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[H] La Ra Gada


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#1 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 11 mai 2013 - 16:33

La Ra Gada


Prologue : Léki, Bouge-Ainsi

Douze années après la bataille de Hattu où le dernier empereur de Yokuda, Hira, tomba face à l'armée de Chantelames de l'Ansei Hunding.
L'on raconte que par la suite les Chantelames s'exilèrent loin vers l'est, leurs navires guidés par Tava. Oui mais pas tous…
Huit d'entre-eux ne laissèrent pas vacant le trône de l'empereur, le Prince Loth-i et ses sept Barons. Bien entendu la junte militaire mise en place par Hira avait tenté de s'opposer à Loth-i et ses Barons, aucun ne survécu.
Après douze années de règne du Prince Loth-i la paix fut rétablie sur l'entièreté de Yokuda, mais au prix d'une poigne de fer dont la violence et l’intransigeance surpassait tous les précédents empereurs, la terre ancestrale des raga connaissait en ces jours la paix dans la terreur.


Le soleil se leva sur la capitale avec une mauvaise augure venant du Grand Désert : ce qui resta d'une patrouille rentra en ville, les membres survivants étaient devenus fous, hurlant que des Ansus marchent présentement droit sur la capitale.
Le Prince, qui a ce moment-là recevait ses sept Barons, fut mit au courant sur le champ, celui-ci décréta l'alerte maximale dans toute la capitale, la réaction de la population ne se fit pas attendre, tous ceux qui ne fuirent pas la ville dans la direction opposée au Grand Désert se barricadèrent chez-eux, le souvenir du charnier d'Hattu était encore trop vivace dans les esprits de la population.


C'est au début de soirée que la vigie aperçue trois figures se détachant de l'horizon du Grand Désert, trois régiments prirent place devant les portes de la ville, qui furent fermées. C'est ainsi que 1500 hommes firent face à trois autres devant les portes de la capitale de Yokuda. Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que les soldats ne chargent sur les trois Ansus et que la bataille ne fit rage, les metats eux se tenaient près sur les murailles de la ville, et lorsqu'ils s’aperçurent que les soldats allaient tous mourir ils n'hésitèrent pas à faire cracher le sable, en vain, les Ansus bougeaient trop vite, ils dansaient entre les explosions comme s'ils n'étaient pas tout à fait là.
Les portes de la ville finirent par s'effondrer laissant apparaître les trois figures sous l'arche, des soldats se ruèrent sur eux et les metats déversèrent toute la puissance de leur hi, qu'importe le fait qu'ils tuaient leurs propres soldats…


La nuit tombée les rues de la capitale étaient désertes, jonchées de cadavres, de sang, d'entrailles, le dallage au sol était explosé, il en allait de même pour les façades de certains bâtiments, et les trois Ansus s’avançaient droit sur le palais.
Le premier Ansu était l'ancien, vêtu d'un seul pagne qui montrait son corps décharné et squelettique, ses longs cheveux et sa barbe tous deux grisâtres volaient au vent, il ne semblait pas armé, pas tout à fait du moins, mais sa main gauche était masquée par une sorte de boule de lumière grise qui irradiait de puissance.
Le second était le jeune, il portait les atours traditionnels raga du désert, son visage au crâne rasé exprimait le vide. Il portait à sa main gauche un cimeterre d'orichalque qui n'avait rien d'exceptionnel, semble-il.
Le dernier était la fille, encore jeune son corps n'était pas tout à fait celui d'une femme, sa longue robe couleur sable masquait ses premières formes tout en laissant une liberté de mouvement maximale. Dans sa main gauche elle portait une épée faite de serpents entrelacés dans une vigne de roses, bien que cette plante était inconnue sur ces terres.


Plusieurs rumeurs courraient sur les sept Barons, l'une d'entre-elles disait qu'ils n'étaient pas humains, il y avait effectivement quelque chose de dérangeant dans leur apparence, mais après-tout ils étaient des Ansus, alors…
Leurs épées en tout cas n'était certainement pas faites par des humains, elles semblaient être uniques au monde, faites dans un métal mi-noir mi-rouge aux formes agressives. Chaque Baron tenait son arme en main, ils étaient près, ils avaient assistés depuis les balcons du palais à la chute de leur armée, et si l'armée avait été vaincue ce ne sera pas la garde du palais qui résistera face aux trois intrus.
Ils avaient choisis d'attendre dans l’antichambre de la salle du trône, une pièce aux dimensions larges, avec pour plafond une coupole de verre soutenue par une vingtaines de piliers placés en cercle, à travers la coupole les lunes brillaient de tout leur éclat, plongeant la pièce dans une atmosphère fantomatique.


L'attente des Barons ne fut pas longue : la grande porte explosa et une tête d'un garde roula jusqu'aux pieds de Mixhutet, réputé être le plus cruel des Barons.
Sans un mot les dix combattants prirent place, les trois Ansus formèrent un triangle équilatéral, deux Barons par Chanteur et Mixhutet au centre du triangle, chacun se mit alors en position de combat, deux Barons lévitaient, un autre se tenait sur la pointe d'une unique jambe et d'autres contorsions furent effectuées. Les trois Chanteurs se mirent alors à danser sous le rythme des sept Barons…
Il est délicat de décrire un combat entre Ansus ou même entre Chantelames en général, leurs mouvements sont trop rapides pour être intelligibles et même si on les perçoit ils sont souvent inhumains comme si chaque articulation était désarticulée, sans parler des sauts, bons et autres vols sur plusieurs mètres.
Curieusement ce fut Mixhutet, qui pourtant semblait avoir l'ascendant sur les autres Barons, qui le premier tomba sous les coups des Chanteurs, plus précisément sous le trait-de-lumière de l'ancien Ansu. Un à un les Barons moururent sans jamais qu'un seul de leur coup ne porte sur les Chanteurs.


Le Prince Loth-i se leva de son trône pour accueillir avec un sourire radieux ses adversaires :
« Bienvenue, bienvenue mes chers amis, j'espère que mon accueil ne vous a pas été désagréable. »
« Nous sommes ici pour mettre fin à tes méfaits No lo’igra. » lui répondit l'ancien.
« Bien sûr, bien sûr… Mais comment comptez-vous faire ? En me tuant ? Savez-vous qui je suis au moins ? »
« Tes Barons sont morts. » dit le jeune, « Démon ! » ajouta l'ancien.
« Démon, cela me sied bien, oui je crois que cela est parfait. Mais comment comptez-vous vaincre un démon alors ? Vous savez que vous allez mourir tout de même ? »
« Même si nous mourrons, d'autres sont là. », répondit le jeune.
« Oh oui, d'autres, d'autres… Hunding et sa bande hum ? Mais ils sont loin, et ne reviendrons pas, ou tout du moins pas sous cette forme pour ce qui est d'Hunding… Non nous ne sommes que onze à être restés ici, et que cela est inélégant, n'est-ce pas to-dongo ? » finit-il en regardant la fille, qui resta muette.
« Nous ne sommes plus que quatre, et bientôt moins encore. » répondit l'ancien avec la voix du jeune.
« Oh, très bien, si vous voulez mourir… »

Les jambes du Prince quittèrent alors le sol, il était là en position du lotus à un mètre du sol, son épée rouge-et-noire au-dessus de sa tête, braquée dans un angle à soixante degré vers l'ancien. Les trois Ansus étaient positionnés en demi-cercle, l'ancien au milieu, ils se mirent eux-aussi en position de combat.
Le Prince ne bougea pas, tout du moins c'est ce qu'il sembla à l'œil humain, pourtant les Chanteurs firent un bon en arrière pour se protéger, en effet le carrelage était maintenant fissuré en demi-cercle à l'emplacement où se trouvaient les trois guerriers il y a peu. Les Ansus tournèrent alors autour du Prince, les uns après les autres ils prirent une pose de combat et attaquèrent, à chaque fois le Prince trouva la parade contre toutes les attaques des Chanteurs.

« Vos styles sont pauvres, vous me décevez profondément, aucune originalité, tobr'a ! » se permit de commenter le Prince, avec un grand sourire narquois, « Je vous l'avais bien dit, vous n'avez aucune chance. »

Le visage du jeune Ansu fut alors marqué par la rage, son épée changea de forme subtilement, et les trois Chanteurs reprirent leurs attaques, ils n'y allaient plus chacun leur tour, mais frappaient n'importe quand, parfois seul, à deux ou tous les trois ensembles, mais toujours le Prince trouvait la parade, après tout il connaissait toutes les bottes et postures, passées, présentes et futures.
À un moment de la danse le Prince contra une attaque simultanée de l'ancien et du jeune Ansus, leur coupa le bras gauche à chacun et ils furent jetés au sol, le Prince se tourna alors vers la fille :
« Petite… », il leva alors les yeux au ciel et hurla « Léki, vois tes pantins impuissants, ils ne peuvent rien contre l'Ansu-Gurleht ! »

La fille se mit à sourire, visiblement elle jubilait, elle prit alors une nouvelle posture désarticulée qui devrait être mortelle pour qui que se soit, elle tendit sa paume droite vers le Prince, à l'intérieur de laquelle se trouvait un grain de sable.
Le Prince se mit alors à blêmir : il ne connaissait pas cette posture, une idée se fit alors dans son esprit, ce à quoi la fille confirma ses craintes :
« Fa-Nuit-Hen, n’oublie pas les présents de Grand Papa. »
Elle lança le grain de sable dans les airs et de son épée roses-serpents le coupa en deux, c'est ainsi que le monde prit fin pour Yokuda et c'est par ce suicide que débuta la Ra Gada.

À des milliers de kilomètres de Yokuda qui sombrait maintenant sous les flots plusieurs des plus grands chênes-grath du Val-Boisé moururent, et la femme qu'était alors le Silvenar s'effondra sur ses jambes alors qu'elle traitait avec Idhdean de Vindasel…




Chapitre premier : Que tous les peuples tremblent devant la puissance éternelle et la grandeur du Clan Direnni. (ou la bataille de Sentinelle)

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Le Seigneur Forromeo jouait du luth sur son trône de coussins en soie de phalènes, réfléchissant à la rime qui conviendrait à « miroir », pas une bête rime de strophe non, mais une rime surnuméraire au noble mot « logicien miroir », un art beaucoup plus délicat que celui dans lequel se vautraient les nibenays qui n'avaient pas saisit tout le raffinement de la poésie de feu leurs maîtres ayléides… Hum… et que penser de « compilation chronoculoire » ? Oui le décompte était parfait…
L'altmer se saisit d'une plume de griffon-nain et rédigea son nouveau vers dans le praxis, n'oubliant pas d'insérer la glyphe de sécurité distribuée aléatoirement dans le vers. Cela fait il se leva pour aller trouver sa femme-et-sœur.
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Cette dernière était étendue avec grâce et nonchalance tout en fumant une pipe de laquelle se dégageait une odeur de limaces grillées, Nmumbrial était son nom, et elle était toujours accompagnée de ses 27 suivantes-et-geishas, toutes manmeri, Nmumbrial les aimait particulièrement bridées, et leur peau plus rugueuse que celle des geishas altmeri lui plaisait tout particulièrement lors des contacts intimes…

Le Seigneur Forromeo fit une révérence à sa femme avant de continuer :
« Ma Dame, j'ai eu pour idée qu'il vous plairait, à vous comme à moi de goûter aux délices dwemeri, aussi j'ai fait mander deux bthurkz pour que nous puissions essayer —en détail— toutes leurs capacités accortes durant cette nuitée. »
« Oh quelle folie ! Que vous êtes aventureux cher époux et quel exotisme ! Mais soit, je ne vous cacherais pas que sens poindre un plaisir infime en mon sein à cette idée. »
« Je vous en suis gréé, Ma Dame… », dit le mari dans une nouvelle révérence, sourire aux lèvres.

Quelqu'un hurla dans son dos « Seigneur Forromeo ! Seigneur Forromeo ! », le seigneur —contrarié— se retourna pour accueillir un jeune soldat altmeri.
« Quoi manant ? », cracha le seigneur.
« Des… des navires de guerre Mon Seigneur, ils sont au large de la ville, arrivant depuis l'ouest. »
« Des navires ?! Combien, et quelle est leur insigne ? »
« Je ne… je ne sais pas Mon Seigneur, je, s'il vous plaît, une vingtaine, de… de… »
« Des nordiques ?! »
« No-on, s'il vous plaît, se sont des épées… deux épées ! Croisées ! Sur leurs voiles ! Ils viennent tout droit de la Mer Abécéenne ! Mon Seigneur ! », le soldat se prostra au sol.

Le Seigneur Forromeo n'aimait pas être contrarié, il aimait encore moins les soldats récalcitrants comme ce dernier, et encore plus quand ils étaient porteurs de mauvaises nouvelles. Le pauvre soldat perdit la tête, qui roula au sol.

« Toi ! » désignant impérieusement une geisha, « Vas faire mander mon mage de guerre et sur le champ ! ».
La pauvre femme, paniquée acquiesça cinq fois comme le voulait la tradition, puis se mit à trottiner aux petits pas que lui permettait sa robe…
Le Seigneur se retourna alors vers sa sœur :
« Ma Dame, il semblerait que nous devons remettre nos exquises expériences à plus tard, vous m'en voyez profondément navré. »
Il tira une énième révérence puis quitta la pièce. Quant à Dame Nmumbrial, elle chuchota au creux de l'oreille de l'une de ses geishas qui se contenta d’acquiescer, cinq fois…


Le Seigneur Forromeo et sa Dame Nmumbrial étaient deux nobles du clan Direnni, il y a encore trois cents années de cela les Direnni tenaient Hauteroche dans leur Hégémonie, et sous un habile processus eugénique les altmers Direnni ont créé les manmers, aujourd'hui connus sous le nom de « brétons ».
C'est après la Bataille des Landes de Glenumbria qui opposa les Direnni aux Alessiens que l'Hégémonie s'effondra petit à petit : si les Direnni avaient remporté la bataille, les Alessiens avaient remporté la guerre, les seigneurs manmeri prirent la place des seigneurs altmeri mais ce que les Alessiens n'avaient pas prévu c'est que les manmers refusaient toute allégeance ou même alliance, et étaient maintenant opposés tant aux elfes qu'aux nordiques qu'aux cyrodiils.
Quand le clan Direnni perdit le contrôle de son dernier fief sur le continent, à savoir Daggerfall, ils ne leur restaient plus que l'île de Balfiera, ils se devaient d'agir…
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Le nord était certes perdu mais le sud était vide, ou plutôt remplit de fantômes, Volenfell, terre des dwemers disparus, on ne trouvait là que des ruines dwemeri, des déserts et quelques tribus sauvages d'orcs et d'humains. Sous une nouvelle impulsion les Direnni fondèrent la ville de Sentinelle, ils la voulaient superbe, à l'image d'Alinor, dominée par une tour-gratte-ciel faite de verre et de métal, autour de cette tour gravitaient trois « ailes d'insectes » semblables aux ailes d'une phalène et composées de fractales de verre. Ces ailes étaient chargées de décomposer la lumière du soleil-et-étoiles afin de tirer le meilleur partit de chaque spectre de couleur, aujourd'hui le spectre Y était à l'honneur, cela pour plaire à la Dame…
Bien entendu l'architecte de la tour avait suivit scrupuleusement les règles numérologiques en vigueur, mais malheureusement il avait fait une erreur de calcul, en effet le 23e angle composant les fondations faisait 97° au lieu de 96°, cela peut sembler être un simple détail mais ce n'est pas le cas : toute la structure téosophique de la tour s'en est trouvé bouleversée. Heureusement pour l'architecte personne ne s'en aperçut, et ainsi le Seigneur Forromeo pensait sa tour parfaite alors qu'elle ne l'était pas.


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À quelques distances de là la flotte raga était en position de combat et K'avar le Couteau d'Onsi était son capitaine, il écoutait le rapport de la vigie :
« Capitaine, la ville est bien armée, nous avons observé les murailles et des soldats étaient en poste, armés de lances, mais… ces hommes, ils avaient des oreilles pointues… je crois, monsieur, que se sont des elfes, comme dans les légendes… »

Des elfes… ainsi c'était ici que se sont enfuis les Gauchers, qu'il y a deux millénaires de cela les Anseis de Diagna avaient chassés de Yokuda.

« Que fait-on capitaine ? Diagna va bientôt arriver, et vous savez… »
L'honneur raga interdisait d'attaquer quelqu'un qui n'était pas armé, mais l'honneur raga ne disait rien à propos du déséquilibre flagrant entre des lances et des canons, encore plus quand ces canons étaient sur des navires et que les lances sur la terre, il se devait donc de massacrer ces elfes :
« Dites aux metats de préparer les canons et de faire cracher le sable sur cette ville, nous allons continuer l'œuvre de nos ancêtres en massacrant ces elfes ! »

Les canons d'orichalques furent alors braqués droit sur la ville, on coula à l'intérieur du sable récupéré sur l'île de Herne, et les metats insufflèrent leur hi dans le vecteur d'orichalque. Ainsi le sable cracha sur Sentinelle…


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« Quelle est cette sorcellerie ? »
Gaaing Pied-de-Bouc était le mage de guerre du Seigneur Forromeo, il avait été sélectionné tout particulièrement car il était versé dans la magie des sorcières —chose rare pour un homme— et comme aucun seigneur local n'était « assez fou » pour utiliser ce type de magie cela conférait un avantage indéniable au Seigneur Forromeo sur ses pairs.
Gaaing, alors que les Direnni construisaient la ville de Sentinelle, avait prit contact avec un couvent de sorcières local, qui se faisaient nommées les Sorcières du Marais, même si le marais le plus proche se trouvait à des centaines de kilomètres de là où il n'y avait que sable et rocs. Il réussit l'exploit d'engrosser la matriarche —une harfreuse— et le second exploit qui est survivre à ce coït, il avait donc acquit un très grand respect des sorcières du couvent et plusieurs d'entre-elles étaient maintenant ses élèves, douze d'entre-elles, et elles étaient là à ses côtés, nues et la plupart d'entre-elles encore humaines.
Les chiffres avaient parlés durant la réunion entre le Seigneur Forromeo et Gaaing, il en était ressortit que ces navires n'étaient pas de simples pirates et que surtout qu'ils étaient particulièrement dangereux, aussi Gaaing obtint le droit de recourir à toute mesure nécessaire. Mais le mage de guerre ne s'attendait absolument pas à cela, des détonations se produisaient sur les navires et c'est la ville qui explose !
Les balistes dwemeri récupérées ci et là ne suffiront pas à repousser ces envahisseurs, la seule chose capable de les repousser est le Rituel du Trébuchet créé par Son Seigneur, ou plus exactement le « Rituel de fonctionnement du Grand et Très Puissant Trébuchet Thaumaturgique du Péril Global ».
Gaaing se plaça au centre du pentagramme et ses douze sorcières se mirent autour, le rituel commença alors :
Au-dessus des navires se forma un nuage qui commença à s'enrouler autour de lui-même, comme le ferait une turbine, c'est le « Moteur de Puissante Destruction fonctionnelle » créé par le rituel. Le Rituel du Trébuchet comme son nom grandiloquent l'indique est terriblement puissant, il demande donc plusieurs personnes pour être réalisé et un catalyseur est plus que recommandé, c'est entre-autre ce à quoi sert la tour qui domine la ville de Sentinelle, la tour étant actuellement sous l'influence du spectre Y —le plus instable de tous— la « puissante destruction fonctionnelle » devient de fait extrêmement chaotique. De nombreuses frictions thaumaturgiques ont lieu à l'intérieur du Moteur, générant des morpholithes qui chutent, telles des bombes qui s'écrasent sur les navires raga, les disloquant.
Bombardement contre bombardement, les navires commencent à prendre la fuite, la ville est sauve, et seuls deux navires de la flotte raga s'en sortent, dont celui de K'avar, un désastre.


La nuit suivante K'avar se tenait sur une colline, face au flan sud-ouest de la ville, le capitaine avait fait débarqué ses pièces d'artillerie, bien décidé à réduire de ville en cendre et il était plus que temps car Diagna n'allait plus tarder.
La colline, en plus d'offrir un support idéal pour les canons avait pour avantage d'être sableuse, ainsi les metats auraient autant de munitions que nécessaire et surtout ce sable va agir comme bouclier : en effet deux metats avaient commencer à incanter, le but était de créer un dôme de tempête de sable tout autour de la position raga.
Comme la nuit dernière les bombardements raga reprirent, et le Moteur se remit en route, le catalyseur est important pour la puissance du Moteur, si ce dernier avait été parfait les morpholithes auraient pu passer la tempête de sable, mais le catalyseur était imparfait, de fait les morpholithes furent repoussées, la stratégie de K'avar fonctionnait grâce à la méprise d'un architecte.
Du côté de Gaaing tout ce déroulait plutôt mal, les premières sorcières commençaient à mourir : une vomissait son sang pendant qu'une autre était prise de spasmes, totalement inutile au rituel, une troisième connu une combustion spontanée, même les sorcières les moins humaines commençaient à montrer des signes de fatigue, il allait, il devait arrêter le rituel qui n'avait que trop duré et qui était de toute façon inefficace contre le bouclier qu'avaient formés les hommes sur la colline.
Le mage de guerre se rendit alors compte qu'il allait mourir, si ce n'était pas le rituel qui allait le tuer, ça sera le Seigneur Forromeo. Une détonation se produisit au-dessus de sa tête, pour voir ce qui avait été touché par les canons il leva les yeux au ciel et le vit lui tomber sur la tête.
Gaaing et ses sorcières sont morts, écrasés par une aile de phalène…

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Nmumbrial marchait d'un pas courroucé, ce crétin de bouc ne servait à rien ! Elle devait tout s'occuper elle-même ! À sa suite trottinaient ses 27 geishas, elles se dirigeaient vers la volière du palais.
Les altmers ont une fascination toute particulière pour les oiseaux, on raconte que cela viendrait d'un de leur héros qui se transforma en aigle suite à une victoire, les détails sont malheureusement méconnus des non-altmers. Ils affectionnent un oiseau tout particulièrement, surnommé « l'oiseau solaire », le clan Direnni avait l'immense privilège d'en posséder un (normalement ils sont tous propriété du Roi d'Alinor), et celui-ci s'envola depuis la volière du palais de Sentinelle.
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Nmumbrial et ses geishas se trouvaient à l'intérieur de l'oiseau, 27 est un nombre certes bien commode, mais c'est surtout le nombre de postes d'équipage à l'intérieur de l'oiseau solaire. Sous les ordres de la Dame l'oiseau se dirigeait vers la colline :
« Soufflez-moi ce mur de sable, immédiatement, puis incinérez-moi ces petits impudents ! »
« Tout de suite Maîtresse. »

Sous les battements d'ailes de l'oiseau le mur de sable fut effectivement soufflé, ensuite les geishas pointèrent les miroir du canon solaire droit sur les raga.
En bas ceux qui paniqués ne courraient pas en tout sens étaient les infortunés qui brûlaient sous l'action du rayon solaire.


L'Ansei Diagna assista au spectacle depuis une colline un petit peu plus loin, il n'était plus un homme aussi il ne fut guère surprit par ce qu'il regardait, il était devenu un esprit désincarné, sa victoire contre les Gauchers lui avait donner la force de devenir plus qu'un homme. Mais 2000 ans c'est long alors il avait finit par prendre sa retraite et aller se reposer dans une caverne au plus profond du mont Hattu, ce n'est qu'à la destruction de Yokuda qu'il se réveilla et rejoignit la Ra Gada.
Comme le voulait la tradition il était accompagné d'un autre Ansei, ainsi que la fille de se dernier, Ansei elle-aussi, à leur suite se trouvaient les porteurs qui transportaient leurs épées et pierres-mémoires, Diagna ayant « vécu » longtemps, il avait une collection plus que conséquente de pierres, et derrière cette suite se trouvait une armée d'un millier de Chantelames.

Diagna n'était certes pas surprit, mais en plus il avait compris ce qui c'était passé, alors son Sheshai, son épée spirituelle changea de substance, elle n'était plus fantomatique mais l'incarnation du blanc, elle se mit à illuminer la zone avec éclat, comme elle réfléchissait toutes les lumières des étoiles. L'Ansei prit alors une posture de combat, près à faire face à l'oiseau :
La soudaine lueur sur la colline au loin n'échappa pas à Nmumbrial qui ordonna l'incinération des renforts raga. L'esprit humain et elfique fonctionne toutefois de façon particulière, en effet il est attiré par tout ce qui brille et bouge, moins que l'esprit d'un khajiit certes, mais suffisamment pour que les geishas pointent le canon solaire non-pas sur l'armée Chantelame mais bien sur la source de la lumière, l'épée de Diagna. Bien entendu le rayon fut renvoyé par l'épée, le blanc n'absorbe rien et reflète tout, incidemment c'est l'oiseau qui reçu le rayon.
27 est certes un nombre bien commode, et 28 est le nombre qui désigne la flamme, mais ce qui n'était jamais venu à l'esprit de Nmumbrial c'est que les 28 femmes à bord de l'oiseau étaient maintenant les flammes qu'incarnaient ce nombre.
Privé de pilotes —incinérées— l'oiseau commença à chuter lourdement pour s'écraser sur les rocs du désert, dans une magnifique gerbe de feu.


Le Seigneur Forromeo et l'Ansei Diagna se faisaient face au cœur du palais en ruine de Sentinelle, au-dehors dans les rues les Chantelames massacraient sans distinction altmers et manmers.
L'Ansei jugeait l'elfe, il lui rappelait les Gauchers, au détail près qu'il ne tenait non pas son épée de la main gauche mais bien la droite (!!!)
L'elfe fit une révérence et se plaça en posture de combat, puis la partie haute de son corps tomba au sol, Diagna venait de le couper en deux, sans que l'elfe ne se doute de quoi que se soit.
Le vieil Ansei eu une pensée nostalgique : les elfes d'aujourd'hui ce n'est plus que c'était…
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