Bardane Plaalu

Bardane n'a jamais été un grand fanatique des séjours en prison. Mais celui-ci commençait à se faire long, surtout avec l'imbécile d'en face pour voisin.

“Qu'est-ce que tu en penses, toi ? Je devrais m'évader ? Crois-moi, ce n’est pas faute d'avoir essayé...”

Les adieux déchirants de Bardane Plaalu à son insupportable mais ô combien naïf voisin de cellule, Valen Dreth.

Il n'a pas l'air comme ça, mais Bardane est vraiment très content d'être sorti de sa cellule. C'est juste qu'il se serait bien passé des gobelins et du zombie.

Bardane est songeur, car il se retrouve dans une situation délicate : il est libre mais fauché. Ce qui est peut-être pire que d’être riche et prisonnier. Quoique.

“Eh oui, Votre Majesté. C'est vrai que je suis plutôt fort. Ne me remerciez pas, je ne vous aime pas de toute façon.”

“Bon, j'avoue avoir été un peu dépassé par les événements. Mais reconnaissez qu'ils voulaient vraiment le tuer très fort, quand même.”

“Je savais bien que j’avais oublié quelque chose. On ne se refait pas.”

Encore une leçon durement apprise pour Bardane Plaalu. Mais il a plus d’un tour dans son sac.

“Non, je n’ai pas de pièce d’or, je me fiche qu’Anu me bénisse ou non et en plus tu pues. Alors recule ou je t’assomme, grand-mère.”

“Ça n’a rien de personnel, n’wah stupide, mais un peu quand même. Tu diras à mon voisin de cellule que je le déteste aussi.”

Il y a des jours comme ça ou ça ne veut vraiment pas. Tu devrais le savoir depuis le temps, mon pauvre Bardane.

“Je vous frapperai bien dans la bouche avec mon super gourdin, mais vous êtes vraiment trop nombreux là...”

“Il y a juste ce qu’il faut pour me remettre de toutes ces émotions.”

Bardane n’est jamais allé dans une arène de toute son interminable existence. La publicité peut avoir des effets non négligeables sur le bon sens.

“Si je ne gagne pas au moins quinze matchs d’affilée, je me déshérite. Mais ça ne sera pas nécessaire étant donné que ce sont des combats à mort.”

Voilà sans doute la première raison pour laquelle les spectateurs de l’arène de la Cité Impériale se souviendront longtemps de Bardane Plaalu.

Même si Bardane est indubitablement orgueilleux, idiot, ronchon et tout ce que vous voulez, il faut lui reconnaître une qualité : il est débrouillard.

“Bon d’accord, j’ai grave déconné, mais on ne peut vraiment pas faire comme s’il ne s’était rien passé et se réconcilier autour d’une bouteille d’hydromel ? C’est moi qui offre.”

“Comment ça, ils ne voudront pas non plus de moi à la Guilde des Mages ? Va te faire sodomiser par un guar lépreux, n’wah ignare et irrespectueux !”

Cette nuit sur les quais avec les voleurs et les mendiants de la Cité Impériale fut en réalité un baume au coeur blessé de Bardane. Il ne l’avouera qu’aux portes de la mort.

“Si tu savais, ahuri de n’wah. Heureusement que vous n’êtes pas aussi racistes que je le suis, j’aurais déjà été jeté dehors.”

L’hydromel n’est pas le seul but de Bardane dans la vie. En tout cas, plus maintenant. Mais il demeura toujours un sujet de première importance.

Improviser en une journée un casse que le Renard Gris prépare depuis plusieurs années est parfaitement idiot. Mais il se croyait génial.

Ce jour-là, en pleine Crise d’Oblivion, Ocato dut avoir du mal à en croire ses yeux. Certaines choses surprendront toujours, c’est sans doute là le pouvoir magique de ce qu’on appelle l’idiotie.

J’ai appris beaucoup plus tard, après sa mort, que Bardane avait aussi des talents d’illusioniste, et qu’il savait parfaitement quelle était la situation à l’extérieur durant la Crise d’Oblivion. Je ne peux pas m’empêcher de croire qu’il a fait exprès de jouer à l’imbécile en cachant l’Amulette aux yeux de tous durant des mois, avant de la rendre aux Septim au moment propice, juste pour rire un bon coup et se moquer du destin.