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[h] Fate


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#1 Alystar

Alystar

Posté 15 juin 2009 - 13:56

Je me réveillais après une courte nuit, passée au milieux des arbres et des fleurs avec pour seul toit les branchages que le vent faisait doucement danser. J'étais encore parti pour une longue mission, je savais bien que j'aurais dû refuser la proposition d'Azzan. Quoi qu'il en soit j'avais accepté le contrat, je devais maintenant le mener à terme. Le feu que j'avais allumé était presque éteint, le jour venait de se lever et j'espérais bien arriver à destination avant midi.

     La nuit que je venais de passer ne figurait  pas parmi les meilleures de mon existence, mais que voulez-vous, on apprend à vivre à la dure dans la Guilde des Guerriers et de plus mon rang d'épéiste ne me permettait pas de faire la fine bouche. Je me levais, m'étirais longuement pour tenter de détendre mes muscles et mes articulations, meurtris par l'inconfort de ma couche de fortune. J'éteignis mon feu avec un peu de terre, je rassemblais mes affaires et j'enfilais mon armure d'acier - ma fierté pour tout dire - et enfin j'attachais solidement le fourreau de mon épée à mon ceinturon. J'étais fin prêt pour partir, du moins si un imprévu de taille n'étais pas survenu.

     Deux brigands, un Khajiit et un Orque, fondirent sur moi, l'arme à la main. Je dégainais mon épée plus vite que jamais et me mis en position de parade avec mon bouclier, pour parer leur première attaque. L'Orque m'inquiétait plus que le Khajiit et pour cause, le coup de hache qu'il m'assena faillit me faire tomber à terre et manqua de peu de découper mon bouclier. Le Khajiit essaya de me prendre à revers. Profitant de l'ouverture que mon stupide adversaire Orque m'offrait en levant sa hache au dessus de sa tête, je plongeais mon épée dans sa gorge, jusqu'à la garde, et lui tranchai la tête. J'eus tout juste le temps de me retourner pour bloquer l'attaque du Khajiit, qui marqua la fin de mon bouclier. Le coup avait été porté au même endroit que le coup de hache de feu son compagnon Orque. Il se scinda en deux parties, je regardais ce triste spectacle avec désespoir, ce bouclier m'avait coûté une fortune ! Je restais bouche bée. Comment deux simples attaques comme celles-ci, si puissantes soient-elles, pouvaient avoir détruit mon bouclier avec autant de facilité ? Sans même endommager mon gantelet ? Cette question trouva sa réponse lorque le Khajiit pris la parole.

     "Za'Rossar aime cette épée, elle lui a toujours été d'une grande aide contre les humains trop bien armés. L'homme à qui avait appartenu l'épée n'avait pas menti à Za'Rossar, le sortilège fonctionne très bien, très très bien."

"Un sortilège ?" enchainais-je argneusement "Quelle sorte de sortilège au juste ?"

"Za'Rossar peut répondre au chien d'impérial, oui, il peut lui répondre parce qu'il va mourir. L'homme avait dit 'Cette épée est très chère, prenez-là, elle détériore les armes et armures, elle est enchantée. Prenez-là mais ne me tuez pas je vous en pris.' Alors Za'Rossar l'a tué et a pris son épée magique."

     "Chien ? Tu es bien mal placé pour me parler ainsi, très cher hybride." lui rétorquais-je "De plus, tu viens de détruire un bouclier très précieux, il y avait un lien presque sentimental entre lui et moi, après tout il représentait quand même cinq cents septims... alors ton épée peut être échantée, ça ne m'empêchera pas de te tuer !"

     Je me jetais sur lui avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, je le frappais rudement avec ce qui restait de mon bouclier et lui enfonçais mon épée dans le ventre, la lame traversa l'armure de fourrure avec une facilité déconcertante. Enfin, avant de donner le coup final, je lui dis :

     "Alors, mon cher félin, qui va arracher les tripes de l'autre ? Je vais te faire l'honneur de te donner le nom de celui qui t'as tué. Alkthaes, épéiste de la Guilde des Guerriers et également, à ses heures perdues, Bourreau de la confrérie noire. Adieu."

     Ses yeux eurent à peine le temps de s'écarquiller. Je remontais la lame d'un seul coup, tranchant le Khajiit en deux.

     "Voilà." ajoutais-je dans un murmure "Maintenant toi et mon bouclier êtes quittes."

     J'abandonnais les restes de mon bouclier - il m'avait bien servi - et pu enfin me mettre en route vers Chorrol, ma destination.

A suivre...
    


Modifié par Alystar, 01 juillet 2009 - 20:54.


#2 Alystar

Alystar

Posté 18 juin 2009 - 19:17

Chapitre 1 -  Investigation


Rien  de tel qu'un petit affrontement avec deux truands pour se mettre en  forme le matin. Ces deux pauvres bougres pensaient sûrement  avoir toutes leurs chances contre moi, bien sûr c'était  mal me connaître. Cependant ils m'avaient retardé.  J'avais dû, suite à notre petite incartade, nettoyer  chaque pièce d'armure ainsi que mon épée pour  enlever la moindre tache de sang, même la plus infime. Toutefois, j'étais  déjà à mi-chemin de Chorrol, je  n'aurais donc pas à passer une autre nuit à la belle  étoile, sur un matelas naturel des plus inconfortables. Je  devais tout de même presser le pas si je ne voulais pas arriver  trop tard et peut-être espérer un peu de repos dans le  siège de la guilde après mon contrat.

J'aimais  bien ces longs déplacements. C'était une occasion rêvée  pour contempler ce que la nature nous offrait de plus beau. Ces grandes étendues  d'herbe qui ondulaient paisiblement sous la caresse du vent, ces  arbres qui étalaient leurs larges ombres sur le sol et enfin  le soleil, qui réchauffait doucement cette atmosphère  automnale ainsi que mon armure. Les derniers jours de soleil sont  toujours les plus beaux, à défaut d'être les plus  chauds.

Mais ces petites balades champêtres étaient  aussi l'occasion de se retrouver dévoré par des animaux  plus sauvages les uns que les autres si l'on ne prenait garde. Les  bois, les plaines ou encore les forêts de Cyrodiil regorgeaient  de loups sauvages, d'ours et, si vous n'étiez vraiment pas  chanceux, vous pouviez vous faire défoncer le crâne par  un troll. Fort heureusement j'eus de la chance ce jour là. Je  ne fis aucune mauvaise rencontre en dehors des deux drôles  précédemment cités.

Après une  marche conséquente, j'arrivais enfin à destination. J'avais sous-estimé la distance et surestimé mes capacités. Il devait être aux alentours de 15h.  Alors que j'approchais des portes de la ville, un garde me remarqua  et m'adressa la parole.

« Bonjour impérial !  Bienvenue à Chorrol, passez un bon séjour... et mais  dites-moi, c'est une bien belle armure que vous avez là  ! »

« Je vous remercie. » lui  répondis-je tout en louant les Neuf d'avoir pris la peine de  nettoyer mon armure.


  - C'est un peu l'achat de ma vie. »  ajoutais-je en plaisantant. Puis, sentant qu'il pourrait m'être  utile, je lui demandais :

    « Dites-moi, pardonnez ma  curiosité mais... êtes-vous au fait des dernières  nouvelles de la ville ?

  - Pour sûr ! Me répondit-il  d'un ton enjoué, vous savez quand on est garde, les habitants  viennent souvent vous parler, les plus vieux surtout, à force  on entend plus les radotages des vieilles commères que les  ordres de notre capitaine ! Ajouta-t-il en riant.

  - Vraiment ? Alors vous allez peut-être  pouvoir m'aider. Je cherche un Dunmer du nom de Sylnius, cela vous  dit-il quelque chose ? »

    « Sylnius, répéta-t-il,  Sylnius... non désolé ça ne me dit rien. Il se  retourna vers l'autre garde en faction devant la porte.

  - Hé ! Harcandre ! T'as déjà  entendu parler d'un elfe noir qui s'appelle Sylnius toi ?

  - Attends ça me dit quelque  chose ce nom, rétorqua ce dernier. Oui, Sylnius Velarys. J'ai  entendu des gens s'en plaindre. Apparemment il y aurait un sacré  boucan qui proviendrait de sa cave la nuit, comme des coups, des bruits  de bagarre. A mon avis il doit ramener des amis chez lui, quand on ne veut plus les servir en bière ou en vin ou alors pour se livrer à des trafics pas très légaux et ça  doit dégénérer, pas étonnant vu qu'il  passe ses journées à boire à la Jument Grise. Si  vous le cherchez, il sera sûrement là. »

    Après avoir remercié les  deux hommes, je passais les portes de la cité. S'il se  trouvait réellement à l'auberge, cela ne me faciliterait  pas la tâche. Je ne pouvais évidemment pas risquer  d'intervenir en publique. Premièrement j'aurais certainement  des ennuis avec Oreyn s'il l'apprenait, et il l'apprendrait,  deuxièmement je voulais éviter qu'un mercenaire ivre  mort trouve drôle le fait de prendre par à notre petite  « conversation », déclenchant ainsi une  rixe générale. Il me faudrait ruser, et agir avec  prudence. Ce qui avait, pour le moment, très mal commencé. J'avais déjà deux cadavres sur les bras.

    Connaissant les lieux, je me rendis  rapidement à l'auberge. Le bruit des rires et des  conversations parvenait jusqu'à l'extérieur – la  clientèle devait être déjà bien avinée  – et on entendait parfois un bruit de verre brisé, suivit de  fortes exclamations apparemment chargées de mécontentement.  Je confortais ma résolution d'agir prudemment et je poussais  la porte. Le bruit s'amplifia, comme par magie, au grand dam de mes  oreilles. A peine entré, je fus submergé par une vague  d'odeurs, de la plus enchanteresse à la plus infâme.  L'auberge était comble. Les ivrognes s'entassaient, et ceux  ayant les estomacs les plus délicats repeignaient allègrement  les murs. Le propriétaire était dépassé,  mais semblait un peu ivre lui aussi, d'où son air un peu béa. Personne n'était  réellement en état de prêter attention à  l'entrée d'un homme en armure lourde et ostensiblement armé,  ce qui fait, d'ordinaire, plutôt sensation dans des lieux comme celui-ci.  Bien souvent au détriment du porteur de l'armure d'ailleurs,  je n'allais donc pas me plaindre de l'absence d'intérêt  que les buveurs me portaient.  

    Je me mis immédiatement à  chercher un elfe noir. J'en trouvais une demi-douzaine. Voilà  qui n'était pas pour m'aider. J'avais toutefois quelques  informations sur mon homme. Je savais qu'il n'était plus très  jeune, sans être vieux, et qu'il était discret autant dans  son attitude que dans son habillement. Bref le drôle était  un vrai roublard et expérimenté par dessus le marché.  C'est pourquoi la guilde m'avait demandé de m'occuper du  bonhomme. Lui faire comprendre gentiment qu'il faudrait songer à  arrêter ses forfaits et l'amener à la garde de la ville  ou l'empêcher définitivement de nuire, telles étaient  mes options pour ce contrat.

    Je finis par repérer un Dunmer  susceptible de correspondre à sa description. Il était  assis au comptoir et paraissait étrangement calme, en  opposition au chaos qui s'amplifiait dans la salle. J'entrepris de le  rejoindre, histoire de le convaincre d'aller en un lieu moins agité.  A peine ais-je eu le temps de m'installer à ses côtés  que je reçu un rude coup sur la tête. L'enfoiré  m'avait frappé avec sa cruche, qui éclata sous le choc.  Un peu sonné, je vis que mon cher elfe prenait la poudre  d'escampette. Il fallait que je le rattrape.  

Modifié par Alystar, 21 juin 2009 - 20:03.





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