[rp] Balmora
#76
Posté 28 novembre 2006 - 20:26
Pourtant il n'y avait que peu de temps passé depuis l'étrange rencontre, peu après des gardes passèrent dans les environs, ainsi que, semblait-il, un marchant pressé et deux chenapans qui se lançait des pierres avant qu'une femme ne vint les gronder, c'était à croire qu'elle c'était retrouvée seule à ce moment précis juste pour lui faire peur.
Enfin une silhouette ce dessina dans la brume, une silhouette familière, la jeune fille reconnu le vieil impérial, elle se leva d'un bond, manquant de trébucher sur les marches, puis elle se dirigea d'un pas rapide vers lui, heureuse de retrouver son compagnon de route.
-Ah ! Gnaeus, je suis ravie de vous revoir, mais…mais où sont passés les autres ?
#77
Posté 28 novembre 2006 - 21:59
Comme la jeune fille niait de la tête, il la mit rapidement au courant des derniers événements: « Peu de temps après l'entretien que le capitaine gro-Goth nous avait obtenu avec le Champion de Fort Phalène, Salizar d'Ombrelune m'a faussé compagnie. Le drôle a même poussé le toupet jusqu'à glisser dans mon sac une lettre où il s'excusait narquoisement de son départ, disant qu'il se devait d'enquêter par ses propres moyens sur cette affaire... »
Gnaeus lança un regard suspicieux à l'entour.
« En toute franchise, je m'attends à moitié à le voir sortir du brouillard pour nous saluer comme si de rien n'était, satisfait de son petit tour... mais je crains également qu'il ne se serve des informations obtenues durant notre entretien à Fort Phalène. Il nous a démontré sur la route ses talents d'assassin... peut-être n'est-il pas un simple voleur... peut-être loue-t-il ses services à quelqu'un ayant un intérêt dans cette affaire... Souvenez-vous comment lui et cette Aëana sont apparus à point nommé dans la grotte, comment ils se sont empressés de se mettre au service du Chevalier-Protecteur Angoril... Quels peuvent être leurs intérêts, dans cette affaire?
Il m'a paru préférable de quitter les lieux au plus vite pour vous rejoindre et prendre de vitesse ce scélérat, quels que soient ses projets, en laissant derrière moi le soudard d'Angoril et cette magicienne bretonne... »
Modifié par Not Quite Dead, 28 novembre 2006 - 22:01.
#78
Posté 28 novembre 2006 - 22:51
Paraît qu'l'autre zigoto de Dunmer est d'retour en ville.
-Le noble ?
-Ouais, 'fin il n'a d'noble que le nom, ça fait bien longtemps que tout le monde a oublié sa Maison
-Bah, c'est un bon garçon...
-Un bon gars ?! Tu n'y penses pas, j'ai entendu toute sortes d'histoire sur lui !
-Je serai curieux d'entendre ça...
-Un gusse de la Camo...cano...Camma Tong l'avait traité de n'wah parce qu'il fricotait avec une Impériale. Bah crois moi ou pas, on l'a retrouvé quelques temps après dans un piteux état, y pleurait comme une fillette, ouais comme une fillette, en repétant "désolé m'sieur d'Ombrelune, me faites plus mal j'vous en supplie". Au début on était inquièt, mais s'est avirané qu'il avait pas un seul os d'cassé...
-Décidément, les gens ne savent plus quoi raconter pour se rendre interressant...
-Puisque je t'ai dit que je l'ai vu de mes yeux vu ! J'en mettrai ma main à couper !
-Je suppose que tu as dû le voir à travers ta bouteille, sac à vin !
Et nos deux vieillards de partir dans une interminable querelle d'ivrogne...
#79
Posté 29 novembre 2006 - 16:37
Que dire de plus ? L'instinct de Malicia lui commanderait de défendre le dunmer sans qu'elle ne sache trop pourquoi…c'est vrai ça, pourquoi ? Il faut voir la chose du bon coté, ils n'ont plus Orok avec eux, puis ils seront seuls, c'est bien la solitude, mais elle ne put s'empêcher de faire la moue.
Le bruit d'une querelle entre deux vieillards fit rappeler à la brétonne que ce n'était pas un endroit pour discuter.
-Venez, on va trouver un endroit plus tranquille pour discuter…
L'impérial lui emboîta le pas, elle le guida à travers les ruelles, vers le quartier marchand, quittant le bas quartier, l'état des lieux s'améliora notablement, il restait même un peu de populace malgré l'heure tardive.
Puis, Malicia bifurqua vers le temple, il y avait devant un grand marcher en plein air, fermé à cette heure si, elle s'arrêta enfin derrière un cabanon, elle s'assit sur une caisse puis commença :
-Bien, nous serrons à l'abris des regard indiscret ici…en théorie, il n'y a que des rares patrouilles qui passe dans le coin la nuit tombée, ensuite on prendra une auberge pour manger et dormir.
Donc, personnellement je n'ai pas trouvé grand-chose auprès de mon supérieur, j'ai tout de même pus trouver l'ordre de mission, le chevalier, d'après cette note se nommerait Laniel Encele, si la note n'est pas elle aussi fausse, dit-elle en donnant la note au cyrodiil, et de votre coté ? J'imagine que vous avez eu des informations si vous craignez tant que ça que…Salizar n'en profite ?
#80
Posté 29 novembre 2006 - 22:49
« Pour ma part, j'ai appris que l'un des éclaireurs morts dans la grotte était affecté à Seyda Neen. Il y a donc fort à parier que l'escorte de cet Encele avait été choisie parmi les troupes impériales cantonnées dans ce port... Je pensais donc qu'il faudrait nous y rendre pour obtenir davantage d'informations sur le Chevalier de la Lampe et sa mission...
Mais à présent que nous diposons du nom du Chevalier et du rapport des légionnaires survivants, ce détour s'avèrerait peut-être inutile... Et tandis que le Sieur d'Ombrelune perdra du temps à rassembler des informations à Seyda Neen, comme je suppose qu'il le fera, ne disposant pas d'autre piste que celle de l'affectation de l'escorte, nous pourrions le prendre de vitesse... »
Le vétéran remarqua qu'à la mention du nom du Dunmer, Malicia semblait une fois de plus mal à l'aise. Il eut un mouvement d'humeur.
« Et quoi? Vous persistez donc à lui faire confiance malgré sa disparition, malgré cet homme qu'il a abattu de sang froid, sans nécessité, pas plus tard que ce matin? »
#81
Posté 01 décembre 2006 - 20:57
-Malgré moi je ne suis pas insensible à ses charmes.
La brétonne se rendit compte que c'était une phrase plus que toute faite et que cela ne risque pas de satisfaire le vétéran, elle feinta donc en embrayant sans attendre :
-Mais, ne me dites pas que vous comptez aller directement à la guilde des mages les questionner juste avec le nom du chevalier, c'est fourbe les magiciens et très secret, voyez les telvannis…enfin…à vrai dire, je ne vois pas d'autre alternative, mais je doute que nous obtiendrons la moindre information…
Elle frissonna, le froid sans doute…
#82
Posté 01 décembre 2006 - 22:28
L'Impérial resta un instant pétrifié, le dos tourné à la jeune fille. C'était pourtant l'évidence. Les regards échangés, la gêne que la Bretonne manifestait à chaque fois qu'il évoquait sa méfiance envers le Dunmer... Comment avait-il pu être si aveugle, lui qui avait par le passé consacré tant de temps à scruter les physionomies, lui qui avait eu la prétention de pouvoir déceler dans le regard d'un témoin les tréfonds de sa conscience?
S'il avait jamais eu un tel don, les années passées sur les champs de bataille l'avaient réduit à néant. Il n'était plus capable à présent que de pressentir au tressaillement d'un muscle la charge d'un adversaire, son prochain mouvement. Les élans de l'âme, eux, lui étaient devenus obscurs.
Il ferma les yeux en se rendant compte que sa lèvre inférieure s'était mise à trembler. Il lui fallait se reprendre, par Zenithar! se reprendre...
Heureusement, Malicia ne semblait pas se rendre compte de son trouble: elle s'était vivement lancée dans une diatribe contre les gens de magie:
« …enfin…à vrai dire, je ne vois pas d'autre alternative, mais je doute que nous obtiendrons la moindre information… »
Gnaeus avait mis ce temps à profit pour reprendre son empire sur lui-même. Et lorsqu'il se retourna lentement pour faire face à la jeune fille qui frissonnait, son visage était impénétrable. Il déboucla sa ceinture et lui tendit son fourreau.
« Savez-vous ce que représente pour moi cette épée? » demanda-t-il sévèrement.
D'une pression du pouce, il fit avancer la garde vers sa compagne. Les quelques centimètres de lame ainsi dégagés reflétaient froidement la lueur des lunes.
Modifié par Not Quite Dead, 02 décembre 2006 - 00:05.
#83
Posté 02 décembre 2006 - 13:21
#84
Posté 03 décembre 2006 - 01:00
Gnaeus Nefans Suetius plongea son regard dans les yeux noirs de la jeune Bretonne.
« Ce n'est qu'un arme ordinaire, mais c'est une bonne lame. Parfaitement équilibrée, effilée, tranchante, froide et dure comme l'acier. Elle ne connaît pas d'états d'âme, pas d'hésitations; elle s'acquitte simplement de la tâche pour laquelle elle a été forgée: sauver des vies, en prendre d'autres, protéger et servir l'Empire. »
Le vétéran fit jouer à nouveau la lame dans le fourreau, jusqu'à ce qu'elle s'y loge dans un léger déclic. Il rattacha le fourreau à sa ceinture et poursuivit:
« Nous n'avons pas le droit de nous laisser troubler par des sentiments, Malicia. Le soldat qui ne se défait pas d'une arme défectueuse est un fou, et nous n'avons pas le droit d'être de telles armes, de mettre en péril ce pour quoi nous nous battons. »
Voilà pourquoi tu n'aurais jamais dû être acceptée au sein de l'Ordre des Lames, pensait-il. Tu es trop jeune. Tu aspires à vivre, à aimer. Tu ne pouvais comprendre les enjeux, le sacrifice que l'on exigeait de toi. Puisse Arkay maudire ceux qui ont permis que ta jeune vie soit gâchée de la sorte.
« Si tu n'es pas prête à être une bonne arme, » conclut-il avec froideur, « abandonne. Annonce à tes supérieurs que tu n'es pas faite pour cette tâche. Quitte les rangs des Lames. L'Empire n'a que faire de lames prêtes à voler en éclat au moindre choc. »
#85
Posté 03 décembre 2006 - 11:48
Si Salizar était allé à Balmora, avec un peu de chance, elle le rencontrerait. De même pour Gnaeus, qui s'était probablement dirigé vers la cité hlaalu. Vivec et Seyda Nihyn était plus ou moins dans la direction opposée à celle qu'il avait prise. Sinon, elle trouverait sans doute Malicia.
Il se pouvait aussi qu'elle n'ait pas été assez rapide... Peut-être même que son abandon était prévu depuis longtemps, mais cela ressemblait davantage à de la paranoïa qu'à une proposition plausible. Du moins elle l'espérait.
Elle s'assit sur un rocher puis ouvrit son sac pour y glisser les plantes dont ses bras étaient chargés, et remarqua alors un morceau de papier recouvert d'une écriture qui n'était pas la sienne, au milieu des sachets d'herbes de plus en plus maigres. Surprise, elle s'en saisit, emballa rapidement mais soigneusement le fruit de sa cueillette, puis lut avidement :
Bonsoir, très chère Bretonne.
Vous devez sûrement m'en vouloir pour vous avoir laissé ainsi en plan, mais sachez que je ne fais cela que pour vous protégez. Je ne peux malheureusement pas vous aider directement, mais rappellez vous de ces paroles :
Ceux qui sont partis sont parfois plus près qu'on ne le pense
Avant de recevoir il faut parfois donner
Si on cherche quelque chose dans une rivière, il faut arpenter les deux rives
Puisse les Tribuns veiller sur vous,
Salizar d'Ombrelune
Elle relut une deuxième fois, plus calmement.
Sans doute le dunmer avait-il glissé cette lettre dans son sac ouvert, tandis qu'elle soignait Myrana. Ceci dit, la brétonne était certaine que Salizar aurait pu attacher un cheval sur sa tête sans qu'elle s'en rende compte.
Mais la vraie question n'était pas là. La protéger de quoi ? De qui ? Il n'espérait tout de même pas qu'elle lui pardonne tout grâce à cette lettre ? Et puis qu'était-ce donc que ce langage codé ? Une énigme ?
"Ceux qui sont partis sont parfois plus près qu'on ne le pense"
Salizar n'était donc pas parti très loin ?
"Avant de recevoir il faut parfois donner"
De qui parlait-il ? D'elle ? De lui ? Recevoir quoi ?
"Si on cherche quelque chose dans une rivière, il faut arpenter les deux rives"
Quelle rivière ? Celle-ci, qui traversait Balmora ? Il fallait qu'elle arpente les deux rives de cette rivière ? Dans Balmora ? Jusqu'où ? Qui sait où finissait ce cours d'eau ?
"Il semblerait qu'il ait surestimé mes capacités intellectuelles. Cette lettre me porte cependant à penser que je le reverrais... Autre possibilité : elle sert à achever de me rendre folle."
Relisant le parchemin, elle entra dans la ville. Celle-ci lui parut sinistre, sale et menaçante. Pas très rassurée, elle rangea la lettre, et, tout en continuant à refléchir dessus, longea les remparts pour atteindre la rivière à l'intérieur de la cité. Elle hésitait à s'enfoncer dans les ruelles de la ville. S'il y avait des ponts, sans doute servaient-il à traverser l'Odaï.
Modifié par Alkhazar, 03 décembre 2006 - 11:51.
#86
Posté 04 décembre 2006 - 19:13
Malicia finit par réussir à prendre sur elle-même.
-Vous avez raison, mais je vous ai déjà expliquer mon cas, il n'est pas si facile de sortir des Lames…de toute façon, j'ai pris un congé pour le moment…j'étudierais la question plus tard…quand tout cela sera terminé.
« Bien que je connaisse déjà la réponse…mère, pardonne moi… »
#87
Posté 04 décembre 2006 - 23:24
Le regard du vétéran était simplement posé sur elle. Témoin impartial de son trouble et des sentiments contradictoires qui l'agitaient. Son masque d'impassibilité s'opposait en tout point avec l'expression de la Bretonne, jusqu'à ce que petit à petit, elle reprît contenance et déclarât avec un peu plus d'assurance:
« Vous avez raison, mais je vous ai déjà expliqué mon cas, il n'est pas si facile de sortir des Lames…de toute façon, j'ai pris un congé pour le moment…j'étudierai la question plus tard…quand tout cela sera terminé.
- Bien. » répondit-il avec un hochement de tête sans que Malicia sût exactement à quoi son compagnon donnait son assentiment.
« En attendant, défiez-vous des élans de votre coeur. Ce Dunmer est quelqu'un de dangereux: ne vous laissez pas abuser par ses oeillades et ses belles paroles. »
Il adressa un signe de tête qui se voulait encourageant à Malicia.
« Allons! Revenons donc à cette affaire. Vous avez sans doute raison pour ce qui concerne la Guilde des Mages: plus qu'un nom, il nous faudrait savoir précisément de quel Hall le Chevalier était... »
Gnaeus s'interrompit soudain.
« Quel imbécile! » reprit-il. « Avec la disparition de Salizar j'en oubliais les hypothèses de Larrius Varro! Selon lui, il était plus que probable que le Chevalier venait initialement des Hall de Seyda Neen ou de Vivec, puisque l'escorte avait été recrutée dans ce village plutôt que dans un Fort! »
#88
Posté 06 décembre 2006 - 13:16
-Seyda Neen vous dites ? Bien, c’est un petit village, je suis même surprise que l’escorte soit venue de là-bas. Par ailleurs, vous comptez passer la nuit ici ou à Seyda ? On doit mettre deux ou trois heures pour y aller avec l’échassier. En tout cas, sortons d’ici.
La brétonne accompagna ses mots en sortant du lieu reclus.
#89
Posté 06 décembre 2006 - 19:33
« Je ne pense pas que nous puissions nous permettre de perdre du temps si nous voulons prendre de vitesse le Sieur d'Ombrelune. Réfléchissons. S'il nous a soudainement fait faux bond à Fort Phalène, c'est qu'il estimait que les renseignements obtenus valaient la peine d'être vérifiés immédiatement. A moins qu'il n'ait disposé d'un parchemin de Rappel, je suppose qu'il est immanquablement venu à Balmora pour pouvoir gagner au plus vite Seyda Neen. Et hormis l'Echassier, je ne vois qu'un moyen d'y parvenir rapidement... »
Gnaeus s'arrêta. Voyant qu'il proposait de regagner au plus vite Seyda Neen, Malicia n'avait pas jugé bon de s'arrêter devant une auberge nichée sous une arcade, mais avait continué sa route jusqu'à se trouver sur une grande place pavée d'où l'on apercevait, par-dessus les toits plats des bâtiments les plus proches, le port de l'Echassier. Elle suivit le regard de l'Impérial.
Ils se trouvaient devant le hall de la Guilde des Mages de Balmora.
#90
Posté 07 décembre 2006 - 17:18
Depuis quelques instants, une mince silhouette sombre suivait les deux humains en sautant de toits en toits, apparaissant seulement losqu'elle passait à contre-jour devant Masser. Ce jeune voleur avait cru voir dans ces deux étrangers une cible facile, sans rique pour lui de voir débarquer cinq brutes de la Camona Tong pour aider une victime qui se révélerait être un bourreau. Lorsque l'homme s'était arrêté devant la guilde des mages, il s'était collé à son ombre et avait furtivement glissé une main dans sapoche.
Mais il avait tremblé.
Il se rejeta donc vivement en arrière en se mordant les lèvres.
#91
Posté 08 décembre 2006 - 09:53
La prise sur son poignet se raffermit et Zahbudi grimaça. Tirer une épée du fourreau prenait du temps, peut-être suffisamment pour se dégager et fuir jusqu'à la chéneau la plus proche et de là gagner les toits... mais peut-être pas. Le vétéran s'inclina légèrement vers le voleur.
« Donne-moi une seule bonne raison de ne pas appeler la garde, gamin. »
#92
Posté 09 décembre 2006 - 15:27
Et une épée d'argent...
Le gamin la vit, et passé une décharge de peur, son oeil étincela. De l'argent!
Par malheur, dessus s'était délicatement posée la main droite de Suetius Nefans. Et cette main, elle, ne tremblait pas.
Il interpela l'enfant, et celui-ci eu un sourire innocent et chuchota :
"Excusez-moi, Seigneur, mais il me semble que c'est plutôt à vous de m'en trouver une bonne pour l'appeler... Qu'ai-je fait ? La nuit doit-elle vous être réservée ? N'y-a-t-il pas, là-bas, une foule d'ivrognes misérables, de nobles débauchés et de vagabonds crasseux ? Ne fait-il pas froid et sombre, la nuit ? N'ai-je pas le droit de me réchauffer près des gens en évitant la solitude comme vous, vous vous éclairez aux torches en évitant les ruelles sombres ? "
Modifié par Vabaz', 10 décembre 2006 - 19:23.
#93
Posté 11 décembre 2006 - 21:56
Il se pencha derechef vers le voleur et lui glissa à l'oreille: « La solitude et le froid n'expliquent en rien la présence de ta main droite dans ma bourse, petit. »
Sa main gauche tordait légèrement le poignet du jeune voleur.
« Ouvre donc cette main en quête de chaleur humaine, afin que l'on s'assure que ce ne sont pas quelques méchants septims gelés qui la refroidissent ainsi. »
#94
Posté 12 décembre 2006 - 21:56
Mais il répondit immédiatement, avec un léger rire :
"Ah, pour ça, Seigneur, je le veux bien ; mais pour l'ouvrir, il faudrait que vous me lâchiez la main d'abord. Mais ma ligne de chance ne regarde que moi, et je vous jure que dans celle de vie vous ne verrez qu'un trait merveilleusement droit et juste.
Quant à l'autre main, elle est rageuse aujourd'hui, car je l'ai quelque peu brusquée, et si je déssère mon poing, je crains qu'elle ne griffe la première personne s'offrant à sa vue. Et ce serait vraiment et atrocement regrettable qu'elle vous voit en premier..."
Soudain il eut un mouvement de recul (autant que lui permettait la main qui l'agrippait) et fronça ses sourcils. Mais son oeil gris qui brillait toujours avec malice et son sourire anéantissait toute trace de colère, même feinte, sur son visage :
"Ce que je vois, moi, c'est que vous ne valez guère mieux que tous les gens d'ici, là-bas, partout, qui dès qu'ils aperçoivent ce qui ressemble plus ou moins à un Khajiit, grince des dents ; et qui, si cet être a le malheur de les frôler, hurlent au voleur. Et si on prend en plus la liberté d'être pauvre et pacifique, comme je suis, les voilà qui appellent la garde, assurés de l'absence de représailles... Je crois, moi, et je dis "moi" vous l'entendez, que si j'étais un Impérial une épée au coté, vous n'auriez pas bougé le petit doigt, et que pire, vous m'auriez courru après pour me signaler l'oubli de quelques pièces dans votre bourse. Ce qui m'aurait beaucoup plu, croyez-moi."
#95
Posté 13 décembre 2006 - 22:27
« Je n'ai pas de temps à perdre en propos insensés. Contente-toi d'ouvrir ta main. » affirma Nefans, posément.
#96
Posté 14 décembre 2006 - 18:36
Plus que la douleur qui irradiait dans tout son bras, et qui le faisait frissoner nerveusement, c'était le ton employé par Gnaeus qui le terrorisait. Un ton dépourvu de tout sentiment,ni froid, ni rageur, qu'il n'avait jamais entendu et qu'il ne comprenait pas. Jamais non plus il n'avait eu autant conscience de sa propre faiblesse. Son oeil passa brièvement sur les toits, les ombres des ruelles, les rares passants errant ici et là. Aucun espoir de ce côté. Il n'avait plus le choix et ne pouvait même plus prononcer un mot.
Le gamin ouvrit sa main lentement, comme à regret. Il grimaça, car ce simple geste de ses doigts engourdis réveilla le feu courrant dans ses nerfs et ses os. Lorsque toute la longueur de sa paume fut exposée à la lumière, il eut un pâle sourire, non loin d'une grimace.
La main était vide.
#97
Posté 15 décembre 2006 - 19:00
Gnaeus observa avec attention le demi-khajiit, et ramena sa dextre sur la paume ouverte de Zahbudi.
« Tu devrais songer à changer de métier, petit: tu finiras par t'attirer des ennuis. »
Le vétéran hocha la tête, relâcha le gamin et tourna les talons, relaçant les cordons de sa bourse. Dans la main encore douloureuse du jeune voleur se trouvaient une quinzaine de septims.
Modifié par Not Quite Dead, 15 décembre 2006 - 19:00.
#98
Posté 16 décembre 2006 - 15:27
Elle prit conscience que quelqu'un montait les ecaliers, avec des pas lourds, des ahans profonds et sifflants, et des yeux et des écailles et des dents et des griffes luisantes.
Aëana, paniquée, s'enfuit en courant, faillit ne pas trébucher sur le panier mais trébucha quand même, se rattrapa de justesse et reprit sa course, pour déboucher sur une grande place où quelques silhouettes s'agitaient. Elle s'arrêta.
Et se sentit complètement ridicule, surtout quand l'argonienne la doubla de sa démarche pataude, avec son air épuisé.
Elle allait devenir complètement paranoïaque. Et puis que pouvait-il lui arriver, en pleine ville ? Où était Aëana la forte, la puissante, la furieuse ? Il fallait se reprendre.
Elle se concentra sur les quelques silhouettes qui s'agitaient. Et en reconnut deux immédiatement. Gnaeus et Malicia (accompagnés d'une autre silhouette inconnue, mais ça, peu l'importait.).
"Non... Si." Se dit-elle.
Elle s'avança vers eux à grandes enjambées dont elle espérait qu'elles eussent l'air colériques, préférant ne pas attirer l'attention des rares passants avec des cris ou des grands signes de la main, qui auraient sans doute encouragé l'impérial et la brétonne à fuir.
Modifié par Alkhazar, 16 décembre 2006 - 15:30.
#99
Posté 16 décembre 2006 - 21:27
Il recula, trébucha comme ivre de sa liberté retrouvée ; puis atterrit sur le sol poussièreux, et des plis et recoins de sa cape s'échappèrent de la menue monnaie accompagnée de quelques bijoux sans valeur. ll se redresse immédiatement, ramassa ses trésors épars de la main gauche, et jeta des coups d'oeil prudents aux alentours. Un peu plus loin, une femme arrivait droit sur lui, mais il était certain de ne pas l'avoir vu auparavant et ne devait donc rien craindre d'elle.
Durant tout ce temps, il ne lâcha pas les septims, serrés précieusement dans sa main droite encore douloureuse et écarlate.
Le gamin rattrapa son bienfaiteur et articula, cette fois d'une voix légère et dépourvue de toute ironie :
"Merci, noble Seigneur... peut-être, peut-être qu'un jour je pourrais vous aider à mon tour, car je connais certains lieux mieux que ma poche..."
Il rit doucement et ajouta :
"ou la votre."
#100
Posté 18 décembre 2006 - 19:25
A cette pensée démotivante pour la brétonne elle perdit son regard dans le vide sans plus faire attention à ce qui se passait.
Le vétéran tourna les talons et partit en direction de la guilde, entrant subitement dans le champ de vision de la jeune fille, ce qui fit pour effet de la faire sortir de sa torpeur aussi brumeuse que le brouillard aux rives de l'Odaï.
Zahbudi sortit une boutade qui comme le pensait la brétonne ne plaisait guère à l'impérial, mais de part la nuit, elle distingua une forme qui dans un premier temps avait l'air grotesque étant déformée par le noir, mais qui peu à peu pris la forme d'une jeune femme qui n'était pas inconnue à la lame noire, pointant dans cette direction elle dit à l'adresse de Gnaeus :
-Heu…il y a Aëana qui arrive là.
Modifié par Shadow she-wolf, 18 décembre 2006 - 19:31.
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