Seulement, je pense que ça peut être utile a tout le monde.
L'autre raison bien entendu, est que je suis fier de mes conneries et que j'aime les envoyer partout ou je passe.
bref, je viens de finir d'ecrire ça:
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Il est tard…
Très tard…
Ou très tôt, ça dépend…
Il fait nuit en tout cas…
Derrière mon dos quelques pulsations tonnent faiblement un air des Red Hot Chili Peppers
Devant moi s’étalent une petite dizaine de personnes plus ou moins hilares.
Qu’est ce que je fais là déjà ?
Rappelez moi j’ai du mal…
Hum ?...
Ah oui… C’est vrai…
On est en soirée…
Ceci explique cela…
C’est la grosse fiesta !
L’alcool à un peu trop coulé voila tout…
Ca explique sûrement pourquoi mes chaussures trônent deux centimètres à gauche de leurs pieds respectifs…
Hm… Mouais…
Il y a une ambiance sympa…
Un petit air « maison de retraite » si vous voyez ce que je veux dire.
Non ? Vous ne voyez pas ?
Bah… Disons simplement que les plus lucides d’entre nous s’occupent des plus imbibés.
Il y en a même qui les emmènent faire une promenade, espérant que l’air frais leur soit salvateur.
Les fous rires en prime…
Bref, c’est dans ce cadre joyeux qu’une pensée viens à frapper mon esprit (elle ne m’a pas fait mal, rassurez vous.)
« Mon Dieu ! Mais c’est qu’il fait faim ! »
Et bien oui, je sentais venir le moment où cette petite assemblée perdrait tout libre arbitre pour s’abandonner à leur instinct le plus primal…
La faim ! (Je vous voyais venir ! Désolé pour les plus pervers d’entre vous…)
Oui la faim !
C’était inéluctable…
Chaque seconde était un compte à rebours m’approchant de cet état de fait.
« I z’ont les crocs ! »
Je me tournais vers mon hôte, lui priant de bien vouloir me présenter de quoi les faire subsister jusqu’au prochain lever de soleil.
Un paquet de spaghettis !
Voila le trésor qui allait nous sortir de cette guerre imminente pour la survie de chacun.
J’empoignais les précieuses denrées, chevauchant un imaginaire destrier qui m’emporterait vers la gloire ! Pour cette soirée au moins…
Le temps de prendre le soutient d’un écuyer qui passait par là (merci Seb’) et je m’attellerais à cette tache qui était mon devoir…
Ma mission…
Taper la tambouille !
Bref, à la demande général Voici ma recette pour les « spaghettis Bolo’ mézooon ! »
Commencez tout d’abord par rassembler le matériel, on ne part pas à la guerre sans munitions !
Dans deux minutes je veux voir :
_ Une casserole assez large. Profitez qu’elle soit vide pour l’instant, pour y foutre des coups dans la tronche des impatients… Surtout celui là, le gars qui rampe et qui s’accroche à la porte du four… Mais… C’est qu’il va essayer de se hisser le con ! NON FAIT PAS… Boum ! Trop tard…
Hem… Reprenons…
_ Une cuillère en bois. Votre meilleure amie… Ne la lâchez surtout pas, je vous expliquerais pourquoi, en attendant, si vous avez besoin de vos deux mains, coincez la entre vos dents ! Non pas à la vertical ! Z’êtes malade ? L’orthodontie ça coûte cher.
_Des spaghettis. Votre bien le plus précieux, sans eux vous devrez affronter un échec cuisant.
_De la sauce tomate : La même qu’au cinéma, celle avec laquelle on badigeonne la tronche des acteurs pour que les blessures soient plus crédibles…
_Du sel. On ne renverse pas, sinon c’est la dispute… Accessoirement vous pourrez en lancer sur les zombies qui vous entourent, les légendes occultes disent que ça les éloigne.
_De l’huile d’olive.
_Des tomates.
_Des steaks hachés… Oubliez pas hein ! Si vous les avez pas vous pouvez dire adieu à votre sauce bolognaise et les autres riront de vous jusqu'à la fin des temps, vous rappelant en toute heure votre misérable défaite… L’autre cas pourrait être qu’ils vous bouffent tout cru, mettant un terme à votre existence dans une interminable agoni… Pour moi ce sera de la cuisse merci !
Bien, la première étape.
Remplissez presque entièrement la casserole d’eau, et posez là sur le feu…
Je sais… Elle est plus lourde… Je sais ! On tape mieux avec mais évitez s’il vous plait de mettre de la flotte partout.
Ajoutez y un filet d’huile d’olive et quelques pincées de sel.
Du gros sel de préférence… Evitez celui avec des herbes de Provence. Moi ça me gêne pas, mais j’en connaît que ça rebute d’avoir de la verdure dans leur assiette, si vous voulez pas les voir éplucher la bouffe avec leur couteaux-fourchettes, bannissez le sel aux herbes.
Deuxième étape :
Vous sortez les steaks du frigo/congélo'/cale du navire. Et vous… Vous les posez à coté parce que d’abord, il faut que vous fassiez chauffer une poele. Oui je sais, je l’ai pas dit qu’il fallait une poele mais c’est bon… M’ENERVEZ PAS SINON JE M’EN VAIS !
Bien…
Alors on prend une poele, on y met une noisette de beurre et on la fait chauffer.
Et après, seulement après on met les steaks.
Bien maintenant la casserole, j’espère que vous avez mit un couvercle dessus, comme ça, ça boue plus vite.
Bon, vous remuez un peu vos steaks avec votre cuillère en bois…
Votre cuillère que pour des raisons pratiques nous baptiserons « Lorie » car comme je vous l’ai dit, c’est « Ta meilleure amie » !
Troisième étape :
Vous plongez les spaghettis dans l’eau bouillante et vous les faites remuer grâce à Lorie. Tout en surveillant les steaks, repoussez les assauts des affamés qui vous attaquent.
Sortez les tomates, et coupez les en dés assez petits. L’idéal serait de ne conserver que la chaire, mais vous allez pas vous mettre à tout dépiauter.
Citation
Si les tomates sont trop acides, n’hésitez pas à y ajouter une petite quantité de carottes, ça adoucit le goût, c’est orange, et ça rend aimable.
Quatrième étape :
Ca y est, ça à commencé, ils sont venus en grand nombre…
De leur démarche chaloupée et hésitante, telle une horde de goules venuent se repaître. Ils vous ont pris la majeure partie des ustensiles de cuisine… Vous avez conservé Lorie… Je vous avait bien dit qu’il ne fallait pas la lâcher… Tout ce que vous n’aviez pas dans les mains à disparu.
Ils sont assis en cercle, et tapent sur des casseroles retournées en scandant votre nom.
“On a faim ! On a faim ! On a faim !”
Rassemblez votre courage... Ce n’est pas encore terminé…
Cinquième étape :
Ou en était-je ?
Sixième étape :
Ah oui !
Vous allez prendre une assiette, une fourchette et un couteau rescapés, et vous allez couper vos steaks le plus finement possible. Oui oui… On dit « hacher »… Oui bon ça va je sais !
Alors vous hachez vos steak, une fois que c‘est fait, vous rebalancez tout ça dans la poele.
Vous baissez un peu le feu, et vous y versez une bonne dose de sauce tomate.
Pas de demi mesure ! Ca doit ressembler à une scène de crime.
Maintenant baissez les yeux… Oui là ! Il y a une main qui fouille sur la table. Eloignez vos tomates, et foutez z’y un coup avec Lorie.
Bien… Bah d’ailleurs puisque vous avez vos tomates, versez moi ça dans la poele tout en remuant.
7eme étape : (oui j’avais envie d’écrire en chiffre)
Gouttez vos pâtes…
Vous prenez votre fourchette et vous en sortez une de l’eau.
Gouttez, C’est bon ?
Oui ? Non ?
Si c’est bon vous les sortez de là, avec une passoire vous les égouttez.
Note : Bon ça dépend de vous… Y en a qui bouffe les pâtes trop cuites, ça fait de la bouillie, d’autre les préfèrent « Al dente » moi perso, j’aime quand elle sont encore ferme. Bref, faites selon votre convenance sans vous préoccuper du reste du monde, cette phase doit être complètement égoïste. Niark !
La méthode pour égouttez est simple.
Ne faites pas sauter les pâtes dans la passoire. Oui je sais, à la pub ils le font, mais dans la pub, c’est des professionnels de la pâte. Vous si vous le faites, vous allez mettre de l’eau partout, et puis vous allez en faire tomber… Et c’est le meilleur moyen pour faire rappliquer les morfales. Alors vous faites pas sauter les pâtes… C’est MAL !
Non, vous allez simplement faire un mouvement vers le bas avec votre passoire et l’arrêter brusquement… Répétez l’opération plusieurs fois.
Huitième étape :
On arrive presque au bout.
Ne tenez pas compte des mains qui s’agrippent autour de vous et vous pressent de mener votre mission à bien.
Mettez la moitié de votre bolognaise au fond de la casserole, mettez y les pâtes, et après jetez le reste de sauce dedans.
Mélangez le tout.
Normalement si il ne dort pas, votre fidèle écuyer devrait être en train de vous tendre des assiettes.
D’un geste vif mais sûr, remplissez les assiettes, et passez les aux plus téméraires de vos assaillants.
N’oubliez pas de vous en garder une de côtés mais placez la hors de portée des filous et piques assiettes. (Ils se reconnaîtront)
Neuvième étape :
Soufflez un moment.
Prenez votre casserole, et refaites chauffer de l’eau.
Pourquoi ?
Bah je vais vous le dire… Il y a une chance sur deux qu’on vous en redemande…
Si vous êtes déjà prêt à en refaire, votre gloire sera éternelle !
10ème étape :
Mettez le matos dans l’évier, nettoyez un peu.
Faites un bisou a Lorie et promettez lui de revenir la voir de temps en temps.
11eme étape :
Si vous aviez un T-shirt blanc.
Allez le changer…
Voila, vous avez préparé une plâtrée de spaghettis bolo’ mézooon !
J’espère avoir pus vous être utile.
Que les valeureux qui ont remportés cette épreuve soit loués comme il se doit.
Que les autres tournent à la broche !
Tim