[rp] Balmora
#101
Posté 19 décembre 2006 - 14:45
Si la plaisanterie du gamin ne parvint pas à lui arracher un sourire, il tourna cependant le regard vers lui. Zahbudi remarqua que les yeux de l'homme, après s'être assurés que sa bourse était toujours intacte, ne quittaient pas ses mains, comme pour les surveiller. De toute évidence, la confiance que lui attribuait l'Impérial était bien maigre. Il lui déclara cependant:
« Je saurai m'en souvenir... »
A cet instant, la Bretonne qui l'accompagnait fit un geste en direction de la foule et annonça:
« Heu… il y a Aëana qui arrive là. »
Gnaeus aperçut la silhouette menue de la magicienne qui s'avançait vers eux dans un tourbillon de robe, manifestement en proie à un certain ressentiment à son égard. Il serait sans doute plus judicieux d'attendre qu'elle les ait rejoints avant de pénétrer dans la Guilde des Mages, aussi relâcha-t-il le heurtoir avant de s'appuyer contre le montant de la porte.
Après que ses mains se soient assurées une fois encore de la présence de sa bourse et de ce que son havresac soit encore hermétiquement fermé, il se tourna à demi vers le jeune voleur et le congédia d'un signe de tête.
« Prends garde à toi, petit. » marmonna-t-il.
#102
Posté 19 décembre 2006 - 18:30
Il entreprit alors de faire passer les pièces dans sa main gauche, égrenant à voix basse ce que chacune représentait pour lui de nécessaire, de la paire de chaussure à la couverture (sans oublier diverses couteaux ou aliments de base). Les quelques sous étincelant à la lumière des lunes lui procurait un ravissement sans pareil.
Mais malgré tout cela, ses oreilles s'agitaient par moment, car il continuait à guetter les rumeurs nocturnes, les paroles en contrebas, et tout ce qui aurait pu satisfaire sa curiosité.
#103
Posté 19 décembre 2006 - 19:09
"Et bien, mes bons amis, parlez, je vous en prie. Quelles sont les raisons de votre honteux départ ? Manquiez-vous de confiance, ou est-ce du mépris ?"
Elle attendit qu'ils répondent, leur laissant une chance de s'expliquer...
...mais pas forcément de se faire pardonner...
#104
Posté 19 décembre 2006 - 19:58
« Lorsque je me suis rendu compte qu'il m'avait faussé compagnie... » poursuivit-il, indifférent à la rage blanche qui se lisait sur le visage, d'ordinaire si doux, d'Aëana « ... je me suis occupé de ce qui est prioritaire: notre mission. Le temps pressait. Et quoi? Je ne vous ai pas laissé dans la fange d'un marécage ou aux mains de Gah’Kogo prêts à vous faire subir les pires outrages; vous étiez dans un Fort impérial, en sécurité. »
#105
Posté 19 décembre 2006 - 21:30
"Mon AMI Salizar ?" Demanta-t-elle froidement, sans trop hausser le ton pour ne pas attirer l'attention.
"Figurez-vous que si j'ai suivi mon AMI Salizar, c'est parce que j'avais une dette envers lui. Par la suite je vous ai observé avec lui. J'ai du mal à dire pourquoi exactement il l'a fait, mais pour ma part, je ne l'ai fait que parce que je craignais que vous fassiez quelque chose de mal, ou que vous courriez un danger. Sans doute devrais-je avoir honte de mes bonnes intentions ! Apparemment elles sont choses rares par ici.
Peut-être ai-je eu tort de suivre Salizar. Peut-être ai-je eu tort de lui faire confiance. Ce dont je suis certaine, c'est que j'ai eu tort de VOUS faire confiance, Gnaeus.
Vous êtes parti après avoir appris que Salizar s'était eclipsé. Evidemment. Le départ de Salizar a soudainement rendu NOTRE mission trois fois plus pressante. Evidemment. Tellement pressante que vous n'auriez jamais eu le temps de me prévenir, ou de me faire prévenir. "Pourriez-vous dire à la brétonne qui soigne la bosmer blessée que je dois partir pour Balmora ?" est une phrase beaucoup trop longue à adresser à un garde. Elle vous aurait énormément retardé. De plus les gardes ne l'auraient pas comprise. Une elfe qui s'écroule en plein milieu de la cour, ça passe inaperçu, de toute façon.
Non, Gnaeus, non. Je pense que vous avez voulu vous débarasser de moi. De la petite fille fragile qui crie au massacre dès que quelqu'un piétine un parterre de fleurs. Mais de toute façon, où est le problème à cela ? Vous ne m'avez pas laissé dans un endroit dangereux - car tout le monde sait que je suis infirme et handicapée mentale, et que cela m'aurait sans doute traumatisée. Ou bien avez-vous voulu vous débarasser de celle que vous croyez être votre ennemie ? Et bien soit, impérial, je le serai.
Faites-moi confiance. Je ne vous lâcherai plus d'une semelle. Et si vous tentez encore de me semer, je m'arrangerais pour vous mettre des bâtons dans les roues."
#106
Posté 19 décembre 2006 - 23:21
"Peut-être devrais-je aller à la guilde des mages" se dit-il, bien que le goût amer que ceux-ci lui avait laisser jadis au fond de la gorge ne le tentait guère d'y remettre les pied... "Peut-être qu'en me baladant, trouverais-je une tête qui ne m'est pas inconnue..."
Modifié par wilfd, 19 décembre 2006 - 23:33.
#107
Posté 20 décembre 2006 - 08:10
« Num existimas me infidelem esse? Hah! Cur ego tibi fiduciam deberem, maga? Nonne comitabaris istum dunmerem furem? Nonne mentita es cum tibi quaesivi quod fecisses in ista caverna? »
L'Impérial n'avait pas haussé le ton, mais Malicia sentait bien à la manière dont ses paroles sifflaient désagréablement que le vétéran était loin d'être de sang froid.
« Recte es: te reliqui. Te reliqui nam nescii quis esses, cur nos comitareris, an Salizaris conscia esses. Te reliqui nam timui ne Salizar Maliciam falleret aut ei noceret. Te reliqui nam Imperium et Ordo Mucronum maiores sunt quam una britannica femina. »
Le vétéran reprit son souffle et cracha:
« Si superbior es quam ut illum concipias, non curo: legionarius civisque sum, non pater tuus. »
#108
Posté 20 décembre 2006 - 09:52
Il chercha autour de lui et apperçu un impériale et deux brétonnes se tenant devant la guilde des mages.
Wilfd, n'ayant rien d'autre à faire, se placa dans un coin sombre et tenta d'écouter leur discution...
Modifié par wilfd, 20 décembre 2006 - 17:32.
#109
Posté 21 décembre 2006 - 17:27
"Imperium major est quam me. Quaestio nostra non est Imperium. Imperium non vult primas partes agas. Imperium vult una agamus. Non es Imperium !"
Elle marqua une pause et reprit :
"Non sum hostem tuum. Sum unam perditam virginem et non possideo pecuniam."
Elle ne prononça pas ces mots d'une voix plaintive, mais déterminée.
Sachant son cyrodiiléen plus qu'imparfait, elle préféra l'abandonner :
"Je n'ai pas d'autre choix que de vous suivre ! Et je ne crois pas que vous ayez le droit ou le pouvoir de m'en empêcher."
Elle plissa les yeux, comme pour mieux percer à jour l'impérial.
"C'est pour cela que vous avez acheté une potion de soin ? Parce que vous comptiez me jeter comme une malpropre ? Ou bien peut-être pensez-vous que les miennes contiennent du poison ?"
Elle termina, en tentant de conserver un ton calme.
"Je pense, Gnaeus, que vous n'êtes qu'un vieux croûton paranoïaque qui, ayant tellement usé d'artifices et de mensonges, voit en chacun le monstre qu'il est lui-même. Je ne crois pas pouvoir dire qui vous êtes vraiment. Personne ne le peut, à part vous-même. Mais sachez que c'est l'impression que vous donnez."
#110
Posté 22 décembre 2006 - 09:22
Vous n'êtes pas l'Empire!
Ces mots-là, plus que tous autres, avaient fait à Gnaeus l'effet d'un coup de poignard.
Vous n'êtes pas l'Empire!
Sans plus vraiment prêter attention au discours de la magicienne, le vétéran tournait et retournait ces paroles dans son esprit, comme pour s'imprégner, avec ce détachement morbide que produit l'hébétude, du poison qu'elles distillaient dans ses veines...
Vous n'êtes pas l'Empire!
Et l'effet de ce poison était d'autant plus pernicieux que la magicienne disait vrai. Il n'était pas l'Empire, pas plus que cette mission ne l'était. Malgré les vingt-trois dernières années, malgré les nombreuses missions menées à bien d'une manière ou d'une autre, malgré les compagnons d'armes tombés, malgré son sang versé et les vies prises... il n'était pas l'Empire, ne l'avait jamais été, ne le serait jamais.
« Je pense, Gnaeus, que vous n'êtes qu'un vieux croûton paranoïaque qui, ayant tellement usé d'artifices et de mensonges, voit en chacun le monstre qu'il est lui-même. Je ne crois pas pouvoir dire qui vous êtes vraiment. Personne ne le peut, à part vous-même. Mais sachez que c'est l'impression que vous donnez. »
Au regard que la Bretonne avait rivé sur lui, le vieillard répondit dans un souffle accablé qu'elle fut seule à entendre:
« Quid relinquit mihi, Imperio e me decusso? »
#111
Posté 22 décembre 2006 - 14:14
Aëana la forte, la furieuse, en avait-elle trop fait ? Elle hésitait maintenant à tenter de l'achever. Elle refusa de penser qu'il pouvait jouer la comédie. Hors de question de réfléchir comme il le faisait ! Elle jeta un regard à Malicia, observa pensivement Gnaeus, et se dit qu'on pouvait être fort sans être impitoyable.
Elle tenta maladroitement :
"Spes et vita… pulchriores sunt quam officio…"
#112
Posté 22 décembre 2006 - 19:46
Il agita quelques secondes ses oreilles, mais comme oppressé par une violence qui n'était pas dirigé contre lui, il se décida à s'éloigner. Il contempla encore un instant l'or étincelant d'une douce lueur blanche, sourit, pensant que ce qu'il possédait lui suffisait finalement amplement. Oui, il était riche -à sa manière bien sûr. Il mit donc quelques pièces dans un tissu noué dans son sac, pour les jours creux, et se jura d'utiliser le reste pour un festin sans fin ni fond avant la prochaine nuit.
Le gamin aperçut soudain une ombre emmitouflée dans un manteau sombre, qui s'était arrêté par hasard précisemment sous ses pieds. Avec quelques coudées de plus à sa petite taille, il aurait pu frôlé le sommet de la capuche du bout des orteils.
Il se redressa silencieusement, sauta, et atterit souplement à terre, aux pieds de l'individu mais néanmoins à une distance suffisante pour au besoin disparaitre en un clin d'oeil. Non pas parce qu'il avait retenu les paroles de prudence de l'Impérial, mais plus à cause de la brûlure de son bras qui lui rapelait gentilment ce qu'il peut arriver à des voleurs trop inconscients.
Il articula un "bonjour", et continua d'une voix enjouée :
"Il me semble que vous êtes bien las et fatigué, un voyage éprouvant peut-être...Laissez-moi vous débarasser du poids de quelques pièces, car, vous savez, la générosité soulage toujours. Oh, je ne peux pas vous promettre qu'un Tribun, Divin ou autre quelconque Saint vous rendra au centuple ce que vous allez me donner, car je n'en ai croisé aucun récemment et ils n'ont donc pas pu me l'assurer ; mais si vous le souhaitez je peux suremment vous conduire à une auberge accueillante et tiède. Que pensez vous d'un geste de gratitude pour un pauvre orphelin affamé?"
#113
Posté 22 décembre 2006 - 22:22
« Utrique mortuus sum, maga: mihi non iam est vita nisi per officium. »
En prononçant ces derniers mots, le vieil homme s'était imperceptiblement redressé. Il adressa à la jeune femme l'un de ces hochements de têtes ambigus qui lui étaient familiers et recula de quelques pas. Lorsqu'il se retourna vers Malicia, ses gestes étaient plus assurés et il ne restait plus trace de son récent accès de colère et de faiblesse.
« J'ai peut-être eu tort de ne pas vous faire prévenir, en effet. Mais mon principal souci était d'agir rapidement et nous n'avons déjà perdu que trop de temps sur ce seuil. »
Sa main se referma à nouveau sur l'anneau de fer, et il frappa à trois reprises contre le battant.
#114
Posté 23 décembre 2006 - 00:49
Il plongea sa main dans sa poche et en sortit cinq pièce d'or et les lança à celui-ci.
"Et bien... Un bon lit ne me déplairait pas, conduit moi dans un lieu à l'écart des regards indiscrets et cinq autres piècettes brillantes rejoindront ta bourse Khajit... et deux autres pour ton silence sur ma présence."
Modifié par wilfd, 23 décembre 2006 - 00:50.
#115
Posté 23 décembre 2006 - 16:53
« Il est tard. » observa la jeune Bosmer d'un ton boudeur. « Que voulez-vous? »
Une odeur d'encens et une douce musique effleurèrent d'une caresse les sens des deux Bretonnes et de leur compagnon alors qu'ils patientaient sur le seuil. Par-dessus l'épaule de l'elfe des bois qui s'était adressée à eux, des étagères se dessinaient le long des murs, sur lesquelles de nombreux objets de qualité étaient soigneusement disposés. Même le plus pénible des clients n'aurait pu y trouver le moindre défaut. Le confort et l'art avec lequel l'intérieur du hall était meublé soulignait l'atmosphère crue et encore humide qui régnait à l'extérieur.
Par une extrême malchance, celle qui faisait office de portier de la Guilde des Mages ce soir-là était connue de Malicia: elle avait espéré que cette tâche serait dévolue comme à l'accoutumée à son amie Ajira, mais ils avaient affaire à cette pimbêche de Galbedir.
#116
Posté 23 décembre 2006 - 20:57
-Tiens, tiens, mais qui vois-je, n'est-ce pas la petite Malicia ? La chère amie de notre…bonne Ajira, tu veux la voir pour l'aider dans ses petites magouilles ? Je suis désolée de t'annoncer qu'elle est malencontreusement partie. Finit-elle dans un rire cristallin.
-Et bien…nous voudrions utiliser la guide des guildes. Répondit la brétonne.
D'une voix faussement désolée l'elfe lui répliqua :
-Oh ! Mais je suis désolée, jeune fille, j'ai bien peur que vous ayez oublié que l'on n'accepte pas des gens comme vous en ce lieu la nuit.
-…et de l'argent ne pourrait pas vous faire changez d'avis ?
Galbedir tiqua immédiatement :
-Et bien, et bien…moui, pourquoi pas, regardant ses ongles manucurés, cinq cent petites pièces d'or devrait faire l'affaire n'est-ce pas ?
Finit-elle dans un sourire mauvais, relevant ses dents blanches bien alignées.
Modifié par Shadow she-wolf, 25 décembre 2006 - 13:56.
#117
Posté 24 décembre 2006 - 16:08
« C'est assurément une forte somme que vous exigez là... même compte tenu de l'heure tardive...
- Ma foi, mon bon Seigneur » sourit Galbedir, « les règles de la Guilde sont strictes et la Magicienne Athrys ne tolère pas d'exception.
- Bien évidemment. Et je suppose que notre transaction sera duement enregistrée, de sorte qu'elle sera versée, jusqu'au moindre septim, dans les coffres de la Guilde. »
Outrée, l'elfe des bois siffla, son charmant minois tordu par une moue dédaigneuse:
« Vous m'accusez de vol, Cyrodiil? Parce que si tel est le cas, je puis vous reconduire à la porte! »
Gnaeus soupira. En d'autres circonstances il se serait fait un plaisir de signaler à la Bosmer les peines encourues pour malversation en regard de la loi impériale. Mais il leur fallait se trouver à Seyda Neen dans les meilleurs délais... et ce aussi discrètement que possible.
« Bien, bien. Je crains que nous ne nous soyons mal compris, magicienne. » Il glissa une main dans son pourpoint en tira une amulette luisant légèrement. Les yeux de Galbedir s'étrécirent.
« Nous n'avons pas la somme que vous requérez, mais je suis certain que la... Guilde considérera cette Sphère de Négation comme un dédommagement raisonnable pour le dérangement. »
L'enchanteresse considéra quelques instants l'artefact. Ce genre d'objet était très prisé pour la quasi-immunité qu'il accordait à son porteur envers la magie... N'importe qui ou presque en donnerait un excellent prix... peut-être jusqu'à cinq ou six cent septims, pour peu qu'elle marchandât habilement. C'était plus qu'Ajira n'aurait jamais obtenu dans ces petites magouilles... et elle obtenait cette somme de ses amis... Elle adressa son sourire le plus charmeur au vieil Impérial, saisit vivement l'amulette et tourna les talons dans virevoltement de robe et une bouffée de parfum.
« Parfait. Suivez-moi. »
Le petit groupe descendit les escaliers à la suite de la Bosmer. Aëana, qui fermait la marche, observait que Gnaeus serrait convulsivement le poing d'où l'enchanteresse venait d'arracher sa précieuse amulette. Lorsqu'ils pénétrèrent, après un coude dans la vaste salle souterraine qui tenait apparemment lieu de dortoir, de bibliothèque et de salle commune, il observa un instant la pénombre avant de se décider à emboîter le pas à Malicia.
En raison de l'heure avancée, les lieux étaient en effet presque entièrement plongés dans une obscurité soulignée par quelques bougies. Sur leur droite, on devinait cependant une Orc d'un certain âge marmonnant toute seule des paroles dont le sens échappait à l'Impérial mais dont la consonnance sinistre lui déplut fortement. Malicia lui sourit, mais, plongée dans sa méditation, la magicienne ne parut pas s'en rendre compte. La jeune Bretonne ne sembla pas s'en formaliser, et rejoignit Galbedir, qui s'était arrêtée un instant devant plusieurs paravents. De l'autre côté provenait un concert de ronflements, et la Bosmer se retourna vers eux et posa dans un sourire son index sur ses lèvres.
« Ne dérangeons pas le mage qui dort. » chuchota-t-elle avant de se risquer à passer, aussi silencieuse qu'un souffle devant le dortoir et de pénétrer dans la pièce attenante dont elle referma la petite porte derrière eux, avant de s'autoriser un léger soupir de soulagement.
« Vu l'heure tardive, il eut été maladroit de réveiller...
- Encore une de tes magouilles, Galbedir? » intervint une voix moqueuse.
L'elfe sursauta, mais pouffa de rire lorsqu'une Bretonne entre deux âges émergea de l'obscurité.
« Masalinie! J'ai failli faire une crise cardiaque. Je t'amène des clients pressés.
- Je vois. Où comptez-vous vous rendre? » demanda la Guide de Guilde. « A cette heure-ci, il y aura d'ailleurs un petit supplément à payer...
- Euh... C'est déjà réglé, je m'en suis chargée. » Avec un coup d'oeil appuyé à l'adresse de Gnaeus, Galbedir ajouta en chuchotant: « Nous en parlerons tout à l'heure.
- Je vois. » La Bretonne toussa. « Quelle était votre destination, disiez-vous? »
Modifié par Not Quite Dead, 25 décembre 2006 - 10:39.
#118
Posté 24 décembre 2006 - 16:36
Il scruta le visage dissimulé sous la capuche, sans parvenir à discerner des traits. A la voix, c'était un homme, sûrement un mage, puisqu'ils étaient les seuls à s'entraver dans de grandes robes si peu pratique volontairement. Mais le gamin se méfiait toujours et restait à distance ; visiblement l'étranger avait déjà des méfaits à se reprocher puisqu'il lui intimait le silence. Il hésita à lui tourner le dos pour le conduire quelque part, puis sa capacité à faire confiance à n'importe qui, même les sorciers vêtus de noir, repris le dessus. Ses yeux clignèrent l'un après l'autre, mais finalement il ouvrit grand l'oeil vert.
Zhabudi coula un regard prudent vers la guilde des mages, puis se tourna vers son interlocuteur et murmura :
"Bien sûr, je peux vous trouver un lit,un endroit tranquille, mais préfèrez-vous que ce lit soit plus confortable que secret, ou l'inverse? Une auberge, ou une cachette? Un lieu chaud, ou exposé à la nuit? le Verrou de la Chance, ou une couche de mendiant? Tout dépend de ce qui vous amène ici...
Quant aux deux pièces promises pour mon silence, j'avouerais que je ne peux les accepter, me sachant dans l'impossibilité de me taire à la vue d'argent. Quelques jours, passe encore, mais tôt ou tard quelqu'un apprendra par ma bouche que vos pieds ont foulé cette place. Il lui suffira de m'être plus précieux que vous. Ou de me payer plus cher, ce qui ne sera pas trop dur..."
Il eut un haussement d'épaules et un grand sourire, comme pour s'excuser de son peu de volonté.
#119
Posté 24 décembre 2006 - 16:36
-Nous allons à Seyda Neen, tout les trois.
La guide des guildes leva un sourcil d'amusement, sûrement en ce demandant ce que ces trois la vont faire dans un endroit si...paumé :
-Un peu d’argent en plus ne m’aurait pas fait de mal saviez-vous…enfin, montés ici, oui voila.
Elle recula un peu, puis elle psalmodia son incantation.
[\hrp]Direction la guilde de Seyda Neen [\hrp]
Modifié par Shadow she-wolf, 25 décembre 2006 - 13:54.
#120
Posté 24 décembre 2006 - 16:56
"Le verrou de la chance m'ira très bien, conduit-moi làbas, cela fait fort longtemps que je n'ai plus mis les pieds en ces lieux. pour ton silence, ce n'est pas grâve, tout ou tard je me montrerai au yeux de tous, pour le momens, j'essaye juste de voir ce qu'est devenu cette ville"
#121
Posté 24 décembre 2006 - 17:14
"Excusez-moi, l'habitude! Mais je ne vous oblige pas à grimper à ma suite et vous pouvez rester en bas. Quant à moi, je préfère contempler les choses de haut, si vous le permettez. Je ne serai pas dur à suivre avec cette lune resplendissante."
Il eut un geste de la main vers Masser qui étincelait, et il lui vint à l'esprit que c'était là une gigantesque pièce d'argent volant au dessus de Nirn. Il lui sourit, puis marcha lentement sur les bords du toit, les mains dans les poches, jetant des fréquents coups d'oeil derrière lui, tant pour vérifier que l'homme suivait que pour s'assurer qu'il ne l'attaquait pas traitreusement dans le dos.
Bientôt ils arrivèrent en vue de l'auberge, dont la pancarte se balançait doucement, bercée par un vent d'Ouest. Devant était écroulé un ivrogne, visiblement mis à la porte. A part ce personnage qui chantonnait, personne ne se montrait ; on devinait juste plus loin des groupes et de l'agitation dans l'obscurité.
#122
Posté 24 décembre 2006 - 17:35
"Et bien Khajit, et si je t'offrais un verre ou deux, quelque reseignement et un autre service pourrait m'être rendu?"
Wilfd secoua sa poche pour faire cliqueter les pièces d'or qu'il lui restait
#123
Posté 24 décembre 2006 - 17:50
"Comme c'est drôle, j'allais vous le proposer. Mais puisque vous m'avez devancé, j'accepte avec plaisir!
Par contre, évitez de m'appeler Khajiit, s'il vous plait. Non pas que cela me soit une honte d'avoir des ancêtres qui courrait dans les sables d'Elweyr, mais...j'ai un nom. Je suis quelqu'un si j'ai un nom, alors que si je ne suis que "Khajiit", ou "Bosmer" -encore que personne ne m'a jamais appelé ainsi, étrange, non?- je ne suis personne. On m'appelle Zahbudi.
Quant à vous, vous devriez peut-être retirer cette capuche disgracieuse avant d'entrer, certains ici pourraient penser que vous êtes un Telvanni... ou pire."
Sur ce, il enjamba l'ivrogne couché en travers de la porte, qui grogna, et l'enfant lui murmura à l'oreille :
"Tu ne devrais pas tant boire, Lumar, ce n'est pas bon pour ta réputation."
Le dénommé Lumar eut un geste pour attraper le gamin contre qui il avait visiblement quelques griefs, mais ce dernier était déjà rentré, agile comme un rat.
#124
Posté 24 décembre 2006 - 18:01
Comme celui-ci lui avait conseillé il releva sa capuche révélant un visage d'un ton pâle. On pouvait voir dans ses yeux bleus azures un esprit sombre et malicieux. Ses cheveux brun était attacher à l'arrière, wilfd eu l'air d'être destabilisé à cause de la lumière vive de l'auberge, après quelque instant, celui-ci eu l'air de s'habituer et alla s'asseoir à une table avec son ami
"Que boiras-tu Kha...Zhabudi"
Modifié par wilfd, 24 décembre 2006 - 18:02.
#125
Posté 24 décembre 2006 - 20:20
Les deux convives avaient pris place à une table opposée au mur où deux musiciens jouaient une musique douce du sud de la province, et la petite auberge n'étant pas trop rempli, il n'y avait donc pas trop de monde et de bruit tout autour d'eux.
Le gamin proposa un verre de Shein, et lorsque l'aubergiste passa prendre commande, il rajouta de sa poche un plat de coutil aux herbes.
"Alors, et vous, qui êtes vous et qu'est-ce qui vous amène dans cette ville mal famée?"
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