Aller au contenu


[Ecrits] Le Leg D'Oncle Curio


  • Veuillez vous connecter pour répondre
1 réponse à ce sujet

#1 Styx

Styx

Posté 13 novembre 2011 - 12:01

(AVERTISSEMENT : Ne sachant pas s'il valait mieux créer ce sujet ici ou dans les Contes et Légendes de Tamriel, ce sujet pourrait l'être à déplacement. Âmes ne supportant pas les montagnes russes s'abstenir. :mosc: )

Crassius Curio, membre estimé de la Maison Hlaalu, homme politique brillant, mécène et amoureux des arts, auteur et compositeur lui-même, nous a laissé une œuvre brillant au firmament de la littérature sénovélinienne : La Femme de Chambre Argonienne.

200 ans après le début de l'ère 4ème, cet homme d'exception aujourd'hui disparu a laissé derrière lui toute une littérature et même quelques objets de sa collection que les connaisseurs s'arrachent. Il aura laissé sa marque dans l'histoire de Tamriel, et pas uniquement sur les queues des argoniennes comme le disent certaines mauvaises langues.


============================================================


La communauté de Wiwiland compte bien mettre à l'honneur l'un des PNJs les plus remarquables des TES, Crassius Curio, en introduisant dans TES V : Skyrim plusieurs de ses écrits, ainsi que des documents le concernant. Aussi, si vous vous sentez l'âme d'un Hlaalu un peu excentrique, n'hésitez pas à nous faire part de vos écrits ici même.

Pièce de théâtre, roman, conte, comptine, essai, pamphlet, poème, analyse politique, journal, chroniques, pensées philosophiques, critique littéraire, bref, tout ce qui peut vous sembler approprié pour un esprit tel que Crassius Curio est la bienvenue. Notez également qu'il serait tout à fait savoureux de pouvoir lire diverses critiques SUR Crassius Curio, par des auteurs tant contemporains que postérieurs. (C'est le mot, oui :mrgreen: )
Par ailleurs, pour les plus motivés, il est également envisageable d'introduire divers objets d'art, comme des statuettes, des morceaux de fresques, des tableaux, etc.

Le mot d'ordre est : respecter l'esprit de Crassius Curio. Attention, non de la Femme de Chambre Argonienne, de crasius Curio, en tant que noble excentrique certes, mais aussi en tant que fin politique (© Cogite), mécène, philosophe, etc.

Vos écrits et propositions seront à poster ici. Les discussions à propos de ces écrits se feront ICI, afin que les récits puissent être mis au diapason et que le résultat soit homogène et cohérent. :)

#2 Landän

Landän

Posté 14 novembre 2011 - 14:42

Salut !

Je poste donc la fameuse étude de Crassius Curio sur les rituels bosmers. Je ne sais pas si c'est bien dans le ton mais je vous soumets le texte quand-même car je me suis beaucoup amusé à l'écrire.

Les rituels incestueux chez les Bosmers, Original

Les rituels incestueux chez les Bosmers, une étude de cas par Crassius Curio, Conseiller de la Grande Maison Hlaalu

La culture des elfes est souvent étrange pour les hommes. Et pourtant, la comprendre et se l'approprier peut-être des plus bénéfiques. Il est indéniable que la plupart des elfes sont des êtres civilisés avec lesquels il est possible de faire des affaires et même de s'enrichir honnêtement. Parmi tous les elfes, j'étonnerai peut-être mon lecteur en affirmant que les plus fréquentables sont sans doute les dunmers de la maison Hlaalu ; leurs femmes en particulier savent se montrer d'une infinie courtoisie et d'un sens des affaires plus que redoutable. Mais il est possible de réaliser d'excellentes affaires avec d'autres, moins civilisés, pour peu qu'on veuille bien se pencher sur leurs coutumes, même les plus rustres.

Parmi toutes les cultures exotiques qu'il m'a été donné d'observer, aucune ne m'a davantage fascinée que celle des bosmers. Ce n'est cependant pas l'objet de mon essai de développer tout ce que j'ai appris sur leur culture. Parmi tous leurs rites étranges et primitifs, on cite souvent les rituels cannibales d'homophagie. Mais ce n'est finalement là qu'une façon comme une autre d'enterrer ses morts. Un rituel touchant toutes les couches de la société, notamment les cercles dirigeants et par là-même touchant à la conception même de l'état, est le cas de l'inceste. Il présente également un grand intérêt esthétique puisqu'il varie divers arts notamment danses (si présentes dans la culture bosmer) et chants.
Aujourd'hui ces pratiques sont résiduelles et ne se retrouvent qu'à l'échelle de villages. Et encore, de manière atténuée. Il faut cependant bien comprendre que l'inceste n'est pas interdit de façon aussi stricte dans leur société que dans la nôtre. Ces pratiques, qui survivent dans les endroits les plus reculés, interdisent l'inceste entre les fils et les mères. Ils ne le permettent entre les pères et leurs filles qu'à une seule occasion, lorsque la jeune fille atteint un certain âge et encore si elles sont vierges. Je pense d'ailleurs que ce sont de telles pratiques qui sont à l'origine du conte populaire que j'ai personnellement intitulé : « Le Serpent ». Il est totalement interdit entre frère et sœur mais autorisé et même encouragé entre cousins. Bien que les pratiques homosexuelles soient chose répandue, il n'en est tenu aucun compte dans les règles tacites régissant l'inceste.

Mais là encore, ce n'est pas de cela que je souhaite parler. Je m'intéresserai plus spécifiquement à un rituel d'intronisation précis et que j'ai eu l'occasion d'observer de mes propres yeux. Lorsqu'un chef (mais je pense que les premiers rois du Val-Boisé et même les Altmers pratiquaient ces rituels) meurt, il revient à ses enfants de le dévorer, c'est chose bien démontrée. Mais on se tait généralement sur le rituel qui s'ensuit. Pour assurer la continuité du pouvoir, le nouveau chef doit épouser l'ancienne épouse du roi. Pour célébrer cette union, les deux elfes se retrouvent dans une grande hutte et, totalement nus, doivent s'accoupler sous le regard des autres membres de la famille dirigeante. Au dehors, pour étouffer les bruits, les habitants du village effectuent des danses de joie, certains tirent des flèches vers le ciel ou organisent des concours de tir à l'arc. Les danseurs suivent le mouvement suivant :

g vav
d vav
g vav
d vav
s
g vav
d vav
g vg
g vd
s
d vg
d vd
dt vg
dt vg
s
g var
d var
g var
d var
s

g : pied gauche vg : vers la gauche vav : vers l'avant dt : demi-tour
d : pied droit vd : vers la droite var : vers l'arrière s : saut sur place

Une chanson, entonnée par le chantre qui mène les danses, très rythmée (couplets de quatre vers à quatre pieds) sur un thème érotique accompagne cette danse censée représenter l'action qui se tient dans la hutte : le tour complet (deux demis tours) à la fin marquant l'épuisement de l'amant qui se recule légèrement. A la fin de chaque vers, les danseurs sautent en répétant soit la dernière syllabe prononcée par le chantre soit un nom de dieu (généralement Auriel mais aussi très souvent Mara).
Lors de la cérémonie à laquelle j'ai assisté, le chef et sa femme étaient morts en même temps. Aussi, le jeune chef avait dû s'unir à une de ses sœurs, de son choix, pour que le pouvoir tribal soit préservé, par l'union de deux sangs de l'ancien chef.

En commettant cet acte interdit, le jeune seigneur donne une caution. Si jamais son règne déçoit, il sera possible, à tout moment, de le destituer en l'accusant d'inceste. Aussi, le pouvoir des Bosmers est souvent faible et les habitants prompts à trahir et à changer de maître.

----------------------------------------

Et l'édition qu'on trouvait généralement en librairie autour de 4E30 :

Les rituels incestueux chez les Bosmers

Les rituels incestueux chez les Bosmers, une « étude » de cas par Crassius Curio, Conseiller de la Grande Maison Hlaalu avec une Présentation de Caietanus Polus de l'Université Impériale

L'étude de Crassius Curio eut un énorme succès posthume. C'est pour cette raison que nous avons trouvé préférable de lui adjoindre un apparat critique plutôt que de la laisser errer dans la nature sans contrôle. Que le lecteur soit immédiatement averti. L'ouvrage qu'il tient entre les mains est rejeté par l'ensemble de la communauté scientifique et ne contient que quelques phrases ayant un fond de vérité. Le plus gros étant un pur et simple ramassis d'élucubrations.
Crassius Curio était, comme il le précise, un membre éminent de la maison Hlaalu. Mais il n'était en aucun cas un érudit compétant pour étudier les rituels auxquels il s’intéresse, tout au plus pouvait-ils se vanter avec raison d'être un fin connaisseurs d'un certain type d'estampes Khajiites. Le rituel auquel s'intéresse notre auteur a cela de « fascinant », comme il le dit, qu'il n'existe tout simplement pas. Il s'en excuse lui-même : le rituel n'existe plus, il n'en reste aucune trace sauf « à l'échelle de villages » dans des « les endroits les plus reculés » mais on peut le « reconstituer ». Cette « reconstitution » s'appuie sur d'une part un conte populaire dans la version totalement déformée qu'il en donne par ailleurs, et relevant bien plus du genre littéraire des estampes sus-citées, que du conte bosmer traditionnel. D'autre part, elle repose sur un rituel existant dans certaines régions isolées dont un bosmer, dont le compte bancaire était sans doute à découvert, a peut-êter fait à Crassius Curio un récit haut en couleur.
En espérant que ce livre rejoignent enfin la place qui doit être la sienne dans les librairies et les bibliothèques dignes de ce nom : au fond, en haut, hors de la portée des enfants.

***

La culture des elfes est souvent étrange (sic) pour les hommes. Et pourtant, comprendre et s'approprier leur culture peut être des plus bénéfiques. Il est indéniable que la plupart des elfes sont des êtres civilisés avec lesquels il est possible de faire des affaires et même de s'enrichir honnêtement. Parmi tous les elfes, j'étonnerai peut-être mon lecteur en affirmant que les plus fréquentables sont sans doute les dunmers de la maison Hlaalu (en effet). Mais il est possible de réaliser d'excellentes affaires avec d'autres, moins civilisés, pour peu qu'on veuille bien se pencher sur leurs coutumes, même les plus rustres (On notera, à l'issu de cette introduction enrichissante à tous les sens du terme, à quel point les motivations de l'auteur sont scientifiques).

Parmi toutes les cultures qu'il m'a été donné d'observer, aucune ne m'a davantage fascinée que celle des bosmers. Ce n'est pas l'objet de mon essai de développer tout ce que j'ai appris sur leur culture. Parmi tous leurs rites étranges et primitifs, on cite souvent les rituels cannibales d'homophagie (sic). Mais ce n'est finalement là qu'une façon comme une autre (sic) d'enterrer ses morts. Un rituel touchant toutes les couches de la société, notamment les cercles dirigeants et par là-même touchant à la conception même de l'état, est le cas de l'inceste.
Aujourd'hui ces pratiques sont résiduelles et ne se retrouvent qu'à l'échelle de villages. Et encore, de manière atténuée (quel dommage...). Il faut cependant bien comprendre que l'inceste n'est pas interdit de façon aussi stricte dans leur société que dans la nôtre. Ces pratiques, qui survivent dans les endroits les plus reculés, interdisent l'inceste entre les fils et les mères. Ils ne le permettent entre les pères et leurs filles qu'à une seule occasion, lorsque la jeune fille atteint un certain âge. Je pense d'ailleurs que ce sont de telles pratiques qui sont à l'origine du conte populaire que j'ai personnellement intitulé : « Le Serpent » (dans un ouvrage qui devrait être rangé au même endroit que celui-ci dans les bibliothèques). Il est totalement interdit entre frères et sœurs mais parfaitement autorisé et même encouragé entre cousins (ah bon).

Mais là encore, ce n'est pas de cela que je souhaite parler. Je m'intéresserai plus spécifiquement à un rituel d'intronisation précis et que j'ai eu l'occasion d'observer de mes propres yeux (étant donné qu'il n'a jamais mis les pieds au sein du Val-Boisé, Crassius Curio devait posséder un télescope extrêmement performant...). Lorsqu'un chef (mais je pense que les premiers rois du Val-Boisé et même les Altmers [et les Dreughs tant qu'on y est] pratiquaient ces rituels) meurt, il revient à ses enfants de le dévorer, c'est chose bien démontrée. Mais on se tait généralement sur le rituel qui suit (en effet ; mais admettons quand même que c'est un sacré tour de force que d'arriver à parler de quelque chose qui n'existe pas). Pour assurer la continuité du pouvoir, le nouveau chef doit épouser l'ancienne épouse du roi. Pour célébrer cette union, les deux elfes se retrouvent dans une grande hutte sous le regard des autres membres de la famille dirigeante (il est en effet monnaie courante chez les bosmers de faire ces choses-là en public : peut-être finalement que Crassius Curio confond avec un rituel Khajiit). Au dehors, pour étouffer les bruits (sic), les habitants du village effectuent des danses de joie, certains tirent des flèches vers le ciel ou organisent des concours de tir à l'arc.

[Ici suivait un schéma d'une rigueur scientifique au moins égale à celle du reste de l'ouvrage. Nous nous permettrons d'éviter au lecteur d'avoir à le subir]

Une chanson très rythmée (couplets de quatre vers de quatre pieds) est entonnée par le chantre qui mène les danses. A la fin de chaque vers, les danseurs sautent en répétant soit la dernière syllabe prononcée par le chantre soit le nom d'un dieu (généralement Auri-el mais aussi très souvent Mara [on notera que l'auteur, au prix sans doute d'un effort surhumain, a réussi à ne pas ajouter Dibella à la liste]).
Lors de la cérémonie à laquelle j'ai assisté (avec son télescope), le chef et sa femme étaient morts en même temps. Aussi, le jeune chef avait dû s'unir à une de ses sœurs, de son choix (ce fait est attesté dans un autre conte du même auteur, intitulé « Les Sept Filles du Roi Wulfbart »), pour que le pouvoir tribal soit préservé, par l'union de deux sangs de l'ancien chef (c'est un fait bien connu que les elfes ont des familles nombreuses...).

En commettant cet acte interdit, le jeune seigneur donne une caution. Si jamais son règne déçoit, il sera possible à tout moment de le destituer en l'accusant d'inceste (toujours dans un passé fantasmé puisque ces rituels ont soit-disant disparu...). Aussi, le pouvoir au Val-Boisé est souvent faible et ses habitants prompts à trahir et à changer de maître (et tout cela à partir de l'étude d'un cas imaginaire... on comprends que notre auteur ait mieux réussi chez les Hlaalus qu'à l'Université Impériale).

***

Nous espérons sincèrement que le lecteur, instruit par cette passionnante étude, réussira désormais à mieux gérer ses rapports incestueux avec les bosmers.

Caietanus Polus
Membre de l'Université Impériale

Modifié par Landän, 14 novembre 2011 - 14:50.





0 utilisateur(s) li(sen)t ce sujet

0 membre(s), 0 invité(s), 0 utilisateur(s) anonyme(s)