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[H] Jaroon

jaroon morrowind camonna tong

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4 réponses à ce sujet

#1 Emmerald

Emmerald

Posté 04 mars 2012 - 15:50

JAROON


CHAPITRE PREMIER


4E263

Tel Fyr, quelques part sur la côte Est de Vvardenfell, en Morrowind.



Balyn était accoudé au rebord de la fenêtre. Il regardait d'un œil distrait à l'extérieur de la tour. Les traits de son visage, pourtant si fin, étaient crispés, car son hôte ne semblait pas vraiment vouloir coopérer. Il avait des cheveux bruns, légèrement grisés cependant, car il s'approchait de la cinquantaine. Il les portait courts, contrairement à une grosse majorité de personnes au sein de sa race. En effet, les elfes noirs, plus communément appelés Dunmer ou encore peuple sombre, avaient pour habitude de laisser pousser leur cheveux et de les garder mi-longs, à hauteur du cou. On pouvait également remarquer un début de calvitie frontale. Sa taille était pour le moins normale, environ un mètre quatre-vingt. Il se redressa et prît la parole :

-Enfin, réfléchissez, Divayth ! Sans votre aide, aucune autre solution n'est envisageable ! On ne peux pas les vaincre seuls !
Son interlocuteur, le dénommé Divayth, restait impassible, son regard traduisait une grande sagesse acquise au fil de centaines d'années d'existence. Il était lui aussi Dunmer. Il revêtait une magnifique armure. Une armure daedrique, le meilleur type de protection qui soit. Également très rares, ses armures provenaient d'un plan d'existence supérieur, l'Oblivion. Personnes ne savait très exactement comment il l'avait obtenue, mais beaucoup savaient qu'il traitait bien souvent avec les princes daedras, ses espèces de divinités ayant élues domicile dans l'Oblivion, qui était divisé en plusieurs royaumes, chacun appartenant à l'un de ses princes.

Divayth Fyr, possédais lui aussi des cheveux courts. Il portait également une barbe légère, recouvrant son menton et son philtrum. Il était un peu plus petit que Balyn, et mesurait environ un mètre soixante-dix.

Si Balyn Andrano venait ici, à Tel Fyr, la tour personnelle de l'elfe éponyme, c'est qu'il avait besoin d'aide. Et seul Fyr pouvait la lui fournir. Il était réputé comme étant l'une des plus anciennes personnes de ce monde. Un mage comptant parmi les plus puissants...
Divayth Fyr daigna enfin répondre :

-Je me suis promis à moi même, il y a de ça des années que je ne prendrais plus jamais part à la politique ou à quelconque problème militaire.

Il avait une voix grave, profonde, qui traduisait une ancienneté sans équivoque. Une voix rocailleuse, belle, qui forçait le respect, qui intimidait. Il avait dit ses mots en regardant droit dans les yeux son interlocuteur, et créant ainsi une sorte de malaise chez celui-ci. Ses yeux, d'un pourpre profond, caractéristiques de sa race, étaient très intimidants, même pour l'un de ses semblables.

Balyn hésitait à s'énerver et se retenait de son mieux. Après un silence d'une bonne durée il reprît enfin, peut être que s'il tentait de détailler la situation, il réussirait à convaincre...

-Nous sommes en la deux-cent soixante troisième année de l’Ère quatrième. La guerre en Bordeciel s'est achevée il y a soixante ans, se solvant par un échec des Sombrages, et une victoire de l'Empire. Empire qui n'est maintenant plus que l'ombre de lui même, plus qu'une idylle appartenant à un passé révolu. Les Thalmor ont mît fin à cet Empire. Enfin,... c'est pas vraiment ça... L'Aube Mythique à mît fin à l'Empire !


Balyn quitta sa position, prêt de la fenêtre pour s'asseoir aux côtés de Dyvaith, à côté d'une table. Fyr restait quand a lui, résolument stoïque.

-Ouais, Uriel à envoyé l'Empire avec lui dans sa tombe..., reprît Balyn, Le gouvernement du Thalmor à ensuite précipité les choses... Avec la Grande Guerre en 171, il ont prît leur indépendance.
-Je connais l'histoire... répondit patiemment le vieux mage, depuis, ils ont prît la grosse tête et ont été l'organisme politique le plus influent de Tamriel ! Ensuite, ils se sont incrustés dans toutes les régions de l'Empire et ont imposés leurs croyances.
-Oui, et il y a quelques années, la Camonna Tong s'est réveillée. En mettant en place ce gouvernement, cette maison Jaroon, en Morrowind. Maintenant, ils sont partout, ils maîtrisent tout ! Ils ont repoussés leurs anciennes traditions et embauchent même occasionnellement des gens d'autres races. Je vous le répète, sans votre aide, nous ne pourrons pas les vaincre. Ils sont... Ils sont trop puissants.

Dyvaith Fyr regarda longuement Balyn. Il se leva et alla se placer devant la fenêtre.

-Voilà des siècles que je parcourt les terres de ce monde. Et, dans ma jeunesse j'ai commis une erreur que je n'aurait jamais dû commettre. Rongé par le remord, je me suis juré de ne plus jamais intervenir dans les affaires des autres. Mais, ici, il semble que ce soit la dernière solution, la seule solution... Oui, je pense que je vais vous aider. J'espère seulement ne pas avoir à le regretter...


CHAPITRE SECOND

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note : Cette carte date de la troisième ère et est donc faussée. La géographie de Vvardenfell ayant... bien changée.



Dagon Fel, jadis un simple petit hameau. Un lieu ou s'étaient installé de nombreuses personnes pour finir leurs jours tranquillement. Un petit port de pêche... Mais, la seule ville de la région de Sheogorad. Région qui fût épargnée par la grande catastrophe du Mont Écarlate. En effet, il y a bien longtemps, une météorite qui planait au dessus de la cité de Vivec qui avait été arrêtée en plein vol par le faux dieu Vivec, reprît sa vitesse originelle, à cause du départ de ce dernier. Suite à cela, le Mont Écarlate, volcan d'une taille conséquente entra en éruption.


Il ravagea presque l'entièreté de Vvardenfell. Réduisant les plus grandes villes telles que Vivec, Balmora, Coeurébène ou encore Sadrith Mora à l'état de cendres fumantes. De Morrowind il ne restait plus que les îles de Sheogorad ( à ne pas confondre avec le prince daedra Sheogorath), Solstheim, une île au climat des rude et glacial, ressemblant beaucoup à la province de Bordeciel. Les îles Telvannis, au nord-est furent également délaissée par la colère du géant. Ainsi que le Sud de Morrowind, la partie rattachée au continent. Mais, cette dernière fût victime d'une autre tragédie : une invasion. De fait, les argoniens, race de reptiles d'apparence humanoïde avaient envahie Morrowind. Ils ne rencontrèrent presque aucune difficulté dans cette entreprise. Les dunmers avaient été considérablement affaiblis. D'une part a cause de l'éruption et d'une autre part à cause de l'invasion des daedras, pendant la Crise d'Oblivion.

Dagon Fel, est maintenant ville d'importance, car elle compte parmi les seules survivantes. Elle s'est développée et est devenue un port commercial très vaste. Le nouveau gouvernement ayant fortement contribué à l'essor de la cité. La ville se divisait en deux parties, les anciens ports de pêches, qui n'avaient que très peu évolués et étaient restés assez rustiques, et le port commercial. Ce dernier était plus récent et était destiné aux échanges commerciaux importants. Un quartier luxueux, en somme.

C'est dans ce contexte que naquît l'elfe noir Saryn Sariethi. Orphelin de naissance, il fût élevé par son vieil oncle. Malheureusement, Saryn dû grandir dans les bas-quartiers de la ville, car son oncle n'était pas des plus riches. Il eu cependant le droit à une certaine éducation de la part de son oncle. Celui-ci estimait important qu'un individu sache lire écrire et compter, même si sa n'était pas une éducation très poussée.

En grandissant, Saryn dû se mettre à travailler pour gagner de quoi se nourrir. Son oncle étant trop pauvre pour subvenir aux besoins de deux personnes. Ce dernier sombrait peu à peu dans l'alcoolisme et gaspillait le peu d'argent en sa possession pour assouvit ses besoins en alcool. Le jeune elfe se contentait alors de petits boulots sans importances et évitait tant bien que mal la criminalité pourtant très importante dans cette ville.

À l'age de seize ans, son oncle fût tué lors d'une vulgaire bagarre de taverne et fût laissé pour mort. Saryn avait dû procéder aux funérailles seul. Dès lors, il lui était plus facile de subsister, car il avait une bouche de moins à nourrir, et surtout à désaltérer. Il garda la misérable chaumière de son oncle et pu gagner encore un peu plus d'argent en revendant les objets sans utilité de son aïeul.

Cependant, bien vite se développa une fâcheuse manière en lui. Quand il voyait certains objets, il ne pouvait s'en empêcher, il lui fallait les prendre, les posséder. C'est ce que l'on peut appeler la cleptomanie. Il aurait certes pu revendre les objets volés, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il devait garder tout ses objets. Même si la plupart étaient des babioles absolument inutiles. Il commençait à voler dans la poche même des passants, il fallait innover, oser, tenter, se risquer.

Saryn entreprît de creuser une cave pour sa chaumière. A chaque fois qu'il trouvait un moment de temps libre, il s'adonnait à la construction de cette cave. En quelques mois, il réussit enfin à l'achever. Il y entassa tout ses objets volés, et il continua de la remplir. En quatre ans, il avait amassé un joli trésor, il fallait l'avouer...

Au cours d'une soirée pluvieuse de Semailles, Saryn se trouvait à distribuer des journaux gratuits à quelques badauds osant s'aventurer sous cette pluie qui n'en finissait pas.

Soudain, il vît passer un homme assez chétif et vêtu d'une longue robe, probablement un mage. Il était manifestement pressé. Il était d'ailleurs difficile de déterminer si il courait ou marchait.
-Un journal ? C'est gratuit ! L'éparque de la cité aurait eu une liaison secrète avec...
-Ta gueule ! S'écria l'étranger, en bousculant Saryn.

Saryn, resta figé, quelque peu outré par cet individu. C'est alors qu'il discerna un petit objet doré dépassant de la poche. Il se mît alors en tête un objectif. Il lui fallait absolument cet objet. Même lui n'aurait su dire pourquoi. Il lâcha la pile de journaux qu'il tenait sous le bras et commença à suivre sa cible. Il sortit délicatement l'objet de la poche et le glissa dans la sienne.

Mais, il arriva une chose qui ne lui était encore jamais arrivée. L'homme se retourna. Il avait été prît sur le fait.

-Toi, petit con, tu va le regretter !

L'homme fît un geste ample avec ses bras. Saryn ne pouvait plus bouger ! Il avait beau essayer de se déplacer, aucun de ses membres ne réagissaient. Le mage récupéra alors son bien en ricanant. Il cria ensuite :
-A moi à la garde, un voleur !

Aussitôt, accouru un garde, il se plaça à côté du mage.
-Qu'est t'il arrivé ici ? Dit-il d'un ton qui laissait présager sa mauvaise humeur. Et son envie de rentrer chez lui au plus vite, la pluie n'étant pas un facteur météorologique très agréable.
-Cet individu à tenté de me voler ce bijou de famille qui à pour moi une très grande valeur sentimentale ! C'est un affront porté à l'encontre de ma famille. Il doit absolument en répondre devant la loi !
-Commencez par rompre votre sort.

L'homme s’exécuta.

-C'est faux ! Je n'ai rien volé à cet homme, il ment!je suit un honnête citoyen ! C'est lui qui m’a sauvagement agressé en me paralysant alors que je tentait de lui donner un journal.
-Tant que j'en sait pas plus, déclara le garde visiblement pressé d'en finir, je coffre tout le monde. On mettra sa au clair un peu plus tard.
-Savez vous qui je suis ? Tonna le mage. Je suis un émissaire envoyé depuis la ville de Solitude, en Bordeciel! Je peux vous le prouver, si vous ne me croyez pas ! Tenez regardez, ce sont mes papiers !

Le garde, probablement parce qu’il ne voulait pas s'attirer d'ennuis, décida de laisser partir l'émissaire. Il traîna Saryn jusqu'aux baraquements des gardes.

Saryn fût enfermé dans une cellule de taille très réduite. Il commençais à paniquer, en effet, il n'avais jamais été prît. Il connaissait le sort réservé aux individus tels que lui. Abandonnés dans une oubliette jusqu'à la fin de leurs jours.

On le laissa croupir dans sa geôle pendant toute la nuit. Le lendemain, le garde qui l'avait mît aux arrêts le fît sortir et l'installa dans une autre pièce. L'homme de loi attacha l'elfe sur une chaise et serra très fort les liens. Des gouttes de sueurs commençaient à couler sur le visage sombre du dunmer. Ses cheveux mi-longs étaient très humides. Une barbe brune de plusieurs jours ornait son visage, lui donnant un aspect très fatigué et usé.

Le garde prît une chaise et s'assît à l'envers.
-Je vais pas passer par quatre chemin. Sa fait plusieurs mois qu'on reçoit des plaintes concernant des vols habilement menés. Et tu sait quoi ?
-Je sais pas, peut être que t'es pas content parce que sa te prend tout ton temps de classer toutes ses affaires, et que tu préférerais retourner chez ta petite maman, qui cuisine si bien...

Saryn encaissa un violent coup de poing. Le garde ne s'était pas attendu à ce type de résistance. Il avait sûrement prît Saryn pour un voleur de bas étage. Celui-ci pensait que si il jouait la carte de l'insolence, il prouverait sa valeur. Il commettait une grave erreur. Cela confirmait tout soupçons à son encontre, il était maintenant aux yeux du garde un être intelligent, capable d'organiser des vols élaborés.

-hum... dis moi, ou habite-tu ? J'aimerais vérifier si il ne s'agît pas de toi dont il est question dans toute ses maudites plaintes.
-Donnez moi une bonne raison de vous le dire !

Saryn reçut un second coup, plus violent cette fois ci.

-Pour éviter ce genre de geste malencontreux, peut être ?

Saryn ricana, les coups reprirent de plus belle. Le dunmer résista encore quelques instants. Mais, les coups eurent raison de lui.

-Assez ! Assez ! Je vais parler !
-Crache le morceau enflure !

Saryn donna son adresse au garde, qui y envoya un contingent de garde, pour fouiller la maison. L'elfe noir fût replacé en cellule.

Quelques instants plus tard, Saryn pu entendre que sa petite cachette avait été découverte. Il en tendit également le garde faire mander un supérieur pour tirer enfin cette affaire au clair, et en finir.

Une dizaine de minute plus tard, la porte du baraquement s'ouvrit à nouveau.
-Mais, qu'est ce que... ? Lança le garde visiblement très apeuré.
-bonjour, Valodius ! C'est pour un enlèvement !
-un enlève... QUOI ? Mais... ne me dites pas vous allez me le prendre, pas lui ! S’écriait t'il, affolé.
-Tu tu tu ! Pas de ça mon bon Valodius, tu sait ce que nous avons dit, la dernière fois...

Saryn entendit un bruit sourd. Visiblement, une dague avait été plantée sur une table. L'individu qui venait de faire son apparition se dirigea vers la cellule du dunmer. Les pas se faisaient de plus en plus proches. Saryn vît un dunmer d'aspects rusé mesurant environ un mètre soixante. Il était suivît par deux autres elfes noirs, beaucoup plus grands.

-Salut Saryn Sariethi ! Commença l'individu d'un ton enjoué et étirant un grand sourire sur ses lèvres. Quelques chose dans ses yeux marqua Saryn, il avait un regard perçant et narquois à la fois...

Comment connaissait t'il son nom ?

Qui était t'il ?
-L a Camonna Tong te salue bien bas ! Tu vient de trouver une nouvelle maison ! Avec... une grande famille à l'intérieur.













CHAPITE TROISIEME


-La bourse ou la vie ! Cria Akazor au voyageur qui marchait d'un pas lent.

L'elfe, un bosmer, plus précisément, était de petite taille, comme la plupart des elfes des bois. Un long manteau recouvrait tout sont corps et un gros capuchon lui recouvrait le crâne.

L'individu s'était arrêté après avoir entendu l'orque sauter de l'arbre qui bordait la route.

-La bourse ou la vie ! Répéta alors l'orque en pointant son épée sur le coup de sa victime.

L'étrange elfe resta muet.

-Le choix n'est pourtant pas compliqué, le railla le bandit de grand chemin.
-Alors sa sera la vie ! dit l'elfe des bois en jetant son long vêtement au sol et en dégainant deux dagues.

L'orque, prît au dépourvu fît deux pas en arrière et se prépara mentalement au combat. Il n'était pas habitué à rencontrer de la résistance de la part des gens qu'il détroussait.

Le bosmer était assez vieux, en comparaison avec l'orque qui avait seulement dix-huit ans. Cependant, il semblait vif et agile.

Le combat ne tarda pas à débuter. Le bosmer se lança à la charge de son adversaire si rapidement que celui-ci eut a peine le temps de contrer l'attaque. L'elfe des bois tournoyait sur lui même. Ses dagues cognaient contre l'épée de l'orque avec une vitesse phénoménale.

Akazor avait beaucoup de mal à se défendre contre cet adversaire étonnant. Il tentait tant bien que mal de contre-attaquer, mais rien n'y faisait, aucune de ses attaques n’atteignaient leurs cibles. Finalement, l'elfe asséna un violent coup de pommeau sur le crâne de l'orque, l'assommant brutalement. Le gagnant de ce combat ramassa son manteau, s'en vêtit et repartît comme si de rien était.

Quelques instants plus tard, l'orque se releva. Il était dans un état d'ahurissement complet et avait très mal au crâne. Malgré sa petite taille, l'elfe n'y était pas allé ne main morte. Habituellement, cette route était très paisible, et les combattants aguerris n'étaient que très rarement croisés.

L'orque décida de rentrer chez lui. La journée n'avait pas été très bonne, mais bon... Il marcha encore pendant une demi heure sur la route, en direction de Tour Silgrad. Ensuite, prît un petit sentier et s'enfonça dans une forêt. Il ne lui fallut que très peu de temps pour atteindre une petite grotte. Il y pénétra. C'était sa grotte ! Bien entendu, des individus comme vous et moi n'aimeraient pas vivre dans ce genre d'endroit, mais Akazor Gro-Grambak était un orque. Plutôt poli et courtois, ce qui n'était pas habituel, chez cette race là. Un peu plus petit que la moyenne, approximativement un mètre quatre-vingt. Il portait des cheveux longs bruns attachés en queue de cheval. On pouvait le qualifier d'anormal, car là ou ses semblables se contentaient de foncer dans le tas en hurlant (pour palier le manque de réflexion, sans doute), il préférait réfléchir avant d'agir.

La grotte n'était pas très luxueuse. Il y avait une table et une chaise qu'Akazor avait confectionnée lui même. Il en était d'ailleurs très fier. Un sac de couchage était posé au sol. Et malgré sa condition d'orque, Akazor aurait bien aimé avoir quelques chose de plus confortable. Il y avait également un gros coffre, qui servait à amasser tout le butin qu'Akazor trouvait. Celui-là, il l'avait trouvé là, quand il s'était installé ici, un mois auparavant. Il était tout poussiéreux. C'était le seul objet se trouvant dans la grotte. Akazor ne su jamais à qui il appartenu.
Akazor considérais qu'il avait une profession. Si l'on pouvait considérer voleur comme en étant une. Il volait les gens depuis bien longtemps. Il sévissait sur la route reliant Tour Silgrad et Garderiche. Deux petites bourgades sans points d'intérêts notable.

Il n'avait jamais été attiré par les champs de bataille pleins de danger ou les forges torrides que les orques apprécient habituellement. La vie en forteresse ne l'avait elle non plus jamais intéressé.

Il mangea rapidement et alla se coucher. La journée avait été éprouvante. Il eu un peu de mal à s'endormir... Il se demandait encore pourquoi ce genre d'individu passait sur ce genre de route. Il n'était pas outré d'avoir été vaincu, mais se demandait plutôt pourquoi son adversaire ne l'avais pas tué. Il n'avait sentit aucune haine dans son regard, juste de l'empressement.

Il passa une nuit tranquille, paisible, il se sentait en paix, comme protégé...

Le lendemain, à son réveil, quelqu'un s'était assis sur sa chaise. C'était le mystérieux voyageur qui l'avait vaincu, la veille. Il ne portait pas son manteau, et ses dagues étaient au fourreau.
-Bien dormi ? Lança t'il sur un ton qui se voulait amical.
-Que faites vous là ? se demanda Akazor, Et comment m'avez vous trouvé ?

Son incrédulité était la plus totale...

-Je vais commencer par répondre à la première question, dit le bosmer en ricannant.

Akazor sortit de son sac.
-Faites donc ! S'écria il, très intéressé.

L'orque n'avait pas peur. Il savait que cet elfe ne lui ferait aucun mal.
-Pour un bosmer, retrouver la trace un orque est chose aisée !

En effet, les elfes des bois sont une race d'habiles pisteurs. Les orques quand à eux sont des créatures très peu discrète. Même si Akazor l'était un peu plus que les autres.

-Pour répondre à votre première question, je suis en gros un bandit, comme vous. Mais la différence entre nous deux, c'est que j'ai une bande d'amis avec moi. Si je vient ici, c'est pour vous proposer de venir vivre avec nous, dans un camp de bandit. C'est plus luxueux qu'ici et vous ne risquez pas de finir comme hier. Nos attaque de groupe sont parfaitement organisée, et nous ne laissons jamais l'un des notre à son mal.

Akazor était assez surpris de cette offre. Il avait toujours été habitué à vivre seul, et agir de cette manière. Il n'avait que très peu d'expérience dans la vie communautaire.

-Je... c'est une décision difficile à prendre, voyez vous ?
-Je peux sortir quelques instants, pour vous laisser reconsidérer cette offre !

L'elfe s’exécuta. Akazor resta à réfléchir encore quelques minutes. Il finît par sortir, il avait une décision.

-J'accepte.
-Très bien, je pense que nous pouvons dès lors nous tutoyer ! Je m'appelle Fargoth, et toi ?
-Akazor. Akazor Gro-Grambak.






CHAPITRE QUATRIEME Sous la civilisation, il y a... la civilisation !



-Au revoir, Valodius ! Ricana le petit elfe noir.

Valodius leurs lança un regard noir. Plus particulièrement à Saryn et à son mystérieux sauveur. Les quatre dunmer sortirent de la caserne. Saryn avait très peur de ses hommes. Il avait entendu parler de la Camonna Tong. Tout le monde entend parler de la Camonna Tong, d'ailleurs. On ne tarissait pas d'éloge à son sujet. Il était dit qu'elle était l'une des plus grande organisations criminelle de tout les temps. Apparemment, elle n'aurait aucun respect, aucune parole. Des gens sans foi ni loi la présiderais. Bref, la populace, même le bas peuple, évitait à tout pris d'avoir à faire avec cette société qui agissait dans l'ombre.

-Encore une fois, toutes mes félicitations ! Commença le dunmer, Tu as réussi à te faire remarquer pour que la Camonna Tong vienne d'elle même pour te chercher. Sache qu'habituellement, ce sont les adhérents qui cherchent à rentrer dans notre merveilleux club.

Ils passèrent dans une étroite ruelle, fort mal éclairée.

-Cette catégorie de personne doit alors passer un test d'entrée, continua t'il, pour voir si il s'agît d'incapable ou de personnes douée de compétences et étant à même d’intégrer le groupe. Dans le premier des cas, cela finit toujours assez mal pour l'individu en question. Si tu voit ce que je veux dire ?

L'elfe éclata de rire.

-Bref. Toi tu es exempté de cette corvée. Tu nous as bien prouvé tes compétences.
-Comment êtes vous au courant ?
-Au courant de quoi ?
-De mes compétences...
-Nous sommes au courant de tout. Bon, tu as donc « passé » l'épreuve de capacité. Maintenant, passons à l'épreuve de loyauté.
-Qui vous dit que je consent à pénétrer dans votre organisation ? S'énerva Saryn, outré qu'on ne lui demande pas sont avis.
-Ceci ! dit le dunmer, en dégainant une dague qu'il positionna à la hauteur du coup de Balyn.

Saryn déglutit et se dit qu'il avait intérêt à coopérer. Après tout, si il ne le faisait pas, il serait aussitôt recherché par la garde et par la Camonna Tong.

-Bien, je voit que tu es maintenant apte à coopérer ! Reprît l'elfe, Si tu veux avoir ta place dans l'organisation, tu devra transférer tout ce que tu as amassé de valeur dans la cave de ta maison jusqu’à l'Antre de la Camonna Tong de Dagon Fel, que nous allons te faire visiter de suite.

La conversation cessa. Pendant quelques minutes, le groupe marcha dans les sinueuse et tortueuses rues de Dagon Fel. La nuit, les ruelles étaient vraiment très sombres et très peu sécurisantes. Enfin, les elfes à la peau sombre s’arrêtèrent. Ils se trouvaient devant un vieux manoir.

Il était assez petit pour qu'on le confonde avec les autres maisons. Mais aussi assez grand pour qu'on le distingue des autres bâtiments.

-Au fait, quel impoli fait-je ! Dit l'elfe noir, en ouvrant la porte, Je connaît ton nom depuis un bout de temps déjà, et je ne me suis pas présenté ! Je suis Elethus Maloren !

Ils pénétrèrent dans le manoir. A la grande surprise de Saryn, le lieu était comme abandonné... Nombre de meubles étaient à terre. Bien des objets gisaient au sol, comme si une lutte s'était déroulée ici. Une lutte, il y a plusieurs dizaines d'année.

Le groupe d'elfes se trouvait dans ce qui était visiblement un hall. La pièce était cependant assez restreinte en taille. Le désordre y régnant n'arrangeait pas les choses.

Elethus Maloren ouvrît une porte sur le mur gauche de la pièce. Elle donnait sur un couloir, sombre, très sombre. Au fond de ce couloir, il y avait un rideau. Elethus le tira et ouvrît une trappe d'aspect circulaire qui était dissimulée derrière.

Il s'y engagea, Saryn suivît ainsi que les deux autres membres de la Camonna Tong. Les elfes durent gravir les nombreux échelons d'une échelle qui descendait assez profondément. En quelques instants, ils atteignirent le fond. Ils se trouvaient dans un lieu d'aspect grotteux. C'était à nouveau un couloir mais cette fois-ci, on n'y voyait rien du tout et les escorteurs ne semblaient pas juger utile d'allumer une torche. Saryn décela la présence de couloirs latéraux de temps à autres. Il ne demanda pas ce qu'il en était, pensant la chose inutile. Le groupe marcha pendant encore quelques minutes dans cette galerie avant d'aboutir à une salle d'un peu plus grande envergure.

En réalité, la salle était tout simplement immense et sa mesure devait compter parmi les dizaines de kilomètre, d'après les estimations de Saryn. Les quatre elfes sombres étaient situés sur une corniche en aplomb de la vaste cavité. Une pente abrupte et rocailleuse descendait, se dirigeant vers le sol de la caverne. Le petit groupe entreprît de descendre au bas, après s'être arrêté quelques instants.

Saryn en avait eu le souffle coupé. Dire que chaque jour il marchait au dessus d'une immense merveille de la nature ! Il pouvait apercevoir en contrebas un ample amas de maisons. Il y a avait une ville sous la ville... Saryn était éblouit par toutes les lumières en provenance de ce lieu. Les quelques minutes passées dans une obscurité des plus totales avaient suffis à lui faire perdre l'un de ses sens.

La ville était à environ deux kilomètres d'eux. Elle était somme toute visiblement mal très organisée. De nombreuses maisons avaient été érigée là, à même la pierre. Elles étaient dispersées un peu partout de manière très irrégulière. Certains bâtiments étaient faits d'autres matière que le roc. En bois, en chitine, en cuir de netch et en toute sortes de matériaux facilement transportables. Saryn estima la population de cette cité à environ cinq milles individus. Il pouvait voir s'activer tout ce monde. Il distinguait une place du marché, où la foule pullulait. Les nombreux étals étaient positionnés tellement étrangement qu'on aurait pu croire à un placement complètement aléatoire. De si loin, Saryn ne parvenait pas à distinguer ce que l'on pouvait bien vendre.

-Magnifique n'est-ce-pas ? Commenta l'un des deux escorteurs qui n'avaient pas encore ouverts la bouche jusqu'ici.
-Effectivement ! J'en reste bouche bée, répliqua Saryn.
-Ce quartier caché de Dagon Fel existe depuis bien longtemps, expliqua Elethus, Mais il a été oublié et abandonné au fil des âges. Il y a plusieurs dizaines d'années, notre magnifique organisation à pris conscience de l'existence de ce lieu. Le précédent dirigeant de la Camonna décida d'en faire l'une des Antres principales.
-Maloren, je suppose que notre amis ne sait ce qu'est une Antre, fît remarquer le second membre de l'escorte. Tu ferait bien de lui expliquer !
-Très juste ! Confirma Maloren. Saryn, tu sait sans doute que la Camonna Tong est une organisation extrêmement puissante et influente. Ainsi, pour asseoir cette force, il à fallu des sièges de pouvoir. Et, comme nous agissons dans l'ombre, il était évident d'avoir des lieux secrets. Ils sont disséminés un peu partout en Morrowind, et sont plus ou moins grands. On les appelles des Antres. Celle-ci est évidemment l'une des plus importantes, comme tu doit certainement t'en douter...

Saryn resta pensif quelques instants avant d'être interpellé par son escorte :
-Tu vient, on est partit ! ... SARYN QU'EST CE QUE TU FOUS, MAUVAIS DEADRA*?

Saryn se hâta alors de commencer la descente de la longue pente. Au fur et à mesure qu'il descendait, il pouvait entendre avec plus de netteté le grondement de la foule. Il continuait son cheminement. Plusieurs minutes plus tard, il parvînt au bas de l'inclinaison. Elethus Maloren dirigea le groupe en direction du troisième quartier de Dagon Fel. Très rapidement, ils y parvinrent. Saryn remarqua que le sol n'était pas fait de roche, mais de terre, permettant ainsi aux cultures de se développer.
-C'est grâce à la présence de mages qu'on arrive à faire de telles chose, expliqua un escorteur en voyant l'air interrogatif du jeune dunmer.

À l'arrivée dans l'Antre, personne ne fît vraiment attention à Saryn. En revanche, beaucoup saluaient Elethus Maloren. Saryn se dit qu'il devait être très bien placé dans la Camonna pour avoir une telle notoriété et pour qu'autant de personnes lui manifestent ce respect. De plus, ses gens étaient issus du milieu criminel, un milieu où ont accorde difficilement son estime à autrui et où il est bien difficile d'acquérir de l'importance et du respect.

Saryn vît que cet endroit fonctionnait comme n'importe-quelle autre ville et que les habitants n'étaient pas tous forcément des membres de la Camonna Tong. Le lieu était bien l'extension de la ville de Dagon Fel, même si ceux de cette dernière n'en connaissaient pas, pour la plupart l'existence.

Maloren fît entrer Saryn dans une grande bâtisse taillée dans le roc. L'intérieur était -et cela étonna Saryn- fort bien décoré et accueillant. On se sentait chez soi.
-C'est ici que tu vivra en attendant ton intégration officielle à la Camonna Tong ! C'est le bâtiment où tout les recrues potentielle sont affectée. Un conseil : retient bien son emplacement. J'ai vraiment pas envie de jouer les guides à outrance, pigé ?

Saryn effectua un mouvement affirmatif de la tête.

-Tu verra avec Gadela pour ta chambre, ajouta Elethus en désignant une vieille femme, maintenant vient, je vais te montrer où est ce que tu devra mener ton fabuleux trésor.

Elethus fît un geste qui fît comprendre aux deux escorteurs qu'ils devaient disposer. Il se retirèrent d'un pas rapide. Bientôt, ils se confondirent dans la masse importante de la foule et Saryn les perdît de vue.

Le petit dunmer continua sa route d'un pas plus vif que précédemment, visiblement fatigué d'avoir à jouer les guides touristique. Saryn le suivît de son mieux. Rapidement, ils atteignirent un très grand bâtiment. Elethus y pénétra et expliqua à Saryn qu'il devrait emmener son butin dans une salle spéciale. Ce lieu était l'endroit où étaient conservés les biens précieux de la guilde.
-Ne t'avise pas d'essayer de nous entourlouper ! Mes hommes ont rapidement fait l'inventaire de tes objets de valeur et remarqueront facilement une quelconque supercherie. Bon, maintenant, je vais te laisser. Commence ton boulot dès demain, je t'enverrai quelqu'un quand il sera temps. Ah, dernière chose, ne prend pas la peine de nous ramener toutes les babioles de merde que t'as amassé. Concentre toi sur la valeur des choses !

Cela dit, il repartît aussi rapidement qu'il était venu, laissant Saryn seul. Seul au milieu d'une ville qu'il ne connaissait pas. Seul au milieu de gens qu'il ne connaissait pas. Seul...


Saryn retourna auprès de Gadela, au foyer. Elle lui assigna une alcôve vraiment minuscule. Il était au début révolté qu'on lui ais offert pareil espace. C'était vraiment ridicule. Il s'y habitua par la suite, bien heureusement.

Le lendemain, Saryn retourna à l'air libre. Il dû emprunter le même chemin que la veille. Il flâna quelques instants dans les bas quartiers de Dagon Fel avant de se rendre chez lui. Le jeune dunmer se dît qu'il n'avait aucune raison de ne pas entrer dans la Camonna Tong. Après tout, on lui offrait gîte, couvert et protection, si il réussissait à gagner suffisamment d'estime. De plus, être ennemis avec la Camonna Tong revenait à se jeter dans un puits. Cette organisation étant trop puissante et ayant des agents partout. Il serait retrouvé dès la première heure, si il décidait de leur fausser compagnie. Il prît alors la direction de sa modeste demeure.

Étonnamment, aucun garde ne se trouvait là. Sans doute, Elethus avait fait en sorte qu'on lui cède la voie. Saryn contempla sa maison se disant qu'elle ne lui serait plus d'aucune utilité avec son appartenance à la Camonna Tong. Il commença son office. Il lui fallut de très nombreux allers et retours pour tout emmener dans les sous sols de la cité. Cela lui prît toute la journée et le début de la suivante ainsi qu'une bonne partie de la nuit. Quand il eût enfin achevé ce travail fort éprouvant, il alla se reposer dans son alcôve.






* Et oui, étant donné que dans ce monde, les divinité de s'appellent pas « dieux » mais Aedras ou Daedras, on ne peux utiliser l'expression « bon dieu ».

#2 Emmerald

Emmerald

Posté 11 mars 2012 - 17:46

CHAPITRE CINQUIEME

Une altercation pour le moins indiscrète.


Cela faisait maintenant plus d'une semaine que le voyage durait. Fargoth ne cessait d'affirmer l'arrivée imminente au campement, mais Akazor avait l'impression que celle-ci n'arrivait jamais. Il était temps que le voyage cesse. Il avait été très éprouvant, surtout pour l'orque qui n'était guère habitué aux longs trajets. La veille, ils avaient été surpris par une pluie qui ne paraissait jamais s'arrêter. Le début du trajet avait été encore plus difficile, puisque le vent semblait avoir pour but d’envoyer les deux voyageurs jusqu'à l'archipel de l'automne.

Au court du onzième jour de pérégrinations, les deux malfrats atteignirent l'orée de la forêt de Cormaris. Celle-ci s'étendaient entre la ville éponyme, à l'est et Cargon-Huul, à l'ouest. Au Sud, se trouvait un passage vers la Faille, une région de la province de Bordeciel. La forêt était très vaste. Cela permettait aux différents groupes de bandits la peuplant de se cacher en toute sécurité. Rares étaient ceux qui se faisaient découvrir par le gouvernement. Mais, lorsque cela arrivait, il ne fallait surtout pas se trouver dans la zone, car les bandits n'étaient pas appréciés par la grande maison Jaroon, à la tête du pays.

Parmi tout ses groupes de bandit, il y avait celui auquel appartenait Fargoth. Il était influent, mais sans être l'un des plus puissants. Ils n'avaient jamais cherchés à gagner en taille car cela augmentais leurs chances de se faire découvrir par les agents du gouvernement. Ils ne s'étaient même pas nommés. Ainsi, il garantissaient leur anonymat plus facilement lors des nombreuses affaires qu'ils menaient.

Akazor était éreinté. Le voyage ne pourrait plus durer bien longtemps pour lui. La forêt paraissait plutôt accueillante, elle était bien éclairée, bien qu'assez dense. Les personnes devaient connaître parfaitement le terrain avant de pouvoir quitter les sentiers. En fur et à mesure que l'on s'enfonçait dans la forêt, les arbres gagnaient en hauteur. Au bout d'un moment, l'orque cessa de regarder en l'air car il n’arrivait plus à discerner la cime des arbres.

Enfin, le campement fût atteint le treizième jour de voyage au matin. Il était très tôt et tout les habitants n'étaient pas encore levés. Fargoth entra en premier dans l'enceinte du camp. Akazor, le suivait et observait avec des yeux ébahit les cabanes dans les arbres. Quasiment toutes les structures étaient établies en hauteur. Elles étaient positionnées à hauteur variable. De nombreuses échelles et escaliers y menaient. Fargoth se dirigea vers un arbre situé vers le centre du petit village communautaire et fît signe à l'orque de le suivre.

L’intéressé s'avança alors. Il pu distinguer les quelques visages qui l'observaient du haut de leur maisons. Il arrêta bien vite cette activité car son crâne lui faisait souffrir. Il n'avait qu'une seule envie : dormir.

L'arbre dans lequel il devait se rendre était accessible par l'intermédiaire d'un escalier. En le voyant, l'orque fût découragé. Il grimpa trois marche avant de choir au sol. Il n'aurait pas la force de se hisser vingt mètres plus haut. Il s’affaissait par terre, la fatigue avait gagné. Il dormait déjà.

Déjà arrivé en haut, Fargoth était consterné par l'orque qui s'était fatigué bien rapidement pour atteindre ce campement. Il faudrait monter cet orque ici... Cette pensée le décourageait un peu. Il redescendit cependant et remonta avec peine l'orque dans la cabane qui lui servirait de maison. Il le déposa rapidement sur la paillasse qui constituait l'unique mobilier de la pièce.

Il sortit et alla donner quelques ordres concernant l'orque. Puis, il alla se reposer.

* * *

Akazor cligna de l’œil. Il distinguait une silhouette assise à ses côtés. Le réveil était difficile. Il n'avait pas envie de se lever. Ce lit lui convenait si bien. Pourquoi avoir à se redresser ? Pourquoi faire un effort ? Il ressentit un contact doux sur son front.

-Tu es enfin réveillé ! Annonça une voix mielleuse.

Cette douceur... un sourire se dessina sur son rude visage orque.

-Prend ton temps, le voyage à été difficile... continua la voix, Fargoth lui même n'est pas réveillé, pour tout te dire.

Cette fois-ci, l'orque avait discerné la nature de la voix. Une femme. Il voulait qu'elle continue de parler, qu'elle ne s'arrête pas. Il voulait rester dans se cocon de douceur à tout jamais...

-Elidooooooooor ! Lança une voix tonitruante, Qu'est ce 'tu fout, par Azura ? On a b'soin d'toi pour calmer ce vieux fienteux de Roland ! L'a encore bu, l'con ! Grouille ton cul, nom d'une chiure de kwama !
-J'arrive !
-T'arrive ma'tnant !
-oui !
-ma'tnant !
-ouiii !
-aller, j'ai dit ma'tnant !

La femme était partie, les cris avaient cessés et une chose était certaine : un orque était réveillé. L'individu en question se redressa en se massant le crâne.
-Ouuh, ma pauvre tête...

Il constata qu'il était pratiquement nu. Il en était quelque peu gêné, car s'était sûrement cette femme qui l'avait mis dans cette tenue. Rapidement, il s'habilla. Son armure de cuir était très sale, mais il n'en avait cure. Il se demandait ce que pouvait bien faire une femme dans une bande de bandits. Une voix interrompis sa réflexion :
-Merd' t'fait chier ! T'as salis ma tunique ! P'tain, en plus ton alcool de crade ça tache ! P'tain d'merd' sa partira pas au lavage !

Akazor sortit de la cabane. Il s'accouda à la rembarre qui bordait son petit balcon. D'ici, il pouvait voir un vieil homme, de carrure ventrale généreuse ainsi qu'un jeune dunmer qui pestait et sortait plus de grossièretés dans chacune de ses phrases qu'Akazor laissait échapper en une journée. Les deux individus étaient en pleine altercation. Autour d'eux, de nombreux autres personnes étaient assemblées observant l'action d'un œil attentif, mais n'osant pas intervenir pour des raisons inconnue de l'orque.

Enfin, une jeune elfe s'interposa entre les deux protagonistes, en leur hurlant d'arrêter. Elle s'avérai être une personne influente dans le camp. En effet, son intervention avait eu pour conséquence l'arrêt immédiat de tout cri désobligeant. En peu de temps, la foule se dispersait et retournait vaquer à ses occupations. La jeune elfe s'en retourna en direction de l'arbre d'Akazor. C'était une Altmer, ou haute elfe. Elle était grande et svelte, comme la plupart des personnes de sa race. Une longue chevelure blonde comme les blés ondulait, poussée par une brise légère. Le regard d'Akazor resta quelques instants fixé sur son postérieur. « plutôt sympathique... » se murmura t'il à lui même. A cause de sa position située trop en hauteur, l'orque ne pouvait que distinguer les traits du visage de l'elfe. Lorsqu’elle arriva enfin à sa hauteur, il pu contempler les détails. Elle avait des yeux d'un bleu profond. Ils captivèrent son attention quelques instants. Un fin nez aquilin ornait son visage et sa bouche était légère et magnifique.
-Bonjour ! Lança l'orque.
-Salut ! Répondit elle.
-C'est toi qui t'es occupée de moi ?
-En effet, je me suis chargée de prendre soin de toi pendant ton sommeil.
-J'ai dormi combien de temps ? Questionna t'il, n’ayant aucune idée de l'heure actuelle.
-Tu n'as pas dormi très longtemps, ce qui est étonnant pour quelqu'un qui revient d'un aussi rude périple.
-Excuse moi pour tout se bruit fait par ses deux imbéciles... j'imagine que c'est ce qui t'as réveillé.
-Non, en réalité, se sont des douces mains qui m'ont réveillé, répondit astucieusement l'orque, et puis, ce n'est pas à toi de t'excuser.

La jeune elfe esquissa un sourire.

-Où est Fargoth ? Reprît Akazor, j'aimerais vivement m'entretenir avec lui.
-Lui même n'est pas encore réveillé. Il m’a déclaré que tu était une nouvelle recrue. Celle-ci se font rares ses derniers temps. Tu dois donc être très intéressant pour avoir attiré l'attention de Fargoth aussi rapidement. Si tu le veux, je peux te faire visiter les lieux !
-Avec grand plaisir ! Nous avons pas encore fait les présentations. Je m'appelle Akazor Gro-Grambak, et toi ?
-Elidor. Je m’appelle Elidor.

L'Altmer commença à marcher. Akazor la suivit. Ils firent d'abord un tour du campement. Celui-ci avait une forme circulaire. Les deux personnages ne faisaient pour l'instant que de tourner autour du petit village. Cela permettait à l'orque de prendre des repères et de connaître les lieux. Quand ils en eurent terminé avec ce tour, Elidor fît entrer Akazor dans l'enceinte du campement. Tout d'abord, elle lui montra la cabane de Fargoth.
-C'est ici qu'il vît, dit-elle, Si tu as besoin de lui, c'est là que tu devrais le trouver. Sauf si il est partit.

Ils poursuivirent leur chemin vers l'un des seuls bâtiments situé au sol. C'était une sorte d'auberge, mais uniquement pour les bandits du groupe. Ils y pénétrèrent. Akazor remarqua la présence de trois individus. Une femme, derrière le comptoir, un homme, assis silencieusement au fond de la salle et le vieil homme qu'Akazor avait vu quelques minutes plus tôt.
-A boire, femme ! Lança cet homme à la tavernière.
-T'as assez bu pour aujourd'hui ! Va décuver maintenant, gros sac !
-Mais allez ! Soit gentille ! Ais pitié d'un vieil homme.
-Casse toi !
-Bon, bon je m'en vais ! Inutile de crier ! Mais tu... tu devrait avoir honte de traiter ainsi un vieillard comme moi !
-Bon vent ! Oh Elidor ! Tu nous amène de la visite ? Dit elle en apercevant l'orque.
-Oui, c'est la nouvelle recrue de Fargoth ! Je lui fait visiter vu qu'il dort...
-Bienvenue ! J'espère que tu trouvera ta place parmi nous ! Permet moi de t'offrir ceci !

Elle lui tendait une pinte de bière pleine.

-Merci, je ne bois pas.
-Tu as tord ! Bien que je te comprenne si t'as vécu avec des gens comme ce vieux bougre de Roland ! M'bref, revenez ce soir, il y a une fête de prévue. En plus, le vieux ne sera sûrement pas là, faudra qu'il décuve ...

Elidor et Akazor sortirent de la place. Ils poursuivirent leur cheminement en passant devant une grande hutte haute perchée dans un des plus gros arbres.
-C'est la demeure d'Irgola, le chef de notre groupe. Je vais laisser Fargoth te présenter à lui.
-Très bien.
-Je pense que nous avons fait le tour du campement. Si tu as des questions, n'hésites pas à venir me les poser, dit elle, souriante, vient, je vais te montrer ta maison. Après, je te lâche.

Ainsi, ils se dirigèrent vers une petite cabane. A peine plus grosse que celle de l'orque, elle était située un peu plus bas que cette dernière. Non loin de là, un jeune dunmer coupait du petit bois. C'était celui qui s'était disputé avec Roland. Il abattait avec hargne sa hache sur le bûche de bois.

-Voici ma maison ! Annonça Elidor, d'un sourire radieux.
-Et bien merci, je... commença Akazor
-P'tain d'merd' fait chier !

Le dunmer s'était blessé en abattant la hache avec trop indélicatesse. Il hurlait à présent des phrases sans plus s'arrêter. Des phrases avec un taux de grossièretés telle qu'Akazor se demanda comment il pouvait bien faire pour en débiter autant en si peu de temps.
-Et lui, c'est... ?
-ah, lui... c'est Ralos Ridena. L'elfe le plus agressif et idiot que je connaisse...

#3 Emmerald

Emmerald

Posté 23 mai 2012 - 14:34

CHAPITRE SIXIEME

Le souvenir d'une leçon d'histoire d'importance.


Cela faisait maintenant un peu plus d'une semaine que Saryn en avait terminé avec le travail que lui avait confié Elethus Maloren. Pourtant, celui-ci n'arrivait toujours pas lui expliquer la suite des événements. Le jeune dunmer avait fait comme on lui avait demandé: attendre patiemment qu'on vienne le chercher. Mais sa nervosité et son ennui commençaient à augmenter. Il avait commencé à explorer la cité souterraine. Bien-sur, il n'en avait pas encore découvert tout les secrets. Le fait de ne pouvoir dépourvoir ses gens de leurs bourses le démangeais violemment. Il se retenait car il ne fallait surtout pas voler un autre membre de la Camonna Tong. Que dirais-on de lui si cela arrivais ? Encore pire : que ferais-on de lui si on l’apprenais ? Il s’imaginais bien des choses, toutes aussi peu enviable les unes les autres. Enfin, la vieille Gadela était très peu loquace. Il l'évitait autant que possible, elle ne lui inspirait guère confiance. En réalité elle l'effrayait.

Saryn se promenait sans but apparent dans les ruelles tortueuses de la ville. Il songeait à sa vie antérieure et se disait, comme pour se consoler, qu'au final, il n'était pas si mal ici. Il s'ennuyait certes, mais... Une main écailleuse interrompis le cours de ses pensées. Elle s'était posée sur son épaule.
-Saryn Sariethi. Lança une voix acide et reptilienne.
-Oui.
-Il ne s'agissait pas d'une question, déclara sèchement le reptile, Veuillez me suivre.
-Maloren daigne enfin me témoigner de l'intérêt ?

L'individu resta silencieux et commença à marcher. Le dunmer suivît son pas. Il profita d'être à l'arrière pour observer avec attention celui à qui il avait à faire. Il avait une longue queue couverte d'écailles humides qui dépassait d'un vulgaire pantalon de tissu déchiré par le bas, car les pattes de l'animal n'étaient pas comme celles du communs des mortels. C'était un argonien, un homme lézard, et ses pattes étaient courbée. Cela ne permettait pas l'usage de vêtements lambda. Pour le bas du corps, du-moins. Ainsi, la plupart de ces reptiles se voyaient contrains de déchirer leurs bas pour permettre des déplacements plus aisés. Il avait également un museau long et fin, surmonté de cornes elles aussi longues et fines. Saryn pu apercevoir les yeux du guide au moment où il s'était retourné pour voir si l'elfe le suivait toujours. L'elfe n'avait jusqu'ici pas remarqué que l'argonien était borgne. Il avait certes remarqué la large cicatrice qui traversait le visage écailleux, mais il ne s'était pas attardé sur ce détail. L'un des yeux avait été arraché de son orbite. Celui qui restait était d'un vert profond avec une pupille noire de la forme d'une raie verticale.

Saryn se souvînt que les argoniens n'avaient été acceptés par la communauté dunmer que très récemment. Auparavant ils avaient été persécuté par cette même communauté. En vérité, tout le monde persécutait les argoniens, au même titre que les khajiit, les hommes chats du sud. L'histoire de la tolérance des argoniens au sein de la nation de Morrowind, Saryn la connaissait par cœur. Son crâne avait été emplis de cette histoire par son oncle alots qu'il n'était qu'un jeune enfant.

Tout avais commencé à Faillaise, l'une des plus grandes villes de la contrée de Bordeciel. C'était il y a deux-cents ans environ. À l'époque de l'un des héros les plus fameux de Bordeciel, le Dovahkiin. Un dunmer tenais un étalage dans la ville. Son nom était Brand-Shei. Un nom peu commun pour un elfe noir. C'était un nom d'argonien. En effet, il avais été élevé par l'un d'entre eux, qui l'avait trouvé alors qu'il n'était qu'un nourrisson aux côtés d'une épave échouée sur les côtes de Bordeciel. Toute sa vie, il avait cherché à comprendre d'où il venais. Mais il n'avais pas les moyens d'entreprendre un voyage jusqu'à l'épave. Et même si il y était parvenu, il n'aurait pu chercher par lui même, car il n'était pas un individu très robustes ou fort. Il eu le bonheur de rencontrer un jeune aventurier qui se porta volontaire pour aller fouiller le bateau contre une rémunération assez faible. L'individu alla jusqu'à l'épave et y trouva un journal qui avait été tenu par un certain Lynmdrenn Telvannis. Il ne pu s'empêcher de lire cet ouvrage. L'aventurier apprît que Brand-Shei était le dernier descendant de la grande maison Telvannis de Morrowind. Il apprît également que ses parents et toute sa famille avaient étés massacrés par des argoniens. Étant lui même dunmer et portant un attachement particulier à la terre de ses ancêtres, il fût ému par l'histoire de Brand-Shei. Il se hâta de retourner à Faillaise pour l'informer de cette tragique histoire. Mais à son retour, il ne le trouva pas derrière son étal. Il questionna un garde à son sujet et su qu'il avait été arrêté pour vol. l'aventurier se rendît au château de Faillaise et demanda le droit d'aller rendre visite au prisonnier. Ce privilège ne lui fût accordé qu'après le passage d'une poche à une autre de quelques petites piécettes d'or. Il fût conduit jusque dans la geôle de Brand-Shei. Celui-ci lui expliqua qu'il s'agissait d'un malentendu, il n'avait jamais volé de sa vie. Il savait que la guilde des voleurs était dans le coup et que c'était à cause d'elle qu'il se trouvait à présent dans derrière les barreaux. Quand il lu le journal, Brand-Shei était si soulagé qu'il en oublia quelques instants sa haine envers la guilde des voleurs. Il demanda à l'aventurier si il pouvait plaider sa cause devant le jarl de Faillaise. L'autre Dunmer lui répondit qu'il pouvait faire mieux. Il se trouvais qu'il n'était pas en très bon termes avec le jarl et son chambellan il était également ennemi avec la guilde. Il décida donc d'aider Brand-Shei à s'échapper. Cette nuit, lui dit il, je reviendrait avec des armes. Je connaît bien la souricière, nous pourrons nous enfuir par ce côté. Comme convenu, il revînt après la tombée de la nuit. Il se glissa discrètement derrière la porte de la prison. Il égorgeais en silence tout les gardes qui étaient sur son chemins, qu'ils aient ou non perçus sa présence. Il parvînt sans difficultés à atteindre la cellule de Brand-Shei et le libéra. Il lui donna une épée et ils filèrent vers la sortie. Ils réussirent à ressortir sans croiser aucun garde. Mais, à peine étaient ils sortis du bâtiment qu'il entendirent un cri, l'alarme était donnée ! Ils coururent vers les portes de la ville. Dans la précipitation, ils oublièrent complètement la souricière, le réseau de souterrain qui s’étendais sous Faillaise. Ils volèrent des chevaux à l'entrée de la ville et partirent au galop aussi loin qu'ils le purent. Mais, en moins de temps qu'il faut pour le dire, ils furent suivis par un groupe de gardes. Ils parvinrent à les semer ou les tuer. Ils se rendirent en Morrowind, dans l’ancienne ville des Telvannis et nouvelle capitale du pays, Port-Telvannis. En route, Brand-Shei lu le journal. Il se rendît compte qu'il était un Telvannis. Il savait que cette grande maison politique, en Morrowind avait été anéantie par le peuple argonien. C'était l'une des plus anciennes et respectées factions de Morrowind. Mais, elle avait recourt fréquemment à l'esclavage et était plutôt raciste envers les races animales tel que les argoniens et les khajiits. Brand-Shei en vînt à la conclusion qu'il était probablement l'un des derniers héritiers de cette civilisation. Cela le déstabilisa au départ mais il se fît bien vite à cette idée. Très rapidement il pensa que c'était à lui de gouverner ce pays. Au fil de leurs pérégrinations ils se rendirent compte que la contrée était en proie à de nombreux problèmes. Il y avait un taux de criminalité très élevé. Les villes étaient en ruines par endroit. C'était le chaos. En voyant cette terre dont les dunmer ne contaient que des histoires glorifiantes et qui en réalité était devenue pauvre et indigne de telles louanges, Brand-Shei eût pitié. Il avait le pouvoir de remettre en état son pays d'origine. Lorsqu'ils arrivèrent à Port-Telvannis, Brand-Shei se rendît rapidement au palais pour se rendre compte que même si la ville portait le nom de Telvannis, le pouvoir ne leur revenait en rien. Il n'y avait qu'un vulgaire conseil composé d'obèses personnes qui envoyèrent leurs gardes faire voir à Brand-Shei et son ami la couleur des dalles derrière la porte de sortie à grand coup de pied dans l'arrière-train. Après cette première rencontre avec la direction de la ville et, par extension du pays tout entier, Brand-Shei et son ami commercèrent à fonder secrètement une rébellion et à fomenter un coup d'état. D'après eux il était intolérable que de tels dirigeants soient au pouvoir. Ils gardaient tout l'argent pour leur usage personnel et non pour le bien du peuple. En quelques mois, grâce aux nombreux contacts de l'ami de Brand-Shei, les partisans à leurs cause étaient très nombreux. Les habitants de la ville ne toléraient pas ce régime, il était donc aisé de les convaincre. De plus, ils n'auraient pas à craindre de représailles venant des autres ville de Morrowind, car leurs dirigeants n'accordaient plus leur soutien à ce conseil.

Au bout d'un ans, ils estimèrent être près a passer à l'acte. En très peu de temps ils renversèrent se conseil. Ils ne rencontrèrent que très peu de résistance. Brand-Shei pu enfin s'asseoir sur le trône de Morrowind. Il instaura un système monarchique. Il serait roi, comme tout ses descendants. Il décréta que chaque roi devrait avoir un assistant personnel. Un individu qui lui servirait non seulement de conseiller, mais qui aurait également un devoir de suppléant et qui pourrait prendre des décisions à la place du roi en personne, ce métier s'appellerait « Vice-Roi ». Ce serait quelqu'un en qui le roi aurait une confiance absolue et qui serait choisit par celui-ci. Brand-Shei donna ce privilège à son ami qui l'avait soutenu depuis le jour où il avait accepté d'aller fouiller l'épave pour lui.
Les deux races les plus présentes dans le pays étaient les elfes noirs et les argoniens. Brand-Shei vît rapidement que les deux communautés se détestaient et ne rataient aucune occasion pour faire un mauvais coup à l'autre. Ils décida de réagir. Comme il avais été élevé par un argonien, il aimais beaucoup cette race et savait qu'elle avait un bon fond malgré ses apparences peu hospitalières. Certes ils avaient envahis Morrowind plusieurs années plus tôt, mais ils avaient retirés leurs troupes militaires. Certains argoniens c'étaient installés, mais le Marais-Noir n'avait jamais réclamé la soumission du peuple de Morrowind. C'était simplement pour leur donner une leçon et leur montrer qu'ils n'étaient pas de simples esclaves.

Il ne pouvait réprimer aucune des deux races sans avoir de poids sur la conscience. Il opta alors pour une solution radicale mais qui fut couronnée de succès. Tout dunmer ou argonien faisant preuve de racisme envers l'autre race serait châtié. Les peines allant de la prison sur long terme à la mort. Il instaura également un système de récompense envers les elfes noirs et argoniens qui décidaient de travailler ensemble.

Ainsi, pendant deux cent ans, les deux races qui se comportaient en tant que chiens et chat finirent par s'entraider et s'apprécier. Pour enfin devenir les races les plus soudée de Tamriel, à l'image des orques et des hommes vivants dans la région de Hauteroche, les brétons. Évidemment, certains individus faisaient de la résistance et étaient toujours aussi méprisants. Il semblait également que Brand-Shei ait pris des décisions concernant la guilde des voleurs car on en avais pas entende parler depuis bien longtemps. Mais c'était une question officieuse, rares étaient ceux qui étaient au courant de la vérité.

En pensant, Saryn avait complètement fait abstraction du monde l'entourant. Il ne s'était pas rendu compte qu'ils étaient arrivés à destination. L'argonien parlait avec Elethus Maloren.

-...à l'air bien trop pensif pour participer à quoi que ce soit ! Disait il.
-Faites moi confiance, Heedul, répondit Elethus, je suis certain qu'il se montrera parfait au moment venu. Bien, vous allez maintenant lui faire visiter le quartier et lui expliquer ses possibilités ainsi que le fonctionnement de l'organisation.

Sur ces mots il pénétra dans une petite bâtisse, laissant Saryn et Heedul seuls.

-Ne tardons pas, j'ai pas que ça à faire, lança l'argonien sur un ton aussi dédaigneux qu'au début.

L'argonien continua de marcher. Il marcha, marcha et marcha encore. Si bien que Saryn commençait à s'épuiser. Heedul ne laissait cependant apparaître aucune trace de fatigue. Il s'arrêta devant un bâtiment taillé dans la roche. Il y pénétra sans même adresser la parole à Saryn. Ce dernier le suivit d'un pas rapide.

Les murs étaient roche, et rappelaient ceux d'une grotte. De nombreux râteliers d'armes y étaient accrochés. Il y avait là plus d'équipement que Saryn eût l'occasion d'en voir de toute sa vie.

-C'est un centre d'entraînement, déclara Heedul sur un ton négligeant, tu viendras ici demain. Les responsables verrons quel est ton niveau. Ils t'accorderons un entraînement. Quand ils te déclarerons prêt, tu ira voir le Seigneur de l'Antre. Il te confiera une première mission. Une mission qui correspond à tes capacités.
-Elethus Maloren ?
-Non, Maloren n'est pas un Seigneur d'Antre, c'est un Recruteur. Une branche particulière de l'organisation.
-Mais alors, qui est le Seigneur ? Demanda Saryn, incrédule.
-Son nom te sera révélé plus tard.

L'argonien reprît sa route silencieusement. Plus tard, il s'arrêta devant un autre bâtiment. Il était moins conséquent que le précédent.

-Désormais, c'est ici que tu vivras. Pendant toute ta formation, du moins. Cette maison n'est pas très grande car il y en a une par groupe d'apprentis. Toi et ton groupe, vous y vivrez ensemble. Quand vos formations seront terminées, une affectation à une Antre vous sera donnée. Ce choix sera fait selon vos compétences et les besoins des différentes Antres.

Saryn le regarda d'un air perplexe.

-Très bien, repris l'argonien, je vais te laisser faire connaissance avec tes nouveaux compagnons seul. Il y a en a déjà quelques-uns d'installés ici. Peut être que d'autres viendrons.

Le regard de l'elfe resta quelques instants sur la silhouette de l'argonien qui s'éloignait peu à peu.

Saryn n'aimait pas cet argonien il se contentait de faire son travail, froidement, sans tenter émotion, a part le dédain. Toutes les fois où Saryn avait tenté de lui parler, il l'avait simplement ignoré.

L'elfe se retrouvait maintenant seul face à ce petit bâtiment d'aspect aussi exiguë que colossal. Ce n'était pas un bâtiment creusé dans la roche, mais une ancienne bâtisse faite de bois. Elle était très haute. Elle ressemblait un peu à une tour. Mais l'édifice était trop oblique. Il ne semblait pas avoir été construit par un véritable architecte. Saryn se demandait si il tiendrais encore longtemps debout.

Une vieille porte de bois branlante se dressait devant lui. Quand il la pousserais, il entrerais dans un nouveau monde, il aurais ses premiers vrais contacts avec les membres de l'organisation (Maloren et Heedul étant trop froids ou arrogants pour parler de véritable contact).

Saryn resta quelque instants face à cette grande porte noire. Il apprécia les dernières secondes de sa première vie.

Soudain, il se décida enfin. Il fît le premier pas. Il ouvris cette porte, il accepta cette nouvelle vie. Une vie de criminel. Il ne savait pas ce qu'il trouverais derrière cette porte, mais peu lui en importait. Ça décision, si on pouvait l’appeler ainsi était prise.

#4 Emmerald

Emmerald

Posté 11 juin 2012 - 22:32

CHAPITRE SEPTIEME :

L'arbalétrier écailleux.

Ralos regardait l'orque d'un œil aussi noir que la couleur de sa propre peau. Akazor se demanda si cet elfe avait déjà regardé quelqu'un autrement.

-T'qui toi ? Lança hargneusement Ralos.
-Je m'appelle Akazor Gro-Grambak. Enchanté de vous rencontrer ! Répondit fort poliment Akazor.
-P'tain t'as l'air vraiment con toi !

Akazor ne su que répondre. Il n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi impulsif et insultant.

-Enchanté d'vous rencontrer ! Continua Ralos Ridena en tentant d'imiter la voix rocailleusement polie de l'orque. Tu m'fait bien marrer tient ! Allez, on va dire que tu passes du stade d'inconnu absolument inutile à celui d'inconnu complètement risible. Bon c'pas l'tout, mais moi j'du boulot, hein !

Akazor laissa donc ce dunmer couper du bois.

Elidor l'avait laissé seul pour aller aider la tavernière du camp à préparer une petite fête qui aurait lieu ce soir.

Il lui fallait rencontrer le chef de ce camp de brigands, pour officialiser son entrée. Akazor avait hâte de le rencontrer, car ce camp était vraiment très bien organisé. Il se dit qu'il serait bien plus avantageux de travailler avec eux qu'avec sa propre personne.

-Akazor, lança une voix au loin. C'était celle de Fargoth.

Il avançait dans la direction de l'Orsimer.

-Enfin tu te réveille, dit Akazor amicalement.
-C'est que le voyage a été long et difficile...
-Pour moi aussi.
-C'est bien vrai ! Mais je n’ai pas la robustesse d'un orque, moi. Allez, on va rencontrer Irgola. Sa cabane est juste au dessus, d'ailleurs.

Fargoth pointait du doigt la grande cabane en haut de l'arbre.

-Je le sais, Elidor m'a fait visiter.
-Ah, je comprend. C'est elle qui a été chargée de s'occuper de toi... Chanceux, va !

Sur ses mots, Fargoth commença à monter à l’échelle qui grimpait jusque chez Irgola. Akazor lui emboîta le pas. Très rapidement, ils arrivèrent chez le chef des brigands.

-Ah, Fargoth ! Salua le maître des lieux.

Sa peau était sombre, malgré son appartenance à la race humaine. Il faisait partie du peuple que l'on appelait les Rougegardes. Son crâne était entièrement chauve. Des vêtements à manches courtes laissaient apercevoir son bras droit qui était entièrement recouvert par un tatouage. Celui-ci représentait un gros dragon rouge enroulé autour d'une fleur de couleur bleue.

-Salut, Irgola, répondit le bosmer, ma mission est une réussite.

Il lui tendit un petit paquet solidement enveloppé. Le rougegarde le recueilli en se baissant un peu car même si il était d'une taille moyenne il lui fallait se baisser quand il avait à faire avec un bosmer.

-En prime, je t'apporte une nouvelle recrue !
Akazor serra la main d'Irgola.

-Je te souhaite la bienvenue parmi nous, …
-Akazor, précisa Fargoth.
-...Akazor, termina le rougegarde.
-Gro-Grambak, compléta l'orque.
-Fargoth, tu lui a expliqué comment ça se passe, ici?
-Non, j'ai pensé que tu le ferais mieux que moi.

Irgola invita d'un geste de la main l'orque et l'elfe des bois à s'asseoir. Ils s’exécutèrent. Akazor en profita pour observer la maison. Tout le mobilier et les murs étaient en bois, pour des raisons évidentes. L'orque pensa que les meubles avaient du être transportés jusqu'ici grâce a un système d'ascenseur, puis monté ici même. Malgré son emplacement forestier, cette cabane n'était pas privé de confort. En effet, de nombreux coussins étaient posés sur les chaises, des broderies ornaient les murs. Des rideaux de soie voilaient les fenêtres. La cabane n'était composée que d'une seule pièce, comme toutes celles qu'Akazor avait eu l'occasion de voir. Cette pièce était plutôt spacieuse. Bien plus que la cabane qui lui avait été attribuée.

-Bien, nous allons donc te mettre dans le bain. Tu sais sans nul doute que nous ne sommes pas le seul groupe de brigand à opérer dans la région. Il y a une règle fondamentale à ce sujet. On ne doit jamais interférer avec les affaires des autres camps. On ne doit jamais leur causer du tord, les provoquer, ou les frapper. Ce n'est pas pour autant que l'on doit pactiser avec eux. Les bandes principales du coin sont les Rats des Champs et les Vifs Rochassiers.
-C'est compris, annonça Akazor.
-Très bien. Passons maintenant au fonctionnement interne de la smala. Tu ne devra évidemment jamais causer d'ennuis aux autres membres. Tu possède une cabane, qui sera décorée uniquement par tes soins. Tu pourras voler des meubles, ou en construire, c'est comme tu le vois. Nous nous attaquons principalement aux marchands qui empruntent les passages vers Bordeciel. Nous ne les tuons ou blessons jamais, sauf en cas d'extrême nécessité. Des questions ?
-Oui, vous dites que les deux autres gangs sont les Rats des champs et les Vifs Rochetrucs...
-Rochassiers, corrigea Fargoth.
-Mais alors quel est le nom de ce clan-ci ?
-Nous n'en avons pas.
-Comment ça ?
-Pas de nom, pas de rumeurs. C'est là notre secret. Personne n'est capable de fournir des informations efficaces contre nous aux autorités.
-En parlant d'autorités, comment se fait il qu'ils laissent sévir tout ces camps de brigands, ici ?
-Ils ne contrôlent rien, ricana Fargoth, ils sont maîtrisés par la Camonna Tong depuis bien longtemps...

La Camonna Tong... Akazor en avait entendu parler, comme tout le monde. Il connaissait assez peu cette organisation. Il ne savait que les rumeurs que l'on divulguait dessus. Il en avait peur, comme tout le monde. Il les considérais comme l'élite de la criminalité. A coté d'eux, il se sentait bien ridicule.

-La Camonna autorise ses gangs ? Demanda Akazor, étonné.
-Plus ou moins. Tant qu'on ne les dérange pas, ils laissent faire. Nous n'existons que depuis deux ans, on a encore jamais eu à faire à eux...

-C'est tout ? demanda l'orque.
-Non, une dernière chose. Il y a convois de taille moyenne qui est censé passer, cette après midi sur l'une de nos routes. Une attaque est prévue. On ne sait pas exactement ce qu'ils transportent, mais d'après nos informations, ils sont bien pourvus.

Fargoth qui ne paraissait pas être au courant de cela demanda des précisions :
-Qui vient ?
-Toi, si t'es pas trop fatigué, Manilian, Anit, Shamar, Marche-Dans-La-Terre, S'Virr, et bien sur Akazor. J'aimerais également que tu amène Ralos avec toi. Son comportement s'empire de plus en plus. Tu devrais lui expliquer a nouveau les règles de bases d'une bonne attaque. Je te charge également de la formation d'Akazor, si il en a besoin.

Akazor et Fargoth sortirent de la cabane, après avoir appris le lieux exact de l’acte.

Il était environ midi. Akazor allèrent donc jusqu'à la taverne du camp et demandèrent un repas. Les repas étaient gratuits pour les membres du gang. À condition de ne pas trop abuser. Ce qui était fondamentalement le cas de Roland. Cet homme était revenu manger et boire malgré les menaces que lui assénais régulièrement la tenancière de l'auberge.

-Ce repas était bien bon, comme d'habitude avec Erna, raconta Fargoth à Akazor.
-C'est pas faux.
-Tu sais utiliser un arc ?
-Non.
-Dommage, c'est l'un de nos outils de prédilection, il permet de menacer tout en restant à une distance raisonnable des victimes, au cas où elle auraient l'envie de se défendre. Je t'apprendrais à maîtriser cette arme.
-Merci, répondit l'orque.
-D'après ce que j'ai vu, tu te débrouille plutôt bien avec une épée, mais ta technique est encore loin d'être parfaite. J'améliorerais ça plus tard. Je pense que c'est suffisant pour l'excursion qui nous attend.

Fargoth se leva de table. Il devait à présent assembler les membres qui participeraient à la mission. En quelques minutes, les participants étaient tous avertis et se préparaient.
Il n'en restait plus qu'un seul à avetrir. C'était Ralos. Le dunmer se trouvait visiblement dans sa cabane. Akazor remarqua que celle ci se trouvait juste à côté de la sienne. Elle n'était pas positionnée très haut dans l'arbre et était accessible par un escalier en colimaçon. L'escalier était composé d'épaisses planches de bois incrustées à même l'arbre.
Akazor et Fargoth commencèrent à grimper vers la demeure de l'elfe grossier.
-Qu'est-ce vous fait' là ? Grogna l'individu en question lorsque l'Orsimer franchit le pas de la porte. Il était allongé sur sa couchette et fixait le plafond de sa cabane.
-Bonjour, Ralos... commença Fargoth.
-P'tain mais r'ponds moi! Cria il en se levant d'un bond.
-Irgola a décidé de t'autoriser à venir pour la prochaine mission.
-C'bizzare ça !
-Il s'agît de marchands.
-J'adore les marchands ! Quand aura lieux la mission ?

Un sourire pour le moins effrayant c'était dessiné sur le visage de Ralos. Akazor fût parcouru d'un frisson.
-Cette après midi, répondit l'individu à la peau verte.

Ralos rassembla son équipement pendant que l'orque et le bosmer commençaient de descendre l'échelle.

À leur arrivée en bas de l’échelle, ils virent que tout les membres de l'excursion étaient présents. Ils se mirent en route sans plus tarder.
-Les éclaireurs sont déjà partis, annonça Fargoth à Akazor.
-Qui sont ils ?
-C'est un groupe du camp. Leur rôle est de préparer le terrain aux combattants. Ils construisent des pièges, des cachettes. Ils préparent des munitions, des armes. Je doit avouer qu'ils font du bon travail. Bien, on va procéder au placement des troupes. Ils ne devraient plus tarder maintenant.

Le groupe regardait attentivement son dirigeant.

-Marche-Dans-La-Terre, Anit et Ralos cachez vous dans ce buisson. Quand la première flèche sera tirée, vous interviendrez en vous postant à l'arrière du convoi en ayant un air intimidant. Ralos tu n'a pas intérêt à faire quoi que ce soit de contrevenant. Que se soit pour nous, ou pour les marchands.
-Compris, maugréa le dunmer.
-S'virr, tu sera positionné derrière le tronc d'arbre, et comme d'habitude, tu enclenchera le piège avant de grimper sur la branche principale de ce chêne. Je te demande de n'intervenir que si l'action dégénère. Cela créera un effet de surprise en plein milieux du combat, ce qui pourrais nous être avantageux.

Le khajiit manifesta sa compréhension d'un bref signe de tête. Les khajiit sont des individus pouvant s’apparenter aux chats. Il en existe plusieurs formes. S'Virr appartenais aux Cathays. Des humanoïdes qui se tiennent sur des jambes formée de la même manière que les miennes ou les votres. Sauf si vous n'êtes pas humain, ou difforme... Hormis la pilosité plus prononcée et le visage plus félin, ils ressemblait à des hommes. Malgré cela, ils conservaient une grande agilité et pouvaient facilement escalader toute sorte de parois. Cela expliquait pourquoi ils étaient généralement choisis pour des rôles comme celui dont S'Virr était chargé.

-Manilian et Shamar, vous serez positionnés dans cette cachette, sur l'arbre d'en face. Il y a normalement une petite réserve de flèches et de carreaux. Vous tirerez une flèche à l'avant et à l'arrière du convoi juste après l'activation du piège. Intimidation. Quand à toi, Akazor tu reste avec moi. Tu ne fait surtout rien. Regardes moi faire.

Les voleurs se placèrent tous à la place qui leur avait été donnée. Akazor remarqua qu'il était le seul à observer et analyser les alentours. Les autres connaissaient probablement de manière parfaite le terrain.

Fargoth s'était dissimulé sur une branche assez basse, mais ayant suffisamment de feuilles pour occulter deux humanoïdes. L'attente fût moyennement longue. Au bout d'une heure, des bruits de pas et de roulements de roues de chariot retentirent. Ils se firent de plus en plus intenses jusqu'à ce qu'on aperçoive un grand chariot accompagné d'une vingtaine d'hommes en arme. Fargoth lâcha quelques jurons. Il n'avait pas prévu qu'une surveillance aussi accrue soit accordée au convoi. Il lança cependant un signe de tête à S'Virr.
-On a plus le choix, on ne peux pas se permettre de les laisser passer. On se la joue intimidants. Ais l'air repoussant.
Akazor fit une grimace.
-Très bien !

De manière soudaine, ce qui n'était pas évident, car Akazor s'attendait à cela, un tronc d'arbre coupé et solidement attaché à l'une des plus grosses branches du chêne grâce à un solide cordage se balança et vînt percuter le chariot. L'impact déforma la structure du véhicule qui bascula et tomba à la renverse. Deux flèche vinrent se planter au sol. L'une à l'avant du convoi, ce qui provoqua un mouvement de recul chez la première ligne de mercenaires, et l'autre arriva à l'arrière et causa un effet environ identique. Akazor n'eût guère le temps de s'abasourdir de la situation. Fargoth était déjà sorti du buisson et brandissait ses deux dagues en adoptant une mimique faciale particulièrement repoussante. Akazor sortit à son tour du végétal et dégaina son épée d'acier. Il fit preuve lui aussi d'une attitude effrayante, et cela était facilité par ses origines orsimers. Les deux incisives de la mâchoire inférieure d'un orque suffisent généralement à dissuader les plaisantins.

Les membres du convoi étaient encore trop éberlué par cette attaque éclair pour réagir de manière offensive. Fargoth devait les convaincre de leur donner leurs biens avant qu'il se rendent compte que leurs rangs étaient très légers.

-L'argent ou le sang ? Lança Fargoth.
-Qui êtes vous ? demanda craintivement un rougegarde qui semblait être le dirigeant des mercenaires.
-Votre mort si vous ne choisissez pas la première option!
-Je... Rogvarr, assemble les...
-Le sang ! Hurla Ralos en se jetant sur le mercenaire le plus proche de son abris.

Il était armé d'une hache dans la main droite et d'un bouclier dans la main gauche.

Le sort qu'il réserva à la gorge de sa victime était fort peu enviable.

Akazor décela une crispation chez Fargoth. Malgré cela, l'elfe des bois ne perdit pas son temps. D'un geste rapide il déplaça sa lame jusqu'à la gorge du rougegarde. Akazor, quand à lui se jeta sur le dénommé Rogvarr. C'était un nordique de taille modeste, il était armé d'une hallebarde. L'orque entama une série de coup variés visant à analyser cet adversaire . Il lui apparu qu'il utilisait surtout la portée de son arme et qu'il restait plutôt statique.
Rogvarr lui asséna un violent coup d'estoc. Son arme était faite pour ce genre d'attaque, il était inutile de tenter une parade. Akazor décida d'esquiver. Dans le même mouvement il piqua le bras gauche de son adversaire avec le bout de sa lame. L'homme en fût déstabilisé. Akazor saisit l'arme du combattant avec sa main droite, l'empêchant ainsi de l'utiliser. A ce moment, les deux bras du guerrier étaient paralysés.

Akazor ne réfléchit pas. Il trancha une gorge. Sa première gorge. C'était la première vie intelligente qu'il retirait à ce monde. Il ne réalisait pas encore. Il était toujours dans la frénésie du combat.

Fargoth avait déjà tué deux hommes. Akazor regarda Ralos. Il n'avait jamais vu quelqu'un se battre aussi bien. L'elfe avait éliminé plus de cinq mercenaires. Le combat venait juste de commencer... Il frappait avec une grande violence ses adversaires. Ces coups étaient cependant très justes.

L'orque n'eût pas le temps de continuer à observer le combat. Un elfe des bois avançait rapidement dans sa direction. L'elfe fût interrompu dans son élan. S'Virr avait choisis ce moment pour intervenir. Malheureusement, il n’atteignit jamais sa cible. Un argonien, s'était rendu compte de sa présence. Il avait décoché un carreau d'arbalète au moment ou le khajiit. Malgré sa rapidité, ce dernier fut brutalement percuté.
Il s'était effondré au sol. S'il avait survécu au coup, il mourrait noyé dans le sang qui sortait de sa gorge... Sur cette pensée positive, Akazor remarqua que le mercenaire qui l'avait chargé lançait un signe de tête plein de gratitude à son ami. Il en profita pour le charger à son tour. Il empala son épée dans la poitrine du bosmer.

Manilian et Shamar décimaient les troupes ennemies en tirant flèches et carreaux.

L'argonien tira un carreau dans la direction d'Akazor. Il l'évita en tournoyant sur lui même. Il n'eût cependant pas le loisir de venger le khajiit. Deux hommes s'étaient approchés de lui. L'un était armé d'un fléau d'arme et l'autre, plus grand d'une épée moyennement longue.

L’arbalétrier écailleux prit un carreau dans le carquois placé sur sa jambe droite.
L'arbalétrier écailleux encocha le carreau sur l'arbalète.
L'arbalétrier écailleux visa le dunmer qui avait déjà tué quatre de ses camarades.
L'arbalétrier écailleux pressa la détente.

Shamar tomba.

Akazor ramassa une poignée de terre et la jeta au visage du plus grand des hommes. Il redoutait davantage le fléau. C'était une arme imprévisible qu'il ne connaissait pas vraiment. Elle pouvait s'enrouler autour de votre arme et vous l'arracher des mains.
L'orque avait décidé de s'en occuper en priorité.

Il lui donna rapidement un coup de pied dans le genoux et transperça sa main armée.
L'homme s'effondra à genoux, fixant sa main sanguinolente. Il hurlait.


L’arbalétrier écailleux pressa une seconde fois la détente de son arme.

Manilian tomba.

Il n'y avait plus beaucoup de mercenaires encore en vie. On pouvait également remarquer que l'argonien Marche-Dans-La-Terre avait été mortellement blessé à la tête.

Akazor prononça quelques jurons que l'épée de son ennemi précédemment aveuglé lui fit ravaler. Elle l'avait atteint à la hanche. L'Orsimer entama un coup latéral. Il voulait tenter d'éloigner le mercenaire. Les combattants échangèrent plusieurs coups.
Mais, la douleur à la hanche était violemment ressentie. Akazor perdait sa force et ses attaques se faisaient plus faibles.

D'un coup puissant et placé au moment idéal, le mercenaire ôta la lame de la main de l’orque.

Il savoura sa victoire dans un regard bref. Malheureusement pour lui, il ne le fût pas assez. Ralos se tenais derrière lui et planta sa hache dans son dos.

Sans s'accorder aucune pause, Ralos s'avança vers l'homme qui s'était fait percer la main par Akazor. Il leva le bras -et donc sa hache- et le rabattit...
-Attends ! Il est des...

Sang.

-...armé.

Akazor soupira. Il avait compris pourquoi il avait été interdit à Ralos de travailler avec les autres.
L'orque commença à chercher parmi les cadavres celui de l'arbalétrier écailleux. Il ne le trouva pas.

C'est en voyant la dépouille de Rogvarr qu'Akazor réalisa vraiment qu'il venait de tuer pour la première fois. Étrangement, cela ne lui faisait pas grand chose. Ce n'était pas si terrible que ça, quand on était prit dans le feu de l'action.

Fargoth était dépité. Quatre des ses amis étaient morts en moins de cinq minute. Akazor tenta de lui parler, mais il semblait plongé dans une violente mélancolie. Il ne pleurait pas, mais son air grave et silencieux trahissaient une grande tristesse.

Akazor le laissa reprendre ses esprits en se confectionnant un bandage.

Il pensa qu'il leur faudrait enterrer tout ses corps et enlever tout ses débris de la route... La marchandise devrait en valoir la peine !

-P'tain mat' donc cett' cargaison d'merd' ! Grogna Ralos en sortant une objet du chariot. Des flûtes et des luths ! Qui ce sont presqu' tous cassés pendant la baston...

#5 Sphère-centurion

Sphère-centurion

    Dwemer qui roule n'amasse pas mousse


Posté 14 août 2012 - 04:44

Cette fois-ci, l'orque avait discerné la nature de la voix. Une femme. Il voulait qu'elle continue de parler, qu'elle ne s'arrête pas. Il voulait rester dans se cocon de douceur à tout jamais...
Clang clang psshiiiit.





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