le regard ( qu'arriva à soutenir Nak, en plissant ses yeux ), mais leur pupille aurait pu être la personnification du Néant. Il avait deux orifices servant d'oreille, protégés par des sortes de petites cornes. Sa bouche était énorme et il avait trois mâchoires... Les dents de chacune d'elles épouvantèrent Nak, paralysé de terreur à leur simple vue. Chaque mâchoire pouvait quelquefois s'étendre un peu, à quelques centimètres, elles pouvaient perforer par trois fois la viande, et la digestion devait en être facilitée, et...
Elle fondit sur lui à ce moment précis. C'est alors qu'il sentit une vive douleur à son nouveau pied. Celle-ci le fit redresser et il partit en courrant... Pour se retrouver en quelques secondes à une vingtaine de mètres! Il courrut si vite que la créature le perdit. Elle émit un rugissement étrange de dépit, on aurait dit une voix humaine en colère, qui aurait poussé un nom comme "Maittrrrrrrreeeeee seusissssssssssssseu bosssssssss ceeeeeeeee llllllllllllu-i"
Mais cela était sûrement dû à son imagination. La créature de malheur ne le suiva pas. Il retrouva le loup blanc et ils reprirent leurs routes, Nak retombant instantanément dans un état second, tandis que leur chemin de plus en plus rapide se dirigeait vers une sorte d'autel qui semblait être apparu au milieu d'une clairière surélevée par rapport aux hauts sapins d'Arkansial...

#23 Ulfer

Ulfer

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Posté 20 mars 2004 - 11:56

SECOND LIVRE

Citation

Si Terrena i Aela Irenë - c'est la fin du monde


CHAPITRE XIV


"Elena, Elena! Donne moi la description exacte du lieu où tu es arrivée!"
Ademos la contemplait; les yeux frappés d'horreur.
"C'était... un manoir hlaalu... dit la jeune apprentie. Il n'y avait aucun monstre, rien de...
- Mais quelqu'un t'a vu! Comment était-il? Le connaissais-tu?
- Non, maître, répondit la jeune élève en haletant. C'était un dunmer d'un air très noble. Il y avait, comme je vous l'ai déjà dit, un impérial dans un fauteuil, apparement gelé par la tempête; deux autres personnes dont un dunmer qui par son physique me semblait plus hérilunien que..."
Elena s'arrêta en voyant son maître. Il s'était immobilisé et sa main était à présent sur la bouche de l'apprentie. Il la poussa soudainement dans une zone plus ombrée, tout comme lui, et ce juste à temps.
L'énorme loup passa devant eux et s'arrêta à l'endroit exact où ils s'étaient tenus auparavent. Il sembla y rester une heure, à sentir, renifler... Il les cherchaient.
Mais il finit par s'en aller dehors, dans la tempête, en dehors de la grotte sembla-il.
Ils ne parlèrent pas pendant quinze minutes.
"C'était l'envoyé du dieu caché, la Sixième Figure. Elena, le temps est venu: tout les présages l'indiquent! Tu as vu le Vengeur et deux des plus puissants envoyés. Fais comme moi, vite!"
Il adpota une position de la Magie des Etoiles, vivement suivi par Elena. La dernière chose que vit celle ci avant de disparaître dans une aura de flamme et d'être téléporté grâce au pouvoir de son maître, fut une horde de loups monstrueux et ténébreux.
L'un des loups souleva sa masse énorme et fondit sur elle. Elle sentit une de ses dents s'enfoncer comme un pieu dans son bras, juste avant de disparaître.

Le loup blanc s'arrêta devant l'autel et attendit. Nak reprit peu à peu ses esprits.
Sur l'autel était placé une dague dont la blancheur semblait divine. Elle avait un éclat si puissant que Nak fut obligé de se cacher les yeux. Il lui sembla entendre le loup blanc parler.
"Prend-là, dit-il. Prend-là et rend toi à Balmora, en Vvardenfell. Passe par n'importe quel moyen le blocus des vaisseaux impériaux et ertelins. Tu dois aller à Balmora."
Nak saisit la Dague et la blancheur cessa aussitôt. Il ouvrit les yeux.
Le loup avait disparu. L'autel aussi. Il se trouvait devant une immense plaine déserte, volcanique. Six sièges royaux se trouvaient au milieu de la plaine. Les cieux étaient noirs, rouges, ou verts, il n'aurait pu le dire car ils changeaient constemment de couleur.
Il se sentit poussé par un vent de folie et atterit devant l'un des trônes.
Il releva ses yeux.
Il sentit des mains immondes le pousser à s'incliner devant l'être qui se tenait devant lui. Derrière lui, un grand dunmer masqué d'or le tenait à présent fermement.
Dagoth Ur s'inclina lui aussi devant la Figure. Celle-ci était l'être le plus immonde que Nak avait jamais vu. Lorsqu'il ouvrit sa bouche, toute la plaine cria d'horreur.
"Bienvenue, Nak. Regarde mon Royaume!"
Et Dagoth Ur força Nak à regarder en panorama toute la plaine immense et infinie, tandis qu'il allait s'installer sur l'un des Trônes...
Des millions de monstres l'avaient remplie en quelques secondes. Tous étaient inclinés devant les Figures. Toutes venaient d'apparaître dans leurs sièges. Et ces monstres criaient "Ragnaë! Kerrena! Elex! Preden! Métis! Dagoth Ur!
Elex étendit sa main et son pouvoir amena Nak à se retourner vers lui.
"Voilà ce que sera le Monde quand j'aurais étendu mon emprise, si vous résistez. Vous n'arriverez qu'à le détruire en faisant la guerre contre Nous, mais Nous vous vaincrons à la fin. Maintenant je vais te montrer ce que sera le Monde si vous laissez Nos Envoyés faire ce qu'ils doivent faire!"
Et Nak sentit la puissance le retourner. La plaine était devenue fertile et belle. L'eau, saine, offrait refuge à des millions de poissons. Nak voyait des villes par centaines, toutes belles, et vit un palais qui portait le nom de Palais de Nak...
"Tu auras ton Palais! Tu auras ta Ville! Tu pourras contrôler, faire ce que tu veux, si tu ne rejoins pas Balmora ou si tu empêche aux Autres de remplir la Prophétie!"
Lentement, la vision changea. Les Figures disparurent, et Nak se retrouva dans les étoiles, et même hors des étoiles. Azura se tenait devant lui.
"Nak, écoute la Parole de la Déesse Daedra Azura. N'écoute pas les Figures. Car si elles réussisent à te corrompre elles te tueront à la fin, et elles régneront sur un monde de folie! Alors, fais ton choix, Nak. Fais le. Car si les Envoyés réussisent à dominer Tamriel jusqu'à ce que les Figures ne puissent revenir, il n'y aura plus aucun espoir, même pour celui qui est l'incarnation de celui qui a été tué par la main de sa femme et de ses deux amis, et dont le but est de sauver Tamriel. Va, va à Balmora, rejoins le Vengeur, le Mage, le Guerrier, et tu créeras ce que tu as toujours voulu au fond de toi: la paix. Fais ton choix, Nak."
Alors Nak vit deux Dagues sur l'Autel. Et il prit celle sur laquelle Azura tendait sa main, et non pas celle que Dagoth Ur lui offrait un sourire affreux aux lèvres.

#24 Ulfer

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Posté 21 mars 2004 - 17:03

INTERLUDE XIV

Quand Bael se réveilla, il constata sans grand étonnement qu'on ne lui avait même pas apporté une assiette pour manger. Il avait tué une famille entière. Il ne se posait même plus de questions: sa sentence serait la mort.
Mais ce n'était pas vraiment lui qui avait tué ces gens qui étaient d'ailleurs des amis pour lui! A présent, le souvenir d'une scène horrible lui revenait à la mémoire, pendant laquelle il se voyait en train de tuer un enfant sans défense.
Il vomit trois fois à la suite. On lui avait jeté un maléfice, dans cette grotte hantée. Mais comment le prouver?
Il gémit. Le ventre recommençait à le tirailler. Un garde impérial apparut devant lui, le sourire aux lèvres.
"Alors, l'assasin, on veut manger?
- Je ne suis pas un assasin. Ce n'est pas moi, dit Bael en reprenant son souffle et en s'écartant de ce qu'il avait rejeté.
- Alors qui? Tu n'as ni femme ni enfant... Ton amie a parlée, toutes les preuves sont sur toi. N'essaye pas de faire croire à la Justice que ce n'est pas toi...
- On m'a ensorcelé! dit-il. Je... Je...
- Cesse de chercher des arguments, canaille. Sache que tu seras exécuté dans trois jours. Et oui, une exécution, comme au bon vieux temps. Pour traiter un meurtrier comme toi, une mort de plus, la tienne, améliorera les choses..."
Il s'interrompit. Le jeune général Darius venait d'apparaître.
"Palefrenier! Cessez de molester le détenu! Et ne lui dites pas n'importe quoi! Il y aura tout d'abord une séance de jugement à Vivec. Et il sera emprisonné à vie à Baar Dau. Vous savez très bien, Domunus, que tuer un assasin ne sert à rien... Il aura toute sa vie devant lui pour réfléchir."
Et ils partirent. Darius fit passer une heure après quelque nourriture à Bael.
Celui-ci se jeta littéralement dessus. Il était bien pire qu'affamé. Et il pria.
"Seigneur Vivec, Dame Almalexia, Mystérieux Sotha, je vous en supplie. Faites apparaître aux yeux de tous la preuve de mon inocence."
Puis il s'évanouit ou s'endormit, sous les yeux avides des rats de la prison de Fort Darius.




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