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Le Dovahkiin, Une Réalité ?


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2 réponses à ce sujet

#1 Erewhon

Erewhon

Posté 05 mars 2013 - 22:19

Bonjour/ Bonsoir à tous. Je viens d'arriver sur ce puits de savoir qu'est Wiwiland et je désirais vous faire partager ma fic, bien que je sais pertinemment que certains passages sont... disons à remanier, ce que j'essayerais de faire sous vos yeux ébahis !!!^^ Bon, c'est parti !!!

Lettre du Condamné à mort Alcor le Fort :

On m'a donné un morceau de parchemin et du charbon de bois. Ils veulent que j'écrive quoi
? Un roman ? Ça va être dur, j'ai un rendez-vous urgent, demain. Avec ma mort. Oui, ça peut sembler bizarre dit comme ça, mais dans moins de vingt-quatre heures, je ne serai plus de ce monde. Vous devez vous demander les raisons de cette exécution ? Facile !!! Haute-Trahison et meurtre. Oooh non, je ne suis pas un assassin dans l'âme, bien que j’aie dû tuer pour mes idées. Non, je serai plutôt du genre à préférer débattre d'un problème plutôt que de le régler à coups de hache, bien que je puisse m'autoriser les deux solutions… En effet, comme tout bon Nordique barbare et sans cervelle, je mesure plus d'un mètre quatre-vingt-dix. Mon goût pour la lecture, l'écriture et la discussion ne m'a pas empêché de développer mon corps qui, loin d'être celui d'un jeune éphèbe, me semble suffisamment musclé. Bref, fini de me jeter des fleurs, je vais vous expliquer le pourquoi du comment de ma mise à mort.

Je suis né il y a de cela 35 ans, à Solitude, une des plus belles villes de Bordeciel selon mon humble avis. Mon père, le Grand Prêtre d'Akatosh, ne m'a jamais aimé et m'a vite présenté comme un pauvre orphelin qu'il avait recueilli alors qu'il devait vraisemblablement m'avoir fait avec une pute. C'est la théorie la plus logique. Il m'éduqua donc dans l'ombre de la foi des Huit Divins, m'enseignant tout de même l'histoire du neuvième divin, Talos. Je fus subjugué par ce dernier et suivait ses enseignements à la lettre malgré ma peur des Dieux. Je sais désormais que malgré leur "toute-puissance", ils sont soumis à des règles assez semblables aux nôtres. Mais passons. Bien vite, je sus assez de choses pour que mon père m'envoie à la Cité Impériale rejoindre la très célèbre Légion !!! L'entraînement fut terrible, long et fatiguant et… il dura trois jours. Mon insubordination précoce, ma croyance en Talos et mes répliques plus que piquantes usèrent prématurément mes instructeurs. Je fus donc recalé. J'avais 20 ans.
Quelle triste nouvelle que voilà à annoncer à mon géniteur. Ainsi, humilié et dépité, j'errais quelques temps dans les alentours de Bruma, de Chorrol, de Cheydinhal afin d'acquérir un savoir pratique quant au maniement de l'épée, de la hache, de l'arc... Vu le nombre de brigands tués par la Légion Impériale, il ne me fut pas difficile de dégoter une lame. Par chance, je rencontrais peu de temps après un déserteur Thalmor nommé Erewhon Vilius qui n'en pouvait plus des atrocités commises par son peuple. Il me prit sous son aile et m'enseigna l'art de me battre avec et sans armes. J'y excellais et y prenait du plaisir. Mais je ne réussis jamais à maîtriser le Mana et l'énergie magique parcourant mon corps, et ce à mon plus grand regret. Sa compagnie ne dura malheureusement qu'un temps car dès que Vilius fut satisfait de moi, il s'évapora dans la nature. Ce fut douloureux, mais cela m'incita aussi à me boucler émotionnellement pour ne plus souffrir. Je passais ainsi quatorze ans fiancé à la solitude.

J'eus cependant vent un jour d'un souffle de rébellion contre l'Empire en Bordeciel. Ô joie !!! Je décidais donc de rejoindre les rangs d'Ulfric Sombrage, l'instigateur de la révolte. Il n'avait pas encore commis d'actes violents envers la couronne. Mais le jour où je regagnais Solitude pour organiser une résistance anti-Impériale, le Sombrage assassina le Haut-Roi Torygg. Nous étions en 4E 201. C'est moi qui ai tué les gardes et tenu les portes de la ville pour permettre à l'Ours de Markarth de s’enfuir. OUI, JE SUIS COUPABLE ET FIER DE L'ÊTRE !!! Ce n'est pas ce misérable de Roggvir qui, en dépit de la menace de mort, a menti en disant avoir aidé Sombrage à s'enfuir.
J'ai ensuite tenté de l'enfuir, mais le crime avait été trop important pour que l'on nous laisse. Chaque personne fut retrouvée et emmenée dans le Sud, vers Cyrodiil, à l'exception d'Ulfric, sa garde et moi. Quelques semaines après, je tentais de repasser les montagnes pour regagner mon pays mais les frontières étaient surveillées... Je fus capturé et emmené vers le Nord. Nous sommes à proximité d'Helgen, le bout du chemin. Je suis actuellement dans une cage en attendant de repartir. Ils m'ont laissé écrire un peu bien que je n'en voie pas l'intérêt. Pour la postérité, m'a-t-on dit. Mais quelle postérité ? Qui se soucie des criminels morts ? Personne. Voici donc mes derniers écrits. J'espère que ceux qui liront ceci soient éclairés sur mon passé, aussi insignifiant soit-il.

Adieu.

Derniers mots d'un condamné à mort retrouvés sur la dépouille d'un Impérial

Je posais un point final à mon récit juste avant qu'un garde ne vienne me l'arracher. Je grognais de mécontentement en injuriant silencieusement l'Impérial, puis je m'adossais contre un des barreaux de fer pour m'assoupir. Je rêvais cette nuit là d'un immense dragon doré combattant une terrifiante créature humanoïde rouge. La majesté du reptile ailé était à couper le souffle quand il attaqua son adversaire qui, vaincu, disparut dans les ténèbres du soir. Je m'éveillais en sursaut et vis que rien de pire ne m'arrivait. Je sombrais enfin dans un sommeil de plomb.
Le lendemain matin, je fus brusquement réveillé par un soldat grincheux. Comme je ne voulais pas me lever, il me piqua les côtes de la pointe de son épée. Je ne me relevais pourtant pas plus vite. Excédé, il me frappa l'occiput avec le pommeau de sa lame. Les ténèbres m'envahirent alors...

D'abord, je sentis une fraîcheur très familière. Celle de mon pays. Puis, les vibrations du cahotement d'un chariot me firent revenir à moi-même. J'ouvris doucement les yeux, gêné par la forte luminosité et vis devant moi, assis, un nordique blond d'environ trente ans. Il regardait à sa droite, en direction de la route que prenait notre véhicule. Je jetais un coup d'œil moi aussi et distingua un garde impérial qui conduisait notre charrette. Tout me revint alors en mémoire. Puis une voix grave et chaleureuse se fit entendre:

-Tiens, vous avez fini par vous réveiller !!!

Je regardais mon compagnon blond.

-Vous avez essayé de traverser la frontière, pas vrai ? reprit-il. Mais vous avez foncé tête baissé dans une embuscade des Impériaux. Tout comme nous. Et ce voleur, là... dit-il, dédaigneux, en désignant du menton un autre nordique rasé aux cheveux bruns et mi-longs.

Cet homme commença à pester violemment:

-Maudits Sombrages !!! Bordeciel allait parfaitement bien avant votre arrivée. L'Empire était calme et nonchalant. Si la Légion n'avait pas été à votre recherche, j'aurais pu voler ce cheval et je serais déjà arrivé à Lenclume !!!

Il se tourna ensuite vers moi et me regarda dans les yeux pour me dire:

-Vous là-bas !!! Vous et moi ne devrions pas être ici. Ce sont ces Sombrages que l'Empire veut.

-Nous sommes tous des frères et sœurs liés !!! rétorqua le blond, fier.

-Silence derrière !!! aboya notre conducteur.

-Et lui, pourquoi il est là ? reprit le voleur en désignant l'homme bailloné à côté de moi.

Je l'avais déjà reconnu, mais le Sombrage gronda une réponse fort peu aimable:

-Un peu de respect !!! Vous parlez à Ulfric Sombrage, le vrai Haut-Roi !!!

-Ulfric ? Le jarl de Vendeaume ? C'est vous qui menez la rébellion, mais puisque vous vous êtes fait prendre... Par les Dieux, où nous emmènent-ils ? se demanda le voleur.

-Aucune importance, répondit le blond, Sovngarde est au bout du chemin. déclara-t-il, résigné.

Non, ce n'est pas possible, c'est impossible... murmura le condamné, désespéré.

-Hé, de quel village venez-vous ? lui demanda le Sombrage, essayant ainsi de changer de conversation pour apaiser le voleur.

-En quoi ca vous intéresse ? répliqua ce dernier d'un ton acide.

-Les dernières pensées d'un Nordique devraient aller vers son foyer.

-Rorikbourg, je... je viens de Rorikbourg. bafouilla le second nordique.

Alors que les murailles du village étaient en vue et que les brumes tourbillonnaient dans les hauteurs infinies, la voix d'un Impérial s'éleva pour clamer:

-Général Tulius, chef, le bourreau attend !!!

-Bien, dépêchons-nous d'en finir !!! annonça le dudit gradé d'une voix autoritaire.

Un blanc s'installa quelques secondes avant qu'il ne soit brisé par les marmonnements du voleur qui priait autant qu'il pouvait:

-Shor, Mara, Dibella, Kynareth, Akatosh, Divins, s'il vous plaît, aidez moi...

Je trouvais cela révoltant qu'il n'ait pas mentionné Talos, l'un des plus grands Dieux des Nordiques de Bordeciel !!! Mais le Sombrage qui avait fait mine lui aussi de ne rien entendre attira notre attention vers un point précis tandis que nous passions les portes d'Helgen.

-Regardez , le Général, gouverneur militaire. On dirait que les Thalmors sont avec lui. Satanés Elfes, je parie qu'ils ont quelque chose à voir dans tout ca.

Cette fois, le silence s'intensifia et dura bien plus longtemps alors que nous avancions dans le village, en direction de notre mort. Un profond sentiment d'angoisse teinté de peur m'étreignit violemment.

-Tiens nous voilà donc à Helgen. J'y ai courtisé une fille autrefois. Ha, je me demande si Vilod met toujours des genièvres dans son hydromel... C'est amusant: quand j'étais petit, les tours et les remparts des Impériaux me donnaient un sentiment de sécurité.

Nous continuions d'avancer quand j'entendis la voix curieuse d'un petit garçon. Il se demandait ce que nous faisions ici. Son père voulut le faire rentrer mais le petit voulait voir les soldats. C'en était presque ridicule. Un rictus nerveux parcourut mon visage, mais l'homme prit alors un ton autoritaire et l'enfant céda. Une gradée ordonna alors aux gardes de nous sortir des chariots. Le voleur demanda:

-Pourquoi nous arrêtons-nous ?

-A votre avis, c'est la fin du voyage.

Le chariot s'arrêta et nous fûmes descendus un par un tandis que le Sombrage s'exclamait fortement:

-Allons-y, ne faisons pas attendre les Dieux !!!

-Non, attendez, nous ne sommes pas des rebelles !!! s'écria le voleur.

-Affrontez la mort avec courage, voleur.

-Vous devez leur dire, je n'ai rien à voir avec tout ça, c'est une erreur... gémit l'infortuné Nordique, sans écouter le blond.

Je descendis de la charrette et attendis que l'on m'appelle sur une des listes impériales. Je connaissais le système. Un grand soldat brun commença son appel:

-Ulfric Sombrage, Jarl de Vendeaume !!!

-Ce fut un honneur, Jarl Ulfric !!! s'exclama mon compagnon Sombrage.

Le soldat de la Légion, un Nordique, accomplissant sa besogne ne se laissa pas distraire.

-Ralof, de Rivebois !!!

Ainsi, le Sombrage se nommait Ralof. Je trouvais cela fort dommage de ne connaître son nom que si tard. Il me semblait très sympathique. J'eus donc un pincement au cœur en le voyant partit vers le billot. Puis, ce fut le voleur qui fut appelé:

-Lokir, de Rorikbourg !!!

Ce couard refusa de suivre les autres et tenta de s'enfuir vers les portes du village tandis que la capitaine criait:

-DES ARCHERS !!!

Deux flèches partirent se ficher dans le corps de Lokir, l'une dans le dos et l'autre dans la gorge. Il s’effondra de manière risible sur les pavés et ne bougea plus pendant que son sang rougissait la neige fraîche.

Enfin, je dus m'avancer vers mon destin. Mon nom me fut demandé et je répondis avec force:

-Je suis Alcor, de Solitude !!!

Un peu désemparé, le Hérault de la mort consulta fébrilement ses listes. Cela me réjouissait de le voir ainsi perdu à cause de moi. Mais il se reprit et demanda à son supérieur féminin:

-Capitaine, que fait-on ? Il ne figure pas sur la liste !!!

J'eus un semblant d'espoir. Avec un peu de chance, on allait me laisser partir !!! Mais je n'aurais pas du me faire de telles illusion.

-Peu m'importe qu'il ne soit pas sur la liste. Il rejoint la file comme les autres.

Je pense que c'est à ce moment là que je me suis déconnecté de la réalité, n'étant plus que spectateur dans mon propre corps. J'en profitais pour prier tous les Dieux selon les us ancestraux. En dehors, j'effectuais machinalement toutes les actions. On m'amena jusqu'à un billot où je vis un Sombrage se faire décapiter par un sinistre bourreau. Un son évoquant le raclement du métal sur la roche retenti dans les airs, mais rien ne vint. On me força donc à venir m'agenouiller pour mettre fin à mes jours. J'y allais sans résister, privé de ma volonté. Les sensations me revenaient et un feu brûlant me dévorait les entrailles. Il annonçait quelque chose de dangereux et de mortel, mais je ne savais pas quoi. Je posais enfin ma tête sur le billot. Je regardais le soleil et tandis que la hache s'élevait, un antique récit me revint en tête.

Fils de Dragon, Fils de Dragon
Jurant sur son honneur
De garder à jamais le mal éloigné
Et de mettre en déroute les ennemis les plus féroces
Quand ils entendent votre cri de triomphe
Fils du Dragon, nous prions pour votre bénédiction

Et les parchemins avaient prédit
Des ailes noires dans le froid
Que lorsque les frères se font la guerre vienne déployé
Alduin fléau des rois
Ombre ancienne déliée
Avec la faim d'avaler le monde.

Le fil de l'arme s'abattit et un hurlement effroyable retenti...

Un tremblement vertigineux suivi d'un souffle brûlant me renversa au sol au moment où la hache allait accomplir son travail de mort. Elle se ficha dans le bois tandis qu'un nouveau hurlement déclencha une pluie de feu qui s'abattait tout autour de moi. J'entendis alors Ralof m'exhorter de me lever et de me diriger vers la tour. Je filais donc ventre à terre et atteignit mon salut au moment où une boule de feu explosait au bas des marches. Je me jetais à terre pour ne pas me retrouver incendié. Tous n'eurent pas la même chance que moi
Certains courraient dehors, en flammes ; d'autres gisaient sur les pavés, déchiquetés par les éclats de roche et de bois qui tombaient des bâtiments détruits et des chemins endommagés. Une odeur de sang, de feu et d'acier s'élevait du carnage et je dus détourner les yeux devant cet Apocalypse prématuré.

Je pris enfin conscience que je n'étais pas seul et que Ralof, Ulfric Sombrage et de nombreux blessés se trouvaient dans la pièce. Tous semblaient être dans un état de panique avancée hormis moi... La mélodie des hurlements du Dragon résonnaient dans mes os et faisait bouillir mon sang. Ils exprimaient tout: la puissance, la liberté, l'impétuosité... Un concentré de tous ce que recherchait vainement l'Homme émanait des ces cris. Mais il en ressortait aussi la fière arrogance de celui qui sait qu'il ne sera jamais battu. Un soupçon de peur aussi. Je ne savais pas pourquoi. Ensuite, je me repris et me ruais sans plus attendre vers les marches de la tour.

Je les montais quatre par quatre pour arriver devant un soldat Nordique vêtu du bleu de Vendeaume, occupé à déblayer le passage. j'allais m'y atteler moi aussi quand le mur explosa, envoyant des énormes éclats de roche voler un peu partout. Une monstrueuse tête noire passa et délivra son cadeau de mort. Un déluge de flammes recouvrit alors le malheureux qui n'eut même pas le temps de crier avant de succomber. Puis, le Dragon redécolla.
Les roches brûlantes du sol me meurtrissaient les pieds. J'allais néanmoins me pencher dans le trou pour apercevoir en contrebas le toit de chaume éventré d'une petite maison. Après moult hésitations, et de nombreuses exhortations de Ralof qui 'avait enfin rejoint, je m'élançais dans le vide. Pendant quelques instants, je me retrouvais suspendu entre ciel et terre, loin de tout soucis matériel. Je me sentais léger, sans peur, aussi libre que le Dragon qui me menaçait il y a à peine un instant. Mais la réalité reprit ses droits sur moi à l'aide d'une chose embêtante que l'on nomme couramment gravité.

Je chutais sans aucune grâce pour atterrir sur le fin plancher de bois du premier étage. Sans aucune surprise, il céda sous mon poids, me faisant tomber plus bas. Je me relevais difficilement, mais je savais que si je ne le faisais pas, je me condamnais à mort. Une fois debout, je sortais pour me retrouver dehors au moment où le grand Dragon noir se posait. Je me cachais donc dans un coin sans me rendre compte que je n'étais pas seul.. Il y avait aussi un enfant et un vieillard, tous deux terrorisés. Puis, un homme revint vers nous pour se soustraire à la vue de la Bête. C'était le soldat à la liste. Il tenait une épée à la main, brave face au danger. Il fut surpris de me voir encore en vie, et je devrais dire assez content, je pense. Il avait du obéir aux ordres, après tout... En tous cas, un sourire chaleureux s'étendait sur son visage couvert de suie. Il me somma ensuite de le suivre.

Méfiant, je le laissais partir avant de lui emboîter le pas. Ainsi, nous avons essayé de ne pas nous faire voir du Dragon et ce ne fut pas chose aisée, surtout quand il décida d'atterrir juste au-dessus de nous pour enflammer un soldat proche. Mais nous atteignîmes le donjon sans autre problème. Pendant notre parcours du combattant, les archers envoyaient des volées de flèches pour tenter de tuer la créature volante. En vain. Sa majesté et sa force étaient plus qu'évidentes.. Il paraissait invincible.

Ralof arriva alors, coupant la route de son homologue nordique. Ils se défièrent du regard avant de le faire verbalement. Puis  chacun a choisi de prendre un chemin différent, tous deux menant au Donjon de la ville. Je décidais toutefois de suivre mon compagnon Sombrage en espérant que malgré son serment à l'Empire, le Nordique à la liste survive... Je plongeais donc dans les profondes ténèbres d'un donjon qui, malgré ses dangers, était mon seul espoir de survie...

Modifié par Erewhon, 05 mars 2013 - 22:25.


#2 Erewhon

Erewhon

Posté 08 mars 2013 - 22:11

Une fois les portes passées, je laissais le temps à ma vision de s'accommoder à la pénombre. Ralof me suivait de près et c'est sans peur qu'il avança dans la pièce. Un Sombrage gisait au sol, mort, un trou sanguinolent dans le torse. Nous étions à un embranchement circulaire dont les deux passages étaient fermés par des grilles. Le Nordique s'approcha du cadavre de son camarade et s'agenouilla pour marmonner une prière dans le but d'assurer la paix de son âme. Il se releva ensuite et me regarda dans les yeux, ému. Il se reprit et me dit, sérieusement:

-C'était un Dragon, comme dans les fables et contes pour enfants, un Hérault de la fin des Temps. Venez Alcor, je vais vous libérer. Ces liens doivent vous faire souffrir le martyr.

Il coupa la grosse corde qui liait mes poignets. En effet, ils avaient été tellement serrés que des marques rouges étaient imprimées sur ma peau sale de terre et de poussière. Je me massais un instant avant que Ralof ne me pose une question:

-Dites moi, pourquoi vous a-t-on amené ici pour vous faire exécuter ?

Je souriais un instant devant la banalité de ma réponse. Chaque Sombrage devait en avoir autant fait que moi, si ce n'est plus.

-J'ai tué des gardes impériaux de Solitude pour permettre à Ulfric de fuir de cette belle ville. Enfin, elle serait plus belle sans les Impériaux. Eh oui, meurtre et trahison... Je me suis caché quelques semaines avant de vouloir revenir au pays et je me suis fait prendre, par la malepeste !!! m'exclamais-je.

-Ah, un partisan de notre cause !!! Excellent !!!

Il jeta alors un regard aux haillons sales et débraillés dont m'avait affublé les soldats de l'Empire. En effet, ils s'étaient partagés tous mes biens. Ils doivent être calcinés par le feu du Dragon, désormais. Cependant, Ralof, voyant que j'étais de son côté me proposa:

-Si tu veux te protéger de la morsure des lames et du froid, Alcor, prend l'attirail de Gunjar. Je pense qu'il n'en aura plus besoin en ce monde...

Je le remerciais et m'équipais donc de la tenue. Elle m'allait plutôt bien au niveau de la taille et la chaleur de la fourrure était plus qu'agréable. Content de cette acquisition, je prenais cette fois la hache de fer. Elle était bien équilibrée et le fil très affûté. Je la brandissais à la lumière pour voir si il n'y avait pas de fissure ou d'imperfection sur le métal. Non, c'était une belle arme, dangereuse et mortelle, même si je ne la maniais pas à la perfection.
Mais Ralof semblait satisfait de mon expertise et reconnut en moi un bon forgeron et un bon combattant. Au même moment, des bruits de pas se firent entendre à ma gauche. Des ombres flottaient sur les murs de pierre, déformant les silhouettes et les rendant monstrueuses. Je serrais fermement le manche de mon arme et attendit. Je les vis enfin. Ce n'étaient qu'une capitaine impériale et un subordonné. Très vite, je me mis à couvert, près de la grille d'où nos ennemis allaient surgir, prêt à me battre
J'entendis un bruit de chaîne tirée et la barrière de bois s'éleva dans un grincement sinistre. Je m'élançais alors, ma hache en avant.

Je bondis sur la cible la plus proche et la plaqua au sol en la frappant. C'était la gradée. Mon arme cabossa son armure au niveau du plexus solaire. Je sentis l'air expulsé de ses poumons d'un seul coup. Je la laissais donc au sol, sonnée, une grimace de douleur sur le visage. Je me relevais ensuite comme une flèche pour faire face au second guerrier.

Il frappa avec force et manqua ma main d'un cheveu, brisant le manche de mon arme. Des éclats de bois se plantèrent dans ma chair, mais je fis abstraction de la douleur. Le fer de la hache tinta au sol tandis qu'un second coup m'entaillait superficiellement le bras. Avant qu'il puisse me porter un nouveau coup, je lui saisissais le poignet et lui écrasait violemment le pommeau de sa lame contre le nez. Un craquement effroyable retentit et l'Impérial hurla de douleur. Finalement, je me jetais sur lui et le plaquais au sol en lui maintenant fermement la nuque. D'un coup sec, je lui brisais les cervicales et par conséquent la colonne vertébrale. C'est donc un corps flasque que je repoussais de moi.
Je m'étais focalisé sur ce combat et n'avait pas vu ce qui se déroulait autour. Ralof avait été vaincu par la capitaine rusée. Elle l'avait assommé avec son casque avant de lui taillader certaines parties du corps. Mais en me voyant triompher de son camarade, elle avait laissé mon confrère pour s'en prendre à moi.
J'étais désarmé et levais désormais les paumes en l'air en signe de reddition. Je ne faisait que réfléchir à comment la vaincre quand un picotement parcourut mes membres. Une onde pure d'énergie traversa mon corps et se matérialisa sous forme de flammes qui brûlèrent mon ennemie. J'étais très surpris !!! Je pensais ne pas avoir de potentiel magique !!! Mais je ne restais pas planté à ne rien faire. J'attrapais l'épée du subordonné et croisais le fer avec la capitaine.

Malgré ses blessures, elle restait une combattante aguerrie. Elle parait et ripostait avec élégance et rapidité. Nous étions tous deux en train de combattre pour nos vies en utilisant des feintes, des parades de sixte et de quarte. Je pris l'avantage et au détour d'une de ses attaques, je lui arrachais son épée des mains d'une brusque torsion du poignet. Moi, je ne fis preuve d'aucune pitié. D'un mouvement bref, je lui dessinais un second sourire, plus sanglant, sur la gorge. L'Impériale s'effondra avec un gargouillis fort peu agréable tandis qu'elle se vidait peu à peu de son sang.

Je la fouillais rapidement pour récupérer ses clefs en espérant qu'elles ouvrent la grille de fer. Je récupérais aussi sa dague et son épée, plus résistantes et efficaces que celle que j'avais. Une fois cela fait, j'allais aider Ralof qui peinait à se relever. Je lui agrippais la taille et le soulevait. Il se remit sur ses jambes en grognant. Il avait une coupure au front et une blessure à l'épaule, mais tout était bénin. Il ne serait pas trop handicapé pour la suite. Quand je fus assuré qu'il se sentait mieux, j'allais ouvrir la grille qui dévoila un escalier s'enfonçant dans les souterrains du donjon...

Alors que nous descendions rapidement dans les sous-sols, je ne pouvais m'empêcher de toucher fébrilement ma lame. Malgré le fait que ma préférence aille aux armes plus lourdes, cette épée me procurait un fort sentiment de sécurité, contrastant avec la terreur ressentie au moment où notre chariot avait passé les portes de la ville. C'était des plus agréable que de pouvoir reprendre son destin en main.

Enfin, les marches laissèrent place à un sol de pierre brute qui s'étendait le long d'un large couloir. Au bout, deux gardes impériaux nous tournaient le dos. Je dégainais mon épée avant de m'élancer vers les soldats, une lueur meurtrière dans les yeux.
Après avoir parcouru la moitié de la distance nous séparant, le cri du Dragon se fit entendre et les murs en tremblèrent. De gros blocs rocheux tombèrent du plafond, me coupant ainsi le chemin. Avec un grondement de frustration, je m'arrêtais devant la barrière rocailleuse qui obstruait le passage. Je dus attendre que la poussière retombe au sol avant de pouvoir revoir quelque chose.

Ralof me rejoignit et désigna la porte de bois à notre gauche.

- Essayons de passer par là. Ce doit être le bon chemin. dit-il avec une conviction telle que je le crus sur parole.

J'acquiesçais donc et m'approchais du panneau pour y coller mon oreille. Des voix se faisaient entendre de l'autre côté. C'est alors que dans l'incertitude la plus totale, je poussai cette porte en silence. Occupés à je ne sais quelle tâche urgente, deux Impériaux, un en armure lourde, l'autre en légère trifouillant dans un tonneau nous tournaient le dos.
D'un signe de tête, Ralof et moi nous mîmes d'accord pour les éliminer sans bruit.

C'est avec une extrême délicatesse que nous nous déplaçâmes dans le but d'accomplir notre objectif mortel.

Mais la malchance me suivait de près. Une cuillère reposait par terre. Une seule saloperie de cuillère dans toute la salle et il a fallu que je la heurte !!! A peine le bruit avait fini de résonner que les deux membres de la Légion Impériale se retournaient pour identifier l'origine du bruit.

Le regard étonné du premier soldat m'amusa quand il regarda la garde de ma lame heurter son plastron et la pointe ressortir dans son dos. Afin de dégager mon arme de son corps, j'appliquais un vigoureux coup de pied au torse avant de me tourner vers l'autre combat. Ralof avait entamé un duel avec le guerrier le plus lourdement protégé. Après quelques passes extrêmement vives, le Sombrage frappa de toutes ses forces le cou de son ennemi, le décapitant d'un seul coup de hache. La tête vola à travers la pièce, libérant derrière elle des volutes sanglantes qui retombaient au sol en faisant un petit bruit désagréable. Elle atterrit sur la table en renversant bols et couverts.
J'étais très impressionné ! Mon ami devait être fort comme un ours pour effectuer un tel coup ! Mais j'aurais du m'en douter à la vue de ses bras musculeux.

Je lui administrai une tape amicale sur son épaule valide pour le féliciter, puis nous fouillâmes la pièce afin d'y trouver diverses potions, des ingrédients alchimiques et du vin. Nous bûmes chacun la moitié de la bouteille. Une fois cela fait, nous passâmes la porte. Elle nous révéla un nouvel escalier.

- Encore des escaliers ! Mais à quel endroit s'arrête ce donjon ? me demandais-je.

Nous nous engageâmes encore plus dans les profondeurs du lieu quand soudain des éclairs lumineux se firent voir du fond d'un couloir...

Modifié par Erewhon, 08 mars 2013 - 22:16.


#3 Erewhon

Erewhon

Posté 12 mai 2013 - 20:58

Je me hâtais de terminer ma descente et sautais rapidement les quatre dernières marches. Et c'est avec des yeux pleins d'horreur que je vis ce qui m'attendait. Je venais de débouler dans une grande salle dont le plafond était soutenu par deux gros piliers de pierre fendus. Au fond, trois cages de fer capables de retenir au moins trois hommes chacune contenaient des ossements et un mage mort, encore en robe. De nombreux instruments étincelants et sans aucun doute très coupants étaient éparpillés dans la pièce, au sol, sans le moindre ordre logique. Mais le pire étaient les mares de sang qui inondaient la pièce. La puanteur en était presque insoutenable.
Je me couvrais le nez avec un morceau de tissu quand un éclair s'écrasa contre le mur à quelques centimètres de ma tête, envoyant des étincelles voleter autour de moi, me roussissant les cheveux. Je me jetais donc par terre, atterrissant dans les flots pourpres à l'odeur ferrugineuse. Mon cerveau n'était plus que concentré sur mon ennemi invisible, menaçant de par sa discrétion.


Je ressentis alors une vive douleur. L'Impérial, un vieil homme à la peau fripée par les années, tannée par l'usure et qui m'avait envoyé un de ses maudits éclairs venait cependant de se dévoiler. C'est en ignorant la brûlure provoquée par la chaleur magique que je me levais dans le but de tuer. Il ne put pas faire grand chose face à ma rage explosive. Je commençais par lui trancher le bras gauche d'un geste fluide et véloce, mais ma lame fut stoppée par l'os. Il tomba au sol en hurlant, envoyant des giclées d'hémoglobine un peu partout. Je frappais, encore et encore et encore. Je le déchiquetai avec la hargne et la ténacité du loup et bientôt, son sang se mêla à celui déjà présent dans la salle. Bientôt, il ne resta plus grand chose de viable de son corps.

Je me relevais, les yeux encore plein de fureur, tandis que du sang ruisselait de mon corps meurtri par les récents événements  Enfin, Ralof posa sa main sur mon épaule pour me calmer. Je le regardais et observais du coin de l’oeil qu'il s'était débarrassé d'un second Impérial dégarni équipé, lui, d'une masse. Mais deux cadavres Sombrages reposaient au sol, désarticulés dans une dernière danse mortelle, signe de notre impuissance. Ils avaient à côté d'eux des armes lourdes, une grande épée et une hache d'armes, poisseuses de liquide vital. Je ramassai un des espadons et après l'avoir essuyé, l'accrochai dans mon dos avant de continuer ma route et d'avancer dans l'un des boyaux sombres et poussiéreux du donjon.

Au moment où j'allais m'engouffrer dans l'ouverture, mon compagnon me héla :


- Alcor, viens voir. J'ai trouvé quelque chose.


Curieux, je revins auprès de lui.


- Qu'y a-t-il, Ralof ?


- Regarde l'or et les objets précieux sur ce mage.


Il me montra l'homme mort dans la cage.


- Tu penses que tu pourrais crocheter la serrure ? J'ai ce qu'il faut mais ne je ne suis pas très habile.


Je me penchais pour observer le mécanisme simple de la serrure en question. Cela n'allait pas être très compliqué de la déverrouiller. J'introduisis le crochet et la dague de fer récupérés précédemment dans l'ouverture et fit jouer un peu la serrure. Au bout d'une poignée de secondes, mon crochet cassa et je dus en utiliser un second. Cette fois, je réussis et un cliquetis métallique se fit entendre alors que la porte s'ouvrait en grinçant. Je récupérais ainsi un livre de sort, dix septims et la tenue du mage que je fourrais dans une des sacoches de mon armure. Par chance, tout rentrait. Ensuite, Ralof me rappela et nous reprîmes notre route, cheminant presque bras-dessus, bras-dessous, unis par les épreuves que nous endurions.


Après avoir suivi un couloir tortueux et traversé une autre salle remplie de cages suspendue dans lesquelles souriaient les crânes des squelettes, nous nous retrouvâmes dans un nouveau boyau rocheux plus naturel. En effet, aucun aménagement n'avait été apporté et je trébuchais une ou deux fois sur des pierres émergeant sournoisement du sol. Nous atteignîmes enfin une autre pièce emplie cette fois ci non pas de morts, mais de vivants trop Légionnaires à mon goût. Je sortais ainsi mon espadon de fer, arme avec laquelle j'avais le plus d'affinités, et sortais de l'ombre pour abattre la demi-douzaine de soldats qui nous barraient la route. Une énergie folle parcourait mes veines, et malgré la folie de cette entreprise, je ne doutais pas de ma victoire...





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