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[rp] Bravil


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669 réponses à ce sujet

#601 Daimyo Tai Shi

Daimyo Tai Shi

Posté 21 avril 2008 - 17:51

Douleur



Vide. A l'image de l'univers. Vide. Aewin se sentait vide. Vierge de sensations, vierge de pensées, vierge de réflexion, son esprit et son corps étaient plus que jamais en accord l'un avec l'autre. Tout semblait fonctionner au ralenti. Tout était comme figé. La pluie avait cessé son inexorable course vers le sol, les arbres n'oscillaient plus au gré des rafales de vent. Le temps s'était arrêté tout autour de la jeune femme, à une exception près.

Maelicia s'était jetée vers la blonde brétonne, ses lèvres s'étaient animées, sans qu'Aewin ne puisse comprendre le sens des mots qu'elle prononçait. Les oreilles de la jeune magicienne bourdonnaient, si fort que cette dernière ne parvenait même plus à entendre le tonnerre qui grondait sévèrement plus loin.

Aewin tenta de se redresser pour voir ce qu'il en était du duel engagé entre Jorus et Jeraselm.

Douleur. Terrible douleur. Aewin retomba immédiatement au sol, hurlant à la mort et maculant de plus belle le sol et sa robe de fluide rouge sombre. La jeune femme se mit à pleurer tant sa blessure la faisait souffrir. Et Jorus, son Jorus, n'était pas là pour la réconforter, pas là pour l'embrasser. Seule Maelicia se préoccupait-elle d'elle ?

Aewin saisit la main de son amie dans un spasme de douleur et parvint à articuler, après un effort incommensurable :

"Pi... tié..."



¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Le dégel d'un coeur de glace



Jeraselm se releva, plus mollement que jamais. Le sort de Jorus commençait à se dissiper, lui laissant une désagréable sensation de picotements dans tous les muscles de son corps. Juste à côté de lui, Jorus se tenait le visage, à genoux dans la boue. Jeraselm lui écarta les mains, lui cracha à la figure, puis lui décocha simplement un coup de poing en pleine face. Le Traqueur traîna ensuite sa carcasse vers la rouquine et la Matriarche de la Wyverne, apparemment mal en point puis se laissa tomber lourdement à côté de cette dernière, de l'autre côté de Maelicia. Croisant le regard de la rousse brétonne, il ouvrit la bouche, mais aucun mot n'en sortant, il finit par refermer la mâchoire. Ce ne fut qu'une dizaine de coups de tonnerre plus tard que la parole lui revint :

"C'est étrange. Je n'ai jamais vu une flèche normale, telles qu'en utilise la Légion, faire saigner si abondamment. Seules les flèches à pointe de serpent, utilisées plutôt par les assassins, peuvent provoquer un tel saignement..."

Relevant à nouveau les yeux vers la jeune magicienne, il plongea son bleu regard dans le sien, sans dire un mot. Il paraissait chamboulé, destabilisé. Comme mû par la volonté d'un autre, il proposa à Maelicia, d'une voix plus grave qu'à l'accoutumée :

"Maelicia, je ne suis pas guérisseur, et je ne peux rien promettre. Mais..."

Il hésita un moment à revenir en arrière, mais se força à poursuivre :

"Si tu veux je peux lui prodiguer les premiers soins. Ensuite nous l'emmenerons à la chapelle, chez ton amie guérisseuse... A moins que tu ne m'aies caché encore d'autres talents... ajouta-t-il, l'ombre d'un sourire sur le visage."

Il ne portait pas la Matriarche dans son coeur, mais le sens du devoir, le sens de l'honneur, et surtout la fraternité entre membres de l'Ordre parvenaient à dominer ses réticences. Et puis, c'était l'amie de Maelicia. Et, bien que son esprit fût trop confus pour savoir que penser de la jeune femme, celle-ci venait de lui sauver la vie. Pour cela, il lui était redevable. Mais surtout, il sentait que quelque chose avait changé dans leur relation. S'ils n'étaient plus ennemis depuis quelque temps, cet acte montrait davantage aux yeux de Jeraselm ; cet acte montrait que sa vie importait, un tant soit peu du moins, à quelqu'un d'autre que lui-même. Et cela, il ne l'avait plus ressenti depuis bien longtemps...

#602 Trias

Trias

Posté 25 avril 2008 - 20:55

Anesthésiste bavarde




La succession rythmée des éclats du tonnerre se poursuivait au dessus d'eux, comme si la voûte céleste elle même clamait son désaccord aux douloureux affrontements qui venaient de prendre fin. Accroupi au chevet de la blessée, Jeraselm se hasarda à proposer son aide à la bretonne :

« Si... tu veux je peux lui prodiguer les premiers soins, dit il, d'une voix atone. Ensuite nous l'emmenerons à la chapelle, chez ton amie guérisseuse... A moins que tu ne m'aies caché encore d'autres talents... »
— Pas vraiment, lui répondit l'intéressée Mais j'vois pas comment tu pourrais t'occuper d'elle... euh... t'es un homme, et euh... ben...

Jeraselm la dévisagea un instant, sans comprendre, puis afficha une expression d'étonnement et d'incompréhension. La réponse de Maelicia dénotait une certaine immaturité, stigmate du jeune âge et sans doute du manque d'expérience. Sans doute était-elle issue d'une famille aisée, qui avait fait cocon autour d'elle même ; là où le traqueur avait été confronté aux revers de la vie dès son adolescence. Son interlocutrice perçut sa réaction, et se mordilla la lèvre avant d'enchaîner rapidement :

« Bon, c'est pas grave. De toute façon elle saigne du bide, et y'a pas grand'chose à faire à part l'emmener en vitesse chez Myriam et...
— Si, il y a une chose, l'interrompit brutalement le breton, en la regardant bien dans les yeux, ce qui la fit ciller : cautériser la plaie. Cela stoppera l'hémorragie le temps qu'on la transporte.

Il y eut un silence, puis l'étudiante opina du chef, reportant son attention à la blessée, qui se tenait pâle et immobile, comme dans un état second, les yeux rivés sur son abdomen. On aurait dit une sainte en plein martyr, pensa Maelicia, son imagination fertile tissant aussitôt un noir voile de nonne à la blessée. Il fallait qu'elle la distraie.

  Maelicia joignit les mains d'Aewin, et les étreignit, captant son attention.
— Eh ben, ma pauvre, on peut vraiment pas t'laisser sans surveillance, commença-t'elle, tentant de lui sourire alors que Jeraselm cherchait le meilleur moyen d'empoigner la flèche.
— T'inquiète pas, ça va aller, on va t'emmener chez Myriam tu sais, elle est très gentille, tout se passera bien continua-t'elle.

Le traqueur avait refermé son poing autour de la flèche, et ses doigts semblaient atteindre les premières découpes du métal. Il paraissait attendre quelque chose, ce que la bretonne mit un certain temps à comprendre. Empruntant le ton le plus humoristique qu'elle connaisse, elle décocha sa dernière corde à la bléssée :
« En tout cas, elle est en plein dans le colon : tu vas prouter des échardes pendant des semaines !! »

Le jeune homme profita du spasme induit par le rire pour communiquer une brusque et ardente décharge à la flèche, puis la retira d'un coup dans un nuage de fumée... mais pas de sang, la chaleur ayant apparemment mis fin au saignement. Maelicia serra la main d'Aewin, consciente mais impuissante devant sa douleur, jusqu'à ce qu'elle s'apaise.



¤¤¤




  L'expéditif secouriste de fortune s'était levé, et affichait à nouveau la même expression dure qu'elle lui connaissait.
— Nous ne chevaucherons pas à quatre sur ton cheval. Abandonnons-le, argumenta-t'il en désignant Jorus du menton, la vie d'une matriarche a plus de valeur que la sienne. Nous irons plus vite ainsi.
Maelicia lui renvoya une moue écoeurée, tout en le foudroyant du regard.
— Il nous suffira de passer par le camp et il viendrons lui administrer une détention plus formelle, expliqua-t'il, comme s'il se sentait soudainement obligé de ce justifier. Ressentir le besoin de faire comprendre ses décisions à autrui l'étonna, d'ailleurs, mais il n'en laissa rien paraître.

Maelicia hocha finalement la tête, et ils s'exécutèrent. Le plus dur fut finalement de convaincre le petit cheval d'accepter son nouveau chargement, car il paraissait avoir compris ce qui l'attendait, et semblait réticent à toute idée de polygamie équestre. Après avoir ligoté Jorus, ils filèrent finalement tant bien que mal vers Bravil, non sans avoir informé les hommes de Décumus de la localisation du captif.

Ils atteignirent enfin le temple, à dix heures passées, trouvant la prêtresse en prière dans la Nef...

Modifié par Trias, 25 avril 2008 - 21:27.


#603 Daimyo Tai Shi

Daimyo Tai Shi

Posté 26 avril 2008 - 00:58

Escarmouche en Hauteroche



Aldren, du haut de son grand destrier à la robe grise, tendit l'oreille. Une brindille venait de craquer, plus en arrière sur le sentier, dans les fourrés. Le capitaine Helrian, levant une main, intima l'ordre de s'arrêter au détachement. Tandis que les chevaux piétinaient sur place, soulevant un irritant nuage de poussière, Helrian mit pied à terre. Son second l'imita rapidement, et désigna du doigt un point indistinct entre les arbres.

L'inquiétude était désormais palpable au sein du groupe : les chevaux renâclaient, les soldats parlaient à voix basse, dans un bourdonnement incompréhensible. Le capitaine intima l'ordre de faire silence, posant l'index sur ses fines lèvres. Accompagné de son second, ils se dirigèrent vers l'arrière du convoi. Après avoir discuté quelques minutes à l'écart du groupe, tous deux revinrent vers leurs montures.

Remontant à cheval, Helrian fit signe à l'assemblée pour indiquer que le départ était imminent. La tête pleine d'interrogations, Aldren ne se fit toutefois pas prier pour obéir et relancer son cheval au trot, et ainsi reprendre sa place sur le flanc droit du convoi. Cette forêt lui fichait la chair de poule.

Les montagnes de Wrothgarian étaient constituées de hauts sommets, recouvertes de denses forêts. De longues et étroites routes de montagnes faisant le lien entre de rares villages disséminés sur des centaines de kilomètres de superficies étaient le seul témoin d'un présence humaine dans la région. Une inquiétante brume recouvrait la région en permanence, diminuant considérablement la visibilité, même en terrain découvert. La partie brétonne des montagnes était sillonnée par la garde royale, pour assurer la sécurité des hameaux de la région, vulnérables face aux attaques des brigands et des indépendantistes de Lenclume.

Cette fois-ci, cependant, la mission de la garde royale de Brétonnie était différente. Un espion de Hauteroche en mission à Dragonstar avait des informations importantes à transmettre aux dirigeants brétons. Un détachement avait été envoyé pour l'intercepter et le protéger sur le chemin de retour. Pour éviter d'éveiller les soupçons, et pour économiser des moyens humains déjà mis à mal par les troubles récents dans la région de Daggerfall, le prétexte d'une escorte d'un convoi de fournitures pour les villages de la région de Wrothgarian avait été saisi.

Aldren, sentant une présence pesante toute proche, lança un regard en arrière à Théodorus, qui chevauchait derrière lui sur le flanc droit arrière de la caravane. Théodorus, qui était plus jeune qu'Aldren de deux ans - ce dernier avait eu vingt ans le 20 soirétoile soit tout juste deux semaines auparavant - et donc moins expérimenté - sa formation venait à peine de s'achever - semblait agité. Son aîné plaça sa main sur la garde de son épée pour lui signifier de se tenir prêt. Quelque chose ne tournait pas rond, il le sentait... et le prochain hameau était à deux heures à cheval, n'était la neige qui venait de commencer à tomber... Décidément les dieux ne leur étaient pas favorables ce soir. Si combat il devait y avoir ils seraient franchement désavantagés, et il le savait. La visibilité était extrèmement mauvaise, et distinguer un ennemi d'un allié ne serait pas chose aisée par ce temps, à cette heure, et dans ces conditions. Et cette présence, presque palpable, qui les environnait depuis bientôt une lieue...

Un sifflement aigu fendit l'air, glaçant le sang d'Aldren. Le choc de la flèche, terrible, fut suivi du gargouilli lointain d'un des hommes de la garde qui se noyait dans son sang. Un cheval hennit, puis un autre... Le son de nombreuses épées tirées au clair déchira alors la nuit. Aldren, pour prévenir l'avant-garde de la bataille qui s'annonçait, lança un retentissant :

"Escarmouche à l'arrière !
- En position de défense, soldats ! Protégez la caravane ! lui fit écho la voix grave d'Helrian, à l'avant du convoi."

Aldren lança un regard déterminé au jeune Théodorus et lui fit signe de le suivre, puis il tira à son tour son épée de son fourreau de cuir. La soirée s'annonçait particulièrement longue...



¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Tant qu'il y a de la vie...



Jorus était allongé dans la boue, pieds et poings liés. La douleur de ses yeux commençait à s'apaiser, et lui-même était parvenu à se calmer. De toute évidence il était seul, à présent. Ses yeux ne lui offrant plus aucune image de son environnement, il lui fallait pallier à ce problème au plus vite. Ayant étudié le mysticisme en même temps que l'illusion -qui était sa spécialité - il se concentra pour ressentir la vie autour de lui. Progressivement, son environnement se matérialisa dans son esprit, sous une forme spectrale altérée de la réalité. Les végétaux, les animaux, et plus largement toutes les formes de vie lui apparaissaient à nouveau, et c'était tout ce qui comptait...

Ce premier problème résolu, il lui fallait ensuite trouver un moyen de se libérer de ses liens. Il ne voyait qu'une solution pour résoudre ce problème. Se mordant les lèvres, il prépara un sort de flamme de faible intensité au creux de sa main et tenta de consummer ses liens en se brûlant le moins possible. Si l'opération s'était soldée par un succès, il n'en demeurait pas moins que ses poignets en conserveraient un brûlant souvenir. De petites cloques étaient apparues à ce niveau, et il avait dû se mordre les lèvres au sang pour ne pas hurler de douleur. Bah ! Cela vallait mieux que le funeste sort qui l'aurait attendu au retour de Jeraselm et de cette traîtresse de Maelicia, ou, pire, à l'arrivée des Traqueurs de la Wyverne...

Le jeune bréton se releva, désormais sans autre arme que sa volonté propre, et se dirigea vers la lisière de la forêt. Il lui fallait quitter les lieux au plus vite. Ensuite, il pourrait retrouver ses tortionnaires et leur faire payer. Maelicia, Jeraselm, et tous ceux qui tenteraient de l'empêcher de se venger : tous ceux-là devaient payer. Alors seulement, il pourrait retrouver Aewin. Mais pour l'heure la prudence s'imposait, car désormais il était seul...

#604 Trias

Trias

Posté 26 avril 2008 - 21:41

Linceul





La froideur d'un lit de mort.

Un souffle d'agonie, glaçant jusqu'aux entrailles, s'était emparé du corps gisant d'Aewin. La malheureuse paraissait agitée d'incontrôlables  frissons, telle une colombe se débattant des filets d'un chasseur, nageant dans une semi-inconscience. Arkay semblait déjà étendre sur elle l'ombre de sa faux....

Dans la salle qui avait si souvent servi d'hôpital, la vieille prêtresse s'affairait rapidement, triant avec hâte dans ses pensées en même temps que dans une multitude de fioles et d'onguents. Jeraselm avait été congédié après avoir, de ses bras, porté la blessée jusqu'à la blancheur des draps, et seules subsistaient les deux femmes, s'affairant.

— Sois prompte, mon enfant, ton amie saigne de l'intérieur, et le temps joue contre contre nous. Je vais rassembler le nécessaire, ôte lui sa robe, examine-la, et fais moi le compte rendu de vive voix, ordonna-t'elle, tout en continuant à fourrager dans ses placards.

  Maelicia fut un peu choquée du détachement du ton employé, mais s'éxécuta. Elle avait dèja assisté Myriam lorsque Kimey leur était revenu, mais il ne règnait pas alors la même notion d'urgence. Retirant maladroitement le vêtement de la blessée, elle constata à quel point elle était pâle, comme un fantôme, et cela ne fit qu'accroître son malaise. La recouvrant finalement d'un drap blanc, elle eût la désagréable impression de la parer de son linceul.

— Alors, qu'en est-il ? questionna-la prêtresse, alors qu'un monticule de pots et d'herbes s'accumulait sur le plan de travail.
— Euhh ben, elle est très pâle, ses genoux sont violacés, sa plaie est noire et... elle respire vite ! répondit Maelicia.
— Et son fluide vital, est-il rapide, fort ou filant ? Ses membres sont-ils humides, froids ou chauds ? Son regard suit-il le tien ?insista Myriam.

Ce fut alors que la blonde bretonne se mit à délirer, en s'agitant de plus belle tout en hurlant des phrases incompréhensibles. Maelicia tenta de la contenir tant bien que mal, pour l'empêcher de tomber du lit, mais voir sa camarade dans un tel état lui donnait les larmes aux yeux.
— Son pouls est faible et rapide, et ses extremités froides, finit-elle par déclarer, une fois que la crise se fut calmée.
— Bien ! répondit la prêtresse, déplaçant l'établi jusqu'au chevet d'Aewin.  Tu vas piler ensemble toutes ces herbes que tu vois là pendant que je m'occuperai de bénir la blessure, afin que le saignement cesse. Les vapeurs qui s'en échapperont reconstitueront son fluide pendant la nuit, mais seulement s'il en subsiste un minimum. Hâtons nous !

Soulevant l'etoffe de lin blanc, l'ancienne examina alors la plaie d'un oeil critique. Saisissant un linge brûlant, elle la nettoya fermement, la terre et les échardes faisant place à une incision nette et effilée. Elle étendit ensuite la main, et récita une série de prières dont Maelicia ne connaissait pas l'intégralité, une douce chaleur paraissant soudain rayonner et diffuser dans le corps meurtri, comme si la Mère elle même régènérait les tissus de sa présence bienveillante.

La plaie fut refermée en quelques minutes, mais Aewin demeurait d'une pâleur morbide. Myriam disposa alors le Styrax, l'Onyx et le Galbanum ainsi que d'autres plantes mystérieuse dans des brûleurs, et invita l'étudiante à se retirer :
« L'encens régénèrera son fluide vital tout au long de la nuit, expliqua-t'elle. Je vais la surveiller, et finir les soins. Repose-toi donc, mon enfant, ta chambre t'attends.»


¤¤¤

Ironie nocturne




La bretonne acquiesca, et sortit, non sans un dernier regard à sa blanche amie. Mais, voulant informer Jeraselm, elle regagna la salle principale du temple, et eût la surprise d'y trouver également Raminus.
— Ah, vous voilà Maelicia, l'accueillit celui-ci. Nous... devisions vôtre ami et moi, par rapport à l'altercation de toute à l'heure. Je voulais m'assurer que vous seriez prête pour demain. Votre amie va bien ?
— Ben, pas trop, mais Myriam l'a guérie et elle devrait aller mieux dans la nuit, répondit-elle. Mais pourquoi j'devrais être prête pour demain ? Qu'est-ce qu'y a demain ?

Le maître mage sourit, dans la pénombre.
— Un voyage vers l'Université Arcanes, apprentie. L'archimage et le conseil souhaitent que les intervenants s'étant opposés aux Disciples soient réunis à la Cité Impériale, car cette affaire concerne notre guilde de près. Nous partirons demain, avec ceux de vos amis que j'ai dèja rencontré, si tel est leur souhait bien sûr.

Maelicia ouvrit la bouche, et la referma sous la stupeur.
— Vous êtes à bout de forces, jeune fille, reposez vous donc, et retrouvez moi demain matin devant l'habitation de Sire Danselame. Je vous y attendrai, vous et vos amis.
— Jeraselm peut venir avec nous ? demanda alors très vite Maelicia. Et Aewin aussi ?
— S'il est donné qu'ils luttent contre les disciples... commença Raminus.
— C'est pour cela qu'ils sont venus ! affirma-t'elle. En fait ce sont des... euh... — Raminus fronça un sourcil — ...des mages de Hauteroche, continua-t'elle, mentant par omission. On n'aurait rien fait sans eux.

Il y eut une pause. Le magister dévisageait l'étudiante de ses yeux perçants, une expression mystérieuse sur le visage.
— Soit, finit-il par dire. A demain, apprentie... Et il la quitta.

Les deux bretons observèrent le Cyrodiil franchir le seuil du temple, puis restèrent sans mot dire un moment. Ce fut Jeraselm qui brisa le silence, mais au moment où il allait prendre la parole Maelicia laissa échapper un baillement, plissant les yeux sous le sommeil. Il s'interrompit, et lui souhaita finalement une nuit réparatrice.

  Regagnant la chambre offerte par Myriam, l'étudiante en referma la porte en se plaquant derrière celle-ci, catastrophée : elle avait baîllé au nez de Jeraselm !! Somnolant à moitié, elle se résigna néanmoins à aller se coucher, laissant sa tunique traîner à même le sol, et s'endormit d'un sommeil sans rêve.

Ce qu'elle ignorait, c'est que Jeraselm avait bel et bien révélé son affiliation au maître mage, juste avant qu'elle ne lui mente...

Modifié par Trias, 27 avril 2008 - 07:20.


#605 Shoulden

Shoulden

Posté 27 avril 2008 - 14:09

Lia pris ce qu'elle pu pour écrire et laissa un mot sur la table, disant que demain soir se déroulerait une fête en l'honneur des héros de Bravil.
Ensuite elle pris le garçon, qui l'accompagnait, par la main et et sorti de la maison.

"Allez, maintenant on va aller t'acheter arme et armure."
Dit-elle en souriant.
"Mais au fait, à quelle heure dois-tu te lever demain ?" Lui demandât-elle en le regardant dans les yeux.

Modifié par Shoulden, 27 avril 2008 - 14:09.


#606 Ryukan

Ryukan

Posté 01 mai 2008 - 21:07

Sylph cessa de faire briller ces mains devant la réaction du khajit .
Celui-ci s'était mit à hurler qu'il n'était pas un voleur, et avant que Sylph n'est pu lui répondre, le pauvre homme-chat avait glissé de sa prise et s'était ramassé dans une cascade extraordinaire dans la même salle que l'elfe, pas très loin de lui.

Au même moment, le page lui tomba dessus tandis que Sylph avait stoppé son sort .
Quelques minutes plus tard, l'elfe noir vit le page et l'elfe quitter la maison, le guérisseur se retourna vers Arandon et lui demanda encore une fois la raison de sa venue ici .

Modifié par Ryukan, 02 mai 2008 - 15:57.


#607 Trias

Trias

Posté 01 mai 2008 - 21:58

Petit Papa Talos,
quand tu descendras d'Aééééthérius,
n'oublie pas mes petits solerets....





— Ouuuuuais !!!! super !! Sire thonagan va pas en r'venir !! jubila le page à la proposition de Lia. C'était un peu comme un deuxième cadeau de Noël pour lui, comme si le père Talos venait à nouveau remplir ses chaussons de présents savoureusement sélectionnés, le vingt-quatrième jour de Soirétoile. Il en oubliait qu'il devait certainement s'agir d'une boutade, une armure complète coûtant une véritable fortune, même dans la cité de la Niben.

— Mais au fait, à quelle heure dois-tu te lever demain ? lui demanda la mage de guerre elfe, de sa voix suave.

Timothéus maudit alors l'homme qui avait inventé cette diabolique machination qu'on appelait communément l'heure. Il ne voulait pas aller se coucher !! Point barre, c'était clair, net et précis, il souhaitait passer le restant de la nuit à faire des magasins (indubitablement fermés à l'heure qu'il était) pour devenir chevalier ! Son plan de domination du monde s'écroula lorsqu'il repensa au chambellan, et à la promesse qu'il avait faite. Courageusement, il résolut de reporter son armure au lendemain.

—  Oh , il fait nuit ! Maître Jurus va me tuer !! s'écria-t'il soudain, en revenant à la réalité. J'reviendrai demain après que j'aurai fait l'écurie !! promit-il Merci Dame Lia !!

Et il s'élança au pas de course pour rejoindre le chateau, parvenant même à éviter de se faire punir par le chambellan, tellement sidéré à l'idée que Lia puisse prendre en charge les frais d'équipement d'un écuyer qu'il oublia d'être mécontent. Notre page se coucha, et contrairement à d'autres, plongea immédiatement dans des rêves fleuris.

Modifié par Trias, 02 mai 2008 - 06:32.


#608 Shoulden

Shoulden

Posté 02 mai 2008 - 18:02

Lia arriva quelques minutes plus tard au château de Bravil, allant voir le chambellan.

"Excusez moi, mais je n'ai pas d'endroit où dormir et étant chevalier, je me suis dit que peut être le château aurait endroist où m'abriter pour la nuit ?"
Demanda-t-elle avec son beau sourire.

#609 Arkan Lord

Arkan Lord

Posté 02 mai 2008 - 21:50

Aradon fixais du regard le visage noir du mage. La prédateur est devenu proie, Ongar et ses confrères rechercherais sûrement à se venger. Il avait justement rencontré un mage, puissant selon ses observations, qui pourrait devenir un allié très utile par la suite.

  Il se releva lentement en prenant appuis sur ses deux mains, encore secoué par la chute du page sur son thorax, puis il se secoua un peu.
"Euh... salutation, toujours aussi accueillant? Désolé de mon intrusion, mais j'ai besoin de toi."
  Il parcourra du regard la salle d'un air songeur.
"Dis l'ami, on pourrait discuter ailleurs? Ce n'est pas que je n'aime pas servir de coussin mais..."
Il désigna la sortie d'un mouvement de tête comme une invitation à sortir.
"Tu m'as fichu une de ces frousses, j'ai cru que tu allais me griller!"

Modifié par Arkan Lord, 03 mai 2008 - 09:17.


#610 Ryukan

Ryukan

Posté 03 mai 2008 - 17:42

Il désigna la sortie d'un mouvement de tête comme une invitation à sortir.
"Tu m'as fichu une de ces frousses, j'ai cru que tu allais me griller!"

"Oui, et c'est sûrement ce qui aurait pu se passer si je n'avais pas été aussi surpris, sortons, mais attention, les rues de Bravil de sont pas sûres de journées, alors de nuit, elles ne risquent pas d'être très accueillantes ."

Les deux compagnons quittèrent la maison, Sylph laissa la porte à peine entrouvert, se disant qu'il n'iraient pas bien loin .
L'elfe se demandait ce que le Khajit lui voulait à cette heure tardive, et pourquoi il voulait lui parler dehors alors que la maison était bien plus sûre. De plus l'elfe se demandait pourquoi, lui qui le connaissait à peine, avait besoin de lui.

Les deux aventuriers marchèrent un peu à l'écart de la maison pour s'arreter dans une ruelle salle et puante, mais où aucun mendiant ne se trouvait, ici, l'elfe pensait pouvoir parler avec le khajit sans crainte d'être écoutés .

"Bien, Aradon, dites moi la raison de votre venue dans la maison de mon ami Brise, et expliquez moi ce que vous voulez exactement, je risque malheureusement de ne pas avoir beaucoup de temps, car je pars demain pour la cité impériale ."

#611 Arkan Lord

Arkan Lord

Posté 04 mai 2008 - 17:34

"Bien, Aradon, dites moi la raison de votre venue dans la maison de mon ami Brise, et expliquez moi ce que vous voulez exactement, je risque malheureusement de ne pas avoir beaucoup de temps, car je pars demain pour la cité impériale." dit l'elfe.

  Le félin regarda autour de lui d'un air suspect "Vous m'avez l'air d'être un puissant mage, mais le corps-à-corps ne doit pas être votre point fort. La cité impériale est ma prochaine destination, laissez moi vous accompagner, la route est pleine de dangers. Je suis plus efficace qu'un mercenaire ordinaire, regardez!"

  Aradon sauta sur le mur à sa gauche et grimpa avec une rapidité et une facilité déconcertante bien que la paroi soit humide. Il se hissa sur le toit, prit son élan puis bondit d'une pirouette sur la maison d'en face. Malheureusement au moment d'atterrir sur ses pieds il glissa puis tomba sur le dos, la tête en direction de la ruelle. Il commença une rapide descente vers le vide. Au moment de tomber il s'agrippa au rebord du toit grâce à ses griffes et se laissa tomber acrobatiquement  pour se retrouver en face de l'elfe. "C'est... c'est la fatigue! L'agilité n'est pas mon seul atout."
  
  Le khajiit sortit sa dague d'un mouvement rapide, la fit tournoyer puis la planta en un éclaire dans un ennemis imaginaire. Enfin il la rangea.

"Et en plus c'est gratuit!" ajouta-t-il. Il avait honte de sa ridicule prestation et se contenta de lisser ses babines en attendant la réponse du mage.

#612 Ryukan

Ryukan

Posté 05 mai 2008 - 15:15

Le khajir fit une belle démonstration de ses talents à l'elfe, bien qu'à un moment, il faillit tomber, il se rattrapa, Aradon était manifestement très agile.
Ensuite, le khajit sortit sa dague rapidement et fit semblant de planter un ennemi .
Ce n'est donc qu'un assassin ? pensa d'abord l'elfe, jusqu'à ce qu'il se dise que c'était peut être tout simplement qu'une coïncidence qu'il utilisait ce style de combat.

Aradon dit soudain à l'elfe :
"Vous m'avez l'air d'être un puissant mage, mais le corps-à-corps ne doit pas être votre point fort.
-Non, ce n'est effectivement pas mon point fort, mais je ne suis pas non plus un novice, je peux très bien tenir tête à un ennemi au combat à l'épée, le temps au pire de lui lancer un sortilège."

Sur ce, l'elfe noir sortit sa magnifique épée enchantée au rune bleutées et à la lame glaciale. Il la dégainat et une lueur bleue et blanche s'en échappa, comme si l'épée elle même voulait prouver que l'elfe savait se défendre.
"Mais vous avez raison, je ne serai jamais assez fort pour vaincre un vrai guerrier, je suis plus , beaucoup plus guérisseur, et comme vous l'avez vu tout à l'heure, mage blanc. De plus, la magie blanche peut être offensive, comme dans mon cas."

"La cité impériale est ma prochaine destination, laissez moi vous accompagner, la route est pleine de dangers" Demanda Aradon à Sylph.
L'elfe guérisseur lui répondit, toujours dans sa neutralité : "Ecoutez, Aradon, moi je vous connais, pas beaucoup, mais un peu, seulement cela ne suffit pas à ce que je puise vous acceptez dans notre groupe. J'ai une proposition à vous faire, venez donc passez la nuit chez Brise, la maison où j'étais, je ne pense pas que vous soyez un voleur . De cette façon, le lendemain, quand nous partirons, je parlerai de vous à mes compagnons, ensuite vous pourrez leur demander pour nous accompagner, je vous soutiendrais, car vous avez besoin d'aide et que les routes ne sont pas sûres, mais si un de mes camarades refuse, sachez que je ne pourrais alors rien faire pour vous.
Ah oui, j'espère que l'humidité ne vous dérange pas ? Tout à l'heure la maison était quelque peu ... mouillée "

L'elfe rangea son épée d'où de la fumée causée par le froid continuait d'émaner puis attendit la réponse du khajit pour retourner dans la maison .
Le guérisseur pensait que Brise ne verrait pas d'inconvénient à ce qu'un invité passe la nuit chez lui, et de toute façon, l'elfe avait le sommeil léger et si Aradon essayait de voler la moindre chose dans la maison, l'elfe lui ferait rétrécir les poils.

Modifié par Ryukan, 05 mai 2008 - 15:16.


#613 Arkan Lord

Arkan Lord

Posté 06 mai 2008 - 20:40

Le khajiit s'inclina devant le mage.
"Votre générosité vous honore. J'accepte votre proposition sans hésiter en espérant que la réponse demain soit favorable."

  Le mage ouvrit la marche en direction et l'entrée de la maison de Brise, suivi du voleur. Dans la maison on lui montra sa couche qui, bien qu'un peu humide, avait l'air fort confortable. Il posa son équipement aux pieds de son lit avant de s'abandonner au sommeil.
  Les deux aventuriers passèrent une nuit paisible.

#614 Trias

Trias

Posté 07 mai 2008 - 20:48

Patte blanche




Voyons voyons, vingt tables sur tréteaux, mmmmh, il n'y en aura certainement pas suffisamment ; six cuisiniers aux fourneaux, bien ; l'estrade est quasi-terminé, parfait ; mais je me demande que font nos....

La réflexion du vieux chambellan, faisant suite à une série d'heures supplémentaires frénétiques et fort probablement impayées dans l'avenir, fut interrompue par une voix fluette et féminine qu'il reconnut comme elfique :

« Excusez moi, mais je n'ai pas d'endroit où dormir et étant chevalier, je me suis dit que peut être le château aurait endroit où m'abriter pour la nuit ? »

Maître Jurus, releva les yeux des multiples paperasses qui recouvraient le bureau de son office, logé dans une petite pièce jouxtant le hall principal. Elle avait été pensée pour être directement visible par les premiers venus, et il en faisait parfois les frais lorsque son travail d'accueil se muait en besogne d'intendant. Une femme en armure se tenait en face de lui, expliquant le tintamarre métallique qui l'avait incommodé depuis quelques instants déjà. Sa chevelure était blanche et... oui, il la reconnaissait, il s'agissait de l'elfe qui s'était proposé d'accompagner son page. Sa demande était pour le moins surprenante.

— Pardonnez moi, dame chevalier. Un instant, je vous prie... le chambellan fit un peu d'ordre dans ses documents, et par la même occasion dans ces pensées. S'il se souvenait bien, le petit Timothéus avait dit qu'elle voulait le prendre en tant qu'écuyer. Or elle n'avait manifestement pas de quoi loger dans une auberge ; voilà qui était contradictoire. Il se mit à redouter que ce ne fut une errante...

J'ai quelques chambres de libre, reprit-il enfin d'une voix pensive, destinées à des invités encore absents à cette heure et dont... je commence à douter de la venue. Il ne faudrait pas plus de quelques minutes à un valet pour en préparer une, mais... — il la regarda dans les yeux — je manque de renseignements vous concernant.

Comprenez, se récria-t'il par habitude, je ne peux louer les chambres du comte sans devoir en rendre compte. A quel ordre appartenez vous ? De quel seigneur êtes vous vassale ? Qui devrais-je informer de votre séjour ici, et sur quelle durée se prolongera-t-il ? Il me faudrait votre nom complet sur cette feuille, ainsi que vos liens envers celui qui vous a adoubé, que je lui fasse parvenir les frais d'hébergement une fois ceux-ci fixés...

Il lui tendit un parchemin zébré de complexes paragraphes.

Modifié par Trias, 08 mai 2008 - 10:58.


#615 Shoulden

Shoulden

Posté 07 mai 2008 - 22:31

Lia prit la parole.

"Vous savez que vous êtes étrange." Dit-elle en riant un peu.
"Je fais partis de la légion imperiale, c'est d'ailleur de là que vient mon armure. Mon Seigneur est l'empereur et ce n'est pas la peine d'envoyer mes frais a l'homme qui m'a adoubé, je payerais moi même, ne vous en faites pas pour cela."
Lui dit-elle en souriant.

"Par contre, auriez-vous une plume et un encrier s'il vous plait ?"

Modifié par Shoulden, 08 mai 2008 - 21:54.


#616 Trias

Trias

Posté 10 mai 2008 - 18:54

Vous avez dit bizarre ?




« Vous savez que vous êtes étrange...» lui fit remarquer la femme, dont la chevelure était blanche et les yeux de couleurs différentes, tout elfe qu'elle était dans une armure impériale.

  Cependant, le vieux Jurus ne se démonta pas pour autant. Il était rôdé aux rencontres atypiques, et aurait aussi bien pu rencontrer une musaraigne parlante prétendant se nommer Tiber-Septim lui demandant une crème macaroni daedriques à la sauce khajitt qu'il lui aurait tout de même tendu le formulaire. Aussi attendit-il patiemment les explications de son interlocutrice.

— Je fais partie de la légion imperiale, reprit-elle enfin, c'est d'ailleurs de là que vient mon armure. Mon Seigneur est l'empereur et ce n'est pas la peine d'envoyer mes frais a l'homme qui m'a adoubé, je payerais moi même, ne vous en faites pas pour cela. Par contre, auriez-vous une plume et un encrier s'il vous plait ? »

Lia pouvait voir les rides de la réflexion plisser le front du vieil homme. Malgré son uniforme d'un orange pimpant orné d'une clé jaune, on le sentait empreint de la sagacité propres aux aînés. Il l'observa un instant, puis son visage s'éclaira d'un aimable sourire.

— Oui, bien certainement Dame chevalier, acquiesça-t'il enfin. Veuillez m'excuser mes questions indiscrètes, mais j'ai la responsabilité du château, et cela implique de savoir ce qu'il s'y passe, lui confia-t'il en lui tendant une majestueuse plume d'oie, trempée dans une encre opaque. Au fait, dois-je compter un couvert de plus pour vous ? Seuls les invités peuvent dîner dans la salle principale, mais peut-être le repas des domestique vous conviendrait-il ?

Il se leva ensuite, et actionna une sorte de cordeau remontant jusqu'à se perdre dans un petit canal aménagé dans le plafond de pierre. Un léger carillon retentit, mais rien ne se passa. Il l'actionna plus vigoureusement, et l'elfe crût entendre quelqu'un maugréer à l'étage, ainsi que des bruits de pas.

Pour combien de jours dois-je réserver votre chambre ? lui redemanda-t'il, imperturbable devant le chapelet d'insultes blasphématoires résonnant dans l'escalier jouxtant le petit bureau, maintenant devenues presque intelligibles.

Modifié par Trias, 10 mai 2008 - 19:00.


#617 Shoulden

Shoulden

Posté 10 mai 2008 - 19:34

Lia commença alors a écrire sur le parchemin. "Et bien, je pense que cinq jours suffirait. Dites moi, je voulais vous poser des question a propos de Timothéus. Savez-vous si le noble qui s'occupe de sa formation, acceptera de me le confier ? Et aussi, savez-vous a quelle heure il se leve ?"

¤¤¤

Celegorn gisait là, au fond de l'eau.
Il avait reprit des couleurs et sa respiration était lente et détendue, quelques bulles remontant parfois de son nez jusqu'à la surface.

Modifié par Shoulden, 10 mai 2008 - 19:35.


#618 Daimyo Tai Shi

Daimyo Tai Shi

Posté 11 mai 2008 - 17:47

Sépulcral silence


Aldren fit volter son cheval et le lança prestement au trot pour rejoindre l'arrière du convoi. Des flèches fusaient de tous côtés, depuis l'obscurité des fourrés, happant au passage quelques montures. Plus loin, un groupe de lanciers barraient la route, attendant de pied ferme la vague de cavaliers brétons à laquelle s'étaient joints Théodorus et Aldren. Ce dernier brandit son épée longue et se prépara au contact désormais imminent...

Au dernier moment, les lanciers ennemis abaissèrent leurs armes, laissant la première ligne de cavaliers venir s'empaler sur l'acéré mur d'acier. Plusieurs membres de la garde royale furent projetés violemment au sol, d'autres brisèrent la ligne ennemie en plusieurs points, mais sans résultat vraiment tranché. La seconde ligne brétonne atteignit à son tour la ligne adverse, et Aldren, qui en faisait partie, abaissa violemment son arme en se penchant dangereusement sur sa droite, taillant une large et profonde balafre dans l'abdomen de l'un des lanciers...

Mais, la ligne ennemie à peine franchie, la monture du jeune bréton s'écroula sous lui, hérissée de flèches. Des hommes d'armes sortaient des deux côtés de la route, pour accueillir les nouveaux venus. Regardant désespérément autour de lui, Aldren constata avec tristesse que des montures moribondes jonchaient le sol... Ils s'étaient laissés bernés, ils étaient tombés dans un piège ! Plus loin, vers l'avant du convoi, des cris retentissaient. Il était clair que cette attaque n'avait rien d'une embuscade de bandits de grands chemins... Ces hommes étaient trop bien disciplinés et trop lourdement équipés.

Un main se posa sur l'épaule du jeune homme. Ce dernier fit volte-face et reconnut le visage du jeune Théodorus dans la pénombre. Ramassant son épée tombée au sol lors de sa chute, Aldren entraîna son jeune compagnon vers la forêt...

"Suis-moi, lança-t-il, nous devons arrêter ces archers si nous voulons avoir une chance de voir le jour se lever..."

Déglutissant péniblement, Théodorus acquiesça d'un simple signe de tête et suivit son aîné sans sourciller. Après une bonne minute de marche, les deux jeunes soldats brétons aperçurent leurs cibles. Quatre archers étaient dissimulés dans les fourrés. Aldren progressa doucement, tirant sa dague de sa ceinture, tout en séléctionnant soigneusement chaque endroit où il posait le pied... Arrivé dans le dos de sa victime, il trancha la carotide de l'un des archers, ce dernier s'écroulant dans les sous-bois en se vidant de son fluide vital. Son voisin se tourna vers le jeune bréton et banda son arc. Aldren se voyait déjà cloué à l'arbre derrière lui par une flèche, mais c'était sans compter sur la vivacité de son compagnon, qui ficha sa lame dans le dos de l'archer d'un geste franc. Son aîné, soulagé, le félicita pour l'habileté dont il avait fait preuve : en effet, Théodorus avait éliminé les trois autres archers à lui seul, et avait sauvé Aldren dans la foulée...

"Bien, commença-t-il, mais nous devrions retourner aider nos compagnons sur la route sans tarder...
- Ils sont trop nombreux, et l'avant-garde est peut-être tombée entre temps. Théodorus semblait hésiter. Il serait sans doute plus raisonnable de quitter les lieux et d'aller chercher des renforts dans le village le plus proche...
- Je ne laisserai pas nos frères se faire massacrer sans même agir ! explosa Aldren.
- Bien, répondit simplement le benjamin avec humilité. Ne tardons pas alors. Chaque seconde qui passe met notre troupe dans une plus mauvaise posture..."

Après avoir fait la route en sens inverse, les deux jeunes soldats, ne trouvant rien d'autre que des cadavres, rebroussèrent chemin vers l'avant du convoi. Quelques hommes continuaient de lutter désespérément, encerclés par des hommes d'armes ennemis. Helrian, le capitaine, le visage à demi ensanglanté, dirigeait tant bien que mal les survivants de la garde royale. A un contre quatre, leurs espoirs de vaincre étaient faibles, mais même s'ils devaient mourir ce soir, ils emporteraient un maximum d'ennemis avec eux, pour la gloire et l'honneur.

Les deux jeunes brétons hélèrent leurs ennemis qui, surpris, se retournèrent d'un même geste, laissant une large ouverture dans leurs lignes, que le groupe d'Helrian saisit sans attendre. Aldren et Théodorus se jetèrent à leur tour dans la mélée, frappant de droite, frappant de gauche, taillant et empalant. Les brétons se battaient comme des lions, expédiant nombre de leurs adversaires rejoindre leurs ancêtres, mais leurs effectifs continuaient à s'amenuiser. Aldren croisait le fer avec un homme en armure lourde, mais, concentré sur son ennemi, il ne vit pas arriver la lame qui, soudainement, lui traversa l'abdomen par l'arrière. Il tomba à genoux dans la neige boueuse, la bouche ouverte, le visage figé dans une expression de douleur insurmontable. Un filet de sang lui coula du coin de la lèvre tandis qu'il lançait un regard implorant vers Théodorus, qui se battait toujours, à ses côtés. Ce dernier, constatant l'infortune de son ami, se débarrassa de son ultime adversaire et se jeta au sol près d'Aldren. Dans le silence de la nuit, il prit dans ses bras la tête de ce dernier et la secoua pour tenter de le réveiller, ponctuant le tout par d'incessants :

"Aldren... Aldren ! Aldren Melleandra... Réveille-toi... Aldren Melleandra..."



¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
De retour parmi les vivants


"... Aewin Melleandra ? Aewin Melleandra ?"

Le souffle court, la tête prête à exploser, les yeux bouffis par les larmes, Aewin se réveilla en sursaut. Jeraselm se tenait dans l'encadrement de la porte.

"Content de vous revoir parmi les vivants, Matriarche... commença-t-il.
- Toi... lança avec haine la jeune brétonne. Que fais-tu ici ? Où est Jorus ?
- Prisonnier, mort... Qu'en sais-je ?
demanda le traqueur. Je n'ai cure de ce sale traître..."

Jeraselm marqua une courte pause. Puis, levant un sourcil, il reprit :

"Nous allons bientôt partir pour la cité impériale. Vous sentez-vous en état de voyager, ou votre plaie au flanc vous fait-elle trop souffrir ?
- Je...
Aewin semblait prise de court. Quand partons-nous ?
- Dès demain je suppose. Y aurait-il un problème ?
demanda le jeune bréton. Vous semblez tracassée...
- En fait...
commença la magicienne, sans finir sa phrase. Notre unité vient-elle également à la cité impériale, pour que nous y suivions mes anciens compagnons ?
- Vous pouvez les appeler vos compagnons à nouveau, Matriarche, répondit Jeraselm avec un sourire. L'unité nous libère de nos obligations pour les besoins de notre mission. Elle souhaite que nous voyagions incognito, et que nous assistions vos amis dans leur tâche.
- 'Nous'... répéta Aewin d'une voix lointaine. De qui parles-tu ?
- De vous et moi, Matriarche
, expliqua le blond traqueur. Reposez-vous, à présent. L'un de nous reviendra vous chercher quand nous serons prêts à quitter Bravil..."

Jeraselm déposa une pile d'ouvrages et une baguette sur la table de chevet d'Aewin, puis quitta la pièce. Avec nostalgie, la jeune brétonne se saisit de la baguette de son ex-mentor et la fit tourner entre ses doigts...

#619 Trias

Trias

Posté 11 mai 2008 - 19:32

Vous @vez un rêve




Au fond de l'austère temple de Mara, occupé jusque sous ses combles par une foule immense venue des quatre coins de Tamriel, résonnait une traditionnelle mélopée :

Ta ta tada, ta ta tadaaa, ta ta tata ta tada, ta tadaaaa...

Jeraselm Jonas, acceptez vous de prendre cette femme pour épouse, de l'aimer et de la chérir pour le meilleur et pour le pire ? demandait Myriam, soudainement endimanchée par une splendide tenue de cérémonie.
— Oui, je le veux.
Et vous, Maelicia Marsoric, acceptez vous de prendre cet homme pour époux, de l'aimer et de la chérir pour le meilleur et pour le pire ? nterrogea à nouveau la célébrante.
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiihhhhh.


Maelicia ouvrit ses yeux d'émeraude, les doux rayons du soleil venant réchauffer la petite chambre de son éclat doré. Elle se rendit alors compte qu'elle était en train d'embrasser son oreiller. Et avec la langue qui plus est. Un deuxième hennissement se fit entendre à la fenêtre, plus moqueur encore que celui l'ayant tirée de ses songes (purement dûs à la fatigue, naturellement).

La rouquine jeta un regard ensommeillé à l'ouverture vitrée, qu'elle avait manifestement oublié de fermer la veille. Shiyo, le petit cheval à la robe orangée, l'observait de ses yeux ronds. Comme d'habitude son expression était indéchiffrable, mais il semblait à la bretonne qu'un brin d'inquiétude s'y était glissé. En effet, il observait sa maîtresse depuis un moment déjà, et avait été surpris lorsqu'elle s'était mise à brouter le petit sac de tissu, le forçant à intervenir pour éviter une intoxication qui eut certainement été gravissime.

Elle lui dédia un geste de la main, sortit du lit, et entreprit de s'habiller.
— Toi là, t'es un gros voyeur tu sais ! Alors retourne toi et plus vite que ça! intima-t'elle, alors que l'équidé gardait le regard fixé sur elle. Il ne changea en rien son attitude, tout en mâchant une touffe d'herbe comme on savoure un bon pop-corn.

Après quelques secondes, elle jeta un coup d'oeil à l'unique miroir ornant la salle : sa chevelure ratatinée lui sauta au yeux. Paniquée, elle chercha et trouva une paire de ciseaux, et entreprit de couper les affreuse séquelle de sa brûlure. Raccourcis jusqu'au niveau du cou, elle se mira quelques instants : la coupe était un peu garçonne, mais au moins, visible.



¤¤¤




Maelicia quitta la chambre, et trouva Aewin en train de déjeuner avec la prêtresse. Se réjouissant de la voir sur pieds, elle entama le sien avec un appétit consommé.

Ce faisant, elle observa le fatras d'objets que sa collègue avait rassemblé autour d'elle : outre des ouvrages aussi lourds que poussiéreux, un volumineux cylindre d'un bois aussi sombre que le geais des uniformes de la Wyverne. Elle en fut vivement intriguée, bien que continuant à manger comme quatre, reconstituant ses forces perdues.


L'adieu qui suivit fut larmoyant. Maelicia promit de revenir visiter Myriam, tout en se remémorant douloureusement que bien qu'elle aie échoué à élucider la mort de son époux, l'ecclésiaste les avait toujours accueillies avec la même constance. Une fois sorties, elle récupérèrent Shiyo (qui avait entrepris le potager de la prêtresse) et passèrent à la guilde, sacrifiant à des « au revoir » du même style.

Atteignant enfin la bicoque de Brise, elles y trouvèrent le magister de la cité impériale, secondé par Fulergoth, son guide de guilde. Jeraselm se tenait, adossé au mur d'une maison en face, arborant l'expression à la fois dure et moqueuse qu'il affectait tant. Les deux femmes pénétrèrent dans le hall encore humide de la veille, mais ce fut Maelicia qui trouva le mot laissé par Lia. Soudainement inquiète, elle constata que la chambre du guerrier était vide. Avec un mauvais pressentiment, elle fouilla le sous-sol, vide lui aussi (ou en tout cas inoccupé de tout habitant).

Ce fut donc de fort méchante humeur qu'elle ouvrit la dernière pièce de la maison, y trouvant avec stupéfaction le khajitt de la veille en plein sommeil, ainsi que Sylph sur un autre lit. Elle referma la porte brutalement : elle ne se serait jamais douté d'une telle chose concernant le dunmer ! Lui qui paraissait toujours si viril... avec un chat ?

Elle entrouvit de nouveau la porte : ils dormaient séparément. Peut-être était-elle allée trop vite aux conclusions.

— SyYylph, c'est moi !! On s'en va ! s'exclama-t'elle d'une voix guillerette, comme si de rien n'était. Qu'est qu'il fait là, au fait, ton ami  khajitt ? demanda-t'elle alors de but en blanc, apercevant par la fenêtre Raminus s'impatientant au dehors.

Modifié par Trias, 11 mai 2008 - 22:11.


#620 Ryukan

Ryukan

Posté 12 mai 2008 - 08:16

Sylph était en train de rêver de Solstheim, une des contrées où il s'était rendu durant ses voyages .
La neige tombant, et les cheveux aux vents,  l'elfe entreprit de s'élancer vers l'intérieur de ces contrées glacées et désolées .
Mais quand l'elfe arriva devant l'entrée d'une ruine, ce qui d'ailleurs, ensoleillait son rêve, une main griffue se posa sur son épaule,
Avec sursaut l'elfe se retourna et vit un abominable loup-garou roux, et celui-ci cria son nom !

"SyYylph, c'est moi !! On s'en va ! Qu'est qu'il fait là, au fait, ton ami khajitt ? "

L'elfe se réveilla lentement, le pauvre avait presque pas dormi, il ne faisait pas très confiance à Aradon et ne voulait pas trop sommeiller.
Il se leva et constata que le "loup-garou roux" n'était autre que Maelicia .
Le pauvre guérisseur, si soudainement réveillé, tituba et s'écroula au sol, un peu fatigué .

L'elfe se releva, soudainement moins endormi, sûrement à cause du choc improvisé avec le sol, et dit :

"Bonjour Maelicia, comment vas-tu ?" C'était la phrase que l'elfe sortait toujours à son interlocuteur quand il ne comprenait pas vraiment le pourquoi du comment de la situation présente .
Il examina un peu les lieux, se rappela qu'il se trouvait à Bravil, et vit avec stupeur que le khajit était encore là, au moins, c'était un soupçon en moins.
L'elfe, qui n'avait pas pensé aux préjugés pouvant être porté sur leur chambre commune, précisa, toujours calme mais d'une voix fatigué :

"Oh, ne vas pas pensé que lui et moi, nous avons ..... Bon, voilà ! Je n'ai aucune sorte de ... chose avec ce genre de personnes, je suis parfaitement normal à ce niveau là ! Mais ...."
L'elfe voyant que la brétonne avait parfaitement compris ce qu'il voulait dire, se reprit :

"Bref, Aradon m'a dit qu'il avait besoin de se rendre à la cité impériale, les routes étant dangereuses, il m'a demandé pour venir avec nous, moi, ne pouvant prendre une décision pour notre groupe, j'ai dit que je t'en parlerais . Il me semble que ce ne soit pas un voleur, puisqu'il est encore là . Il faudra le réveillé d'ailleurs .
Qu'en pense-tu ? "

Sur ce, l'elfe raccrocha sa cape à ses épaulettes, ainsi que son grimoire, qu'il faisait pendre sur le coté de ses hanches, remit ses gants, reprit son épée au fourreau et dit :

"Bien, je suis prêt moi ."

#621 Trias

Trias

Posté 08 juin 2008 - 14:44

Réponses en biais





« Et bien, je pense que cinq jours suffiraient. Dites moi, je voulais vous poser des question à propos de Timothéus. Savez-vous si le noble qui s'occupe de sa formation, acceptera de me le confier ? Et aussi, savez-vous a quelle heure il se lève ? »

Il y eut un silence. Lia pouvait presque entendre les rouages de l'esprit du chambellan cliqueter sous la réflexion.

— Le chevalier qui est en charge de son éducation se nomme messire Thonagan, répondit-il enfin. Peut-être le croiserez vous à la caserne. Je ne saurais répondre de ses attributions mieux qu’il ne le ferait lui-même, donc je vous suggère de le consulter directement à ce sujet. Si vous voulez bien suivre Pépius, il vous conduira à vos appartements, conclut-il en ouvrant la main vers la sortie de l’office.

Une silhouette trapue et ébourrifée, vêtue de toile sale se tenait dans son encadrement. C’était sans nul doute un valet,  mais il semblait n’avoir point pris la peine de revêtir sa livrée. Il fixait d’un regard peu amène l’individu assise, responsable de l’interruption indue des délices de son sommeil.

— C'ety pour aujourd'hui ou pour demain qu'vous venez ? l'interpella-t'il d'un ton bourru.





¤¤¤


Questions de front





  Les accents jeunes et immatures de la voix de l’étudiante s’engouffrèrent comme autant de de flots tourbillonnants dans l’oreille de Sylph. Décodés, transcrits puis analysés par le cerveau encore embrumé du Dunmer, ils se conjuguèrent en une seule et univoque réaction : le réveil.

Maelicia observa avec amusement le fier guérisseur tomber du lit, lui bredouillant un somnolent salut, les yeux hagards : il faudrait absolument qu’elle remette ça un autre jour, le spectacle de la mine déconfite de Sylph valait son pesant de cacahuètes ! Ecartant ces facétieux projets, elle reporta son attention sur la non moins intrigante réponse de l’interpellé :

« Bonjour Maelicia, comment vas-tu ? commença-t’il d’un ton rêveur. Oh, ne vas pas penser que lui et moi, nous avons .... se récusa-t’il, en apercevant le minois de la petite rousse. Bon, voilà ! Je n'ai aucune sorte de ... chose avec ce genre de personnes, je suis parfaitement normal à ce niveau là ! Mais .... »

La petite bretonne, qui aurait fait une bien piètre diplomate, étrécit soudain ses yeux d’émeraude. Comment diable se pouvait-il qu’il ait pensé à cela lui aussi ? Mais Sylph ne lui laissa guère le loisir d’approfondir ses soupçons, en poursuivant son exposé :

« Bref, Aradon m'a dit qu'il avait besoin de se rendre à la cité impériale, les routes étant dangereuses, il m'a demandé pour venir avec nous, moi, ne pouvant prendre une décision pour notre groupe, j'ai dit que je t'en parlerais . Il me semble que ce ne soit pas un voleur, puisqu'il est encore là . Il faudra le réveiller d'ailleurs, tenta-t’il d’expliciter.
Qu'en pense-tu ? » demanda-t’il enfin, tout en commençant à s’habiller comme pour mieux fuir son regard.

— Eh bah euh… bégaya Maelicia en rougissant, confuse  …euh… j’sais pas… euh, faut p’têtre voir avec les autres et maître Polus ! On va pas passer par les routes tu sais, bredouilla-t’elle.

Elle observa d’ailleurs un instant le lustre de la robe dorée du Suthay, ainsi que ses vêtements, communs et passe-partout. Craignant un poil les hommes-bêtes, la perspective d’en avoir un pour compagnon ne l’enchantait guère. Mais qui était-elle pour faire preuve de préjugés ?

— Si c’est ton ami et si c’est juste pour le voyage, j’vois pas d’problème à ce qu’il te suive, ce s’ra p’être moins dangereux pour lui que tout seul sur les routes, dit-elle finalement. M’enfin faut voir avec les autres si vous pensiez à autre chose. On doit aller à la guilde, tu sais ? Puis on a un souci : j’sais pas trop où est Brise, j’crois qu’il nous a laissé en plan en partant... à une fête ! Quel enfoiré bouseux !! jura la rouquine, avec une conviction un tantinet excessive, au risque de réveiller le Khajitt.

Et j’ai pas non plus vu Kimey, Celegorn et Sonia  ajouta-t’elle, mal à l’aise devant autant d’absences inexpliquées. Il n’étaient plus que quatre en comptant Jeraselm, et elle se voyait mal se défendre toute seule contre d’autres disciples.
  
C’est alors que le visage du blond Jeraselm apparut à la fenêtre, entrouverte, une expression à la fois pressée et intriguée. Il s’accouda au rebord de l’ouverture, toqua prestement sur le carreau pour attirer l’attention, et s’enquit de la situation :

— Y aurait-il un problème ? demanda t’il laconiquement, comme à son habitude.

#622 Shoulden

Shoulden

Posté 08 juin 2008 - 15:40

Lia suivi donc le valet jusqu'à sa chambre, où une fois seule est enleva sa lourde armure et s'allongea tranquillement sur son lit.
La nuit passa sans que rien de particulier ne trouble son sommeil.

Au petit matin, l'elfe alla vite a la caserne et demanda à un garde : "Est ce que Sir Thonagan est là ?"

#623 Ryukan

Ryukan

Posté 09 juin 2008 - 15:23

-Si c’est ton ami et si c’est juste pour le voyage, j’vois pas d’problème à ce qu’il te suive, ce s’ra p’être moins dangereux pour lui que tout seul sur les routes, dit-elle finalement. M’enfin faut voir avec les autres si vous pensiez à autre chose. On doit aller à la guilde, tu sais ?

-Oui, oui, je sais . Ce n'est pas vraiment mon ami, mais il ma demandé de l'aide et je n'aime pas vraiment envoyé balader les gens. Il espère juste que nous l'accompagnions à la cité impériale, après, il retournera à ses occupations .

Ensuite, la brétonne ajouta :

-Puis on a un souci : j’sais pas trop où est Brise, j’crois qu’il nous a laissé en plan en partant... à une fête ! Quel enfoiré bouseux !!
Et j’ai pas non plus vu Kimey, Celegorn et Sonia
ajouta-t’elle, mal à l’aise devant autant d’absences inexpliquées.

-Hum, pour Brise, ce n'est pas bien grave, s'il est allé à la fête du château, nous n'aurons cas aller le chercher en partant. Par contre, pour ce qui est des autres, c'est étrange, je remarque aussi que cela fait un moment que nous ne les avons pas vu, du moins pour ma part . Au fait, nous partons tout de suite ?

L'elfe ayant revéti son plastron de cuir et vérifié qu'il avait bien toutes ses affaires, il se retourna vers Maelicia et vit Jeraselm à la fenêtre, L'elfe guérisseur ne pût empêcher un sursaut . Mais que faisait t'il à cette fenêtre ? bon sang de carabistouille de coundouillard ! En voilà des façons de dire bonjour .Pensa l'elfe .
Ce dernier venu dit :

— Y aurait-il un problème ?

-Pas vraiment,
lui répondit Sylph, je me demande juste pourquoi vous n'êtes pas passez par la porte .
Au fait, cela vous dérangerais t'il si le Khajit si présent nous accompagnai durant la route pour la cité impériale ? Malgré son accoutrement, je ne pense pas que ce soit un détrousseur .
Acheva l'elfe en désignant l'homme-chat encore endormi .

Cette réaction de Sylph face à la venu de Jeraselm était simplement due au fait que l'elfe précédement réveillé en sursaut et encore très fatigué, n'avait plus vraiment toute sa tête, et croyait que la chambre se trouvait à un étage supérieur et que ce dernier l'avait escalader . On ne plaisante pas sur la façon de réveiller Sylph .

Modifié par Ryukan, 12 juin 2008 - 15:59.


#624 Trias

Trias

Posté 12 juin 2008 - 18:03

La tour, prends garde




Après d’interminables couloirs, de multiples indications contradictoires, et des rencontres diverses et variées, Lia parvint enfin à ce qui ressemblait à la zone militaire du château. Un représentant de la loi paraissait en marquer l’entrée, adossé au mur de pierraille, immobile, dans une position étrangement avachie. Il paraissait évident qu'il en contrôlait l'accès.

« Est ce que Sire Thonagan est là ? », le sollicita-t’elle d’une voix claire.

Le garde sursauta, et se redressa brusquement sur sa lance, tout en portant sa main  gantée en l’air en une piètre simulation de salut.
— Adjudant Derfus Marim ! Troisième escouade deuxième milice, au rapport mon capitaine ! débita-t'il à toute vitesse, comme aiguillonné par un dard invisible.

Il y eut ensuite un silence.

Après quelques instants, ne percevant aucune réprimande, le garde risqua un coup d’œil explorateur en direction de la source sonore. Apercevant l’elfe, il se composa alors une expression soulagée.
— Ohhh, mais qu'c’est pas l’capitaine, foutre-dieu ! Z'êtes une coquine ma p’tite dame, j’vous avais pris pour l’capitaine Lerus ! Ca fait pas tripette qu’on l’a nommée, et elle parcourt l’château comme si elle avait l’Dagon aux fesses, qu’on dit !conclut-il, avec un petit rire de grand-père.

Il s’appuya à nouveau au mur en se passant une main apaisée sur son visage, ridé par l’âge, souriant encore de sa méprise. Il bailla ensuite de nouveau, une fois, puis deux, et resta ainsi, immobile, sa lance dans la main. Une vibration sourde et nasonnée s’éleva bientôt, et Lia comprit que le garde ronflait.





¤¤¤

Imprévus




— Oui, oui, je sais, répondait l’elfe, sur la défensive. Ce n'est pas vraiment mon ami, mais il m’a demandé de l'aide et je n'aime pas vraiment envoyer balader les gens. Il espère juste que nous l'accompagnions à la cité impériale, après, il retournera à ses occupations.

La petite bretonne laissa errer son regard quelques instants, comme pour mieux peser le pour et le contre d’une éventuelle affirmative. Ses yeux se portèrent tout naturellement sur les cloisons boisées de la chambre, dont les poutres mal équarries disputaient aux moisissures la majeure partie de la surface disponible. La robuste maçonnerie des battisses de Hauteroche lui manquait, songea-t’elle, loin de l’envahissante humidité de la Niben.

— Bon ben c’est d’accord alors, confirma-t’elle enfin, en reportant à nouveau son regard sur Sylph, j’vais essayer d’en convaincre l’vieux Raminus, m'enfin ce s’ra p’têtre pas une mince affaire.

Le dunmer continuait à se sangler avec affairement, comme s’il se trouvait dans la caserne d’une milice locale. Nullement gêné par la présence de Maelicia, il poursuivit sa tirade :

« Hum, pour Brise, ce n'est pas bien grave, s'il est allé à la fête du château, nous n'aurons qu'à aller le chercher en partant, ce n'est pas bien grave. Par contre, pour ce qui est des autres, c'est étrange, je remarque aussi que cela fait un moment que nous ne les avons pas vu, du moins pour ma part . Au fait, nous partons tout de suite ?

La rouquine opina du chef.
— Ben vi, à priori, on part dès qu’on est prêts ! Seulement là on n’est pas prêts vu qu’y’a personne dans la baraque…

— Y aurait-il un problème ? fit une voix masculine que la bretonne identifia comme celle de Jeraselm, nonchalamment adossé contre l’encadrement de la fenêtre.

— Pas vraiment, lui répondit Sylph, je me demande juste pourquoi vous n'êtes pas passé par la porte. Au fait, cela vous dérangerait-il si le Khajit ci présent nous accompagne durant la route pour la cité impériale ? poursuivit-il. Malgré son accoutrement, je ne pense pas que ce soit un détrousseur, acheva l'elfe en désignant l'homme-chat.

L’homme blond détourna son regard de la direction Maelicia pour le plonger dans celui du dunmer, avec une lenteur délibérée, presque volontairement provocante. Il le toisa ainsi quelques instants, sans répondre, ce qui fit craindre le pire à l’étudiante, avant de finalement reprendre une posture insolente.

— Je n’ai que faire des Khajitts, Dunmer, faites comme bon vous semble,l’informa-t’il d’un ton aride.

— Parfait ! s’exclama Maelicia, en bondissant fort peu naturellement vers la fenêtre. A plus tard alors ! Et elle lui referma les volets au nez, parant à une dispute qu’elle sentait imminente. Se retournant vers l’elfe noir, elle lui recommanda de s’occuper de retrouver les autres et de tout préparer tandis qu’elle allait au château retrouver Brise.

Elle quitta l’improbable bicoque en coup de vent, en feignant d’ignorer la moue moqueuse que lui dédia Jeraselm, et alla expliquer la situation au maître mage, qui prit la chose avec philosophie. Il lui enjoignit simplement de ne pas tarder, le départ devant se faire au plus tôt.

L’étudiante entreprit ensuite de retrouver puis d’escalader sa fidèle monture, qui broutait avec circonspection quelques échantillons de la flore locale. Une fois qu’elle y fut parvenue, elle remarqua que l’expression du magister, de son guide de guilde et du traqueur s’étaient muées de concert en un large sourire. Maudissant le concepteur des robes, elle talonna prestement Shiyo et s’éloigna rapidement vers l’enceinte de la cité.

Modifié par Trias, 12 juin 2008 - 21:01.


#625 Arkan Lord

Arkan Lord

Posté 12 juin 2008 - 20:04

Aradon parcourait les mers, allongé sur son petit nuage. La brise était douce est le ciel était d'un bleu éclatant. Le khajiit se releva une seconde et, en regardant à l'horizon, cru apercevoir une ombre au loin. Il sortit alors sa longue-vue en or massif de nulle-part qui permettait de voir à des kilomètres avec une très grande précision et observa la mystérieuse apparition. Là, une île paradisiaque brillant de mille feux entièrement en platine, une énorme cascade de nectar divin se déversait en son centre.
Il enfourcha son nuage super-sonique et se précipita en direction de l'île. Mais arrivé à mi-chemin, un grondement retentit soudain et le ciel bleu azur laissa sa place à un ciel noir et reprochant. Les vagues destructrices atteignaient des hauteurs incroyables et frôlaient l'homme-chat et son nuage de peu.
"Par Rochmound le brave! Je n'abandonnerais jamais!"
  Des traits de foudres filaient tel des serpents grondant dans le ciel le manquaient mais le son était si fort que ses tympans bourdonnaient. Mais sans abandonner ils esquivait les flots, la foudre et toutes les embûches qui se dressaient sur son chemin. Quand enfin la tempête fut finie, il avait atteint la plage. Exténué il rampa jusqu'à un palmier et se coucha à son pied.
"... toc toc toc"
  Il se réveilla "Toc toc toc? Ca veut dire quoi ça toc toc toc?" dit-il tout haut. Quelques minutes plus tard un "BAM!" retentit.
"Barbe jaune! Je veux dormir enfin, non de non! C'est quoi qui fait ça?" gronda le khajiit avant qu'un grand macaque au pelage noir dont les mains brillait d'un rouge étrange ne lui lance un grand seau-noix-de-coco plein de nectar à la figure en affichant un sourire sournois.

  "ARGH! Pas les macaques, j'aimes pas les macaques!" hurla-t-il en agitant les mains et les pieds dans tout les sens. Un rictus terrifié s'affichait sur son visage, de la sueur coulait sur son front et il fermait les yeux de toutes ses forces si bien qu'il avait l'air tellement ridicule que l'elfe noir en restait bouche bée. Il se calma et ouvrit finalement les yeux. Il était dans la chambre de Brise, Sylph le regardant bizarrement. Un grand silence régnait quand enfin il lui dit honteusement "Euh... tu n'as rien vu, ok? Comment vas-tu, prêt à partir?".
Aradon s'équipa rapidement de façon à ne pas laisser l'elfe s'impatienter.

Modifié par Arkan Lord, 12 juin 2008 - 20:10.





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