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Le Tribunal Des Flagrants Délires Juge Le Manuel Du Savoir Vivre


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47 réponses à ce sujet

#1 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 04 octobre 2005 - 21:27

SAlut à tous!



un petit (qui deviendra grand j'ose l'éspérer) thread sur l'inégalable Desproges!



quelques petits textes, même s'il ne remplaceront jamais ses spectacles visuels, qui je l'espère vous feront rire!


allez! je commence!


tiré du manuel du savoir vivre:


Citation

Ceci est mon testament


Je vais mourir ces jours-ci. Il y a des signes qui ne trompent pas :

1°) Quand je fais ça, j'ai mal ici, voir figure 1, et quand j'appuie là, ça m'élance d'ici à là, ouille, figure 2.
2°) Le docteur est venu hier. En m'auscultant, il a dit : « Oulalalala ! mon pauv'vieux. »
3°) J'ai mon jupiter dans le poisson.
4°) Ma femme chante plus fort dans la cuisine.

Sur le plan purement clinique, le signe irréfutable de ma fin prochaine m'est apparu hier à table : je n'ai pas envie de mon verre de vin. Rien qu'à la vue de la liqueur rouge sombre aux reflets métalliques, mon coeur s'est soulevé. C'était pourtant un grand Saint-Emilion, un Château-Figeac 1971, c'est-à-dire l'une des plus importantes créa tions du génie humain depuis l'invention du cinéma par les frères Lumière en 1895. J'ai soulevé mon verre, j'ai pointé le nez dedans, et j'ai fait : « Beurk ». Pire, comme j'avais grand soif, je me suis servi un verre d'eau. Il s'agit de ce liquide transparent qui sort des robinets et dont on se sert pour se laver. Je n'en avais encore jamais vu dans un verre. On se demande ce qu'ils mettent dedans : ça sent l'oxygène et l'hydrogène. Mais enfin, bon, j'en ai bu. C'est donc la fin.

C'est horrible : partir comme ça, sans avoir vécu la Troisième Guerre mondiale avec ma chère femme et mes chers enfants courant nus sous les bombes. Mourir sans savoir,qui va gagner : Poulidor ou Hinaut ? Saint-Etienne ou Sochaux ?

Mourir sans avoir jamais rien compris à la finalité de l'homme. Mourir avec au coeur l'immense question restée sans réponse : Si Dieu existe, pourquoi les deux tiers des enfants du monde sont-ils affamés? Pour quoi la terre est-elle en permanence à feu et à sang ? Pourquoi vivons-nous avec au ven tre la peur incessante de l'holocauste atomi que suprême ? Pourquoi mon magnétoscope est-il en panne? Je ne sais pas ce qu'il a, quand on appuie sur « lecture », ça marche. Mais, au bout de dix secondes, « clic », ça se relève tout seul ! Alors, bon, j'appuie sur le bouton « retour rapide ». La bande se recule au début. Je rappuie sur « lecture ». Et là, ça marche ! .

Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Oui som mes-nous? Où allons-nous ? D'où venons- nous? Quand est-ce qu'on mange? Seul Woody Allen, qui cache pudiquement sous des. dehors comiques un réel tempérament de rigolo, a su répondre à ces angoissantes questions de la condition humaine; et sa réponse est négative : « Non seulement Dieu n'existe pas, mais essayez de trouver un plombier pendant le week-end. »


J'en vois d'ici qui sourient. C'est qu'ils ne savent pas reconnaître l'authentique déses pérance qui se cache sous les pirouettes verbales. vous connaissez de vraies bonnes raisons de rire, vous ? vous ne voyez donc pas ce qui se passe autour de vous? Si encore la plus petite lueur d'espoir nous était offerte ! Mais non : c'est chaque fois la même chose : j'app.uie sur le bouton « lec ture », ça marche. Mais, au bout de dix secondes, « clic », ça se relève tout seul! Alors, bon, j'appuie sur le bouton « retour rapide ». Ça se recale au début. Je rappuie sur « lecture ». Et là, ça marche ! Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Comme le disait si judicieusement mon amie Eva l'autre jour, alors que nous ten tions de travailler ensemble : « Si ça se relève chaque fois que tu appuies sur le bouton, on n'est pas sortis de l'auberge. »

Avant de mourir, je voudrais remercier tout particulièrement la municipalité de Pantin, où je suis né, place Jean-Baptiste- Vaquette-de-Gribeauval. Et, comme je suis né gratuitement, je préviens aimablement les corbeaux noirs en casquette de chez Roblot et d'ailleurs que je tiens à mourir également sans verser un kopeck. Écoutez- moi bien, vampires nécrophages de France : abattre des chênes pour en faire des boîtes, guillotiner les fleurs pour en faire des cou ronnes, faire semblant d'être triste avec des tronches de faux-cul, bousculer le chagrin des autres en leur exhibant des catalogues cadavériques, gagner sa vie sur la mort de son prochain, c'est un des métiers les moins touchés -par le chômage dans notre beau pays.

Mais moi, je vous préviens, croque-morts de France : mon cadavre sera piégé. Le premier qui me touche, je lui saute à la gueule.

Modifié par Rojhann, 04 octobre 2005 - 21:30.

Qui scribit, bis legit

Dicton Manchot: "Pelle qui rouille n'amasse pas plousse."

"Le bon sens est une affaire d'orientation."

#2 Duncan Imrryran

Duncan Imrryran

    Truite hors-sujet


Posté 04 octobre 2005 - 22:05

du dictionnaire :

Citation

Femme
n.f., du latin femina. Être humain de sexe non masculin.
«La femme est le produit d’un os surnuméraire », disait BOSSUET qu’on ne saurait taxer de misogynie eu égard à l’exquise compréhension qu’il afficha toute sa vie à l’endroit de la gent féminine, huguenotes et catins exceptées.
Cette définition toute nimbée de délicatesse semble aujourd'hui quelque peu restrictive. La femme, à y regarder de plus près, est beaucoup plus qu’une excroissance osseuse. La femme est une substance matérielle organique composée de nombreux sels minéraux et autres produits chimiques parés de noms gréco-latins comme l’hydrogène ou le gaz carbonique, qu'on retrouve également chez l'Homme, mais dans des proportions qui forcent le respect.
Diversement amalgamés entre eux en d’étranges réseaux cellulaires dont la palpable réalité nous fait appréhender l’existence de Dieu, ces tissus du corps féminin forment les viscères. Certains sont le siège de l’amour.
La femme est assez proche de l’Homme, comme l’épagneul breton. A ce détail près qu’il ne manque à l’épagneul breton que la parole, alors qu’il ne manque à la femme que de se taire. Par ailleurs, la robe de l’épagneul breton est rouge feu et il lui en suffit d’une.
Dépourvue d'âme, la femme est dans l'incapacité de s'élever vers Dieu. En revanche, elle est en général pourvue d'un escabeau qui lui permet de s’élever vers le plafond pour faire les carreaux. C’est tout ce qu’on lui demande.
La femme ne peut se reproduire seule, elle a besoin du secours de l’Homme, lequel, parfois, n’hésite pas à prendre sur ses heures de sommeil pour la féconder. Des observateurs attentifs affirment que la femme prend un vif plaisir dans cette satisfaction de sa viviparité.
La gestation, chez la femme, dure deux cent soixante-dix jours, au cours desquels elle s’empiffre, s’enlaidit, gémit vaguement, tout en contribuant à faire grimper les courbes de l’absentéisme dans l’entreprise.
Au bout de ces neuf mois, le petit d’Homme vient au monde. L’accouchement est douloureux. Heureusement, la femme tient la main de l’Homme. Ainsi, il souffre moins.

:lol:

#3 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 05 octobre 2005 - 11:30

Image IPB




Citation

Les bonnes manières à la guerre

Quand un Inférieur croise un Supérieur, l'Inférieur doit saluer le Supérieur. Cette charmante coutume s'appelle le salut. Pour saluer, l'Inférieur porte sa main droite là, en mettant les doigts comme ça. Quand. un Supérieur entre dans la chambre d'un Inférieur, ce dernier doit saluer en bombant le torse. S'il n'a plus de torse, comme cela arrive à la guerre, il doit bom ber les genoux, ou n'importe quoi de bomba ble. C'est la position du garde-à-vous. Dans le garde-à-vous, on doit mettre le petit doigt sur la couture du pantalon, et les pieds comme ça.

Attention : avant de saluer un Supérieur, il faut être sûr que c'est un Supérieur. Un Supérieur est un Gradé. Un Gradé se reconnaît au nombre de ses burettes (Attention typo : je dis "barrettes"). Plus le Gradé a de barrettes, plus le salut doit être servile.

Le salut est très joli. L'Inférieur doit y mettre beaucoup de respect pour le Supé rieur, sauf en cas d'attaque thermonu cléaire, où le salut pourra être effectué un peu plus vite. Après le salut, il arrive que le Supérieur s'adresse à l'Inférieur. Celui-ci doit alors répondre en tournant humblement son béret dans ses doigts gourds.

A un général, on dit « mon général »
A un colonel, on dit « mon colonel ».
A un adjudant, on dit « mon adjudant ».
A un deuxième classe, on dit « ta gueule », à condition d'être adjudant.

L'ennemi : pour quoi faire ? A la guerre, l'ennemi est très important, pour ne pas dire irremplaçable. C'est même l'élément le plus totalement irremplaçable de la guerre.

En cas de pénurie de tromblons, on pourra avantageusement s'entretuer au glaive, au bazooka, à l'énerg'ie nucléaire, voire à coups de microbes pathogènes. Car les armes, Dieu merci. '

- Y a pas de quoi !

- Mais si, mais si. Car les armes sont remplaçables. Mais pas l'ennemi. Sans l'ennemi la guerre est ridicule. Une guerre sans ennemi c'est comme un match de football sans ballon : l'homme ne sait sur qui taper, et il s'étiole, et il se ravale bientôt au rang de la bête, et c'est ce qui s'appelle la paix, du nom de la rue du même nom, qui est d'ailleurs elle-même assez sou vent ravalée.

Comment reconnaître l'ennemi ? Il est très important de reconnaître l'en nemi. Un ennemi qu'on ne reconnaît pas, c'est comme pas d'ennemi du tout, j'en frémis rien que d'y penser. Le général Gamelin, qui faillit mourir à la guerre, avait coutume de dire à sa soubrette Josiane, dont il n'a jamais reconnu l'enfant qu'il lui fit : « Un homme qui ne reconnaît pas l'ennemi est un con. » Après quoi, il avait coutume de lui faire un autre enfant qu'il ne reconnaissait pas non plus.

Voici quelques critères de base permet tant à coup sûr de reconnaître l'ennemi : L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui ! J'en ris encore !

L'ennemi a des oreilles.

L'ennemi n'est pas contagieux. D'accord, mais il est héréditaire.

L'enqemi est sournois : quelques fois ,l'ennemi est dans l'escalier, pour faire croire que c'est la concierge qui revient de suite.

L'ennemi devrait consulter son dentiste.

L'ennemi s'appelle Reviens. Ah non, pardon, c'est ma gomme.

L'ennemi se déguise parfois en géranium, mais on ne peut pas s'y tromper, car, tandis que le géranium est à nos fenêtres, l'ennemi est à nos portes.

L'ennemi a un uniforme ridicule.

L'ennemi ne sait pas se tenir dans le monde. Quand on invite l'ennemi à la campagne, il égorge nos filles et nos compagnes jusque dans nos bras.

Qui scribit, bis legit

Dicton Manchot: "Pelle qui rouille n'amasse pas plousse."

"Le bon sens est une affaire d'orientation."

#4 ELOdry

ELOdry

    Bibliothécaire de Tamriel


Posté 05 octobre 2005 - 18:09

Marrant, je me suis décidé pas plus tard que cette nuit (bon, oui, ça va hein, rien ne m'oblige à dormir la nuit, je fais ce que je veux ;) ) de faire mon mémoire de fin d'années sur Desproges!

Vous auriez pas des contacts de gens qui l'ont connu ou qui ont, par exemple, écrit sur lui?
(on peut toujours rêver, mais ce serait génial)

#5 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 05 octobre 2005 - 18:39

non désolé  :dehor:






Citation

UN FOIE, DEUX REINS. TROIS RAISONS D'UTILISER LA BAÏONNETTE.

En inventant l'arme prestigieuse qui porte son nom, Césarien de la Baïonnette a plus fait pour la guerre que Soeur Teresa pour les pauvres.

Les grandes étapes de la vie édifiante de Césarien de la Baïonnette :

Le II novembre 1914-18, naissance à Bayonne de Césarien de la Baïonnette. Son père était tailleur, mais sa mère était là, c'est le principal.

A six mois, il perce sa première tétine avec une épingle.

A onze mois, il perce sa première dent.

A huit mois, il perce sa première cocci nelle avec une fourchette à escargots.

A onze ans, il perce sa deuxième dent. « Petit, tu iras loin », lui dit son père qui était tailleur, mais là il était revenu exprès pour lui dire : « Petit, tu iras loin. » (Cette phrase, extraordinairement émou- vante de sensibilité poignante, devait être reprise beaucoup plus tard par Louis Jouvet, qui aimait bien pincer paternellement l'oreille de François Périer en lui disant : « Petit, tu iras loin. » C'est en tout cas ce que François Périer prétend. Bernard Blier aussi. Même Madeleine Renaud, mais elle, c'est pour faire croire qu'elle est plus jeune que Louis Jouvet.

Tous ces gens-là ont d'ailleurs fini par percer, ce qui nous ramène en droite ligne à notre sujet, alors ne me dites pas que je m'égare en digressions oiseuses.)

A treize ans, il perce sa troisième dent.

A quatorze ans, il perce sa quatrième dent, et il redouble sa sixième.

A dix-neuf ans, il perce sa belle-soeur.

A vingt ans, il perce à jour le secret de l'affaire Markovic.

A vingt et un ans, il perce son beau-frère.

A vingt-quatre ans, il perce un escargot avec une fourchette à coccinelle. A quarante et un ans, contrairement aux autres sommités qui ont tendance à mourir à la suite d'une longue et cruelle maladie, il meurt à la suite d'une courte maladie rigo- lote.

Dans tout ça on se demande où il a encore pu trouver le temps d'inventer la baïonnette. Césarien de la Baïonnette était un homme réservé pour tous pays, y compris l'URSS. Mais sous ses dehors discrets d'éventreur mondain, il cachait une putain d'âme de poète délicat.

Qui scribit, bis legit

Dicton Manchot: "Pelle qui rouille n'amasse pas plousse."

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#6 Emma Indoril

Emma Indoril

    Bateau ivre


Posté 06 octobre 2005 - 08:52

@Elodry :
Desproges aimait Fluide Glacial, et Fluide Glacial aimait Desproges. Essaye de contacter la Rédaction  ;)

Desproges, c'est un de mes livres de chevets, avec Devos. J'ecoutais les Chroniques de la Haine Ordinaire en rentrant de l'école, et un jour, j'ai lu la recette du cheval melba en classe ! (la gueule du prof !  ;) )
"Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard ni patience."
René Char

"Ça ne veux plus rien dire non plus, mais cela a quand même plus de sens."

#7 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 06 octobre 2005 - 16:49

bon je continue la lecture postale du manuel du savoir vivre (mais si personne ne lit, dites le ça m'évitera de poster pour rien)




Citation

Comment répondre poliment à une lettre du trésor public.





_____________________________________________________________________




Pierre Desproges
à Paris
à

                                                TRÉSOR PUBLIC
                                                Trésorerie Principale
                                                Paris Cedex 09
                                                P 14B 7624

            Mon Trésor,


Merci de ta gentille lettre P 14B 7624, elle m'a fait bien plaisir.
Pour les 1,30 francs que tu me dois, tu serais sympa de les virer à mon compte bancaire le plus vite possible. Ce serait pour acheter une demi-baguette à 1,90 francs avant que ça augmente encore. Avec les 5 centimes en trop, je pourrais avoir un roudoudou ou deux carambars, à moins que je décide d'aider la recherche contre le cancer.
Ici, il fait un temps dégueulasse. J'espère qu'à Cedex 09 vous avez beau temps.


Je te prie d'agréer, Mon Trésor, l'expression de mes sentiments distingués.


            Pierre Desproges.

Qui scribit, bis legit

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#8 ELOdry

ELOdry

    Bibliothécaire de Tamriel


Posté 06 octobre 2005 - 21:42

Grmbl... j'ai vérifié aujourd'hui, un mec a déjà fait dans mon école exactement le mémoire que je voulais faire, mais il y a 4 ans... tant pis :)

Personnellement, je connais très bien Desproges et je n'aime pas trop lire sur un écran, donc, Rojhann, pour te répondre honnêtement, je ne lis pas trop les longs "quote" de ce topic.

Vous avez lu "Des femmes qui tombent"?

#9 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 07 octobre 2005 - 15:58

 ELOdry, le 06.10.2005 à 22:42, dit :

Personnellement, je connais très bien Desproges et je n'aime pas trop lire sur un écran, donc, Rojhann, pour te répondre honnêtement, je ne lis pas trop les longs "quote" de ce topic.



je resterais le seul boulet à se marrer devant son écran, pas grave  :|


c'est pour faire partager, moi je les lis et les re-lis, tellement bien fait  :green:


edit:

ps: tout ceux qui ont des textes à mettre sont les bienvenues :dehor:

Modifié par Rojhann, 07 octobre 2005 - 15:59.

Qui scribit, bis legit

Dicton Manchot: "Pelle qui rouille n'amasse pas plousse."

"Le bon sens est une affaire d'orientation."

#10 Haghendorf

Haghendorf

Posté 07 octobre 2005 - 16:24

Moi je lis, Rojhann...

Et c'est super  

:|  :green:
Spoiler : cliquez ici
Image IPB (eh oui)

#11 Forme-de-Vie

Forme-de-Vie

Posté 07 octobre 2005 - 16:30

Si si, moi je lis  :green:

(c'est marrant, je ne savais pas de qui c'etait, et j'allais dire que ça venait de fluide glacial tout ça  :green:  )
Il ne faut pas confondre : Gisement épuisé et Mine de rien.

FdV est aussi sur Dofus, serveur Raval : Kyriee ( Xélor lvl30), Jelanda (Iop lvl10), Dott (Osamodas lvl4)

#12 Erratik

Erratik

Posté 07 octobre 2005 - 16:35

Moi je ne lis pas...

... je connais par coeur  :green:

BONJOUR MA COLEEEERE !
SALUT MA HAAAARGNE !
ET MON COURROUX.. coucou. (oui, je préfère le Tribunal des Flagrants délirs, avec les réquisitoirs... AAAAhhh, un bonheur)
Un jeu vidéo, des jeux vidéo.
Une vidéo, des vidéos.

Vidéo est invariable en tant qu'adjectif, mais prend la marque du pluriel en tant que nom.

#13 Tim

Tim

    Timinus


Posté 07 octobre 2005 - 17:01

Et bien moi je lit :green: , je connaissait un peu (rire et chanson) mais si tu veut en poster d'autre, sache que ça m'interesse :green:

*Sa seigneurie le prince du clan des bouffeurs de Yabon !
*Détenteur de la baffe d'or administrée par Gamall le 19/11/07

Epilost Graphisme et délires
PixelNoob Une Web-émission, sur les jeux video


#14 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 07 octobre 2005 - 17:06

ah il est fin cet Elodry, une petite remarque bien placée pour faire réagir le public, bravo  :green:



Citation

Exemple de recette de cuisine :
le cheval-melba

Comme le dit si bien mon camarade David Hamilton : « Pour être écrivain, on n'en est pas moins Zoom. » Je prie le lecteur de bien vouloir me pardonner ce lapsus linguae totalement inexplicable. Je le précise à l'in tention des milliers de Français qui ne font pas de photo, un zoom c'est un machin qui peut être grand comme ça et large comme ça, voir figure 1. On utilise le zoom dans des cas exceptionnels. Par exemple, si la chèvre est trop loin, on sort son zoom... « Clic, Clac, merci biquette! » Je dis ça pour les ama teurs de photos de chèvres, qui sont légion. Mais on n'est pas obligé de tirer.., le por trait.., on n'est pas obligé de photographier que des chèvres. Personnellement, je préfère photographier des militaires. C'est moins con qu'une chèvre. C'est vrai ; à un militaire vous dites : « Ne bougeons plus », il ne bouge plus. Alors que je connais des chèvres qui se débattent.

Le plus beau militaire à photographier, c'est le Cosaque, « car il a des bottes, il a des bottes bottes bottes, il a des bottes bottes bottes il a des bottes pointues ». Pour bien prendre le Cosaque, il faut lui laisser ses bottes. Le Cosaque est le plus beau militaire du monde. Dommage qu'il soit communiste. Le Cosaque est un cavalier exceptionnelle ment doué. Il ne monte que quand il est franchement bourré à la vodka au poivre. Alors, il met sa belle chéchia d'un beau rouge bolchevik, et c'est parti, les chevaux abordent à présent le virage des tribunes, Chalia et Roqué sont en tête. (Le nom entier c'est Chaliapine et Roquépine, mais je sais que Jean-Paul II me lit.) -Donc : « Les che. vaux abordent le virage des tribunes et c'est... Une de merde qui passé le poteau en tête, montée par Yves Saint-Martoff, ivre mort : toque rouge, cosaque noir ! »

Alors, bon.

Pour bien photographier votre Cosaque, vous lui laissez ses bottes mais vous virez le cheval. Vous mettez le cheval de côté, et vous le laissez mariner là pendant toute une nuit. S'il se sauve, faites-le revenir avec deux échalotes et une pointe d'ail dans un mélange de beurre et d'huile végétale. Il faut un beau cheval. Comptez mille huit cents kilos pour un goûter de trois mille personnes environ. Laissez-le bien dorer. Puis passez au chinois. Ou au nègre si vous n'avez pas de chinois. Prenez un immense fait-tout grand comme ça, voir figure 3 ; aujourd"hui je ne fais pas de figure 2, j'ai la flemme. Prenez un immense fait-tout grand comme ça, et rém plissez-le d'eau jusque-là, voir figure 5; excusez-moi, je suis vraiment crevé ; mettez votre cheval dont vous aurez eu soin d'ôter les yeux pour que bébé lui aussi puisse jouer au tennis sans danger : un oeil de cheval dans la gueule, ça fait même pas mal. Mettez votre cheval dans le fait-tout.

Quand l'eau frémit, le cheval aussi. A l'aide d'une écumoire, chassez le naturel. S'il revient au galop, c'est que votre cheval n'est pas assez mort. De mon temps on achevait bien les chevaux, mais les jeunes d'aujourd'hui ne savent pas bien tuer leur cheval. Je regardais l'autre jour un abattage de chevaux public. Je ne sais plus si c'était à Vincennes ou à Longchamp : on voit bien les jockeys filer des coups de godasse dans le bide des chevaux, on ne peut pas dire qu'ils n'y mettent pas d'ardeur, mais il faudrait des jockeys plus grands et des éperons plus pointus en Teflon inusable. « L'éperon Téfal à double lame, pour nous les cracks. La première lame rentre dans le bide sans arracher le poil. La deuxième lame sort du bide sans arracher le foie. Téfal : l'autre façon d'être à cheval. »

Alors, bon.

Poursuivons cette délicieuse recette du cheval Melba qui me vient d'un dîner de belles têtes chef Paul Beau-cul. Je disais que pour bien tuer un cheval, il y a des méthodes plus rapides que la course à Longchamp. La corrida est nettement plus expéditive, et on voit le cheval saigner, ce qui présente en outre l'avantage de faire trembloter d'une ultime jouissance la cellulite fessière des mémères emperlouzées engoncées dans leur gaine à la cinquo de la tarde. On peut également essayer de tuer un cheval en le faisant tourner comme un con autour d'une piste de cirque, mais il y faut plusieurs années et la viande est un peu dure. (Dans ce dernier cas, pensez à plumer le cheval avant de le cuire.)

Alors, bon.

Quand l'eau a bouilli pendant vingt minu tes, retirez le cheval. Attention : s'il est rouge, c'est un homard. Et si c'est un homard... j'arrive, je suis pas raciste. Voilà, voilà un jeu de mots spirituel : si c'est un homard j'arrive. Omar Shariff. Voilà un bicot sympa. Et sa femme ! Voilà une femme fidèle! C'est la femme d'un seul homme. Contrairement à toutes ces chiennes qui couchent à droite à gauche. Et encore. Si elles couchaient à droite ou à gauche avec le même. Madame Shariff, c'est un modèle de fidélité conjugale. Elle me l'a dit hier encore : « Non, Pierre, je vous en prie : je n'accepte de bise que de omar. »

Alors, bon.

Qui scribit, bis legit

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#15 Erratik

Erratik

Posté 07 octobre 2005 - 18:21

Desproges, critique littéraire du romantisme fiévreux des Enfants de L'Aube...
:green: Réquisitoire contre Patrick Poivre D'Arvor

Spoiler

Un jeu vidéo, des jeux vidéo.
Une vidéo, des vidéos.

Vidéo est invariable en tant qu'adjectif, mais prend la marque du pluriel en tant que nom.

#16 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 08 octobre 2005 - 11:54

excellent  :green:



Citation

Comment déclencher poliment une bonne guerre civile

« Ce qu'il nous faudrait, c'est une bonne guerre! »

Nombreux sont autour de nous les gens qui lâchent cette petite phrase en soupirant. Mais l'instant d'après, ils retoument vaquer à leur petite vie mesquine et n'y pensent plus. Or, si nous voulons vraiment la guerre, il ne suffit pas de l'appeler de nos voeux en levant les yeux au ciel d'un air impuissant. Pour qu'un sang impur abreuve de nouveau nos sillons, il nous faut semer véhémente- ment l'idée de la guerre. Faute de quoi, cette drôle de paix qui a envahi la France voici près de quarante années finira par nous encroûter totalement, les vraies valeurs seront de plus en plus bafouées, les jeunes d'aujourd'hui seront de moins en moins ce que c'était, ma pauvre dame, et le respect se perdra de plus en plus dans les usines du grand-père de Souchon.

Comment faire, alors, pour être sûr d'avoir la guerre? A l'échelon planétaire, l'équilibre de la terreur est tel qu'on ne peut guère espérer un conflit mondial avant plu- sieurs semaines, à moins d'un court-circuit, ou d'une défaillance humaine. Mais combien de chances avons-nous de voir un sous- officier ivre mort se casser la gueule juste sur le petit bouton rouge de la force de frappe ?

Non, ne rêvons pas : la Troisième Guerre mondiale n'aura pas lieu ces jours-ci. Pourquoi n'organiserions-nous pas une guerre FRANÇAISE, dans laquelle les forces en présence seraient toutes françaises? Réfléchissons un instant; prends ta tête à deux mains mon cousin. Pour que l'idée de guerre germe dans le coeur de l'homme, il suffit que l'homme entretienne en lui la haine de l'autre'. En 1914 (tiens, 14-18 : ça, c'est de la guerre), les jeunes soldats français croyaient dur comme fer que les Allemands avaient les pieds crochus, sentaient le purin, et qu'ils n'arrêtaient de boire de la bière que pour venir jusque dans nos bras égorger nos filles et nos compagnes. Grâce à quoi, à cette époque, les jeunes Français avaient les che- veux courts et ne fumaient pas des salope- des que la morale réprouve. D'accord, ils sont morts, mais les cheveux courts!

En ces conditions, pourquoi ne pas décla- rer une fois de plus la guerre à l'Allemagne direz-vous ? C'est une très mauvaise ques- tion, je ne vous remercie pas de me l'avoir posée. Déclarer une guerre à l'échelon euro- péen, ce serait défier l'équilibre anti-apoca- lyptique déjà précaire, édifié par les deux ogres détenteurs de la force totale. Or, ces deux titans se sont arrogé de longue date l'exclusivité de la solution finale du pro- blème « homme » par la méthode dite du champignon définitif.

Ils ne nous laisseront pas taire.
Non. La seule guerre raisonnablement envisageable, c'est la guerre cent pour cent française, entre Français. Et puisque la haine est le moteur de la guerre, apprenons a nous haïr entre nous. Ah1 certes, il est plus facile de haïr les Arabes ou les Anglais dont les moeurs incroyablement prim"itives ont de quoi nous révulser. Est-ce que je mange du gigot à la menthe en me tournant vers La Mecque, moi ? Non ? Je suis normal : je mange des cuisses de grenouilles en me tournant vers Guy Darbois.

Ainsi, pour bien nous haïr entre Français, nous devons tenter d'oublier ce qui nous unit, et mettre l'accent sur ce qui nous sépare. Chaque région de ce pays a ses rites et coutumes qui ne sont pas les mêmes que ceux de la région d'à côté. Apprenons à les connaître, apprenons à les détester. C'est à ce prix que nous aurons la guerre civile franco-française, ultime recours pour nous sortir de la crise. .

Les Béarnais sont-ils des gens comme nous ? Je dis non. J'ai sous les yeux un pot de sauce béar- naise. Vous voulez savoir ce qu'ils mettent dans la sauce béarnaise, les Béarnais ? C'est une honte : « Huile de soja 63 fb, farine de maïs 0,9 fb, estragon, cerfeuil 1,9 fb, exci- pient E 312, 0,2 fb. A consommer de préfé- rence avant le 6 mars 1984. Pas d'utilisation prolongée sans avis médical. » Huile de soja 63 fbl d'où vient tout ce soja? Mais de Chine, bien sûr. De là à prétendre que les Béarnais ont signé un pacte secret avec la Chine rouge il n'y a qu'un pas. Allons-nous hésiter à le franchir allégrement ? Non 1 D'autre part, de Pau à Foix et de Foix à Pau, on ne rencontre que des dégénérés alcooliques détmits jusqu'à l'os par les abus de jambon de Bayonne que ces gens-là trem- pent en tranches épaisses dans leurs grands bols pleins d'alcool de pmneaux, à jeun bien sûr. Ainsi ceux de Pau ont des maladies de foie, ceux de Foix ont des maladies de peau, c'est dégueulasse. Sus mes preux! mort aux Béarnais!

Les Bourguignons sont-ils des gens comme nous ? Je dis non. D'abord, dans la fondue bourguignonne, ils mettent de la sauce béarnaise! Ce sont donc des collabos, n'ayons pas peur des mots. D'autre part, les Bourguignons ont-ils jamais été capables de produire quoi que ce soit de bon à partir du sol de la Bourgogne ? « Certes, non! » me disait justement l'autre jour un ami, vigneron près de Bordeaux. Certes, quelques régions de Bourgogne don- nent une humble piquette que les uns boi. vent à Dijon et que les aut' pissent de Beaune. Mais peut-on appeler ça du vin ?
Quant aux Dijonnais eux-mêmes, leurs moeurs sont une insulte permanente à la mémoire de Louis XI, qui fut à la fois le père de la réunification de la Bourgogne, qui commença par le traité d'Arras en 1482, et l'amant de Charles Martel qui commença par le traiter de connasse en 1483. La nuit, les moeurs des Dijonnais sont tellement dissolues qu'on n'entend plus les couinements de leurs chats ; ils les couvrent de leurs hurlements d'extase impure qui montent sataniques et lugubres vers la lune, quand la nuit tombe et que l'amour tarde, de Dijon. Sus mes preux! mort aux Burgondes! Les Bordelais sont-ils des gens comme nous ? Je dis non. Certains habitants du Bordelais boivent du vin de Bourgogne. Ce sont des collabos, n'ayons toujours pas peur des mots. Les Bordelais sont très laids. Au reste, dans « Bordelais » il y a « laid », de même que dans « Pinochet » il y a « hochet ». Comment se fait-il que les Bordelais soient si laids alors que leurs femmes sont girondes ? C'est un grand mystère et une nouvelle occasion de nous esbaudire devant l'impéné- trabilité des desseins du Seigneur. C'est une raison de plus pour déclarer la guerre à ces gens : « Tmcidus et Fornicae mamellae guerrae sunt » : Tuer et violer sont les deux mamelles de la guerre. Mais, Seigneur, que les Bordelais sont laids! Avez-vous vu à quoi ressemble le duc de Bordeaux ? Sus mes preux! mort aux Bordelais!

Les Normands sont-ils des gens comme nous ? Je dis non. Les Normands sont fourbes aux yeux bleus. Ils doivent cette particularité psycho- anatomique aux retombées de la guerre de Cent Ans qui fit rage en France pendant de longues semaines, et qui mit face à face les Anglais, venus d'Angleterre, et les Français, venus du bistrot. En 1420, les Anglais s'étaient rendus entièrement maîtres du duché de Normandie. Ils se mirent à genoux pour remercier Dieu, puis à plat ventre pour violer les Normandes, en vertu du code de bonnes manières toujours en usage dans les guerres dignes de ce nom. Or, nous le savons, et pas seulement de Marseille, tous les Anglais sont fourbes aux yeux bleus. Et tousles bâtards de ces fornications guerrières, dont les descendants peuplent aujourd'hui la Normandie, héritèrent de ce double carac- tère grâce auquel on peut sans peine recon- naître un Normand d'un communiste, car le communiste est fourbe, certes, mais avec les yeux rouges.
Donc les Normands sont anglais, alors que, ne l'oublions jamais, l'Anglais est l'en- nemi héréditaire intérimaire, en alternance avec l'Allemand. (En attendant la Troisième Guerre mondiale grâce à laquelle le Russe deviendra le troisième ennemi héréditaire : l'homme aura ainsi atteint le plus haut degré de la civilisation, puisqu'il pourra enfin faire les trois huit à Verdun.) Autre preuve que les Normands sont anglais : ils mangent du gigot à la menthe. Sans menthe, direz-voqs? D'accord. Et alors? Quand le duc d'Edimbourg mange des patates à la braise, il ne mange pas la braise, que je sache. Est-ce que ça prouve qu'il n'est pas anglais ? Sus mes preux ! mort aux Normands! Les Bretons sont-ils des gens comme nous ? Je dis non. Le Breton est têtu. Sinon pourquoi dirions-nous d'un Breton : « Il est têtu comme un Breton » ? Alexandre Vialatte, le plus grand écrivain français, avant Dutour et Poulidor, disait que : « Le loup est appelé ainsi à cause de ses grandes dents. » De la même façon, le Breton est appelé ainsi parce qu'il est têtu. Je n'en démordrai pas.

On a pu prouver scientifiquement que le Breton était têtu. Les travaux des plus émi- nents chercheurs du CNRS ont démontré théoriquement que le Breton trempé est encore plus résistant aux fortes pressions que l'acier trempé. Pour passer de la théorie à la pratique, il suffirait de porter un Breton à ébullition. Mais jusqu'à ce jour aucun Breton contacté pour aider la science dans ce domaine n'a voulu prêter son concours. Donc le Breton est têtu. Par sa faute, la recherche française marque le pas. Et c'est navrant, quand on songe que les Américains, dans leurs laboratoires d'Atlanta, nous ont une fois de plus rattrapés, puisqu'ils ont d'ores et déjà réussi à démontrer que les nègres étaient solubles dans l'acide sulfu- rique.

Qui scribit, bis legit

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#17 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 10 octobre 2005 - 20:35

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Sachons reconnaître une femme d'un homme


La femme n'est pas l'égale de l'homme, sinon elle courrait le cent mètres en dix secondes deux dixièmes, ou dix secondes trois dixièmes à la rigueur.

Mais alors, direz-vous, comment reconnaî- tre un homme d'une femme, en dehors d'une piste de course à pieds ? C'est une excellente question, je vous remercie de me l'avoir posée.

Physiquement, il existe de nombreux points de repère permettant à un observa- teur averti de reconnaître l'homme de la femme. .

Généralement, dans nos régions, et même en Seine-et-Marne, l'homme est plus grand que la femme. C'est une anomalie de la nature dans la mesure où, toute sa vie, la femme a besoin de s'appuyer sur l'homme. A-t-on jamais vu un vieillard ou un infirme s'appuyer sur une canne plus grande que lui ? Il y a comme ça des jours où on se demande si Dieu ne boit pas.

On reconnaît l'homme à la rugosité bru- tale de son teint buriné, et la femme l'incomparable fraîcheur de son teint dinave.

Déshabillons un homme et une femme. La première chose qui saute aux yeux c'est que l'homme a des seins grotesques et ment embryonnaires par rapport à la de Milo. C'est une indication, pas preuve. Pour être sûr de ne pas nous leurrer, approchons-nous... encore un peu..., n'ayez pas peur. Pinçons légèrement le sein de la personne. Si la personne dit : « Oh ! oui Albert, sois mien ! », c'est une femme. Si la personne dit : « Alors Albert mon pote, ça va pas la tête ? », c'est un homme.

Dans le cas où l'homme et la femme renâcleraient à. l'idée de se mettre nus pour que vous leur testiez les seins (c'est une éventualité dont il faut tenir compte, à notre époque d'incommunicabilité et d'indiffé- rence où plus personne ne veut plus aider son prochain), sachez qu'on peut reconnaître l'homme de la femme à son vélo. Le vélo de l'homme est comme ça, voir figure 1. Le vélo de la femme est comme ça, voir figure 2. Pourquoi cette différence ? Personne ne le sait vraiment, ce qui prouve une fois de plus que les desseins du Seigneur, à l'instar de ceux de Wolinski, sont impénétrables.

De nombreuses hypothèses ont été écha- faudées. D'après verlaine, qui était à la pédale ce que vatel fut à la queue, c'est-à- dire un maître, le vélo n'est pas conçu ainsi par hasard (revoir figure 1 ; mais moins vite cette fois. Sachons prendre notre temps. Pourquoi courir ? Pourquoi voir la figure 1 à toute vitesse? Quoi que nous fassioris, la mort est au bout de la route de chacun de nous ! Alors pourquoi s'affoler ? Revoyons la figure 1). « Non, ce n'est pas par hasard », crie verlaine dans « Les sanglots longs des vélos de l'automne », si la divine provi- dence, dans son infinie sagesse, a conçu ainsi le vélo de l'homme, c'est pour qu'il puisse se cogner les noisettes au moment de l'enfour- cher. « Car la douleur est rédemptrice. Bien- heureux ceux qui souffrent, car le Royaume des Cieux et le Parc des Princes est à eux ! » Cette explication est fort séduisante, car on comprend alors pourquoi le vélo de la femme n'a nul besoin de comporter le même handicap, et pourquoi le cadre, dans le vélo féminin, est en bas. Au reste, que penseriez- vous d'une femme que l'on verrait enfour- cher un cadre supérieur dans la rue ?

Donc la femme est légèrement inférieure à l'homme.

En voulez-vous d'autres preuves? Oui ? Bon !

Dès l'enfance, on peut toucher du doigt la différence. Soient une poupée et un fusil. Soient aussi un petit garçon que nous appel- lerons Paul, par convention, et une petite fille -que nous appellerons Claudine, par respect pour sa grand-mère qui voulait qu'on l'appelât Claudine.

Donnons la poupée à Claudine. Aussitôt, elle lui chante une berceuse en lui caressant la tête. Donnons-lui maintenant le fusil. Elle le jette. Et même, en grandissant, elle conti- nuera à jeter les fusils qu'on lui tend. C'est pourquoi il y a si peu de femmes dans l'armée. N'est-ce pas un signe flagrant d'in- fériorité fondamentale, que de ne pas être dans l'armée ?

En revanche, si nous présentons le fusil et la poupée à Paul, il va tuer un maximum de communistes et souffler dans la poupée, la guerre et la poupée gonflable ét.ant les deux mamelles de la virilité, si l'on en croit Sully qui n'avait pas peur des métaphores hardies.

Quand vient la saison des amours, l'homme frotte la rugosité brutale de son teint buriné contre l'incomparable fraîcheur du teint scandinave de la femme, et leurs corps se mêlent dans un élan d'amour puis- sant et magnifique, mais il ne faut pas non plus exagérer vu que finalement c'est pareil pour les cochons, les vaches et même les phacochères. Au bout d'un laps de temps plus ou moins long, la femme dit : « Oh oui olala » et l'homme allume une cigarette. On dit alors que la femme est « heureuse ». Neuf mois plus tard, pendant que la femme accouche, elle tient la main de son mari. Ainsi il a moins peur, et il souffre moins.

En politique, les femmes sont générale- ment nulles. Lors d'une élection présiden- tielle suivant le suffrage universel, par exemple, la fe.mme choisira le candidat le plus beau! Alors que l'homme choisira le candidat le plus hunnête.

En sport,'les équipes féminines sont lamentables, comparées aux équipes mascu- lines ou est-allemandes. Enfin, pour être complets, nous dirons que les femmes fran- çaises sont quand même moins nulles que les femmes étrangères qui mettent des bigoudis pour aller chercher le pain et qui ont les pieds trop longs. Comme l'écrivait si justement dès 1895 Louis Martin dans son ouvrage remarquable : LAnglais est-il un juif? : « Non seulement la Japonaise est la négation la plus absolue de la femme, mais elle est aussi la négation la plus absolue de la beauté grecque *. »




*. Cité par Jean-Claude Carrière et Guy Bechtel dans leur indispensable Dictionnaire de la bêtise.




désolé mesdammes, mais celui-là, je l'adore  :?:
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#18 zoolk

zoolk

    Cerbère de ces dames


Posté 11 octobre 2005 - 18:02

Aaaaah Desproges. Une de mes idoles. :D

Ca me rappelle ma signature: Un foie, deux reins, trois raisons d'utiliser la baïonette. :beat:

Sinon dans le même genre (mélangé à du professeur Rollin), je viens de me payer l'intégrale de M. Manatane avec l'inénarrable Poelevoorde. Un régal, 3 dvd pour 15 euros, pas le droit de louper ça. :green:
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La politique, j’en connais qu’une : un soldat pour trente péquenots et le premier bouseux qui se plaint des taxes, on lui coupe un pied !

#19 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 11 octobre 2005 - 18:29

:beat:  trouvé ça où?


sur le net? si oui, envoie l'adresse!!!!  :green:
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#20 zoolk

zoolk

    Cerbère de ces dames


Posté 12 octobre 2005 - 07:47

C'est en vente partout, ça fait partie d'une collec humour canal+, y'a aussi les Deschiens, Les Robins des Bois, les deux Intégrules des Nuls, Djamel etc...
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#21 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 12 octobre 2005 - 20:33

je sors un peu du sujet:


 zoolk, le 12.10.2005 à 08:47, dit :

y'a aussi les Deschiens



le dernier spectacle de Jérôme Deschamps (le metteur en scène des deschiens) est à hurler de rire! je le conseille à tout le monde!
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#22 Darkmoon

Darkmoon

Posté 13 octobre 2005 - 13:45

J'adore :shock:


Au fait, Zoolk, ta signature ce n'était pas: 1 foie, 2 reins, 3 bonnes raisons d'utiliser la claymore?  ;)

#23 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 13 octobre 2005 - 20:13

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Comment aborder une jolie femme ?
Pourquoi aborder une femme laide ?


Comment aborder une jolie femme ?
Pourquoi aborder une femme laide ?
Il y a un seul cas où il est convenable d'aborder une femme laide. C'est pour lui demander si elle ne connaît pas l'adresse d'une jolie femme. C'est tout ce qu'il y a à dire sur ce sujet.

Pour aborder une jolie femme, il faut à tout prix éviter les lieux communs de la drague, qui vont de : « vous habitez chez vos parents? » à : « Vous venez souvent ici ? » en passant par : « T'en as déjà vu des comme ça ? » La jolie femme, très courtisée, est bien évidemment sur-saturée de ces invites qui frisent la vulgarité. Naguère, quand j'étais encore plus jeune et encore plus beau qu'aujourd'hui, j'abusais de ces formules toutes faites : je n'y ai gagné que déboires et coups de pied dans des endroits que la morale réprouve. Je pense notamment au jour où j'ai dragué une louloute à l'hôpital Cochin. Elle était dans un poumon d'acier.

« Vous venez souvent ici ? » risquai-je.

Tout cela est d'une platitude navrante. Visez plus haut, plus noble, plus chic. Wolf- gang Amadeus Mozart, qui fut un grand séducteur, au point que même à Francfort on l'appelait « la Saucisse de Salzbourg », était en outre un être exquis et raffiné, lui aussi. (Je dis lui aussi, parce que moi-même, si je ne me retenais pas...) Pour aborder une femme, comme pour aborder la musique, il recherchait la pureté, l'élégance et nul aussi bien que lui ne savait atteindre la grandeur à travers la simplicité et la grâce. La pre- mière fois qu'il aborda Elizabeth Maria- Josepha von Grossen-Furstenberg, qui allait devenir sa femme sous le nom de Nénette Mozart, il lui dit simplement : « Madame, la flûte enchantée c'est moi ! » Eh hop, les voilà partis vers leur destin, les yeux dans les yeux et la zigounette dans le pilou-pilou. Pour l'anecdote (car cela n'a rien à voir avec le sujet grandiose qui nous préoccupe aujour- d'hui), savez-vous pourquoi ses parents avaient eu l'idée incongrue de le prénommer Wolfgang Amadeus? Quand il était petit, Mozart avait un prénom normal, comme tout le monde. Il s'appelait Jean-Edern Mozart. C'était un enfant extrêmement tur- bulent, sale et désordonné. Il aimait particu- lièrement patauger dans la gadoue en sif- flant la Marche turque. Après quoi il rentrait se vautrer sur les luxueux fauteuils des galeries von Barbès de Salzbourg de la maison familiale. Chaque fois, sa mère, excé- dée, lui criait :

« Fous le camp ou mets des housses Mozart. »

Cette sainte femme avait un fort accent autrichien, comme cela arrive encore assez souvent, surtout en Autriche,

« Fous le camp ou mets des housses » devint « Wolfgang Amadeus » *.

Jean Sébastien Bach fut également un grand séducteur au point que, jusqu'à Salzbourg, on l'appelait « la Saucisse de Francfort ». Bien qu'il fût aussi peu doué pour les choses de l'amour qu'une nageuse est-allemande pour le Lac des cygnes, Jean Sébastien Bach savait trouver le mot juste pour aborder les dames. Un jour, alors qu'il écrivait une toccata sur ses genoux dans le parc floral de Achtung-die-Gonessen (en français : Garges-les-Gonesses), une magni- fique blonde parfumée s'assit sur le banc, à côté de lui, et se mit à chantonner d'une voix douce le « Kleine Becasse ist meine cou- sine » de Chantal Goya. Cette voix qui mon- tait vers le ciel comme un léger cristal bouleversa Jean Sébastien Bach. Il se tourna vers elle et dit : « Je ne sais pas pourquoi cette mélodie me fait penser à Chopin. » La jeune fille tomba aussitôt dans ses bras, puis rentra chez elle en criant : « Maman, ça y est, j'ai eu mon Bach du premier coup. »

De nos jours, une façon très originale d'aborder une femme dans un lieu public consiste à s'esbaudir frénétiquement à la vue de son bébé ou de son chihuahua : « Oh 1 Le beau toutou I Oh I On est un beau toutou 1 Oh Limignoumignou ! Vous aboyez chez vos parents ? »

Bientôt, la dame, bouleversée par tant d'humour raffiné,, est prête à fondre. Il ne vous reste plus qu'à lui dire : « Madame, venez donc chez moi, je vous montrerai mon teckel. Il n'a pas de pattes, mais si tu voyais ses roues arrière ! »

Plus subtile encore, la technique d'abor- dage dite de Jean Gabin, pour la simple raison qu'il en fut l'inventeur. Jean Gabin, qui fut un chaud lapin, avant de devenir un lapin froid (hélas, quel malheur1), poussait la difficulté dans la drague jusqu'à n'abor- der que des filles accompagnées de leurs parents. Il entrait dans un salon de thé de sa démarche de moissonneuse-batteuse, se plantait les mains dans les poches devant une table où papa-maman-fifille sirotaient le thé au citron. Il allumait une Gauloise en dodelinant du chef. Regardait la mère. Puis le père. Puis disait à la fille : « T'as de beaux vieux, tu sais. »

J'espère que vous saurez tous tirer profit de ce petit cours d'une grande rigueur scien- tifique. Sinon, hélas, il ne vous restera plus qu'à aller draguer sur les bancs de l'Associa- tion des femmes battues. (Evidemment, elles ne sont pas très belles. Sinon, elles ne seraient pas battues. Un gentleman ne frappe pas une fleur, merde quoi !) Alors là, pour draguer, une seule méthode, dite « méthode Louis XIV » car le Roi Soleil l'utilisait fréquemment quand il chassait le boudin dans la galerie des glaces. Il regar- dait les courtisanes au fond des yeux (les femmes et la France se draguent pareil), puis il triait les belles des moches, et disait aux courtisans : « Mes amis, servez-vous : les mignonnes c'est pour vous; les tas, c'est moi! »



*. Je souligne la parfaite authenticité de cette magni- fique leçon d'étymologie : je la tiens de Jean Yanne.

Qui scribit, bis legit

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#24 zoolk

zoolk

    Cerbère de ces dames


Posté 14 octobre 2005 - 06:27

 Darkmoon, le 13.10.2005 à 13:45, dit :

J'adore :?


Au fait, Zoolk, ta signature ce n'était pas: 1 foie, 2 reins, 3 bonnes raisons d'utiliser la claymore?  :D
Oui bien sûr, mais j'avais rajouté '"d'après P.D." et là je cite l'original.  ;) (ah la la, le bon temps où mon orc tapait tout ce qui bouge... :) )
Parrain de Kevin le metalleux et Jean-Michel le gothik

La politique, j’en connais qu’une : un soldat pour trente péquenots et le premier bouseux qui se plaint des taxes, on lui coupe un pied !

#25 Rojhann

Rojhann

    Pelleteuse daedrique : Le devoir ma pelle.


Posté 16 octobre 2005 - 09:41

Citation

Comment distinguer l'amour des Toilettes ?


Comme l'a dit si bien Bergson, le rire est le propre de l'homme. (Quand je dis : « comme l'a dit " si bien " Bergson », j'exagère : en fait, il avait un accent de Clermont-Ferrand absolument épouvantable.)

Pouf, pouf.

Comme l'a dit assez bien Bergson, le rire est le propre de l'homme, fouchtra.

Et l'amour ? L'amour n'est-il point le pro- pre de l'homme ? Quel animal, en dehors de l'homme, est capable d'amour ? La femme, peut-être ? Le flamand rose, qui est un des rares animaux capables d'amour, à ce détail près qu'il est difficile de trouver un tiroir suffisamment profond pour y loger son cou ? Alors que le canard non, mais peut-on réellement parler d'amour dans le canard de ce matin ? Alors que dans Ici-Paris d'hier, oui. Donc, l'amour est le propre de l'homme. Il est donc extrêmement important de bien reconnaître l'amour.

Quand l'amour pose sur nous son aile tendre et chaude (c'est une image. Oublions un peu les flamands roses, voulez-vous ?), nous nous sentons soudain légers, légers, comme s'il nous poussait des ailes (c'est une autre image. Oublions également les canards).

La sensation d'amour s'accompagne d'au- tres manifestations psycho-physiologiques très caractéristiques. A la seule vue de l'être aimé, on a comme une boule là, voir figure 1, comme une raideur là, voir figure 2, et comme une autre boule là, comme nous l'avons vu à la figure 1, mais de l'autre côté. Afin de bien reconnaître l'amour, je vous demanderai d'apprendre ce qui va suivre, par coeur, bien sûr : le coeur n'est-il point le siège de l'amour ? Surtout quand on a la tête lourde, si l'on s'en réfère à la repartie boule- versante d'Alfred de Musset à George Sand : « Cause à mon coeur ma tête est malade. »

      1°) Comment distinguer l'amour des toi- lettes?
      C'est extrêmement simple : l'amour est enfant de Bohème, alors que les toilettes sont enfant du couloir, à droite.

      2°) Entre Napoléon et Bonaparte, peut-on parler d'amour ?
      La réponse est catégorique : non. Il n'y a pas eu à proprement parler d'amour entre Napoléon et Bonaparte. A cause, notam- ment, de la différence d'âge.
      Certes, Victor Hugo a écrit :
      « ... Ce siècle avait deux ans.
      Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte. »
      Mais c'est une image. Et quand bien même ce ne serait pas une image, si l'on devait être amoureux chaque fois que l'on perce sous quelqu'un, on n'en sortirait pas. (C'est encore une image.)

      3°) Si l'on ne peut pas parler d'amour entre Napoléon et Bonaparte, peut-on parler d'amour entre la poire et le fromage ?
      Bien sûr que oui. Car la poire n'est point, que je sache, un fmit défendu. En revanche, on ne peut pas parler d'amour entre chien et loup, car le chien, étant le cousin du loup, ne saurait, dans le même temps, être sa tante. Sauf, bien sûr, s'il s'agit d'un loup élevé aux navets. Puisque, si mon loup aux navets, on l'appellerait mon oncle.

      4°) Peut-on avoir deux amours ?
      On cite le cas de Joséphine Baker, une chanteuse qui eut son heure de célébrité entre les trois guerres, c'est-à-dire la guerre de 1914-1918, la guerre de 1939-1945 et la Troisième Guerre mondiale qui, si tout va bien, ne saurait tarder.
      « J'ai deux amours », proclama longtemps cette artiste qui fut longtemps la coqueluche du Tout-Paris grâce à son talent et à sa grande beauté. Non seulement ses jambes étaient longues et fines, mais elle en avait deux, ce qui ne gâte rien, surtout quand on a deux amours : « Un amour par jambe », disait Sarah Bernhardt qui moumt monogame. Il est à noter que la plupart des femmes prénommées Joséphine - c'est là une bizarrerie totalement inexpliquée - ont deux amours : c'est valable pour Joséphine de Beauharnais autant que pour Joséphine Baker. Ça l'est moins pour Joséphine de Hautecloque, mais s'appelle-t-elle seule- ment Joséphine? Et sait-on feulement quelle est la hauteur de sa cloque ? (Ce jeu de mots impérial d'une grande beauté formelle m'a valu le prix Mongolia 1981 aux jeux Olympiques cérébraux pour handicapés mentaux alpins, au col de l'aut'taré.)

      5°) Comment reconnaître l'amour de l'amitié ?
      Laissons face à face deux personnes nues de sexe opposé dans une chambre tendue de velours rouge, avec des glaces au plafond, de la moquette ingora par terre, du champagne dans un seau d'argent et du blues en sour- dine. Si au bout d'un quart d'heure, une des deux personnes s'exclame : « C'est con. Si on serait trois, on pourrait faire une belote », on ne peut pas parler d'amour.
      C'est l'amitié.
      En revanche, laissons côte à côte deux éboueurs à l'arrière d'une benne à ordure à six heures du matin. Si, au bout d'un quart d'heure, l'un des deux éboueurs regarde l'autre avec intensité en disant : « Ça m'ex- cite de vider les poubelles auprès de vous », on ne peut pas parler d'amitié. C'est l'amour.

      6°) Qu'est-ce que l'amour du prochain?
      Le Seigneur a dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
      Personnellement, je préfère moi-même, mais je ne ferai pas entrer mes opinions personnelles dans ce débat.
      Un jour que Soeur Teresa était venue à Paris pour dépenser le pognon de son prix Goncourt, le bus 46 lui passa sous le nez. « Ça ne fait rien, je prendrai LE PRO- CHAIN », dit-elle avec cette bouleversante simplicité qui l'a rendue célèbre des fau- bourgs de'Calcutta jusque chez Castel. C'est cela l'amour du prochain. Car l'amour, c'est comme le bus 46 : quand on le rate, il suffit de prendre le prochain.

      7°) Les militaires sont-ils capables d'amour ?
      Certes, oui. Notamment les officiers supé- rieurs qui sont tous homosexuels, comme l'a d'ailleurs fort bien expliqué Peter Ustinov dans lAmour des quatre colonels. Cela dit, les rumeurs d'idylle entre les généraux Massu et Pinochet, dont le journal le Monde s'était fait l'écho l'an passé, sont absolument sans fondement. Et comme dit Jean-Paul Sartre : « Sans fondement, il n'y a pas d'amour possible. »

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