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[H]Journal D'Un Scribe


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#1 Gorialatta

Gorialatta

Posté 10 août 2010 - 11:50

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e me nomme Exodius Phoenix, moine ascétique sous la règle d'Akatosh. Je subsiste dans l'abstinence, le travail de la terre, la prière pour les Neufs et le travail de scribe. Mais je suis avant tout scribe, plongé à longueurs de journées dans des parchemins soyeux et neufs, grattant leur surface rugueuse de ma plume gorgée d'encre. J'avoue ne pas être particulièrement doué pour tout ce qui retourne des fioritures dessinées, pour toutes ces miniatures qui enjolivent mes pages. Je les relègue simplement à un camarade. Ce qui m'intéresse, moi, c'est la concentration dans la copie, les courbature dans les doigts, les douleurs dans le dos, ces heures à recopier une à une les lettres avec une minutie millimétrique. Bien sûr une faute éventuelle est épongée avec une mie de pain humide quand elle est encore fraîche et se gratte quand elle est sèche. Néanmoins ce travail harassant m'obsédait. Mais je m'égare, ce court récit n'est en rien une éloge à la copie des volumes, de toute façon réservés aux rares lettrés du pays. Non, ce récit narre l'histoire dont je suis le premier personnage, le principal protagoniste et, même, l'ultime témoin. Alors j'ose espérer que ma narration ne vous déplaira point et vous invite à prendre confort, car je requiers toute votre imagination pour ériger le décor, esquisser les visages dans votre esprit et reconstituer cette formidable aventure.


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out commença dans le petit et paisible prieuré de Waynon, près d'un de ces contés sans importance pour notre histoire. J'y passais ainsi le plus clair de mon temps à copier des codex. Le reste du temps comme mes compagnons, la prière et le jardinage occupaient docilement ma journée. Puis un jour d'apparence anodine, semblant identique à tous ces autres jours jadis passés, vint un étranger. Un hurluberlu louche et au regard vitreux, comme rongé par quelque drogue comme tous ces gens de la ville, un certain Caius Cosades. En avez-vous déjà entendu parler ? Certes non, ce n'est qu'un autre de ces individus à la solde de l'Empereur, appartenant aux Lames comme je l'appris plus tard. Homme de peu d'esprit, sans talent particulier sinon celui d'apprécier les "sucreries" et de radoter, il venait s'entretenir avec notre abbé Simon de Montfrêle. Un sage homme, les Neufs ont son âme à cette heure. Je n'ai jamais vraiment sut de quoi il en retournait mais toujours est-il qu'on m'envoyait sur l'île du bouclier dans les jours qui suivirent, par la mer. Le voyage fut agité, le bateau secoué çà et là par d'affreuses vagues et le bois vibrait sous les éclairs tonitruants. Je vous assure que ce fut pénible, d'autant plus que deux prisonniers croupissaient dans la câle. Enfin je descendis à Coeurébène après une courte halte dans un village miteux pour se délester d'un voyou.


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omment décrire cet avant-poste impérial ? Arrivé à bon port, je sautais avec mes sacs sur le ponton de pierre sombre. Autours de moi tanguaient bateaux de marchands, canots de pêcheurs, voiliers de particuliers et navires de patrouille bien armés. J'arrivais ensuite sur une vaste place où grouillait un monde métissé : on y aurait put croiser des sloads tant la foule était variée. Au centre de la place, une colossale statue finement ouvragée et incrustée d'ébonite toisait les passants. C'était un immense dragon serpentiforme s'enroulant autour d'une obélisque veinée de noir et de bleu. Derrière lui s'élançait dans le ciel les tours du fort Noctuelle auquel on accédait par une passerelle de pierre. En regardant vers l'Est j'apercevais même les cantons de la ville dunmer, Vivec, résidence du prétendu dieu, du même nom. Un simple sorcier selon une ancienne enquête du Courrier du Cheval Noir. Mais mon périple ne s'arrêtait pas ici, pas encore. J'avais rendez-vous dans une ville bien plus modeste et non moins connue. Vous ne vous imaginerez jamais ma frayeur quand je vis quelle atrocité insectoïde devait m'y conduire. C'était une espèce d'horrible blatte colossale à la chitine plus résistante que la meilleure armure de fer, montée sur d'hideuses pattes articulées, poilues et filiformes. Cet chose brunâtre répandait dans l'air un râle sinistre et grave, faisant vivrait l'air, à mi-chemin entre le grondement d'un minotaure et le cri d'agonie d'un orc. Je fus d'autan plus stupéfait quand mon guide, loué soit-il pour la patience et le calme dont il fit preuve, m'incita à prendre place dans un trou aménagé dans la carapace de la bête. Le dresseur, un elfe noir au visage tatoué de symboles daédriques, appelait ceci un échassier des marais.

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Modifié par Gorialatta, 10 août 2010 - 11:50.





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