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[rp] Le Passage


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140 réponses à ce sujet

#1 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 13 octobre 2007 - 11:18

A flanc de montagne, une porte de mine d'oeuf en piteux état sert d'entrée à la Piste du Scrib, utilisée par les contrebandiers pour le trafic de l'ébonite. Un silence de plomb pèse sur l'endroit, troublé seulement par quelques braillards des falaises au loin.

La végétation dans les alentours de cette porte y est plus touffue, et l'observateur avisé peut remarquer des traces causée par le frottement d'échelles de corde sur certains arbres alentours.

Après quelques minutes de marche, nos compagnons arrivèrent devant le Passage
Un feu de camp finissait de s'éteindre devant la porte, et trois cadavres étaient assis autour, la gorge tranchée.
-Les pauvres hères...ils n'ont pas eu le temps de comprendre ce qui leur est arrivé. Bien, Smeira nous explique avec son tact habituel qu'il va y avoir du combat, ayez vos armes ou vos sorts prêts à servir. Au fait, camarade rossignol, vous savez vous battre ? Et si oui, avez vous une arme convenable ?

Modifié par Salizar d'Ombrelune, 13 octobre 2007 - 11:20.


#2 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 13 octobre 2007 - 11:33

Dolvane jeta un regard de pitié aux cadavres étendus sur le sol. Le Dunmer ne remontait définitivement pas dans son estime. Même si ces hommes avaient peut-être mérité leur sort, ils auraient dû être neutralisés et remis à la Légion. Le fait que le skald ait eu maille à partir avec cette dernière ne l'empêchait pas de reconnaître son rôle dans la pacification de Tamriel et du Vvardenfell en particulier. Et cette... Smeira ? Le voleur s'associait avec une personne bien dangereuse... Dolvane commençait à se demander s'il n'aurait pas mieux fait d'attendre une caravane de marchands allant vers le sud pour partir de Seyda Nihyn. Un coup d'œil à Aëana et Suetius le détrompa. Sa place était bien là. En retrait, évidemment. Il se retint pour ne pas cracher au visage de Salizar qui se permettait avec tant de légèreté de manquer de respect aux morts et répondit, en cherchant à étouffer sa colère :

"Je chante le combat, elfe, je ne le pratique pas. Vous faites de même avec l'honnêteté, ce me semble ?"

Il fit un pas en arrière et désigna la porte d'un geste emphatique.

"Après vous, sieur d'Ombrelune. Je ne voudrais pas vous priver du plaisir de mettre fin à des vies. Et soyez satisfait : si ce sont les bandits que la Légion recherche ce matin, vous pourriez même toucher une prime. Voilà de quoi assouvir la soif de sauvagerie de n'importe qui en toute légalité."

Dolvane savait qu'il avait à présent l'air vraiment écœuré. La pestilence des œufs de kwama en décomposition le prenait à la gorge et l'empêchait de respirer convenablement. Il se rapprocha imperceptiblement d'Aëana. A moins d'un cas de force majeure, supposait-il, elle ne se joindrait pas à l'éventuel combat à venir. Malicia, Ombrelune et Suetius savaient tuer, tout en eux le disait. La frêle guérisseuse ne devait rien tant détester que ça. Il préférait rester à côté de quelqu'un comprenant son dégoût du sang.

#3 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 13 octobre 2007 - 13:15

Aëana saisit nerveusement son arc, qui était pendu à son carquois, lui-même accroché à sa ceinture. Elle fixa Salizar pour s'empêcher de regarder les cadavres et enfonça le clou :
"Qu'est-ce que cette histoire, encore, Salizar ? Où est Smeira ? J'avoue me demander si nous n'aurions pas mieux fait de nous jeter dans les bras des brigands plutôt que de lui... de VOUS faire confiance."
Cette Smeira... Capable de tuer trois hommes. Et lui n'avait pas l'air de valoir mieux, à évoquer ces morts avec tant de désinvolture.
Elle eut l'impression d'être leur opposée : alors qu'ils ôtaient aisément la vie, elle s'efforçait de la préserver.

#4 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 14 octobre 2007 - 21:05

Après être restée longuement derrière Aëana et Gnaeus, Malicia put apercevoir les cadavres, ils ont été certes égorgés proprement mais leur postures était plus que grossière et avait fait qu'ils étaient recouverts de sang. Elle qui n'aimait pas tuer, elle ne put que frissonner, prise de dégoût,
La remarque désobligeante du dunmer ne put qu'augmenter son malaise, n'avait-il donc pas de coeur? C'est l'apanage des monstres que de ne pas avoir de coeur...et...et donc elle aimait un monstre!

La mine de chien battu qui formait habituellement le visage de la jeune fille mua, en une sorte de dégoût, de l'écoeurement même, mélangé à un violent dépit, puis, sans faire attention aux remarques des autres, elle s'approcha de Salizar, et le gifla, le plus fort possible, et une, puis deux, des larmes aux yeux:
-Crétin!

Puis elle partie en courant, sur quelques pas, s'arrêtant, tournant le dos à l'assemblé. Prise de tremblement, elle tentait de se calmer.

Un monstre! Ce n'était pas possible, pas lui! Comment pouvait-elle en être arrivée là, avec...avec lui?

#5 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 14 octobre 2007 - 22:04

Quel sac de nœuds ! songea Dolvane. Avec ce groupe, chaque pas en avant amenait ses propres complications. Mais au fond, cela en valait la peine, malgré les vexations de Suetius et le comportement insupportable d'Ombrelune : s'amuser était impossible dans une vie trop simple, exempte de problèmes.

La gifle que Malicia donna au Dunmer le prit par surprise. La petite Brétonne était agressive, mais cela lui apparaissait comme une carapace destinée à voiler ses sentiments, carapace dont Aëana était elle dépourvue, ce qui la rendait si charmante. La coquille sembla voler en éclats quand Malicia laissa échapper une larme.

Dolvane en avait assez vu pour comprendre et savoir ce qui vaudrait le mieux pour tous. Il se tourna vers Suetius.

"Je crois que vous devriez accompagner ce triste individu et sa joue gonflée pour rencontrer cette Smeira. Vous êtes le plus apte au combat d'entre nous. Je vais essayer de calmer damoiselle Malicia."

Il n'adressa à Ombrelune qu'un nouveau regard chargé de mépris et de colère. Ce fou jouait avec les émotions des autres comme un gamin tirait sur les cordes de pantins de bois.

"Damoiselle Aëana, je pense que votre présence aidera votre amie à reprendre son empire sur lui-même. A vous de voir, bien sûr..."

Sans attendre de réponse, le skald rattrapa la jeune fille, sortit un morceau de tissu de sa poche et le lui tendit pour qu'elle se mouche.

"Allons, allons, ne pleurez pas. Je préférerais de loin revoir votre joli sourire plutôt que ces vilaines larmes."

Modifié par redolegna, 14 octobre 2007 - 22:04.


#6 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 15 octobre 2007 - 08:29

Gnaeus avait passé un certain temps en arrière, promenant un regard réprobateur sur les frondaisons avant de rejoindre le reste du groupe et de devancer Malicia pour s'approcher des trois corps désarticulés et s'accroupir auprès d'eux sans pour autant les toucher. Manifestement, ces gens-là n'étaient pas de simples contrebandiers, qui ne séjournent que rarement dans leurs caches et ne sont en général que faiblement armés pour leurs petits trafics.

Sans vraiment prêter attention aux paroles échangées autour de lui, l'Impérial vieillissant nota que chacun des malheureux gardiens portait à son côté ou à portée de main une arme qu'il n'avait pas eu le loisir de tirer lorsque Smeira était tombée sur eux. Lourde hache, claymore d'acier plantée en terre, masse d'arme luisant faiblement sous l'effet d'un enchantement... Des armes lourdes et impressionnantes... Inutiles lorsqu'un assassin vous prend par surprise, mais très efficaces pour convaincre un marchand de vous céder ses biens ou de vous suivre. Il n'était pas impossible que le "raccourci" de Salizar les ait conduits tout droit dans le repaire des brigands que la Légion recherchait... et si c'était le cas, il paraissait évident que la bande, ou tout au moins ceux restés ici, ne soient pas au courant des récentes manoeuvres, sans quoi il ne se serait pas risqués à faire ce feu où cendre, braises et sang se mêlaient à présent.

Lorsque résonna le claquement caractéristique d'une gifle, il releva la tête pour voir Malicia s'enfuir sur quelques foulées, avant de s'arrêter tout aussi brusquement. Si, lorsque Dolvane Philor entreprit de lancer à la ronde des conseils d'ordre stratégique, Gnaeus parvint à retenir une grimace, il ne put en revanche s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu'il l'entendit débiter, comme le séducteur d'un de ces ineptes romans d'amour dont Cynthia faisait ses délices:

« Allons, allons, ne pleurez pas. Je préférerais de loin revoir votre joli sourire plutôt que ces vilaines larmes. »

Le vétéran déboucla son havresac qu'il laissa glisser au sol puis se redressa pour annoncer: « Pour ma part, je n'ai pas l'intention de combattre, Monsieur le Skald. Je ne tire pas l'épée par plaisir, mais par devoir. J'imagine que cette piste de contrebande aurait pu nous faire gagner un temps précieux si nous n'avions pas eu à nous y frayer un chemin à la pointe de nos armes, mais en l'occurence, je crains que nous ne prenions encore du retard. »

Au pied des arbres encadrant la porte poussaient d'épaisses fougères. Tout en parlant, Gnaeus Suetius Nefans s'en était rapproché.

Il en arracha une brassée et revint vers le feu.

« Enfin, soupira-t-il, puisque nous sommes à pied d'oeuvre... je suppose qu'il est trop tard pour reculer. »

Il jeta quelques feuilles en travers du foyer, saisit une bouteille de mazte qui dépassait de l'échancrure de la chemise d'un des cadavres et en déversa le contenu sur les plantes et les braises qui se mirent à crépiter joyeusement. Sous peu, une épaisse fumée s'élèverait de la clairière.

« Si vous avez dit vrai, Monsieur Philor, la majeure partie de la garnison de Seyda Neen devrait être en train de battre la campagne à la recherche de cet endroit. Nul doute que la fumée ne manquera pas de les intéresser... »

#7 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 15 octobre 2007 - 09:39

Salizar devint froid comme un fjord de Solstheim.

Bien bien, excellent. Je constate que ma chance légendaire a encore frappé, il y a trois semaine encore ce passage était désert, et voilà que des bandits décident de s'y installer pour rançonner les voyageurs de passage. On peut négocier avec des contrebandiers, pas avec des bandits...Et on ne peut pas non plus négocier avec messieurs les moralisateurs

Il jetta un regard glacial au barde et à Malicia.

C'est facile de juger, très facile. Trop facile. Que savez vous de moi ? Comment pouvez vous vous targuer de connaître le coeur d'un homme à partir de son apparence extérieure ?
Comment pouvez vous vous permettre d'être juge et bourreau ? J'ai passé ce siècle et une bonne partie de celui d'avant à me battre pour les causes qui me semblaient juste, l'honneur, la nation, l'argent.

Comme je vous envie, ephémères humains qui n'avez à supporter les tourments d'une existence si longue...
J'ai regardé la mort dans les yeux plus de fois que je ne l'aurais voulu, mais celle ci préfère regarder par dessus mon épaule. Aussi, je m'en éloigne le plus possible pour qu'elle ne puisse pas me faire de mal.

Il soupira.

Me croyez vous sans coeur ? C'est là le signe que ma manoeuvre fonctionne ; J'en ai bel et bien un, mais je préfère le cacher là où personne ne peut le voir ou le trouver, dans son intêret, dans le mien et dans celui de ceux qui m'accompagnent : Vous.

Alors je vous présente la seule excuse que je puisse vous présenter, bien maigre cependant : Veuillez m'excuser d'être moi. Si quelqu'un souhaite en discuter avant que la Légion n'arrive pour nettoyer la grotte, qu'il dise ce qu'il a sur le coeur dès maintenant. Dans le cas contraire, retournons à notre tâche.

Et joignant le geste à la parole, il s'assit sur un siège improvisé et aiguisa sa dague machinalement.

Modifié par Salizar d'Ombrelune, 15 octobre 2007 - 10:44.


#8 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 15 octobre 2007 - 10:47

Gnaeus lança une autre brassée de fougère sur le feu.

Du discours de Salizar, il retenait surtout la suffisante et tout elfique conviction que la souffrance se mesurait au nombre des années. Il balança quelques instants avec la tentation de répliquer que, pour qui l'existence se faisait vraiment trop pesante, la longévité ne présentait pas de véritable obstacle à une délivrance immédiate et à portée de n'importe quelle main assez forte pour tenir une dague ou soulever une tasse, mais comme ces amers aveux étaient peut-être tout simplement l'un des nombreux masques de l'insaisissable Dunmer, il s'abstint.

« Vous m'excuserez de ne pas verser de larmes sur votre triste sort, Monsieur d'Ombrelune, intervint-il, mais je crois que nous avons mieux à faire pour le moment: il n'est en effet pas impossible que cette fumée attire également des brigands éventuellement partis en maraude durant la matinée, aussi serions-nous bien inspirés, je pense, de ne pas rester trop en évidence. J'ai entraperçu tout à l'heure dans le feuillage ce qui me semble être les restes de plateforme d'observation... Si quelqu'un avait sur lui quelques longueurs de corde ou un grapin, ce pourrait être bienvenu. »

Sur ces paroles, l'Impérial se mit à observer les arbres et les environs à la recherche d'une échelle de corde dissimulée ou d'un autre moyen de gagner les hauteurs.

#9 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 15 octobre 2007 - 11:49

Si je me souviens bien, des cordes sont cachées dans les fourrés en dessous des arbres, elles sont munies de petits crocs tout le long qui permettent de les planter dans les fibres du bois et de les rendre aussi rigides qu'une échelle.

#10 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 15 octobre 2007 - 12:45

Dolvane haussa les épaules. Il était un peu étonné qu'Ombrelune ne propose pas une corde dont il avait probablement besoin pour s'introduire chez les gens afin de les cambrioler. Lui-même se méfiait du matériel qui n'était pas le sien depuis qu'il avait failli se rompre le cou une nuit où sa corde, empruntée à une connaissance, s'était rompue, le faisant tomber de plus de cinq mètres de haut.  Il appréciait trop ses escalades nocturnes et leur conclusion pour y renoncer, cependant, aussi transportait-il toujours une corde solide et éprouvée. Il la sortit du sac qu'il surnommait son débarras et la suspendit à sa ceinture.

Le tronc de l'arbre avait beau être assez lisse et ses mains gantées, il grimpa sans trop de mal jusqu'aux frondaisons des branches et découvrit la plateforme repérée par Suetius. Elle était en mauvais état sur certains endroits, mais suffisament robuste pour supporter le poids de cinq personnes, estima le skald. Il noua sa corde à une branche et la laissa glisser jusqu'au sol. Il ne put s'empêcher d'apostropher le Dunmer.

"Vous êtes soudain bien plaintif ! Vous enviez les humains pour leur courte vie ? Faut-il que damoiselle Malicia ait raison à votre sujet si vous ignorez que les infortunes et les avanies que vous subissez en quelques siècles sont ramassées et concentrées en une petite soixantaine d'années pour nous autres ! Allez, soyez utile, Ombrelune et trouvez cette corde dont vous parlez ou grimpez à la mienne !"

#11 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 15 octobre 2007 - 17:47

La gifle de Malicia eut pour effet premier d'amuser Aëana. N'avait-elle pas, elle-même, giflé Salizar ? Certaines des illusions de Malicia étaient-elles en train de  s'évaporer ?
Aëana hésita. Devait-elle tenter d'apaiser son amie ? En avait-elle le pouvoir ? Probablement pas. Et probablement sa cadette préférait-elle que ses larmes passent le plus inaperçu possible.
Elle décida donc de détourner tristement le regard et s'approcha de la corde jetée par Dolvane. L'alchimiste pendit à nouveau son arc à sa ceinture, agrippa le  fil et entreprit sa lente ascension.

#12 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 15 octobre 2007 - 21:46

Si les bandits restaient proches d'eux, se dit Dolvane, il valait mieux se hâter de faire en sorte que tous soient en sûreté sur la plateforme. Encore que cette idée de sûreté pâtissait sérieusement dès lors qu'on envisageait Ombrelune parmi eux dans un espace restreint. Aussi serra-til les dents et hissa-t-il Aëana, avec aux oreilles le sifflement désagréable de la corde entre ses doigts qui chauffaient malgré la notable épaisseur de ses gants. Le skald ne supportait pas l'idée d'abîmer ses mains et de devenir un de ses musiciens des rues contraint de mendier la charité des passants. Il avait en horreur cette vision de sa déchéance qui revenait le hanter dans ses cauchemars, où il se trouvait, prématurément vieilli, les doigts gourds et raides, à jouer d'une flûte mal taillée dans des rues vides balayées par la neige...

Il acheva d'aider Aëana à atteindre la plateforme et fit couler la corde vers le bas. Il se rendit compte qu'il tremblait légèrement, sans doute à cause du risque qu'il venait de prendre pour ses mains, contre toute raison, alors qu'il aurait suffi d'attacher la corde à une des plus fortes branches. Mais Dolvane et la logique n'étaient pas toujours en meilleurs termes, même quand il s'agissait de son propre intérêt et, rejetant ses cauchemars loin de lui, non sans quelque effort, le barde héla les trois autres voyageurs.

"A qui le tour de grimper ? Damoiselle Malicia, peut-être ?"

Un peu égoïstement, Dolvane espérait que le vieux légionnaire ne monterait pas encore. Aêana était plus légère qu'une plume et la hisser n'avait pas été une partie de plaisir. S'il n'avait pas l'aide de plusieurs personnes, Dolvane pourrait bien devoir laisser Salizar installer son échelle pour que Suetius l'emploie. Et il n'était pas du goût du barde que l'Impérial préfère une solution proposée par l'elfe plutôt que la sienne. Pas à son goût du tout.

#13 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 16 octobre 2007 - 09:00

Normalement, Malicia aurait dû envoyé balader Dolvane, mais le coeur n'y étant pas, elle accepta le morceau de tissu.
La tirade pathétique du dunmer ne rassura guère la brétonne, mais décidant que ce n'est pas le moment pour se lamenter, elle entreprit d'éradiquer la nouvelle blessure de son esprit, une fois cela fait, elle se retourna, pour n'apercevoir que Salizar et Gnaeus, Dolvane et Aëana ayant mystérieusement disparus, mais une voix venant des arbre l'interpellait, c'était Dolvane qui lui proposait de monter.
Elle ne savait pas pourquoi il le lui proposait, mais elle accepta sa demande et commença à son tour l'ascension de l'arbre.

#14 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 16 octobre 2007 - 09:24

Au moment ou Malicia s'élevait à son tour dans les airs, Gnaeus émergea des fourrés chargé de fougères et les laissa tomber dans les flammes, non sans se retrouver saisit par instant dans la fumée piquante que l'air du large faisait osciller dans les airs.

Avec satisfaction, le vétéran constata qu'il ne restait plus que le Dunmer et lui-même au sol. Grâce à l'aide du ménestrel, ils avaient pu gagner les hauteurs sans qu'il soit nécessaire d'installer les échelles de cordes qui auraient immanquablement dénoncé leur retraite. L'Impérial comptait à présent sur ses compagnons pour les avertir de l'arrivée des brigands ou des légionnaires de Sellus Gravius.

« Allons, Monsieur d'Ombrelune, fit-il en s'approchant de l'elfe, c'est à votre tour de grimper. Vous pourrez ensuite aider Monsieur Philor à hisser mon havresac: inutile que sa présence nous trahisse, n'est-ce pas? »

#15 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 16 octobre 2007 - 09:52

Avec un dernier effort qui lui causa une grimace, Dolvane hissa Malicia sur la plateforme à son tour. Il restait largement assez de place pour que l'Impérial et le Dunmer puissent venir les rejoindre, mais les mouvements se devaient désormais d'être plus mesurés. Le skald fut soudain emporté par une étrange sensation, celle de se rendre utile, ce qui ne lui était pas arrivé depuis des mois. Bien sûr, il apportait généralement aux spectateurs de ses représentations un peu de joie mais rien qu'une ou deux chopes de bière de plus n'auraient pu accomplir. Ce jour-là, il rendait service à des gens presque inconnus. Enfin, si l'on exceptait Suetius sur lequel il savait tant de choses et si peu à la fois. Et, bizarrement, malgré les plaies à l'âme récoltées le matin même, Dolvane se sentait bien, se sentait à sa place.

Tracter les deux derniers membres du groupe allait se révéler plus ardu que pour les deux jeunes Brétonnes. Ombrelune avait l'air assez fin pour ne pas poser trop d'inconvénients mais, comme il s'agissait de l'elfe auquel il portait une colère instinctive et inexplicable, Dolvane laissa la raison reprendre le dessus et noua la corde autour d'une branche avant de la faire redescendre. Sa mère adoptive avait beau lui avoir récité des centaines de fois les quelques principes élémentaires qui fondaient sa croyance simple et généreuse, Dolvane plaçait ses mains loin, très loin au-dessus du Dunmer.

"Ombrelune ! Dépêchez-vous, voulez-vous ?"

#16 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 16 octobre 2007 - 17:06

Je n'ai pas besoin de corde, camarade rossignol, mes gants me suffisent amplement.

Joignant le geste à la parole, il escalada le tronc prestement avec l'agilité d'un chat...ou d'une panthère.

Messire Légionnaire, auriez vous la bonté de nouer la corde autour de votre havresac ? A moins que vous ne souhaitiez que l'on vous hisse tout les deux...

#17 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 16 octobre 2007 - 18:25

L'interpelé saisit l'extrémité de la corde tendue et l'attacha prestement aux courroies de son sac. Il éprouva ensuite le noeud coulant et fit signe de hisser la charge. Lorsque ce fut fait, il s'employa à effacer grossièrement les traces laissées par le groupe sur le sol argileux.

« Bien » conclut-il sans s'adresser à quelqu'un en particulier, avant de prendre un peu d'élan et de bondir hors du cercle où se tenait le feu de camp. De la plateforme, on le vit s'accroupir derrière un arbre puis progresser quelques instants en silence, accroupi sous les hautes fougères, avant de s'immobiliser dans les ombres, attentif.

#18 Timalk-Ae

Timalk-Ae

    PoneyMaster !


Posté 16 octobre 2007 - 18:44

Aëana, qui jetait un regard en coin à Malicia, tourna ses yeux vers Gnaeus.
"Que fait-il ? Pourquoi ne monte-t-il pas ?" demanda-t-elle avec un léger froncement de sourcils.

#19 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 16 octobre 2007 - 18:51

Dolvane scruta intensément le bosquet de fougères où Suetius s'était tapi mais, même en étant au courant de sa présence, il était impossible de l'apercevoir clairement. En entendant la question d'Aëana, il se tourna dans sa direction et sourit.

"Il y a plusieurs possibilités : notre bon légionnaire a le vertige, ou croit que soit la corde soit la plateforme craquerait à cause de son poids. Ça n'est bien sûr pas très probable, d'après ce que j'ai pu apprendre sur lui. Alors j'imagine qu'il se méfie du retour d'un ou plusieurs brigands ayant échappé à la vigilance de l'amie d'Ombrelune et qu'il assure notre protection. Auquel cas, nous ne pouvons bien sûr que lui en être reconnaissant."

Il jeta un coup d'œil en direction du Dunmer et continua, toujours en chuchotant pour ne pas risquer d'être repéré par un intrus discret.

"Peut-être craint-il aussi ladite Smeira, qui sait ? et sa possible attitude à notre égard. Ou bien, si elle est aussi digne de confiance que notre compagnon l'elfe l'affirme, fait-il simplement preuve de cette méfiance un peu exagérée qui l'a maintenu en vie jusqu'à présent."

#20 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 16 octobre 2007 - 21:56

Me craindre ?

Une voix féminine, douce et agréable à entendre.

C'est en effet une bonne attitude à avoir.

Un peu trop agréable, peut-être ?

En particulier si vous osez emettre des doutes quant à mon intégrité.

Venant d'une demoiselle portant une armure de cuir clouté en tout point similaire à celle de Salizar. Qui n'était pas là il y a quelques secondes, vous en mettriez votre main à couper. Ce dernier ne sembla pas vraiment surpris, habitué certainement.

Magnifique, Smeira, je suis impressionné. Il soupira. Je suis presque aussi impressionné qu'après avoir vu ce que tu as fait à ces trois béjaunes autour du feu. Tu as décidé de devenir une apprenti bouchère ?
-Je n'ai rien fait du tout, d'Ombrelune, je viens à peine d'arriver...
-Dans ce cas, qui est-ce qui a fait ça ?

A ce moment précis, une patrouille de la légion impériale arriva bruyamment sur les lieux...

#21 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 16 octobre 2007 - 22:28

Dolvane releva vivement la tête et retint un sursaut qui l'aurait placé dans un équilibre précaire. La Dunmer soudain apparue avait un peu sévère, voire rébarbative, mais les traits de son visage étaient réguliers et assez attirants, même sans qu'ils aient été souligné par au moins un brin de maquillage. La nature exhubérante du skald l'aurait d'habitude poussé à entamer une conversation longue et passionnante avec cette mystérieuse Smeira, mais sa capacité à apparaître de nulle part doucha un peu la susnommée nature et Dolvane résolut de garder ses distances et une réserve polie, autant que faire se pouvait dans un espace si confiné.

"Mes hommages, dame Smeira. Que je me présente : Dolvane Philor, le rossignol selon mon voisin aux griffes et aux yeux de chat. Je vous présente mes plus plates excuses pour les odieuses insinuations auxquelles je me suis livré sur votre compte. Ma seule défense est peut-être que nous spéculions sur l'origine de ces morts et que celui d'entre nous qui vous connaissait le plus vous les attribuait. Mais je me sens bien plus rassuré maintenant que je me rends compte que vous faites partie de la Tong."

C'était une hypothèse lancée au jugé, mais c'était très probablement la plus pure vérité. Si elle était capable de tuer trois hommes, comme l'avait suggéré Ombrelune, et qu'elle faisait partie de ce monde interlope et inconnu du chanteur, alors, comme se l'était dit Dolvane quelques minutes plus tôt, elle faisait probablement partie des assassins officiels mais protecteurs de leur identité qui œuvraient en Morrowind. Avaient-ils le droit de tuer hors contrat ? Dolvane se maudit de ne pas s'être renseigné sur la question.

"La garde se décide à venir nous rendre une petite visite... Il était temps ! Nous allons enfin pouvoir raconter nos petits griefs qui prendront dans ce maladroit langage administratif au style si sec un tour trivial et pathétique alors que trois hommes y ont trouvé la mort !"

Modifié par redolegna, 16 octobre 2007 - 22:28.


#22 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 17 octobre 2007 - 08:00

Il n'y avait pas à se tromper sur les bottes qui martelaient le sol le long du chemin conduisant au sinistre feu de camp, aussi l'Impérial tira-t-il de son pourpoint sa plaquette identitaire qu'il laissa pendre bien en évidence sur sa cuirasse. Il se releva ensuite doucement de sa cachette et pénétra dans la clairière les mains levées, paumes vers le haut, alors que les premiers légionnaires apparaissaient.

« Legionarius septimae legionis, quintae cohortis, tertii manipuli Gnaeus Suetius Nefans, annonça-t-il d'un ton calme. Egomet caedibus nactis nebula appelavi. »

#23 Salizar d'Ombrelune

Salizar d'Ombrelune

    Quincaillerie Royale


Posté 17 octobre 2007 - 19:20

La cohorte, bien qu'animée par la flamme de la camaraderie, semblait en bien triste état. Les lourdes cuirasses auraient besoin d'un coup de neuf et les épées courtes ne semblaient pas être capable de couper autre chose que du papier, en supposant qu'il aie été mouillé au préalable.

Un des hommes dont l'armure était un peu moins rouillée que les autres s'avanca à la tête et pris la parole. Il avait l'air âgé bien qu'encore vigoureux, et ses yeux pétillaient de malice.

Caïus Vulpes, sergent instructeur promu à la tête de ces hommes à mon corps défendant. Moi et ces douzes légionnaires représentont l'intégralité des renforts de fort Phalène pour aider à pacifier la région. Je parie que vous vous sentez tout de suite plus en sécurité, hein ? Ca fait plaisir de voir un visage impérial dans l'coin. Trop de Dunmer dans ce pays.


#24 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 17 octobre 2007 - 22:36

Gnaeus Suetius Nefans fixait avec incrédulité la petite escouade dont l'équipement était en si piteux état. Il paraissait difficile à croire que le Champion Larrius Varro tolérât un tel relâchement de la part de ses troupes et il était étonnant que le Chevalier Sellus Gravius ait fait appel à des renforts de la région de Balmora alors que Fort Pelagiad était à mi-chemin, mais le vétéran ne jugea pas bon de le relever pour l'instant et prit simplement note de garder le dénommé Vulpes à l'oeil. Il glissa à nouveau sa plaquette sous son pourpoint et déclara:

« Lorsque nous sommes tombés sur ces cadavres, sergent instructeur Vulpes, leur mort paraissait assez récente: si les corps étaient déjà froid, les braises du feu, en revanche n'étaient pas encore éteintes. Nous avons aussitôt pensé qu'il s'agissait des brigands que la Légion rech... »

#25 redolegna

redolegna

    Les vacances de Monsieur Hulot


Posté 17 octobre 2007 - 22:41

Dolvane risqua de nouveau un œil depuis le bord de la plateforme et le braqua vers le sergent.

"Pour un renard, vous manquez un peu de finesse, capitaine. Levez les yeux et dites-vous bien que les Dunmers ne se contentent plus du sol. Ils montent jusqu'au ciel dès qu'ils le peuvent !"

Il s'esclaffa brièvement, sa bonne humeur revenue avec la certitude que tout danger était écarté.

"Mais comme vous êtes un renard tout de même, commandant, vous allez pouvoir m'aider à résoudre cette petite énigme qui me tracasse, n'est-ce pas ?"

Et, sans attendre de réponse, ni même laisser Suetius reprendre son explication qu'il avait si cavalièrement interrompue, Dolvane se lança dans une nouvelle tirade.

"En haut, trois demoiselles, en détresse, ou bien non ? Elles n'ont pas de tresses, pourtant... Un Dunmer tressé, pardon, dressé à toutes sortes d'activité, un Bréton qui se dresse contre lui au moindre geste et qui l'affuble de couronnes d'épines, soigneusement tressés, à chaque invective qu'il lui lance... En bas, un Impérial se redresse et la Légion est maîtresse du terrain. Trois détrousseurs saignent abondamment de la gorge, tranchées non sans adresse..."

Cédant à son caractère lunatique, le skald commençait franchement à s'amuser, même si certains de ses jeux de mots ne valaient pas grand-chose.

"Votre avis, colonel ? Il doit bien y avoir moyen de démêler cet écheveau et de savoir qui l'a... tressé, pas vrai ?"

Modifié par redolegna, 17 octobre 2007 - 22:49.





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