- Freynir ! Regarde ce que je viens de trouver ce matin !
La petite voix qui venait de prononcer ces quelques mots appartenait à Noa, une fillette d'à peine huit ans aux traits fins et à la longue chevelure blonde. Elle s'adressait à un jeune homme d'une vingtaine d'années qui s'efforçait de réparer la proue d'un drakkar, endommagée par un écueil.
Celui-ci se retourna, découvrant le visage d'un nordique aux traits rudes mais fins. Maudissant un instant les planches qui refusaient de se laisser fixer docilement, il changea de ton lorsqu'il vu la petite fille.
- Noa ! Qu'est-ce que tu fais là de si bonne heure ? fit-il d'une voix douce en contemplant le soeil qui pointaint à peine derrière l'horizon embrumé de Dagon Fell.
La gamine éclata d'un rire crystallin et se jeta dans les bras de son grand frère.
- Regarde ! dit-elle, l'enthousiasme dans la voix. C'est un petit coffret métalique mais je n'ai pas réussi à l'ouvrir !
Noa sortit de la large poche de son tablier une minuscule boîte en métal noir. Elle n'était absolument pas ouvragée mais était solidement verrouillée et Freynir, malgré tous ses efforts, ne parvint pas à faire céder la serrure.
- Où as-tu ramassé cela ? questionna le jeune homme d'un oeil suspicieux.
- Près de la crique du Père Karlson, dans le sable. Je pense que c'est la marée qui l'a apportée car je suis certaine qu'elle n'y était pas hier.
Freynir avait entièrement confiance en la parole de sa petite soeur. Jamais elle ne lui avait menti et il savait que jamais elle ne le ferait.
- Bien, j'essaierai de l'ouvrir à l'atelier en rentrant à la maison sans endommager ce qu'elle peut contenir, d'accord petite ? poursuivit le jeune homme
Noa secoua la tête affirmativement et, après avoir embrassé Freynir, se sauva en courant pour rejoindre ses camarades de jeu qui devaient être enfin levés.
Il la regarda s'éloigner, une esquisse de sourire sur les lèvres, et son regard se posa alors lentement sur le petit coffret de la taille d'un poing d'enfant. Avec précaution, il le porta à ses oreilles et le secoua légèrement.
- Il y a bien quelque chose là dedans, pensa-t-il. J'y regarderai cette après-midi.
Il déposa la boîte parmi ses affaires et ramassa ses outils afin de se remettre au travail...
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[h] L Héritage Des Hlaalu
Débuté par
kershin
, 10 sept. 2003 - 15:01
1 réponse à ce sujet
#2
kershin
Propriétaire du garage
Posté 12 septembre 2003 - 20:21
Le soir était vite tombé sur la baie et, de tous les hommes, Freynir fut le dernier à quitter le petit chantier naval. L'embarcation était enfin réparée. Seule manquait une épaisse couche de résine que le jeune homme se promis d'appliquer dès le lendemain.
Le garçon observa quelques instants les ondulations capricieuses de la mer et tenta d'apercevoir au loin les côtes de Vvardenfell, mais le brouillard recouvrait déjà une partie de l'immensité liquide, l'empêchant de voir au delà des derniers récifs.
A cette époque de l'année, les pluies étaient assez rares mais l'air était sec et glacial. Couplé à la pauvreté du sol, cet inconvénient forçait les hommes d'ici à se reposer sur la pêche et la chasse comme uniques moyens de subsistance. Seules quelques vignes malingres poussaient ça et là, produisant la base de l'alcool local appelé "vin noir" en raison de sa couleur particulièrement foncée.
Freynir marcha quelques minutes et parvint enfin devant la maison qui abritait sa famille, composée de sa mère Ingrid, sa soeur Noa et de lui-même. Le père était parti pêcher par un temps houleux voilà plus de cinq ans et n'était jamais revenu. Le jeune homme vit que Noa était rentrée, elle aussi, et qu'elle avait déposé sa balle en cuir de guar à l'entrée. Il se souvint alors de la promesse faite à la petite fille le matin même, et c'est en traînant les pieds qu'il modifia sa destination pour rejoindre le petit établis construit dans le prolongement du toit de l'humble chaumière.
Il y faisait noir et glacial. Freynir entrechoqua plusieurs fois deux silex pour se faire s'embraser une petite lampe à huile. L'atelier n'était pas bien vaste mais il y avait suffisamment d'outils pour que cette petite boîte ne lui résiste pas longtemps... Le jeune homme sortit cette dernière de son sac et coinça sa partie inférieure dans l'étau. Ensuite, à l'aide d'un burin et d'un marteau, il tâcha de faire sauter la petite serrure. Quelques coups bien placés furent nécessaires pour ouvrir le petit coffret qui révéla enfin son contenu aux yeux surpris de Freynir.
- Noa dort-elle déjà ? interrogea le jeune homme qui venait de rentrer sur la pointe des pieds chez lui.
- Non, répondit la mère, les cheveux d'un noir de jais, trait peu commun chez une femme nordique. Elle se lave dans l'autre pièce avant de se coucher.
Ayant entendu les discussions, la petite Noa déboula dans la pièce commune et se jeta contre la jambe de son frère, provoquant un roulement amusé des yeux de sa mère.
- Alors Frey ! Tu as pu ouvrir ma boîte ? demanda-t-elle toute excitée.
Le garçon sourit et fouilla dans sa poche pour en sortir une belle bague en argent qu'il tendit à la fillette.
- Oui, petite. Tiens, elle t'appartient puisque tu l'as trouvée...
Le garçon observa quelques instants les ondulations capricieuses de la mer et tenta d'apercevoir au loin les côtes de Vvardenfell, mais le brouillard recouvrait déjà une partie de l'immensité liquide, l'empêchant de voir au delà des derniers récifs.
A cette époque de l'année, les pluies étaient assez rares mais l'air était sec et glacial. Couplé à la pauvreté du sol, cet inconvénient forçait les hommes d'ici à se reposer sur la pêche et la chasse comme uniques moyens de subsistance. Seules quelques vignes malingres poussaient ça et là, produisant la base de l'alcool local appelé "vin noir" en raison de sa couleur particulièrement foncée.
Freynir marcha quelques minutes et parvint enfin devant la maison qui abritait sa famille, composée de sa mère Ingrid, sa soeur Noa et de lui-même. Le père était parti pêcher par un temps houleux voilà plus de cinq ans et n'était jamais revenu. Le jeune homme vit que Noa était rentrée, elle aussi, et qu'elle avait déposé sa balle en cuir de guar à l'entrée. Il se souvint alors de la promesse faite à la petite fille le matin même, et c'est en traînant les pieds qu'il modifia sa destination pour rejoindre le petit établis construit dans le prolongement du toit de l'humble chaumière.
Il y faisait noir et glacial. Freynir entrechoqua plusieurs fois deux silex pour se faire s'embraser une petite lampe à huile. L'atelier n'était pas bien vaste mais il y avait suffisamment d'outils pour que cette petite boîte ne lui résiste pas longtemps... Le jeune homme sortit cette dernière de son sac et coinça sa partie inférieure dans l'étau. Ensuite, à l'aide d'un burin et d'un marteau, il tâcha de faire sauter la petite serrure. Quelques coups bien placés furent nécessaires pour ouvrir le petit coffret qui révéla enfin son contenu aux yeux surpris de Freynir.
- Noa dort-elle déjà ? interrogea le jeune homme qui venait de rentrer sur la pointe des pieds chez lui.
- Non, répondit la mère, les cheveux d'un noir de jais, trait peu commun chez une femme nordique. Elle se lave dans l'autre pièce avant de se coucher.
Ayant entendu les discussions, la petite Noa déboula dans la pièce commune et se jeta contre la jambe de son frère, provoquant un roulement amusé des yeux de sa mère.
- Alors Frey ! Tu as pu ouvrir ma boîte ? demanda-t-elle toute excitée.
Le garçon sourit et fouilla dans sa poche pour en sortir une belle bague en argent qu'il tendit à la fillette.
- Oui, petite. Tiens, elle t'appartient puisque tu l'as trouvée...
L'ex voisin d'en face...
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