Salut à toi, Zakuro!
Je viens de parcourir l'intrigant récit que tu as si aimablement daigné nous faire partager. Ayant une réputation à tenir (
) , et trouvant que sommes toutes c'est un beau travail pour quelqu'un d'aussi jeune, je me permets deux simples remarques, en éspérant qu'elles te soient profitables:
1 - D'abord, sur la forme, à propos de la présentation même du texte. Narration et dialogue ne sont pas ton problème, Zakuro, mais l'enchaînement des deux pourrait encore s'améliorer; pour éviter de passer trop brusquement d'une réplique à une action, une pensée ou une description. Par exemple:
Citation
- Tu veux venir ce soir à la taverne des huits plats ? De temps en temps, on organise une petite fête, alors si ça t'intèresse...
- Je vais voir.
- OK, peut-être à ce soir alors. Evidemment, je mourrais d'envie d'aller à cette fête mais après la nuit que j'avais passée, je ne suis pas sûre que je tiendrais le coup...
Un bon moyen d'y remédier serait d'augmenter le recours aux propositions décrivant celui qui parle, nommées incises:
Citation
- OK, peut-être à ce soir alors, me répondit alors le jeune homme.
Evidemment, je mourrais d'envie d'aller à cette fête mais après la nuit que j'avais passée, je ne suis pas sûre que je tiendrais le coup...
Cela permettrait peut-être de mieux intégrer les dialogues au récit, tout en augmentant la clarté de l'ensemble ( en l'occurence on aurait pu croire que c'était Elendra qui répondait, alors que l'incise permet de préciser que c'était Olfeig ).
2 - Sur le fond maintenant : nous, wiwilandais, sommes tous plus ou moins conditionnés par le monde vidéoludique des elders scrolls, c'est un fait. Maintenant, vouloir décrire ce monde à nouveau te permet de t'affranchir de certaines de ces limites. Tu peux te permettre d'augmenter le réalisme et donc la cohérence de ton récit là où Morrowind s'arrêtait. Par exemple, plutôt que de remarquer que les gardes semblent t'avoir oublié d'une seconde à l'autre dès lors que que tu as payé ta "prime" ( qui n'est pertinente que dans un jeu vidéo ), tu pourrais imaginer soudoyer directement un magistrat d'une grande maison pour qu'il fasse retirer les avis de recherche qui permettraient à la garde de t'identifier.
Pour conclure, va pas croire que j'sois une luciole teigneuse : j'ai lu ton récit pour ainsi dire d'une traite, ce qui prouve que l'atmosphère et l'intrigue choisie tiennent le lecteur en haleine. De même pour la touche toute féminine du traitement des relations entre personnages. Et j'ai particulièrement apprécié la boucle narrative finale sur le cycle élève-enseignant de la confrérie, particulièrement élégante.
Merci pour cette histoire, Zakuro.
Modifié par Trias, 03 janvier 2008 - 18:07.