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[Rp]L'Orée


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76 réponses à ce sujet

#26 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 21 août 2011 - 19:48

Hyna avait terminé de traverser à gué le bout de rivière, et était entrée dans le petit village nommé... Colmur, oui c'était cela, ça sonnait bien...
Plus exactement, elle se trouvait au pied de l'ancienne tour en ruine, vu d'ici on pouvait très nettement apercevoir des plantes grimpantes montant jusqu'aux ouvertures d'en haut...
Un effroyable grincement s'échappa de cette tour, le bâtiment provoquait l'effet d'un cor, amplifiant à l'extrême le son, qui dura, dura, dura et se tut...
Il résonna un moment dans toute l'Orée, et même probablement un petit peu au delà des murs d'icelle...
S'ensuivit un grondement, et un grand fracas, l'espace d'un instant des flammes toutes d'un gris étincelant s'échappèrent des ouvertures vers le ciel, avant de s'arrêter net elles aussi...
Pour la plupart des gens tout du moins, Hyna, elle, au pied de la tour entendu quelques bruits étouffés provenant des profondeurs, qui finirent par s'éteindre eux aussi....


La température, qui avait bien monté jusqu'ici, entra dans une phase descendante de son jeu de montagne russe...
Une plainte sourde, comme un gémissement d'un animal blessé se fit entendre, cette fois-ci le son provenait des Portes de la Folie, et non plus de la tour...



Toujours les yeux au ciel, Hyna fini par tiquer sur quelque chose : où est le soleil... ? Le ciel était d'un grand bleu tout du long, très lumineux, il faisait chaud et tout, mais la boule de lumière dans le ciel, qui était là il y a quelques instants -elle l'aurait juré- avait disparue du ciel...
Jusqu'à présent le changement d'air l'avait rendu insouciante à toutes ces bizarreries, trop peut-être, mais là, l'absence du soleil l'inquiéta profondément, où était-elle arrivée... ?


La seule façon d'avoir une réponse c'était de demander à Y'ffre lui-même ce qu'il en retournait, la nature réagissait étrangement, elle était étrange elle-même, et Y'ffre doit bien savoir pourquoi...
Elle ferma ses yeux et tâcha de se remémorer les chants du Conteur... Maman en avait chanté beaucoup, pour la bercer parfois, et parfois encore sa famille et elle étaient allés chanter devant des arbres desséchés d'Anvil, qui pour la plupart regagnèrent une seconde vie peu après...
Celui-là, ce champ probablement pourrait lui donner la réponse à sa question, elle chercha des yeux un arbre, avisa un gros champignon et vint s'y agenouiller, pour y chanter en silence...

#27 Nehluxhes

Nehluxhes

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 22 août 2011 - 18:56

-"Peut-être le cornu aurait-il une solution?"

Cette dernière tirade amusa beaucoup le dremora. Lui qui n'avait déjà pas d'argent pour régler sa propre bière, et voilà que pour seul prix des informations du Khajiit, on lui en demandait une autre! Qu'à cela ne tienne, si il voulait à ce point rejoindre la petite fête qui n'allait pas manquer de démarrer lorsqu'on lui présenterai l'addition, il n'allait pas lui refuser ce plaisir!

-"Mais bien sûr...cher...ami...la même chose que moi, je suppose?"

Le daedroth se tourna vers la tenancière :

-"Hé, servante!" la héla-t-il de façon agressive, "Un autre ce ces trucs verdâtres pour le Khajiit!"

Reportant son attention vers son nouveau compagnon de table, il ajouta :

-"Bien, pendant qu'elle prépare de quoi vous désaltérer, peut être pouvons nous reprendre notre conversation là où nous l'avons laissé..."

Le dremora se mit à fixer le fauve avec une insistance non dissimulée :

-"Vous...vivez ici...depuis longtemps?" réitéra-t-il.

#28 Trias

Trias

Posté 22 août 2011 - 22:26

« Vous...vivez ici...depuis longtemps ? » articula le drémora, teintant puissamment chaque mot d’agression latente, vainement contenue par un regard bien trop franc.

Les yeux des deux anthropoïdes se rencontrèrent, et joutèrent. L'espace d'un instant, sous un fard de jovialité criarde, Nehluxhes perçut une dureté qui n'avait rien à envier au métal de son armure. Ce ne fut que momentané, le regard du félin fuyant aussitôt en direction du comptoir.

— Le Khajiit espère que ses renseignements seront à la hauteur de la générosité de son hôte... rétorqua Do', tout en observant la tenancière s'affairer à reproduire la mixture. Do'Sarhim souhaiterait des jours chauds à son bienfaiteur, s'il connaissait son nom ? Do'Sarhim ne sait que peu de choses de cet endroit, exposa-t'il enfin après quelques instants. Il n'est présent que depuis vingt deux jours — si l'on peut appeler jour l'aube d'une nuit sans lunes...

La matronne, le martyre au visage, déposa la décoction mousseuse demandée, non sans deux trois tirades sur l'influence de l'humidité sur ses pauvres hanches abimées. Les iris fauves de l'homme-bête vaquèrent, puis revinrent à Nehluxhes.

— Le Khajiit se demande si le cornu a remarqué que tous les singes étaient zinzins ? Do' veut dire, inhabituellement atteints ? Do' marqua une pause, puis reprit :Colmur... Colmur est un enclos. Do'Sarhim pense qu'il y a des sables plus grands en dehors des murs qui le ceignent. Mais le troupeau des singes fous est gardé. Do'Sarhim s'interroge : le cornu a t'il déjà flairé la piste du berger des toqués ? Du singe aux bras de métal ?

Modifié par Trias, 23 août 2011 - 22:43.


#29 Arakis

Arakis

Posté 23 août 2011 - 10:21

Dorian eu un léger sourire en voyant l'air embarrassé de l'altmer, visiblement elle n'avait pas encore le compte suffisant d'années dans la légion pour avoir les oreilles blindées contre la vulgarité, les remarques salaces et autres considérations ordurières, intéressant à savoir ... Ce fut seulement quand elle bougea pour voir ce que le chevalier bouffon faisait par terre qu'il remarqua sa masse d'arme, à ne pas négliger non plus. Son expérience de la Légion était maigre, à part sa jeunesse où on l'avait bassiné jusqu'à plus soif avec la soit disant puissance imbattable de celle-ci (pour avoir voyagé et s'être plus ou moins renseigné sur le sujet il savait pertinemment que c'était loin d'être vrai), ses contacts avec celle-ci au court des années s'étaient limités à des tournées générales dans les gargotes crasseuses, aux bagarres de bars qu'elles entraînaient souvent et à un ou deux contrats (relativement juteux d'ailleurs). Tout ceci lui avait appris que pas grand chose ne différenciait la Légion d'une autre armée, les soldats picolaient, parlaient de femmes de petite vertu, jouaient aux dés au coin du feu, et à moins qu'on leur botte le cul ils ne surpassait pas en grand chose une autre armée.

Sachant cela et voyant les "flamboyants" talents d'Arminias dans l'art de rester debout il eu un rire goguenard, visiblement Ilonwy n'eut pas le même réflexe que lui et vint aider le chevalier de pacotille. Une fois relevé il se lança dans une tirade qui, aux goût de Dorian, aurait parfaitement eu sa place dans une pièce de théâtre de boulevard, de préférence joué par un nordique complètement ivre et manquant de vomir sa ration d'hydromel entre chaque phrase, histoire d'accentuer le coté ridicule ...

Et comme si ça ne suffisait lui non plus ne savait pas où ils étaient, par les Neufs ou une quelconque autre divinité existait-il quelqu'un qui soit foutu de savoir quel était cet endroit, ça commençait à lui peser sur le système, sans cesse les mêmes questions et la même réponse. Histoire de décompresser il fit craquer ses phalanges puis ses poignet, malgré les nombreux craquements il n'arrivait pas à se détendre. Ce foutu paysage, ces champignons géants aux couleurs agressives, ces plantes murmurantes, ce temps schyzophréne. Cherchant un exutoire à sa colère il vit une cible parfaite en l'impérial assit par terre et se mit à vociférer.

"SI ON TE POSE LA QUESTION C'EST QU'ON SAIT PAS OU ON EST PAUVRE BRANQUE !! SI TU SAVAIS TE SERVIR DE LA MERDE QUE T'AS A LA PLACE DU CERVEAU ET LIRE UN PUTAIN DE LIVRE TU SAURAIS QUE CYRORDILL CA RESSEMBLE PAS A CA !! ET  COMMME SI CA SUFFISAIT PAS FAUT QUE J’APPRENNE QU’ON PEUT PAS SORTIR D'ICI ET QUE JE VAIS DONC RESTER COINCE AVEC UNE TÊTE DE CON PAS FOUTU DE TENIR DEBOUT, PUTAIN D'ARKAY !!"

Alors qu'il finissait de hurler, il entendit quelque chose, comme une espèce de grincement, d'abord fugitif puis soudainement assourdissant, on aurait dit un immense corps de guerre comme ceux qu’utilisaient les nordiques avant de partir à la bataille. Ne sachant quoi faire précisément il se laissa guider par l’expérience, il tira l’épée et regarda alentour, aucune armée nordique prêt à déferler sur eux et pas de joueur de cor solitaire.  C’est en levant les yeux qu’il vit l’étrange flamme, couleur argent terne. Il ne s’en étonna presque pas, avec tout ce qui venait d’arriver avant … Le froid qui vint ensuite le surpris plus, sûrement parce qu’on avait beau se dire qu’on était dans un endroit bizarre on acceptait pas que la température puisse change comme ça … Appuyant sur son chapeau pour couvrir un peu ses oreilles et remontant son col il se mit en marche vers Colmur laissant les deux autres derriére lui, merde qu’ils crèvent à leur propre sort dans ce monde de fou.

Modifié par Arakis, 23 août 2011 - 18:13.


#30 MangaShojo

MangaShojo

Posté 23 août 2011 - 21:41

Le légionnaire parut se rasséréner et ne put empêcher un éclat de rire entre soulagement et nervosité. Éclat de rire qui ne réussit pas trop à détendre Ilonwy. La jeune elfe se mordit plutôt la lèvre et serra le poing, observant le soldat qui s'assit sans doute pour éviter une nouvelle maladresse.

-Veuillez excuser mon aplomb, gente dame. L'habitude de m'adresser à la pire vermine de Vvardenfell, ainsi que les nombreux jours de solitude depuis mon départ de Morrowind et mon arrivée ici, n'ont pas été pour entretenir mon sens de la civilité. Pour tout dire, je suis soulagé de rencontrer enfin un représentant de l'ordre. Les autochtones ne se sont guère montrés coopératifs ... votre Cyrodiil est assurément une contrée surprenante.

Cyrodiil ?! Notre altmer leva les mains pour tenter en vain de prendre la parole, dans le but de réfuter cette affirmation, mais déjà, l'impérial continuait :

-D'ailleurs, vous devriez dire à votre amie de faire attention avec l'eau. Il me semble que des créatures y vivent, je serais curieux de savoir comment vous les appelez... Quant à ce que je fais ici ... je crains de m'être égaré, et malgré tous mes efforts je me suis trouvé incapable de m'éloigner de ce trou à rats ...

Il désigna du doigt la petite bourgade de Colmur, Ilonwy baissant les mains avec un soupir mi-découragé mi-agacé. Derrière elle, le guerrier semblait réfréner avec peine quelques sombres envies de meurtre, ce qu'elle ne pouvait que comprendre. Toute cette histoire donnait mal au crâne...

-En attendant, je fais mon travail, bien qu'il ne consiste finalement qu'à jouer au garde-chasse ... Mais qu'entendez-vous par "Si nous le savions, nous pourrions vous répondre" ? Ne me dîtes pas que vous vous êtes perdus dans votre propre région ?

La jeune altmer plaqua la main sur ses yeux en inspirant profondément, histoire de retrouver contenance et ne pas céder à la panique. Quand elle retira sa main, derrière elle, Dorian perdit son calme et explosa :

-SI ON TE POSE LA QUESTION C'EST QU'ON SAIT PAS OU ON EST PAUVRE BRANQUE !! SI TU SAVAIS TE SERVIR DE LA MERDE QUE T'AS A LA PLACE DU CERVEAU ET LIRE UN PUTAIN DE LIVRE TU SAURAIS QUE CYRORDILL CA RESSEMBLE PAS A CA !! ET COMMME SI CA SUFFISAIT PAS FAUT QUE J’APPRENNE QU’ON PEUT PAS SORTIR D'ICI ET QUE JE VAIS DONC RESTER COINCE AVEC UNE TÊTE DE CON PAS FOUTU DE TENIR DEBOUT, PUTAIN D'ARKAY !!

Notre mage de guerre se retourna subitement dès que les éclats de voix commencèrent et resta immobile, interloquée, jusqu'à la fin de la tirade de l'impérial. Elle finit par se trouver bête à ne pas réagir, surtout que bientôt, un étrange bruit résonna dans l'espace. Le genre de bruit qui vous flanque une frousse à hurler et fuir à toutes jambes. Ilonwy déglutit avant de décrocher sa masse d'armes en passant rapidement sa main dans le lien de cuir et en la tirant pour la balancer à bout de bras. Elle préparait déjà quelques sortilèges de défense quand le bruit sembla se dissiper. Derrière elle, le guerrier remontait son col pour se protéger du froid qui s'abattit subitement avant de se mettre en marche vers le petit village. Elle remit sa masse d'arme à la ceinture avec un soupir avant de se tourner vers le légionnaire :

-Restez là si vous voulez, mais si vous désirez quelques réponses, suivez moi. Je suis d'avis que les autochtones peu coopératifs en savent plus qu'ils en ont l'air... En tout cas, croyez sire Dorian Altenius quand il vous dit que nous ne sommes pas en Cyrodiil... En fait, vous allez trouver ça étrange, mais j'ai le sentiment que nous ne sommes même pas sur Nirn...

Oui, mais alors où étaient-ils ?
Notre Altmer partit au petit trot pour rejoindre Dorian. Habituée comme elle était avec son armure, elle pouvait se permettre ce genre de folie, mais l'allure qu'elle adoptait là était la seule dont elle pouvait se permettre pour aller plus vite qu'en marchant. La course de fond n'était pas conseillée lorsqu'on portait ce genre d'équipement sur le dos. Tout en faisant cela, elle se permit de réfléchir à l'hypothèse qu'elle avait évoquée. Elle ne pensait pas être sur Nirn... A cause de certains éléments naturels qui l'entourait. En fait, ce qui lui avait surtout mit la puce à l'oreille, c'était le ciel. Elle avait pu voir un peu la voute céleste dégagée la nuit précédente, et elle n'avait pas réussit à retrouver les  constellations qu'elle connaissait, ni même deux corps astraux forts imposants à l'habitude : Masser et Secunda. A la place, c'était un ciel fort étrange qui l'avait accueillit, avec toutes ces lueurs roses, presque fushia, mais aussi ces nuances plus discrètes et lointaines, comme les aurores boréales de Bordeciel. On les décrivait dans les livres qu'elle avait lu sur cette province, et elle avait même pu voir un dessin d'artiste les représentant. Sur le coup, elle avait été trop déboussolée pour se poser ce genre de questions, mais à présent... Avec ça, il fallait aussi songer à cette météo totalement déréglée, à cette flore sortie tout droit des imagination les plus folles... Cet endroit était sans doute de nature magique, peut-être un plan créé par un très puissant mage, quelque chose comme ça...
Elle ralentit dès qu'elle fut à la hauteur de Dorian et observa avec attention les maison délabrées, du genre à avoir besoin d'un bon coup de pinceau. Dans le même temps, elle se donna le courage de faire une remarque à son compagnon d'infortune, enfin, plutôt de lui donner un conseil :

-Dorian, enfin... Sire Altenius, je peux comprendre que cette situation est déstabilisante et difficile à vivre, mais... Je ne saurais que trop vous conseiller de prendre les choses avec plus de flegme... En territoire inconnu et hypothétiquement hostile, la règle numéro 1 est de garder la tête froide et les sens aiguisés... Enfin... C'est le credo des mages de guerre, du moins...

Elle n'avait jamais eu beaucoup d'assurance, Ilonwy. Elle avait plus le profil du rat de bibliothèque que du mage entrainé aux arts de la guerre et de la destruction, mais s'essayait parfois à un peu plus d'assurance et de contrôle sur sa vie. Et ici, c'était le genre de choses dont elle avait bien besoin...

#31 Near

Near

    Jamais très loin


Posté 23 août 2011 - 23:14

Une grande lassitude s'était emparée du tout nouveau chevalier errant, l'empêchant de prêter attention aux signes de détresse et d'énervement palpables chez son interlocutrice. Il ne put en revanche ignorer l'explosion qui suivit de la part de son collègue ; le guerrier n'avait pourtant pas l'air très bavard, et Arminias ne put s'empêcher d'imaginer une grande marmite close, accumulant la pression jusqu'à répandre son contenu avec pertes et fracas ...

Ce chapeau fait un bien mauvais couvercle ...
Cette pensée, associée au frémissement de la moustache de l'Impérial au rythme de ses vociférations, lui mena la vie dure comme il essayait de réprimer un fou rire naissant. Il n'eut pas lutter très longtemps : comme le calme revenait, il fut aussitôt brisé, cette fois par un grondement sourd accompagné d'effets pyrotechniques à rendre jaloux ce fou de Reynil Seran, en provenance de la tour devant laquelle s'était arrêtée la Bosmer après avoir traversé sans encombres.
Il n'eut pas le temps de se relever, une main sur la garde de son épée, l'autre ayant saisi sa dague à la ceinture, que tout était terminé. Le silence qui suivit fut  ... glacial, au moins pour le pauvre Arminias aux vêtements encore humides.

L'agitation fébrile étant passée, la jeune Altmer se tourna vers lui :

"Restez à si vous voulez, mais si vous désirez quelques réponses, suivez moi. Je suis d'avis que les autochtones peu coopératifs en savent plus qu'ils en ont l'air... En tout cas, croyez sire Dorian Altenius quand il vous dit que nous ne sommes pas en Cyrodiil... En fait, vous allez trouver ça étrange, mais j'ai le sentiment que nous ne sommes même pas sur Nirn..."

Elle s'éloigna aussitôt pour rejoindre le dénommé Dorian Altenius, qui s'avançait vers le village la tête rentrée dans son col. Curieux personnages ... Les suivre ?
Il ne risquerait pas de s'ennuyer, mais ils ne lui semblaient guère plus sains d'esprit que ceux qu'il s'efforçait d'éviter depuis son arrivée ...

Mais avant tout, il fallait se débarrasser de ces vêtements trempés exhalant de forts relents de vase. Il retourna récupérer ses affaires sous le champignon, et se dirigea par un chemin détourné vers "sa" cahute, située un peu à l'écart de Colmur. Il pourrait aisément retrouver la trace de ses nouveaux "amis" dans le village un peu plus tard.
Et cela lui laissait le temps de réfléchir.

Pas en Cyrodiil, hein ?
- Tu comptais te voiler la face encore longtemps ? Sa conscience semblait parfois lui parler avec un curieux mélange entre la voix de sa mère et celle de son Orque de tuteur. Quel choix as-tu ?
- Je le sais bien ... Ces trois là semblent être dans la même situation que moi, et il n'y a pas grand chose à perdre. Il faudra bien que j'y aille un jour de toute manière ... Les Portes de la Folie ... Si ça existe vraiment, ça pourrait être le seul chemin qui ne conduit pas dans une impasse.
- Voilà un bon garçon !

Modifié par Near, 23 août 2011 - 23:17.


#32 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 24 août 2011 - 11:07

Mal à l'aise, Hyna ouvrit les yeux, c'était le quatrième chant-prière qu'elle entonna, et jamais, jamais elle n'eut de réponse de la part d'Y'ffre, pas même un signe...
Déboussolée elle ne put que se relever tout en lenteur...

Comment se faisait-il qu'Y'ffre ne réponde pas...? Il avait de tout temps répondu à la moindre prière qu'elle pu lui accorder, ne serait-ce que par une floraison instantanée de plantes sauvages, au grand damne du jardinier comtal d'Anvil...
Mais là, quatre prières, aucune réponse, avait-elle fait quelque chose de mal...? Où était-elle dans un endroit du mal...?

La mer remarqua la buée qui sortait de sa bouche, elle se mit à grelotter...
Par Y'ffre ! Qu'il fait froid !


***





Pirictus sautait d'une démarche de crapaud, la marre...! La marre...! Elle qui avait subitement rétrécie à cause de la soudaine chaleur commençait maintenant à geler...! La marre...! La marre...!
La terre se mit à trembler par à coup, à chaque tremblement il y avait un petit grondement, comme si... comme si une créature massive se déplaçait...
Pirictus sautait, continuait de sauter sur place pendant qu'il regardait fixement le sol trembler...

Il détourna la tête et vit la créature...
"Crôa ?"

***





Hyna avait avisé la taverne pour aller s'y réchauffer, on entendait un bourdonnement sonore provenant d'elle, ce qui signifiait qu'elle était animée...
La terre se mit à trembler...

Surgit dans son champ de vision une créature, elle faisait à peu près la taille d'une maison, on aurait dit des morceaux de corps cousu ensemble, la tête recouverte d'un masque de métal, et plusieurs parties de son corps avaient subit des greffes de morceaux métalliques, plaques et autres chaînes...
Mais surtout son bras droit n'était qu'une lame de deux bons mètres de long au moins, cependant que le corps était bardé de runes sanglantes...
En parlant de sang, sur toute la partie basse de son anatomie on trouvait le sang du pauvre Pirictus qui s'était trouvé sur le chemin de la créature...
Il avançait les deux bras en avant, et en mugissant des vils "Mhmmh mmh hmm !"...

Le monstre venait de la route menant aux portes de la folie, et comptait continuer tout droit...
Avant que sa tête ne rencontre l'encolure de la taverne, toute la bâtisse trembla lors du choc...
Il insista, une fois, deux fois, trois fois, avant de se détourner, toujours les deux bras en avant, il crut percevoir une autre route, sans de l'eau...
Il passa devant une Hyna médusée et Arminas, toujours les deux bras tendus et en vociférant ses terribles "Mhmmh mmh hmm !"...


***




Alors que de la poussière de bois tombait du plafond à chaque choc, Bernice les regarda d'un air sombre...
"Hum... des termites, ça pue les termites ça, j'espère qu'elles ne sont pas contagieuses."

Le rougegarde qui jusqu'alors se contentait de saouler l'orc se leva subitement, la lame au clair et déboula dehors, pour voir la créature s'éloigner vers le sud...
"Le monstre ! Le monstre est sortit ! Aux armes aux armes !"

Dar'Banir totalement affolé fit un saut pour s'accrocher à l'escalier au dessus de lui, il passa sa tête entre deux lattes grâce à une souplesse toute féline et plaqua ses mains sur ses yeux... Ainsi caché, il ne pouvait qu'être protégé du cataclysme, c'était évident...
Son compagnon Dar'Kanar, tout aussi affolé finit par s'accrocher à la queue de son compagnon, pour lui aussi se cacher...

#33 Raven Dumron

Raven Dumron

Posté 25 août 2011 - 00:15

Plus Ra'Shadjin restait immobile, moins le Khajiit aimait les lieux. Ca ne sentait pas le naturel. C'était froid, terne ; et vide. Pire : si Ra'Shadjin regardait bien, Ra'Shadjin pouvait apercevoir un grand mur, loin. Le Khajiit n'aimait pas ça. Les murs que Ra'Shadjin connaissait servaient à l'empêcher de rentrer, pas de sortir. Alors que là, ce mur était là pour empêcher le Khajiit d'aller plus loin. Ra'Shadjin le sentait, tout comme Ra'Shadjin savait que le village s'appelait Colmur. Ou était-ce le chauve qui le lui avait dit.. ?
... Ra'Shadjin se souvenait qu'on lui avait parlé d'une Porte, et d'un Gardien. Le Khajiit voyait là qu'on le mettait au défi, et le Khajiit n'avait pas l'intention de décevoir. Ra'Shadjin portait un nom glorieux, et il refusait d'y faire honte. Le Khajiit était un grand chasseur, il l'avait déjà prouvé. Le Gardien ne lui faisait pas peur ; mais ne pas avoir peur ne signifiait pas foncer gueule baissée. Ra'Shadjin devait d'abord connaitre son ennemi, étudier ses faiblesses. Et alors, Ra'Shadjin frapperait au moment opportun, vaincrait, et s'échapperait de cet endroit qui sentait trop dangereusement la cage...
Le Khajiit avait déjà été esclave une fois, il ne le serait pas une deuxième.

C'est pourquoi Ra'Shadjin observait ; et des choses, il en voyait. Ra'Shadjin avait d'abord vu trois humanoïdes - un mâle et deux femelles - puis une était partie, et un autre arrivé. En tombant. Ra'Shadjin avait plissé les babines. Celui-qui-s'affalait était trop pataud pour être dangereux. Ra'Shadjin n'aurait qu'à se glisser dans son dos et souffler pour le faire trébucher. Les deux autres restants, Ra'Shadjin ne pouvait pas en juger. Quant à celle qui s'était éloignée... elle allait dans l'eau.. ! Ra'Shadjin plissa les yeux. Elle était petite, et avec des oreilles pas bien rondes. Une elfe.. ? Le Khajiit sortit ses griffes en découvrant les crocs...

... quand soudain l'un des deux mâles se mit à crier. Ra'Shadjin observa cela en haussant les sourcils. Ce n'était pas bien malin ; seules les proies criaient en terrain découvert. Surtout sur un terrain de chasse inconnu. Être calme et silencieux étaient les meilleurs moyens de revenir victorieux auprès des siens. Ra'Shadjin haussa cependant les épaules. Si ceux-là voulaient s'attirer des ennuis, c'était leur problème. Ra'Shadjin, lui, était à l'écart, et comptait bien y rester.

Ou du moins, c'était ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'il entende le bruit. Les oreilles rabattues, il feula, fouetta l'air sauvagement avec sa queue, griffant un ennemi invisible. C'était la tour. Ca faisait beaucoup de bruit, et Ra'Shadjin n'aimait pas ça du tout. Le Khajiit se plaqua finalement les pattes avants sur les oreilles, allongé sur le ventre, en attendant que ça cesse. Et cela vint. Pendant un moment, il n'y eut plus de bruit, et Ra'Shadjin releva la tête. Puis la terre gronda, et la tour se mit à briller. Le Khajiit regarda longuement ; c'était beau. Ra'Shadjin pouvait voir que la tour était comme en feu, aveuglante. Elle faisait encore du bruit, mais pas le même. C'était moins strident que le premier ; Ra'Shadjin trouvait cela presque apaisant.

Ra'Shadjin sentit alors le froid venir, et ce d'autant plus âprement qu'il pensait déjà qu'il faisait froid avant. Le Khajiit n'aimait pas cela. Le froid, ce n'était pas normal... Ra'Shadjin aimait s'habiller, oui, mais pour se parer de riches couleurs, pas pour se protéger du froid... Il faisait bon en Elsweyr ! Or là, il portait toujours sa tenue légère de chasse. Ra'Shadjin claqua des dents sauvagement, appréciant fort peu le changement.

Et enfin était arrivé le géant. Le Khajiit avait déjà rencontré des Senches-Rahts, et le géant-de-chair-cousue lui fit un effet similaire. Grand, puissant. Mortel.
Ra'Shadjin retroussa ses babines gelées. Ce géant qui passait sans presque les voir... ça devait être lui, le gardien. Ou si ce n'était pas lui, le gardien ne pouvait pas être plus grand ou plus fort. Ra'Shadjin n'aurait qu'à vaincre les deux - cela lui rapporterait deux fois plus d'honneur. Oui, Ra'Shadjin devait faire cela. Mais Ra'Shadjin n'était pas idiot. Seul le chaton ne mesure pas sa fragilité face au monde qui l'entoure. Pour vaincre un ennemi, le Khajiit doit d'abord connaitre ses forces et ses faiblesses, et avant tout, se rappeler de ses propres forces et de ses propres faiblesses.
Ra'Shadjin se connaissait bien, ça oui. Mais Ra'Shadjin ne connaissait rien du gardien ; oh ça non.. ! Alors Ra'Shadjin avait besoin de renseignements... et peut-être même de compagnons de chasse. Ra'Shadjin n'aimait pas cela, mais Ra'Shadjin était un Cathay, alors Ra'Shadjin serait de toutes manières suffisamment fort pour se couvrir de gloire malgré l'aide d'autres chasseurs... Un bon chasseur est un chasseur qui revient vivant.
Lentement, avec méthode, Ra'Shadjin entreprit de descendre de son point de surplomb, et de se rapprocher discrètement des autres - tout en gardant une bonne distance.

Modifié par Raven Dumron, 25 août 2011 - 10:53.


#34 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 25 août 2011 - 19:27

« Par la barbe de mon maitre, j’ai oublié Sagà… »

La phrase était sortie sans même que l’altmer ai pu se rendre compte de ce qu’il faisait. Ce n’est qu’une fois le nom de la sorcière prononcé qu’il prit conscience de la folie furieuse qui l’habitait. Ce n’est pas parce que l’homme machine avait dit qu’il pouvait parler qu’il le pouvait ! Surtout pas ici ! Il se plaqua immédiatement les deux mains sur la bouche, observant attentivement le flux magique des environs pour déceler ce qu’il avait pu faire.



Rien. La femme qui l’avait accompagné à travers le tunnel semblait entière, consciente et visiblement inchangée. Le flux n’avait pas semblé se soucier de son souffle.

« Et bien... Je ne sais pas trop où nous sommes, mais en tout cas, nous y sommes ensemble. Moi c'est Talia, ou Taloche, comme vous voulez. »

Ça c’était une question facile, l’homme-machine l’avait même dit avant de faire disparaitre la pièce.  La femme rougeaude n’écoutait donc pas ce qu’on lui disait ? Et comment lui répondre ? Après une bonne minute de doute, l’Altmer pris, précautionneusement, la parole.

« Nous… », aucune réaction du flux, « nous… », toujours rien, « nous sommes surlesîlesfrémissantesleplandeShéogorat.»

Les derniers mots avaient été concaténés précipitamment.  Elenwel ayant soudainement décidé que moins longtemps il parlerait, moins le risque de faire voler son interlocutrice en arrière serait important.

Elle ne volait pas ? Le thu’um n’avait donc pas de prise sur lui en dehors de Nirn ? Première nouvelle, le conclave des Langues serait heureux de l’apprendre, peut être même pourrait-il regagner l’honneur de son maitre.

« Nous sommes au seuil des îles frémissantes, mademoiselle Talia, royaume et plan personnelle du prince Shéogorath. N’avez-vous donc pas écouter l’homme machine ? Mais je suis très heureux de vous connaitre, je suis Elenwel, ancien disciple de maitre Thor Aniel, Langue de la clairière sous les étoiles.. enfin..je suis une Langue sans pouvoir… »

Soudain, un bruit assourdissant se fit entendre en provenance du nord. Peu après, le ciel, tel que l’altmer le voyait,  sembla se déchirer, laissant apparaitre un néant glaciale, le flux coloré et duveteux de l’endroit fut aspiré par la bouche de se vortex. Du néant s’échappait au contraire un flux insipide et atone, froid et mort.  Puis tout s’arrêta, le ciel et le flux reprenant leur aspect habituel. Il faisait froid, si froid…

Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.

#35 Talia Ochemaure

Talia Ochemaure

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 26 août 2011 - 10:49

L'altmer la regardait bizarrement... Talia se passa la main dans les cheveux. Ouais bon, ils étaient sales, comme d'habitude... Ceci dit, son compagnon n'était pas beaucoup mieux... Qu'est ce qui pouvait bien l'intéresser à ce point ? Il n'avait jamais vu de rougegarde peut-être ? Ou alors il était étrange, tout simplement...

« Nous sommes au seuil des îles frémissantes, mademoiselle Talia, royaume et plan personnel du prince Shéogorath. N’avez-vous donc pas écouté l’homme machine ? Mais je suis très heureux de vous connaitre, je suis Elenwel, ancien disciple de maitre Thor Aniel, Langue de la clairière sous les étoiles.. enfin..je suis une Langue sans pouvoir… »

Talia ouvrit de grands yeux ronds. Les îles frémissantes ? Shéogorath ?? L'homme machine ??? Sa main repassa dans ses cheveux, cette fois pour se gratter le crâne. La roublarde grimaça. Elle avait beau réfléchir, elle ne comprenait pas ce que l'Altmer voulait dire. Pire, elle sentait qu'elle aurait du... Que l'information était là, quelque part, mais que pour une raison ou une autre, elle n'arrivait pas à mettre la main dessus...
Enfin, ce n'était sûrement pas bien grave. Son compagnon, lui, savait. Elenwel. Disciple de... Heu... Mais qui c'était celui là ? Bon sang, Talia s'était bien trompée en le prenant pour un mendiant. Quand on précisait tellement de trucs derrière son nom, c'est qu'on n'était pas n'importe qui... Par contre, ça n'avançait pas beaucoup la rougegarde... Encore une fois, elle n'avait rien compris. Et pas parce que les renseignements lui étaient inaccessibles. Non, là, elle ne les avaient carrément pas, elle en était sûre...
Sauf peut-être...

"Une Langue ? Vous voulez dire... Comme dans les histoires ? Les... mange-nuages ?"

Elle ne rappelait pas de tout en détail. Tout ça commençait à remonter... On lui avait raconté tellement de choses lorsqu'elle était enfant... Mais le nom lui était bien familier... Du coup, Talia ne douta même pas que son compagnon fut une Langue. Comme elle l'avait écouté à propos de cette histoire de plan de Shéogorath. Après tout, ils avaient bien été aspirés par un miroir alors...

Talia grelotta. Bon sang, il faisait sacrément froid d'un coup... Et ce bruit, qu'est ce que c'était ?

"Heu... Vous croyez que c'est... normal ?"

#36 Nehluxhes

Nehluxhes

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 28 août 2011 - 17:09

Nehluxhes avait posé sa question pour la seconde fois, il n'avait pu réprimer une certaine hostilité dans sa question, il n'était en effet que peu habitué à se répéter, d'autant plus vis à vis d'un mortel.

Les deux protagonistes se toisèrent dans les yeux pendant de longues secondes, et comme plongeant dans son âme, le drémora put apercevoir une certaine dureté derrière les apparences joviales du Khajiit.

-"Le Khajiit espère que ses renseignements seront à la hauteur de la générosité de son hôte..." rétorqua Do', tout en observant la tenancière s'affairer à reproduire la mixture. "Do'Sarhim souhaiterait des jours chauds à son bienfaiteur, s'il connaissait son nom ? Do'Sarhim ne sait que peu de choses de cet endroit . Il n'est présent que depuis vingt deux jours — si l'on peut appeler jour l'aube d'une nuit sans lunes... "

Le drémora n'hésita que quelques instants. Il n'avait décidément pas l'habitude de traiter avec les mortels comme avec un égal, ou du moins presque comme tel, mais puisque le Dieu de la Folie les acceptait dans son royaume...
-"Nehluxhes", lâcha-t-il rapidement.

Après que la tenancière, qui venait de servir sa boisson au Khajiit, fût repartie, celui-ci reprit :

-"Le Khajiit se demande si le cornu a remarqué que tous les singes étaient zinzins ? Do' veut dire, inhabituellement atteints ? Do' marqua une pause, puis reprit : "Colmur... Colmur est un enclos. Do'Sarhim pense qu'il y a des sables plus grands en dehors des murs qui le ceignent. Mais le troupeau des singes fous est gardé. Do'Sarhim s'interroge : le cornu a t'il déjà flairé la piste du berger des toqués ? Du singe aux bras de métal ? "

Nehluxhes eut l'air quelque peu perplexe. Lui non plus ne savait pas grand chose de cet endroit pour faute de l'avoir déjà visité avant, il savait néanmoins qu'il s'agissant du royaume de Shéogorath. Ce Khajiit, lui par contre, avait l'air de totalement l'ignorer. Mais par Pandomay, comment s'était-il donc retrouvé ici dans ce cas?

-"En effet, ils sont quelques peu...dérangés. Mais est-ce bien étonnant au sein des Iles Frémissantes, royaume du puissant Seigneur Shéogorath, le Seigneur de la folie?" demanda-t-il d'un ton amusé, impatient de voir la réaction de son interlocuteur.
-"Dites-moi, comment êtes-vous arrivé ici?"

Modifié par Nehluxhes, 28 août 2011 - 17:11.


#37 Trias

Trias

Posté 28 août 2011 - 18:16

« En effet, ils sont quelques peu...dérangés. Mais est-ce bien étonnant au sein des Iles Frémissantes, royaume du puissant Seigneur Shéogorath, le Seigneur de la folie ? Dites-moi, comment êtes-vous arrivé ici ? »

La question resta en suspens pendant quelques instants, moment que Do' mit à profit pour porter la chope promise à ses lèvres. L'intention était double, d'une part dissimuler son trouble tandis que tout s'imbriquait dans sa tête (Shéogorath ? Do' est dans la merde, Do' est dans la merde jusqu'au...), d'autre part profiter enfin du peu d'alcool disponible. Mais il était dit que son gosier resterait sec : un choc inouï ébranla la taverne, projetant une ondée du liquide mousseux à l'opposé de la destination initiale.

Alors qu'une vaste proportion de sa peinte dégoulinait sur la table, le Khajiit s'immobilisa, verre au poing, interdit, orientant ses pavillons auditifs vers le mur derrière lui. Autour de lui le temps semblait s'être interrompu, suspendu aux battements de coeur de la carnavalesque assemblée bigarrée.
«Hum... des termites, ça pue les termites ça, j'espère qu'elles ne sont pas contagieuses.» déclara Bernice, en scrutant les volutes de poussière provenant de sa charpenterie.

Se ravisant, le félin rapprocha derechef la fameuse chope de ses babines. Il n'avait pas fini son geste qu'une vibration comparable secouait l'édifice, achevant de soustraire la boisson tant désirée à sa destination.

« Rrhhaa ! » rugit-il de frustration, aussitôt couvert par les vociférations des fous paniqués.

— .... monstre ! Le monstre est sorti ! Aux...
— ...Miam !
— ...Pauvre Dar'banir, pauvre pauvre Dar...
— ...contagieux ça, j'vous en fiche...

Le chaos le plus total régnait dans l'établissement. La peur panique des uns répondait aux assertions incongrues des autres, gratinés par les remarques décalées des plus atteints. Do'Sarhim, lui, s'était ressaisi, et avait bondi d'un table jusqu'à travers une fenêtre, le tout dans un unique mouvement saisissant de fluidité.

« Sucres et sables, Nehluxhes ! » avait-il remercié le rigide daedra, tout en volant jambes les premières à travers la lucarne brisée.

Il atterrit soudainement sur le parterre de l'auberge, devant une bosmer médusée. Raclant le sol de ses mains griffues afin de compenser son élan, il se rétablit promptement et fouilla l'horizon du regard. Humant l'air, ignorant l'elfe et sa mise sévère (un corset ? encore une toquée ?), il localisa sans effort la colossale silhouette du gardien ; ainsi qu'un singe à chapeau non loin de là.

Do' hésita quelques instants. Filer aux Portes ? Il n'avait déjà pas réussi à les ouvrir précédemment, sans doute quelque mystère les gardait-il closes. Suivre le berger cousu ? Peut-être était-ce l'occasion de glaner davantage d'informations à son sujet, denrée dont le Suthay-Rath manquait cruellement. En outre, Do' avait encore le moral, l'occasion était trop belle pour ne pas en profiter !

« Ne suivez pas le Khajiit »feula-t'il alors, s'élançant sur la piste de l'étrange géant. Il progressait par bonds rapides, s'aidant parfois de ses pattes avant, retrouvant par instant les postures des jaguars. Et surtout, il avançait silencieusement, calculant chaque pas afin que ses coussinets en amortissent le son.

Il dépassa en coup de vent un men au poil roux et à l'expression paniquée, puis ralentit légèrement sa course. S'il voulait en apprendre davantage, encore fallait-il éviter que le géant ne le perçoive. Ou il n'aurait plus qu'à fuir une troisième fois. Do' s'échapperait de l'enclos : Colmur !

Modifié par Trias, 28 août 2011 - 22:11.


#38 Near

Near

    Jamais très loin


Posté 28 août 2011 - 18:23

Pas sur Nirn ? Comment est-ce possible ? Je veux bien que cet endroit ne ressemble à aucune description d'aucune province de Tamriel, mais hors de Nirn ?
- Tu ne vas pas commencer à croire tout ce qu'on te raconte ... surtout dans ces circonstances !
- Non, non, bien sûr ... mais cette fille ... c'est la première que je rencontre qui ne semble pas avoir perdu l'esprit ... d'ailleurs, je dois être atteint également, me voilà en train de parler à ...

Perdu dans ses pensées, Arminias avait atteint la porte de la cabane et s'apprêtait à entrer, quand il l'entendit. Ou l'avait-il senti d'abord ? Il n'avait pas fait attention.
Le rythme était régulier, et il semblait régner dans le village un peu plus loin une certaine agitation qu'il n'avait pas remarquée jusque là. C'est seulement quand il le vit qu'il consentit à sursauter, heurtant l'encadrement de la porte au passage.
Il fit son possible pour recouvrer ses esprits sans tarder, se tenant le front à deux mains, mais ce que ses yeux découvraient l’assomma bien plus sûrement qu'un coup sur la tête : un être repoussant, qui devait bien faire trois fois sa taille, un monstre de chair et d'acier qu'il n'aurait osé imaginer dans ses rêves, fonçait à toute vitesse sur ... lui ?!

Ses réflexes reprenant le dessus, il se précipita à l'intérieur pour se saisir de son bouclier (s'il avait à affronter cette chose, autant mettre toutes les chances, même infimes, de son côté), et ressortit derechef pour se mettre lestement à couvert derrière un rocher.
Risquant un regard, il eut le loisir d'observer la créature plus en détails. Elle semblait constituée de morceaux de viande indéfinissables, cousus entre eux de manière anarchique. Il lui vint à l'esprit l'image d'une poupée de chiffon rapiécée à l'extrême ... sauf que les poupées n'ont généralement pas une lame de la taille d'un homme à la place du bras. Un coup d’œil à son bouclier suffit à l'assurer de l'inutilité de cette petite rondache face à une telle arme.

Un gémissement du monstre l'effraya et l'observation tourna court. L'avait-il repéré ? Quelques secondes passèrent, une éternité.
Finalement, il lui sembla que les pas s'éloignaient ; il se releva prudemment, pour voir la créature se diriger vers le sud -du moins, ce qu'il avait identifié comme tel- sans se préoccuper de son environnement.

J'ai eu chaud !

Encore sous le choc, sa douleur au front reprenant de plus belle, il remonta les quelques marches menant à la porte restée ouverte, et se laissa tomber sur le lit.

Modifié par Near, 28 août 2011 - 18:24.


#39 Nehluxhes

Nehluxhes

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 28 août 2011 - 20:42

Le drémora ne put satisfaire sa curiosité.
Après avoir posé sa question, Do'Sarhim prit quelques instants pour s'abreuver à sa pinte, et certainement assimiler la révélation qu'il venait de lui faire.
Du moins tenter de s'y abreuver, car soudain toute l'auberge se mit à trembler violemment, et le breuvage n'atteint jamais sa destination. Le Khajiit s'y reprit à nouveau, pour le même résultat.

Puis ce fût le chaos.
Les un couraient dans tous les sens, d'autres répondaient des insanités à leur voisins, et d'autres encore se contentaient de hurler.
Le chevalier fanfaron qu'il avait aperçu tout à l'heure sortit son épée en se précipitant à l'extérieur, hurlant à qui voulait l'entendre qu'il allait combattre le "monstre".
Si le monstre n'était pas lui, Nehluxhes supposa qu'il devait s'agir du gardien qu'il avait eu le déplaisir de rencontrer son premier jour ici. Encore qu'on ne pouvait être sûr de rien dans ce royaume de fous.

Soudain son compagnon de table sauta sur la table, pour ensuite s'élancer à travers une lucarne brisée, tout en lui souhaitant ce qui devait être une expression de chez lui :
-"Sucres et sables, Nehluxhes ! "

Le drémora s'interrogea pendant quelques secondes sur sa signification, "Du...sucre?", puis se ressaisissant, il se dit que toute cette agitation inattendue était peut-être l'occasion rêvée de se mettre à l'art délicat de la confection de tapis.
Il se retourna donc lentement.

Pour voir un spectacle pour le moins incongru. L'un des deux Khajjit semblait avoir sauté pour agripper l'une des marches de l'escalier qui les surplombait tous les deux, puis après avoir glissé sa tête entre deux marches, s'était couvert les yeux des deux mains, et restait là, comme ça, à attendre et à gémir.
Le deuxième avait sauté à son tour pour s'agripper à la queue de son compagnon, et restait là, pendouillant. Il avait donc en face de lui un..."...chat perché", lui répondit une petite voix mystérieuse et moqueuse au fond de sa tête.

En tout les cas, cela promettait d'être facile : si le premier ne risquait de toute façon pas de le voir, le deuxième était bien trop occupé à lancer des regards affolés un peu partout pour le remarquer.

Tirant sa longue épée daedrique, il s'approcha du félin :
-"Excusez-moi mon brave ami, mais il se trouve que vous possédez quelque chose qu'un ami à moi aimerait bien obtenir."
Ne lui laissant pas le temps de répondre, son épée suivit une large courbe elliptique en direction de son cou à nu. Ce n'est qu'au dernier moment que les yeux du félin se tournèrent enfin en direction du daedroth, et de l'épée. Ses pupilles se dilatèrent, et ce fût son dernier regard. La tête tomba mollement aux pieds du drémora, qui se saisit rapidement de la queue du premier fauve, avant que celui-ci ne remarque la différence de poids.

Tournant son épée à la verticale et la tenant fermement, il tira de son autre main violemment sur la queue du premier Khajiit.
Celui-ci ne s'y attendant évidemment pas perdit sa prise et tomba à la renverse, à la rencontre d'un objet effilée, pointu...et léthal. Objet qu'il put observer à loisir lorsqu'une partie se mit à dépasser de son torse.

Lâchant son épée à la suite du choc violent, le drémora se baissa pour la ramasser, et la retirant du corps de l'infortuné Khajiit, se fit la réflexion :
"J'ai encore des progrès à faire...j'ai bien peur qu'il y aura un trou dans ce tapis-ci..."

Il se redressa, et regarda aux alentours si quelqu'un avait aperçut ce petit manège sanglant au milieu du chaos ambiant, et guettant un signe quelconque du Seigneur de la Folie.

Modifié par Nehluxhes, 28 août 2011 - 20:42.


#40 Arakis

Arakis

Posté 28 août 2011 - 20:54

Le froid mordait les joues de Dorian alors qu'il marchait vers Colmur, curieusement rien qu'en regardant le village il avait su son nom, une intuition qui avait germé dans son cerveau, une certitude innée.  Entendant un bruit de métal derrière lui il tourna la tête pour voir qu'Ilonwy galopait pour le rattraper, sa colère retombée alors qu'il marchait il se rendit compte qu'il avait encore l'épée à la main, histoire de ne pas déstabiliser l'atlmer il la remit au fourreau (l'altmer put d'ailleurs remarquer qu'il était gaucher). Il soupira et se passa sa main ganté sur le visage.

"C'est bon, je suis calme, et ne m'appelez pas sire, je ne suis pas de haute naissance, ma famille était une famille de militaire et moi j'ai juste été la brebis galeuse. Résultat me voila juste mercenaire et plus fortuné que ne me l'aurait permit aucune armée. Faut  que vous compreniez, y’a une heure maximum j’étais avec un mage qui martelait qu’il avait découvert comment créer une pierre philosophale. Voila qu’on l’essaye et le bout de plomb ne se change pas en or mais nous explose dans une giclée de purin à la tronche. Le mage pète un plomb et balance son grimoire dessus, et c’est là que j’y comprends plus rien. Le grimoire se met à rebondir partout et décapite l’empafé qui la jeté. Je l’empale sur mon épée et ce truc se … dégonfle et m’envoie une espéce de nuage puant dans le nez. J’ai à peine respiré un coup que je me sens tombé et je me retrouve ici avec l’autre croquemort d’Haskill. Je veux bien essayer de rester calme mais dans des circonstances pareilles vous admettrez que c’est dur. »

Il aurait bien des choses à dire si un immense paquet de chaires ni tout à fait morte vu qu’elles bougeaient ni tout à fait vivante parce qu’à voir l’état où elles étaient passa devant lui.

« Ho nom d’Arkay c’est quoi ce truc ? »

Bien que sentant que ça serait fort dérisoire il tira l’épée et un de ses poignards et se campa sur ses jambes. Fort heureusement pour lui la bête passa au large. Alors qu’il voyait la créature s’éloigner il se rendit compte que tout le temps qu’elle était devant lui il avait retenu son souffle. Il inspira profondément et essaya de se calmer, il ne se considérait pas comme quelqu’un de lâche ou de particulièrement impressionnable mais ça …  Se tournant vers Ilonwy il dit du ton le plus détaché qu’il pouvait.

« Je crois qu’on tient là une preuve superbe que nous ne sommes pas en Cyrodill comme le pensait l’impérial de tout à l'heure, vous ne croyez pas ? »

Alors qu’il disait ça il vit une silhouette brune passer dans le coin de son champ de vision. Le temps qu’il regarde il n’y avait plus rien, il haussa les épaules, un truc bizarre de plus ici pourquoi s’en soucier …

Modifié par Arakis, 24 février 2012 - 18:58.


#41 MangaShojo

MangaShojo

Posté 29 août 2011 - 22:55

Dorian était resté l'épée à la main, ce qui avait permit à l'altmer de s'apercevoir avec surprise que l'impérial à la fine moustache était gaucher. Il remit rapidement sa lame au fourreau, sans doute pour ne pas la mettre sur la défensive. Sa réplique, en tout cas, lui tira un bon soupir.

-C'est bon, je suis calme, et ne m'appelez pas sire, je ne suis pas de haute naissance, ma famille était une famille de militaire et moi j'ai juste été la brebis galeuse. Résultat me voila juste mercenaire et plus fortuné que ne me l'aurait permit aucune armée. Faut que vous compreniez, y’a une heure maximum j’étais avec un mage qui martelait qu’il avait découvert comment créer une pierre philosophale. Voila qu’on l’essaye et le bout de plomb ne se change pas en or mais nous explose dans une giclée de purin à la tronche. Le mage pète un plomb et balance son grimoire dessus, et c’est là que j’y comprends plus rien. Le grimoire se met à rebondir partout et décapite l’empafé qui la jeté. Je l’empale sur mon épée et ce truc se … dégonfle et m’envoie une espéce de nuage puant dans le nez. J’ai à peine respiré un coup que je me sens tombé et je me retrouve ici avec l’autre croquemort d’Haskill. Je veux bien essayer de rester calme mais dans des circonstances pareilles vous admettrez que c’est dur.
-Je l'admets, mais tentez de...

Elle ne pu continuer. Dorian venait d'apercevoir quelque chose et quand elle suivit son regard, elle sentit son visage se colorer peu à peu de blanc, comme un grotesque maquillage.

-Oh, nom d'Arkay, jura l'impérial, c'est quoi ce truc ?

Si notre jeune altmer avait eu la force de répondre, elle l'aurait fait volontiers, mais elle ne pouvait que détailler les muscles sculptés à la serpe et tous tenus entre eux par des coutures grossières. La peau qui enveloppait ce géant à la tête casquée et au bras métallique dont la forme lui évoquait une masse d'armes, un peu comme celle qu'elle avait elle-même au côté, était rugueuse, comme la peau d'une orange. Celle-ci était parcourue de runes gravées, comme des cicatrices rougeoyantes et évoquaient fort bien des runes magiques, voir même du langage daedrique.
La créature ne s'arrêta pas et continua son chemin, imperturbable face aux insectes qu'ils devaient représenter. Pour une raison qu'elle ignora, une petite voix en elle, qui lui évoquait étrangement un homme rieur à l'aristocrate barbe en pointe, se mit à lui souffler "Gardien des Portes".

-Je crois qu’on tient là une preuve superbe que nous ne sommes pas en Cyrodill comme le pensez l’impérial de tout alors, vous ne croyez pas ?

La jeune altmer hocha la tête avant de porter sa main gantée à son menton pour le frotter, laissant une légère trace d'huile noire sur celui-ci.

-En fait, je pense même... Que nous ne sommes pas sur Nirn... Ne me prenez pas pour une folle de suite, Dorian, puisque vous n'êtes pas sire, et écoutez... Je suis arrivée ici dans la nuit et j'ai pu observer les cieux. Je n'y ai repéré aucune constellation habituelle, pas même Masser ou Secunda. Non, le ciel est totalement différent... Donc, nous ne sommes pas sur Nirn, c'est la seule explication possible... Mais alors, où sommes nous ? Eh bien... Si nous ne sommes pas sur le plan Mortel... La seule explication pourrait être que nous sommes... Sur un plan Immortel... Et celui qui me parait le plus plausible serait... L'Oblivion. Nous serions dans un royaume daedrique.

Elle s'arrêta un moment puis se tourna vers Dorian en agitant les mains d'un air gêné :

-Je sais, c'est complètement fou, d'ailleurs, toute cette histoire, de A à Z est folle, mais vous voyez une autre explication, si ce n'est que par un moyen que je connais pas, un seigneur daedrique nous a amené dans son royaume ? D'ailleurs... Quel prince pourrait avoir... Un royaume aussi étrange ? Je... Je ne suis hélas pas assez cultivée pour connaître vraiment les gouts des... Des Daedras en matière... D'aménagement d'intérieur.

#42 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 30 août 2011 - 12:44

Alors que le daedroth étripait les félins, l'orc attablé au bar, toujours imperturbable à boire sa chope leva les sourcils. Cela fait il posa sa chope vide et rota à l'intention de la tenancière pour se faire de-nouveau servir...
Tenancière qui elle regardait le daedroth d'un regard noir, enfin plus que le daedroth: le sang à ses pieds...
"Hmm... J'espère qu'y z'ont pas la peste ceux là, ou pire, des tiques !"


Le bosmer qui avait arrêté de mâcher ses brioches depuis le choc entre le gardien et la taverne, applaudit en voyant le spectacle, il rit à gorge déployée aussi, crachant de la brioche partout, il sauta de son tabouret et se précipita sur le drémora...
"Fimmion a faim ! Miam miam bidou ! Khajiits pour Fimmion ? Fimmion a faim ! Monsieur est ami de Fimmion non ? Et Fimmion a faim !"

***


Le soleil reparut dans le ciel...
Mais il ne réchauffait pas plus l'air ambiant, la température continuant de chuter...


Toujours médusée par le monstre, le champ de vision d'Hyna fut obstrué par un khajiit qui tombait du ciel...
Visage de haine...
Le félin déguerpit à la suite du monstre, c'est qu'elle était douée pour inspirée la peur à ces matous...!

A peine plus loin, le rougegarde, d'une voix de baryton-basse très surfaite...
"Ah ah ah ! Le vil monstre fuit ? Ah ! Lâche !"
Brandissant son bouclier bardé de deux épées enchevêtrées d'une liane épineuse devant lui, et brandissant son épée derrière lui, il chargea le monstre...
"Sssuuuuuuuuuuuuuuuuuuuussssssssssss !"

Frigorifiée, l'elfe se dirigea vers la taverne, tout en regardant derrière elle ce rougegarde, comme s'il lui avait annoncé qu'il s'était lancé dans un élevage de pumas sauvages...
Arrivée à destination, elle se précipita sur le feu qui crépitait dans la cheminé, réchauffant ses mains.
"Fimmion a faim ! Miam miam bidou ! Khajiits pour Fimmion ? Fimmion a faim ! Monsieur est ami de Fimmion non ? Et Fimmion a faim !"

Elle avisa son frère bosmer, et surtout un grand...rougegarde, tout fait d'une armure bien noire-rouge, de cheveux bien noirs-noirs et de yeux bien rouges-magma, qui tenait une épée, avec un khajiit embroché dessus...
"C'est vrai ça. Les khajiits, y parait qu'c'est très bon, on pourrait l'faire rôtir sur le feu là nan ? Ça fait des siècles qu'j'ai pas mangé d'la viande, un chat, j'n'en parle pas !", dit une voix nasillarde...


***



"Mhmmh mmh hmm !"
La terre tremblait...
"Mhmmmmhhhhmmmh !"
Les oiseaux et baliwogs courraient dans une fuite éperdue...
"Hmmh ! hm ! mmmmh ! hmm !"
La Vile engeance franchit les portes de la cours de Xeddefen...

Des cris, semblables à ce que font des porcs que l'on égorge montèrent de ces ruines...

#43 Raven Dumron

Raven Dumron

Posté 30 août 2011 - 14:47

Ra'Shadjin entendait.
Plaqué derrière son rocher, le Khajiit sentait la terre trembler sous les pas du géant-de-chair-cousue. Ca s'éloignait. Mais ça n'était pas de lui que Ra'Shadjin se cachait. L'humain avec le chapeau sur la tête l'avait presque vu, Ra'Shadjin le savait. L'humain avait voulu le voir, mais Ra'Shadjin s'était déjà caché. Le Khajiit était calme, comme doit l'être la chasseur lorsqu'il traque sa proie. Mais le Khajiit n'aimait pas qu'on le voit, même lorsque celui qu'il suit n'est pas vraiment sa proie.

Il frissonna. Le froid était de plus en plus fort. Ra'Shadjin n'aimait pas cela du tout du tout. Les vêtements de cuir du Khajiit était prévus pour le protéger des morsures des animaux, pas du froid. Oh non !... Ra'Shadjin n'aimait pas cela.
Le Khajiit sortit la tête de derrière sa cachette, les oreilles rabattues. L'homme à chapeau était toujours là, avec la femme... une elfe. Grande et hautaine, comme tous ceux des siens. Peut-être Ra'Shadjin aurait-il à lui montrer ce que c'était, qu'être grand et fier... Ou bien il lui ferait aimablement goûter du sucre, et on verrait bien qui resterait debout le plus longtemps.
Le sucre manquait beaucoup à Ra'Shadjin. Douceur, douceur, sous sa dent, dans son estomac... Ah, Ra'Shadjin aimait le sucre. Beaucoup, beaucoup. Il avait le coeur léger quand il en consommait. Suuuucre...
... Mais pour l'instant, Ra'Shadjin n'avait pas de sucre, et il était sur le territoire d'un ennemi. Le sucre était une faiblesse à laquelle il valait mieux ne pas céder dans ce genre de situations. Le Khajiit se secoua la fourrure. Les deux autres parlaient. Ils avançaient trop peu vite. Ra'Shadjin aurait finalement plus vite fait de les contourner.
Le Khajiit s'éloigna, furtif. Il du faire un large crocher pour pouvoir escalader les rochers sans que les deux autres ne le voient. Après quoi, Ra'Shadjin avança en rampant jusqu'à être au bord du village. Mais... il y avait de l'eau, en bas.
Ra'Shadjin inspira profondément, les oreilles rabattues et les crocs découverts, puis entama sa descente à même le roc. Arrivé presque en bas, sa queue frôla la surface de l'étang, et il ne put réprimer un grognement qui tenait en vérité presque du gémissement. Il inspira à nouveau. Ra'Shadjin était un Cathay. Il était fort, et n'avait pas peur de l'eau. Il n'avait pas peur. Les proies ne lui faisaient pas peur, l'eau ne pouvait pas lui faire peur... si ?
Il lâcha.

Splash !
L'eau était plus profonde qu'il ne l'avait cru. Elle lui arrivait jusqu'à la taille.
Froide, froide, froide !
Le Khajiit était déjà sur la pointe des pattes. Il ne pouvait pas faire comme les humains, et se ré-hausser. Maintenant qu'il y était, il fallait faire avec...
Il avança avec peine jusqu'au bâtiment le plus proche. Sur la terre ferme, un khajiit passa en courant, poursuivi par un rougegarde. Ra'Shadjin rabattit les oreilles, et se plaça derrière des tonneaux pour observer. Ca ne tournait pas rond, chez le Vieux Fou. Mais était-ce vraiment étonnant ?
Il remarqua alors la bosmer de tout à l'heure. Elle avait traversé l'eau. Pour cela, Ra'Shadjin eut un vague sentiment de respect. Elle rentrait dans le grand bâtiment à côté duquel il était. Il y avait de l'animation à l'intérieur, Ra'Shadjin l'entendait. Et c'était la plus grosse construction, à part la tour. Peut-être valait-il mieux commencer par là.. ?
Le Khajiit se leva, et se dirigea vers la porte.

En rentrant, il se fit bien grand, bien fier. Il y avait de l'agitation. Ra'Shadjin découvrit légèrement les crocs. Devant lui, la bosmer s'était arrêtée, observant le fond de la salle. Ra'Shadjin rabattit les oreilles. Un être tout noir venait visiblement de régler son compte à une paire de Khajiits. Ra'Shadjin feula doucement, et, arqué, plaça une main sur sa dague...

#44 Elenwel

Elenwel

    Granny Smith Wiwi


Posté 30 août 2011 - 20:16

Depuis l’arrivée inattendue, mais il le savait pas pour tout le monde, d’une nouvelle vague de Candidats Il s’amusait comme un petit fou. Il faut dire que les candidats s’avéraient particulièrement prometteurs… Et ce drémora perdu, mais quel coup de génie, splendide ! SPLENDIDE !

HASKIL !!! C’est splendide BRAVO ! Bravo ! Vous avez vu ? C’était beau mais beau… Et ce coup d’épée, paf ! Et d’où peut-il sortir cette idée de tapis ? Splendide non ? J’aime ce Caitiff… »

*****


"Une Langue ? Vous voulez dire... Comme dans les histoires ? Les... mange-nuages ?"

La question amusa la Langue, cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas entend ce terme… Peut-être pourrait-il partager avec cette femme brune quelques contes si l’occasion se présentait. Connaissait-elle les baleines des neiges ? Mais… la situation n’était peut-être pas appropriée pour ce genre de questions.
Surtout que des bruits étranges semblaient provenir de la vallée. Des sortes de mugissements inarticulés, puis un bruit d’écrasement comme lorsqu’un pan de roche rencontrait un troupeau d’auroch, mais sans les mugissements. Un bruit tout à fait sinistre.

"Heu... Vous croyez que c'est... normal ?"

Non. Et s’il était normal d’écraser un corps de manière aussi bruyante dans ce plan, l’altmer et la jeune femme rouge étaient vraiment mal barrés.

« Je crois que nous ferions mieux de rester à l’écart pour le moment mademoiselle… Je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce qui fait ce bruit. »

*****


« Caitiff ! Caitiff ! Dans la cheminée et soyez discret je vous prie. »

Depuis le foyer, une tête d’homme barbu observait la scène réjouissante offerte par la taverne, même si Fimion, fort occupé à baver sur la viande de khajit et sur la perspective d’en faire rôtir un bout, ne semblait pas trop s’en rendre compte.

« Merveilleux Caitiff, quelle maitrise du geste, vraiment. Quelle inventivité dans l’exécution. Quel génie ! Mais qu’est-ce qui vous a pris d’étriper ainsi ces pauvres voleurs ? Et cette idée de tapis, raconter-moi ? Est-ce Haskil ? C’est tout à fait son genre vous savez ? M’arracher un sourire, me sortir de ma léthargie. Je vous en ficherais moi de la léthargie ! CE N’EST PAS l’HEURE HASKIL !! Oh un autre matou pour vous Caitiff… Hum… Saviez-vous que ces chats aimaient les friandises ? Regardez… »

Fimmion s’était finalement détourné de son envie de viande, devant lui il avait une brioche et cela lui remplirait tout aussi bien l’estomac. Et même s’il ne voyait pas la tête au-dessus de son épaule, Fimmion ne pouvait manquer la pile énorme de friandises et autre douceurs qui était apparue sur la table.  Des cakes, des pâtes de fruits, des pots de miels, des bonbons, des loukoums, des petits pains au lait, de la brioche, des petits choux, des pièces montées, et tant d’autres merveilles étaient apparues sur la table qui semblait maintenant infinie. Toutes ces merveilles étaient recouvertes de fruits confis ou de cristaux de sucre et exultaient un parfum… entêtant. Au milieu de tout cela trônait un verre d’eau.

Le cœur de Fimmion faillit lâcher devant ce spectacle. Tout ça ? Pour lui ? C’était.. .si beau. Tremblant il tendit la main vers l’assiette la plus proche.

Voir le messageD.A.D., le 29 avril 2013 - 21:21, dit :

Un avertissement d'Elenwel, c'est un avertissement qui en vaut deux : si tu n'en tiens pas compte, c'est toujours pour TA pomme, et en général, il ne fait pas de quartier. Mieux vaut éviter les pépins, ça empêche d'y laisser sa peau.

#45 Trias

Trias

Posté 30 août 2011 - 23:27

Un macaque hurleur. Ou quelque chose de ce genre : le singe de Yokuda barrissait tel un éléphant, tout en chargeant dans l'assortiment de cuisine qui devait lui servir d'armure.

« SSUUUUUUUSSS !!  A L'ASSAAUUUUUUT  EETT... *reprend son souffle* PAASS DE QUAAAARTIER ! »

Do'Sarhim se tenait immobile, ramassé sur lui même, touchant presque le sol, devant les imposants bras d'une enceinte laissée à l'abandon. Les murs, couverts de mousse tenace, étaient hauts, et constitués de roche massive ; ils dominaient l'intrus. Par réflexe, ses oreilles changeaient et adaptaient anxieusement leur orientation. Non pas que le rougegarde déguisé en casserole fut ne le préoccupa pas, mais les cris paniqués des races inférieures soudainement provenus des ruines constituait une inconnue bien plus grande.

Ses vibrisses palpitaient à l'unisson des élans et agonies des vies fauchées de Xeddefen, informant, analysant les subtiles variations de pression séparant le Khajiit de ses cibles. À l'odeur, poisseuse et subtilement salée, il s'agissait de grummites, une sous-espèce d'humanoïdes croisés avec des batraciens. Rien que le Khajiit ne puisse maîtriser, cependant...


« TAAÏÏÏÏÏÏÏÏAUUUUUT !!!»

Les ouïes du félin se rabattirent sur son crâne, vrillées par l'attaque suraiguë. Tandis qu'il reportait son attention sur le butor qui arrivait, il découvrit des crocs hostiles. Do' savait les singes peu subtils. Mais barrir de la sorte alors qu'on traque une proie, c'était du niveau intellectuel d'un dromadaire en ruth ! Le silence n'est-il pas l'allié principal du chasseur ?

« Bougre de Kekosiit... », murmura Do', tout en retrouvant finalement sa mobilité : il avait pris sa décision. Puisqu'une infiltration silencieuse par l'entrée principale paraissait écartée, il allait lui falloir aménager sa propre voie. Et vite : tant qu'il avait le moral ! Se faufilant agilement au travers de la semi-jungle bordant l'enceinte, il avisa le tronc serpentin d'un arbre ; jaillissant du sol pour se perdre quelque part dans le labyrinthe. Seulement, nulle branche n'affaiblissait l'écorce du végétal, tout entier constitué de fibre coriace. Qu'importe, Do' avait trouvé sa porte d'entrée :



« Vabaze Khaj',
Vabaze sky'ell,
Vabaze 'iit,
darabi khaj'itt ahlit fehrir draks... »



Ce qui, dans la langue des men, veut dire :

« Deviens le Sable,
Deviens le tout,
Deviens celui-ci,
donne à l'être de sable tes griffes d'ivoire... »



Et, d'un bond agile, il se propulsa contre le massif corps de l'arbre. Produisant de véritables serres noires, il planta ce qui aurait dû être ses griffes dans le tronc. Faites d'un ébène comparable à l'ébonite, plus dures que le mithril, elles s'enfoncèrent profondément dans le bois. Le percutant rythmiquement, comme battant le tempo d'une danse, il progressa ainsi quasiment à la verticale, par coups aiguisés. Jusqu'à ce que le tronc s'horizontalise, passant au dessus de la muraille : il parcourut alors d'une cabriole le vide qui le séparait d'une des corniches, et reprit ses esprits.

Un frisson surnaturel s'était emparé de lui. Coutumier de la vertigineuse demande de flux exigée par cette Danse, il s'accorda quelques instants pour récupérer. Instants que Do' mit à profit pour chercher du regard sa proie dans les ruines, au sein de la cohue grummite...

Modifié par Trias, 31 août 2011 - 00:06.


#46 Near

Near

    Jamais très loin


Posté 31 août 2011 - 12:03

S'étant assoupi quelques instants, Arminias fut réveillé par un cri dont il mit un certain temps à identifier la provenance. Décidant finalement que l'individu à l'origine de ce "SssuuuuuuUUUUUUUuuuuuusss !", qu'on avait dû entendre dans toute la vallée, ne pouvait représenter une menace sérieuse, il entreprit de se relever, en prenant garde cette fois à ne heurter inopinément aucun des obstacles saillants que le destin semblait disposer régulièrement sur sa route.

Ce qui lui prit bien une vingtaine de secondes. Une fois debout, rasséréné, il déclara :
"J'ai davantage conscience du monde qui m'entoure et je m'ouvre aux idées nouvelles. J'en ai beaucoup appris sur cet endroit, à tel point que je  m'explique mal mon ignorance passée. Mais je sais désormais qu’il reste encore énormément à apprendre.

...
Mais qu'est-ce que je raconte ?"

Faisant fi de ce bref éclair de ... lucidité ?, il entreprit de revêtir son armure après avoir enfilé des vêtements secs. Avec ce qu'il venait de voir, il ne serait jamais trop prudent. Il avait de plus pris une décision : l'homme qui l'avait réveillé, quelle qu'ait été son identité, était manifestement en danger s'il s'était lancé à la poursuite de ce monstre. Et protéger les citoyens du danger, c'était précisément sa fonction.
Après avoir regretté une nouvelle fois que son casque n'ait pas fait le voyage avec lui, perdu lors de l'incident qui avait précédé son arrivée, il sortit et verrouilla la porte. Ses deux épées au fourreau, bouclier à la main, il partit à grand pas ("shklang, shklang, shklang") dans la direction qu'avaient suivie la créature et son poursuivant.

En chemin, il rencontra un baliwog qui se prenait pour un crabe des vases, et dut réfréner une envie soudaine de le transformer en boîte à gants.

"En sac à main, vous voulez-dire ?"

Il s'était arrêté net, et avait laissé échapper la question à haute voix. Espérait-il une réponse ? La présence qu'il avait cru ressentir s'était manifestement envolée, si elle avait seulement été là.
Cet endroit, ce village, ces gens, cette météo, cette armure mal ajustée allaient finir par le rendre fou. D'ailleurs, c'était assurément de la folie que de réduire la distance qui le séparait du monstre de chair et d'acier qu'il avait été si soulagé de voir s'éloigner un peu plus tôt.

Il continua néanmoins sa route, et finit par arriver devant une enceinte ruinée dont émanaient une aura et ... une odeur malsaines. Une brèche dans la muraille semblait une voie toute tracée, trop sans doute. La bête était-elle à l'intérieur ? Et son poursuivant ? Arrivait-il trop tard ?
Prenant quelques secondes pour évaluer la situation, il observa les alentours, attentif au moindre son, à la lumière ...

Puis il s'avança, prudemment, le plus silencieusement possible.

#47 Talia Ochemaure

Talia Ochemaure

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 31 août 2011 - 15:59

En plus du froid, des bruits inquiétants s'étaient fait entendre. Des bruits inhumains... Talia se tourna vers la direction d'où venait tout ça. Inutile, ils ne voyaient rien d'ici... Par contre, il y avait un chemin qui semblait partir par là. Le seul chemin qui se présentait à eux à vrai dire.

« Je crois que nous ferions mieux de rester à l’écart pour le moment mademoiselle… Je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce qui fait ce bruit. »

Talia grimaça brièvement. Elle n'aimait pas rester inactive. Bon, elle n'était pas spécialement téméraire non plus, quoi qu'aient pu penser ceux qui l'avaient côtoyée... Mais il fallait avouer que quand il y avait de l'action, elle aimait bien ne pas être loin. Peut-être pas pour participer de façon active mais disons pour voir si elle ne pouvait pas tirer un quelconque profit des événements.
En l’occurrence, il y avait aussi une grande curiosité. Pensez donc, le royaume du dieu de la folie, ça devait valoir le coup d’œil...

"Hum... Vous devez avoir raison... Ceci dit, on ne peut pas non plus rester là indéfiniment... Je ne sais pas vous, mais moi je commence à me les cailler... On peut peut-être commencer à avancer et on verra pour la suite, non ?"

Tout en parlant, la rougegarde avait fait quelques pas en avant, puis s'était retournée vers Elenwel pour l'interroger du regard. Elle espérait bien qu'il la suivrait. Elle avait beau être curieuse, avoir un compagnon était toujours mieux. Une Langue en plus. C'était vraiment amusant.
"YOUKAÏDI, YOUKAÏDA, À PIED DE-CI DE-LÀ! En abrégé, Youpla!"
Randonneur Loïc.

#48 Shadow she-wolf

Shadow she-wolf

    Le katana de la GBT


Posté 07 septembre 2011 - 22:03

Les grummites s'agitaient dans une panique franche...
Le gardien des Portes, bardé d'une dizaines de flèches -et semblait s'en accommoder fort bien- jouait au golf avec les batraciens...
Aussi, plusieurs colonnes et murets perdirent considérablement du volume après qu'ils eurent rencontré un bras-épée...

Les quelques grummites survivants s'enfuirent vers l'intérieur des ruines, avec le gardien sur les talons...


Lorsque le rougegarde découvrit le spectacle laissé par le gardien des portes, il considéra avec attention les morceaux de grummites qui gisaient çà et là...
Lui qui avait fanfaronné pompeusement devant l'orc de ses escapades à Xeddefen, ne sut que trop douloureusement que la vingtaine de grummites actuellement étendus façon puzzle ici n'aurait fait qu'une bouché de lui-même...
Aussi il se tût, et avança avec prudence dans les ruines...



De l'autre coté des ruines, les grummites ont réussi à fermer les lourdes portes menant au complexe souterrain...
Enfin, elle s'ouvrit quelques instant plus tard sous la pression du gardien, qui avait eu la politesse de frapper à la porte, certes un petit peu sauvagement, mais l'idée était là...
Aussi s'engouffra-t-il lui aussi à l'intérieur du labyrinthe ...

Vacarme...
Cris de porcs se faisant égorger...
Coup de tonnerre et flash lumineux...
Encore un...
Puis un...
Et encore un...

Le gardien déboucha à l'air libre et resta là à regarder le gouffre, tout tremblant, il se tenait sur une jambe, l'unique main accrochée à l'épaule de l'autre bras...
Le gardien avait peur...
Puis il reprit courage, roula quelque peu des mécaniques comme pour se persuader lui-même qu'il était fort, poussa un mugissement de guerre à faire perdre ses moyens au bouc en rut, et il s'enfonça dans les ténèbres...

Vacarme...
Coup de tonnerre et flash lumineux...
Encore un...
Puis un...
Et encore un...
Cris de porcs se faisant égorger...
Cris qui allèrent en crescendo, puis decrescendo...


Notre chevalier quant à lui finit par arriver devant l'entrée du complexe, et tout pâlichon, resta planté ici à regarder avec appréhension les ténèbres...

#49 Trias

Trias

Posté 13 septembre 2011 - 23:15

« Le singe est devenu sage, à ce que le Khajiit voit. Le Khajiit hésiterait aussi, s'il était habillé en casserole... »

Le chevalier rougegarde sursauta : tout entier à ses doutes, il n'avait pas vu venir le félin. Celui-ci posa un doigt griffu devant son museau, intimant le silence.

« Un autre guerrier de conserve arrive, chuchota Do'Sarhim. Si l'homme veut sortir de Colmur sur ses pattes, alors Do' lui conseille de l'attendre. »


Le fauve, lui, n'hésita pas : l'obscurité était son alliée. Rabattant la capuche de sa coule, il s'engouffra dans le labyrinthe. Sa silhouette, ainsi maquillée, se confondait d'autant mieux avec la pénombre qu'il n'hésitait pas à se baisser. Quitte parfois, à progresser à quatre pattes.

Ces multiples précautions s’avérèrent en majeure partie superflues. D'une part parce qu'en dehors de vastes antichambres, l'oeil humain n'y aurait vu goutte. D’autre-part, parce que ses pas auraient été couverts par le vacarme ambiant.

De fait, à part un grummite (dont la tête changea brutalement et définitivement d'orientation), Do'Sarhim ne rencontra pas grande opposition. La plupart des autochtones gisaient en effet, à l'état de cadavres qui n'avaient plus rien d'individuels sous l'effet du golem trancheur. Cependant, une sourde inquiétude retenait l'infitré d'avancer plus vite. Un parfum inhabituel. Une effluve différente, d'ozone, venait taquiner ses récepteurs olfactifs.

Il était proche maintenant, tout proche. Do' s'immobilisa soudain : là, à l'orée d'un nouvel atrium, il avait crut apercevoir une silhouette massive, à la stature familière. Le félin n'osa plus esquisser un mouvement, et se plaqua derrière le corps visqueux et encore humide d'un des locaux.

Le vacarme reprit, tout proche, entrecoupé de flash lumineux. Le moine se ressaisit : il fallait maintenant redoubler de prudence, ou le Khajiit finirait en descente de lit. Il avait, comme un mauvais pressentiment.

Comme il allait s'avancer, il s'aperçut que l'accueillant cadavre qui le dissimulait était incomplet. Ou plutôt, en deux morceaux. Séparés par une bonne tranche de section bien propre... s'achevant dans un interstice mural. Un long interstice mural, étendu sur toute la hauteur de deux murs opposés. Avec comme une tige s'y enfonçant. Et à l'opposé, une plaque, qui à l'examen s'avéra déjà enclenchée, comme si quelque chose en retenait le mécanisme.
Do' localisa rapidement ce quelque chose : au fond de l'interstice. Un fragment de vertèbre retenait coincée une lame qui avait tout de grande, de tranchante et de semi-circulaire. La largeur de l'interstice était en effet inégale, de sorte qu'en emportant la vertèbre la lame s'y était retrouvée coincée en même temps que son bagage.
Après une courte réflexion. Le moine glissa une patte dans le repli de son costume, et en sortit deux lames kunaï.

Lorsque Do' se ré avança, une corde biologique (à base de grummite constipé) barrait diagonalement la galerie, où s'étaient inclus deux kunaï. Le piège était énorme, immanquable, il aurait fallu être stupide pour l'ignorer. Ce sur quoi Do' comptait bien.
Il se rapprocha furtivement de l'antichambre, où le vacarme allait croissant.

« Vabaze Khaj'» murmura-t'il.

Grondements, hurlements furieux.

« Vabaze sky'ell »

Éclairs colorés.

« Vabaze 'iit »

Mugissement. Flashs.

« Darabi khaj'itt ahlit tslass wiindurr .. »

Le Danseur se pencha à travers l'ouverture...

Modifié par Trias, 14 septembre 2011 - 07:32.


#50 Nehluxhes

Nehluxhes

    Les mots s'arrêtent à TABRONEH.


Posté 09 octobre 2011 - 19:29

Nehluxhes fixa tour à tour la table remplie de friandises qui venait d'apparaître, un gros bonhomme qui n'avait visiblement pas attendu d'invitation pour commencer à se servir et le nouveau-venu, un autre Khajiit.
Il le dévisagea calmement, sa main agrippée à son épée encore dégoulinante de sang, à attendre une réaction de sa part. Il avait assez de tapis pour l'instant, et n'avait donc aucunement l'intention de le tuer si cela ne s'avérait pas nécessaire.




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