58 réponses à ce sujet

[Shadow she-wolf]

C'était lui ! Le chien de Vaernima ! Il dégageait l'odeur puante d'un cauquemare, signature manifeste de la daedra.
Il avançait sa main, comme si il voulait la toucher, Sága brandit ses mains pour le repousser avec sa magie, il ne broncha guère, c'est dire de ce qu'il lui restait de pouvoir magique, alors à tâtons, elle chercha son sac, où devrait se trouver sa dague, malheureusement, le sac avait été éparpiller un peu partout façon puzzle pendant la bataille.
Faute de mieux, la brétonne tentait d'éloigner le plus possible son visage de la main de l'altmer, elle se saisit d'une poignée de neige et l'envoya au visage de l'illusionniste en désespoir de cause.

Modifié par Shadow she-wolf, 19 mai 2007 - 20:42.

[Not Quite Dead]

A la grande surprise de Sága, la neige passa à travers la figure souriante du serviteur de Vaermina pour retomber derrière lui.

« Une illusion. » souffla la voix d'Itertilar à son oreille tandis que le simulacre se dissolvait dans les airs.

Alors qu'elle tournait la tête en direction de la voix, l'Altmer abattit violemment la crosse de son arbalète contre la tempe de la Bretonne et le monde tout entier se fit douleur, avant que l'inconscience, miséricordieuse, ne la happe.

Tandis que son sortilège de caméléon se dissipait, le maître-illusionniste épaula l'arbalète, la braquant sur Kyuketsuki, dissimulé en partie derrière l'abri.

« La pointe est en argent » précisa-t-il avant de demander avec un petit gloussement: « Pouvez-vous courir plus vite qu'un carreau, vampire? »

[HRP]Pour Sága, suite aux Songes de Sága[/HRP]

[Timalk-Ae]

Elindae, à moitié estourbie par le choc qui l'avait renversée fut tout à coup frappée par un sort de silence. Elle tourna les yeux dans la direction présumée du lanceur et vit un Altmer enjamber élégamment le tronc d'arbre mort derrière lequel il avait dû se dissimuler.

Dans l'air saturée de magie, il lui fallut quelques instants pour se rendre compte des petites incohérences de la trame, aussi ne comprit-elle vraiment ce qui se passait qu'au moment où Raspoutine s'interposait.

« Avant d'aller plus loin, va falloir me dire ce que tu comptes faire. »

Une illusion. Bien qu'experte, Elindae n'en avait que rarement vu de si aboutie, surtout élaborée en si peu de temps. Le simulacre laissait même derrière lui des traces de pas dans la neige. Manifestement, ce sectateur de Vaermina devait être un maître-illusionniste... et il était certain que ses intentions envers cette maudite sorcière étaient tout sauf amicales.

Au moment où le simulacre souriait à l'assassin, elle aperçut une ombre floue, qui avait longé le tronc d'arbre par la gauche pour se rapprocher de Sága. Lorsque l'illusion ne fut plus qu'à quelques pas de Raspoutine, elle sentit sa volonté se tendre vers l'homme et s'insinuer dans son esprit. Un sort de commandement.

Elle distinga la forme floue du maître illusionniste, toujours protégé par son sort de caméléon derrière la sorcière, alors que son simulacre se penchait vers elle...

Cette pathétique créature, effrayée par une illusion, ne trouva rien de mieux qu'une poignée de neige pour se défendre. Elindae fut d'abord ravie du coup que l'altmer asséna à Sága, puis déçue qu'il ne l'achève pas aussitôt. Il serait vraiment stupide qu'elle survive à cette aventure.

Alors qu'elle se levait, l'étranger dirigea son arbalète vers Kyuketsuki :
« La pointe est en argent » précisa-t-il avant de demander avec un petit gloussement: « Pouvez-vous courir plus vite qu'un carreau, vampire? »

Ce groupe lui plaisait de moins en moins. Il ne manquait plus qu'un loup-garou, un gobelin, quelqu'un avec un nom en "oth", ou pire, un khajiit.

Elle n'éprouvait aucune haine envers l'étranger. Il était tout à fait normal qu'il cherche à l'éloigner du combat. Après tout, Elindae était probablement la plus puissante du groupe.

« Tant qu'il ne s'attaque pas à moi, je le laisse faire, » pensa-t-elle. «Ca ne serait pas plus mal qu'il en tue un ou deux. »

Modifié par Timalk-Ae, 26 mai 2007 - 16:28.

[Not Quite Dead]

Lorsque l'Altmer et la Bretonne avaient commencé à se disputer, Roald et Lennart, forts de leur expérience d'hommes mariés, s'étaient bien gardés d'intervenir.

De même, le troisième chasseur reconnut des ennuis au premier coup d'oeil en voyant un autre Altmer jaillir de nulle part pour interrompre d'un coup de crosse le duel magique qui s'était engagé. Il laissa choir dans la neige son couteau de chasse et sa statuette ébauchée et se contenta de garder les mains en évidence.

Hors de question de prendre un coup dans des affaires qui ne regardaient que des étrangers. La mine de ses collègues lui assura qu'ils partageaient cette opinion.

Tous restèrent immobiles un certain temps, comme une de ces gravures qui accompagnait parfois le Courrier Au Cheval Noir.

Puis la Bretonne s'agita aux pieds d'Itertilar dont le sourire s'élargit encore.

« C'est faux ! Laisse-moi ! » geignit-elle dans son inconscience.

« Laisse-moi ! » répétait-elle, alors que dans sa voix, la colère faisait progressivement place aux supplications.

Elle dressait ses bras écorchés comme pour se protéger d'une invisible présence.

Itertilar fit un pas en arrière, puis un second, déclarant d'une voix douce, enamourée:

« Elle ne la laissera pas. Elle ne renie pas ceux qui Lui ont été confiés: ils restent Ses enfants, à jamais. »

Alors qu'il reculait encore, abaissant progressivement son arbalète, les gestes de la Bretonne se firent moins brusques et elle caressa son propre visage avec la douceur d'une mère. Après avoir effleuré sa bouche, ses joues et ses tempes, ses doigts plongèrent profondément dans ses orbites.

Et dans un hurlement de douleur, Sága reprit conscience. Sur ses joues roulaient des larmes. Des larmes... et autre chose.

[Shadow she-wolf]

Dans son cri de douleur, Sága porta ses mains à ses yeux, -elle n’avait qu’à retirer les doigts de ses orbites vidées- comme pour empêcher le désastre.
Mais le mal était déjà fait, la vue lui était amputée, ne laissant plus que la place aux ténèbres.
A entendre les sons émis par la sorcière, elle devait pleurer, car si larmes il y avait, elles étaient mêlées au sang. Mais, la douleur, la peur et la surprise laissèrent place peu à peu à autre chose…

…c’était de sa faute, à l’autre !

Relevant vivement la tête pour scruter…les ténèbres, si peu de temps avec elles que déjà elles lui faisaient horreur, lui empêchant de défouler sa haine grandissante sur l’altmer, c’est pour cela qu’elle se mit à trépigner comme une enfant, remuant la neige autour d’elle, elle agitait sa tête dans tout les sens en lançant des cris aigus, pour tenter de se débarrasser de cette vision d’horreur qu’était le noir. Elle avait besoin de couleurs ! De le tuer ! De se débarrasser d’Elle !

Si il lui aurait rester de la magie, l’aliénée aurait sans nul doute tout fait exploser, elle y compris.

[dur@ndil]

Raspoutine sentit quelque chose infiltrer son esprit.

"Intervenir pour cette nécromancienne ? Inutile. Tiens-toi  plutôt prêt à empêcher quiconque de s'interposer entre elle et moi. Au besoin, tue." lui suggéra-t-elle d'un ton (pour autant que l'on puisse parler de ton) impérieux.

S'il n'y avait pas eu cette sensation d'intrusion, Raspoutine aurait pu croire qu'il s'agissait d'une de ses pensées. Après tout, il n'aimait pas particulièrement Sága et ça ne le gênait pas non plus de tuer. Mais il détestait encore plus qu'on lui donne des ordres. Si l'occasion se présentait, il le ferait payer à cet elfe. Cependant cette intrusion le perturba quelques instants, instants pendant lesquels l'elfe passa à côté de Raspoutine sans qu'il n'ait le réflexe de donner un coup d'épée et se dirigea vers Sága.

Raspoutine eut ensuite l'impression que tout se déroula en accéléré. L'elfe qui se trouvait devant Sága se retrouva soudain derrière elle et l'assomma, puis menaça Daisuke avec son arbalète. Raspoutine serait bien intervenu, mais il était un peu trop loin pour agir rapidement et il n'était pas sûr que l'arbalétrier qu'il voyait soit bien réel. Quant aux chasseurs, ils semblaient avoir choisi de ne pas intervenir, et Raspoutine n'allait pas les en blâmer. Après tout, ils n'avaient rien à voir là-dedans, et l'idée de se prendre un carreau n'était sûrement pas très séduisante. Elindae semblait toujours décidé à se taire, ce qu'il n'allait pas non plus lui reprocher.

Il fut tiré de son état contemplatif par un hurlement de la sorcière. Il regarda ce qu'il se passait et vit ce qui semblait être du sang et des larmes lui couler des orbites. Il se demanda, pragmatique si c'était encore une illusion, ou si leur ennemi était suffisamment puissant pour forcer quelqu'un à se mutiler. La réponse n'était pas vraiment importante, dans l'un et l'autre cas il fallait mettre cet elfe hors d'état de nuire.

Son attention se reporta sur son ennemi. Celui-ci avait baissé progressivement son arbalète, mais avait en même temps reculé, se mettant ainsi hors de portée. La distance qui le séparait de Raspoutine n'était pas très grande, mais bien suffisante pour qu'il ait le temps de tirer, au moins une fois, peut-être même deux. Raspoutine connaissait ce type d'arbalète. Il n'en avait jamais manié mais savait qu'elles étaient légères et se rechargeaient rapidement. En contre-partie, la puissance et la portée étaient plus faibles que sur une arbalète classique. Cependant, à cette distance, la portée n'était pas un souci pour l'elfe, et la puissance devait être nettement suffisante pour transpercer un homme qui ne portait pas d'armure. Son seul avantage résidait maintenant dans le fait qu'il n'avait pas montré son armure, cachée par sa cape.

De toute manière, il fallait tenter. Il n'allait pas se laisser tuer comme ça. Lui qui avait survécu à autant de batailles, il n'allait pas se faire tuer par un vulgaire magicien. Son regard se fit encore plus sombre qu'à l'accoutumée. On pouvait lire une colère froide dans son regard. L'elfe allait voir ce qu'il se passait lorsqu'on le mettait en colère, et il allait faire en sorte qu'il le regrette toute sa vie, même si elle touchait très probablement à sa fin.

Raspoutine s'élança en direction de l'elfe, l'épée traînant quasiment dans la neige, la main gauche toujours le long du corps. D'expérience, il savait que l'elfe tirerait et viserait le torse. Une fois de plus il allait faire confiance à son armure. L'elfe le vit et tira. Le carreau atteignit Raspoutine alors que la distance qui le séparait de l'elfe n'était plus que de quelques pas. Raspoutine sentit parfaitement le carreau s'écraser sur son armure, stoppé par l'épaisseur de cuir et la cotte de mailles. Il sentit parfaitement une ou deux côtes se briser à l'impact. L'arbalète, malgré sa taille était étonnamment puissante. Il vit parfaitement l'expression de stupeur de l'elfe lorsque celui-ci se rendit compte que ça ne l'avait pas arrêté. L'arbalète était maintenant à portée de son épée. Raspoutine leva rapidement son épée de la main droite et l'abattit sur l'arbalète, la dirigeant vers le sol et brisant quelques pièces. Dans le même temps il avait sorti sa dague de la main gauche et avait continué de s'approcher de l'elfe. Avant que celui-ci  n'ait le temps d'invoquer un quelconque sort (du moins Raspoutine l'espérait), il lui asséna un coup du pommeau de sa dague sous le menton. Les mâchoires de l'elfe claquèrent l'une contre l'autre en faisant un bruit sec. Il tomba inconscient dans la neige. À son réveil il aurait très probablement mal à cause de certaines de ses dents probablement cassées mais ça ne serait certainement pas son principal souci.

Raspoutine brandit son épée au dessus de sa tête et l'abattit à nouveau sur l'arbalète, qui cette fois se brisa. Il la rangea puis commença à traîner l'elfe en direction du camp. Il passa à côté de Sága et lui asséna à elle aussi un coup de pommeau sur la tête, dans le but de soulager ses oreilles. Il traîna ensuite l'elfe jusqu'à quelques pas du camp et retourna chercher Sága, ignorant Elindae : après tout elle était consciente et n'avait pas besoin et ne voudrait sûrement pas de son aide (qu'il n'était d'ailleurs pas près de lui accorder). Il déposa Sága près du feu et demanda aux chasseurs s'ils avaient de la corde, histoire d'attacher son ami l'elfe. En attendant une réponse, il retourna près de l'elfe et le fouilla afin de vérifier s'il ne dissimulait pas d'autres armes, ignorant la douleur causée par sa ou ses côtes cassées.

Modifié par dur@ndil, 31 mai 2007 - 12:10.

[Not Quite Dead]

Lennart s'empressa d'apporter à Raspoutine l'une des cordes dont ils se servaient pour attacher leurs prises sur leur dos. Il ne parvenait pas à détacher son regard du carreau fiché dans son armure. La douleur ne semblait pas incommoder particulièrement cet homme inquiétant qui était venu à bout du magicien Altmer. Raspoutine achevait de le fouiller, sans rien trouver sur lui à l'exception d'une dague d'argent et d'une pierre turquoise chatoyante, cousue à l'intérieur d'une de ses manches. Raspoutine n'avait pas souvenir d'en avoir déjà vue de pareille, mais Elindae reconnut immédiatement une Pierre de Welkynd.

Sentant une odeur de brûlé, son frère fut rappelé à des considérations plus matérielles: dans un chapelet de jurons, il se précipita vers le feu où du cerf achevait de se calciner.

Quant au troisième chasseur, il n'avait pas quitté sa branche et avait reporté ses yeux sur le Dunmer. Son air maladif s'expliquait facilement, à présent. Un foutu vampire. Il se laissa tomber au sol et marcha en direction de Roald et du feu.

[Kyuketsuki]

Daisuke n'aimait pas la tournure que les évenements prenaient. Il avait vu le regard du chasseur. La situation lui échappait. Il allait falloir que certains se confessent a propos de leur passé car si lui même était parfois embété par des chasseurs de vampire temeraire qui récidivaient encore et encore a tenter de lui ôter la vie, il semblait que les instances étaient maintenant un peu plus importantes.
Il aurait pu fuir , c'est vrai apres tout qu'est-ce qu'un acte de lacheté dans une vie éternelle...

Le vampire, la peau maintenant presque aussi pâle que la neige, parcourue de veignes violettes, contrastait avec le blanc tapis immaculé par ses noirs habits, et sa noire cheveulure ondulée. Il respirait un peu plus lourdement qu'a l'habitude, ses dents étaient d'une taille assez consequantes. Il était maintenant probablement trahit...

Que faire... Sága pouvait encore le nourir. Il aurait été facheux qu'elle succombe. Daisuke se leva donc de la maniere la plus naturelle, dévisageant l'assemblée.

- Comment ça, vous pouvez encore être étonnés apres cette soirée de folie ?

Il se pencha sur Sága. Examina son visage saignant. Il mit la main devant ses orbites oculaires et prononça un formule étrange, qu'il avait apri des Khan des cendres de Vvardenfell.

- Akh Azghul ni 'hramet ni j'm bouhn rak' hil.

Les orbites ne saignaient presque plus... Il ignorait comment la vue pourrait a présent lui revenir, au moins elle resterait en vie. Il chercha dans sa veste un linge blanc qu'il passa dans la neige avant de le nouer autour de la tête de Sága, afin qu'elle ait les orbites bandés. La froideur de la neige allait probablement la reveiller mais la froid anestesierait la douleur.
Sága... Elle était si accessible maintenant... Et il avait telement besoin de sang. Il agit sans plus réflechir, et tandisque tous avaient encore le regard vers lui...

- Et maintenant, si vous le permettez...

Daisuke avait planté ses dents dans le cou de Sága... Profondément, et son sang jaillit dans la bouche du vampire. C'etait une morsure bénine. Pas question de la tuer ni de la changer en vampire.

Le vampire se releva vers l'assistance, tandis-ce qu'il semblait rajeunir.

Modifié par Kyuketsuki, 31 mai 2007 - 18:49.

[Not Quite Dead]

La réaction des chasseurs ne se fit pas attendre.

Lennart laissa tomber les cordes de ses mains tremblantes et commença à reculer, sans parvenir pour autant à détacher ses yeux de ceux de Daisuke. Le massif Nordique évoquait un rongeur pris de panique. Son frère, près du feu, ne valait guère mieux: il avait saisi par réflexe sa poêle par le manche et la serrait convulsivement, faisant tomber à ses pieds et dans le feu la viande carbonisée.

Seul le troisième chasseur semblait faire preuve d'un peu plus de fermeté. Il avait saisi dans le feu deux tisons de belle taille avant de se retourner vers le vampire qui rajeunissait à vue d'oeil.

« Fou-foutez le camp d'ici. Nous ne voulons d'ennuis. Ra-ramassez cette fille, l'Altmer et barrez-vous avec vos co-copains. »

[Kyuketsuki]

Daisuke éclata d'un rire imprévisible.

- Des... Ennuis? Des ENNUIS? Ne pensez pas avoir dejà eu votre dose d'ennuis?

Il considera les freres terrorisés. Puis ajouta.

- En tout cas, je vous remercie de votre vaillante hospitalité, on sait que dans la région les nuits sont dangereuses a causes des... ours... des loups...

Le tison rougeouayant traçait d'étranges formes lumineuses dans la nuit.

- Oh... on peut dire que vous avez des arguments sont de choix... Je vais en referer à mes compagnons de route, c'est vrai peut-être n'ont ils pas envie de quitter ce camp qui offre tant de sécurité et de... Chaleur humaine.

Daisuke ne comptait pas se mettre a commander le groupe. Il recula en regardant le nordique, jusqu'a pouvoir s'adresser a Raspoutine sans prendre de risques vis à vis des frères hospitaliers.

- Raspoutine! Que faisons nous maintenant ? Il me semble que notre carnet de route devient un peu plus... Complexe. Ah et, reveillez l'elfe.

[Timalk-Ae]

Elindae avait perdu son teint doré et était devenue presque aussi pâle que la neige à ses pieds.

Sága s'était crevée les yeux. Même si elle souhaitait sa mort... C'était vraiment... Dégoûtant.
L'altmer devait être vraiment déséquilibré pour lui faire faire une telle chose. Et très puissant.
Elle ne savait pas quoi penser des actes de Raspoutine. Ce cloporte ne cessait de contrecarrer ses plans. D'un autre côté, il était probablement préférable de mettre l'altmer hors d'état de nuire... A moins d'être son allié...
Quant à Kyuketsuki...

Elindae gronda comme un animal en cage. Trop de secrets ! Trop de menaces ! Elle explosa, les traits déformés par la fureur :
"ASSEZ !... ASSEZ ! Qu'est-ce que c'est que ce BORDEL ?! Je veux savoir dans quelle GALERE vous m'avez embarquée ! TOUT DE SUITE ! Expliquez-vous ou JE VOUS REDUIS TOUS EN POUSSIERE !"

[dur@ndil]

Raspoutine s'était occupé d'attacher solidement "son ami" l'altmer avec les cordes que le nordique avait laissé tomber après avoir découvert que Daisuke était un vampire. Visiblement, ces hommes pourtant habitués à passer de longs moments seuls dans la nature et à prendre des risques pendant la chasse, ne supportait pas l'idée d'être en compagnie d'un vampire. Seul l'un d'entre eux semblait réussir à se maitrîser. Il avait saisi deux tisons dans le feu, apparemment pour tenir à distance le vampire, comme l'on ferait pour faire peur à une bête sauvage.

Daisuke recula jusqu'à lui et lui demanda son avis. Raspoutine allait répondre qu'ils passeraient la nuit ici, même si pour cela il lui fallait se battre encore une fois, lorsque Elindae, qui avait gardé le silence depuis un moment, ce qui de l'avis de Raspoutine n'était pas dommage, se mit à hurler qu'ils avaient intérêt à s'expliquer tout de suite, s'ils ne voulaient pas qu'elle les réduise en poussière.

Raspoutine se releva, en profita pour arracher le carreau d'arbalète planté dans son armure, pris une profonde respiration, rendu légèrement douloureuse par sa ou ses côtés cassées et se retourna vers Elindae, la dague toujours à la main. Les traits de l'elfe étaient déformés par la colère, mais Raspoutine n'en tint pas compte. Il commençait à vraiment en avoir par-dessus la tête de cette magicienne.

"Si vous n'êtes pas contente, prenez votre cheval et barrez-vous. On ne vous retient pas. Sinon fermez-la et essayez plutôt de vous rendre utile. Compris ?" lui lança-t-il.

Raspoutine ne sortit pas son épée, pensant qu'il n'aurait besoin que de sa dague en cas de combat contre Elindae. Il ne relâcha cependant pas sa vigilance, afin de pouvoir réagir rapidement en cas d'attaque de la magicienne.

Modifié par dur@ndil, 03 juin 2007 - 14:02.

[Timalk-Ae]

Elindae, tremblante de rage, passa du blanc au rouge. Elle dégaina son épée courte elfique et la brandit en direction de l'insecte qui ôsait lui tenir tête.

"Ne me parlez pas sur ce ton, misérable créature," cracha Elindae. "J'ai bien peur que vous me sous-estimiez. Votre suffisance commence à m'agacer sérieusement ! Vous feriez mieux de ravaler votre orgueuil pathétique si vous tenez à la vie !"

C'était le dernier avertissement. Si cette petite crotte continuait à lui résister, elle n'hésiterait pas à le lui faire payer.
Même si elle était persuadée d'être la plus forte, Elindae restait tendue, prête, et si cet imbécile avait l'intention d'attaquer, elle était largement assez loin pour réagir avant qu'il ne soit sur elle.

Il n'avait... aucune chance.

[Not Quite Dead]

Les hurlements de rage de la magicienne altmer achevèrent de convaincre Lennart qu'il avait tout intérêt à vider les lieux au plus vite; il tourna les talons et s'enfuit à toutes jambes, bientôt avalé par les bois.

Roald, de son côté, était de moins en moins rassuré. Il posa la main sur l'épaule de son camarade, apparemment prêt à en découdre, s'il le fallait et surprit la méchante lueur dans ses yeux.

Bon sang.

Il était prêt à profiter de la querelle mêlant la magicienne au guerrier blessé pour passer à l'action.

Et cela, Roald en était certain, serait la dernière chose qu'il ferait. Se battre contre un vampire, sans arme enchantée ni rien? Aucune chance de s'en tirer. Sans compter qu'il y avait la jolie Bosmer, qui restait silencieuse un peu à l'écart. Qui sait ce dont elle était capable? Son calme était en tout cas tout sauf naturel.

Il raffermit sa prise et apostropha à mi-voix le troisième chasseur:

« Stuhn t'étouffe, Snorri! Fais pas ton Vitgand, c'est vraiment pas le moment! »

[dur@ndil]

Si Raspoutine était d'un naturel plus démonstratif et n'était pas de mauvaise humeur à cause du précédent combat et de la douleur qui en découlait, il aurait ri longuement et à gorge déployée, tellement la scène était drôle. Une magicienne brandissait une épée dans sa direction. Une magicienne le menaçait, non pas avec sa magie où elle était infiniment meilleure que lui, mais avec une épée. Mais la suite était nettement moins drôle.

"Misérable créature... me sous-estimiez... suffisance... agacer sérieusement... Vous feriez mieux de ravaler votre orgueuil pathétique si vous tenez à la vie".

Raspoutine ne retint que quelques bribes du discours mais ce qu'il en retint ne contribua pas à apaiser sa mauvaise humeur.

"Vous voudriez peut-être que je jette mes armes, que je me mette à genoux et que j'implore votre pardon pour vous avoir offensé. C'est ça, gente dame ?" demanda-t-il, un rictus ironique aux lèvres.

Il n'attendit pas la réponse de la magicienne et détacha sa cape qui tomba au sol, révélant ainsi son armure et ses armes. Les deux dragons des épaulières brillèrent une nouvelle fois, retrouvant l'air libre et le soleil qu'ils n'avaient plus vu depuis longtemps.

De toute manière ça ne servait à rien d'attendre, vu l'ego surdimensionné de la magicienne elle n'allait pas changer d'avis.

Il n'avait pas son couteau de lancer sur lui et il le regretta un peu. Il allait être obligé de lancer une de ses dagues, avec le risque de la perdre si elle était lancée trop fort.

"Gente dame, le temps des excuses est passé" lança tranquillement Raspoutine, ayant retrouvé l'impassibilté qui précédait ses combats. "Maintenant il va falloir assumer vos paroles."

Après avoir lancé ces quelques mots, Raspoutine lança sa dague de la main gauche droit sur la magicienne, afin de voir s'il lui restait de la magie et d'attirer son attention sur le projectile pendant qu'il se rapprochait, sachant pertinemment qu'on ne tuait pas quelqu'un en lançant une dague. Il s'élança juste après que la dague eut quitté sa main et pendant son déplacement sortit son épée de la main droite, laissant la pointe traîner dans la neige.

Il ne se préoccupait plus de rien sauf de son combat et ne savait donc pas ce qui se passait avec les chasseurs.

Modifié par dur@ndil, 08 juin 2007 - 09:51.

[Timalk-Ae]

Elindae eut à peine le temps de se téléporter pour éviter la dague, tant Raspoutine avait été rapide.

Il ne fallait pas qu'elle sous-estime son ennemi. Elle disposait encore de la majeure partie de ses pouvoirs, mais l’armure qu’il portait le protégeait trop bien pour faire de lui un adversaire facile.

Elle réapparut plusieurs mètres vers la droite, mais trébucha et tomba à quatre pattes dans la neige, manquant de s’empaler sur son épée au passage. Elle réfléchit à toutes vitesse. Puisque les méthodes traditionnelles ne semblaient pas appropriées, elle décida d’utiliser les grands moyens.

Elle prononça une incantation rapide et disparut. Pendant quelques secondes il ne se passa rien, puis elle réapparut, juste devant Raspoutine, avec le grésillement habituel. Puis une seconde Elindae apparut dans son dos, une troisième là ou avait eu lieu le combat avec l’altmer, et une dernière là où la dague de Raspoutine était tombée.

Comment savoir laquelle était la véritable Elindae, et lesquelles étaient des illusions ?

Il s’agissait d’illusions relativement simples. Elles imitaient les actions du lanceur qui n’avait donc pas à trop se concentrer. Elles ne pouvaient interagir avec le décor, n’émettaient pas de chaleur, ne faisaient pas circuler d’air en respirant. En revanche, la direction du vent et des rayons du soleil étaient prises en compte pour la projection des ombres et les mouvements des habits.

Soudain, toutes les Elindae tendirent leurs mains gauches devant elles, comme si elles touchaient un mur invisible, et entamèrent en chœur la même incantation.

[dur@ndil]

Encore des méthodes de lâches. Voilà ce qu'avait pensé Rapoutine lorsque Elindae s'était téléportée pour éviter sa dague. Après son déplacement, elle avait trébuchée et était tombée, manquant de s'embrocher sur sa propre arme. Si elle tombait à court de magie et devait se battre à l'épée, elle ne serait vraiment pas un adversaire difficile. Mais ce n'était pas le problème le plus pressant.

La lâcheté de la magicienne avait étonné Raspoutine. En arriver à créer des illusions pour se dissimuler et se permettre de préparer son sort, on pouvait difficilement faire pire. Le fait est qu'il était entouré par quatre magiciennes, que la vraie allait probablement lui lancer un sort dangereux dont il ne pourrait pas se protéger. Il fallait qu'il démasque la vraie. Mais comment ?

Il resta quelques secondes immobiles, tenant toujours son épée de la main droite devant lui. Sa main gauche caressait son sabre, tandis qu'il en profitait pour reprendre sa respiration. Une volute de vapeur blanche sortit de sa bouche et de son nez. Il n'y prêta pas spécialement attention sauf lorsqu'il se rendit compte que la magicienne en face de lui n'en rejetait pas. Comment était-ce possible ? La question en se posa pas bien longtemps. C'était une illusion. Il jeta un coup d'oeil derrière lui. Pareil. À droite et plus loin devant c'était la même chose. Les quatre magiciennes qu'il voyait étaient donc des illusions. Mais où était donc cette foutu magicienne ?

"Tous les même les magiciens" se murmura Raspoutine. "Quand il s'agit de parler il y a du monde, mais dès qu'il faut se battre on se cache. Ce n'est pas très glorieux gente dame" lança Raspoutine, espérant la faire se trahir.

Mais rien. Il scruta les alentours, tendant l'oreille et faisant attention au moindre crissement dans la neige, mais il n'étendit rien d'autre que sa propre respiration. La magicienne respirait forcément, mais il n'arrivait pas non plus à distinguer le moindre volute indiquant sa position. Raspoutine s'élança donc en direction de sa dague, passant à travers les illusions, espérant ne pas se prendre un sort en pleine course, puis une fois la dague récupérée, se mit à couvert du tronc abattu près duquel il s'était battu avec l'elfe. Il espérait être à l'abri du sort de la magicienne, et ainsi trouver son emplacement lorsqu'elle lancerait ce sort. Il attendit donc la suite des évènements, adossé au tronc d'arbre qu'il espérait solide, la dague dans la main gauche, l'épée dans la main droite, jetant de rapides coups d'oeil, espérant ainsi localiser cette saleté de magicienne.

Modifié par dur@ndil, 10 juin 2007 - 14:29.

[Timalk-Ae]

Les illusions perdirent progressivement leur consistance, jusqu'à disparaître. Leurs voix s'éteignirent peu à peu.
Elles furent remplacées par une seule, celle de la véritable Elindae qui posa doucement pied à terre, un peu derrière l'endroit où Sága s'était crevée les yeux, relâchant ses sortilèges de lévitation et de camouflage. Au même moment, sa volonté jaillit telle une flèche pour s'infiltrer dans la tête de Raspoutine. Sa main gauche, toujours posée sur un mur invisible, se crispa, comme si la magicienne y plantait ses ongles. Elle lutta pour isoler l'esprit de son ennemi, pour bloquer tout message de son cerveau à ses membres, pour lui ôter toute possibilité de mouvement, le paralyser complètement.

Brandissant toujours son épée courte dans sa main libre, elle s'approcha à grands pas de son adversaire, levant bien haut son arme, prête à l'abattre... et à tuer.
Elle devait faire vite, mobiliser ses dernières ressources, pour se débarasser une bonne fois pour toute de cet idiot.

A la dernière seconde, une autre idée lui vint, plus sournoise, plus cruelle. Elle suspendit son geste.
Dans la mesure où elle ne comptait pas rester une seconde de plus dans ce groupe, pourquoi le tuer ? Sa mort ne lui servirait à rien. Elle voulait simplement le punir. Elle voulait qu'il se souvienne du jour où il lui avait tenu tête.
Elle raffermit sa prise sur son épée tout en s'agenouillant à côté de Raspoutine. Sa lame s'approcha de son visage, toucha sa peau, courrut sur sa joue droite. Une ligne de sang s'étira du milieu de son nez jusqu'à la commissure de ses lèvres. Elindae en traça une seconde sur l'autre joue, un peu plus rapidement. Son sort commençait à s'éffilocher légèrement. Enfin, elle traça de la pointe de son épée un E majuscule sur son front.

Plus jamais ce misérable ne pourrait se regarder dans un miroir sans voir les traces laissées par son outrecuidance, sans regretter son arrogance. Tous pourraient lire sur son visage détruit qu'il devait la vie à celle qu'il avait défiée.

"Etoile !" cria-t-elle en se relevant.
Sa jument s'approcha. Elindae monta dessus en hâte et la lança au galop. Comme un animal relâchant sa proie, la volonté de l'altmer se retira de l'esprit de Raspoutine alors qu'une fatigue colossale s'emparait de la magicienne.

Modifié par Timalk-Ae, 01 août 2007 - 14:04.

[Not Quite Dead]

Alors que sa cavalière, littéralement épuisée par les sortilèges complexes et nombreux que les deux combats successifs l'avaient contrainte à lancer, s'abandonnait à elle, Etoile conserva l'allure que sa maîtresse lui avait imprimée et reprit vivement le chemin conduisant à la grand route, malgré l'obscurité qui s'étendait à présent sur les bois.

Lorsque Raspoutine, sans prêter attention à la douleur qui irradiait son visage se redressa sur ses jambes encore faible, la jument avait disparu dans les bois.

[HRP]Pour Sága, suite dans les Songes de Sága[/HRP]

[Darkeyes]

Tout s'était passé si vite que Darkeyes n'avait rien pu faire pour tenté d'intervenir, et ceci dit, elle aurait surtout risqué de se prendre un mauvais coup, ou bien même pire, une des dagues de Raspoutinr. Le Calme revenu elle se précipîta vers celui-ci:

"Ca va? Rien de cassé? C'est de ma faute, c'est moi à la base qui l'ai invité dans le groupe... Je n'aurais pas dû..."

Elle s'agrippa quelque instant au bras de celui-ci, elle avait eu peur pour son nouvel ami...

[dur@ndil]

Lors de son passage à l'armée, les vétérans qui avaient frolé la mort racontaient tous qu'on voyait sa vie défiler devant ses yeux. Raspoutine les avait crus. Mais lorsqu'Elindae s'était avancée vers lui, en brandissant son épée, il avait compris que ce n'était que des conneries. Il n'avait pas eu le temps de penser à autre chose qu'à bouger un bras, à trouver un moyen de se sortir de cette situation, puis finalement à soutenir le regard de l'elfe, une lueur de défi mélée de mépris dans les yeux, attendant que le coup fatal arrive.

Mais finalement l'elfe s'était agenouillée à côté de lui, lui avait passé son épée sur le visage, puis avait fuit sans qu'il ne puisse rien faire. Mais vu les traces qu'elle avait laissé, la retrouver ne serait pas difficile et à ce moment-là...

Raspoutine se releva lentement, les jambes flageolantes. Même s'il avait probablement réussi à le dissimuler à l'elfe, il n'en menait pas large. Il planta son épée dans le sol et s'appuya un instant dessus, attendant que le tremblement de ses jambes cesse. La haine qu'il ressentait pour l'elfe raviva sa colère et lui redonna des forces. Appuyé sur son épée, il sentait le sang couler sur son visage, rendant sa barbe poisseuse, pour finalement tomber dans la neige, qui commençait à se teinter en rouge.

Au bout de quelques instants, il se redressa et retira sa lame du sol gelé, avant de la glisser dans son fourreau. Raspoutine ressentait le besoin pressant de libérer sa rage sur quelque chose ou quelqu'un.

Darkeyes se précipita soudain sur lui, lui présenta un semblant d'excuses et s'agrippa à son bras.

"Tssss" pensa Raspoutine "à quoi ça sert de présenter des excuses alors qu'il suffisait de tirer une flèche sur cette foutue magicienne."

Raspoutine résista à l'envie d'écraser son poing sur la figure de l'elfe. Mais après tout, elle appartenait à la gent féminine, et malgré son manque de principes il ne s'en prenait pas aux femmes, sauf lorsqu'un contrat l'exigeait. Il se dégagea donc assez brusquement, marmonnant un vague "ça va" et se dirigea vers son cheval. Il lui flatta l'encolure, attrapa une petite boîte dans une des sacoches, se pencha et ramassa une poignée de neige. Il réprima une grimace de douleur lorsque sa côte cassée se manifesta, puis il se passa la neige sur le visage pour enlever une partie du sang, le froid mordant ses chairs blessées.

Il enleva ensuite son gantelet droit, appliqua l'onguent contenu dans la boîte sur ses blessures et la rangea. Même s'il porterait ces cicatrices toute sa vie, l'onguent empecherait au moins une infection et permettrait d'atténuer légèrement les marques.

Il avisa soudain l'illusioniste qui était toujours ficelé. Raspoutine pensa un instant lui séparer la tête des épaules, puisque sans son intervention rien ne serait arrivé, mais il préféra le laisser en vie, à la merci de Sága. Après tout, elle avait plus de raisons que lui d'en vouloir à ce magicien.

Il s'éloigna du groupe, dégaina son épée et commença à frapper un arbre. Son arme entaillait l'arbre sous la violence des coups. Mais rien à faire, ça ne suffisait pas à le calmer. Il lui fallait du sang et des morts. Un groupe de brigands aurait fait l'affaire, mais rien. Finalement, le magicien ferait l'affaire. Ça ferait toujours quelqu'un de moins à surveiller. L'épée au clair Raspoutine se dirigea donc vers le magicien, un sourire mauavis aux lèvres.

[Not Quite Dead]

Après s'être efforcé, sans grand succès, de soulager sa rage sur un pin, Raspoutine s'avançait en direction du feu de camp où se trouvaient, côtes à côtes, le corps inanimé de la Bretonne, ainsi que celui de l'Altmer dont il entendait bien faire la peau.

En voyant cet homme au visage ensanglanté se détourner de l'arbre qu'il avait à demi écorcé à coups d'épée furieux s'avancer vers eux, les yeux flamboyant de haine, Roald et Snorri sentirent le peu de courage qui leur restait les abandonner.

Ils tournèrent les talons et se précipitèrent le long du chemin forestier qu'avait emprunté Lennart, juste avant que le combat ne commence.

***

Le grésillement de la graisse sur le feu. La morsure de la corde sur ses chairs.

Sous ses paupières mi-closes, il aperçut à ses côtés la blasphématrice étendue sur le dos, la tête en arrière, sa gorge offerte. Elle parut tressaillir et éleva légèrement la main.

Un fin sourire s'étira sur les lèvres de l'Altmer.

***

Le froid.

Etrangement, la douleur était moins grande, moins persistante que dans le Songe. Les mains de la jeune Bretonne se portèrent, hésitantes, à sa tempe qui saignait encore suite au coup assené par Raspoutine et rencontrèrent la fraîcheur d'un linge qu'une main prévenante avait déposé sur ses orbites nues.

Le feu.

En levant les mains, elle sentit le feu, non loin d'elle, et elle entendit la neige crisser sur le côté, lorsque le Fidèle se redressa en position assise.

Des pas s'approchaient vivement d'eux.

Elle tâtonna dans sa direction, avança à quatre pattes vers lui et ses mains se posèrent sur l'Altmer entravé qui sourit par-dessus l'épaule de la jeune sorcière à l'attention de Raspoutine qui commençait à courir dans leur direction.

Itertilar pâlit lorsque la paume de Sága posée sur son côté devint incandescente et racornit corde, vêtement et chairs. Cependant, cette douleur presque insupportable disparut aussi rapidement qu'elle était arrivée, et la Bretonne roula sur le côté, épuisée, le laissant libre de ses mouvements.

Raspoutine était presque sur lui.

[dur@ndil]

Raspoutine, voyant que le magicien avait repris conscience, se mit à courir. Il fallait qu'il soit à portée d'épée avant que celui-ci ne puisse lui lancer un sort. Soudain Sága lui posa la main sur le flanc et entreprit apparemment d'en faire un bûcher. Elle ne réussit pourtant qu'à brûler les cordes qui le retenait et retomba, sûrement épuisée par cet "effort".

Malheuresement pour le magicien, Raspoutine était maintenant à portée. Il raffermit la prise de sa main droite sur son épée, sa dague toujours dans la main gauche et se prépara à porter un grand coup horizontal en direction du cou de l'elfe. Même si un coup du genre exposait le buste de l'attaquant, il n'y avait pas grand danger de l'utiliser contre cet elfe désarmé pensait-il. Sans compter qu'il avait son armure et sa dague pour parer au cas où...

Le sourire de Raspoutine s'élargit. Il allait lui faire payer ce qui lui était arrivé à ce magicien. Il balança donc son bras, faisant siffler la lame dans l'air.

[Not Quite Dead]

L'illusionniste roula sur le côté et la lame balaya la neige, là où il s'était tenu un instant seulement auparavant. En temps normal, Raspoutine n'aurait sans doute pas manqué une cible aussi facile qu'un Altmer blessé, aux membres engourdis par les cordes qui l'avaient immobilisé de longue minutes. Mais outre sa charge précipitée sur un sol enneigé et donc glissant, il combattait en se laissant davantage guider par sa soif aveugle de vengeance que par ses talents de bretteur.

De son côté, Itertilar avait mis à profit les quelques instants avant sa libération pour observer les alentours, et il avait repéré non loin sur le sol ce qui lui avait été ravi pendant qu'il était inconscient. C'est pour cette raison qu'au terme de sa roulade, sa main s'était refermée sur l'objet convoité.

« Welkynd dellevoy Magicka! » exigea-t-il alors tandis que son aggresseur pivotait pour se retrouver face à lui.

La pierre turquoise que Raspoutine avait trouvé dans une manche du vêtement du magicien se ternit brusquement dans son poing, et celui-ci la lança au visage du guerrier.

[dur@ndil]

La lame de Raspoutine, au lieu de détacher proprement la tête des épaules du magicien, balaya la neige, ce qui le frustra profondément. Celui-ci avait exécuté une jolie petite roulade et était probablement aller récupérer son épée qui trainaît dans la neige à quelques pas de là, à peu près comme prévu. Après tout, Raspoutine lui avait sciemment laissé cette ouverture, dans laquelle l'elfe trop content d'échapper à l'épée s'était précipité. Même s'il s'était élancé en se laissant guider par sa rage, il s'était rapidement repris mais n'en avait rien laissé paraître, afin de surprendre son adversaire qui restait intraséquement dangereux, puisque magicien.

Il se retourna juste à temps pour voir l'elfe ramasser une pierre et prononcer une formule qu'il ne comprit pas. Après l'incantation la pierre était devenue terne et l'elfe la lui lança au visage. Raspoutine la rattrapa de la main gauche, qui ne tenait plus la dague, tout en se demandant pourquoi l'elfe n'avait pas plutôt ramassé l'épée. Raspoutine supposa qu'il y avait de la magie derrière tout ça et en fut contrarié. S'il avait laissé une possibilité à l'elfe de récupérer son arme, c'était pour avoir un combat presque loyal, pas pour se retrouver dans la même situation que contre Elindae.

Raspoutine ramassa se décala légèrement en direction de l'épée, ce qui lui permit de voir que sa dague avait touché sa cible. Elle s'était fichée dans le mollet droit de l'elfe, mais chose étrange celui-ci ne semblait pas s'en être aperçu. Il laissa tomber la pierre, ramassa l'épée de l'elfe et la lui lança, d'un geste mou. Elle atterrit à plat aux pieds du magicien, s'enfonçant légérement dans la neige.

"Ramasse-la" gronda Raspoutine. "On règle ça à la loyale, avec ces armes, et surtout sans magie"

Raspoutine se mit en garde, le bras droit saisit d'un léger tremblement, montrant son état de rage.