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[h] Le Guar Et L'empereur


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14 réponses à ce sujet

#1 Angel Eyes Sentenza

Angel Eyes Sentenza

    Cave Canem


Posté 23 février 2006 - 18:34

Au fond d'un laboratoire telvannis :


Un mage telvannis s'affaire, aujourd'hui âgé de 800ans, il a décidé de régner sur le monde connu.
Cela fait maintenant trop longtemps qu'il sert son maître. Plus de cinq cent ans à nettoyer ses alambics, à faire toutes les sales besognes. Il en a assez. il a décidé de prendre sa place...

Il hait l'empereur, il hait les imperiaux et plus que tout, il hait n'être qu'un second, un sous-fifre.
des année que son plan mûrit, il va tuer son maître et prendre temporairement son apparence, un classique du régicide, peu importe l'originalité c'est la fin qui compte, puis il boutera les imperiaux hors de vvardenfell, et il ira même les chasser de chez eux... et de s'asseoir sur le trône de l'empereur!

Encore un peu de peau de guar, du guar! quelle misère! avec tous ces bouseux qui refusés de me laisser le tuer pour récupérer un peu de viande... bientôt ils m'obéiront, tous autant qu'ils sont! bientôt ils pleurerons pour que je les achevent tellement ils souffriront, bientôt... Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah


Le puissant mage telvannis c'est prit les pieds dans un chaudron qui traîné,
il se sens tomber en arrière, il commence a agiter ses mains devant dans un effort vain de lancer un sort, un éclaire part et frappe la table ou sont disposés les fioles avec lesquelles il travaillé il y a peu,
les fioles éclates, les liquide sont projetés. Le mage, désormais recouvert de substances plus étranges les une que les autres, se relèvent, les yeux lui brûlent, il cherche de l'eau a tâtons, n'en trouvant, il se précipite tant bien que mal a l'extérieur, sous la pluie, vers le puits...

il se rince abondamment le visage et.......





....sombre....







...chaud, chaud et humide.... une langue! j'ouvre les yeux... Aaaaaaaaaaaaaaaargh, un chien de nix!
dégage de la sale bête! je me relève difficilement, je suis ou la ?
a oui, le puits, je suis venu cherche de l'eau, qu'est-ce que c'est que ces vêtements ? tout trempés, faudra que je me les change a la première occasion, encore la faute a... aux imperiaux et.. a l'empereur, oui c'est ca... mon... mon... mon guar... je... je me souvient... les imperiaux ont tués mon guar... je crois... oui sa doit être ca... alors qu'ils devaient être encore de faire des manœuvres, forcement... chez moi... moi ?


l'elfe s'approche du puits, tire un seau d'eau et tente de voir son visage sur le reflet...

MOI ? ce n'est pas moi ca ? moi jetais plus, enfin, jetais...  heu... mais qu'est-ce que jais moi ce matin...
réfléchissons calmement, jais.. enfin j'avais un guar, je dois être un fermier, oui c'est ca! ca se tient, et j'allais... voir l'empereur, pour mon guar... mais comment je m'appelle ?



L'elfe se lève, tente de défroisser sa tunique qu'il ne reconnaît pas, et s'en va en réfléchissant sur son nom... mais ne doutant pas d'une chose : l'empereur lui remboursera son guar!

#2 isa

isa

    Fée Pachier


Posté 23 février 2006 - 22:29

D'un pas résolu, l'elfe se dirige vers le bâtiment le plus proche. En avisant cette structure en forme de champignon il se dit que vraiment les mages Telvannis avaient décidemment fumé trop de skouma dans leur prime jeunesse.

Le mage avait faim, des symboles alchimiques se mirent à danser dans sa tête, il se retourne brusquement

Chien de nix, chien de nix... du chien de nix combiné avec de la feuille de plume-lo et un soupçon de bave de kwama, oui c'est bon ça.

Le chien attendait tranquillement non loin du puit, sans doute peu convaincu par la hargne de ce curieux personnage qui l'avait chassé. Ce dernier approchant, le chien remua la queue.

Le mage s'arrête à quelques pas de l'animal. Non loin de là traine une pelle avec un magnifique pingu gravé sur le bois d'icelle. Saisissant soudain la pelle, le mage se rue alors sur le chien trop confiant dont la mort fut heureusement rapide...

Le mage ramasse le cadavre puis entre lentement dans la structure champignonnière... deux escaliers, jetant d'un ample geste la pelle en direction de la cave, l'elfe gravit rapidement l'escalier menant vers la cuisine quand une idée pernicieuse le frappa brutalement au milieu de l'escalier

*mais d'où diable ai-je bien pu tirer cette recette de cuisine ?*

#3 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 23 février 2006 - 23:20

Impossible de m'en souvenir. Marrant ça tout de même.

Immobile dans les escaliers, le dunmer fait un effort de mémoire.

Si la recette est clairement présent à son esprit, le reste est si confus, si flou. Il essaie en vain d'imaginer une grand-mère lui révélant, tout enfant, le secret de cette savoureuse

potion

recette, sur les fourneaux de la cahute familiale. Rien à faire. Il n'arrive à susciter ni l'aspect de la demeure, ni le visage de la grand-mère. Jusqu'à son propre nom qui lui échappe! Seuls sont présents à son esprit la sensation légèrement rugueuse et chaude du cuir de son guar sous ses doigts et sa colère envers les Impériaux qui l'ont sans vergogne dépouillé de son bien.

De ce bien qui me revenait de droit! Oui, de droit! Dont j'ai été injustement privé mais que je récupérerai à tout prix!

La faim tordant ses entrailles a mis en branle ses pieds s'en qu'il s'en aperçoive. Les escaliers s'achèvent sur un  puits vertical qui conduit aux niveaux supérieurs, à quinze mètres de là.

En proie à ses pensées, il marmonne distraitement une incantation et commence à léviter sans y prendre garde.

Parvenu au palier réservé aux cuisines et au quartier des

foutus esclaves, qu'ils essaient seulement de s'échapper

domestiques. il s'arme d'un hachoir et entreprend de débiter en morceau la carcasse du chien de Nix sous les yeux médusés d'un des nombreux Khajiits de la maisonnée.

C'est ça. Tout sera plus clair une fois le ventre plein. Je gagnerai le premier fort et je saurais bien me faire rembourser! J'ai des droits. Je cultive la terre, j'élève mes bêtes, et les Impériaux n'auraient qu'à se servir? Jamais!

« Sei... seigneur? » risque le Khajiit en se tenant prudemment à distance du couperet.

Le dunmer, sa robe maculée du produit de ses expériences, de boue et de sang, relève un visage égaré vers l'esclave, le clouant proprement au mur.

« Qui es-tu, toi? »

Le khajiit ne sait plus ou se mettre. Encore une cruauté inventé par l'assistant de son maître. Que... que doit-il répondre. Il passe sa langue nerveusement sur ses babines sèches.

« Mrrrroaw... J'zqar est l'intendant du Maître Telvanni Goranon... Il... »

Le hachoir glisse de la main du dunmer et se plante à ses pieds dans un bruit mat.

Il semble tout à coup se rendre compte de l'endroit où il se trouve. Il a osé pénétré dans la tour du Seigneur Goranon, le Telvanni qui règne sans partage sur la région.

Sheogarath! Où avais-je la tête? Je... je cuisine dans la demeure d'un sei... d'un seigneur Telvanni! Moi? Un simple... un simple paysan! Il va... il va me faire écarteler, me jeter en pâture aux daedras!

La peur lui a soudain fait oublier sa faim. Il se précipite dans le couloir, bousculant l'esclave terrifié. Il s'arrête in extremis devant l'abîme qui s'ouvre sous ses pieds. Quinze mètres de chute libre le séparent du sol et de la liberté.

Par quel maléfice suis-je parvenu jusqu'ici? Comment quitter ces lieux ou ma peau ne vaut pas plus chère aux yeux du maître des lieux que celle de mon guar à ceux des Impériaux?

#4 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 24 février 2006 - 18:17

Sans plus faire attention à ce qui l’entoure, il chancelle et fait un pas de trop en avant. Il se sent à peine chuter. Tout le contraire de l’Argonien sur lequel tombent soixante-dix kilos d’elfe noir distrait.

Un lézard ? Ça me fera de belles bottes, et une jolie veste, la mienne est vraiment trempée… si je sors d’ici.

Le Dunmer tire une dague de sa ceinture et entreprend de dépouiller le cadavre de sa peau, oublieux de la porte dorée qui s’ouvre et du vieux mage qui le regarde, stupéfait, avant de dire :

— Mais que fais-tu ? Cet esclave s’est-il si mal conduit ?

C’est lui ! C’est Goranon ! Je suis mort ! Pire que mort ! Il va me torturer pendant des jours ! Mon pauvre guar ne me sera jamais remboursé !


— Et où sont les potions que tu devais préparer ?

Des potions ? Pourquoi des potions ? C’est pas du skouma qu’il a fumé étant petit, le Telvanni… Il a carrément dû abuser du culte de Shéogorath !

— Allons, réponds !

Il a laissé la porte ouverte, ce fils de kagouti, si je cours…


— Eh ! Où vas-tu ?
— Me faire rembourser mon guar ! Vous ne sauriez pas où on trouve un fort Impérial dans le coin ? hurle l’elfe noir.
— Ton guar ? Mais qu’est-ce que tu me racontes ?

Parfait, il n’a rien compris…


Sans s’en rendre compte, le fuyard marmonne quelques incantations et des saintes dorées apparaissent de toutes parts pour attaquer maître Goranon, qui hurle.

Eh, minute ! C’est moi qui ai fait ça ?

Modifié par redolegna, 25 février 2006 - 13:32.


#5 Ourobolos

Ourobolos

    kissifrotsipik' !


Posté 27 février 2006 - 15:35

Fuyant les bruits du combat et les daedras récemment sommés, l'elfe fuit de la tour de Goranon ; arrivé près du puit, les bruits du combat ont cessés.

curieux, ce combat n'aura pas duré longtemps semble-t-il,Goranon n'était pas si puissant que cela semble-t-il

Une voix puissante le ramène à la réalité :

" Maudit sois-tu, apprenti, tu as donc essayé de m'assassiner, tu n'auras pas de répit tant que je ne t'aurais pas retrouvé et puni comme il se doit, alors tu envieras le sort de mes esclaves "

Un rire effrayant suivit cette phrase...
L'elfe terrifié jaillit de derrière la margelle du puit et manque de trébucher sur un shalk errant ; *sprash* fit la carapace de celui-ci sous le pied rageur de l'elfe. Cependant le rire ne cessait pas et et l'envie de visiter le fort impérial le plus proche se fait plus pressante chez l'elfe. Machinalement celui-ci rammasse un peu de résine sur le shalk agonisant et l'ingère.

tombe bien ce lui-là j'avais faim

Reprenant sa course, l'elfe ne remarque pas que sa course a singulièrement accéléré,

droit au fort, et que ces maudits impériaux me remboursent mon guar !

#6 Bunk

Bunk

    Super Méga Black Knight of the very Dark Death


Posté 28 février 2006 - 10:31

Le Dunmer est perdu dans ses pensées. Sa course se poursuit et la nuit tombe peu à peu. La pénombre grandissante et son inattention l'empêchent de voir le gouffre vers lequel il se précipite. Il s'arrête au dernier moment, vacille un instant, et tombe. Sa chute est amortie par les branches d'un arbre mort qui cèdent sous lui et par la cendre qui recouvre le sol.

Accroupi au pied de l'arbre, un Bosmer à la tignasse blonde accordait son luth. Stupéfait par la chute de l'elfe noir, il s'interrompt, lève les yeux au ciel et voit la première lune. Il fronce les sourcils un instant, sa main frôle les cordes de son instrument et il chantonne :

Il arrive tout droit de Masser
Et s'écrase comme un sac par terre
Qui est-il ?
Que veut-il ?

Il s'arrête en entendant le Dunmer toussoter et cracher la cendre.

- Oh ! Excusez-moi, je vous croyais mort.

Il l'aide à se relever.

- Je suis Charlywen, barde modeste et génial...

Barde ? Barde... Quand un barde se présente à la porte...

- ...Sanastophoclès en personne fut mon maître ! Et vous êtes ?
- Hé ben... Heu... Sanastoqui ?
- Enchanté Hébenheu ! Sanastophoclès ! Le maître musicien !
- Connaît pas...

Quand un barde se présente à la porte, deux possibilités...

- Il m'a d'abord enseigné la flûte mais j'avais du mal à chanter en même temps. Alors je suis passé au luth...

Soit on a besoin d'un sujet pour les expériences...

- J'avais beaucoup de mal, mais une nuit, Shéogorath, prince Daedra de la musique et des arts m'apparut...
- Hem... Je croyais que Shéogorath était...
- ...et il me confia le secret de la musique céleste ! Puis il disparu en me disant : "Avec ce secret, tu connaîtras un destin flamboyant" !

Soit on est déjà débordé et il faut s'en débarrasser au plus vite.

- Dès le lendemain, j'exécutais quelques accords devant mon maître. Abasourdi par tant de beauté, il me mit à la porte immédiatement mais ne put s'empêcher d'ajouter ce dernier compliment : "C'est à vomir !". Merveilleux non ?
- C'était un compliment ?!
- Mais oui ! C'est pour dire à quel point cette musique prend aux tripes ! Le public est unanime ! Chaque soir, je dois prendre mes jambes à mon cou car la foule se jette sur moi, désireuse de s'arracher mes vêtements pour s'en faire des reliques ! Mais je parle, je parle... Qu'est-ce qui vous amène ici mon brave ?
- En fait... Des impériaux ont tué mon guar et j'allais me le faire rembourser au fort le plus proche quand... Heu... Un problème ?

Le Bosmer le fixe avec des yeux ronds, comme s'il venait d'être foudroyé.

- C'est fan-tas-tique ! s'exclame-t-il.
- Je vous demande pardon ?
- Vous rendez-vous compte de ce que vous êtes ?
- Heu... Un Dunmer qui a perdu son guar ?
- Bien plus ! Vous êtes l'incarnation du petit éleveur colonial écrasé par la toute puissance impériale ! Vous êtes une cause perdue !

D'un bras, le barde saisit l'elfe noir par les épaules, l'attirant à son côté, de l'autre, il désigne un point imaginaire à l'horizon.

- Mais rassurez-vous ! reprend le Bosmer, Charlywen va immortaliser votre quête dans le firmament ! Je vais composer pour vous une geste : La Mort du Guar Bleu !
- Il n'était pas bleu, il...
- Licence poétique, ne vous inquiétez pas. Votre histoire portée par mon chant...

Pour se débarrasser d'un barde, centrez une boule de feu sur son instrument. Ca ne le tuera pas mais il parlera à nous de ses collègues, nous fera une réputation détestable et on sera tranquille pendant une vingtaine d'années.

- ...et l'Empereur sera couvert de honte aux yeux de tous ! Nous entrerons dans l'Histoire !

Je sais lancer une boule de feu ? Pour désherber sans doute...

- Je vous accompagnerai ! Alors ? Alors ? Qu'en dites-vous ?

Modifié par Bunk, 04 mars 2006 - 12:54.


#7 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 28 février 2006 - 19:46

- Heu ben, je chauffe de plaisir de vous répondre, sincéremment j'en brûle d'envie...

- C'est magnifique! Attendez l'inspiration me vient! C'est merveilleux:


Quoi de plus chaud
Qu'un opprimé au cachot?
Sans son guar
il est en pétard!


- Je sais je sais, c'est beau, moi-même j'en explos....BOUM


L'explosion de feu avait jailli sans prévenir des mains de l'Elfe. Ce dernier tomba par terre, projeté de surprise par la déflagration. Il se releva tant bien que mal, ramassa les cendres et laissa le luth qui finissait de se consumer à terre.


Un peu de terre, des cendres le tout dans une bouillie de
*SCRITCH*

Alors que ses pensées vagabondaient, le fermier avait écrasé par mégarde un chien de nix agés d'une petite semaine, de la taille d'un rat. Il est très rare de croiser un chien de nix encore enfant. C'est pourquoi tout le monde sait que leur bouillie a des effets magiques très puissant.

- Ah ben ça tombe bien j'y pensais justement... dit-il tout haut

Mais de quoi je parlais déjà?
se répondit-il intérieurement

Il ramasse le corps du défunt petit chien, lorsqu'un grondement sourd se fit entendre à l'orée du bois qu'il traversait.

Tiens de l'orage en cette saison, très bon pour les plantes....

Quoique ces feignants de domestiques en profiteront pour ne rien foutre encore une fois....



Seulement voila, des orages en cette saison, c'était effectivement très rare. Beaucoup moins rare qu'une mère de nix qui vient de retrouver l'assassin de son fils de chien.
La réaction primaire est souvent la charge sans sommation. Ici aussi les règles de la nature son strictes et efficaces. Le chien maternel se mit à courir à un rythme effrené, si bien que la distance le séparant du mage de campagne eu tendance à décroître à un rythme tout aussi effrayant.

Il se rapproche je ferais mieux de courir pour éviter de me le prendre. Allons cherchez réparation pour mon guar. Saletés d'impériaux, si un jour je pouvais vous faire rotir.... Un sort de feu de dieu suffirait.


Il partit en courant du plus vite qu'il peut.

Je les aurais un jour, je les aurais.

Les deux athlètes de fond continuèrent leur course sur les temps du record de poursuite individuel Tamriellien. La présence du fort commençait à se faire sentir, les yeux de l'elfe goutèrent au déplaisir d'apercevoir les tours.

Sans modifier sa vitesse, il s'approcha de l'entrée. Lorsque les gardes l'aperçurent, ils foncèrent vers lui. le fermier prit alors peur.

Que me veulent-ils encore? Je ne me ferais pas avoir deux fois. Dommage que je n'ai pas à portée de quoi fabriquerune potion de rapidité pour les distancer.

Il tourna à 90° en prenant appui sur un dénivellé du sentier. Le chien de nix femelle, surprise de ce changement d'orientation soudain, mit une dizaine de mètres à se rendre compte que la situation n'était pas au meilleur point.

Elle heurta de plein fouet les gardes, et finit sa course, médaillé d'argent, dans le bas fossé bordant le sentier.

Pendant ce temps l'elfe ne s'était pas arrété, il continuait à courir. Il bifurqua dans un chemin tortueux qui traversait une forêt.

Crétins d'impériaux, vous me le pairez! J'entrerez dans votre fort. Par lévitation s'il le faut


D'ailleurs comment je peux léviter moi? Avec une bascule et ma charrue? Non, trouvons autre chose.Mon guar, vous me le paierez!


#8 Haghendorf

Haghendorf

Posté 04 mars 2006 - 12:35

Le Dumner s'arreta à l'ombre d'un arbre, et, regarda autour de lui.
La forêt était calme, et un léger vent soufflait entre les branches. Il n'y avait aucun bruit.

En face de lui, une famille entière de Nix en colère le regardait...


Ouch...

L'elfe couru comme un bosmer sous skouma, poursuivi par des grognements vindicatifs.

Où aller ? Fichus impériaux, tout ça est de votre faute !

Un arbre immense se dresse devant lui. Avec des branches... comme un escalier.

Sauvé !

Il grimpe à toute vitesse jusque à une épaisse branche à plusieurs mêtres du sol. Il reprend son souffle, en insultant copieusement les chiens qui tournent furieusement autour du tronc. Soudain, une voix aigu, nasillarde et horriblement hautaine se fait entendre.

- Eh bien, Elfe Noir, que venez vous faire dans notre cité secrète ?

Le Dumner se retourne. Autour de lui, dans les branches, s'étend une vaste citée arboricole peuplés de Bosmers stupéfaits.

- En fait, je cherchai à fuir ces créatures furieuses.

- Vous venez de découvrir notre village secret. Nul ne doit être au courant. Nous vous accueillons parmi nous, mais vous resterez ici jusqu'à la fin de vos jours...

Et mon guar ? Qui me le remboursera ? Stupides Bosmers, ça ne se passera pas comme ça...

- Mais je dois absolument parler aux impériaux !
- Il n'en est plus question.
- Mais c'est important !
- Plus maintenant. Désormais vous êtes un bosmer, et vous vivrez comme un bosmer, dans la paix, la  tolérance, et le pardon.

Quel cauchemar...

Le fermier erre dans la cité. Soudain, l'enseigne d'une échoppe frappe son regard.
Alchimiste.

-Bonjour mon brave, auriez vous -par hasard- des potions de lévitations ?


Modifié par Haghendorf, 04 mars 2006 - 12:36.


#9 Zozio

Zozio

    Picoreur de scripts


Posté 05 mars 2006 - 14:18

« Des potions de lévitation ?! »

   Le Bosmer regarda le nouveau venu avec étonnement. C’est pas tellement le fait qu’un Bosmer doit lever la tête quand il parle à quelqu’un d’une autre race qui l’étonnait. Ils sont tous habitués à cela. Mais un Dunmer...pouah !    

   « Qu’est-ce que vous fichez ici d’abord ? Il n’y a que des Bosmers dans cette cité, une cité secrète qui plus est !
   - Oui, c’est ce que j’ai cru comprendre... J’ai joué de malchance semble-t-il... » L’Elfe Noir soupira.

   Tudieu, pourquoi toujours des Bosmers et des Impériaux ? Je hais les Bosmers. Je hais les Impériaux.

   « Alors, vous avez des potions de lévitation, oui ou non ?
   - Non. Je n’en ai pas. Que voulez-vous que nous fassions avec des choses pareilles dans notre cité secrète ?
   - Ne changez pas de sujet. Vous êtes un alchimiste. » Il rajouta entre ses dents : « C’est ce que dit votre enseigne en tout cas. »

   Le Bosmer examina son client. C’est un drôle d’oiseau, celui-là. Il débarque dans ma boutique comme ça, réclame un produit que je n’ai pas et qu’il ne peut vraisemblablement pas se payer vu ses effets. Une pauvre robe toute tâchée de terre. Elle est abîmée, d’ailleurs ; on dirait que les manches ont été brûlées. Ses mains sont toutes noires. Drôle de mains : de longs doigts au bout desquels... au bout desquels.... une bague ! Une bien belle bague ! D’un goût exquis, sans aucun doute ! Comment diable ce malotru l’a-t-il obtenu ? Aucune importance, il me la faut.
    
   « Excusez-moi, cher client... Je pense que je peux vous trouver ce que vous cherchez...
   - Vous me disiez il y a une minute que vous n’aviez pas de potions de lévitation. Expliquez-vous !
   - Oui...bien sûr... Voyez-vous, les Bosmers qui vivent dans cette cité n’ont absolument aucun besoin d’une telle chose. Pour cette raison, j’en ai très peu. Mais je vois bien que vous êtes quelqu’un de particulier et je tiens à donner satisfaction à une personne comme vous.
   - Brusque changement de ton..., enfin si vous m’assurez qu’elle est efficace...
   - Je vous le garantis, soyez sans crainte. Cependant, pour déclencher l’effet, il ne suffit pas de la boire. Il faut aussi que vous sautiez...
   - Très bien, je vous la prends. »
    
   Le Dunmer fouilla dans ses poches et n’y trouva rien. Bon sang, je rentre dans une boutique et je n’ai même pas un drake sur moi...

   « Un problème ?
   - On dirait que je n’ai pas de quoi vous payer...
   - Oh ! Si ce n’est que ça... la bague que vous portez à votre doigt devrait suffire pour ce type de potion.
   - Ah ! Très bien... si vous le dites. Marché conclu. »

   L’échange fut conclu et l’Elfe Noir quitta la boutique. Bien, maintenant, je n’ai plus qu’à trouver un arbre assez élevé, utiliser cette potion et léviter vers le fort. Ces abrutis d’Impériaux ne doivent pas s’attendre à voir quelqu’un débarquer des cieux.

   Dans la boutique, le marchand jubilait :  « Voilà une bien bonne journée : j’ai échangé une superbe bague contre une potion de saut d’Icare. En voilà un qui ne reviendra pas me dire que je l’ai escroqué. »

Modifié par Zozio, 05 mars 2006 - 14:20.

Give me a kiss to build a dream on
And my imagination will thrive upon that kiss
Ah sweetheart, I ask no more than this
A kiss to build a dream on  

  


#10 Tim

Tim

    Timinus


Posté 05 mars 2006 - 23:43

Mon... Glurp! Guar ! Vous me le payerez !

Le dunmer ingurgita d'un trait sa potion, essuyant sa bouche avec le plat de sa main désormais sans bague.
Il fixa une derniere fois les tours du fort imperial.

Ces hautes et horribles tours, les construction imperiale dénaturent le paysage ! La nature, les guars ! Il ne respectent rien !

Un bref décompte, un profonde inspiration...
Voila notre elfe noir qui s'élance du haut de sa branche dans une confiance totale en ses pouvoirs magique.

Ca y est! Il quitte l'arbre, et se dépalce dans les airs, s'éleve haut! Bien haut...
Trop haut...
Et trop vite...

Il troubillone dans les bourrasque violentes, son arbre n'est déjà plus qu'un petit point à quelques kilometre du fort...
Le fort qui s'approche maintenant  à une vitesse effrayante.
L'air siffle à ses oreilles, ses vetements ondulent et claquent.
Puis les murs du castel lui offrirent un trés beau gros plans de la constitution du granit des brique...

"Je hais les imperiaux! Je hait les guar! je hait les Bosmer!"

Son visage se décrocha de la pierre, il pus alors terminer sa chute, glissant le long de la paroi, rebondissant sur une tenture et atterissant dans un baril d'alcool, grans cru de cyrodil à en croire le gout.

_"ALERTE ! ALERTE ! C'EST UNE ATTAQUE !"

Pliant ses maigres bagages, l'elfe se releva, la robe maculée et odorante.
Il courru dans la cour du chateau, sur quelques metre, avant de se trouver nez a nez avec un front de soldats imperiaux prét à en découdre.

_"C'est quoi ?"
_"Un elfe..."
_"Ca vole les elfes ?"
_"Nan !"
_"Bah alors ?!"
_"Oui mais lui c'est un magicien !"
_"A quoi tu voit ça ?"
_"Il porte une robe..."
_"Et alors ?"
_"Le seul homme que je connaisse qui porte des robes et qui ne soit pas magicien..."
_"C'est qui ?"
_"Crassius Curio..."
_"Alors lui c'est monsieur Curio ?"
_"Nan!"
_"Alors c'est qui ?"
_"C'est un magicien..."
_"T'es sûr ?..."
_"Oui..."
_"Alors on fait quoi ?"
_"Sais pas..."
_"Faut peut etre le metre au arret non ?"
_"Pourquoi ?"
_"Euh... Oui pourquoi ?"
_"Intrusion..."
_"...Destruction de la proprieté de Cyrodil..."
_"... Et pis usurpation d'identité..."
_"Alors on l'arette ?"
_"Je sais pas... Vas y toi..."

D'un pas malhabille et mal assuré, le plus téméraire des soldat s'approcha à pas feutrés...

#11 Laëreth

Laëreth

Posté 06 mars 2006 - 18:32

L’elfe avait encore du mal à remettre ses idées en places, il faut dire que sa rencontre brutale avec le mur et les 10 litres d’alcool cyrodilien ingurgité après y était sans doute pour quelque chose.
Aussi lorsqu’il se vit entourer d’impériaux, et pire lorsqu’il vit qu’un impérial s’approchait de lui une arme à la main, son instinct ne fit qu’un tour, et il se mit à vociférer :

-Chien d’impériaux, vous m’avez volé mon guar.
-Hein ?
-comment voulez-vous que je cultive mon champ sans lui, bande d’affameur.
-Mais il n'est pas sensé être un mage ?
-Vil sagouin, pourriture de l’impérialisme.
-Ben si c’est pas un mage on risque rien.
-chiure de mouche blennorragique.
-Oui, mais je n’ai jamais vu de fermier en robe.
-Fiente syphilitique de braillard.
-Ben il a pas l’air d’être un mage.
- CENSURE
-Allez, on y va tous, s’il était un mage, il aurait déjà réagit.


Et c’est ainsi que 15 soldats impériaux se jetèrent sur l’elfe, qui se sentant encerclé et emprisonné par ces maudits impériaux, ne put retenir sa colère.

-maudits impériaux, vous ne voulez pas me rembourser mon guar, vous voulez m’empêcher d’obtenir justice, chien de nix, …Ha non sa c’est autre chose, d‘ailleurs il me faudrait une feuille de plume-lo et un soupçon de bave de kwama, ….Mais qu’est ce que je raconte moi, je suis ici pour récupérer mon guar. Et c’est à ce moment la qu’un impérial lui donna un coup au ventre.
Notre pauvre elfe se plia en deux sous la douleur, avant de se relever vivement et de prononcer une étrange phrase dans une langue quasiment oubliée (voici une version écrite plus ou moins fidèle)
-EQSX.HL£¨ IPHG OGF+I%BL?IG%  IOIMYG9¨°£HJCYIOM+UN
OY£B%IYF DO7R%£BD6*¨BJ
*
A ces mots le sol se mit à trembler, à se fracturer sous les pieds des impériaux qui reculèrent effrayés, tandis que montait des entrailles de la terre un bruit sourd,  terrifiant, qui glaçait d’effroi même les plus braves.

-HAHA, on fait moins les fières maudits impériaux, je vous laisse avec votre pire cauchemar HAHAHAHAHA.
Et maintenant, au chef de ces sagouins.


Et l’elfe s’élança vers la porte en un gracieux bon.
Il n’eut malheureusement que le temps de se demander comment il avait pu ouvrir un passage vers une autre dimension pour faire apparaître un terrible balrog, surgit tout droit d’un univers maléfique.
Car la potion faisant encore effet, notre ami s’envola gracieusement vers la poutre située juste au-dessus de la porte. Une magnifique poutre en pierre Noir, pierre qu’on ne trouve qu’en de rare endroit de morrowind, et qui est célèbre pour ses reflets noirs (d’où son nom, pour les deux qui n’ont pas encore fait le rapprochement), et surtout pour sa grande résistance, face à laquelle, malheureusement un crane elfe ne fait pas le poids. Et le gagnant de cette confrontation inédite fut sans grande surprise la pierre qui assommât au premier round l’elfe mettant ainsi fin au sortilège.

Notre héros, si du moi ce terme convient, se réveillât ainsi le lendemain avec un énorme mal de crane, et surtout les épais murs d’une cellule autour de lui.

*(Ce qui pourrait se traduire par “Savez vous plantez un balrog, à la mode, à la mode. Savez vous plantez un balrog, à la mode de Bilou ?”, Et oui les mages d’antan étaient de grands comiques)
Jésus a marché sur l'eau, mais Chuck Norris a marché sur Jésus.

Membre des Fervents Partisans de l'Immuabilité Avatarienne!

#12 Bunk

Bunk

    Super Méga Black Knight of the very Dark Death


Posté 07 mars 2006 - 19:20

Le Dunmer, à travers le double mal de tête du au choc et à l’alcool, découvre ce qui l’entoure. La pièce a trois barreaux et quatre murs gris...

Ils sont laids mais c’est encore la vie...

Une paire de menottes reliées au mur par des chaînes lui enserre les poignets.

La pièce est dépourvue de porte mais dans l’embrasure, assis sur un tabouret, un Impérial au ventre rebondi monte la garde tout en tartinant un coutil sur du pain frais.

Le regard du Dunmer revient au mur qui lui fait face. Un Bréton au regard d’abruti, enchaîné comme lui, le dévisage :

- C’est marrant. C’est le premier chapeau colovien violet qu’je vois !
- Quoi ?

L’elfe noir porte la main à sa tête.

- Aouille !

Quelle bosse !

- Ca fait mal ? reprend le Bréton. Les brutes, ils vous ont cloué vot’ chapeau sur la tête ?!

Le Dunmer lui jette un regard noir.

- Faut pas lui en vouloir crunch crunch, fait le garde. Il est auchi bête qu’un kollop mais il penche pas à mal.

Je suis coincé ici et pour longtemps apparemment. Autant faire connaissance...

- Qui êtes vous ?
- Aristidès Othon Frédéric Nérévar déclare le Bréton.
- Nérévar ?
- Vous ginquiétez pas, ch’est pas le vrai, crunch slurp.
- Je croyais que c’était le Temple qui s’occupait des fausses incarnations ?
- Ouais, d’habitude, reprend le Bréton. Mais là, y z’ont dit "tous les dissidents au trou !" Pasque l’Empereur, y vient à Vvardenfell.
- L’Empereur vient ici ?
- En personne ! Y vient superviser la phase finale d’la construction de... Heu... Ch’ais plus...
- Des nouvelles fortificachions de Coeurébène, burp !

L’Empereur à Vvardenfell ! C’est inespéré ! Il faut que je sorte d’ici !

- Et vous, z’êtes là pour quoi ? questionne le Bréton.
- Je voulais juste que les Impériaux me remboursent mon guar...
- Vous y êtes allé un peu fort quand même, dit le garde, la bouche enfin vide. Invoquer un bouc géant enflammé ! Encore heureux qu’il ait disparu quand vous vous êtes assommé. Remarque, je pensais comme ça, vous pourriez pas invoquer un poulet rôti ? Parce que point de vue gastronomie, vous les Dunmers, c’est pas très fortiche...

Triste fin que la mienne, snif ! Finir entre un Impérial boulimique et un abruti...

- Hé ben, faut pas pleurer, fait le Bréton.
- Snif ! Ekash et Ondusi ! Sortez moi d’ici ! Snif !

Clic !

Hé mais... Ces menottes ne sont pas verrouillées ! Si je pouvais attirer l’attention du garde ailleurs, je pourrais prendre la fuite ! Je pourrais peut-être manipuler le Bréton impie !

- Hem... Dites-moi, Aristidès truc chose. Vous dites que vous êtes Nérévar ?
- J’suis pas l'vrai. Avec des potes, on s’est dit qu’y’aurait p’têt de l’argent à s’faire. Alors...
- Oui mais... Si vous étiez quand même le vrai ?
- Ben... Comment qu’on peut l’savoir ?
- Vous n’avez pas reçu la visite d’Azura par hasard ?
- Non. Elle aurait du v'nir ?
- Bien sûr ! Elle vous a peut-être oublié...
- Hé ! C’est pas juste ! Azura ! AZURA !

Hihihi ! Il est encore plus bête que je le croyais !

- Mais qu’es-ce que vous lui avez raconté ! fait le garde. Criez pas comme ça ! Ca me pèse sur la digestion !
- AZURA ! SI TU NE ME SAUVES PAS, JE DIRAIS TOUT HAUT CE QUE JE PENSE REELEMENT DE TOI !

#13 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 07 mars 2006 - 20:12

Le Dunmer et le geôlier observent un silence prudent, tandis que le Breton redouble de vociférations. Le gros Impérial s'agrippe à son quignon de pain et regarde avec inquiétude le soupirail situé au-dessus de lui.

Rien.

Il laisse échapper un soupir de soulagement.

On ne sait jamais, avec ces foutus seigneurs daedra.

« ...de résidu d'excrément de guar albinos régurgité par une larve de kwama marquée du fléau! » achève l'improbable postulant au statut de Nerevarine avant de marquer une pause dans son chapelet d'imprécations pour reprendre son souffle.

La lumière déversée par le soupirail se tarit soudain. Le fracas du tonnerre soudain dans tout le fort, presque immédiatement après qu'un éclair aveuglant illumine brièvement les cellules.

Le gardien avale de travers et commence à tousser.

« Ahahaha » rit nerveusement Aristidès Othon Frédéric Nérévar. « C'est qu'un orage. Rien qu'un bête orage. Ahahaha. Rien à craindre. »

Il se tourne vers le Dunmer en chapeau Colovien pour quérir une confirmation rassurante, mais s'aperçoit avec horreur que celui-ci a disparu. Complètement volatilisé. Du chapeau colovien violet aux chaussures exquises crottées. C'est épouvantaffreux. D'ordinaire il devrait au moins rester les chaussures du Dunmer, fumant légèrement, non?

Son teint devient aussi blême que celui de son gardien est violacé.

« Ahahaha. » répète-t-il sans grande conviction.

Dans un dernier gargouilli et une pluie de miette de pain, l'Impérial tombe sur le sol dallé du couloir, à proximité des barreaux.

Allons bon? Ils en font beaucoup pour un simple orage. Rien dans les tripes, ces n'wah!

Le Dunmer, se saisit à travers les barreaux des clefs pendant à la ceinture du geôlier, et déverrouille après quelques tâtonnements la grille.

Puis, comme nul ne semble lui prêter attention, il remonte les escaliers, s'écartant sur le passage d'une patrouille rentrant trempée de sa ronde.

Bien avant que quiconque ait pu tirer du Breton autre chose que « Ahahaha », l'évadé est sur la route d'Ebonheart. Le sort de caméléon s'est dissipé sans qu'il le remarque et il est complètement trempé par l'orage, mais qu'importe?

L'Empereur. A portée de main. Enfin.

S'il avait de la religion, il en adresserait presque une muette prière à Sheogarath.

#14 Haghendorf

Haghendorf

Posté 08 mars 2006 - 14:09

Coeurébène, enfin !

Les hautes tours du chateau, les remparts de pierre grise, les bannière ridicules, les bureau de perception... Tout ici rappelait l'hégémonie impériale. Il franchit le pont-levis sans un regard pour les gardes en armure brillante qui, avec un sourire éclatant, lui souhaitaient la bienvenue.

Chien d'impériaux. Vous allez voir. Mon guar me sera remboursé, oh oui! Sales Impériaux, ils nous l'ont volé !

Partout les ouvriers s'activaient. La nouvelle de la venue de l'Empereur rendait chacun nerveux. Pas intérêt que les constructions soient en retard. L'Empereur n'était guère connu pour sa clémence...

Il faut que je saches quand il arrivera... Et comment faire pour le voir... Trouver un endroit avec beaucoup de gens prêts à parler. Une taverne tiens...

Il arrêta une personne au hasard dans la rue.
"S'il vous plaît...
-Parlez en toute confiance !

Aaaaargh... Sales impériaux...

-J'aimerais savoir où trouver une bonne taverne où me désaltérer et disculter.
-Eh bien, il y a "Au Guar de Cyrodiil", le bouge préféré des gardes impériaux...

Aaaargh...

...mais aussi "Au Guar feuillu", une auberge tenue par de charmants elfes des bois,

Noooooon...

...mais surtout la célèbre "Au Guar beurré", où l'on trouve de tout...
-Bon, merci et bonne continuation.
-Pareillement. Au plaisir...

Le "Guar Beurré" se trouvait à proximité du fort impérial, histoire de dissuader les fauteurs de troubles. Derrière la porte moisie se trouvait une salle obscure, ou résonnait diverses chansons plus ou moins pieuses au milieu des rires, des menaces et de la consommation d'hectolitres d'alcool de mauvais marché. Derrière le comptoire se trouvait un bréton qui se disputait présentement avec un bestmer, probablement en manque de sucre.
L'elfe s'approcha du comptoire, commanda un sujamma et s'approcha d'un groupe d'ouvriers en pleine discussion.

"Ouais, et il reste plus que deux jours avant l'inspection, beugla un orque
-J'croyais qu'il arrivait demain ? demanda un impérial
-Ouais, mais d'main, il donne audience à tout ceux qu'on quèquechose à lui demander...
-Tout ceux qui veulent ?
-Tous l'monde sans distintion... Ou presque, suffit d'être bien habillé, sinon ça passe pas... C'est l'Empereur, hé, pas un bouseux..."

Le dumner regarda ses vieux habits déchirés, maculés de terre. Il but doucement son sujamma coupé. Il parlerait à l'Empereur par n'importe quel moyen, et on lui rembourserai son guar...

Modifié par Haghendorf, 08 mars 2006 - 14:14.


#15 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 08 mars 2006 - 20:11

Bon, donc, dégoter des habits décents. Où est-ce que je peux en trouver ?

Deux heures plus tard, les guérisseurs du sanctuaire impérial de Cœurébène trouvèrent devant leur porte une dizaine de Dunmers arborant de jolies bosses et frigorifiés par leur absence de vêtement. En bons prêtres sensibles aux émoluments prodigués par les malheureux, ils préférèrent ne pas poser de questions et les dénoncer ensuite aux gardes de la cité comme responsables d’attentats à la pudeur.

Ça, c’est fait. Je me demande quand même comment moi, un tranquille éleveur, sait lancer des sorts pour assommer les gens. Sans doute que ça m’a été utile pour calmer des guars en chaleur. Oui, ça doit être ça.

Vêtu somptueusement, notre cher Dunmer commença à visiter la ville en s’intéressant beaucoup aux bâtiments en pierre, avant de conclure une nouvelle fois que tout ça ne valait pas quelques champignons. Il trouvait même regrettable que l’on puisse faire confiance à des humains versatiles comme les Impériaux pour garder les portes en lieu et place de Daedras. Un atronach, il n’y avait que ça de vrai pour servir de berger à un troupeau !

Quelques débutants de la Guilde des Voleurs le prirent pour un riche marchand et il se vit au regret de leur causer la peur de leur vie en doublant sa taille par magie.

Eh ben ! pas brillants, ces malandrins ! Un rien les effraie. J’ai quand même bien fait de prévoir des tenues de rechange, les coutures ont craqué. J’aurais jamais cru que l’illusion affectait les vêtements.

Notre vaillant elfe noir en était là de ses méditations quand la nuit finit par tomber, comme chaque soir d’ailleurs, et qu’il lui fallut trouver un toit. Son choix se porta vers une auberge minable sur le front de mer, la seule que sa maigre bourse lui permettait de s’offrir. Le patron, un Rougegarde aviné, lui souffla son haleine empestant le shein et lui tendit les clés de sa chambre.

Faudra que je pense à incendier cet endroit répugnant demain, en partant. Sûr qu’on me récompensera pour ça ! L’empereur m’en sera assez reconnaissant pour me rembourser mon guar !

Quand Névosi Hlan le batelier se réveilla le lendemain, ce fut pour apercevoir une boule de feu s’abattre sur un établissement où il aimait descendre, et se rendre compte que les flammes immenses léchaient déjà la coque de son navire.

Chez l’empereur, maintenant !

La queue des misérables qui osaient le ralentir s’amenuisa considérablement. Qui aurait cru que des sorts de fardeau ou de silence aurait pu être aussi gênant ? Et l’empereur allait être tellement ravi d’avoir enfin quelqu’un qui puisse formuler une requête ! Quand vint son tour, le Dunmer tenta de se donner un air aussi avantageux que possible, celui d’un elfe qui méprise ostensiblement tous les n’wah mais fait une exception pour aujourd’hui, non parce qu’il s’adresse à un empereur, mais parce qu’il a décidé de ne pas trop rabaisser le misérable humain en face de lui.

Le visage du dirigeant suprême de Tamriel s’éclaira.

— Eh ! bien, il semble que tous les Dunmers ne sont pas aussi fiers qu’on me l’avait assuré. Certains viennent me supplier jusqu’ici. Que c’est agréable de se sentir respecté !

Qu’est-ce qu’il dit ce crétin ?

— Cher empereur, j’ai sujet de me plaindre de nombre de vos soudards. Je pourrais sûrement vous faire déchoir de votre rang mais je me sens charitable, alors je vais me contenter de vous réclamer mon dû : un superbe guar que ces brutes d’Orques m’ont dépecé, rôti, bref arraché à mes bons soins. J’exige réparation ! Je veux qu’on me rembourse !

Eh, eh ! Bien envoyé ! Il n’en revient pas !

— Un remboursement pour votre guar ? Mais… mais certainement, il faudrait y penser ! Et je vais même faire mieux ! Je vais vous en offrir un autre ! Gardes, allez donc chercher à ce brave paysan un guar !

Et voilà ! Pas plus difficile que ça ! L’affaire est dans le sac ! Je tiens ma vengeance sur tous ces maudits Bosmers, Aldmers et autres Mers !

— Ouais, et c’est bien le moins que vous puissiez faire, chiens d’Impériaux. Allez, pressez-vous les n’wah !

Une heure plus tard…

— Votre Majesté, le seul guar qu’on a pu trouver était abandonné près de Vivec. Il portait un collier au cou, avec Rollie marqué dessus. Comme y en avait pas d’autres, on a été obligé de le prendre…

— Bah, notre cher ami saura s’en contenter, n’est-ce pas ?

Et comment !

— Moui, moui, moui, si vous ne pouvez vraiment pas faire mieux. Regardez-moi ça, il boite, il a les yeux jaunes…

— Qu’est-ce qu’il faisait devant Vivec, au juste ?

— On sait pas, Votre Majesté. Sans doute qu’il s’apprêtait à jouer dans le Guar à trois pattes de Crassius Curio, hein ?

— Comment ? Il n’a que trois pattes ? C’est un scandale ! Je me plaindrai !

Plusieurs mois ont passé… Dans une propriété près du lac Amaya s’élève une voix familière :

— Je vais tuer ce guar ! Mes bottes sont fichues.




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