Du coup j'ouvre le bal avec
RunGunJumpGun ( par ThirtyThree) un...hmmm... plateformer à autoscroll.
Le gameplay est simple : un bouton pour tirer vers le bas (et donc sauter ou se vautrer dans des pics) un bouton pour tirer vers la droite (pour détruire un truc qui de toute manière vous tuera). Comme notre perso n'a qu'un seul et unique canon, si on tire à droite on tombe (vers la mort).
Le but de tout ça ? Ramasser des « atomiks », petites boules verdâtres placées avec une précision diabolique à l'endroit où vous ne devriez pas aller. En tout cas il semble que ce soit le but de votre personnage (dit « Le collecteur »), dans un système solaire à l'agonie. Le soleil va exploser, la surface de la planète habitable brûle, et globalement ça ne respire pas la joie.
Le gamedesign est bien entendu particulièrement retord, bien que pas si inabordable que ça (on est loin, pour moi, de la courbe de difficulté d'un « the end is nigh »). Au final en une grosse heure de jeu, j'ai pu, sans trop rager, enchainer une soixantaine de niveaux sur 120. Par contre la seconde moitié du jeu semble particulièrement atroce. Tout est vraiment pensé pour passer au poil de pixel près et les changements de gameplay (wrapping du haut et bas de l'écran et surtout inversion de la gravité dans l'eau) brise complètement le rythme un peu tranquille du premier monde.
Le tout dans une bonne ambiance gros pixel et musique synthétique « à flux », assez dans la veine VVVVV ou Hotline. Un poil moins inspiré musicalement je trouve. Bref un plateformer indé, exigeant, qui doit être particulièrement propice au SpeedRun (et pourtant on ne trouve que peu de run sur Youtube). Clairement pas fait pour tous, mais très bon dans ce style de jeu.
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Et on continue sur
Vandals (par Cosmografik et édité par ARTE). Un jeu de puzzle/infiltration, clairement fait pour support mobile, où l’on dirige un vandale/criminel/jeune/artiste (à votre convenance) à la recherche de La surface vide où exprimer, à coup de bombe de peinture, un truc.
Évidemment, la maréchaussée (et l’opposition communale, qui ne se privera pas d’hurler son indignation dans le canard de la ville) ne voit pas d’un bon œil cette dégradation/appropriation insoutenable de l’espace publique. Il faudra donc l’esquiver et bien souvent la leurrer dans un coin à l’aide de sifflet ou de verre brisé, pour atteindre Le Mur.
Une fois arrivé, reste à poser votre marque (ou saloper le paysage urbain), à l’aide d’un vieux Paint tout moisi. Certainement plus adapté à la tablette qu’à la souris. Permettant de sortir de vieux trucs moches :
Ou un poil mieux (ou en tout cas dont je suis fier

)
On peut aussi se contenter d’une signature pré-générée, mais c’est tout de suite moins classe. Chaque niveau comprenant bien évidement trois objectifs (invisible, bonus à ramasser, nombre de tour) et une foultitude d’infos et d’anecdotes sur l’histoire du StreetArt.
Bref un petit jeu sympathique, pour peu que l’on accroche à son univers, avec une bien bonne B.O.