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[H] Le Marcheur Du Temps


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2 réponses à ce sujet

#1 Maitre Korda

Maitre Korda

Posté 04 mai 2014 - 22:31

- A toi, lecteur qui à ouvert ce sujet, fuis avant qu'il ne soit trop tard, car une longue vie s'expose devant tes yeux, et le pavé qui va avec, alors fuis si tu ne veux pas que tes yeux explosent en sang et devenir aveugle.
Si vous n'avez pas peur, vous êtes le bienvenu. Prenez une chaise, un vin des frères Surillie, et écoutez. -

Le Marcheur du Temps.

I.Introduction.

Bordeciel, Épervine, 4E 201.

Tel que vous me voyez actuellement, vous aurez du mal à me donner un âge, ma propre histoire me fait parfois douter de mon propre âge, et de ma propre raison de vivre.
Toutes ces années, passées sous différents noms, j'ai vu des choses qu'aucun mortel n'à vu auparavant, découvert des secrets que j'ai conservé enfouis, marché avec des légendes, posé mon doigt invisible sur certains des plus petits interrupteurs des plus grands événements de l'Histoire de Tamriel, et pourtant, je ne suis rien.
Je suis né le 26 de Sombreciel, la 403ème Année de la 3ème ère, et pourtant... J'ai aujourd'hui 4238 ans.
Je suis Eurybus Korda, est ceci est l'histoire... mon histoire.

Un livre ne suffirait pas pour en raconter tous les détails, deux non, et quand bien même je prendrais la peine de l'écrire, vous n'auriez pas assez d'une vie pour le lire. Je ris aux efforts que pourrait déployer ce bon vieux Mora pour que je lui fournisse une copie, il aimerait certainement l'avoir dans une de ses étagères....
Non, la seule manière de vous raconter mon histoire, puisque vous m'avez trouvé, c'est de le faire, ici et maintenant. Mais pressons, je crains que on me recherche, et je n'aimerais pas que on retrouve mes traces trop facilement. Alors, nous allons faire bref. Nous allons remonter, à mes origines, là où tout commença.

En 3E 403!


Fin de l'Introducion

II. L'Enfance.

Ah, mon enfance, un temps bien lointain. Il est dit que le temps efface tout. Vous avez sûrement déjà vu des ruines? A travers Tamriel? On en trouve partout, des vestiges des guerres passées, des Ruines Ayléides aux forts Impériaux Oubliés en passant par les antiques tombeaux Nordiques, voir la simple ruine d'un village disparu.... Ils tombent tous en ruine, un jour, ils n'existeront plus. Si un jour vous passez près de l'un d'entre eux, n'hésitez pas à empoigner une torche et votre épée et à y entrer, vous n'aurez peut être plus jamais l'occasion de les visiter, et qui sait quels secrets interdits elles renferment, jusqu'à ce que l'érosion, la force du vent, ou le poids de l'âge ne les fasse disparaître. Oui, tout finit par mourir, et le temps efface tout. Et celà vaut aussi sur les esprits, et ma mémoire, mais je vais tenter de me remémorer mes origines.

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai longtemps vécu dans la ville de Northpoint, en Hauteroche, patrie de ce qui fut autrefois mon peuple. Cette ville ne diffère pas tellement des autres de la province: entourée de massifs, un climat assez froid... un véritable perchoir, isolé des problèmes et troubles de Tamriel.
Je n'ai jamais connu ma mère, morte quelques jours après ma naissance soi disant à cause de la Guerre de Brétonie. C'est donc mon père qui m'a élevé.
C'était un homme honorable, qui m'a transmit beaucoup de valeurs que je n'ai compris que bien plus tard. Il m'à également appris beaucoup de choses, reconnaître les gens à éviter, savoir quand se taire, quelques bases de combat et de magie, comme tous les Brétons, ce fus assez facile d'apprendre à jeter des sorts à un très jeune âge.
Une leçon que m'a appris mon père, et de loin la plus importante, est que toute idéologie, ou valeur morale que l'on tentera de m'inculquer n'a aucune autre valeur que celle que je lui donne, et celle que les gens disent tout haut. Une vérité silencieuse vaut plus que tous mensonges criés hauts et forts.
Vous avez du mal à suivre? Hum, il n'y à rien d'étonnant à cela. Avec l'âge, si vous avez de la chance, vous comprendrez ce que je voulais dire, mais il suffit de regarder autour et derrière vous pour le comprendre.
Bref, mon père était un homme honorable, du moins, c'est ce que les autres disaient de lui. Nous étions assez pauvres, nous contentant du minimum, mais nous ne manquions de rien, et encore moins d'argent.
Je me suis un jour rendu compte que finallement, j'en savais assez peu sur lui, et que il était très réservé sur son passé.

Je n'ai jamais eu l'occasion de lui en demander davantage.

J'avais environ 14 ans quand c'est arrivé. L’événement qui secoua tout Tamriel, appelé "Le Voile de l'Ouest", dévasta le continent, mais ses effets furent terribles dans la province de Hauteroche. C'était... anarchique, le jour et la nuit eux mêmes s'étaient de concert cachés devant une telle chose. C'était comme si des ombres évoluaient auprès de nous, sans être réellement présentes. Nous avions l'impression de voir des personnes partir un matin, et de les revoir quelques heures plus tard comme si des jours entiers avaient passés. Les discussions elles mêmes perdaient leurs sens, nous avions cessé de tenir des calendriers.
Pour fuir ce flot d’événement incompréhensible, mon père décida que nous devions partir, quitter la province, et en rejoindre une autre, ne sachant quelle sorcellerie était à l'oeuvre sur nos terres.
Nous partîmes vers le Sud, à notre étonnement, nous sommes arrivés à la frontière avec ce que l'on appelle aujourd'hui Lenclume plus tôt que prévu, le voyage fut très court. C'est alors que nous nous sommes retrouvés en plein milieu d'une tempête, de sable, de feu, de vent, d'eau et de glace, comme si tous les éléments s'étaient donnés rendez vous pour une terrible bataille.
Mon père tenta de me protéger, d'autant que des ombres en armure semblaient se battre dans la tempête, j'ignore si c'était réel, ou une hallucination de mon esprit. Puis tout s'est arrêté. Soudainement. Je me retrouvais en pleine nature. Le paysage était dévasté. Aussi rapidement que la tempête était apparue, elle avait disparue. Je ne saurais dire combien de temps elle à duré, des minutes? Des heures? La seule constatation était moi, seul, dans ce paysage dévasté, et le corps de mon père, brûlé et méconnaissable à mes pieds.

Image IPB
Un passé difficile à rappeler.

Je ne savais pas ce qui venait de se passer, mais si mon père avait été encore en vie, il m'aurait dit de ne pas traîner dans ce lieu maudit, et de ne pas le pleurer, car tout à une fin. Et que la fin d'une chose signifie le début d'une autre. Après m'être assuré de brûler ce qui restait de lui avec l'aide des objets les plus inutiles des bagages qu'il me restait, je repris ma route, avec la tristesse et la solitude comme seules compagnons.
Je ne savais pas dans quelle direction je partais, ni ce que j'allais faire, mais une chose était sûre: le chemin d'une nouvelle vie s'étendait à mes pieds, et ne demandait que à être parcouru.

III. Un nouveau Départ


Je poursuivis ma route, sans réellement savoir vers où j'allais. Je laissais le hasard, ou le destin, les deux vont souvent de pair, me porter. Je marchais, tout en réfléchissant sur ce que j'allais faire, et quel sens donner à ma vie, du vivant de mon père, je ne me suis jamais posé cette question, et je me trouvais d'un seul coup confronté à la réalité, avec rien d'autre que ce que j'avais dans mon barda pour me débrouiller.

A mesure que je marchais, le décor changea, de sables et de pierres, le sol devient d'une terre, et les hauteurs bien plus harmonieuses favorisaient une végétation bien plus dense et épaisse que ce que j'avais pu voir jusqu’à présent. Je pense également que je descendais, d'une sorte de montagne géante, car mes oreilles sifflaient comme jamais, je devais subir l'effet d'une altitude plus basse que celle sous laquelle j'étais habitué à vivre jusqu'à présent.
Perdu dans mes pensées, je me retrouvais soudain en face d'une ruine, visiblement de construction impériale, visiblement, une tour, possédant une légère muraille autour. Certainement les restes d'un poste frontière laissé à l'abandon depuis que l'Empire les avait agrandit, datant donc probablement de la seconde ère, quand le général Talos unifia Tamriel.
J'avais beau être d'origine modeste, j'ai toujours su tendre l'oreille, et ai toujours été passionné par l'histoire de Tamriel, j'adorais les nombreux contes du "vieux", un Bréton très âgé qui nous racontait, à moi et aux autres enfants, des histoires passionnantes, de héros de guerres, d'Elfes meurtriers, de Nordiques sauvages vivant comme des bêtes, de géants mangeurs d'hommes, de taureaux volants, et bien d'autres choses... tout n'était peut être pas vrai, mais passionnant.
Je décidai donc d'observer les ruines de ce fort, témoins silencieux d'un passé révolu.
Je ne le vis pas venir.
J'entendis une voix assez faible, se voulant autoritaire, venir de derrière mon dos, ainsi que le bruit d'une épée qui sort de son fourreau.

"Ne te retournes pas, et lances doucement ton sac dans ma direction! Au moindre geste brusque, je te transperce!" entendis-je.

Hésitant sur la conduite à adopter, autant que sur la nature de mon agresseur, je décidais par prudence de m'exécuter, tandis que j'enlevais mon sac, je préparais mentalement un sort simple, qui n'allais pas me coûter trop d'énergie.
Je penses que je n'ai pas dù être assez concentré, car l'agresseur émit un cri de surprise en voyant certainement une lumière s'allumer dans ma main libre, qui fut suivi d'un bruit de pas en avant et d'un mouvement d'air dans mon dos.
Instinctivement, je fis un pas en avant tout en effectuant une rotation et en me baissant. Pas assez rapide, à cette époque, car je sentis du métal froid déchirer ma veste et glisser sur mon dos.
A peine m’étaije retourné pour faire face à mon agresseur que je lançais mon sort -une simple lumière éclairante- vers l'endroit où devais se trouver sa tête.
Par chance, je visa juste, et il porta sa main libre à ses yeux en se prenant mon sort dedans. Aveuglé et désorienté, j'eus le loisir de l’observer.

C'était un homme-chat, un khajiit, j'ignorais encore leur nom à l'époque, d'une allure assez pathétique, aux vêtements déchirés et complétés de fourrures a peine taillées. Lui même n'avais pas meilleure mine, victime d'une blessure infecté à la jambe, et très maigre, je doutais qu'il ait pu me porter un coup. C'était surement un bandit de grand chemin, dont le séjour en forêt loin de tous soins à dû finir par prélever son tribut.
Je me relevais avec prudence, sentant un peu de sang couler dans mon dos, mais ne ressentant pas de douleur musculaire, la lame n'à dû que m'effleurer. Lui, enleva enfin sa main de ses yeux, et semblait tenter de s'habituer à la luminosité. Il se remit en position de combat, et je vis ses yeux bouger de manière étrange, tel un chat, il devait essayer de voir si sa vision nocturne lui permettait de mieux voir. J'avais peu de temps, et j'ai du aviser. Je lui ai lancé le seul sort offensif que je connaissais. Des flammes.

C'était un jeu d'enfant, dès 8 ans, n'importe quel Bréton peut parvenir, avec de l'entraînement, à lancer ce sort. Néanmoins, j'ignorais si mon énergie suffirait.
Par chance, ses fourrures (autant vestimentaires que corporelles) semblaient conserver les flammes qu'il reçut.
Lâchant son arme et tentant désespérément de se déshabiller, il courut dans toutes les directions en hurlant, avant de percuter violemment une colonne, dont une partie s'effondra sous le choc, lui tombant dessus et l’assommant.
Je prenais mon temps pour réaliser ce qui venait de se passer et me calmer tandis que les flammes finissaient de consumer son corps.
Je me souviendrais toujours de ce moment, car c'est le jour où j'ai tué mon premier "homme" (façon de parler), et reçu ma première blessure.
C'était lui ou moi, j'ai fais ce que je devais faire, il m'aurait tué sinon.

Je ramassais mon sac, et prit au passage son épée, et certaines de ses affaires: quelques septims, une cape, et une boussole.
Je constatais, en ayant repris mes repères, que je me dirigeais vers l'Est. Je lançais un dernier regard au corps qui finissait de se brûler, dégageant une odeur de viande cuite. Puis repris ma route.

C'est alors que je la vis.

Après avoir écarté quelques buissons, je vis une immense vallée qui me fit face. Et en son centre, la célèbre Tour d'Or Blanc, siège du pouvoir Impérial.
J'avais ma destination.

Image IPB
Une invitation à l'aventure, une nouvelle vie.

Modifié par Maitre Korda, 07 juin 2014 - 20:59.


#2 Maitre Korda

Maitre Korda

Posté 21 mai 2014 - 22:15

IV.La plume est plus forte.

Le chemin vers la fameuse Cité Impériale ne fut pas bien difficile. Les nombreux légionnaires qui patrouillaient les routes de Cyrodiil dissuadaient les bandits et autres malandrins d'attaquer les voyageurs.
Ce fut donc sans encombre que j'arrivait à l'île de la Cité. Un énorme pont s'étendait entre moi et la cité, même si l'architecture semblait elfique, ressemblant aux bâtiments Direnni que j'ai parfois eu l'occasion de voir, il était clair que la manufacture était elle, d'origine humaine, Impériale, pour être précis, ce qui était toutefois supérieur à la plupart des arts Humains en terme de finesse et de grâce, sans toutefois ne pas être trop brut. Ce pont n'en demeurait pas bien impressionnants. Il en allait de même pour les murs entourant la Cité Impériale, dont certains avaient visiblement été rénovés ou reconstruit au fil du temps.

J'arrivait donc devant la porte, ou un garde me questionna sur la raison de ma venue, je lui dis brièvement que je cherchais du travail, sans lui donner plus de détails sur mon histoire (je ne voulais pas me retrouver dans un orphelinat ou une vulgaire école). Il me donna alors quelques indications sur l’organisation de la Cité et ses quartiers. Mais un détail me troubla soudain, il me donna la date, et je réalisai soudain que seulement 2 jours avaient passés depuis que mon père et moi avions quitté Hauteroche.
Il me laissa ensuite entrer dans la Cité, et posa des questions à un convoi de marchands qui voulaient entrer, l'un des membres du convoi, un homme encapuchonné n'avait pas l'air d'un simple garde d'escorte, et semblait me jeter un bref regard avant que la porte ne se referme.

L'intérieur de la Cité était presque aussi impressionnant que l'extérieur. Le pavage des routes était d'un blanc très propre, plus que ce que je n'avais pu voir dans des rues jusqu'à ce jour. Les maisons, qui tenaient plus de manoirs, étaient en pierre, et avaient toutes un ou deux étages. Les gens semblaient riches, chacun vaquant à leurs occupations, ou bavardant, et visiblement, il semblait se passer des choses en Tamriel, tout le monde parlait de mouvements de troupes, de chutes de royaumes et de déplacements des frontières. Un homme me jeta un papier au visage en hurlant "Demandez votre courrier du cheval noir, toujours gratuit!" et partit aussi vite qu'il était arrivé.
Non content d'avoir été surpris, je parcouru cependant les lignes du journal. Visiblement, des témoignages semblables à ce que j'avais vécu arrivait de tout Tamriel, il y était dit aussi que l'Ordre des Lames menait l'enquête.
Je marchais machinalement en lisant les informations concernant un mage en disgrâce persuadé de valider ses théories sur un nouvel élément quand je ressentit un picotement dans mon dos. Je me retournais brusquement, bien décidé à ne pas être surpris cette fois-ci, mais je ne trouvais face à moi que un jeune Haut-Elfe en robe, de la lumière magique dans les mains. Il m'expliqua brièvement que il venait de soigner la cicatrice que j'avais dans le dos. Celle-ci risquait de s'infecter si elle n'était pas au plus vite guérie. Je le remerciais, mais il répondit que c'était naturel pour un futur guérisseur. Il me dit s'appeler Olquar, et voulait savoir ce que je venais faire à la Cité Impériale, me disant que mes vêtements et mes bagages contrastaient avec l'opulence des citoyens. Je lui ressortit la même réponse que au garde, sans en dire plus à cet Elfe envahissant et bien curieux.

Fou d'une joie que je ne comprenais pas, il me prit par la main en me disant de le suivre, il m'entraîna à une librairie. "Première édition" puis-je lire sur l'enseigne. Et il me présenta à un Orque, qui visiblement tenait l'établissement. D'après leur échange, ils devaient se connaître. Et il s'avérait que cet Orque cherchait justement un employé pour effectuer les livraisons et l'aider à ranger.
Contrairement à Olquar (qui repartit étudier après avoir acheté un livre, l'air bien en retard), il se montra plus prudent, réservé, me posant quelques questions, et évaluant mes connaissances, sur l'Histoire et la géographie de Tamriel notamment, et vérifiait si je savais lire. Je répondis du mieux que je le pouvais, et même si je en savait pas tout, il semblait satisfait, et me proposa finalement de travailler pour lui. En échange, je serais payé et je pourrais loger dans la cave gratuitement. Il s'appelait Borug, et avoua que Olquar pouvait parfois sembler précipité et trop amical. Il me laissa donc le temps de réfléchir à ce choix. N'ayant rien de mieux à faire pour le moment, j'ai accepté son offre, et me suis donc retrouvé assistant-libraire.

Les années suivantes furent extrêmement calmes, sans toutefois être ennuyeuses. Je devins ami avec Olquar, qui poursuivait ses études, avec plus ou moins de succès (il s'évanouit un jour après s'être cogné la tête au plafond en s'envolant après avoir essayé un sort qui devait permettre de marcher même en ayant mal au jambes). Borug, bien que réservé et froid, devient pour moi un mentor. Il allait à l'encontre de mes préjugés sur les Orques, je ne les voyais que comme des sauvages, rudes et idiots, au contraire, lui était cultivé, et très délicat avec ses livres.
Il m'apprit beaucoup de choses, me racontant parfois des parties de l'histoire de Tamriel, et m'apprenant à traduire certaines langues étrangères, locales, ou mortes.
Cependant, les devoirs qu'il me faisait accomplir étaient assez éprouvant. Transport de gros colis de livres depuis les portes jusqu'à la libraire, inventaires mensuels de tous les manuscrits, livraisons à travers la Cité Impériale....

Cependant, le savoir que je pouvais trouver dans les livres, à mes heures perdues, que je pouvais lire gratuitement, valait bien cette peine.
J'appris par moi même quelques nouveaux sorts, ou même, certains récits héroiques, m'apprirent quelques passes d'armes. Mais je découvris bien vite que le véritable pouvoir n'était pas celui des arcanes, ou de l'épée. Il existait en effet des lieux de grande puissance, chargés d'histoire, des artefacts uniques, d'origines divines, dans tout Tamriel, et que certaines de ses légendes, si elles pouvaient se vérifier, permettaient d"acquérir un pouvoir immense. L'esprit et la connaissance, contenue dans ces livres, étaient la force la plus puissante à mes yeux.
J'acquis ainsi une passion dévorante pour le savoir, notamment la mythologie, et l'étude des ères passées, passion qui ne me quitta plus.

Avec le temps, Borug me confia des tâches plus importantes. Je devais accompagner des paquets de livres avec des caravanes, m'assurer de leur bonne réceptions par les commandeurs, ramener des livres spéciaux.
Une de ces missions, notamment, me troubla pendant longtemps.
Nous étions en 423E3.
Borug me demande d'aller réceptionner "un cadeau" de la part d'uns de ces amis. Mais les conditions pour le rencontrer étaient particulières, et très strictes. Je devais me rendre à Cheydinhal. Et y trouver le "livreur" à deux heures du matin, dans la cour du quartier des guildes. Borug me prévenait que c'était une infraction au couvre-feu, et que si on me voyait, je serais emmené à la caserne pour un interrogatoire. Je devais donc me faire discret, du moins, tant que je n'avais pas le paquet.
Je me rendis à Cheydinhal dans la journée, et je fis un tour dans les rues, et les tavernes, observant attentivement la population, me demandant qui pouvait bien être ce mystérieux livreur.
La nuit tombée, je quitta discrètement une chambre que j'avais loué dans une taverne en passant par la fenêtre et prit le chemin de la cour en question.
Malheureusement pour moi, un groupe de garde eu la bonne idée de passer par là. Je m'enfuis aussi vite que je pus, cherchant un refuge parmi les ombres, tandis que les gardes qui m'avaient apperçu sans voir qui j'étais m'appelaient et se lançaient à ma poursuite.
Je tenta de leur échapper en courant. Ce faisant, je me retrouva à proximité de la chapelle, et je longeais une rue de résidences, quand une main invisible me tira violemment par la manche pour m'entraîner dans une ruelle avec une force et une vitesse incroyable, avant de se plaquer contre ma bouche et que la silhouette de son propriétaire de se colle contre un mur, tout en me tenant fermement.
Les gardes continuaient de courir et poursuivaient leur route dans la rue où je me tenais quelques secondes plutôt, sans regarder dans notre direction.
Incapable de bouger, je ne pouvais même pas voir mon agresseur, qui me maintenait dans cette position, incapable d'ouvrir la bouche, tandis que le cris des gardes se faisaient plus lointains.

Modifié par Maitre Korda, 08 juin 2014 - 21:52.

Redevenir mortel? Pour quoi faire?

#3 Maitre Korda

Maitre Korda

Posté 08 juin 2014 - 23:12

V La force des secrets.

Le gardes semblaient s'être éloignées depuis plusieurs minutes, mais la silhouette encapuchonnée me maintenait toujours fermement, soudain, il me lâcha pour me me faire face, son large manteau ne me permettait pas de distinguer son visage, et l'obscurité nocturne ne m'aidait pas.
Avant que je ne puisse reculer ou dire quoi que ce soit, il me tendis un large paquet, suffisamment grand pour contenir une épée, ou un autre instrument assez long. Le paquet était assez lourd, mais  je pus le tenir. Je pris conscience que il s'agissait surement de la commande que j'étais venu récupérer.
Je m'apprétais à demander à cet inconnu comment se faisait il que il m'avait trouvé et abrité ici, alors que le point de rendez vous se trouvait à l'autre coté de la ville, mais il me mit la main sur la bouche, m'intimidant l'ordre de me taire, puis disparut en courant parmi les ombres.

Je restais planté dans cette ruelle quelques minutes, le temps de comprendre ce qui venait de se passer, puis, constant que j'avais ce que j'étais venu chercher, je regagnais discrètement ma chambre avec plus de prudence que la première fois. Une fois à l'abri, je pus avoir le loisir d'observer ce paquet, j'étais curieux de connaître son contenu, mais des sangles, et un sceau portant un cercle, une croix dont le segment horizontal était plus long que l'autre, et une forme étrange scellait le colis. Borug n'aurait pas aimé que je découvre son contenu, il insistait que les livraisons devaient lui parvenir, ou être expédiées dans l'état. Je résolus donc de le ranger, et de ne pas y toucher.
Je me couchais, mais cette nuit fut très agité, mon esprit était entièrement tourné vers cet étranger, et ce que pouvait bien contenir ce paquet qui valait la peine de prendre autant de précautions. Quelque chose m'échappait, et me mettait en garde, sans que je sache exactement quel était ce danger.

Après une nuit agitée, je retrouvais Olquar sur le chemin, il me dit avoir voyagé de nuit sur la demande de Borug, afin de vérifier que rien ne m'étais arrivé, je décidais de ne rien lui raconter, et, rassuré, avec sa joie habituelle, il me raccompagna jusqu’à la Cité Impériale.
Arrivé à destination, je remis le paquet à Borug, qui me regarda d'un air inquiet, puis suspicieux, et enfin, son visage pris une expression rassurée quand il vit le sceau toujours intact. Cependant, il s'empressa de le ranger sans même l'ouvrir dans une armoire, disant que il s'en occuperait plus tard. Puis me questionna sur la nuit passée. Je lui mentis en lui disant que tout s'était bien passé, puis je me risquais à lui demander pourquoi avoir fait toute cette course et ces manigances pour cette livraison. Il semblait géné par ma question, puis me dit d'aller acheter de l'encre et du papier au marché. Je suis sûr que il attendait mon départ, car il me suivit du regard jusqu’à ce que je sois sorti.

A mon retour, la porte était verrouillée. Ne pouvant rien y faire, je résolus d'aller faire un tour à l'Académie des mages. Il y avait justement un cours d'Histoire post-Méréthique (chose que je considérais comme un non-sens, mais qui était malgré tout intéressant).
Tout d'abord méfiant envers moi, les mages avaient fini par tolérer ma présence, en dépit du fait que je ne sois pas un élève, après avoir reconnu mes connaissances sur de nombreux sujets.
Olquar passait de moins en moins de temps à l'académie, ne parvenant pas à réussir les sorts qu'il voulait lancer, même si il était bon et avait du potentiel, la plupart de ses sorts de guérison devenaient des sorts d'altération aux effets imprévus. Il passait donc le plus clair de son temps à s'entraîner je ne sais où. J'ai cependant beaucoup appris auprès de lui, avec bien souvent, des sorts qui se révélaient différent de ce que je voulais apprendre.

Chose qui me passionnait dans les cours d'histoire, c'était d'observer l'évolution de civilisations et religions de Tamriel. L'Ere de l'Aube était la plus intéressante, car très floue, et incertaine, la plupart de ce que l'on en savait venait de bouche à oreille, ou de traces physiques, comme le Mont Écarlate et la tour Direnni. J'ai bien tenté d'en savoir plus, j'ai parlé à un archiviste, à un maître mage, à un prêtre du Temple de l'Unique, à un ékève Khajiit, et même à un écrivain Altmer en visite dans la Cité, et à chaque fois, la vision de cette ère et les réponses données diffèrent. Personne ne sait vraiment ce qu'il s'est passé, mais certains détails persistent chez les Divins, notamment une "trahison" entre eux, et un Dieu oublié qui ne l'a pourtant jamais été. Shezarr, Shor, Lorkhan... héros pour les uns, détesté par les autres, il semble être présent dans tous les cultes, ce qui m'a amené à penser que si l'un des dieux est réel, c'est lui.
J'eux aussi un jour, parcourant au hasard les rangées d'une bibliothèque, la chance de trouver un livre, appelé "Le Monomythe". Je n'ai pas compris ce livre entièrement, mais je suis sur que il racontait bien plus que tous les autres. Je l'ai volé, pour le garder, j'ai l'intention de le rendre un jour.

Bref, je m'emporte, revenons à mon histoire, la journée était finie, et je revenais à la libraire de Borug, qui évita de me parler durant toute la soirée, et resta évasif.
La nuit venue, je me faufila dans son bureau, dans l'objectif de découvrir ce que contenait ce précieux coffret. Malhereusement, alors que je m'approchais de l'armoire dans lequel il devait se trouver, Borug surgit dans mon dos, arrêta mon geste d'une poigne puissante, et me regarde d'un air sévère, me reprochant ma "curiosité malsaine" pour des choses qui ne me regardaient pas.
Nous sommes ensuite affrontés durant plusieurs heures dans un débat sur mon droit à savoir ce que je livre, et les choses que je ne devais pas savoir selon Borug.
Finalement, sa colère l'emporta, et il m'envoya me coucher, en me disant que demain j'aurais une course à faire, la dernière dit-il.
Redevenir mortel? Pour quoi faire?




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