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[Rp] Fortdhiver


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73 réponses à ce sujet

#51 MangaShojo

MangaShojo

Posté 21 avril 2012 - 08:48

Ingrid avait continué de manger durant toute la tirade de Tharbonel, comme si elle n'écoutait pas, alors que ce n'était pas le cas en vérité. Elle était relativement attentive à ce qu'il disait, mais elle avait tellement entendu de belles paroles sur le Traité de l'Or blanc qu'en fin de compte, elle en était plutôt désabusée. La seule originalité notable ici était qu'il s'agissait d'un elfe qui parlait. Elle eu néanmoins un rictus sardonique quand il évoqua les Neufs. Elle ne croyait pas au Culte impérial. Elle se contentait de vénérer les dieux nordiques et héros du temps jadis, n'ayant aucune foi en cet Akatosh qui était le protecteur de l'Empire. Les dragons ne protégeaient pas : ils n'étaient que terreur pour l'homme. Quand Tharbonel évoqua finalement les raisons de sa mutation, Ingrid releva la tête.

-Ah, tiens, vous aussi.

Elle s'arrêta, réfléchit un instant en se tapotant les lèvres avec sa cuillère, avant de reprendre :

-Enfin, pour être exact, j'ai critiqué à de nombreuses reprises les Thalmors tout haut mais j'ai surtout fais preuve de désobéissance envers mes supérieurs... Comme à l'habitude... En fait, je crois que mon nom est associé à insubordination dans la Légion...

Elle devint à nouveau silencieuse, dévisageant un moment son supérieur, avant de reposer son repas sur son coffre d'un air bourru.

-Mais pourquoi j'vous raconte ça ?... 'S'cusez mes confessions déplacés, questeur... J'avoue que j'vous ai peut-être jugé trop hâtivement, mais j'dirais que c'est pas non plus une raison pour qu'on fasse ami/ami, j'reste sous vot' commandement... Et jugez pas non plus trop vite les nordiques qui en veulent à vot' race... Ils sont peut-être bornés dans leur genre, mais c'est surtout la honte qui les anime, celle de plier devant des elfes du sud, qui ne connaissent rien à nos coutumes et veulent nous les arracher...

Elle dénoua ses cheveux bruns et les secoua avant de reposer son bandeau et de reprendre :

-Beaucoup d'gens d'mon peuple sont aussi ignorants, b'en qu'j'avoue que même ceux qui ne le sont pas peuvent être particulièrement blessants avec les mers... J'dirais qu'ça participe à la haine générale... Mais vous savez surtout c'qui nous manque, questeur ? Un symbole auquel nous raccrocher. Avant, nous avions Talos qui légitimait les Septim... Maint'nant, j'n'ai aucune foi en les Mede et si l'empereur venait à passer dans c'trou à rats, j'irais même pas m'incliner pour l'saluer... J'crois que j'serais même capable de déserter plutôt que d'aller lui présenter mes hommages... J'ai juste eu foi en l'Empire... Pendant un temps.

Elle reprit son assiette, touilla un peu, soupira.

-Aucune importance, de toute manière... J'vous raconte ma vie, comme si ça vous intéressait... De toute façon, j'n'ai plus d'unité, plus d'lieutenant, plus d'mission, en attendant qu'le légat me trouve tout ça... Et vous, vous êtes aussi à la merci de Moustache et des directives de Solitude ? Vous allez vous occuper du recrutement, c'est ça ?

Modifié par MangaShojo, 21 avril 2012 - 18:15.


#52 Kilfronia

Kilfronia

Posté 21 avril 2012 - 15:13

Apparemment la Nordique était aussi ici pour des raisons plutôt disciplinaires. Sauf qu'elle avait désobéi plusieurs fois à des ordres, ce que Tharbonel n'avait jamais fait jusqu'à présent pendant sa carrière. Elle sembla se renfrogner après et la méfiance naturelle vis-à-vis des elfes reprit. Elle avoua cependant l'ignorance de beaucoup de représentants de son peuple et le racisme latent de nombre d'entre eux envers les Mers. Elle semblait également assez désabusée sur l'état de l'empire, il n'y avait plus de symbole pour lequel se battre, les Septim n'existaient plus et les Mede ne possédaient pas leur légitimité. Elle n'avait plus fois en l'empire. D'après Kilfronia, l'empereur était beaucoup plus respecté à son époque que celle de Tharbonel. Même si son père n'était pas un partisan complètement convaincu de l'empire des Septim, il lui avait dit que la fin des Septim avait été le commencement d'une longue agonie pour l'Empire, les Mede n'avaient été selon lui qu'une vaine intervention chirurgicale pour tenter de le sauver... Cette vision était compréhensible pour quelqu'un ayant vécu la crise d'Oblivion de plein fouet à Falinesti, et la non-intervention de ce qui restait de l'empire pour la reconstruction du Val Boisé. Il interrompit ses réflexions pour entendre la Nordique maugréer sur l'importance de sa vie, sur sa venue à Fordhiver.

- Et vous, vous êtes aussi à la merci de Moustache et des directives de Solitude ? Vous allez vous occuper du recrutement, c'est ça ?
- Vous voulez sûrement parler du Légat Terrentius ? demanda Tharbonel en souriant intérieurement sur ce surnom peu flatteur. Je dois effectivement m'occuper du recrutement. Le Légat Rikke m'a affirmé que c'était un honneur de servir comme instructeur, que grâce à mon futur travail, les soldats se battraient bien contre les ennemis de l'empire. Du blabla. Ma nouvelle affectation ou mon exil selon les points de vue ne viennent pas d'elle, elle ne l'avouera jamais mais elle partage certaine de mes positions concernant le Thalmor, ce coup-là sent le Tullius à plein. Le général n'a jamais pu supporter qu'on laisse un Bosmer salir la mémoire de nos "alliés" du Domaine. Quant à Terrentius, je ne le connais pas, d'après ce que j'ai compris, ce n'est pas un mauvais bougre... Le recrutement ne devra pas être très fatigant à Fordhiver, je suppose que peu de gens d'ici voudront faire leurs classes avec un elfe, on peut dire que je suis en semi-retraite...

#53 MangaShojo

MangaShojo

Posté 01 mai 2012 - 11:09

L'elfe l'avait écouté sans rien dire, et malgré quelques regards vagues de sa part, comme s'il réfléchissait, elle appréciait cet effort de sa part. Il se permit de sourire à l'évocation du surnom de Terrentus, qui n'était pas d'elle, il fallait le savoir. C'était de son ancien capitaine, à l'époque où elle n'était que lieutenant. Il se trouvait être un vétéran endurci, mais qui perdait un peu la tête. Oh, pas assez pour se révéler être dangereux. Il était même plus lucide que la plupart des jeunots. Non, c'était juste qu'il n'arrivait plus à se souvenir des noms, de certains visages vus à l'instant et parfois, il parlait comme s'il était dans le passé, de personnes oubliées qu'il croyait reconnaître en ses hommes. Elle l'avait souvent entendu l'appeler « Lucilda » au détour de quelques conversations, ou bien dans le feu de quelques escarmouches. Il la nommait sinon simplement «la Rousse» et n'arrivait à se souvenir de Filio que sous son surnom de « Légat Moustache ». Ingrid n'avait connu Terrentus qu'ainsi et n'arrivait à perdre l'habitude de lui donner cette appellation.
Pour ce qui était de Tharbonel... Il semblait que le pauvre questeur avait eu apparemment des différents avec le bon général Tullius, ce sacré lascar de Cyrodiil... Elle se demandait encore pourquoi on laissait un général impérial commander en Bordeciel, alors qu'un nordique aurait été plus à même de faire régner l'ordre et d'agir en conséquence, mais bon... Le bonhomme avait de la poigne et du caractère, c'était assuré... Dommage qu'il soit aussi près des Thalmors...
Elle s'étira, faisant craquer un peu ses os et ses muscles fourbus, avant de ramener ses jambes contre elle, les entourant de ses bras.

-S'il y a un truc que j'sais, questeur, pour avoir toujours vécu en Bordeciel, c'est que plus on s'enfonce dans le blizzard, plus les terres sont inhospitalières. Et plus elles sont inhospitalières, plus la vie devient assez mouvementée pour être intéressante. Croyez-moi, quand il y a d'la neige, il vaut mieux être au coin du feu, entouré de quatre murs que dehors, même si c'est pour expliquer à des bleus comment faire bouillir des pommes de terre... Et vu qu'les portes de notre «fort» résisteraient même pas à la charge d'un horqueur malade... Imaginez qu'on tombe sur un daedra sauvage ? Paraît qu'il y a un sanctuaire pas loin, le genre de truc qui les attire comme des mouches au-dessus d'une charogne... Et puis, le coin n'a pas l'air de recueillir des gens spécialement amicaux... Des mages et des vauriens, teuh !

Elle souffla sur une de ses mèches folles pour battre des paupières un bref instant avant de soupirer.

-Bref, je n'saurais que vous conseiller de manger rapidement, et de dormir, questeur... Profitez d'la chaleur de vos draps... Moi, je crois que j'vais me coucher de suite... J'vous souhaite la bonne nuit...

Elle se glissa sous les couverture, se laissa retomber lourdement sur ses oreillers, puis ferma les yeux. Elle avait toujours eu le sommeil difficile, agité... Et désespérément léger, si bien qu'elle se réveillait de mauvaise humeur la plupart du temps. Ces temps-ci, elle avait souvenir des méthodes de méditation des Grises-Barbes, qui l'énervaient tant dans sa tumultueuse jeunesse, mais parvenaient à la calmer désormais. A défaut de pouvoir se mettre à genoux, elle se contenta de réciter dans un murmure l'un des textes en draconique que les vieillards lui avaient appris, un chant louant les dons du ciel et de Kyne. Elle préférait les vieilles épopées nordiques, comme les exploits d'Ysgramor ou ceux d'Harald, mais celles-ci l'exaltaient plus qu'elles ne lui donnaient sommeil. Dans le même temps, elle écoutait les bruits de la petite chambre, les martèlements de ses doigts contre le bois brut du lit, le craquement de la paille sous son poids...

Modifié par MangaShojo, 01 mai 2012 - 11:09.


#54 Will.

Will.

Posté 07 mai 2012 - 13:25

Un grand tumulte, venant du coin où Tolfdir préparait le sceau de téléportation, retentit parmi les mages. Beaucoup s'écartèrent des deux types qui étaient apparus, tout en préparant de multiples sorts d'attaque et de défense. Aren se précipita pour voir, arrêta d'un regard les velléités de certains des plus jeunes de ses confrères. L'un des deux était ensanglanté, l'autre apparemment complètement sonné. Il leur lança sans préambule un sort de sommeil, qui sembla fonctionner.

- Amenez-les dans la cellule de l'Hyposcole. Soignez le petit homme. Installez un tour de garde et des enchantements de non-téléportation. Dès que l'un d'entre eux sera réveillé, appelez-moi si je suis encore là, je viendrai les interroger.

#55 Sifraël

Sifraël

    Mk II


Posté 14 mai 2012 - 12:43

Où était-il ? Étonnamment, Athyn ne ressentait aucune douleur. Il ne ressentait à vrai dire rien, si ce n'est qu'il était sur quelque chose de mou et incapable de faire le moindre mouvement. Était-il mort ? Dans un suprême effort, il réussit à ouvrir les yeux. Pour les refermer aussitôt : la luminosité était trop forte pour l'instant. Il réussit juste à distinguer une silhouette.

-Ah, il vient de se réveiller !

C'était une voix féminine qui avait dit cela.
"Se réveiller". Peut-être qu'il était bien mort, et qu'on lui faisait l'honneur de le réveiller sous la forme d'un cadavre ambulant, à l'instar de Nérévar. Mais non, il était à Fortdhiver ! Petit à petit, il se rappela les événements passés : Vincent, le zombie, la téléportation

Le lien se fit. Il n'avait plus aucun doute maintenant : Il se trouvait à Ombre de lune ! Bien que sa situation soit confortable, la Dame du Crépuscule et de l'Aube allait sans aucun doute le faire souffrir sous peu... sans doute par l'intermédiaire de sa servante ici présente.
Il n'aurait jamais dû ajouter le paragraphe des Anticipations !

Athyn réussit finalement à prononcer d'une voix pâteuse et tremblante :

-Je te crache dessus, Ombre ailée ! Maintenant, éloigne toi de moi vile créature ou je te ferais subir la même chose que Vivec a fait à ta maîtresse, Azura.

#56 Arakis

Arakis

Posté 14 mai 2012 - 12:46

Le dunmer ne tiqua pas au lancer de boule de neige, au moins il reconnaissait son tord. Cela suffit à calmer un peu les nerfs d'Emelia qui lui emboita le pas, au fur et à mesure qu'ils descendaient le chemin s'améliorait et doucement mais surement ils arrivèrent aux portes. Conformément à ce que le dunmer lui avait ordonné elle ne pipa pas mot lorsque le garde leur fit l'accueil typique à ceux de sa profession, en un sens cela la rassura, il n'y avait pas qu'à Faillaise que les gardes étaient des cons mal-léchés. En plus la prendre pour la nièce de Drem … Non seulement cons mal léchés mais en plus malvoyants, triste sort que le leur … Enfin pas si mal voyant à en croire la façon dont il la lorgna sans vergogne, encore un point de ressemblance avec Faillaise, à croire qu’il y avait des lois universelles sur les forces de l’ordre.

« Va caguer » marmonna t’elle en suivant le dunmer.

Alors qu’ils progressaient elle regarda la ville, les bas quartiers de Faillaise avaient pu lui paraître sales et quelques peu douteux mais en comparaison de ça on aurait pu croire à des quartiers huppés et tout ce qu’il y a de plus mondain … La moitié des maisons branlaient sur leur fondations, pour un peu on aurait pu croire qu’un simple éternuement aurait suffit à faire s’effondrer la moitié des baraques de la ville. Décidément pas le genre d’endroit où elle serait venue de son plein gré mais bon le boulot était le boulot …

L’auberge où ils s’arrêtèrent portait le nom de Braillard Silencieux, un nom qui la laissa perplexe, elle avait déjà entendu le mot plus d’une fois mais voyait mal pourquoi un aubergiste aurait eu l’idée de donner à son auberge l’image d’un gamin gueulard, il faudrait qu’elle pose la question au dunmer à l’occasion. Le repas qu’ils prirent (au frais du macchabée) fut un véritable délice, après une semaine à manger des rations de voyages et le peu de gibier qu’ils avaient réussi à attraper, s’enfiler une assiette de ragout de mouton complète avait un petit gout de Sovngarde. L’apothéose vint avec le bain qu’elle prit ensuite, elle qui n’avait que vaguement lavé le bout de ses orteils dans un torrent glacé (l’idée de laver le reste lui était passé immédiatement après ça) l’eau chaude et savonneuse fut un véritable bonheur. La fatigue du voyage en même temps que la saleté s’évanouissait et elle fut presque tentée de s’endormir dans le baquet. Elle s’arracha finalement à l’eau chaude et s’essuya avec les lingues que le tenancier avait mit à leur disposition. Une large plaque dans un coin de la pièce attira son œil, cela ressemblait visiblement à une grosse écaille couverte de buée, elle la frotta du dos de la main et vit que la surface avait été polie visiblement avec beaucoup de soin (et l’aide du temps, la chose semblait très ancienne) de façon à en faire un miroir de fortune. Dans un soupçon de coquetterie elle se mira dedans, prenant divers poses comme lui avait raconté une de ses amies à l’époque de Faillaise qui avait soit disant posé pour un peintre de séjour en ville. Le résultat aurait pu être élégant si les deux fosses noires sur son visage ne donnaient pas à la chose un aspect morbide. Elle soupira et enfila sa tunique pour laisser la place au dunmer.

Elle regagna sa chambre et entreprit de fouiller dans ses affaires, en extirpant un paquet emballé elle s’assit sur le lit, natta vite fait ses cheveux pour qu’ils ne la gênent pas et déballa le paquet, son arbalète était là en pièces démontés. Disposant les pièces sur le tissu elle entreprit de la monter, morceaux par morceaux, graissant les mécaniques si elle estimait qu’elles en avaient besoins. En moins de deux minutes l’arme était montée et opérationnelle, elle tira à un coup à vide de façon à s’assurer de la tension de la corde, la retendit un peu et s’estima satisfaite. Drem vint la voir alors qu’elle finissait les derniers arrangements de son arme, elle eut l’impression de voir un mouvement de recul dans ses yeux à la vue de l’arbalète mais au vu de l’heure tardive c’était sûrement une impression d’autant plus que son oreille tailladée était exposée par ses cheveux attachés, sûrement ça ….

Une fois qu’elle eut finit ses préparatifs pour la journée de demain (au tant au niveau de son arsenal que des trois couches de vêtements qu’elle comptait mettre) elle s’allongea sous les couvertures et sombra dans le sommeil avec un plaisir non dissimulé, le matelas lui semblant encore plus moelleux qu’un de ces gâteaux que vendait la vieille Olfrig à Faillaise et qui la faisait tant saliver quand elle était petite.

ж ж ж


Un réveil en grognant et un petit déjeuner vite avalé après l’aurore qu’ils étaient déjà dehors à aller vers l’Académie. Curieusement à la lumière du matin, débarrassée de sa horde de passants, de garde inamicaux, de clochards suppliants et de détritus et sous une douce brume la ville avait un certain charme. Le soleil projetait encore quelques rayons rosés sur la mer non loin, du haut de l’Académie le panorama doit être superbe, pensa t’elle. Ils montèrent la cote doucement, la canne de l’elfe noir raclant les plaques de neiges, alors qu’ils cheminaient elle ne put s’empêcher de détailler l’Académie. Le bâtiment était perché sur une sorte de piton et en forme de fortin. On aurait dit qu’une main géante s’était amusé à planter un gigantesque cure-dent de pierre et qu’un architecte à moitié fou avait décidé d’y construire sa demeure, reliant la ville par un long pont tenant les deadras seul savaient comment. Ce décalage piqua sa curiosité, que pouvait-il bien y avoir là dedans ? Quelles choses (de valeur si possible) pouvaient bien cacher ces mages dans leurs caves ?

Elle était tellement perdue à ses réflexions qu’elle faillit faire tomber le dunmer en continuant de marcher alors qu’il s’était arrêté. Des mages paranoïaques, rien que ça … Ca expliquait déjà un peu mieux le climat tendu sur la ville, si une clique en robe claquemurée dans un fortin carbonisait tout ce qui passait la porte sans toquer normal que l’humeur ne soit pas aux festivités ... Un coin charmant ce Fordhiver, à n’en pas douter. L’enveloppe du dunmer lui changea les idées, elle la palpa de ses mains gantées, visiblement le contenu était là et au jugé du poids la valeur aussi. Drem n’était pas nécessairement régulier dans ses payements mais il avait le mérite de  ne pas donner de la monnaie de singe, elle rangea donc l’enveloppe dans une poche intérieure, remettant l’inspection des pièces à plus tard. Alors qu’ils attendaient elle ne savait trop quel signe de la part des occupants de l’Académie elle demanda.

« Dites Drem, je pose la question parce que j’ai pas eu la chance d’avoir autant d’éducation que vous étant gamine (et ça lui coutait d’avouer ça) mais c’est quoi un braillard ? D’où je viens ça a un certain sens mais je crois pas que le nom de l’auberge où on a dormi ait un rapport. »

Modifié par Arakis, 14 mai 2012 - 14:17.


#57 Styx

Styx

Posté 21 mai 2012 - 13:57

"Calmez-vous. Vous n'avez rien à craindre ici."

Elise tenta de poser une main apaisante sur l'épaule du Dunmer. Le pauvre semblait confus, perturbé après sa téléportation. Il était vrai que, de ce qu'elle savait, il s'agissait d'un exercice difficile, et atterrir dans un lieu comme le Collège ne devait pas avoir arrangé les choses.

Elle jeta un coup d'œil à l'elfe. Il semblait plutôt vieux vieux, mais toujours en relativement bonne santé. Et d'après ses vêtements et surtout ses paroles, il devait s'agir soit d'un prêtre, soit d'un fou porté sur la religion et la mythologie. Voire les deux.

Elle ne regrettait pas son choix. Lorsque Saven avait annoncé les deux possibilités offertes, elle avait légèrement fait la moue. Elle qui était venue pour trouver un Collège, laissant une grande liberté à ses membres, voilà que dès son arrivée elle se sentait au sein d'une guilde, avec des devoirs et missions. Bien sur, elle voyait l'intérêt de cet appel au milieu de la nuit, mais elle avait été presque soulagée de voir apparaitre le Dunmer et son compagnon dans la salle. Et encore plus de se proposer directement pour garder un œil sur eux.

Reportant son attention sur le vieillard dans son lit, elle lui accorda un mince sourire, tout en lui tendant un verre d'eau.

"Vous vous trouvez dans l'enceinte du Collège de Fortdhiver. Je ne sais pas si vous vous rappelez de quoi que ce soit, au vu de votre arrivée… Hm, "mouvementée". Calmez-vous, le contrecoup des sortilèges de l'archimage devrait se dissiper bientôt…"

Modifié par Styx, 21 mai 2012 - 20:48.


#58 Sifraël

Sifraël

    Mk II


Posté 23 mai 2012 - 13:20

"Calmez-vous. Vous n'avez rien à craindre ici."

Athyn réussit finalement à ouvrir les yeux. Il était totalement moulu, et presque incapable de bouger.
Il porta son attention sur la femme en face de lui. Jeune, sans doute Bretonne d'après ses oreilles légèrement pointues, elle lui tendit un verre d'eau qu'il prit d'une main tremblante.
La façon dont elle semblait avoir colorié le tour de ses yeux finit de le rassurer : il n'était pas tombé dans un royaume daedrique, mais chez des mages.

"Vous vous trouvez dans l'enceinte du Collège de Fortdhiver. Je ne sais pas si vous vous rappelez de quoi que ce soit, au vu de votre arrivée… Hm, "mouvementée". Calmez-vous, le contrecoup des sortilèges de l'archimage devrait se dissiper bientôt…"

Le Collège...Si c'était vrai, il aurait pu plus mal tomber. Mais il ne faisait aucun doute qu'on attendait de lui qu'il s'explique.

Il se trouvait allongé sur un matelas, dans une pièce assez étroite mais haute de plafond. Une cellule, normalement destinée à garder diverses créatures pour des expériences, à en juger par sa taille et ses épais murs. Et comme si la grille de fer ne suffisait pas, d’éblouissantes protections magiques étaient placés de-ci-de là.

"Veuillez acceptez un million d'excuses pour les tords que je vous cause, à vous et au Collège. Ou plutôt, comme l'a fait remarquer Vivec (Grâce lui soit rendue) une seule excuse mais sincère.
Je me nomme Athyn Indaram, et je puis vous expliquer les raison qui nous ont fait arriver ici, si vous le désirez. Mais avant, qu'en est-il de l'état de la personne qui a dû apparaître avec moi ? Il était blessé, et j'espère qu'il n'est pas resté là-bas."

#59 Styx

Styx

Posté 23 mai 2012 - 22:44

Elise eut un mince sourir. Il semblait en effet toujours un peu confus, et les sortilèges de Saven n'avaient sans doute rien arrangé, mais il avait de toute évidence retrouvé ses esprits.

"Ne vous en faites pas, vous êtes arrivés à deux. Votre ami est toujours inconscient, mais nous nous occupons de lui. De ce que j'en sais, son état ne devrait poser aucun problème. Quant à votre présence ici, eh bien, je suis certaine que l'archimage est impatient d'en entendre les raisons."

Elle détourna les yeux un moment, une expression de gêne sur le visage.

"Il faut dire que vous êtes arrivés à un mauvais moment. Un peu comme moi. Ils viennent d'avoir vent de mauvaises nouvelles, et voilà que vous vous téléportez, d'un coup, dans la pièce la plus peuplée au beau milieu de la nuit."

Elle rit brièvement à ces paroles. "Il existe meilleures circonstances, n'est-ce pas?"

Elle lui jeta un coup d'oeil, étudiant les traits de son visage. Elle était assez étonnée par l'attitude et surtout la façon de s'exprimer du Dunmer, et elle ne savait pas si... Oh, et puis zut.

"Excusez-moi, mais, il m'a semblé... Et bien... Vous avez fait référence à Vivec? Comme le Vivec, l'un des étranges Dieux-vivants des Dunmers?"

#60 Sifraël

Sifraël

    Mk II


Posté 24 mai 2012 - 18:02

Lorsque Elise mentionna Vivec, la fatigue visible dans les yeux du dunmer disparut pour être remplacée par une étrange lueur. Tant bien que mal, il se redressa légèrement afin d'être plus à l'aise pour parler :

« Les Dieux-vivants... Il est vrai que ce n'est plus parfaitement le cas. Je suis un prêtre d'ALMSIVI, comme vous vous en doutez peut-être. Mais aujourd'hui, seuls quelques érudits et les plus anciens fidèles accordent encore un réel intérêt aux Tribuns.
Comme vous devez le savoir, le Nérévarine, Nérévar le tueur de Dieux réincarné, a détruit les liens terrestres d'Almalexia et de Sil. Et lorsque Vivec lui même disparut, nombre de fidèles, menés par les anciens prêtres dissidents, se tournèrent vers une forme de culte des ancètres, reléguant Almalexia, Sil et Vivec au rang de saints. C'est par leur manque de foi que le malheur a frappé nos terre !

Mon père, un exalté, faisait partie de ceux dont la foi était encore vivace. mais alors qu'il combattait les daedras durant la crise d'Oblivion, un signe divin lui révéla qu'il devait perpétuer les tradition du Temple des Tribuns, et il se retira. C'est ainsi que je suis un des dernier fidèle d'ALMSIVI encore vivant sur Tamriel. Et bien que je n'ai pas le moindre talent pour la magie, ma foi m'accorde la capacité de lancer des incantations aujourd'hui presque oubliées... à l'instar d'un certain sort de téléportation

J'ai beaucoup erré, dans ma vie, et j'ai réussi à rencontrer quelques savants qui m'ont donné des informations. De plus, je suis une des rares personnes qui aient réussi à réunir les  36 sermons de Vivec.  En mettant tout cela bout à bout, j'ai compris pourquoi les Dieux-qui-marchent-parmi-leur-peuple étaient partis.

La Leçon que veut nous apprendre Vivec dans ses Sermons sont que nous pouvons transcender notre existence mortelle. Étonnamment, le seul qui ait réussi à suivre la voie de Vivec est Talos, un humain.
Si Vivec a disparu, c'est qu'Azura, croyant voir une possibilité de sortir de son rôle d'Anticipation pour être de nouveau adorée par des fidèles, a cherché à jeter l’opprobre sur lui. Vu que le peuple élu, les Dunmers, ne marchait pas encore dans ses traces, Vivec, réuni avec Almalexia et Sil (c'est pour cela que leur enveloppe charnelle avait dû être détruite) a lui-même transcendé ce monde (en bannissant le Daedroth au passage), nous invitant à le suivre ! »

Se redressant encore plus, Athyn leva les bras et commença à psalmodier d'une voix encore fatiguée :

« Comme révélé dès le premier Sermon, "AYEM AE SEHT AE VEHK" : Almalexia est Sil est Vivec ! Les mots s'arrêtent à ALMSIVI ! »

Il retomba exténué sur le matelas,mais en continuant à regarder fixement Elise.

Modifié par Sifraël, 24 mai 2012 - 18:09.


#61 Kilfronia

Kilfronia

Posté 25 mai 2012 - 16:49

La Nordique avait répondu à Tharbonel de son ton franc et sans concession. Il était vrai que ce simulacre de fort était uniquement symbolique. La Légion impériale a des garnisons dans nombre de forts, s'il plaisait au Légat d'appeler ça un fort pourquoi le contrarier ? Elle semblait peu apprécier les mages.

Tharbonel ne pouvait pas lui donner tort, il n'aimait pas beaucoup ces gens au dessus des lois physiques. Cela lui rappelait curieusement les Thalmors, les Justiciars se baladaient souvent avec un mage pour accomplir leurs sombres besognes. Il ne fallait cependant pas généraliser, l'armée impériale possédait encore quelques mages de guerre qui pouvaient se révéler très utiles au combat.

Ce qui frappa Tharbonel, c'était la méfiance des nordiques envers la magie alors que certains d'entre eux possédaient des dons magiques qu'on appelait ici le Thu'um. Ces gens-là étaient très rares et très prisés par la Légion, les gardes des châtelleries ou d'autres groupes armés de Bordeciel. Son père lui disait souvent que les Bosmer possédaient une magie propre à leur race en communion avec la nature. Mais Kilfronia lui avouait que ce n'était pas à Anvil qu'ils pouvaient la pratiquer... La magie de Tharbonel était sa force au combat uniquement, il préférait le contact direct plutôt que baragouiner avec des chamans à moitié nus dans une forêt.

Tharbonel voulut répondre à sa subalterne mais celle-ci se coucha assez rapidement. Il en profita pour manger un morceau bien que la fatigue du voyage prévalait plutôt sur sa faim. Il décida de se coucher ensuite et retira son armure impériale en essayant de ne pas faire de bruit. Il s'endormit assez rapidement du fait de la fatigue dans lequel il se trouvait.

ж ж ж



Tharbonel fut réveillé à l'aube par les manoeuvres de soldats dans la cour. Il était assez tôt, le soleil n'était pas encore levé, il se levait d'ailleurs bien tard dans les contrées froides de Bordeciel... Tharbonel se saisit de son armure et la mit. Il jeta un oeil à la couche d'Ingrid, elle semblait encore dormir. Il sortit de ses quartiers et sortit à l'extérieur et salua la sentinelle de l'entrée. Il avait encore un peu de temps avant d'aller voir le Légat, il devait attendre que la capitaine nordique soit réveillée. Il contempla les soldats silencieusement.

#62 MangaShojo

MangaShojo

Posté 25 mai 2012 - 21:42

Ingrid passa un long moment à se tourner et se retourner dans son lit avant de réussir à s'endormir. Elle fut éveillée au milieu de la nuit par les mouvements des sentinelles qui échangeaient leur tour de garde, puis retomba dans le sommeil, où il lui sembla faire quelques songes dont elle ne se souvint plus au réveil. Réveil difficile, d'ailleurs. La fatigue du voyage, surement. Quoi qu'il en était, elle eu beau s'étirer, bailler à s'en décrocher la mâchoire, se frotter les paupières et secouer la masse auburn de ses cheveux, elle eu du mal à émerger. Néanmoins, elle enfila rapidement son armure de fonction, laissant sa cape blanche sur le coffre, pour sortir. Au passage, elle nota que Tharbonel avait quitté son propre lit, mais celui-ci était encore chaud. Il ne devait pas être parti depuis très longtemps.
L'air froid la gifla agréablement et elle eu un sourire appréciateur. Les ombres de la nuit avaient laissées place à quelques lueurs diffuses, leur clarté ravivée par la neige immaculée. Des odeurs de fumée et de grand large, charriés par le vent, lui parvenaient, les bruits de pas des soldats sur le bois accompagnant la douce mélodie de Kyne... Oui, l'aube était l'heure de poésie pour Souffle-Tempête, avant qu'elle ne rappelle qu'elle ne portait pas son nom pour rien...
Elle s'avança vers le milieu de la cour, nouant avec des geste habiles ses mèches rebelles. Elle avait omit de prendre son bandeau, lui donnant un air plus négligé, mais au vu du décor, elle songeait qu'elle faisait ton sur ton. Tharbonel était un peu plus loin, à observer les soldats, sans doute en l'attendant pour aller voir Filio.

-Bien dormi, questeur ? Demanda t-elle dans un grommellement, jetant un coup œil vers les bleus du fort, occupés à leurs taches quotidiennes. Vous m'attendiez pour aller voir Moustache, j'parie ?

#63 Kilfronia

Kilfronia

Posté 31 mai 2012 - 00:48

Il n'avait pas fallu longtemps à la capitaine nordique pour se lever. Elle s'était adressée à lui d'un ton bougon.

On ne dort jamais vraiment bien à l'armée. Je vous attendais effectivement. Et j'en profitais pour tenter d'évaluer la qualité des quelques troupes dont il dispose. M'est avis que ce sont des bleus. Si personne ne veut s'enrôler dans cette caserne, je pourrais au moins les entraîner, cela m'occupera... Je suppose que le Légat est levé, nous devrions aller voir ce que Terrentius nous réserve. Passez devant, capitaine, je vous suis.

#64 MangaShojo

MangaShojo

Posté 04 juin 2012 - 19:04

Dormir bien dans une caserne ? Oui, en effet, c'était chose impossible... Sa question était finalement purement machinale à l'égard de son supérieur. Quant à la qualité des troupes... Nul doute en effet qu'ils auraient besoin de quelques coups de pompes et de pas mal de fermeté avant d'en faire des soldats...
La nordique fit craquer ses doigts par réflexe, hochant la tête quand Tharbonel lui intima de passer devant pour aller voir Moustache. Le bon Légat Filio devait se trouver dans ses quartiers, dans la caserne, enfin, elle le présumait. Logiquement c'était ainsi qu'étaient construits les forts impériaux : les baraquements des soldats, la prison et le batiment le plus imposant, la caserne. Pas très loin, dans la cour, la forge, les écuries et un puit, s'il y avait. Elle n'en avait pas vu un seul, mais repéré l'armurier et un abri pour les bêtes, où se reposait son foutu canasson, qui n'avait toujours pas de nom d'ailleurs. Elle n'avait jamais eu beaucoup d'imagination... Loués soient les dieux de ne pas avoir fait d'elle une mère de famille, elle aurait été capable de les appeler "Gosse", "Mioche" ou "Morveux"...
Elle attrapa rapidement au vol un soldat un peu maigrelet, pour lui demander si Filio était bien dans ses quartiers, puis monta les marches de ce donjon de bois imposant et branlant qu'était la caserne pour frapper à la porte du bureau du Légat d'une main lourde.

-Mon Légat, l'questeur Tharbonel et moi, cap'taine Ingrid Souffle-Tempête... A vos ordres, mon Légat, ajouta t-elle un peu à contrecoeur, consciente quand même que se donner une bonne image, après son arrivée un peu mouvementée, était conseillé si elle ne voulait pas être mise à pied.

Si elle devait quitter son armure, elle préférait que cela soit de son plein gré.

#65 Styx

Styx

Posté 30 juin 2012 - 13:47

Elise sembla plutôt étonnée à ces mots, comme submergée par une vague formée de sa verve exaltée, gagnant en puissance alors qu'il parlait. Elle l'écouta sans dire un mot, les yeux écarquillés, avant de le regarder s'affaler à nouveau dans le lit, l'air exténué.

Douce Mara... Ce Dunmer avait l'air quelque peu... "Allumé", mais assurément, il savait mettre de la fougue dans ses paroles.

"Calmez-vous, vous devez encore récupérer des forces après vos efforts." Lui dit-elle avec un mince sourire. "Sans compter le contre-coup des sortilèges. Buvez un peu d'eau, reprenez votre souffle... Attendez."

Elle se leva soudain, marchant d'un pas souple et rapide vers une petite commode, se penchant pour en sortir une petite fiole de verre coloré, semblant l'attendre parmi d'autres. Refermant le meuble, elle se rapprocha du lit avec un air satisfait, s'asseyant de nouveau aux côtés du prêtre et lui tendant la fine bouteille.

"Prenez ceci, Ser... Indram? Non, Indaram, c'était bien cela? Excusez-moi si j'ai un peu de mal avec la prononciation, j'ai surtout voyagé dans l'Ouest de Tamriel jusqu'ici et n'ai pas encore rencontré une très grande quantité de Dunmers avant d'arriver à Bordeciel." Elle sourit un peu plus à ces mots "Encore qu'il y en ait un certain nombre, ici-même..."

Elle désigna la fiole d'un mouvement de tête, amusée. "Il s'agit d'une simple potion de vigueur. Cela devrait vous aider à vous remettre en forme plus rapidement. Je peux vous l'injecter si vous préférez, mais je crois qu'il est plus agréable de simplement boire ce genre de choses, ne trouvez-vous pas?"

Elle se redressa quelque peu sur sa chaise, son expression retournant à un air plus simple, la soif de connaissance et la curiosité brillant légèrement dans ses yeux.

"Hem... Je ne suis pas une experte en théologie, je dois l'avouer, et encore moins une religion aussi étrange que celle des Dunmers... Sans vouloir vous offenser, bien sûr! Je suis d'ailleurs étonnée que vos... "Sortilèges" fonctionnent encore. C'est assez intriguant et fascinant, pour ainsi dire. J'espère que nous pourrons en parler plus avant, je cherche souvent à discuter avec les invités de passage au Collège." Elle ne put empêcher le coin de ses lèvres de se tordre en une sourire amusé, presque taquin. "Même quand ceux-ci ne sont pas attendus et s'invitent d'eux-même..."

Elle regarda autour d'elle. La large pièce dans laquelle ils se trouvaient était remplie de lits séparés par de fins voiles, d'étagères dans lesquelles étaient disposés de nombreux outils variés et des myriades de fioles étiquetées et colorées. Mais mis à part deux étudiant prétendant souffrir respectivement d'une indigestion suite à ingestion répétée de potions et d'une migraine foudroyante, il n'y avait pas grand monde. Le soleil semblait vouloir timidement regarder à l'intérieur, quelques faibles rayons de lumière pale commençant à peine à pointer le bout de leur nez alors que l'aube se levait.

"Hmmmm..." Fit Elise d'un air septique. "A ce propos, comme je l'ai dit, l'Archimage voudra sans aucun doute vous parler. Sans cela, vous n'avez pas le droit de quitter cette pièce, du moins pas sans surveillance. Mais il a l'air de prendre son temps, apparemment. Après tout, il est vrai que le soleil commence à peine à se lever."

Elle reporta son attention sur Athyn, tentant de lui sourire à nouveau d'un air chaleureux. "Bah, eh bien, en attendant nous pouvons tout de même discuter. Si cela vous arrange, bien sûr. J'espère que je ne parle pas trop? Certaines personnes ont tendance à penser cela."

#66 Sifraël

Sifraël

    Mk II


Posté 02 juillet 2012 - 13:07

La fatigue l’assommant après sa harangue, Athyn regarda la jeune Bretonne lui tendre une fiole. Il l'attrapa d'une main tremblante, et la regarda suspicieusement.

- Il s'agit d'une simple potion de vigueur. Cela devrait vous aider à vous remettre en forme plus rapidement. Je peux vous l'injecter si vous préférez, mais je crois qu'il est plus agréable de simplement boire ce genre de choses, ne trouvez-vous pas?

Il était vrai que cela ne pouvait être que cela. Athyn commença donc à en boire le contenu. Bien qu'elle ne soit évidemment pas fabriquée à la manière de Morrowind, la potion fit petit à petit effet, et il se sentait de moins en moins ankylosé.
Il voulut la remercier, mais il ne put lui rendre qu'un sourire, tout en continuant à l'écouter.

- Bah, eh bien, en attendant nous pouvons tout de même discuter. Si cela vous arrange, bien sûr. J'espère que je ne parle pas trop? Certaines personnes ont tendance à penser cela.

Se sentant de nouveau en pleine possession de ses moyens, il se redressa un peu ; il n'avait pas eu l'occasion de discuter avec une personne un minimum érudite depuis des mois, et même si cette femme, N'wah de surcroit, ne semblait pas des plus versées dans la Compassion, la Maîtrise et le Mystère, elle restait membre de la prestigieuse académie de Fortdhiver.

- Dans ce cas là, certaines personnes se montrent plutôt impatientes. Je suis très heureux d'avoir quelqu'un avec qui parler, surtout après ce qui vient de m'arriver.

Il prit une autre gorgée de la potion. Ça ne valait pas le flin, mais il se sentait mieux.

- Je m'étais rendu à Fortdhiver, dans l'espoir d'avoir accès à la collection d'Ysmir pour justement trouver des informations sur les « sortilèges » dont vous parliez. Les mages Dunmers qui se sont rendus ici dans les 200 ou 300 dernières années y ont sans doute aussi apporté leur savoir.

Il essayait de lire sur le visage de la Bretonne ses pensées, mais n'y parvint pas.
Les rayons du soleil levant faisaient perdre leur côté luisant aux runes empêchant la téléportation qui étaient disposées dans la pièce. Comme elle le lui avait dit, leur arrivée avait dû causer beaucoup de perturbations.

- Je peux cependant vous assurer que je ne prévoyais pas d'entrer ainsi. c'est cependant une longue histoire, mais peut-être que vous pourrez m'éclairer sur les dangers que j'ai encouru. Je doute que l'Archimage ne me fasse part de ses pensées ; bien que les exemples que nous ayons eu en Morrowind soient difficilement égalables, ces mages qui atteignent de hautes fonctions sont bien trop secrets et paranoïaques pour partager leur savoirs. Sans vouloir vous vexer, Serjo... Euh... vous ne m'avez pas dit votre nom.

#67 Styx

Styx

Posté 02 juillet 2012 - 16:28

"Ah! Quelle étourdie je fais, veuillez m'excuser, c'est juste... Je me suis laissée emporter." Se précipita-t-elle de dire, les joues légèrement roses alors qu'elle hochait de la tête en signe de salut. "Mon nom est Elise Brelle, apprentie et nouvelle-venue au Collège de Fortdhiver."

Elle pesa sur le dossier de sa chaise, pensive alors qu'elle regardait le Dunmer. Ses cheveux noirs mi-longs, légèrement en bataille après toutes ses péripéties, masquaient en partie le tatouage sur son front, une main anguleuse rougeâtre. Son visage, austère comme beaucoup de Dunmers, était anguleux, de fins sourcils au-dessus d'yeux perçant ajoutant à son air impressionnant. Mais très clairement, il avait passé un sale moment, le charisme naturel émanant de sa personne s'en trouvant bien diminué alors qu'il la regardait.

Elise sourit légèrement. Au moins était-il éduqué et poli.

"En ce qui concerne les, euh, "dangers que vous avez encourus", j'ai bien peur que vous ne soyez le mieux placé pour en parler. Je ne sais pas ce qui a pu vous pousser à tenter un sortilège de téléportation, surtout sans intention d'arriver ici. Peut-être y a-t-il eu des interférences magiques, qui sait, mais vous avez risqué gros en effet. Il existe un certain nombre de pièces, en ces lieux, qui sont protégées contre les sortilège de téléportation, et de ce que l'on m'a dit, cela s'accompagne souvent de sortilèges "défensifs". Vous auriez pu arriver ici avec une jambe en moins, ou qui sait quoi d'autre pire encore. Enfin, du moins c'est ce que m'a dit l'un des étudiants, mais je ne sais s'il s'agissait d'exagération."

Elle rapprocha un peu sa chaise, une grimace passant brièvement sur son visage. Elle n'était vraiment pas confortable.

"Par contre, pour ces sortilèges... Eh bien, j'ai souvent entendu dire que la collection de livres du Collège est impressionnante. Pour peu que vous obteniez l'autorisation de les consulter, vous devriez bien trouver ce que vous cherchez, je suppose..."

#68 Sifraël

Sifraël

    Mk II


Posté 03 juillet 2012 - 09:26

Athyn se réjouissait d'avance à l'idée des merveilles qu'il pourrait trouver dans cette bibliothèque. Il était cependant cloué au lit, et pour encore un bon moment. Tant qu'à faire, il ne pouvait que raconter ce qui lui était arrivé à cette apprentie ignorante.

- Vous avez dû beaucoup vous ennuyer,et vous interroger sur les raisons de mon arrivée durant les heures où vous avez veillé sur moi. Je vous apporte les réponses. Restez confortablement assise, cela risque d'être un peu long.

Il essaya de se remémorer au mieux les événements de la nuit passée. Une fois qu'il eu déterminé ce qui valait la peine d'être dit, il commença :

- Vous savez sans doute que ces dernières décennies beaucoup de Nordiques de la région ont développé une haine de la magie, des Elfes, et plus particulièrement des Dunmers. Il existerait même un groupe, les Piques-Assiette, qui aurait pour principale occupation de les traquer. C'est entouré de cette accueillante atmosphère que je me suis rendu à Fortdhiver. Il existe en effet un établissement, le Braillard Silencieux, qui accepte encore les Dunmers en ses murs, et qui ne se contente pas d’accrocher leur tête dans la grande salle.

Il s'arrêta, et finit de boire la potion de vigueur avant de reprendre :

- Je me suis bien évidemment perdu, de nuit, dans les ruelles les plus mal famées de la ville, sous une neige abondante, et le jour de sortie des Piques-Assiettes. Par chance, j’ai… Hum... croisé un sympathique Breton, Vincent Lemovice, qui a accepté de me ramener au Braillard.

Les détails sur la manière dont ils s'étaient rencontrés n'avaient, au fond, que peu d'importance.

- En chemin, nous sommes évidemment tombés sur le cadavre d’une femme de Sanguine. Vincent semblait la connaître, car il m’a dit qu’elle habitait au Braillard. Il était impossible d’y retourner, car l’arrivée d’un Dunmer (avec la haine qui nous est désormais vouée) et d’une connaissance de la victime aurait crée des soupçons. Vincent aurait pu me laisser là, et se rendre dans n’importe quelle autre auberge, mais il m’a mené au seul autre endroit où un Dunmer pourrait passer une nuit en sécurité : dans les catacombes de Fortdhiver.

- Il a évidemment fallu que le prêtre d’Arkay ait mal fait son travail, car nous nous sommes retrouvé poursuivis par le cadavre d’une jeune femme. Pendant que Vincent le tenait à distance, j’ai rapidement récité les paroles d’un sort de téléportation (sans avoir eu le temps d’y poser une quelconque sécurité, ni de procéder aux étapes de méditation), et, ALMSIVI soit béni, nous nous sommes retrouvés ici, évidemment au plus mauvais moment possible d'après ce que vous m'avez dit.

#69 Styx

Styx

Posté 05 juillet 2012 - 17:57

Elise écouta, encore une fois, le récit du prêtre silencieusement, toute son attention dédiée à ses paroles. Ses yeux s'agrandirent à divers moments, son visage exprimant diverses sensations telles que la surprise et la stupeur. Ce n'est qu'après un bref moment de silence, une fois qu'Athyn en eut fini, qu'elle s'osa à parler.

"Par les Neuf... Vous avez risqué très gros en lançant un sortilège de téléportation dans de telles conditions. Je ne connais que peu en ce qui concerne les rituels des prêtres, mais comme je l'entends, cela nécessite en général du temps et une certaine préparation. C'est incroyable que vous soyez réapparu en bon état, même en plein milieu d'une réunion de mages stressés et tirés hors de leurs lits."

A la mention de son lit, Elise bailla discrètement, une main devant sa bouche. La fatigue accumulée cette nuit se faisant sentir, quoiqu'elle tente. Cela aurait pu être pire, puisqu'elle avait eu la chance de pouvoir somnoler sur cette chance par moments, mais le seul fait de penser à un lit confortable lui faisait l'effet d'avoir des bras et des jambes de plomb.
Elle sourit néanmoins au Dunmer, sourire qui disparu bien vite alors qu'elle pensait au reste de son récit pour laisser place à une expression perplexe, ses sourcils froncés.

"Mais cette femme que vous avez trouvé... Pourquoi ne pas avoir signalé sa présence? Être allé voir un garde, directement? Je sais que les... Hum, tensions inter-raciales sont fortes, par ici... J'en ai moi-même fait l'expérience... Mais tout de même, un cadavre est une chose suffisemment grave pour que les poivrots faisant office de force de l'ordre ne vous prenne au sérieux!"

#70 Sifraël

Sifraël

    Mk II


Posté 06 juillet 2012 - 13:53

La pauvre enfant ! Elle avait encore une vision bien positive du monde. Mais comment lui expliquer ce qu'il en était réellement ?

- Voyez-vous, je craignais justement qu'un garde ivre ne me prenne au sérieux. Il aurait promptement conclu que j'étais l'assassin. Et même si nous étions passés devant une personne un peu plus lucide, le résultat aurait été le même ; il n'est pas difficile de produire des preuves et des témoins, surtout que Vincent devait connaître cette pauvre femme.
Et ne me parlez pas de ma conscience ; c'était une servante de Sanguine, et elle était morte. Après tout, « Ma foi est ma seule loi »

Il avait un peu haussé le ton sur la fin, lorsu'il avait vu qu'Elise allait ajouter quelque chose. Il était important qu'elle comprenne bien cela ; ce qui se passait dans nombre de villes n'était pas juste, et les vrais coupables étaient rarement pris. Il n'était pas rare de voir des innocents arrêtés, surtout dans une telle affaire où les tensions qui existaient à Fortdhiver n'auraient rien arrangé.

#71 Styx

Styx

Posté 20 juillet 2012 - 12:35

Elise écarquilla les yeux aux paroles du Dunmer, fronçant graduellement les sourcils. Une servant de Sanguine? Sa conscience?

"Que voulez-vous dire? Parce qu'il s'agissait d'une prostituée, elle ne méritait pas d'avoir au moins quelqu'un pour signaler sa mort? Ce sont des paroles bien froides, Sera. "Femme de Sanguine" ou pas, elle était morte, justement. Je peux comprendre votre volonté de ne pas être accusé à tort, mais... Vos paroles donnent un arrière-gout amer à cette histoire déjà... Déplaisante."

Ses yeux se fixèrent sur un point sur le lit, évitant le regard du Dunmer. Bien qu'elle sache que Tamriel n'était pas un monde juste intrinsèquement, elle avait du mal à imaginer ne rien faire si ce n'est fuir.

"Je pense sincèrement que vous auriez au moins du tenter quelque chose, même si elle a du être découverte depuis le temps, je suppose. Surtout un homme de foi tel que vous."

#72 Sifraël

Sifraël

    Mk II


Posté 28 juillet 2012 - 18:57

Comme il s'y attendait, la jeune femme n'avait pas pleinement conscience de ce que signifiait le temple.

La mort n'est pas la fin, le fantôme est auréolé de gloire. Quand je suis arrivé vers elle, elle était déjà morte ; et il ne fait aucun doute qu'elle ait désormais rejoint les Poches de Sanguine. Elle n'avait de toute façon pas la foi, et son âme n'aurait pas pu porter notre amour jusqu'à ALMSIVI, pour calmer Son courroux, Le faire revenir, et éviter une nouvelle Punition comme le ministère de la Vérité.

Il se mit à fouiller dans une petite sacoche, sortant un livre manuscrit.

VEHK nous le dit dans le 33ème Sermon :

"Je l'aurais fait moi-même si je le voulais, stupide Hortator. Elle restera ici, intacte dans ses intentions, de sorte que si les habitants de la ville cessent un jour de m'aimer, le pouvoir qui empêche leur destruction disparaîtra en même temps que leur vénération."

Autant Son Amour nous glorifie, autant Sa Colère est aussi dangereuse que la meilleure des lances. Ma foi est ma seule loi, et elle me disait que je ne pouvais et ne devait rien faire pour elle ; Vivec a décidé d'ignorer Sanguine, j'ai fait de même.

#73 nood

nood

Posté 24 août 2012 - 13:59

C'était long. Très long. Il y avait de nombreuses minutes que le vieil elfe et la jeune impériale sans nez se tenaient debout, à braver la bise frigorifié qui remontait de la mer en contre bas, malgré quelques rayons de soleil bienvenus. Emelia avait bien tenté de briser le silence par une question sur les braillards, mais Drem était plus concentré sur les signes de vie dans les murs de l'Académie que sur ces horribles bestioles disparues.

- Ce sont des bestioles volantes, de six pieds d'envergure, parmi les plus horripilantes de la Création, qui conjuguent l'agressivité débile d'un crabe des vases mâle avec l'aspect reptilien d'un daedroth. Bien entendu, elles sont originaires du pays des Dunmers… Saint Jiub, du Temple des Tribuns, les auraient tous exterminées à la fin de la 3ème Ere. C'est ce qu'on raconte, du moins.

Et toujours aucun signe de vie de la part des mages. Drem, sachant quels sortilèges de défense se cachaient dans les ornementations du pont de pierre reliant le Collège à Fortdhiver, ne pouvait se résoudre à franchir sans invitation l'entrée de l'imposant bâtiment. A contrecœur, il se décida à lever le camp, bredouille. Azura saurait que Drem avait son propre rythme, et que l'elfe visait souvent des plans à long terme. Un luxe que la plupart des gens ne pouvait pas se payer, mais le vieillard n'était pas encore décidé à tirer sa révérence ni à se mettre à la retraite. L'Académie attendrait.

-  Allez, n'insistons pas. Il semblerait que le moment soit mal choisi pour rendre visite à ces foutus mages. Ça sera pour une prochaine fois.

Il se détourna et laissa l'Académie derrière lui, sans attendre la réaction de sa jeune suivante.

- Allons vers l'Ouest.

Et ils sortirent de la ville quelques minutes plus tard, sans autre forme d'adieu.

#74 MangaShojo

MangaShojo

Posté 28 août 2012 - 23:18

Ingrid se tenait au garde à vous, droite comme la Tour d'Or blanc, laissant son comparse saluer le Légat Moustache lui-même. Si sa taille tenait plus de l'insignifiant face à un nordique, il n'en était pas moins aussi bien bâti, de ces hommes forts comme des bœufs dont il suffisait d'attiser le courroux pour comprendre le véritable sens du mot "Souffrance". Hélas pour le brave homme, la jeune femme était d'une telle poigne que plus d'un ours ou troll s'y était cassé les dents, voir retrouvé proprement émasculé ou du moins, blessé dans sa virilité. A se demander d'ailleurs si elle n'avait pas un peu de masculinité en elle... Ou était-ce simplement qu'en temps que fille d'Ysgramor ou d'un de ses guerriers, elle en avait concerné la voix mugissante ? On en comprenait que plus aisément son surnom...
Tharbonel ayant reçu ses ordres, il s'en fut comme il était venu, laissant la jeune femme face à son supérieur. Elle se risqua un petit sourire satisfait, reprenant une attitude trop décontractée pour que l'officier supérieur ne l’apprécie.

-Que vais-je faire de vous, capitaine ? Soupira t-il à travers sa moustache.
-Si vous pouviez m'envoyer loin d'votre cabane en bois que vous osez appeler un fort, ça m'arrangerait, lui répondit-elle du tac au tac en désignant le mur du pouce. C'est pas qu'j'apprécie pas, mais la pierre me donne un sentiment de sécurité plus appréciable.
-Alors, vous allez être satisfaite...

Il lui tendit alors un parchemin décacheté qu'elle prit entre ses mains, reconnaissant le sceau impérial. Un ordre, assurément...

-Cela vient d'arriver ce matin...
-J'dois m'inquiéter ? Demanda t-elle en faisant la grimace.
-A vous de me le dire, vous partez pour Markarth dès aujourd'hui, capitaine.

Sans doute qu'une dernière recommandation, comme "Aiguisez votre cri" aurait été de circonstance, car elle en aurait besoin. Le parchemin lui indiquait sa nouvelle mission : protéger le Collège de la Voix. Pour la Gloire. Pour l'Empire. Et pour Tullius, puisqu'il avait daigné apparemment à s'intéresser à cette institution désuet. Elle ne savait pas si cela devait la rassurer...




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