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[rp] Bravil


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669 réponses à ce sujet

#576 Darkhammer

Darkhammer

Posté 10 mars 2008 - 19:39

L'impériale se redressa en sursaut, encore sous l'effet des vapeurs d'alcool, ne trouve d'autre à faire que d'aggriper hâtivement sa claymore avant de fendre l'air de celle-ci en direction du jeune page, mais ne tardit pas à dévier son coup juste à temps. l'épée n'effleura celui-ci que de peu avant de venir se planter dans le sol entrainant Briséadius dans sa chute qui s'étala contre le mur...

Modifié par Darkhammer, 03 avril 2008 - 15:10.


#577 Ryukan

Ryukan

Posté 13 mars 2008 - 16:12

Sylph venait d'accompagner le Khajit à la taverne, il profita justement de se trouver à cet endroit pour prendre un lait de chèvre .
Il se dirigea au comptoir, appela la tavernière, puis en commanda un .
Le lait était à la hauteur de sa réputation, en effet, il était même excellent .
Sylph ayant terminer son verre et payé la tavernière, il ne vit plus aucune raison de rester ici, il se dirigea vers la sortie .

Bravil, autrefois magnifique ! Elle portait désormais mal son nom, " La perle du Niben" lui allait effectivement très mal.
Ça et là, des mendiants, et dans les innombrables artères et ruelles de la ville, sûrement des voleurs .
Sylph se hâta de retourner à la maison de Brise, l'elfe noir entreprit donc de s'y diriger .
Mais pile à l'opposé de là où il devait aller . C'est en arrivant à la porte Nord de la ville qu'il se dit qu'il ne reconnaissait pas cet endroit, il entreprit donc de retourner sur ces pas .

Ce n'est qu'au bout d'un demi-heure qu'il avait réussi à revenir à la "maison" de Brise.
Mais quand il entra, il constata que le sol était gorgée d'eau, si on ne l'évacuait pas, le bois aller pourrir .
D'un coup, il entendit un tintamarre horrifiant venant de la chambre du guerrier . Il s'y dirigea à toute vitesse, et constata qu'il s'agissait d'une belle elfe et d'un petit homme qui semblaient apprécier de gêner le pauvre impériale dans sa sieste.
Dépiter, l'elfe noir quitta la pièce et s'assis dans le fauteuil du salon . Il se releva en toute hâte quand il constata que lui aussi était trempé.

Il se dirigea alors vers une fenêtre, l'ouvrit et regarda le ciel .

#578 Trias

Trias

Posté 16 mars 2008 - 10:49

Le Possédé




  Sa rédemption. Sa chance de survie. Son échappatoire. Tous trois venaient de se volatiliser, en une seule et même condamnation au trépas, lorsque l’escalier, unique issue du funeste édifice, était devenu sol et pierre.

« Diminué, je suis sous cette apparence, vierge-mage. Mais tes douces entrailles, je répandrais avec plaisir sur ces murs... » résonnait dans son dos les éraillements mortuaires et rocailleux de la voix du Possédé. La Demi-Liche  crainte sous le nom du Passeur, revenait au monde par l’enveloppe charnelle du magister, devenant libre d’utiliser à son gré toute capacité du vieux mage. Raminus Polus était possédé.

La jeune femme laissa échapper un gémissement de désespoir en voyant tout espoir de fuite compromis, et griffa pitoyablement le sol de ses mains, dans une vaine tentative de lui faire reprendre sa forme originale.

Le démon éclata de rire.

«  Ainsi donc, la vraie face de l’héroïne de Bravil, victorieuse de nécromancien, voilà donc dévoilée… -sa voix se mua en un sifflement aggressif- une craintive couarde !

Maelicia cessa d’escrimer son désespoir sur les dalles de pierre, se leva, bien droite, et fit face à son adversaire. Ses mains tremblaient violement, mais son visage, pâle blancheur du crépuscule, resta digne. Le vent s’immisçait, toujours avec la même véhémence, par les interstices béants des parois de la tour. Son souffle bruissant faisait alors réponse aux échos des niveaux inférieurs, puis de s’échappait par les dangereuses crevasses lacérant le sol.

« Une bête apeurée, qui résignée, attend qu’on mette fin à ses souffrances… poursuivait le mage, décochant tels des carreaux d’acier, chacune de ses syllabes. Mes pouvoirs, je n’ai pas en ces lieux, mais d’intéressantes compensations, recèle ce cyrodiilien…

Il se pencha alors légèrement, et, tout en continuant à fixer sa frêle opposante, extirpa deux gants des pans de sa robe. Alors qu’il les revêtait, la bretonne put observer leur délicat revêtement de métal, parcouru de sillons cuivrés, convergeant vers les paumes en d’inquiétantes destinées.

Les artefacts émirent un déclic sonore, alors qu’ils se verrouillaient. Le regard de braise du Passeur plongea dans celui de la jeune fille, défi tribal et primitif, haine débridée hurlant vengeance.



                                                      

  ¤¤¤




Le premier trait de feu jaillit sans prévenir, et percuta la roche plein fouet, dévié par la magie de l’étudiante. Il en vînt un second, puis un troisième. Une nuée de projectiles incandescents fusaient des mains du mage, qui accompagnait chaque mouvement de son poignet de paroles mystiques, crispant son corps à chaque décharge, au centre de la tour.

La bretonne, plus proche des murs, se mouvait progressivement sur le côté, esquivant les flèches de feu par de soudaines accélérations, et déviant de la main celles qu’il ne lui était pas possible d’éviter.  Mais à chaque trait rougeoyant qu’elle écartait, son poignet ployait violement, comme si un jet de pierre l’avait heurté, lui arrachant des grimaces de douleur.

De temps à autres elle essayait de projeter son assaillant contre la pierre, d’une rafale télékinétique, mais celui-ci, croisant les bras dans une figure compliquée, semblait devenir soudainement immatériel, rendant vaines ses attaques. Comble du désespoir, le mage hérétique semblait utiliser les gants comme un catalyseur, chargeant parfois sur quelques secondes une boule de feu avant de la propulser, sous forme d'un véritable soleil miniature. Trop puissants pour souffrir une déviation, Maelicia n'avait alors d'autre choix que de se jeter au sol, le trop plein d'énergie explosant au dessus d'elle dans une puissante vibration.

L’étudiante réalisa qu'à ce rythme là, elle ne tiendrait pas longtemps. Sur la défensive, sous pression, elle finirait tôt ou tard par commettre une erreur, que ce soit par les flammes du possédé ou bien par les fosses béantes qui jonchaient le sol. Les fosses béantes ?  

Soudainement inspirée, Maelicia risqua une feinte sur le côté puis se retourna de l’autre, impulsant de sa  volonté une arcane toute simple à son membre tendu : un flash de lumière éclata dans la tour, imprimant à la rétine de l’imprudent mage une aveuglante sanction. Le Passeur / Raminus hurla sa douleur, mais n’eût même pas le temps de réagir qu’une onde invisible le propulsait déjà vers l’une des crevasses du sol, le précipitant dans le vide…

La jeune duelliste, qui avait retenu son souffle, laissa échapper un soupir de soulagement. Toutefois, elle n’entendit pas de fracas suite à la chute. S’approchant alors de l’anfractuosité, elle y risqua un regard explorateur, et sursauta brusquement dans un mouvement de frayeur : la silhouette du démon s’élevait dans les airs, une expression cinglante rivée au visage…


¤¤¤

Sauve qui peut!




Timothéus observa, fasciné, le petit nuage de brume se condenser puis déverser ses petites gouttelettes d’eau sur le visage de l’ivrogne. Jamais il n’aurait crû que réveiller un ivrogne puisse être aussi intéressant. En tout cas jamais bicoque n’avait autant ressemblé à une embarcation, c’était certain! Il allait demander à l’elfe si elle était sorcière, lorsqu’il perçut un mouvement du côté de l’impérial.

Le page sentit alors sa chevelure se dresser droite comme un piquet : le massif combattant, imbibé d’alcool, s’était levé, et l’avait ajusté avec lame gigantesque, capable de transpercer un taureau. Il eut tout juste les réflexes nécessaires à sa survie, se recroquevillant suffisamment pour que la claymore manque son crâne de quelques centimètre.

Mais là où la chair avait été épargnée, son courage avait lui volé en éclat. Il laissa échapper un cri de détresse, et fila derechef vers l’issue de la pièce. Il déboucha dans le salon, paniqué, et y vit un dunmer accoudé à la fenêtre. Il se jeta vers lui et le supplia lui venir en aide :

«  Messire messire, pitié ! L’ivrogne dans la chambre d’à côté, il a essayé de nous tuer ! »



¤¤¤

Cellule d’assistance psychologique



Une mesure d’Alkanet. Deux, non une pincée de peau de galopin. Une et demi ?

Les sourcils de l’Altmer connue sous le nom d’Ardaline se plissèrent sur son front, en une expression de vivante perplexité. Les deux tiers du bâtiment de la guilde avaient pu être reconstruits dans la journée, grâce aux talents des quelques altérationnistes hébergées par l’institution, et de l’énergie de leur dirigeante, Kud-Ei.

L’elfe avait été rassurée de retrouver le foyer d’apprentissage, ayant un moment craint de devoir passer la nuit en compagnie « d’autres ». Et des « autres », elle en avait croisé énormément au cours de l’évacuation dans l’enceinte du château. Et pas seulement des mers, mais aussi des Khajitts (repoussants avec leur museau de chien et leur manie de l’humecter constamment), des argoniens (dont la seule idée du contact avec leurs écailles la faisait frémir), des brétons (des demi-portions qui se prennent pour des mers), des rougegardes (aux naseaux de cheval), des orques (manifestement sortis du fion de boéthia avant digestion complète), des nordiques (hybrides entre l’ours et la truie)  et des Cyrodiils (des nains au sourire suffisant) !

Quel enfer cela avait été ! Et comble de l’humiliation, l’accueil des réfugiés n’avait même pas été mixte ! Et ce Vamori, qui avait osé poser ses yeux sur elle… accompagné par tous les ivrognes et accroc au skouma que compte Bravil ! Non, décidément, la journée avait été rude.

Et le pire, c’était que le siège avait pris fin par l’action d’une… d’une associée rouquine sans prestige aucun (la peste soit des rousses), accompagnée par des non mages (maudite soit l’ignorance) mercenaires !

Aussi, Ardaline avait-elle été soulagée d’apprendre que la guilde pouvait à nouveau loger ses pensionnaires pour la nuit. Au moins, ne serait-elle pas approchée par des autres pour la nuit.

Il y eut soudain un warp caractéristique assorti d’un bref éclat de lumière blanche, ainsi qu’un grincement sourd provenant du lit derrière elle, lui faisant raturer sa formule d’alchimie sur son beau parchemin. Jurant intérieurement, l’aldmer se retourna et ouvrit de grands yeux : sur son lit se tenait la silhouette accroupie de dame Rienus… ainsi que le corps d’un être masculin totalement nu.

Ardaline n’eut qu’une seule réaction : le cri. Un hurlement suraigu déchira les tympans des magiciennes jusque deux étages au dessus, vrillant l’air à des fréquences supersoniques, tandis que les chiens fuyaient et que la vitre de la chambre volait en éclats.


Dans la ruelle, un mendiant khajitt, assis en tailleur, saisit une touffe d’herbe.
« Jo’bosha pense que ce Varon Vamori n’est pas raisonnable » déclara-t’il.  Puis, il s’inséra les touffes d’herbes dans les oreilles et ferma les yeux.

Modifié par Trias, 16 mars 2008 - 10:57.


#579 Shoulden

Shoulden

Posté 16 mars 2008 - 16:42

Lia rit un petit peu en voyant le page courir a toute vitesse, puis elle alla dans le salon et ebouriffa gentiment les cheveux de jeune garçon.

"Si tu veux devenir chevalier il va falloir que tu te fasse à ce genre de chose." Lui dit-elle en souriant.
"Allez, vien, on va annoncer la fête et si il tente quoi que ce soit d'autre je te promet que je te protegerais" Lia s'accroupis et donna un petit baiser sur la joue du page.

¤¤¤


Celegorn restait nu, le corps luisant encore de l'eau qui recouvrait son corps au part avant.
Il parraissait toujours être dans un profond sommeil importerbable.

Modifié par Shoulden, 16 mars 2008 - 21:17.


#580 Ryukan

Ryukan

Posté 17 mars 2008 - 16:17

Sylph, adossé à la fenêtre, semblait rêvasser .
Le ciel était magnifique, aucun nuages il restait quelques oiseaux . Il ne pensait à absolument rien, quand soudain, un jeune page arriva en criant des mots que l'elfe n'eut même pas besoin d'entendre :
il était tellement ailleurs que la venu du page, assez brusque, n'eut que pour effet de le faire sursauter.
De plus, pour le plus grand malheur du guérisseur, la fenêtre était basse, et dans une acrobatie ridicule, qui ressemblait plus à un réflexe, il tenta de s'accrocher au rebord .
Mais ce qui devait arriver arriva, il passe par dessus bord et s'étala de tout son long dans un cri pitoyable .

L'elfe se releva, tout tacher de boue, quelle journée, vraiment !
Dépité l'elfe rentra dans la maison, il n'avait toujours pas compris ce qu'il s'était passé, quand il se releva pour voir la cause de sa chute, il n'y eu plus rien, le page était parti, sans doute retourné dans la chambre .
Il revint à la fenêtre, la ferma par précaution, au cas d'une nouvelle irruption imminente d'un page . Le pauvre guérisseur vivait une journée bien pénible ! Une chute d'un arbre, il manque de faire bruler un khajit et maintenant, encore une chute et le voila couvert de boue .

Quand il voulu rejeter un œil par la fenêtre, il remarqua que les oiseaux n'étaient plus là .
Une grande lumière au loin, zébrant le ciel, un orage se préparait, et il semblait imposant . L'astre lumineux ayant complètement disparu, la pluie finie par lui prendre sa place pour régner sur le ciel.
Le tonnerre grondait et la pluie produisait une énorme bruit sur le toit de la maison .

Modifié par Ryukan, 19 mars 2008 - 18:54.


#581 Darkhammer

Darkhammer

Posté 20 mars 2008 - 17:43

l'impériale se releva, il compressait, entre se mains, sa tête. Une douleur étonnante... Comme si dix mille cloches sonnaient dans celle-ci.

"Houlala, c'était bien bon tout cela... Mais quel gueule de bois..."

Brise apperçu ses deux aggresseurs...

"Et vous, qui est-ce que vous êtes? Et surtout que faisez vous chez moi..."

L'impériale tituba un peu puis fini par s'asseoir sur son lit.

Modifié par Darkhammer, 03 avril 2008 - 15:09.


#582 Trias

Trias

Posté 23 mars 2008 - 00:32

Le Stentor de l'asile




A la grande surprise de Timothéus, le dunmer sursauta, et fit un tel bond qu'il retomba sur le rebord de la fenêtre, oscillant quelques incrédules instants, avant de céder à la loi de la gravité (avec force éclaboussures d'eau boueuse).
  Le page resta quelques instants interloqué. L'elfe, solidement bâti et revêtu d'une intimidante armure de cuir noir, lui avait paru être une sorte de guerrier. Or il semblait avoir été tellement terrifié par son appel à l'aide, qu'il ne lui aurait pas été d'un grand secours au cas où la vindicte du molosse embrumé se serait de nouveau éveillée.
  La première impression qu'il avait eu en entrant dans ce lieu s'affirma à nouveau dans son esprit : l'humide bicoque ressemblait à un asile, et ses habitants aux incohérents pensionnaires de ce genre d'institution. La crainte du fou se réveillait en lui, lorsque la féminine voix de Lia résonna à côté de lui :
« Si tu veux devenir chevalier, il va falloir que tu te fasses à ce genre de chose, affirmait-elle, tout sourire. Allez, viens, on va annoncer la fête, et si il tente quoi que ce soit d'autre je te promets que je te protègerai » Le frêle adolescent se demanda comment aurait réagi sire Thonagan si un manant avait brandi son épée contre un page en sa présence ; il n'aurait pas souri en tout cas, il en était certain, si bien qu'il commença à regarder la femme « chevalier » d'un oeil soupçonneux.
  Mais alors qu'il doutait, celle-ci lui ébouriffa les cheveux — Timothéus détestait qu'on le traite comme un enfant — ce qui le stimula suffisamment pour tenter à nouveau l'impossible tâche qui lui était assignée.

  Il se dirigea d'un pas méritant vers la chambre, et entra. C'est alors qu'il fut hélé par l'ivrogne, à ceci près que cette fois-ci l'impérial avait les yeux bien ouverts et cadrait approximativement dans la bonne direction :
  « Et vous, qui est-ce que vous êtes? Et surtout que faites vous chez moi... ». A ces mots, le page inspira profondément, puis se lança, déclamant l'invitation d'une attendrissante voix de fausset :
  « Salutations, messire. Je suis... euh, je représente le Comte de Bravil, qui euh... en ce... lieu? il hésita, puis s'illumina — Ah oui, en ce jour! —  Qui en ce jour convie et... convoque — oui, c'est ça — à l'honorer de leur présence les Héros de Bravil, afin... de? Euh...  de préparer de bonne façon le banquet qui sera donné en leur honneur, dans l'enceinte du chateau. »
  Il reprit son souffle, haletant et tremblant sous l'effort qu'il venait de s'imposer. Il avait annoncé la fête! Bon enfin, il avait buté sur une ou deux syllabes, mais c'était pas mal!! Même le dunmer semblait l'avoir entendu, cela prouvait qu'il avait été intelligible! Pour lui ne restait plus qu'à attendre la réaction du guerrier à la proposition de son seigneur.




¤¤¤

Rempart de la dignité



  — AAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhAAAAAAAAAAAAAAAahAhahahAAAAAAAAAAAhhhhhhhAAAAAH!
  — Douce Mara, Ardaline, ce n'est que moi ! s'exclama, Ita, le visage crispé par l'auditive douleur.
  — Mais dame Rienus, c'est un homme ! se récria l'aldmer.
  — Il est inoffensif, Ardaline, je vous le garantis ! rassura la magicienne, en descendant du lit, en se palpant précautionneusement l'oreille. Il ne se réveillera pas, il... est souffrant voyez vous? Chère élève, excusez moi de cette intrusion, mais croyez moi, je n'aurai pas osé faire appel à votre hospitalité si je n'avais eu en vous une absolue confiance, enjoliva-t'elle.
  Ces paroles parurent rassurer l'alchimiste, et Ita souffla. Elle pensait en fait s'être téléportée dans sa propre chambre, mais il avait dû y avoir comme une fluctuation lorsqu'elle avait défié l'hybride.

  Ce fut alors que la porte s'ouvrit, et que déboula une silhouette menue à la chevelure tressée : l'inénarrable Delphine Jend.
  — Si c'est encore cette pourriture de dunmer à la noix, j'en fais du paté pour khajitt ! Et recuit encore ! jura-t'elle en entrant. Elle s'immobilisa soudain. Dame Ita? Que... qu'est ce qui passe ici?
  Une voix jeune, sans doute celle d'une élève, résonna derrière elle :
  — Il y a un cadavre dans la salle! Dame rienus a amené un cadavre à la guilde!!
  — Où ça!! Où ça, un cadavre? s'écria alors Gabelriel, une autre aldmer qui disait-on volait les manuels de nécromancie des bibliothèques de Kud-Ei.
  — Pour un cadavre, il est plutôt mignon, observa une quatrième individue, en se dressant sur la pointe des pieds, comme pour mieux voir.

  Saisissant alors l'oreiller, Ita l'érigea en rempart de la dignité de Celegorn (visuellement parlant), réfrénant la curiosité anatomique de ses vis-à-vis.
  « Mes soeurs, où donc est Kud-Ei ? »  demanda-t'elle enfin




¤¤¤

Déchiré

  

  Un cri de femme.

  Les jointures de Jeraselm blanchirent sous la pression, tandis qu'il crispait la main sur la garde de son épée.
« Pas maintenant », siffla-t'il entre ses dents. Il était accroupi entre les herbes, chasseur immobile et silencieux attendant une erreur pour fondre sur sa proie. Le traqueur avait crû entrevoir une forme humaine vêtue de noir, tapie sous l'ombre protectrice des arbres de la forêt. Il avait immédiatement pensé au traître, et à son châtiment.
  Sauf que si le blond breton commettait une erreur, son adversaire ferait certainement en sorte que ce soit la dernière. Aussi, dans le doute, avait-il préféré observer sa cible, tentant de confirmer à son insu son identité. Jorus ! Terdewen serait vengé, quoiqu'en dise la rouquine.
  Puis une explosion avait retenti, suivie de nombreuses autres détonations, provenant de la tour. Rougeoyant par intermittence, l'édifice en ruine se détachait très visiblement dans un horizon qui allait en s'assombrissant. Un éclat de lumière blanche particulièrement intense avait même fait sursauter le traqueur. Dans la pénombre, la ruine en devenait visible depuis la ville.
  Son amie avait des problèmes. Enfin son amie... Jeraselm s'aperçut qu'il avait le plus grand mal à définir la nature de la relation qui l'unissait à sa comparse. Que représentait-elle exactement? Il l'ignorait, mais la rouquine avait des ennuis, et il se voyait désormais cruellement déchiré entre la tentation de lui venir en aide, et la traque de ce qui avait été son plus fidèle ami.

  Le traqueur, devait faire un choix.



                                                                

¤¤¤

                                                        

Vierge-Scarabée



Le vieux mage lévitait, mû par sa propre volonté, insolite oiseau bleu au sein d’une tour transpercée par les rayons rougeoyants du couchant. Le précipiter dans le vide n’avait pas suffi à faire taire le démon qui s’exprimait en lui.
  — Par une ruse d’apprenti, tu n’espérais pas me vaincre, vierge-mage ? la nargua le magister, en poursuivant paisiblement sa lente, mais régulière ascension.
  — Vous voulez vraiment m’tuer, hein ? l'interrogea en retour l’intéressée, une fois la stupeur passée.
  — Est mien ce désir, en effet, répondit l’esprit du Passeur, une fois que son corps d’emprunt se fut rétabli sur l’étage. Pour qu’à l’agonie à laquelle tes larbins m’ont soumis, tu puisses goûter, vierge-magicienne, s'exclama-t'il vindicativement.
  — Bon bah au moins comme ça j’entendrai plus d’commentaires sur ma vie sexuelle, c’est déjà ça ! Répliqua la rouquine, profitant au maximum de l’étrange sursis.

  Le démon sourit malgré lui. Jamais aucune des loques qui l’avaient fanatiquement agressé n’avait véritablement pris la peine de converser auparavant, se bornant à des « Meurs, démon ! » des « Péris par ma lame, funeste nécromant ! » ou encore « Mes frères vengeront ma mort, pourriture ! » aussi goûtait-il également au paradoxal de la situation.

  — Et pourquoi vous faîtes tout ça au fait ? Ca vous sert à quoi au juste ? demanda très vite l’étudiante.
  — Les obstacles au retour de notre maître, je dois éliminer, petit scarabée, expliqua le nécromancien. Divers illuminés, pour « protéger » un bâton … de son vrai propriétaire, chaque siècle surgissent. Vous autres mages de la guilde, des voleurs... érigés en justiciers, vous êtes. Et les neuf divins, un prétexte déguisé en croisade. Ce que vous ne voulez  comprendre, vous craignez. Des arcanes différentes, vous avez peur que nous enseignions.

  — Ca c’est c’que vous vous dîtes tous les jours en vous rasant l’menton, pour vous en convaincre vous-même ! réfuta Maelicia. Z’avez foutu une ville à feu et à sang juste pour bousiller cinq « obstacles » ! Z’appelez ça de l’enseignement, vous ? Nos arcanes ne font qu'interagir avec un versant du monde qui existe déja, en harmonie avec lui. Vôtre école est pourrie, du dedans ET du dehors ; et elle est tellement contre-nature qu'elle ne peut amener que le désordre. Et vous vous croyez altruiste, c'est ça ?

  Le nécromancien agita son index, en signe de dénégation :
  « Ta messe, tu me récites, vierge-mage. Etre un maléfice, la Non-Vie, crois-tu ? Me serais-je moi-même châtié si le cas, c’était ? Négligeables sont les sacrifices, au vu des possibilités de la septième école, mais ton endoctrinement aux neufs, et l’instinct des animaux qui de compagnons te servent, te l’interdisent. Une autre forme d’existence, nous osons créer ; perdre leur monopole, les neufs craignent. Ta morale, un préjugé suggéré, est seulement ».

  Il ouvrit alors les bras, embrassant d’un geste le monde environnant.
  — Autour de toi, regarde, apôtre des neufs ! Tes compagnons, pour une cause supérieure, agissaient-ils ? Défendre eux même et ceux susceptibles de leur apporter bénéfice, ils font. Leur amabilité, besoin de reproduction, n’est que. Leur dévouement, une forme d’instinct de survie. D’une loi ou d’une morale, ils n’ont que faire, lorsque ne peut tomber la sanction. Leur intérêt, seul, ils poursuivent vraiment. Des animaux, tu défends, petite élève.
  — Vous croyez qu’j’aie l’moindre bénéfice à être ici ? cracha la bretonne, cassante. J’suis venue parce que j’avais peur qu’il y ait un brigand et qu’il agresse des voyageurs isolés. C’est de l’intérêt animal, ça ?
  — Ton hâtive tentative de départ, l’instinct de conservation, aurait pu évoquer, contra le Passeur. Demi-liche, j'étais. De la barrière de l'instinct, en écartant la vie, je m'étais presque libéré. Elevé, est ce but ; trop élevé pour qu'un être irréfléchi, à y mettre fin, parvienne, conclut le disciple.


                                                                  

¤¤¤



  Il y eut un blanc. Maelicia ne trouvait rien à redire à la dernière pique du nécromancien. Il devait y avoir une incohérence quelque part, mais le pratiquant des arts noirs renversait trop facilement ses moindres arguments pour qu'elle puisse prétendre débattre victorieusement. Sous l'appel de la Non-Vie, la bretonne sentait ses idéaux s'effriter, mais avait une autre échappatoire.

  Le puissant grondement d'un ciel en révolte se fit entendre, ébranlant l'édifice délabré alors qu'une nuée de gouttelettes venaient en laver la pierre, érodée par les éléments. Au dessus des deux êtres, un orage éclatait. Chacun était conscient que malgré toutes leurs dissemblances, ils gardaient en commun la magie. Ils allaient s’affronter, et l’un des deux savoirs se perdrait à jamais, au profit de l’autre. Des frères ennemis, des débats d’écoles… des morts incestueuses.

  — Te remercier, de cette discussion, je dois, reprit finalement le démon. Mais pour toi désormais, il est temps de mourir, v…
  — …vierge scarabée ? le coupa la jeune femme.

  Elle mordit soudainement dans l’esprit de son adversaire, avec une ferveur et une brutalité nouvelles, étendant un mors de volonté savamment calculé dans l’esprit du mage. Celui-ci fut pris au dépourvu, et ne put contrer l’ancre psychique que son assaillante venait si cruellement de lui implanter. Il s'était traîtreusement fait prendre au piège en conversant avec l'enchanteresse ; la jeune fille ayant, avec félonie, tissé son sortilège tout au long de la joute verbale.  

  Comble de la malchance, il y avait deux esprits en possession des lieux. Ce fut celui de Raminus que la bretonne domina, épargnant malencontreusement l’illégitime âme du Passeur. Elle n'eût que le temps de réaliser son échec : le possédé cambra son bras vers l'arrière, croisant les doigts en une sorte de prisme compliqué. La malheureuse sentit la montée d'énergie qui bourdonnait dans la main de son adversaire, mais n'en comprit la signification qu'à son incantation « Fulguratis »

  Sous l'impulsion du mot de pouvoir, une étincelle jaillit, pour se transformer aussitôt en un aveuglant arc électrique, trop rapide pour être paré d’aussi près. L’éclair était légèrement excentré, mais atteignit tout de même sa victime en plein sur son flanc droit ; et son corps fut projeté une poignée de mètres plus loin, arrêté par la roche, dans une atroce odeur de brûlé.

  Le possédé s’approcha lentement de sa victime, qui, parcourue de spasmes convulsifs, ne parvenait plus à se relever. Il contempla son œuvre avec délectation, observant la longue chevelure cuivrée désormais racornie et ratatinée sur son pan inférieur, le bras mis à nu sous le vêtement calciné, et surtout la main droite de l’apprentie, brûlée au point de n’être plus qu’un membre blanc et cartonné, constellé de cloques.
  La pauvre fille lui jeta un regard apeuré, tout en tentant, par des tremblements saccadés, de ramener son bras droit contre son corps.

  « Pour toi, il est temps, vierge-mage, observa-t'il, tout à sa victoire. Grand plaisir je prendrai à débattre avec ton être ranimé... »

  Cependant, alors qu’il allait l’achever, l’étudiante lui opposa brusquement son bras gauche, encore sain. Etrangement, et en dépit d'un geste défensif trop tardivement esquissé, il ne se passa rien. Souriant de la déveine de son adversaire, le Passeur prononça une fatale incantation. Ou plutôt, sa bouche se déforma et sa langue s’agita… dans le plus complet silence. Le nécromancien venait d'être pris au piège par son propre gibier.

  L’amulette du Rire, mue par une volonté extérieure, s’échappa aussitôt des poches du mage devenu vulnérable, pour venir se loger dans la main de Maelicia. Un sortilège fila vers lui l'instant d'après, contraignant la nuée noire de l’âme du Passeur à quitter le vieux corps fatigué ; et à résider, à nouveau, dans une pierre esprit qu’elle n’aurait jamais dû quitter.

  Le vieux Cyrodiil posa des yeux redevenus siens sur l’élève en magie. Et dans son brun regard, brillait l'éclat de la reconnaissance.

Modifié par Trias, 23 mars 2008 - 13:01.


#583 Shoulden

Shoulden

Posté 23 mars 2008 - 14:14

Lia sourit en écoutant le jeune garçon annoncer la fête, elle s'avança, ensuite, un peu vers le guerrier imperial.

"Moi je suis la fille de Celegorn et j'espère faire de ce jeune homme mon écuyer, aussi si vous essayer a nouveau de lui faire du mal, je me verrais dans l'obligation de vous couper la tête."
Dit-elle sans perdre son joli sourir qui après ces mots devin un peu inquiètant.


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Cela faisait a peine un ou deux minutes que Celegorn était hors de l'eau et déjà il commençait a reprendre de la température.
Le golem elfe était en effet totalement bouillant et halletais comme un chien ayant trop chaud.
Cependant, il ne montrait toujours aucun signe permettant de dire si il était réveiller.

#584 Darkhammer

Darkhammer

Posté 24 mars 2008 - 12:01

"Bon bien, désolé pour ce réveil expressif, mais je suis encore quelque peu embrûmer par l'alcool..."

Brise inspira un bon coup puis reprit.

"Enchanter, je me nomme Briséeadius Danselame, et voici ce qu'il reste de ma maison..."

Il s'approcha du jeune page, s'agenouilla devant lui et le mesura du regard.

"Voici un fier gaillard, cela aurait été malheureux que je l'abime de ma claymore. Néanmoin, cela lui aura donner un avant goût de ce qu'il verra de près un beau jour et pas dans les mains d'un bon à rien comme moi."

L'impérial s'esclafa sur ces derniers mots puis se redressa.

"Vous direz à votre seigneurie que je viendrai aux festivités."

Modifié par Darkhammer, 03 avril 2008 - 15:09.


#585 Daimyo Tai Shi

Daimyo Tai Shi

Posté 29 mars 2008 - 15:52

Sauvetage à Bravil



Trente longues secondes s'écoulèrent. Mais le Traqueur avait fini par prendre sa décision, et il ne lui fallait plus revenir dessus. Avec un grognement il se détourna de la silhouette de Jorus et se déplaça le plus rapidement possible vers la ruine en proie aux inquiétants jeux de lumière nocturnes, fendant l'océan d'herbes hautes ondulant au rythme des bourrasques de vent. La pluie s'était mise à tomber, de plus en plus dru. Arrivé assez loin de la lisière de la forêt il se redressa et courut vers la tour, dans l'obscurité de la nuit.

Ce fut à mi-chemin qu'une voix fendit le silence derrière lui, en un retentissant "Nervorum resolutio !" accompagné d'un trait émeraude qu'il ne put qu'entrapercevoir en faisant volte-face, trop tard. Le sort le percuta au bras, mais son effet fut immédiat : son bras devint léger, excessivement léger - ses muscles se relâchèrent progressivement, son épée tombant au sol avec un bruit mat - puis la paralysie s'étendit à ses autres membres, le faisant s'étaler, aussi flasque qu'un mollusque, sur le sol boueux, le visage sans expression.

Jeraselm était prisonnier de son propre corps, plus vulnérable que jamais et sans moyen de se défendre face à son agresseur.



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Traqueur et traqué



Le bras encore tendu, baguette à la main, droit devant lui, Jorus fixait sans le voir le corps inerte de son vieux compagnon d'armes. Le sortilège avait été parfait, rapide, net, précis. Jamais il n'avait été aussi efficace à une telle distance lors de ses entrainements avec Jeraselm, lui qui était toujours aux aguets, vif comme l'éclair, et à tout moment prompt à riposter.

Le jeune homme abaissa lentement son arme, avançant d'un pas lent vers sa cible, sa longue cape noire battant au vent. Il paraissait flotter dans les airs, tel un spectre errant dans la nuit. Jorus se stoppa à quelques mètres du corps de son compagnon. Puis il lui lança, la gorge aussi sèche que l'atmosphère était humide :

"Je vais lever le sortilège, Jeraselm. Soyons clairs : au moindre mouvement brusque de ta part, je t'abats. Il marqua une pause, comme s'il attendait une réponse du jeune homme au sol, puis reprit finalement, d'une voix claire et en marquant bien chaque syllabe : Incantamentum revocare !"



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La fin d'une amitié



Jeraselm sentit une bouffée de chaleur l'envahir, et se releva difficilement une fois le sortilège levé. Ses traits étaient tirés par la rage : la rage de n'avoir pu prévoir ce coup bas, la rage de ne pouvoir plus désormais aider une Maelicia qui de toutes évidences n'était pas en bonne posture. Le Traqueur bouillait intérieurement, mais, tenu en respect comme il l'était, il n'avait d'autre choix qu'attendre une faille dans le jeu de son adversaire et à saisir l'opportunité, si toutefois elle se présentait.

"Il est trop tard pour faire marche arrière, Jeraselm, lança Jorus d'un air triste. Cependant, il n'est jamais trop tard pour essayer de réparer ses erreurs...
- Je n'ai fait aucune erreur, si c'est ce que tu insinues,
rétorqua sèchement le blond traqueur.
- Dis-moi au moins que tu éprouves des regrets pour tes actions, mon vieil ami, je t'en prie... Tout ceci peut encore être évité.
- Le meurtre de notre maître devait être vengé, Jorus. J'ai en effet des regrets,
cracha Jeraselm : celui de t'avoir manqué dans la tour, celui d'avoir laissé le meurtrier de notre maître s'enfuir, celui d'avoir cru que tu oeuvrais pour l'ordre pendant toutes ces années... Mais dis-moi Jorus, quand as-tu cessé d'agir dans l'intérêt général ? Quand n'as-tu plus cherché qu'à satisfaire tes envies personnelles, tes lubies ?
- Quelle chanson chantes-tu encore ?
Jorus éclata d'un rire nerveux, bien que la situation ne s'y prête absolument pas."

Ce fut cet instant d'inattention que Jeraselm choisit pour dégainer vivement sa propre baguette. Jorus, pris de court, tenta un nouveau sortilège de paralysie :

"Nervorum res...
- Magicka protego !
rugit Jeraselm tout en croisant ses bras sur son torse.
- ... olutio ! conclut le brun bréton."

Le trait émeraude fila vers sa cible, mais fut comme stoppé par un mur invisible, éclatant en une gerbe lumineuse multicolore devant le jeune homme. Un sourire sombre naquit sur le visage de Jeraselm tandis qu'il décroisait ses bras et tendait sa baguette vers son ancien compagnon d'armes.

"Bien, conclut Jorus, j'esperais encore que tout ceci pouvait être réglé à l'amiable, mais je vois qu'il nous sera impossible de nous entendre à ce sujet...
- A... l'amiable ?
répéta un Jeraselm incrédule. J'ai peine à croire ce que j'entends... Comment veux-tu régler une affaire si... grave 'à l'amiable' ?
- En parlant. C'est bien comme ça que font les gens civilisés...
- C'en est trop,
rétorqua le blond Traqueur, dégoûté par son vis-à-vis. Je ne te laisserai plus entâcher la mémoire de notre défunt maître comme tu le fais. Nous allons devoir régler tout ceci par un duel à l'ancienne, comme le veut notre tradition. Personne d'autre que toi et moi, Jorus. Acceptes-tu ces conditions, Jerael de l'Ordre de la Wyverne, né Jorus Drakaas ?
- C'est ta soif de pouvoir qui parle, et non ton respect pour l'Ordre,
cracha Jorus. Jamais je n'entâcherai la mémoire de Terdewen. La preuve en est faite : j'ai toujours cherché à protéger Aewin, sachant pertinemment qu'il lui appartenait de succéder à notre défunt maître à la tête de la Wyverne. Tu le savais, n'est-ce pas Jeraselm ? Tu savais que c'était elle qu'il avait choisit. Ni toi, ni moi, elle... Tu le savais, mais tu convoites cette place, n'est-ce pas ? Et cette occasion te donne l'opportunité de la ravir et te procure la légitimité en tant que chef de l'Ordre.
- Je n'ai jamais voulu prendre la place de Terdewen !
s'emporta Jeraselm, hurlant presque. Tu sais aussi bien que moi que s'il était encore vivant, je serai son plus fidèle serviteur. Mais ce n'est plus le cas, Jorus, et c'est par ta faute que c'est arrivé. Cette faute ne peut et ne doit pas rester impunie. Acceptes-tu ces conditions, Jerael de l'Ordre de la Wyverne, né Jorus Drakaas ? hurla Jeraselm dans le vacarme de la tempête.
- J'accepte et je promets, Jeraselm de l'Ordre de la Wyverne, né Jeran Laisellier, cria Jorus en guise de réponse."



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Au coeur du chaos



La formule rituelle à peine prononcée, les deux duellistes s'animèrent brutalement. Pointant sa baguette vers Jorus, Jeraselm hurla un mot incompréhensible dans le vacarme de la tempête, faisant immédiatement jaillir un trait lumineux vert émeraude vers son adversaire, qui esquiva en bondissant latéralement, tout en préparant un sort de foudre au creux de sa main gauche. L'éclair fendit l'obscurité, se dirigeant inexorablement vers le blond traqueur, qui incanta rapidement une formule de protection :

"Fulmen protego !"

Le sortilège de Jorus frappa un mur invisible et se dissipa en une bulle électrique autour de sa cible, s'affaiblissant progressivement puis disparaissant définitivement. Lorsque ce fut le cas, Jeraselm bondit vers son épée, la ramassa, puis se rua vers son adversaire. Jorus lança un simple sort de répulsion télékynésique pour se protéger des assauts de son ennemi :

"Impelo ! brailla Jorus en faisant jaillir l'onde répulsive de sa main, boutant le blond bréton quelques mètres plus loin.
- Infernus immolatio ! hurla ce dernier en guise de réponse, sa baguette crachant une vague de flammes que même la pluie battante ne parvenait pas à éteindre, obligeant son adversaire à plonger sur le côté."

Les champs près de Bravil n'avaient plus connu tant de violence depuis fort longtemps, et les blés brûlés de manière irréversible après cette nuit terrible en témoigneront encore pendant de longues années...



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La magie de la forêt



Aewin, seule au coeur de la sombre forêt, son paquet de livres anciens sous le bras, entreprit de revenir à la lisière de la forêt, pour rechercher Jorus. Elle était revenue à leur campement de fortune, mais n'y avait trouvé que leurs affaires, délaissées par son compagnon. Il était peut-être arrivé quelque chose et ce dernier avait sans doute jugé nécessaire de lancer un sort de rappel pour éviter de se faire prendre... C'était du moins ce dont la jeune magicienne essayait de se convaincre depuis qu'elle errait dans les bois, perdue qu'elle était.

Son sens de l'orientation avait toujours été assez mauvais, mais au coeur d'une forêt, seuls les experts peuvent s'y retrouver, et ce n'était malheureusement pas son cas. Mais si le trajet prenait plus longtemps qu'à l'aller, elle découvrait des paysages somptueux qu'elle n'avait pas eu l'occasion de remarquer la première fois.

La pluie tombait de plus en plus dru au-dessus de sa tête, mais peu de gouttes l'atteignaient, abritée qu'elle était par les arbres centenaires de la dense forêt. Dans les hautes cîmes, des oiseaux chantaient une mélodie mystérieuse, rythmée par les bruits secs que faisaient les gouttes en venant s'écraser sur les feuilles. Emerveillée par cet univers magique et musical, Aewin songea qu'elle devrait venir se ressourcer plus souvent en forêt. Ce petit séjour, aussi étrange lui avait-il paru, lui avait fait un énorme bien, et lui avait permis de se changer les idées après les terribles évènements de ces derniers jours.

L'obscurité croissante commençant à l'inquiéter sérieusement - l'ombre que dispensaient les hauts arbres centenaires n'arrangeant rien à l'affaire - aussi décida-t-elle de presser le pas pour retrouver Jorus au plus vite...

Modifié par Daimyo Tai Shi, 04 avril 2008 - 08:39.


#586 Darkhammer

Darkhammer

Posté 01 avril 2008 - 15:42

Brise s'assis à sa table et contempla quelques minutes le mur...

"Je doit faire un peu de rangement avant. Si vous prêt de l'écurie, sauriez vous demander que l'on scelle le cheval de Briséadius... J'en aurai besoin après la fête..."

Il se redressa et observit la jeune guerrière.

"La fille de Célégorn hein? Cela ne m'étonne pas"

Il haussa les épaules sur ces derniers mots.

"Vous avez la même froideur que lui, j'espère ne jamais avoir à croiser le fer avec vous. Cela serait facheux."

Il aggripa un verre, le remplis de vin, et se racla la gorge avec celui-ci avant de reposer le verre vide.

"Bon, par où vais-je commencer..."

Il commenca a ranger divers objets qui n'était plus à leur place dû aux divers allées venues ayant eu lieux récément.

"Vous l'entrainez déjà à l'épée? Ou pour le moment il ne fait que vous accompagner?"

Modifié par Darkhammer, 03 avril 2008 - 15:09.


#587 Trias

Trias

Posté 04 avril 2008 - 19:29

Chevalerie : ON / OFF




« Voici un fier gaillard, cela aurait été malheureux que je l'abime de ma claymore. Néanmoins, cela lui aura donné un avant goût de ce qu'il verra de près un beau jour et pas dans les mains d'un bon à rien comme moi. Vous direz à votre seigneurie que je viendrai aux festivités. »

  Timothéus bondit de joie à ces mots. Il avait l'impression que l'ivrogne embrumé auquel il avait eu affaire précédemment s'était soudainement transformé en Sire Thonagan, déclamant avec aise et fierté de chevaleresques répliques. Il en oublia instantanément son aversion antérieure.

« Merci beaucoup !!! s'écria t'il, triomphalement. Je transmettrai votre ... votre "agrément" (il éprouva une soudaine fierté à la production d'un tel terme) à mon seigneur, sans délai! » A ces mots il allait s'en retourner en sautillant lorsqu'il revit la sorcière guerrière (il ne savait plus trop) derrière lui, et que sa tâche lui revint en mémoire.

Il compléta alors sa pirouette pour faire un tour complet, et reposa une question au guerrier, qui entretemps avait entrepris de s'affairer à ordonner un peu le chaos ambiant :

« Euh, vous sauriez pas où c'est qu'on peut trouver une certaine Marteauric, des fois? » demanda-t'il, oubliant sur le coup le verbiage ampoulé de la noblesse.




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Masseuses personnelles






  Celegorn fut allongé sur le lit d'Ardaline, tandis qu'Ita le quittait pour aller expliquer le pourquoi de son irruption à Kud-Ei, à l'étage. Il fut confié à deux volontaires, qui eûrent pour mission de l'éponger de chiffons surnaturellement humides, spécialement invoqués pour l'occasion.

  — Tu est sûre qu'il est bien vivant ? demandait Gabelriel, en lui palpant la pomme d'adam d'un doigt inquiet.
  — Ohhh oh, oui il l'est... confirma Eludrala, l'élève dunmer qui avait assisté à l'arrivée d'Ita. Aussi brûlant qu'un Kagouti en ruth !
  — Dommage, soupira la bosmer, et elle continua à éponger d'un air blasé.






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Les Prismes de Sul-Narsil




Au centre de la tour en ruines, éclairée par d'intermittentes lueurs nocturnes, se dressait la droite silhouette de Raminus Polus, avec à ses pieds la forme allongée de celle qui par deux fois, avait  contribué à faire taire les mêmes ténèbres.

  « Maelicia Marsoric, merci ! s'exclama soudain le magister. Vous avez réparé l'erreur que j'avais faite, et au delà même.  Je crains de n'avoir pu vous faire confiance jusqu'à présent, comprenez... il aurait pu advenir de vous la même chose que moi. Et je n'aurais alors pas cherché à vous sauver...  je vous suis redevable... apprentie. »

Maelicia ne remarqua même pas son changement de statut, submergée qu'elle était par la douleur. Elle tendit un regard plein de larmes vers le magister, entrecoupant de pleurs les saccades de son souffle.
  — Jjjj...*snif* je... *snif* j'ai mal ! parvint-elle à articuler en réponse, entre deux sanglots. J... jhhh... j'sens plus ma main et... et *snif* mon bras m'fait mal *snif* *snif*.

Le magister parût revenir de son exultation à la réalité, et s'accroupit vers elle avec une expression apaisante.
  — Ne vous en faîtes pas, apprentie, vous avez encore beaucoup à apprendre, et l'enseignement ne commence... que maintenant. déclara-t'il, en examinant la blessée d'un oeil critique : bien que la chevelure aie été ratatinée par la chaleur juqu'au col de la jeune fille, le visage avait été épargné, et avec deux ou trois coup de ciseaux et une coupe garçonne, le tour serait joué. En revanche, la malheureuse avait été cruellement brûlée sur tout son côté droit, les vêtements calcinés désormais largement ouverts laissant entrapercevoir la peau, rouge vif des hanches aux côtes, et d'une blancheur inquiétante au niveau du membre.

« Premier enseignement, jeune fille, ne jamais partir sans un ou deux élixirs de soin en poche... » énonça-t'il, en extrayant une fiole métallique d'un des pans de sa robe. Il l'ouvrit, et, par de brèves impulsions en parsema les zones calcinées. La peau paraissait absorber le liquide bleuté, telle une éponge sous la pluie, tant et si bien qu'il semblait que le magister n'en verserait jamais assez. Mais lorsque celui-ci sourit à nouveau à la brûlée, celle-ci constata avec surprise que la douleur l'avait quittée : le doux teint rosé de sa peau l'avait regagnée, seule sa main paraissant avoir pris un vilain coup de soleil.

— Mmm merci ! exprima-t'elle enfin, en se redressant. Une brise nocturne imprévue la fit alors frissonner, si bien qu'elle réalisa qu'elle avait froid. Au ventre. Ce qui était hautement anormal.

Le sourire du maître mage s'élargit alors que l'étudiante rougissait (au visage cette fois). Il exécuta un geste étudié et la blanche tunique empruntée à Briséadius reprit son intégrité. Il toisa cependant un instant l'élève, une lueur indéchiffrable brillant dans son regard, avant de briser de nouveau le silence :
  « Je constate ne m'être pas totalement acquitté de ma tâche au niveau de votre main. Vos mouvements seront douloureux. Prenez donc ces... gants, ils vous aideront à la supporter... » Il croisa les bras et retira les manicles métalliques, dans un sonore bruissement, puis lui les tendit.

  La petite rousse examina les gantelets d'un oeil suspicieux. Le métal des plaques soudées aux mailles paraissait frustre, mais par dessous celles-ci semblaient circuler les veines d'un réseau cuivré ; et en sa surface leur faisait écho un étrange circuit d'une roche bleue, polie avec soin. Elle ne douta pas une seconde qu'ils ne fussent précieux, bien plus que de simples antalgiques en tout cas.

  Le mage vit qu'elle hésitait, et soutint alors son regard. « Je n'aurais pas fait preuve de la même humanité que vous, expliqua-t'il laconiquement. Prenez, et ne dîtes rien. »  

La bretonne s'exécuta, surprise par le côté soyeux que le contact des gantelets produisit lorsqu'elle y glissa sa frêle menotte. Elle sursauta lorsque les brassards enserrèrent ses avants-bras, dans une vibration métalloïde, telles les mâchoires d'un loup, puis redevinrent inertes.



  

¤¤¤




  La rouquine était encore perdue dans la contemplation de ses acquisitions, sous l'égide bienveillante de Raminus, lorsqu'un trait de lumière rougeâtre jaillissait des interstices de la tour pour venir s'écraser sur la paroi opposée, dans une gerbe d'étincelles enflammées.

  — Jeraselm !! s'exclama Maelicia, bondissant comme montée sur un ressort, en direction des escaliers à nouveau apparents.
  — Apprentie !! s'écria en retour le cyrodiil, surpris par sa détente soudaine. Vous êtes épuisée, c'est déraisonnable, revenez !

  Mais Maelicia galopait déjà sur la terre des plaines, jaillissant de la tour telle une diablesse piquée par un taon akavirois, une seule préoccupation animant son esprit : porter secours au traqueur. C'était profondément stupide dans l'état où elle était, d'autant qu'elle ne réalisait pas précisément quels liens l'unissait à lui, mais la fatigue altérait et embrumait son raisonnement.

  L'étudiante déboula à découvert, vers la lisière de la forêt, pour y découvrir, atterrée, que le breton qui l'accompagnait était effectivement attaqué. Et le mot était faible, tant les sortilèges qui pleuvaient sur lui implosaient violemment sur leur environnement végétal, dans un feu d'artifice mystique, avant qu'il ne les esquive et ne riposte de même.

« Arrêtez !! » hurla-t'elle, très spirituellement. Il advint alors ce qu'il devait advenir : le jeune breton aux cheveux de platine, à une vingtaine de mètres au delà, de dos, tourna la tête. La lointaine et haute silhouette de Jorus, qui était lui face à la jeune fille, profita alors de l'involontaire distraction pour asséner un puissant jet émeraude en direction de son opposant.

  Instinctivement, Maelicia tenta de dévier le sortilège, opposant sa volonté à l'arcane adverse, en un geste désormais familier. Sauf qu'elle n'avait pas prévu que les gantelets interfèreraient : en lieu et place d'un éperon invisible, c'est une véritable bourrasque indistincte, immaîtrisée qui jaillit de son bras tendu, le circuit du gant paraissant amplifier et disperser simultanément sa tentative. Le rayon paralysant de Jorus fut heurté par le nuage magique, ricochant et poursuivant sa course à l'opposé, dans une vrille pathétique.

  La bretonne ne comprit pas bien ce qui se passa ensuite, un froid glacial se communiquant de son bras à son corps, tandis qu'une mortelle fatigue l'envahissait. Elle eut une sorte de hoquet pitoyable et cessa de se souvenir.

  Une douleur à la tête. Maelicia ouvrit les yeux : elle gisait à terre, un liquide chaud et sombre dégoulinant de sa chevelure pour maculer le sol. Elle avait certainement dû heurter une pierre en tombant. Relevant la tête, elle eût l'impression que le champs tournait sur lui même, et comprit qu'elle venait de faire une syncope. Ses pouvoirs avaient leurs limites, et elle venait de l'éprouver très concrètement...  

  Le bruissement d'une étoffe lui signala la présence du maître mage, à son côté. Il était debout, drapé dans sa robe bleue, et semblait tendre le doigt vers l'ouest, à l'opposé de la ville.

« Jeunes gens, la légion ! » annonça-t'il, dans un criant reproche.

Et de fait, de multiples ombres informes semblaient se mouvoir sur la route, se dirigeant vers l'aire de duel en même temps qu'elles tendaient vers Bravil. Les affrontements avaient été vus. Les mages avaient tout intérêt à se replier vers la cité, ou bien de pénibles explications risquaient de les attendre...

Modifié par Trias, 05 avril 2008 - 07:49.


#588 Darkhammer

Darkhammer

Posté 04 avril 2008 - 23:47

Le vieux roublard se gratta l'arrière de son crâne.

"Marteauric... Marteauric... Marte... Mar...ic... Marsoric!"

L'impériale éclata de rire

"Tu n'es point encore très adroit avec les mots, ta mémoire défaille, attention ou cela te jouera des tours. Mais..."

Brise secoua la tête

"Je ne sais pas où elle se trouve à l'heure qu'il est... Peut-être... Je ne sais pas..."

Il reprit un verre et le bu cul sec.

"Ce n'est pas le moment d'y penser pour ma part. Je ne resterai pas longtemps à la fête, je dois m'apprêtter, je n'ai que trop trainer... J'ai... Ca m'appelle... Je doit aller le chercher mais pas maintenant, c'est trop tôt... Ou bien alors... Non après la fête"

Brise reservit instinctivement un verre de Rhum et le vida aussi vite que le premier.

"Bon, pour Maelicia Marsoric Je ne peux vous éclairer, je m'en excuse."

Il fonça à sa chambre et remplis un vieux sacs à dos d'une multitude d'objet... Carte, potion, une petite bourse de cuir semblant contenir de l'or,... il y glissa également une sorte de petite clé d'une forme étrange ne ressemblant à aucune autre...

Il revintdans la pièce principal:

"Une petite question. Dans combien de temps aura lieux la fête en l'honneur des "héros de Bravil"? Car peut-être pourrais-je... Dépèche toi je n'ai plus le temps"

Modifié par Darkhammer, 05 avril 2008 - 01:22.


#589 Shoulden

Shoulden

Posté 06 avril 2008 - 13:52

Lia répondit à la question du guerrier avant de regarder son petit protegé et l'ivrogne discuter.
"Non, j'aimerais bien mais ce n'est pas encore mon ecuyer, il faut que je demande au comte et dès qu'il serat devenue mon ecuyer, je l'équipement et demanderais peut être à père de lui donner les bases."

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Celegorn était bel et bien vivant.
En plus d'être bouillant, sa poitrine se soulevais à chaque inspiration, comme si il suffoquait et prenais à chaque fois le maximum d'air possible.

#590 Trias

Trias

Posté 06 avril 2008 - 18:49

Post-it




Briséadius lui apprit alors qu'il ignorait ou se trouvait la Marsoric, et le page fut déçu. Il avait espéré que les aventuriers eussent fini par se réunir, et faire une seule annonce plutôt que deux. Aller courir la ville après une personne, de nuit et sans le moindre début d'indice concernant sa situation ne lui était pas une notion agréable. Il observa le guerrier poursuivre sa tirade sans tout à fait comprendre où il voulait en venir. L'impérial paraissait davantage réfléchir tout haut que véritablement s'adresser à lui. Soudain, il le fixa, l'air soucieux, et l'interrogea à nouveau :

   « Une petite question. Dans combien de temps aura lieu la fête en l'honneur des "héros de Bravil"? Car peut-être pourrais-je... hésita-t'il. Dépêche toi je n'ai plus le temps »
  — La fête est prévue pour demain à mi-jour, Sire Danselame, l'informa Timothéus, en faisant bien attention à son vocabulaire, guettant la réaction du Cyrodiil.

Le guerrier et la femme elfe échangèrent alors quelques éclats de voix le concernant, et le jeune garçon bondit de joie à l'idée de devenir bientôt écuyer. L'elfe était un peu étrange, mais tellement plus gentille que la plupart des chevaliers qu'il aurait accepté sa tutelle sans hésitation. Au moins ne le prenait-elle pas pour un palefrenier, elle. Il lui dédia son plus radieux sourire, et exécuta une révérence aux allures de pirouette.

  Il se retourna non moins brusquement vers Danselame, une idée derrière la tête:
  — Au fait, Mar...SOric ne serait pas votre amie, des fois? Pourriez pas lui faire passer l'message, pour la fête ? Ou alors, on pourrait peut-être lui laisser un mot, non?  



¤¤¤

Sommations et survie




  — Deux hommes, décurion ! fit une voix d'elfe.
  — Tout c'raffut pour juste deux trublions? Dire que j'craignais une attaque de la bande à Garchor... lui répondit une voix de sergent, éraillée par les cris de guerre et les ordres de manoeuvre.

  Sur la route de la rivière Larsius avancait à pas cadencé un groupe d'une vingtaine d'hommes, leurs armures d'acier brillant sous les étoiles, et renvoyant à la lune ses premiers éclats nocturnes. Le décurion Kalerius, actuellement affecté au premier relais ouest de Bravil, menait son escouade vers les lueurs rougeoyantes d'un feu de plaine, allumé par Talos sait quels vandales.

  Les légionnaires distinguèrent soudain très nettement une sorte d'étoile filante jaillir d'une des ombres mouvantes dans la prairie, illuminant les arbres de la lisière d'une lueur émeraude. Il y eut une sorte de crépitation lointaine, tandis qu'une explosion ardente lui répondait, dans une détonnation retentissante.
  — Tudieu, foutue sorcellerie qu'voilà!! s'exclama l'un des hommes d'armes, un local d'après ce qu'en savait Kalerius.
  — Des sorciers, c'est des sorciers qui vont nous chopper ! s'écria une autre voix, au fond de la troupe.
  — J'ai pas signé pour des mages, moi, j'refuse de m'suicider pour dix septims la nuit !
  — Vos gueules, bougres de couards ! tonna le sergent. Moi j'ai signé pour commander c'te foutue troupe, et l'premier qui moufte j'lui fous mon putain d'pilum dans la casaque pour désertion, compris !! Z'êtes des légionnaires, pas des fillettes tout justes bonnes à porter des sacs, qu'Talos me trique, par Septim !!

La réprimande sembla faire son effet et le calme revint, le groupe continuant sa marche sans rechigner. Le visage de Kalerius se ferma, exprimant les affres d'une terrible réflexion. Une sorte de brume d'une blancheur surnaturelle s'échappa alors de l'aire de conflit, illuminant la clairière. Les silhouettes des mages se détachaient alors assez nettement sur la prairie, qui avait même pris feu par endroit. Deux autres individus semblaient avoir rejoint les autres, et il pouvait y en avoir davantage dans la tour voisine. Le décurion leva la main, intimant la halte aux soldats.
  « Lorjaël, Eriniel, Quintus, Raoulum et Brecchus, vous m'prenez vos foutus arcs et vous m'clouez ces fumiers au plancher, compris ?
  — Quoi, euh sans sommations ? protesta Eriniel. Il était mer, et passait pour l'intellectuel de l'escouade. Il avait même osé soutenir que les prisonniers avaient des droits, à la cantina, il y avait quelques semaines de cela.

  Kalerius était soldat, pas juriste, et il avait servi jusqu'en Morrowind, où les dunmer étaient sans la moindre pitié pour tout ce qui ressemblait de près ou de loin à autre chose qu'un dunmer. Les philosophes dans le genre d'Eriniel l'irritaient. Il se retourna, son visage affichant une telle expression que l'elfe en recula :
  — Tu veux aller les voir de près, c'est ca, Eriniel ? Tu veux cramer comme cette foutue forêt qu'on est censés protéger, c'est ça? Tu veux m'foutre en l'air mon escouade juste pour pouvoir sommer un mage? gronda-t'il, menaçant. Le regard des soldats se braqua sur l'elfe : aucun d'entre eux n'avaient envie de risquer leurs vie en les approchant, règles ou pas règles.
— Non, décurion, bredouilla l'elfe, en se rétractant sur lui même alors que son sergent le couvait du regard.
  — C'est parfait. Alors clouez les moi par terre, et on ira les sommer après s'ils en redemandent ! Exécution !

Les légionnaires bandèrent leurs arcs, et les premières flèches sifflèrent dans la nuit.

Modifié par Trias, 06 avril 2008 - 19:39.


#591 Darkhammer

Darkhammer

Posté 06 avril 2008 - 19:25

"Un mot?"

Brise hésitat un instant, gardant son regard fixer sur l'une des poche de son sac.
Il se dirigea vers un tirroir et en sortit un parchemin une plume et une petite fiole.

"Laissez lui un mot sur la porte, en lui demandant d'écrir une confirmation de la réception du message, au cas où elle passerait par ici."

Il déposa les ustenciles sur la table et fit une révérence en direction du page et de la guerrière.

"Sur ce je doit vous laisser. Je n'ai que trop trainer."

Sur le pas de la porte il jetta un regard derrière son épaule

"Fermez la porte en sortant."

Puis il disparut dans les rues de Bravil...

Modifié par Darkhammer, 06 avril 2008 - 19:26.


#592 Arkan Lord

Arkan Lord

Posté 17 avril 2008 - 22:00

Le rire provocateur d'Ongar résonnait dans le cauchemar du khajiit quand soudain il fut réveillé par l'agitation bruyante que causait une dispute.

- C'est ma bière et si sa t'pose un problème t'as qu'a t'en ach'ter une!
- Pourquoi j'm'en ach'trais une puisqu'tu tiens ma bière voleur!
- Si ta pas d'sous s'pas d'ma faute... dit le saoulard après avoir pris une gorgée de sa bouteille.

  Aradon sortit de sa chambre en traînant les pattes "Nom de... j'peux pas dormir tranquillement moi alors?". Ne pouvant plus dormir, il descendit l'escalier et se dirigea vers la sortie en évitant la bagarre qui avait lieu. D'un mouvement de bras, il ouvrit la porte et fut surpris par la pluie qui tombait abondamment dans la rue :
"POUAH! De l'eau! Maudite sois-tu pluie de malheur! Enfin, il n'est pas question de rester une seconde de plus dans ce trou."

Il marcha quelques minutes réfléchissant aux évènements de la journée et tira pour conclusion qu'il ne servait plus à rien de poursuivre Ongar. Il avait failli à sa mission et il allait sûrement en payer le prix. Un mendiant nordique se tenait près de lui, recroquevillé à l'entrée d'une maison qui lui servait d'abri.

- Dis moi, tu n'aurais pas vu un elfe à la peau noire par hasard, demanda le khajiit.
- J'sais pas, regardant Aradon d'un regard cupide, p'tet qu'avec deux ou trois septimes...

Aradon grogna puis lança à contre-coeur une pièce au mendiant. Le mendiant l'attrapa et se mit à courir le plus vite possible et cria "Merci bien mon pote!".
Mais sa joie fut courte. La panique prit place dans le coeur du voleur quand il aperçut l'homme-chat le rattraper. Aradon empoigna le bandit et, sous la colère, le poussa contre un mur pour lui mettre sa dague sous la gorge. "Tu me rends mon septime ou tu préfères que je m'en charge... à ma manière?"

Mais il retira vite sa lame quand il remarqua le garde, la main sur la poignée de son épée. "Je montrais à mon meilleur amis comment on tient un couteau. Quelle belle journée n'est-ce pas?" cria Aradon. "T'as raison mon pote, super journée... pour moi!" dit le mendiant en s'enfuyant de plus belle.

Aradon était figé par le regard du garde, il priait pour ne pas aller en prison. Quand enfin le garde retourna a son poste, il repartit dépité par la perte de sa précieuse pièce. En continuant son tour dans Bravil il interpella un orque de passage.

- Dites-moi, vous n'auriez pas vu un elfe au visage noir? demanda-t-il.
- Tu parles du gars qu'est tombé d'la fenêtre? Ouaip! Juste là. répondit l'orque.

Sans même un merci, le khajiit se rapprocha de la maison en question. Il ne voulait pas entrer chez des gens qu'il ne connaissait pas mais il ne voulait pas non plus continuer de subir cette insupportable pluie. Il tenta donc l'escalade. Il grimpa petit à petit la paroi mouillée mais glissa et chuta sur le dos. "Argh! Merci pluie... je te déteste de tout mon coeur, tu sais?" se disait-il à lui-même.  
Au bout du quatrième essai Aradon réussit à s'aggriper au rebord de la fenêtre et à se hisser devant la vitre pour observer la salle.

Modifié par Arkan Lord, 19 avril 2008 - 11:29.


#593 Ryukan

Ryukan

Posté 18 avril 2008 - 15:59

Sylph faisait les 100 pas dans le salle .
Il tombaient des cordes dehors, il regarda par la fenêtre car il entendit une voix qui lui était familière tonnait dans la rue, apparemment, une personne s'adressait à un garde, une dispute probablement .
Mais la voix rappelait quelqu'un à l'elfe, quand il jeta un regard par la fenêtre, il ne vit rien, déjà à cause de la pluie, mais il n'y avait personne dans la rue a part des mendiants et des gardes.

Sylph voulut regagner la forêt, l'elfe aimait aussi la pluie, il ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi la plupart des gens ne l'appréciait pas .
Mais avant de partir, le guérisseur se dirigea vers la page et lui dit toujours aussi calme :
"Je suis vraiment désolé, mais je ne pourrais malheureusement pas venir à votre fête où votre compte nous a convié . Je dois partir pour la cité impériale et ne serais donc pas en mesure de participer  aux festivités . Veuillez transmettre mes sincères excuses à votre compte, très cher ."

Il se dirigea vers la porte quand il entendit du bruit dehors. Il regarda par la fenêtre : toujours rien.
L'elfe avait-il des illusions ?
Un bruit sourd lui rappela la réalité, il remarqua une silhouette accroché au rebord de la fenêtre, mais la vitre n'étant pas très propre et la pluie ne l'aidaient pas à reconnaitre qui que ce soit.

Il s'approcha de la fenêtre et l'ouvrit d'un coup sec en préparant un sort, car l'individu était sûrement un voleur, aorès tout, a t-on idée de venir s'accrocher à la fenêtre des gens à cette heure tardive ?
Ses mains luirent en direction de la chose accrochée, mais l'elfe noir stoppa net son sort quand il remarqua que c'était le khajit de la forêt .

"Aradon ? Vous n'êtes donc qu'un vulgaire voleur ? je vous prévient, expliquez-vous ou vous allez sentir vos poils vous quittez" dit l'elfe, toujours calme, en montrant au khajit où il voulait en venir en faisant luire ses mains davantage .

Modifié par Ryukan, 02 mai 2008 - 16:00.


#594 Darkhammer

Darkhammer

Posté 18 avril 2008 - 18:30

Brise approcha de l'écurie. Le palefrenier était assis sur un banc, ce dernier se redressa en voyant le guerrier arriver lourdement charger
"Que puis-je pour vous Mr.Danselame?"

Brise s'approcha de
son cheval et en caressa la crinière.

"Amenez moi ma scelle, je dois sortir d'ici... Je doit y aller, alors ne traînez pas..."

L'homme trapus se dépêcha d'aller chercher sa scelle et lui remis.

Brise lui fit un signe de la tête et lui remis une petite bourse afin de payer la garde du cheval.
Il scella ensuite son cheval monta sur celui-ci et salua le palefrenier avant de disparaître à travers la forêt hâtivement....

[Hrp]La suite ici[/Hrp]

Modifié par Darkhammer, 19 avril 2008 - 11:02.


#595 Arkan Lord

Arkan Lord

Posté 18 avril 2008 - 20:28

"Aradon ? Vous n'êtes donc qu'un vulgaire voleur ? Je vous préviens, expliquez-vous ou vous allez sentir vos poils vous quittez" dit l'elfe, toujours calme, en montrant au khajiit où il voulait en venir en faisant luire ses mains davantage.
Mais l'homme-chat fut surpris par l'ouverture soudaine de la fenêtre sur laquelle il posait une de ses pattes, perdit l'équilibre et bascula dans la salle juste aux pieds du mage à la peau noire dont les paumes brillaient d'un rouge inquiétant.
- Argh non pas mes poils! dit Aradon en se protégeant le visage avec ses bras et en fermant les yeux. C'est moi ! Attends, me tue paaaas !.

Voyant que la sentence n'arrivait pas il essaya de se redresser "Je passais par là, on m'a dit que t'étais ici alors je suis monté. J'ai besoin de toi, tu veux bien éteindre tes mains?". Un mage si puissant serait sans doute un allié utile, surtout que Ongar pourrait chercher à se venger un jour où l'autre.

Modifié par Arkan Lord, 19 avril 2008 - 11:38.


#596 Daimyo Tai Shi

Daimyo Tai Shi

Posté 19 avril 2008 - 14:38

Le champ de massacre



Finalement parvenue à la lisière de la forêt, Aewin perçut le bruit sourd d'une explosion, rapidement suivie de nombreuses autres. De pâles lueurs filtraient à travers les brindilles qui la séparaient de la clairière jouxtant Bravil, des lueurs qui avaient quelque chose de mystique, de magique.

La terrible vision qu'elle avait eu en rêve de Jorus gisant au sol, vaincu par Jeraselm après un âpre duel, lui revint soudain. Prise d'un accès de panique, la jeune brétonne se mit à courir à travers bois, les innombrables brindilles qui la séparaient de la lumière lunaire lui griffant le visage à plusieurs reprises. Ecartant le dernière feuillage, elle contempla d'un air béat la scène chaotique qui lui faisait face.

Les champs environnant étaient dévastés par les flammes. Au centre de ce décor post-apocalyptique, Jorus et Jeraselm se livraient une lutte magique sans merci, usant de tout leur arsenal de sortilèges, le tout sous la pâle lueur de la pleine lune dissimulée à moitié par de sombres nuages, qui déversaient un flot incessant de larmes célestes sur les opposants, comme pour les implorer d'arrêter là leur folie. Un peu à l'écart, Maelicia, un homme d'âge mûr se tenant à ses côtés, observait le duel, apparemment sans intervenir.

Aewin, recouvrant ses esprits après quelques instants d'inactivité cérébrale quasi-totale, se tourna vers le nord, et eut la surprise de voir se découper sur l'horizon d'autres silhouettes, plus loin sur la route menant à la Cité Impériale. Sa vaine tentative pour identifier les nouveaux venus, rendue inutile par les caprices célestes, trouva finalement une réponse grâce à l'inconnu tout proche de Maelicia. Celui-ci lança, criant pour couvrir le vacarme de la tempête :

"Jeunes gens, la légion !"

Le duel ne s'interrompit point pour autant. Les deux jeunes Traqueurs poursuivaient leur lutte de volonté et de puissance magique, ne prêtant aucune intention aux dires de leur aîné. Aewin, se retournant vers les soldats impériaux, constata qu'ils s'étaient arrêtés. Ils préparaient quelque chose, mais quoi ? La jeune femme se concentra pour essayer de voir ce qu'il se passait plus loin, sur la route, mais sans succès. Déterminée à parvenir à ses fins, l'apprentie magicienne, dans un élan de rage incontrôlé, altéra inconsciemment la réalité, créant une sorte de tunnel imperméable, écartant la pluie et lui libérant ainsi la vue vers les légionnaires... qui bandaient déjà leurs arcs vers la zone du duel. Le lien se rompit, l'espace reprenant sa forme et ses propriétés habituelles, tandis que la jeune brétonne se précipitait à toutes jambes vers les duellistes...



¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Pluie mortelle



Jorus, malgré la pluie, avait reconnu Aewin, qui courait à toutes jambes vers eux et s'égosillait inutilement dans la tourmente des éléments. Jeraselm profita de cet instant d'inattention pour bondir vers son adversaire épée à la main et lui asséner un violent coup, que l'autre Traqueur ne put éviter et reçut en pleine poitrine... sans douleur.

Etait-ce cela, la mort ? Aucune douleur ? Tout le reste lui semblait pourtant bien réel : la pluie, le chaos autour de lui, le froid... Non, ce n'était résolument pas cela. C'était simplement le sort de bouclier qu'Aewin, la baguette encore tendue sur le Traqueur, venait de lancer. Jorus revint à lui immédiatement, projettant son adversaire à terre en balayant le pied de celui-ci d'un croche-pied. La lame de Jeraselm vola plus loin, hors de portée. Jorus dégaina vivement la dague qui pendait à son côté et tenta de poignarder son adversaire toujours au sol. Mais c'était sans compter sur les réflèxes et l'expérience de ce dernier, qui roula de côté en dégainant sa propre lame courte et en taillant d'un geste france au-dessus de la botte du Traqueur brun.

Une douleur lancinante à la jambe mit Jorus à genoux, le faisant lâcher sa lame, tandis que Jeraselm se relevait tranquillement et pointait sa baguette entre les yeux de son adversaire. Ouvrant la bouche pour lancer un dernier sermont avant la formule qui scellerait définitivement le sort de son ancien compagnon, il fut interrompu par le sifflement net et tout à fait typique de flèches filant droit sur eux, tout à fait perceptible à travers le bruit du tonnerre qui semblait s'éloigner d'eux...



¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Priorités adroites, priorités maladroites



Prise de court, Aewin n'eut le temps d'incanter qu'un simple sort de bouclier tout ce qu'il y avait de plus basique, tentant d'altérer une zone aussi grande que possible autour d'elle. Elle tendit sa main sans baguette et hurla un simple "Protego !" qu'elle savait d'ores et déjà qu'il ne protégerait pas grand chose sur une telle zone et avec des projectiles aussi rapides que des flèches.

Derrière elle, Jeraselm, comprenant que la Matriarche ne pourrait endiguer seule la pluie de flèche qui s'abattait sur eux, semblait avoir laissé Jorus tranquille pour un temps, à en juger par les sortilèges de répulsion qu'il tentait désespérément de lancer sur les flèches en plein vol. Aewin, de son autre main, tenta de l'imiter, criant à plusieurs reprises de brefs "Impelo !" et faisant ainsi jaillir de sa baguette des traits bleutés qui, pour la plupart, manquèrent leur cible.

La situation semblait toutefois relativement sous contrôle, les projectiles ayant été stoppés, déviés ou ayant manqué leurs cibles, et Aewin s'apprêtait même à rompre son faible sort de protection pour en tisser un plus puissant et plus stable, quand une voix derrière elle la glaça d'effroi, lançant un terrible "Nervorum resolutio !". La jeune brétonne se retourna vivement, juste à temps pour voir Jeraselm percuté de plein fouet par le sortilège de paralysie de Jorus. Ce dernier, le regard plein de haine, ramassa sa dague et se dirigea d'un pas lent vers son ancien compagnon, à présent vulnérable...

"NON ! Ne... hurla Aewin, désespérée."

Ce fut une flèche qui l'interrompit, plus brutalement que jamais, venant se ficher dans son flanc gauche. L'effet fut immédiat : le sort de bouclier d'Aewin se brisa instantanément, et la jeune magicienne s'effondra au sol en toussant et en crachant du sang. Mais déjà, une nouvelle volée de flèches sifflait dans le froid de la nuit, droit vers le petit groupe de mages...

Modifié par Daimyo Tai Shi, 20 avril 2008 - 03:23.


#597 Trias

Trias

Posté 20 avril 2008 - 00:06

Fiasco magnitude III





Il était parti.

Le grand impérial avait franchi le seuil de son logis sans même se retourner, l'abandonnant sans remords aucun aux quelques étrangers qui le peuplaient encore. Mais notre page avait déjà connu tant de revers et de retournements que cet énième coup de théatre ne l'étonna presque pas. Restait un problème majeur : le mot.

— Euh... dame chevalier, commença-t'il en se retournant, y'a un problème, que j'crois : avec  le vieux Argothrus, j'en suis qu'à la troisième leçon, qu'on a fait hier, précisa-t'il en fixant le plancher, la mine contrite. A la lettre « M », qu'on s'est arrêté , j'sais pas encore écrire les autres...  


Son attention fut alors détournée par le retour de l'elfe noir, qui regagnait ce qui semblait être son poste favori : le guet à la fenêtre. Notre vigile ne fut pas déçu : à peine quelques instants plus tard, son observatoire vitreux était franchi par une forme velue et allongée, que Timothéus identifia immédiatement en tant qu'homme-chat, comme il y en avait tant dans les ruelles.

S'en suivirent d'aimables formalités où Sylph explicita brièvement au Khajitt ses possibilités d'avenir à court terme, prometteuses au point que la réponse de l'intéressé ne se fit guère attendre :

« Argh non pas mes poils !  C'est moi ! Attends, me tue paaaas ! »


Or le jeune homme avait un ami félin dans les quartiers inférieurs. Il se devait de tenter quelque chose, ne serait-ce que parce qu'il s'était enfui devant le guerrier impérial. Il prouverait son courage aux yeux de l'elfe, et se racheterait. Profondément inspiré, notre page saisit alors l'encrier qui  trônait sur le bureau, et courut en direction du dunmer, bien décidé à l'aveugler le temps que l'humanoïde s'enfuie.

  Une splendide éclaboussure de degré II sur l'échelle Ecolier jaillit victorieusement vers le visage de Sylph, accompagnée par son magnifique encrier de style fin 410, début 420, providentiellement assorti au liquide. Hélas, notre artiste glissa sur la piscine boisée qui servait de sol, et percuta le Khajitt, s'affalant sur lui de manière peu protocolaire, marquant la fin de l'opération de sauvetage si courageusement entreprise...





¤¤¤

Fuites inattendues




— Les paroles sont de peu de cas, jeune fille, vos amis ne sont guère en état de les écouter, observa le magister.
Maelicia cessa de s'époumoner sur les duellistes, constatant son impuissance : les deux bretons redoublaient de violence, s'assénant mutuellement des sortilèges brutaux et sauvages, confinant à la bestialité autant qu'à la haine. A chacun des assauts que les combattants essuyaient, la terre elle même se déchirait, renvoyant pierres et végétaux dans une valse de cendres. La prairie n'était plus qu'une cicatrice rongée par les flammes, dont les premières langues commençaient à lécher les arbres voisins de la forêt.


  L'étudiante se releva, et essuya la coulée sanglante qui lui parcourait le crâne d'un revers de manche.
— J'peux pas les laisser faire ! S'il se rôtissent pas avant y vont finir par s'entretuer ! s'écria-t'elle, catastrophée.
— Ou par provoquer un incendie, justement, confirma Raminus, d'une voix très calme.

Il retint du bras l'épaule de l'étudiante qui allait s'élancer.
— Pas comme cela, Maelicia, dit-il. Il lui signala d'un geste les légionnaires, dont les arcs bandés étaient presque visibles sous la lune. Vous êtes affaiblie, l'informa-t'il, et paniquée vous ne ferez rien de valable. Les factionnaires vont sans doute faire usage de la force. Faites le vide dans votre esprit, puis utilisez le coeur des gantelets pour amplifier le peu de pouvoir récupéré. Concentrez le ensuite avec les phalanges. Je vous retrouve demain chez vos amis. Allez !

  La jeune femme s'apprêtait à se jeter à nouveau vers les deux duellistes, lorsque les évènements confirmèrent les prédictions du maître mage, et que le terrifiant sifflement de traits décochés à l'arc troubla la nuit. Elle s'immobilisa un instant, terrifiée, puis tourna les talons aussi sec, courant se réfugier dans la forêt.


   Le cyrodill haussa un sourcil, étonné. Il ne lui semblait pas vraiment avoir conseillé la fuite pourtant. Avait-elle une idée derrière la tête ? Il pesait encore chaque hypothèse qu''un projectile fusiforme vrombissait très désagréablement, et se fichait à ses pieds : une flèche. Faisant volte face, il entreprit alors de marcher sur les militaires d'un pas ferme.



¤¤¤

  

Métamorphose



Une forme marchant vers eux.

— Décurion, y'en a un qui rapplique, quart nord nord-est ! s'écria l'un des archers.

Le sergent Kalerius, qui supervisait distraitement les opérations, détourna son regard de l'incendie vers la tour. Et effectivement, une silhouette humaine s'avançait vers eux.
— Y veulent peut-être se rendre, risqua l'un des elfes.
— Z'ont pas l'air, corrigea une voix par derrière, y foutent toujours autant la merde devant la forêt.

  Il y eut alors une autre explosion, et les légionnaires distinguèrent nettement l'homme qui s'avançait. Il était de taille moyenne et revêtu d'un vêtement d'un bleu profond, assombri par la nuit. Son pas était très ferme, et son regard droit.
— Il faut faire les sommations d'usage, s'écria Eriniel, on n'a pas le droit d'abbattre un prisonnier qui rend les armes !
— Ta gueule Eriniel, c'est moi qui commande ici ! tonna le décurion, excédé.

Quelques anxieuses secondes s'écoulèrent, uniquement interrompue par le souffle des hussards.
— Arrêêêêtez le tir! ordonna finalement Kalerius, se rangeant malgré tout à l'avis du mer. Les soldats s'interrompirent enfin, et attendirent, fixant la silhouette qui marchait vers eux avec un mélange de curiosité et d'inquiétude.

« Arrêtez vous là où vous êtes mage, hurla alors le sergent, et foutez vous allongé mains sur la tête, immédiatement ! » intima-t'il à l'homme, de ses mains réunies en porte-voix.

  Mais l'homme ne s'arrêta pas.  Le sergent réitéra son appel, plus nerveusement. Le mage continuait d'avancer. Le décurion, levant alors la main menaça une dernière fois le magicien, dont le soldats discernaient maintenant presque le visage :
« Arrêtez vous là, par Talos, où j'vous jure que... »

  Il s'interrompit alors, médusé : sous les yeux ébahis des légionnaires, le mage venait de doubler de hauteur, grotesquement courbé sur la droite comme un roseau ployant sous la tempête. Il y eut une sorte d'écho assourdi, et l'être difforme qui leur faisait face grandit à nouveau, se redressant alors que ses épaules devenaient d'un volume monstrueux.

« TIREEEEZ !!! » hurla Kalerius, déclenchant une nuée de flèches nerveusement décochées sur l'horreur qui convulsait et grossissait à chaque fois davantage, sous le regard épouvanté des soldats. Mais l'acier des traits rencontra la chitine écailleuse, ricochant ; et le gigantesque monstre, les fixant des fentes étrécies de ses pupilles d'obsidienne sur ses iris dorées, poussa un rugissement assourdissant :


« Un Daedroth !!! » cria l'un des soldats, avant de se sentir ses cheveux se hérisser : le phénoménal reptile les  chargeait.


La retraite fut spontanément consensuelle.



¤¤¤

La Sentence de l'étudiante





Jeraselm sentit toute force le quitter. Il s'affala progressivement, tombant à genoux, tandis qu'il défiait le traître jorus du regard, de son visage perdant toute expression. Il s'affala au sol, en se couchant sur l'arrière comme une poupée de lin ; mais ses yeux, intenses et amers, étaient toujours rivés sur ce qui avait été... son ami.

  Une lueur de triomphe éclaira le visage de celui-ci, et ramassant la dague, il marcha d'un pas lent vers le corps du traqueur, grotesquement replié sur ses genoux. Un cri, féminin, résonna alors, brutalement interrompu par le vrombissement d'une flèche :

« NON ! Ne.. » protestait Aewin, avant d'être durement clouée au sol par un trait de bois, le souffle coupé tant par la douleur que par l'intensité du choc.

  Un éclair de désespoir passa alors dans les yeux du jeune mage, et il resta un instant figé, partagé entre haine et détresse. Son indécision perdurait encore qu'il était percuté par le massif poitrail d'un quadripède, jailli dans son dos, et violemment projeté à terre sous l'impact.

  Au sol, la tête lui tournait et il cherchait son souffle. Il parvint à orienter des yeux hésitants dans la direction de ce qu'il identifia comme un petit cheval, qui le fixait de ses yeux ronds. Une frêle silhouette s'en détacha et en sauta, et il discerna la crinière rousse de Maelicia, rougeoyant aux reflets des feux de plaine. Elle pencha une main gantée vers lui, en le toisant avec dégoût : « T'es qu'un connard, Jorus. Voilà pour ta "moralité" et ton "sens du devoir" si tu t'en souviens... »

  Elle replia ses doigts en une sorte de globe, si bien qu'il aperçut l'intérieur du gantelet, dont des veines cuivrées semblaient relier les phalanges à la paume. Il sentit une brusque montée d'énergie, et n'en saisit l'utilité que lorsque de brèves étincelles jallirent des extrémités des phalanges métalliques : elles se rejoignirent soudainement en un flash d'une intensité  inouïe, dont le faisceau éclatant lui transperça les yeux en une douleur atroce, lui détruisant la rétine.  

  Soudain très lasse, Maelicia l'observa un instant se contorsionner, par des soubresauts de suplicié. Au loin, le gémissement des flèches avait cessé, tandis que la pluie redoublait miséricordieusement, comme pour éteindre l'incendie.

  Ce ne fut qu'en faisant volte-face vers Jeraselm (dont Shiyo nettoyait consciencieusement le visage, à coups de langue affectueux) qu'elle aperçut une silhouette mince, dont le visage était d'une mortelle pâleur.

— Aewin !!  s'écria-t'elle, en se jetant à son chevet.

Modifié par Trias, 20 avril 2008 - 00:56.


#598 Shoulden

Shoulden

Posté 20 avril 2008 - 17:41

Lia lui sourit alors.
"Ne t'en fait point, j'écrirais ce mot de plus lorsque tu seras mon écuyer, je t'apprendrais à lire et écrire." Dit-elle en lui caressant la joue.

#599 Trias

Trias

Posté 20 avril 2008 - 20:31

Joute & Amitié




— Vous ssssavez, ccce que j'en penssse, Ita, résonna sèchement la voix rocailleuse et aride de la vieille argonienne.

De vagues échos de babils féminins remontaient par les escaliers, et se réverbéraient doucement sur les boiseries du bureau de la magister, sonores reflets de la vie intérieure de l'établissement. Kud-Ei et Ita Rienus, attablées autour d'un meuble rustique, discutaient. L'ainée des deux se leva, et effectua quelques pensives allées et venues. Le clapotis de la pluie, rapide et régulier, les berçait de sa musique, immédiatement au dessus de deux femmes.

— Eternelle ssssource de problèmes sssont, les hommes, vous le sssavez ausssi bien que moi. En le dissssimulant, vous contrecarrez sciemment la mission de maître Polus, reprit l'humanoïde. En d'autres termes... vous faites passssser votre coq, avant la guilde, explicita-t'elle enfin. En êtes vous consciente, dame Rienus ?

Ita remarqua instantanément la substitution de son nom à  son prénom. Son emportement déplaisait à Kud-Ei, c'était manifeste. Jouer trop franc jeu sur un domaine aussi sensible ne la mènerait à rien de bon.
— Avisée Kud-Ei, entama-t'elle, en se parant de son plus beau sourire, vous savez aussi bien que moi qu'on nous dénie depuis toujours toute autorité dans cet écheveau masculin qui se proclame notre hiérarchie. Xénophobes, machistes et irascibles, ne sont hélas que  des termes trop appropriés dès lors que le pouvoir central est en jeu. N'avez vous jamais eu envie d'en remontrer à ce buté Polus ?

  L'impériale observa une courte pause, humectant brièvement sa langue pour rafraîchir sa voix. Son oeil, exercé par des années de rouerie diplomatique perçut immédiatement les prémisses d'un retroussement de lèvre, une tension des arcades sourcilières et une saccade du regard chez son vis à vis qui lui indiquaient infailliblement que l'argument faisait mouche. Il ne restait plus qu'à enfoncer le clou.

— J'ai songé que si pour une fois c'était une femme qui imposait sa décision, cela leur serait salutaire. Je comptais sur votre soutien, et votre sagesse, chère magister... me les dénierez vous, alors que j'en ai le plus besoin ? lança-t'elle finalement, jouant son va-tout.

L'argonienne se rapprocha alors d'elle, son écailleux visage encore plus inexpressif qu'à l'accoutumée.
— Ne jouez pas avec moi, dame Rienus, j'ai passsé l'age, affirma-t'elle ; mais l'illusionniste perçut son envie de défier Raminus, et opta pour faciliter au mieux celle-ci, baissant la tete, en signe de soumission. L'effet fut immédiat :

« Mais... j'accccède toutefois à votre requête, acheva enfin Kud-Ei. Ccccependant, ssssi Polusss demande la résidenccce du Golem, il en sssera informé. »

Ita acquiesça, et se leva. Puis se retourna, et serra la main de la vieille argonienne, qui aimait ses filles malgré tout. Les deux amies prolongèrent l'étreinte quelques secondes, émues malgré leurs dissensions. Cependant l'impériale descendit finalement à l'étage, pour y récupérer Celegorn, désespérément brûlant.

Le temps d'un warp, et le golem reposait dans les étendues aquatiques de la petite crique Nibénéenne, où jadis, par une fois, les deux lunes les avaient réunis.

#600 Shoulden

Shoulden

Posté 20 avril 2008 - 20:58

Celegorn avait l'air beaucoup mieux une fois dans l'eau.
Son visage était paisible et sa respiration douce, son corps se refroidissait lentement jusqu'à arriver à une température constante.

Le golem elfe demeurait cependant inconscient, dans l'incapacité de parler à sa douce.




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