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[RP]Ald Rhun


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253 réponses à ce sujet

#251 Nofeelin

Nofeelin

    A. D. 267 - 273


Posté 22 juillet 2004 - 23:46

La brise soufflait doucement sur les herbes hautes, dans le silence de la nature. Un ombre marchait le long du chemin, du pas vif et précis du voyageur aguerri. Cette ombre, c'était Soualehn, Soualehn la Belle, Soualehn la Sauvage, Soualehn
l'Implacable, autant de noms pour autant d'histoires semées le long des pierres de la Route.

Il faisait frais en cette fin d'après-midi, et la jeune Elfe serra frileusement sa cape autour d'elle. Elle n'était assurément plus très loin de la destination qu'elle s'était fixée, tout au plus quelques heures de marche. Elle se félicita d'avoir refusé les services de l'Echassier des Marais; vivre en pleine nature, seule avec ses pensées lui faisait beaucoup de bien. Loin des tourments des Elfes et des Hommes, une joie nouvelle faisait frissonner sa peau, et lui murmurait qu'il était temps de prendre un nouveau départ.

Les riches senteurs des plantes environnantes, mêlées au parfum plus rude de la terre mouillée lui tournaient légèrement la tête, elle décida alors de faire une halte pour prendre quelque nourriture. Avisant un rocher à peu près plat, elle jeta un regard circulaire autour d'elle, tous les sens en alerte, et marqua un temps d'arrêt. Mais rien ne vint troubler le repos des lieux. Examinant soigneusement le sol, et ne remarquant aucune trace suspecte, elle en conclut que l'endroit était
suffisamment sûr pour y prendre un repas. Installant son épée et son arc à portée de main, elle fouilla dans sa besace pour en retirer un morceau de viande séchée
et une gourde à moitié pleine. Perdue  dans ses pensées, elle mangea rapidement, heureuse de goûter le repos mais impatiente de repartir. Il ne faisait pas bon rester à découvert en ses temps troublés, et la surprise pouvait venir aussi bien des bêtes que des hommes. L'astre du jour continuait sa course dans les cieux, illuminant d'or les nues et la terre.

Après avoir rangé hâtivement ses effets, Soualehn reprit la marche. Peu à peu le paysage se fit plus minéral, et à l'odeur fraiche des herbes se substitua celle plus âcre de la roche. Ca et là, des pierres roulèrent sur le chemin, leur note claire
se mêlant au grondement indistinct qui courait le long du sol. La Bosmer aimait cette région, malgré le climat oppressant qui s'en dégageait, tout semblant s'accorder à l'humeur sombre qui était généralement la sienne.

Les traces de pas dans la poussière se firent plus nombreuses et distinctes, elle approchait de la Ville. La nuit était tombée sur le monde, éclairé des lueurs froides de Masser et Secunda. Plusieurs heures s'étaient écoulées depuis son frugal repas, et l'Elfe accusait la fatigue du voyage. Soudain se profilèrent les murailles d'Ald Ruhn, elle était arrivée, et ce soir elle pourrait dormir dans une relative sécurité. Dissimulant ses armes sous sa mante, elle ralentit le pas et fit glisser sa capuche, découvrant son regard clair et ses cheveux d'ébène. Le garde en faction lui jeta un regard suspicieux mais ne tenta rien pour l'empêcher d'entrer, son charme avait fait son effet. Un instant désorientée dans la Cité, elle retrouva rapidement ses esprits et dirigea ses pas vers l'Auberge d'Ald Skar. Sa retraite lui avait fait le plus grand bien, mais à présent il lui tardait de retrouver la chaleur des autres et l'ambiance festive des tavernes, bien qu'à cette heure avancée il ne dut probablement pas rester grand monde hormis les ivrognes de service.

Poussant la porte, elle fut aussitôt assaillie par les effluves mêlées des hommes et de la nourriture. Marchant d'un pas ferme vers le bar, elle héla l'aubergiste de sa voix de basse:


- "Bonsoir, ce sera une bouteille de flin pour moi, ni trop fort ni trop doux s'il te plaît."

La femme lui jeta un coup d'oeil et la servit en silence.

- "Tu me mettras également une chambre pour la nuit", continua Soualehn, posant discrètement sur le comptoir les pièces nécessaires à sa requete. L'autre prit les pièces, laissant tomber les clés à côté du verre ébréché, sans se départir le moins du monde de son mutisme blasé.

Prenant le tout, Soualehn s'installa alors dans un angle de la salle, et remonta sa capuche sur ses yeux. Ce qu'elle ferait dans les prochains jours, elle n'en avait aucune idée... Le Nord, le Sud, l'Est ou l'Ouest, toute destination en valait une
autre et aucune ne la satisfaisait pleinement. Peut être resterait-elle quelques temps à Ald Ruhn, après tout, une ville en valait une autre, et l'on trouvait toujours des poches à détrousser si l'on s'en donnait la peine. Perdant son regard le long des murs, elle sirota son flin en silence.

Meuh ! - Proverbe Vache.

#252 Nofeelin

Nofeelin

    A. D. 267 - 273


Posté 27 juillet 2004 - 22:36

Le temps était maussade sur la ville-aux-carapaces, et Soualehn méditait sombrement devant l'echoppe d'un bouquiniste. Elle n'avait pu se livrer à ses représentations habituelles, craignant l'intervention des gardes rédorans patrouillant dans toute la cité. Si une troupe de théatre et d'artistes ambulants était tout juste tolérée, une simple bosmer faisant montre de ses talents risquait au mieux une forte amende pour trouble de la voie publique. Point de tours, point de pièces volant de la botte à l'oreille, la populace urbaine était méfiante dans les monts des Terres-Cendre. C'est dans ces moments que son extrême discrétion tombait à pic, et lui fournissait l'occasion de payer les diverses créances contractées au gré de ses voyages.

La nuit de son arrivée, ne pouvant trouver le sommeil, elle avait finalement résolu de sortir en ville pour observer les patrouilles de la garde. Dans le froid nocturne, se faisant ombre parmi les ombres, Soualehn avait étudié la ville et les
surveillances dont elle faisait objet. Au petit matin, alors que les brumes de la nuit tardaient encore à se lever, l'Elfe s'était glissée dans une ruelle sombre où elle avait entr'aperçu un Breton pressé. Ses vêtements paraissaient de bonne facture, et sa mine fraîche augurait d'un homme de condition aisée. Retenant son souffle, elle avait vu le personnage s'éloigner sans se retourner. L'oreille aux aguets, et vérifiant que personne ne pouvait la voir, elle se glissa subrepticement jusqu'au fronton que l'homme avait quitté quelques instants auparavant. Sortant ses crochets de compagnon, elle entama alors sa délicate besogne. Après quelques minutes, la porte céda enfin, et s'ouvit en un léger grincement. Comme prévu, personne n'était passé dans la venelle durant ce court laps de temps. Déçue, la jeune fille découvrit alors un interieur austère, un simple poêle, une paillasse, quelques jarres craquelées et sacs percés constituant l'unique décorum de l'unique pièce. Elle fouilla méthodiquement chaque contenant, en veillant à laisser le moins de traces possibles de son passage. Elle récupéra finalement quelques ingrédients de base, une amulette simple et quelques pieces trouvés au fond de l'âtre mourant ( la cheminée est la cachette favorite des gens du peuple, ceux-ci pensant naîvement que le feu fait le meilleur des gardes ). Il fallait maintenant sortir et verrouiller à nouveau l'entrée, passage difficile où un brin de chance arrangeait souvent l'intrus indélicat. L'ensemble des opérations avait pris moins de dix minutes. Priant Mère Fortune, Soualehn ouvrit la porte, le coeur battant, et sortit à pas de loup. L'endroit semblait désert. Une fois la porte refermée, le demoiselle poussa un soupir d'aise et se faufila en quelques bonds souples dans une ruelle attenante. Il lui sembla voir briller un instant les prunelles phosphorescentes et inimitables d'un khajiit, dans le noir ambiant, mais elle chassa vite ce souvenir, persuadée de sa discrétion sans faille. Elle sourit en pensant à l'homme qu'elle venait de détrousser. Encore un qui voulait paraitre plus important qu'il n'était vraiment, et qui sacrifait tout à l'autel du prestige et des apparences. Le pauvre bougre ne devait pas avoir une vie bien rose, elle le débarasserait au moins de sa fatuité pour quelques temps, en lui laissant la bourse légère...


"Vis, mon bonhomme, et pense à ta panse avant tout, les honneurs viendront plus tard, dans une autre vie qui sait", murmura t'elle, cynique.

La journée avait passé, froide et grise, comme souvent ici. Il lui sembla quelquefois rencontrer quelques regards de connivence, quelques capuches sombres aux détours des rues, elle n'était vraisemblablement pas seule à officier comme détrousseuse dans la ville, mais aucun visage ne lui sembla familier. Combien d'années errerait-elle en Vvardenfell, sur les toits, sous la lune, en silence, mais seule, si seule...? La lassitude s'empara soudain d'elle, alors qu'elle contemplait les pages vieillies artificiellement d'un manuel d'Alchimie de vulgarisation.


-"Pssssst, jolie demoiselle aux yeux verts, la chasse a été bonne?"

Frissonnante, l'Elfe se retourna et découvrit un vieux khajiit au sourire édenté qui la contemplait d'un air moqueur.

-"Tu n'es pas seule ma douce, à vivre des ombres. Qui se soucie du pauvre khajiit dans le noir? Oui, les apparences sssont sssouvent trompeuses, tu aurais dû le savoir" sussura l'animal en riant.

Soualehn avait été vue, cela semblait évident. Mobilisant toutes ses ressources pour conserver son calme, elle déclara à voix basse, si basse, que même le félin dut tendre l'oreille:


-"Que me veux-tu mon ami? je serai généreuse, pourvu que tu m'en laisses l'occasion"

-"Ha ha mon bel ange, te contempler et entendre tes accents enchanteurs, suffit amplement au pauvre hère que je sssuis... Non, je viens pour t'aider à trouver ta route, suit le Sssud, quitte ces terres si peu nourricières, vas vers les pierres où d'autres chants de nuit t'attendent... J'ai ouï dire qu'à Caldera les Jeunes Elfes aux doigts de fée sont les bienvenues"

-"Caldéra? oui, je vois de quoi tu parles vieux filou..."

-"A filou, filou à demi, que les vents te soient propices..."

Et sur ces paroles sibyllines, le félin s'éloigna en claudiquant. Songeuse, l'Elfe se demanda quel crédit accorder à ses paroles. Elle avait certes entendu des rumeurs sur une Guilde de Voleurs dont le quartier général se trouverait à Caldera, mais jamais d'une manière parfaitement claire, au détour d'un conversation de taverne, ou dans les bras d'un amant comblé... Mais après tout, qui ne tentait rien n'avait jamais rien à attendre et ici ou ailleurs, quelle importance. Ses réserves, conjuguées à la chasse qu'elle ferait au cours du voyage suffiraient amplement à ses besoins de voyageuse solitaire. De toute façon, il ne faisait pas bon traîner la où ses méfaits avait été vus, et plus loin elle serait, mieux celà vaudrait, on ne pouvait faire confiance à la faune des rues, et encore moins à un vieux chat à moitié fou... Soualehn se dirigea vers les portes de la ville, réfléchissant aux modalités de son départ prochain.

#253 Dirichlet

Dirichlet

    "retraité" de l'administration Bush


Posté 29 juillet 2004 - 10:41

Ald'Ruhn dormait à poings fermés. Le chasseur cendrais avait revêtu sa cape et une tunique un peu plus appropriée. Mis à part ses tatouages sur les mains et sur le visage, rien ne le différenciait guère à présent des autres dunmer, aussi les gardes de la ville le laissèrent entrer après l'avoir salué.
Il restait néanmoins sur ses gardes, car ici "on" le connaissait. Oh ils auraient du mal à le reconnaître, mais il était de ceux que l'on a du mal à oublier, certains prêtres de Vivec en étaient la preuve vivante.

Les rues étaient vides, il marchait avec une lenteur mesurée... combien de temps depuis son combat avec les orques? Combien de temps depuis cette blessure à l'épaule qu'il n'avait sentie que plus tard?... Il avait rallié Falensarano, et de là Hlomaren, avant de longer la crête jusqu'à la ville du Skar.

Il avait appris par celui qui avait voulu le détrousser où se cachaient les hordes de la griffe, et il avait bien l'intention de leur rendre une visite surprise. Arganth, ce sale bosmer l'avait contacté pour trouver la source de ces attaques de convoi, le mettant en compétition avec le dragon d'or sur ce point ... et il leur avait révélé que le chef des lutins se terrait près de Gnisis. Il voulait se reposer, mais ils étaient allé jusque dans les Grandes Pâtures, les terres des Cendrais...

Il ressentait cet affront au plus profond de son orgueil et n'aspirait désormais qu'à la chute des bandits de la Griffe. L'orque n'avait rien voulu lui révéler au départ, mais l'expérience de l'ancien maître des ombres dans la torture avait eu raison de la résistance de l'être à la peau verte. Sa destination était imprécise mais il fallait qu'il tue le lutin qui dirigeait les frères peaux vertes des mulots.

Il était venu ici trouver un alchimiste qui aurait pour lui un objet utile pour plus tard. Dans sa main il tenait un anneau d'un goût exquis. Cet objet lui avait coûté une partie de la solde qu'il avait reçue à Molag Mar, mais il serait indispensable ce soir. Il releva la capuche de sa cape, et s'aventura dans une travée entre les huttes, dissimulant son corps à l'ombre, à l'exception de ses yeux grenats reflétant l'éclat de la seconde lune par moment. Ceux qui connaissaient les contes cendrais savaient ce que cela signifiait... la mère éclaire toujours ses enfants. Masser dissimule, Secundus révèle...
Son contact était déjà là, il était en retard et l'homme n'aimerait pas ça.


-Bonsoir ... je viens pour l'anneau

-Ah, vous êtes celui qui m'a envoyé un message à Khuul alors?

-Oui, je voulais savoir si votre offre tenait toujours...

-Oui, 5000 Drakes ou une arme daedrique. A prendre ou à laisser...

-Permettez au moins que j'examine la marchandise...

L'homme tendit l'anneau à Nassaeat. Les doigts du cendrais se refermèrent dessus et il le glissa à son doigt

-Mmm je ne sens aucune différence...

-Allons, je vous assure qu'il est correct et de bonne qualité, j'ai fait du bon travail!

-Pourtant je trouve qu'il ressemble à un anneau tout simple ...

-Tsss, faites une détection des enchantements dessus. Vous verrez bien!

-Je n'ai pas ce sort sur moi.

-Si ça ne vous intéresse pas, je trouverais d'autres acheteurs. Rendez-moi cet anneau.

Le chasseur acquiesca et fit glisser l'anneau de son doigt pour le rendre à son propriétaire. Ce dernier salua froidement le cendrais et s'en fut. Ce dernier ouvrit son autre main, révélant l'anneau enchanté. Il lui avait juste coûté un anneau d'un goût exquis, le vendeur n'avait rien vu à l'échange.
Il repartit en souriant, sa capuche baissée cette fois...
A présent il devait partir vers le nord, trouver le chef des mulots. Mais il rendrait auparavent une visite à son vieil "ami" Baladas, à Gnisis. Il était temps que l'Anorath revint d'entre les morts.


[...]

[i]Nassaeat bondit sur une hutte puis sur le toit d'Ald'Ruhn-sous-Skar avant de sauter sur la crète juste derrière dans un silence absolu. Il entra dans la région de la faille de l'ouest

#254 Evildeadmeat

Evildeadmeat

Posté 30 juillet 2004 - 19:05

Affiche placardée à l' entrée du quartier des manoirs

Citation

PEUPLE VVARDENFELLIEN

OYEZ, OYEZ,

PAR DECISION IMPERIALE, LE COUVRE FEU IMPOSE A CALDERA SOUS L' AUTORITE DES PALADINS DU DRAGON D' OR A ETE LEVE CE JOUR CI. LES FORCES IMPERIALES ONT DONC QUITTE CALDERA EN APPLICATION DE CETTE DECISION APPROUVEE PAR L' EMPEREUR EN PERSONNE. LA VIE CALDERIENNE PEUT DONC REPRENDRE SON COURS NORMALEMENT, SANS RESTRICTIONS A L' ENTREE OU A LA SORTIE DE LA VILLE.

OYEZ,OYEZ





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