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[H]&[I] Satanée Epée Elfique !


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#1 Ulysse

Ulysse

    Toujours sur son 31


Posté 11 octobre 2002 - 22:34

Si j attrape ce maudit gnome, je lui refais le sourire avec ma hache de guerre !!

Et voilà ce qui arrive quand on veut consacrer sa vie à éradiquer le mal dans ce bas-monde !!
Faut que je vous raconte comment moi, Ulysse Le Bon, mage de guerre Dwemer, je me suis laissé abusé par une créature aussi ridicule qu Elvorn Pissedru, le gnome borgne de Pelagiad.

C était il y a deux poignées de saisons...

Je me souviens, il faisait un orage terrible, j étais trempé jusqu au corps, l eau ruisselait dans mon armure lourde, mon slip ostentatoire s en souvient encore.
J arpentais les chemins de traverse entre Balmora et Pelagiad.
Pelagiad, justement ! Ma destination. Quand je pense que je me suis laissé embarquer dans  cette fichue mission que m avait confié Adhur Graa-Bol, cet ignare orque édenté !
Entre nous, on se demande encore comment les orques ont réussi à survivre à l évolution...
De grands êtres laids et forts mais stupides comme des Guars.
Ah non, pas les guars, ne me parlez pas des guars... Ni de Rantanplan, mon ex-guar de charge...
Adhur Graa-Bol m avait péniblement fait comprendre : « Graa-Bol veut épée elfique, Graa-Bol cadeau pour toi si ramener épée elfique à Graa-Bol. Gnome à Pelagiad dira. »

Après une intense et longue réflexion personnelle, cherchant la répartie la mieux adaptée à mon interlocuteur, j ai annoncé à l altruiste Graa-Bol : « Je vois ». Lui, m entraînant alors dans un épouvantable quiproquo, me balança une énorme « tape » amicale sur l épaule manquant de justesse de me la briser, en me criant aux oreilles « Ah ah ! Graa-Bol content ! Graa-Bol attendra toi ici ! ».

Me voilà donc parti, forcé par le destin, à la recherche d une épée elfique dont un misérable gnome de Pelagiad pourrait m en dire plus.

J empruntais la route principale longeant Fort Phalène vers le sud, en direction de Pelagiad. Je connaissais cette route pour l avoir parcourue à plusieurs reprises, et je décidais de couper droit par les collines, manière de gagner du temps, le soleil affleurant déjà l horizon des collines, dans sa course inéluctable vers la nuit.

A mi-chemin, je n avais toujours pas rencontré le moindre signe de vie, tout cela se présentait bien, me disais-je.
C est au détour d un arbre-champignon que j ai fait ma première rencontre hostile.
Là, occupé à brouter quelques baies communes et buissons roux, se tenait un Kagouti.
N ayant pas spécialement envie de défier les enfants de Mère-Nature, je remonte vers une colline escarpée pour effectuer un habile contour de l ennemi.
Et là, arrivé en haut d un piton rocheux, « PAF ! » un infâme Braillard me tombe dessus, visiblement le ventre creux. Passablement énervé par cette rencontre surprise, j ai sorti ma fidèle Hache de guerre Extrème-Onction pour ratatiner au plus vite l intrus. Alors que je m avancais pour lui faire découvrir en avant-dernière ma botte secrète, j ai entendu sous ma botte gauche un effroyable bruit étouffé du genre « SCROUITCH !!». Quelle ne fût pas ma surprise de voir que mon noble pied avait eu la malheureuse destinée de rencontrer un trop curieux éclaireur Kwama dont le défunt corps visqueux entachait désormais la partie inférieure de ma belle armure. Dans le même temps, profitant de la tragique diversion, l oiseau de malheur m assénait ses meilleures attaques sur le casque, ce qui eût pour effet de me précipiter lourdement au sol.
Me relevant péniblement, tout encrotté que j étais de kwama, je n ai dû mon salut qu à une facétieuse acrobatie dont j ai le secret pour enchaîner deux coups critiques portés à l encolure du sinistre Braillard.

Le Kagouti d en bas doit encore en rigoler.

Mais ne dit-on pas en Vvardenfell que marcher du pied gauche sur un oeuf de Kwama apporte félicité pour la semaine ? Avec du recul, je pense que marcher sur un éclaireur Kwama doit pour le moins inverser l effet...

Requinqué grâce à quelques potions concoctées par ma chère Grand-Tante - oui ma Grand-Tante est alchimiste à ses heures perdues - je reprenais le chemin de Pelagiad par cette funeste fin de journée...

Et après quelques pauses récréatives à éradiquer de
suicidaires créatures insignifiantes, j arrivais juste avant la nuit à Pelagiad, sous les acclamations de la foule... Euh, non en fait, personne ne fît la moindre attention à moi, toute cabossée qu était mon armure. Mais bon rassurez-vous je suis actuellement en négociation avec l armurier nordique de Caldéra pour en obtenir une avec un crédit avantageux. Enfin, avantageux pour lui, surtout... Le monde est devenu si mercantile de nos jours... Quand je pense que j aspire aux valeurs chevaleresques dans l unique but de servir mon prochain... Que voulez-vous, tout se perd... Mais je m égare.

Arrivé à Pelagiad, donc, je me mettais à la recherche du gnome qui pourrait sans doute me renseigner sur cette satanée épée elfique.
C est près de la tour de garde sud que je trouvais Elvorn Pissedru, le gnome borgne. En réalité, c est lui qui m avait trouvé, tout discret que j étais dans mon accoutrement occidental fantaisiste. Il me tint à peu prés ce langage : « Pfiouuu !! Quelle belle armure vous avez-là Messire, je n avais jamais vu quelqu un de votre race porter une tenue aussi splendide !! ». Le contact était bon. Euh... oui, je sais j aurais sans doute dû me méfier, mais j étais jeune, fier et plein d allant.
Je demandais, sûr de moi au jeune petit homme  : « C est vous le gnome de Pelagiad ? ». Oui, on se sent bête parfois...
Lui me répondît : « Je suis Elvorn Pissedru, gnome et fier de l être, borgne mais avec les deux oreilles de Pelagiad les plus attentives qu il soit. A votre service, noble seigneur. »
Devant tant d aplomb, je me dis qu avec cette triplette gagnante, mon bougre de gnome est le demi-homme que je cherche. Alors je lui dis : «Voyez-vous mon brave, je cherche un très bel objet, dont la localisation n a certainement pas échappé à votre tripl... à vos oreilles et votre oeil. Il s agit de... et bien... d une épée. D une épée superbe, et pour tout vous dire, vous m inspirez confiance, d une épée elfique. Voilà je vous ai tout dis. »

«Mon bon Seigneur, votre venue était inscrite dans les livres anciens. Figurez-vous que je détiens justement l unique exemplaire de l Epée Elfique, un bien bel ouvrage en effet. L Epée Elfique, perdue dans les hauts fonds des Iles Ascadiennes lors de la bataille des Nordiques contre les sages Elfes des Bois, appartenait à un noble Elfe, qui après avoir été fait prisonnier des Rouges-Gardes, alors alliés des Nordiques, fût prestement jeté à l eau préalablement lesté de quelques mauvaises bouteilles de liqueur dans un endroit oublié de tous. C est pour ressusciter sa mémoire que mon arrière grand-père, Théorn Pissedru, consacra sa vie à retrouver la dépouille du malheureux Duc Elfe. De sa dépouille, Théorn Pissedru ne retrouva après des années de recherches que sa bien aimée Epée Elfique, la fameuse « Tranche-Orque de rappel ». Mon grand-père, dont les poumons furent précocement épuisés par tant de recherches sous-marines la légua, au dernier soir de sa vie, à mon père en lui disant : « Un jour, mon fils, viendra un noble et courageux Dwemer dans sa fière armure pour racheter à prix d or cette fabuleuse arme dont le bras vengeur sera l unique salut pour préserver notre monde des ignobles mauvais Daedras ». Mon père n eût pas la chance de rencontrer l homme providence, et ne l aurait d ailleurs peut-être jamais reconnu, occupé qu il était à distiller de jour comme de nuit, la célèbre liqueur de Pelagiad. L alcool a finalement emporté mon cher père, et avec lui, mon oeil, lors d une pénible et énième soirée alcoolisée de laquelle ma mère porte encore aujourd hui les cicatrices. Et vous avez aujourd hui devant vous votre humble serviteur qui reconnaît en vous sans faillir l Elu de Pelagiad ». Sur ce, mon gnome, joignant le geste à la parole, s agenouilla devant moi.
« Relevez-vous jeune Elvorn » lui dis-je. « Si le destin en a décidé ainsi, et même si certaines choses m échappent encore aujourd hui, je suis prêt à recevoir votre leg. »
« Que mon grand-père et mon père vous entende, depuis l autre monde, Messire, je vous céderai au prochain lever du jour votre alliée promise... Ah Euh... Oui, parce que vous comprenez, vu l inestimable valeur de la chose, et vu ces périodes troublées qui nous mènent la vie dure, à nous, modestes gens du peuple, sans doute mon bon Seigneur a pensé à une modeste compensation de disons... 5 000 pièces d or...»

Quelque peu surpris par le montant de la « compensation » demandée, je voulus nerveusement me gratter la tête, mais celle-ci étant coiffée de mon vieux casque usé et cabossé, le geste produisit un inévitable « Bong ». Le bruit me ramenant à une certaine lucidité, je demandais au borgne : « Et bien, au vu des souffrances que vous vivez et de celles de vos aïeuls, je tâcherai de compenser celles-ci par ma modeste contribution sonnante et trébuchante. Mais pourquoi remettre cela au lendemain ? ».
« Mon seigneur ne pense pas un instant qu Elvorn Pissedru a gardé, pendant toutes ces saisons au vu et au su de tous, la fabuleuse Epée Elfique. Celle-ci est bien évidemment à l abri dans un endroit que seul connaît votre serviteur. Et même si cet endroit n est pas très loin d ici, je vois à votre auguste visage que vous avez besoin de repos avant d aller débarrasser  les êtres malfaisants de notre monde. L auberge de Pelagiad, si elle ne convient certainement pas à votre statut saura néanmoins apaiser votre fatigue et vos plaies. Je viendrai vous y trouver dés l aube pour vous conduire en ce lieu. »
« Vous avez parfaitement raison mon bon Elvorn, cela me fera le plus grand bien. A demain donc. ».

                Sur ce, Elvorn Pissedru recula respectueusement en me faisant face, puis, d un dernier salut gracieux, tourna les talons vers l ouest. Je fis de même... Enfin, d une manière moins élaborée, et m en alla rejoindre l auberge. Le tenancier me remît les clés d une chambre en me lançant un regard inquisiteur. Pour détendre l atmosphère, je ne pus m empêcher de lui lancer : « Je viens de la part du brave Elvorn Pissedru ».
Son faciès se transforma en un immense rictus sinistre puis sa bouche s élargit pour laisser échapper un énorme et interminable rire.
Vexé par tant de mépris pour ce semi-homme du peuple, je pris les clés et monta directement dans la chambre.

Après avoir longuement tenté de décrotter mon armure souillée par les restes nauséabonds de feu l'éclaireur Kwama, je me couchais, las et fourbu.

Au petit matin c'est aussi là mais non plus las que je retrouvais, comme entendu, l'ineffable Elvorn Pissedru.

Mon serviteur me guida ainsi hors de Pelagiad en direction des îles Ascadiennes, où arrivés sans encombres jusqu'à une île quelconque que nous rejoignîmes à la nage, Elvorn Pissedru m'entraîna derrière quelques rochers escarpés. Là, après avoir prudemment contourné quelques crabes géants, il me désigna un point dans l'eau à quelques coudées du rivage en me disant :
" Plongez ici à une profondeur d'environ un Ogrim et regardez derrière vous, vous verrez l'entrée d'une grotte sous-marine. Cette grotte ne possède qu'une seule entrée, et après l'avoir franchie, comptez deux fois vos doigts des deux mains et remontez à la verticale. Vous déboucherez directement dans la grotte qui abrite "Tranche Orque de Rappel. Tenez, prenez cette potion de vision nocturne, vous en aurez usage."

Je me suis défait de mon armure et de tout ce qui était lourd, mis à part mon Extrème-Onction, bien sûr. On peut être naïf dans ce monde mais jamais complètement nu. Avez-vous déjà vu des gens complètement nus en Vvardenfell ? ... Moi non plus.

Je plongeais dans les eaux froides Ascadiennes, une baignade bienvenue pour mon corps crasseux, laissant derrière moi Elvorn, qui m'inspirait plus pitié que confiance.

Je suivais les indications à la lettre de mon guide, et faillit me tromper d'un doigt lors du second comptage. C'est qu'on n'a pas tous la chance d'être bien instruits ici, en Morrowind.
Quoiqu'il en soit, je refaisais surface en pleine obscurité. Je bus la potion illuminatrice et découvrit ce qui m'entourait : de larges et hautes parois rocheuses couvertes de lichens, qui formaient un demi-cercle étrangement bien dessiné. L'ensemble de la grotte était tapie de stalactites et stalagmites dont certains se rejoignaient, formant des colonnes harmonieuses, sortes de piliers invitant à la découverte d'un temple. Je grimpais sur un rocher pour pénétrer sur la roche sèche. A quelques coudées de moi, contre une des parois, se dressait un rocher particulier, plat, représentant une espèce de grande table lisse. Dessus, disposée comme par la main de l'homme, se trouvait une grande épée longue aux reflets dansants : "Tranche Orque de Rappel". Je m'approchais lentement, étonné par tant de facilité qui m'était donnée pour m'emparer de la promise. Alors, après l'avoir contemplée de tous côtés, je consentis à l'accueillir, à me l'approprier. Je la saisissais et la brandît au dessus de moi, pensant machinalement : "Ulysse le Bon et Tranche Orque de Rappel". Le souffle froid et humide de la grotte me tira de mes rêves éveillés et je me dis, j'ignore pourquoi : "Ca ne sonne pas très bien ensemble çà... ". Je n'y prêtais plus attention par la suite. Alors que j'allais tourner les talons, je vis une inscription sur la pierre lisse, à l'endroit même où était posée juste auparavant l'Epée. C'était écrit en Elfe mais en Elfe courant. Il était écrit : "MILSAF". J'ignorais ce que cela pouvait bien dire, et bien que je me demanda qui avait bien pu écrire cela, j'étais trop accaparé par ma promise pour poursuivre ma réflexion.
C'est là que je me dis que j'aurais dû écouter ma Grand-Tante qui me disait que celui qui connaissait les langues anciennes, appréhendait au mieux le monde.

Je ressortais de la grotte en empruntant le même chemin, tenant fermement avec moi l'Epée Elfique.  Je retrouvais là où je l'avais laissé l'insignifiant gnome borgne qui, me voyant brandir fièrement l'Epée, n'eût pas de réaction particulière mis à part un léger sourire étrange.

Comme prévu, je lui remis 5 000 pièces d'or, et il me remercia bien bas, me souhaitant bonne chance pour ma nouvelle et grande mission. A ma demande, il m'indiquât la direction de Balmora.

Je laissais mon compagnon providentiel, le regardant s'éloigner rapidement à la nage. Et à mon tour, je tournais les talons, entreprenant le retour vers Balmora, tout en essayant de trouver une justification valable à donner à Graa-Bol pour pouvoir garder la fabuleuse Epée Elfique. Car cela ne faisait aucun doute, j'étais l'Elu. Mais Elu ou pas, il me fallait composer finement avec ce brutal et stupide Orque.
Je passais donc mon temps à échafauder mille explications sur le chemin du retour pour ménager mon commanditaire.

Je dépassais Fort Phalène, et ne tardais pas à découvrir sous un soleil de plomb les proches tours de garde de Balmora. J'empruntais la passerelle surplombant la rivière Odaï, pour parcourir les dernières lieues me séparant de Balmora.

Quand soudain je sentis un léger mouvement à ma ceinture. Alors que je tournais mon regard vers celle-ci, la chose la plus inattendue arriva. Une forte lueur brève m'aveugla, accompagnée d'une légère sensation de chaleur et je vis, croyez-moi, je n'ai jamais touché au Skouma, une chose incroyable : "Tranche Orque de Rappel" disparût sous mes yeux horrifiés pour ne jamais plus reparaître à moi. Incompréhensible !

Même les plus mauvais présages n'auraient pu le prévoir, me disais-je. La légendaire Epée Elfique, moitié élémentaire d'Ulysse le Bon s'était envolée !!

C'était à n'y rien comprendre... Quelle frustration... J'étais abasourdi...

Ajhira de la Guilde des mages de Balmora pourrait peut-être expliquer ce tragique épisode. Dépité, je me rendais ainsi à la guilde pour aller conter ma mésaventure à mon amie Ajhira. Elle avait toujours été de bon conseil, elle saurait certainement déjouer ce fâcheux sortilège.
Après lui avoir relatée l'histoire telle que je vous la présente aujourd'hui, Ajhira me dît : "Sais-tu ce que veux dire MILSAF Ulysse en langue elfique ?"
Encore sous le choc, je lui répondis : "Je l'ignore, pourquoi ? Est-ce important ? Sais-tu comment je peux retrouver mon épée, Ajhira ?"

Ajhira, calmement, déclara : "MILSAF" veut dire "MARQUE". Ton Epée Tranche Orque ne se nomme pas inopportunément "de Rappel". Vois-tu, Ulysse, cette épée possède son propre enchantement liée à celui de la pierre lisse de la grotte sous-marine, qui, quoique tu fasses, la ramènera toujours à sa place, à l'endroit de la Marque. Elle décide toute seule du moment ou du lieu qui provoque son retour, les choses sont ainsi, et l'ont toujours été."

"Mais... Et la prophétie d'Elvorn ? ... "

"Mon pauvre Ulysse, Elvorn Pissedru t'as mené en échassier, il ne pouvait ignorer le sort. Tu n'es sans doute pas le premier à qui il fait cette mauvaise farce. Et probablement pas le dernier... "

Et voilà comment moi, Ulysse le Bon, Noble mais naïf Dwemer, me suis laissé abuser par un vulgaire gnome borgne, personne du peuple...

Pour la fin de l'histoire, Graa-Bol, informé de la chose, a, contre toute attente, très bien réagi. Il ne m'a pas brisé les os comme je m'y attendais. Bien au contraire, il m'a donné le seul et unique livre qu'il eût jamais possédé, en me disant : "Graa-Bol donne livre à toi, livre est cadeau Graa-Bol".

Ce livre, vous le connaissez peut-être, est intitulé : "L'abécédaire des barbares" ...

"Satanée Epée Elfique !!"




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