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[rp] Le Bassin De Nibenay


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53 réponses à ce sujet

#1 Krenka

Krenka

Posté 26 décembre 2007 - 16:49

[Hrp] Ces évènements font suite à ceux de Cheydinhal [/Hrp]

La mi-journée  approchait à grands pas, et après une nuit agitée par les passages incessants  d'étrangers, les deux gardes en poste à la porte Principale  de Cheydinnal avaient décrété qu'ils étaient en droit de prendre une pause bien  méritée. Le sergent s'était donc installé confortablement sur une chaise, les  pieds sur la table du hall de la tour de garde, pour faire sa sieste. Ses  ronflements bruyants couvraient le chant des quelques oiseaux sortis en cette  fraîche matinée. Le deuxième garde, un jeune impérial dont le regard bovin était loin de  respirer l'intelligence, était actuellement adossé à la clôture de  l'écurie du de la Berge   Noire, en train de flirter avec l'écuyère, qui gloussait de  temps à autre à ses blagues d'un goût parfois plus que douteux.

    C'est donc sans  grands problèmes qu'un petit groupe hétéroclite, composé de deux brétons, un  dunmer et un nordique, réussi à se faufiler hors de la ville, sans attirer plus  l'attention qu'ils ne l'avaient déjà fait.  Les membres du groupe avançaient d'un pas  plutôt soutenu sur la route principale, si bien que l'agitation qu'ils avaient créé en ville était désormais remplacée par le calme de la faune environnante en  cette période d'automne. Le vent qui s'était levé à l'extérieur des remparts accentuait  la différence de température avec les rues étroites de Cheydinnal, ce qui fit frissonner Neydann. La chaleur  qui régnait sur le pays il y a quelques mois était bien partie, pour laisser sa  place à d'épais nuages qui étaient bien décidés à bloquer toute tentative de  percée des rayons du soleil. Le sol sous leurs pieds portait encore les traces  de la pluie de la nuit dernière, et s'était mué en une boue plus ou moins  stable selon les creux et les bosses qui parsemaient la route.

    Arrivés à l'Ecurie de  la Berge Noire,  Neydann jeta un œil à l'intérieur de l'enclos, afin de vérifier que sa monture  était toujours là. Evidemment, elle y était. Qui aurait bien pu vouloir voler  cette jument grisâtre à l'œil vide, accablée par le poids des années et les  longs voyages? Toujours sans prononcer un mot, le bréton se dirigea vers  l'enclos pour harnacher sa monture,  puisque la propriétaire semblait absente, et le personnel de l'écurie  apparemment plus intéressé par les beaux yeux de ce garde au physique ingrat  qu'à sa clientèle…

Modifié par Krenka, 10 janvier 2008 - 12:12.


#2 Kro-Magnon

Kro-Magnon

Posté 26 décembre 2007 - 23:24

Le Soleil atteignait maintenant son zénith, mais au sein de la foret le silence contrastait avec le bruit de Cheydinnal , seul quelques cris d'animaux venaient a rompre ce silence oppressant. Par ci par la des yeux de couleur jaune, s'ouvraient et se fermaient, de temps a autres des faibles bruit de pas s'évanouissaient. C'était en apparence une après-midi ordinaire, comme il en existait et en existerait sauf que aujourd'hui ...

" Il était un petit na... hips ... vire, il était un ......."

Un homme de grande taille, a la peau et au cheveux clair titubait dans cette foret, il chantait ou plutôt il braillait comme une dizaine d'hommes, tout les animaux s'enfuirent à son arrivé.
L'homme devait sans aucun doute être un nordique, il était habillé pauvrement, comme si il s'était dépêché de se vêtir, il portait une vieille armure rouillée mal mise en place, il manquait d'ailleurs la jambière gauche, dans son dos était placée une grande hache, elle aussi rouillée, sur les cotés une petite hache, qui avait vraisemblablement servit il y a peu, en effet sur le coté tranchant on pouvait y voir du sang séché. Dans sa main gauche se trouvait un petit sac en toile, au vu du bruit que le sac produisait se devait etre toutes les économies du géant. Et enfin dans sa main droite, le Nordique tenait une bouteille d'une vodka bas de gamme.

" Qui n'av... hips ... ait jamais naviiiguéééé ... hips ... ohé ohé "

Le géant s'arrêta brusquement, son regard était vide, il avait bus plus d'alcool qui ne pouvait le supporter et pourtant il tenait très bien. Kroum, car s'était son nom, eu un haut le cœur, il se baissa et rendu a mère nature ce qu'il avait mangé ce soir là.
Un rayon de soleil traversa les branches et les feuilles épaissent de la foret, on pu enfin voir son visage. Il avait de grand yeux bleu, ses cheveux étaient blond et très sale, plus que d'habitude, du sang séché s'entremêlait avec la grasse, sa barbe blonde elle aussi, était tressée avec le plus grand soin mais elle aussi avait eu le droit à un peu de sang. D'origine il n'était pas d'une grande beauté ni d'une laideur particulière, pourtant ce soir la son visage était parsemé de contusion, de tache de sang, son œil droit était fermé, il y avait reçu un mauvais coup.
L'homme se releva et continua sa marche, il boitait, et cela n'était pas du a son taux d'alcool élevé, on comprit pourquoi il n'avait pas de jambière gauche, dans sa cuisse on pouvait distinguer une dague.
Il s'arrêta a nouveau, il eu encore un haut le cœur, sauf qu'au lieu de repartir il s'effondra la tète la première dans la terre fraiche. Kroum s'était endormis.
Sans aucun doute le lendemain allait être difficile.

Modifié par Kro-Magnon, 07 janvier 2008 - 01:11.


#3 Vabaz'

Vabaz'

Posté 07 janvier 2008 - 19:11

Pendant que ses compagnons s'approchaient des écuries, pour -il l'espérait- acheter des provisions pour le voyage, le Dunmer s'éloigna de plusieurs pas. De plusieurs grands pas, plus précisemment, car la proximité d'animaux étranges et odorants, et par dessus tout domestiques, l'écoeurait. Là, il s'assit simplement sur le sol. De dos, dans la boue du chemin, son manteau rouge bruni par la saleté, il paraissait dans son élément.
En vérité, il avait juste besoin de concentration. Autant essayer de repérer tout de suite une trace de leur proie... Pour ça, il sortit un étrange sachet d'une de ses poches, et en prit une pincée. Il répandit cette sorte de sel blanc sur un arc de cercle derrière lui, afin d'être séparé de la ville et de toute sa population dont il n'avait que faire. Puis il ferma les yeux, et fouilla les alentours.

Une grande toile d'araignée faite de courants de magie.  Il suffisait juste d'apprendre à la sentir. Il attendait qu'un esprit la fasse trembler. Ou d'y percevoir un accroc. Attendait encore. Patience...

Llenrayn revint soudain vers l'enclos, les jambes faibles, les paupières lourdes, se massant les tempes. Il ne regarda même pas les quelques humains présents, tant il était occupé à surveiller du coin de l'oeil les chevaux, qui paraissaient lui inspirer une peur irraisonnée. Mais il s'efforça de prononcer, en montrant la forêt à quelques pas :


- Quelqu'un est dans les arbres. Un humain déja vu...

Puis il désigna l'Ouest et ajouta avec un air ravi :

- Esprit cherché est parti vers.

#4 Evildeadmeat

Evildeadmeat

Posté 08 janvier 2008 - 23:56

Rayingald sortit une petite bourse en cuir nouée d' un simple lacet. Il ouvrit delicatement et en tira deux pieces d' or qu' il mit au fond de sa main de droite. Il observa un instant les deux pieces puis soupira longuement avant de secouer la tête. Il rangea les pieces dans la bourse qu' il fourra dans une petite poche de sa cuirasse de fourrure.

"A moins de trouver un cheval pour deux pieces d' or, je craint d' être reduit à continuer à pieds" dit-il tout haut au reste de la troupe.

C' est alors qu' il vit Llenrayn marchant vers le groupe. Rayingald ne l' avait pas vu s' éloigner. Le Dunmer dit

"Quelqu'un est dans les arbres. Un humain déja vu..." Rayingald regarda quelques instants vers la foret puis, n' apercevant rien, il dit
-Vous êtes sûre? Je ne vois rien du tout..."

Le dunmer designa alors l' Ouest et expliqua maladroitement que l' objet de leur quête se dirigeait vers l' Ouest. Rayingald fixa longuement son regard vers l' Ouest et sentit un léger frisson remonter le long de son dos. Il allait devoir retrouver un esprit. Il realisa tout à coup combien cette quête serait delicate à gérer pour lui qui ne connaissait rien à la magie. Pour autant, il ne pensait pas à renoncer. Il y avait, dans cette troupe, des gens qui semblaient pleinement maitriser les arts magiques. Rayingald se dit qu' il n' aurait qu' à veiller sur le groupe, comme une sorte d' escorte, et que les mages se chargeraient de ce fantôme en tant voulu.

#5 Krenka

Krenka

Posté 09 janvier 2008 - 19:04

Neydann fixa solidement à l'aide  d'une corde ses deux sacs de part-et-d'autre de la selle de se  jument. Il hésita un instant à y ranger le Parchemin,  avant de se raviser. Après tout, ce n'étais pas comme  s'il allais juste livrer un stock de choppes en étain à  la taverne du coin...
Il guida l'animal avec les rennes en  dehors de l'enclos, et, en passant devant l'écuyère,  posa sept pièces d'or dans sa main. Celle-ci l'interpella  sèchement :

  - Eh, dites-donc, une nuit ça   fait dix pièces, tout compris!

  Sans se retourner, Neydann lança trois autres pièces en direction de la jeune femme en marmonnant,  suffisamment fort pour se faire entendre :

  - Vu la qualité du   service, je me garde le droit de ne pas laisser de pourboire...

  Pendant que la jeunne femme râlait  en le traitant de tous les noms, Neydann revint auprès  de la  troupe en tirant sa monture. A la vue de l'animal de plus près,  le dunmer retint  un mouvement de recul, une crainte soudaine se  lisant dans ses yeux. Neydann sourit : visiblement, il n'appréciait  pas particulièrement la compagnie des équidés...

    - Il semblerait que je sois le seul à  posséder une monture. Soit, nous voyagerons à pieds. Si  vous en avez besoin, vous pouvez y attacher vos affaires. dit-il en  montrant sa jument de la tête. On dirait pas comme ça,  mais elle est solide.

    Visiblement, le prêtre avait  effectué une sorte de rituel, probablement pour détecter  la présence de cette femme qu'ils cherchaient. Tout en  continuant de lancer des regards furtifs en direction de l'animal,  il donna ses résultats :

  - Quelqu'un est dans les arbres. Un   humain déja vu...

      Puis il ajouta, en pointant du doigt dan la direction de la Cité Impériale :

  - Esprit cherché est parti   vers

  Tant mieux. Apparemment, l'envoyé  de la Guilde des Mages tenait tout particulièrement à  retourner au plus vite à l'Université Arcane, et cette  petite excursion ne leur ferait pas faire de gros détour.  Ça lui ferait d'autant moins de temps à l'avoir dans les pattes...
Cependant, peut-être à cause du cyrodiiléen  déplorable du dunmer, Neydann n'avait pas saisi le sens de sa  première phrase, et apparemment, il n'était pas le  seul. Le guerrirer nordique jetait déjà des regards rapides vers  la forêt environnante, cherchant des yeux l'homme en question :


  - Que voulez vous dire par "un   humain déjà vu" ? Vous voyagiez avec quelqu'un   d'autre?

  D'un signe de tête, il invita Llenrayn à lui  indiquer l'endroit précis qu'il nommait "les arbres".

Modifié par Krenka, 09 janvier 2008 - 19:15.


#6 Vabaz'

Vabaz'

Posté 10 janvier 2008 - 19:37

Le dunmer soupira. Vraiment, impossible de se faire comprendre... Peut-être valait-il mieux dire "vers les arbres" ? Enfin, qu'importe. Au rythme où avançaient ses recherches, il serait bientôt bilingue. Dommage que ce soit de cette fichue langue de commerçants... même l'altmer lui paraissait préférable. Au moins ceux-là écrivaient-ils des livres autre que des livres de comptes !

Pour se faire bien entendre, il se baissa alors et traça une grande flèche dans la boue, pointant vers un épais fourré côté Sud. Puis il ajouta, tentant de rendre claire sa voix d'habitude plutôt grave et sourde :


- L'homme brute avec des cheveux jaunes, avant dans l'auberge, dans notre tablée. Il est vers ici. A moins ou plus deux fois dix minutes.

Llenrayn tourna la tête vers l'animal du Bréton, qui venait de broncher pas loin de son maître, songeant qu'il n'était pas question de lui confier ses maigres affaires. Une stupide bestiole...

#7 Evildeadmeat

Evildeadmeat

Posté 11 janvier 2008 - 01:55

"- L'homme brute avec des cheveux jaunes, avant dans l'auberge, dans notre tablée. Il est vers ici. A moins ou plus deux fois dix minutes."

Rayingald regarda le dunmer quelque peu surpris:

"A vingt minutes d' ici? Et vous parvenez à le voir? Bien. On devrait peut être aller voir ce que la brute à cheveux jaunes fait seul dans ces bois." Le nordique addressa un regard malicieux à Llenrayn, puis, reprenant un ton plus serieux il dit:

"Je ne sais pas vraiment ce que vous pensez mais peut être serait-il sage de s' assurer de ses intentions avant de prendre la route. Qui sait, peut être qu' il nous suit et dieu seul sait dans quel but. La perspective de se mettre en marche avec quelqu' un à moins d' une heure de nous ne me plait guère. Parfois des bandits traquent les convois de voyageurs pour leur tendre des ambuscades le long de la route, et notamment à l' approche de points importantscomme les auberges ou les ponts. Toutefois, la proximité de la ville me fait dire que si il s' agit d' un piège, il me semble bien audacieux, ou simplement stupide... Vous dites l' avoir rencontré à l' auberge? Qui est il?"

Modifié par Evildeadmeat, 11 janvier 2008 - 01:56.


#8 Krenka

Krenka

Posté 15 janvier 2008 - 18:18

Neydann sourit. Dès que Llenrayn  avait prononcé les mots "brute avec les cheveux jaunes", il comprit que  le dunmer parlait du grand nordique qui s'était un peu échauffé à  l'auberge le matin même, et qui avait été sur le point de leur briser  les os dans la foulée parce qu'ils avaient dormi dans une auberge qu'il  semblait s'être approprié, peut-être dans son élan d'affection pour la  boisson...

Le jeune guerrier nordique exprima cependant ses suspicions quant aux intentions de son congénère :

-  Ne vous inquiétez pas pour ça. Cet homme est certes un peu intimidant,  mais il ne m'a pas semblé être un mauvais bougre... un peu impulsif,  tout au plus!

                      De plus, le colosse  nordique ne lui avait pas paru être suffisamment ingénieux pour être  capable d'être le cerveau d'une embuscade efficace, et il ne semblait  pas accompagné de quelqu'un qui aurait pu monter un plan à sa place...  Un simplet bien bâti, en sorte. Le genre de personnes qui, bien  utilisées, pourraient s'avérer être un renfort utile...

D'un  coup de rennes pour tirer sa jument, Neydann s'engagea dans un sentier  qui serpentait dans l'herbe, dans la direction des arbres qu'avait  indiquées le dunmer :

- Si on veut être fixés sur la raison  pour laquelle notre ami apprécie les promenades digestives, autant  aller directement lui demander, vous ne pensez pas?

Modifié par Krenka, 20 janvier 2008 - 22:38.


#9 Evildeadmeat

Evildeadmeat

Posté 17 janvier 2008 - 19:20

"- Si on veut être fixés sur la raison pour laquelle notre ami apprécie les promenades digestives, autant aller directement lui demander, vous ne pensez pas?"

Le Nordique indiqua son approbation par une moue de satisfaction et se mit en marche sur les pas de Neydann.

"- C' est une chance pour nous d' avoir un mage capable de voir les êtres vivants de tres loin. Ca devrait nous eviter trop de mauvaises surprises. Le voyage n' en sera que moins penible. De fait, si vous aussi êtes capable de tels prodiges, l' utilité d' un homme d' arme tel que moi me parait douteuse."

#10 Vabaz'

Vabaz'

Posté 17 janvier 2008 - 19:24

Lorsque Neydann tenta de rassurer la compagnie sur la personnalité violente voir fourbe du Nordique, l'Elfe noir s'immobilisa quelques secondes, le temps d'interpréter ses paroles, puis il eut un geste étrange de la main. Mais même pour des Cyrodiléens, passer une main devant ses yeux écarquillés pouvait facilement s'interpréter comme "Mais il est fou !".

En revanche, s'il émettait des doutes sur la confiance qu'ils pouvaient avoir dans la brute à cheveux jaunes, Llenrayn se souvenait, et ses articulations aussi, de la force et la charpente admirables du Nordique. Et même de ses dents. Il songea que vivant, il pourrait lui être très utile. Et tout autant si on le perdait...

Il remit donc en place une bretelle de son sac, le chargea sur son dos, et emboîta la pas à l'illusioniste. Tout cela à bonne distance de la grosse bestiole à ventre rebondi et jambes maigres. En fait pas si éloignée d'un échassier des Marais, quand il y pensait... Il se souvenait de leurs cris qui, certains soirs de tempêtes, portaient jusqu'aux Foyadas où il marchait... Cela lui redonna un peu d'énergie, et les dernières traces de la fatigue causée par son sort disparurent de sa démarche. Mais pas de sa tête.


- Bien, allons.

En marchant sur le mince sentier, il rejoingnit le jeune guerrier, à qui il répondit très vite, sans prendre le temps d'organiser ses mots. Une flamme passionnée s'était allumée dans ses yeux rouges.

- Oui, la Magie peut tout, la Magie est tout, mais la Magie à respecter aussi est, la Magie jamais s'use pour tout et rien et qu'importe quoi.

Il étendit les bras et montra ses doigts qui tremblaient encore.

- Voilà le prix à la Magie. Vous êtes d'utilité.

Modifié par Vabaz', 17 janvier 2008 - 20:10.


#11 Krenka

Krenka

Posté 19 janvier 2008 - 17:32

Cela faisait déjà un  moment que le groupe se frayait un chemin dans la forêt des  alentours de Cheydinhal, selon les indications données par  Llenrayn. Une fois arrivé au bout du sentier en terre, ils avaient dû pénétrer dans la forêt elle même. Maintenant, ils marchaient en silence entre les arbres, toujours à la recherche de ce nordique, avec comme seule certitude qu'il dépassait allègrement la toise, et qu'il serait on ne peut plus efficace en première ligne.

Plus le temps passait, plus Neydann écartait l'hypothèse  de l'embuscade : pourquoi le barbare se serait-il autant écarté  des endroits passants pour aller tendre un piège en plein  milieu de la végétation ? Peut-être avait-il  décidé d'aller chasser. Il avait en effet cru voir plusieurs  fois les buissons s'agiter au passage furtif de quelques  animaux...Neydann sourit tout seul en imaginant le colosse nordique  courir après du gibier en agitant sa gigantesque hache dans  tous les sens...

Voilà maintenant bien vingt minutes qu'ils avaient  quitté la route principale. Neydann jetait des coups d'oeil à  droite et à gauche, mais il ne voyait pas l'ombre d'une  "grosse brute aux cheveux jaunes". Alors  qu'il s'apprêtait  faire une remarque désobligeante sur les  qualités de détection du dunmer, son regard s'arrêta  sur un écureuil, qui scrutait les alentours. Le petit animal avait grimpé un grand monticule pour avoir une meilleure vue, un monticule blond, qui portait une armure et  qui avait une grande hache accrochée sur le dos... Ils avaient  enfin retrouvé le colosse nordique.

Si le barbare avait tendu  une embuscade, ou était allé chasser, on pouvait dire  que ça s'était bien mal terminé pour lui. Il  gisait là, face contre terre, et était dans un sale  état. Sa cuirasse était zébrée de traces rouges, ses cheveux  couverts de sang, il lui manquait une jambière, et le filet du  liquide rouge qui s'échappait de sa cuisse avait formé  une espèce de tâche maronnasse d'herbe mélangée  au sang sous sa jambe.

Était-il déjà mort? Alors  que Neydann s'approchait avec précautions du corps du  nordique, celui-ci émit dans un grognement une vapeur  nauséabonde composée de relents d'alcool, d'odeur de  lard grillé et d'une autre puanteur indéterminée  qui monta aux narines du bréton et lui donna immédiatement  la nausée. Aucun doute, le nordique respirait encore, et ce  n'était pas de toute fraicheur!

Modifié par Krenka, 20 janvier 2008 - 22:38.


#12 Evildeadmeat

Evildeadmeat

Posté 20 janvier 2008 - 01:25

"Et bien non, il n' est pas mort", s' amusa Rayingald. Il considera un instant l' état de crasse déplorable de la brute avant d' ajouter dans un soupir mélant dépit et humour "et dire que nous sommes de la même race".
Rayingald observa le sang séché sur la hache, la cuisse et dans les cheveux du Nordique. Il rechercha des traces de luttes aux alentours sans en trouver. Il s' accroupit pres du Nordique pour observer plus attentivement son corps. Les odeurs nauseabondes emanants de la brute alcoolisé arracha à Rayingald une grimace de degout.
"Ses blessures n' ont pas l' air trop grave. Il s' est battu il y a relativement peu de temps mais pas ici. Si nous devons l' emmener avec nous, reveillons le rapidement afin de nous mettre en route avant la tombée de la nuit. Au moins, nous voilà rassuré. Ce n' est pas lui qui nous tendra une embuscade."
Sur ce, il secoua la bras du Nordique  "Hey! Reveillez-vous! Reveillez-vous!"

#13 guiguizmo91

guiguizmo91

    Concentrer le laid accroit sa conservation !


Posté 28 janvier 2008 - 22:09

Un immense Nordique se tenait devant eux, apparemment, il n'avait pas l'air très frais. Cette brute épaisse lui disait quelque chose, mais il ne réalisa qu'après qu'il s'agissait du Nordique qu'il avait rencontré à l'auberge, ce Nordique qui discutait avec ses compagnons. Talindar se dirigea vers Llenrayn et essaya de lui faire dire s'il savait où ils devaient aller.

"Quel direction ... devons nous prendre?"

Mais vu le regard de l'Elfe Noir, le Bréton aurat aussi bien pu se mettre à se rouler par terre, il aurait eu la même réaction.

"La direction! Où-devons nous aller?"

L'étudiant en Magie se tourna vers les autres membres du groupe en essayant de se souvenir des rites Dunmer, mais il n'y arrivait pas. Il décida de reessayer auprès du Dunmer, peut être comprendrait-il.

"Magie Dunmer ... Âme ... connexion avec l'Âme ..."

Le Dunmer, après l'avoir dévisagé encore une fois, sembla être pensif, comme s'il avait compris.

#14 Vabaz'

Vabaz'

Posté 31 janvier 2008 - 19:00

Le Dunmer s'était adossé contre un arbre triste, déjà dégarni par l'automne mais les racines avalant encore une terre presque tiède, et il reprenait lentement son souffle. Il se sentait un peu mieux à présent , le vide laissé en lui par son sortilège avait cessé d'aspirer tout autour de lui, estomac comme courage.
Il sentait le Nordique, son odeur âcre et son absence, mais il ne le regardait plus. Un bref coup d'oeil sur le visage de Neydann lui avait appris l'essentiel : amoché, dommage, mais vivant, heureusement. Comme quoi même les montagnes humaines toutes de muscles et de fer ne sont pas éternelles.
Llenrayn sortit son sablier, qu'une lanière de cuir maintenait toujours droit - pourvu qu'il n'ait pas une démarche d'ivrogne. Il faisait gris, mouillé, sans soleil ni lumière, mais cet instrument fantastique lui murmurait l'essentiel : leur marche avait duré plus longtemps que prévu. De la vie presque perdue : la brute était étendue, et pour le moment parfaitement inutile.
Et la bestiole toujours là, près de lui. Différente et effrayante. Il regardait ses pattes, son museau. Un steak, il voulait en faire un steak. Il mangerait sa viande coriace et son coeur en dernier, surtout le coeur, et peut-être alors qu'il comprendrait, surmonterait sa répulsion. Qu'enfin il connaitrait le sentiment de vivre en ignorant sa mort. Etait-ce stupide ? Etait-ce agréable ? Pourquoi ne saurait-il jamais ?

Talindar sembla soudain vouloir lui dire quelque chose. Il gesticulait, s'appliquait... Chacun son tour de sentir la faiblesse d'un être qui ne peut se faire comprendre, ricana intérieurement l'elfe. Il le laissa s'agiter encore quelques instants comme ça, juste pour le plaisir, puis s'attacha à ses mots - après tout, un mage, c'était un mage, il parlait peut-être de Magie.
Et c'était le cas. Et même plus, de magie dunmer... La magie dunmer ? Quel archimage ? Parlait-il des Cendrais, de ces réactionnaires du Temple, des Telvannis ? Ou... de lui ?
Il arrangea quelques mots parmi son répertoire, comme on arrange une mélodie qu'on devine hideuse d'avance, et répondit :


- Parler avec l'âme est dur. Elle est dans le choc.

Puis il ajouta, pour lui faire comprendre qu'ils n'avaient pas à traîner :

- Le corps s'éloigne. De même l'âme.

Mais cela ne réveilla pas le Nordique ensanglanté pour autant. Les regards se tournèrent à nouveau vers son corps étendu, les secondes recommençèrent à glisser.
Brusquement, l'elfe sombre se figea. Et il se retourna lentement, une lueur inquiétante dans les yeux, la machoire crispée, un poing serré. Derrière lui, le cheval avait eu la mauvaise idée de humer un sac dont le propriétaire avait eu la mauvaise idée de laisser sans surveillance.
En quelques enjambées nerveuses et visiblement ulcérées, Llenrayn rejoignit l'animal et s'arrêta à un pas à peine, retenu par le sentiment que la bestiole lui inspirait. Mais d'un geste précis, il sortit une dague en acier froid.


#15 Krenka

Krenka

Posté 01 février 2008 - 13:58

Un                      homme blessé, colosse  nordique maniant la hache à deux mains à deux doigts ou  pas, était plus un fardeau qu'un avantage. De plus, il était  peu probable qu'avoir été les dernières  personnes à proximité du blessé grave jouerait  en leur faveur s'ils rencontraient des gardes sur le chemin du  retour. Ils avaient donc fait ce chemin pour rien, et n'avaient plus  de raison de tarder plus ici

Dans
                      une ultime tentative de réveiller  le barbare inconscient, Neydann asséna un grand coup de pied  juste au niveau de sa blessure à la cuisse. Qui sait?  Peut-être qu'une douleur suffisante le réveillerait...

Le bréton regretta très vite son geste. Frapper un homme  à terre ne lui posait pas de grands cas de conscience. En  revanche, déranger un homme qui, s'il se réveillait de  mauvais poil, serait capable de lui briser un bras, semblait plus  gênant.

Par
                      mesure de sécurité,  Neydann recula de quelques pas, tout en tentant d'attraper les rênes  de sa jument, mais il ne trouva que du vide. En se retournant, il vit  que Llenrayn était à une vingtaine de mètres de  lui, mais à moins d'un mètre de sa jument, une dague à  la main :

-
                      Non de... mais qu'est-ce que vous  faites? Hurla Neydann

Il n'
                      allait quand même pas... Ce  dunmer était-il assez dérangé pour planter sa  dague dans sa jument, juste là, devant lui ? Même si ça  n'était pas son intention, il pourait blesser l'animal par  inadvertance, si le bréton se ruait sur lui pour l'en empêcher.  Neydann commença donc à avancer lentement en direction  de Llenrayn, tout en faisant de lents gestes avec les bras d'une  manière complètement grotesque, comme si ça  allait dissuader le dunmer :

-
                      Ne bougez pas... calmez-vous... je vais  juste reprendre ma jument, et je ferai en sorte qu'elle ne vous  approche plus...

Encore                      se rapprocher un peu, encore  quelques mètres... Dès que Neydann serait à  distance d'attraper le bras du dunmer, il serait probablement en mesure  de le  désarmer...

Modifié par Krenka, 01 février 2008 - 14:00.


#16 Evildeadmeat

Evildeadmeat

Posté 01 février 2008 - 15:12

Rayingald se releva puis se retourna pour constater avec stupeur que Llenrayn semblait decidé à en finir avec la jument de Neydann. Ce dernier avançait vers le dunmer en faisant de grands gestes lents et tentait deseperement de ramener le dunmer à la raison. Rayingald se rapprocha lui aussi du dunmer:

"Nous auront besoin de ce cheval durant notre voyage. Rangez votre dague!"

Le Nordique commençait à perdre patience devant la tournure des evenements:

"En voilà assez! Nous devons partir avant la tombée de la nuit! Les imbéciles ivrognes et inconscients associés aux mages mysterieux ne supportants pas les chevaux ne font qu' apporter le trouble! J' aimerais que chacun reprenne son calme, que nous decidions quoi faire de l' ivrogne et que nous partions au plus vite! Est-ce là trop en demander?"

#17 guiguizmo91

guiguizmo91

    Concentrer le laid accroit sa conservation !


Posté 01 février 2008 - 18:46

Après lui avoir répondu, Llenrayn s'était retourné et avait dégainé lentement un poignard. Neydann essaya de réveiller le Nordique ensanglanté d'un coups de pied dans la blessure à la cuisse, la brute grogna mais ne se réveilla pas. L'étudiant Bréton avait alors arrêté de regarder l'Elfe Noir, ce n'est que quand Neydann cria en direction de son cheval que Talindar comprit où l'Elfe aller, il était sur le point de saigner la jument. Il avait vu les regards qu'il lui jetait, comme un prédateur regarde sa proie avant de lui sauter à la gorge. Rayingald s'écria alors:

"Nous auront besoin de ce cheval durant notre voyage. Rangez votre dague! En voilà assez! Nous devons partir avant la tombée de la nuit! Les imbéciles ivrognes et inconscients associés aux mages mysterieux ne supportants pas les chevaux ne font qu' apporter le trouble! J' aimerais que chacun reprenne son calme, que nous decidions quoi faire de l' ivrogne et que nous partions au plus vite! Est-ce là trop en demander?"

Talindar prit à son tour la parole pour essayer de calmer le jeu:


"Llenrayn, rangez ça! Vous nous avez dit que le corps et l'âme sont en train de s'éloigner, il faut que nous les retrouvions!

Ce n'est qu'après avoir répété la phrase de l'Elfe Noir que le Bréton se souvint de ce qu'il cherchait depuis leur srtie de l'auberge. Das les rites Dunmer, les âmes se servent de la Magie pour quitter Nirn, et les Dunmers sont capables de sentir cette Magie, cela ne necessite que de la concentration.

"Vous pouvez nous guider jusqu'au corps! Il faut que vous focalisiez votre esprit sur l'ame du défunt."

Modifié par guiguizmo91, 01 février 2008 - 18:46.


#18 Vabaz'

Vabaz'

Posté 04 février 2008 - 18:08

Au cri du légitime propriétaire et maître affectueux de la jument, Llenrayn suspendit son geste, mais ne cessa pas de fixer l'animal pour autant.
Si cette dernière avait compris ce qu'il lui voulait, ou si même elle l'avait senti - ne dit-on pas que les bêtes sentent plutôt qu'elles ne pensent ? - alors il devait se méfier. Se méfier de la sauvagerie, la cruauté, la brusquerie, la hargne, et toutes ces choses terrifiantes et humaines qu'il prêtait à une sympathique bête voyageuse. A travers cette pensée plutôt ridicule, il tentait juste de cacher la vérité à son ego : il avait peur. Une peur irrationnelle.

Mais le discours des autres, autour, lui rappela qu'il y a des choses à ne pas faire. Des lois humaines à respecter. Au moins en apparence.
Il aurait pu sauver cette apparence, faire mine de couper quelques crins, prétendre que cela interresserait les alchimistes de son pays, ou que lui-même se passionnait pour sa solidité ; mais il se savait incapable de l'expliquer, et puis aussi incapable de le faire sans montrer son dégoût.

Alors, bien en évidence et avec des gestes lents, le Dunmer approcha la lame des yeux de l'animal. Sans s'approcher lui. Et il se mit à la balancer de droite à gauche. Puis de gauche à droite, lentement. Et inversement. Droite, gauche. Gauche, droite. Tic, tac. Tac, tic.


- Un. Deux. Un. Deux. Seulement c'est une expérience, vous rassurez !

Il avait prononcé ses mots d'une voix douce et grave, sans perdre le rythme.
Il préférait passer pour un fou plutôt que pour un un être incapable de contrôler ses pulsions. Même si cela s'en rapprochait. La violence en moins, avec un peu de chance, si les autres appréciait les fous.
Et il mettait tant de coeur dans son "expérience" que le rôle de mage illuminé lui allait à merveille.

Il murmura quelques conclusions dans sa langue, assez fort néanmoins pour qu'on l'entende, avant de ranger sa dague et de reculer maladroitement.
Puis il attrapa son sac, en sortit un écritoire. Dedans, un rouleau de parchemin déjà griffoné, une plume, un bâton d'encre, dont il dilua une partie avec un peu de salive. Le tronc de son arbre triste lui servit de planche.
Sur un coin de papier encore blanc, il écrivit :


Cheval. Animal. Extérieur : Fourrure rase, plus longue sur le crâne, le long des cervicales, l'arrière train. Quatre pattes. Sabots. Dents plates. Taille humaine. Peut porter des charges. N'a pas peur des armes. N'a pas peur des fous. N'a pas peur du temps. N'a pas peur des mages. Intérieur : à venir.

Puis il se retourna vers les mages, et leur demanda poliment :

- Vous pouvez soigner l'homme gris ?

#19 Krenka

Krenka

Posté 17 février 2008 - 16:34

- Un. Deux. Un. Deux. Seulement c'est une expérience, vous  rassurez !

Neydann, grandement  soulagé, s'adossa à l'arbre le plus proche, et respira profondément, alors que  le dunmer agitait sa dague devant les yeux de la jument, visiblement perturbée d'avoir  raté quelque chose. Il devait vraiment être à cran ces temps-ci… Avait-il pu à  ce point se tromper sur les intentions du dunmer ?

Le bréton jeta un  nouveau coup d'œil à Llenrayn. Son attitude avait changé, il respirait plus  lentement, semblait moins crispé, et n'affichait plus le regard mauvais qu'il  avait cru voir il y a quelques instants. Il ne s'était pas trompé. Soit il  mentait, soit c'était un fou dangereux, même pour un dunmer. Dans les deux cas,  il faudrait le surveiller de près désormais

Une fois son "expérience" terminée, Neydann saisit  fermement les rennes de sa jument et l'éloigna de deux bons mètres du  dunmer. Celui-ci griffonna tranquillement  sur son parchemin comme s'il ne s'était rien  passé, puis demanda le plus aimablement du monde :

- Quelqu'un peut  soigner l'homme gris ?

Neydann regarda tour  à tour le nordique, toujours affalé face contre terre, et Talindar :

- Si tu ne peux pas  nous le remettre sur pieds, il faudrait qu'on songe sérieusement à s'en aller.

Il regarda en l'air.  A travers les nuages qui, bien que moins menaçants que la soirée d'hier,  couvraient  toujours à peu près tout le ciel, on pouvait distinguer quelques rayons  du soleil qui était de plus en plus bas dans le ciel :

-  Continuer en traversant la forêt ne serait certainement  pas une bonne idée. Je doute qu'on puisse rejoindre la route principale  avant la tombée de la nuit, mais on devrait peut-être essayer de s'en  rapprocher…

D'habitude lorsqu'il était en voyage, Neydann  s'arrangeait toujours pour arriver dans une des auberges ou tavernes  qui bordent souvent les grandes routes. Dormir à la belle étoile ne  l'enchantait guère, mais il appréciait encore moins l'idée de dormir en  pleine nature, à côté de ce dunmer encore plus dégénéré que ses  congénères.

S'ils revenaient en  direction de la route, ils auraient peut-être une chance de tomber sur un  cavalier de la Légion, qui pourrait leur indiquer où coucher...

Modifié par Krenka, 17 février 2008 - 16:35.


#20 Evildeadmeat

Evildeadmeat

Posté 20 février 2008 - 00:37

Rayingald avait observé, perplexe, l ' experience étrange de Llenrayn. "Ces Dunmers sont fous" se disait-il. Son regard s' était posé sur la carcasse nauséabonde du Nordique. Il ferma les yeux et laissa echapper un profond soupir en signe de dépit.

"- Continuer en traversant la forêt ne serait certainement pas une bonne idée. Je doute qu'on puisse rejoindre la route principale avant la tombée de la nuit, mais on devrait peut-être essayer de s'en rapprocher…" avait dit Neydann.

Rayingald reagit aussitôt:

"Je pense qu' il est preferable au contraire de se mettre en route. Nous sommes suffisamment nombreux pour affronter la forêt de nuit. Nous y gagnerons du temps. Et puis, s' il le faut, nous pourrons toujours nous arreter et monter un camp de fortune si nous sommes surpris par les intemperies. Nous n' aurons qu' à mettre en place des tours de garde pour veiller sur le camp. Quoi qu' il en soit, il me semble des plus judicieux de ne pas perdre une minute de plus. Surtout si vous voulez que l' on se lance à la poursuite d' un... mort vivant."

L' impatience de Rayingald était palpable. Il lui tardait de se mettre en route, bien que la perspective d' affronter ce qu' il ne pouvait imaginer ne l' enchante guère. Il reajustait sans cesse la sangle du fourreau qui abritait sa claymore d' argent derriere son dos. Le Nordique regarda le ciel et le soleil puis affirma:

"Nous pouvons grandement avancer avant que la nuit ne nous surprenne. Mais pour cela, il ne faut plus tarder."

Modifié par Evildeadmeat, 20 février 2008 - 00:37.


#21 guiguizmo91

guiguizmo91

    Concentrer le laid accroit sa conservation !


Posté 23 février 2008 - 18:53

Apparemment, Llenrayn souhaitait uniquement voir comment la jument réagirait. La pression redescendit et Neydann demanda au Jeune Bréton s'il serait en mesure de soigner le Nordique blessé:

- Je peux essayer de le soigner, mais je ne peux rien promettre. Je vais essayer quelque chose ...

Le jeune se tourna pour faire face à l'arbre contre lequel le Nordique était appuyé, ferma les yeux et se concentra, puis un trait de magie sortit de sa main et frappa la blessure à la cuisse. On entendit un grognement et Talindar rouvrit les yeux, il se pencha alors prestement et sortit un bandage de son sac et l'enroula autour de la jambe du blessé.

- Pour le moment, c'est tout ce que je peux faire. On pourrait le transporter sur le dos de la jument et on le soutiendrait à tour de rôle, mais maintenant, il faut se mettre en route!

#22 Vabaz'

Vabaz'

Posté 27 février 2008 - 18:23

Le Dunmer eut un sourire moqueur en direction de Neydann. Quoi que le marchand ait compris de lui, il le mettait au défi d'aller trouver un garde. Pour dire quoi, vraiment ? Pour l'accuser d'être un fou dangereux qui balance en rythme sa dague sous le nez des chevaux ? On verrait alors qui des deux se retrouverait brusquement enfermé dans une geôle, parmi les hurlements des déments.

Llenrayn s'approcha ensuite, l'air toujours aussi poli mais beaucoup moins froid. Il regarda le jeune mage bréton cracher sa magie, vivement interressé, trop interresssé, sûrement. A son grand désarroi, la guérison ne fut pas le miracle qu'il attendait. Ses doigts pincèrent nerveusement son oreille. Malheur, malheur, il le savait pourtant... Il le savait pourtant que cette magie ne guérit pas tout !

Abandonner le Nordique la nuit, ici et dans cet état revenait tout simplement à l'assassiner. D'un presque commun accord, on le chargea donc sur la jument, et quelques cordes solidement nouées le maintenirent en place. En espérant que cela tiendrait. Quelle ironie ce serait si au petit jour on s'apercevrait de sa disparition !
Et puis on se mit en marche, en file bosmer. Vers l'Ouest, vers les sous-bois ou vers la route, il serait toujours temps de décider.

La forêt s'assombrissait. Les nuées grises parcourant le ciel leur promettaient encore de la lumière bien après le coucher du soleil, mais on sentait déjà que la nuit approchait. Et avec elle tout ce que l'obscurité apporte d'inconnu et d'étrange.
Il y avait peu de forêt dans le nord de Morrowind, c'est pourquoi les arbres avaient peu d'importance pour les elfes de cette portion de Tamriel. Mais ici, sous l'ombre fantastique du couvert végétal, même Llenrayn sentait une présence. Rien qu'une odeur peut-être, cette odeur de terre et de bois humide que la faible chaleur du soleil évaporait si vite auparavant, mais qui au crépuscule prenait toute la place. Peut-être aussi ces ombres ailées, chauve-souris tout juste réveillées, qui titubaient dans les airs encore trop lumineux pour elles.

Voyager hors des sentiers battus ne serait pas reposant. Même si la pente leur était plutôt favorable, la nuit leur cacherait rocs, débris et vallons - autant de traquenards innocents. La montagne n'était en effet pas bien loin derrière eux, et le Dunmer venait d'y faire l'expérience d'une course harassante, sans guide, et sans repos. Il ne souhaitait pas retenter l'expérience. Et il n'osait même pas songer aux bêtes qui rôdaient par ici, bien plus que sur les sommets arrides...
Mais ces terres n'étaient pas les siennes ; il s'en remettait donc au jugement des habitants du cru. Pourvu qu'on suive cette merveilleuse et prometteuse proie qui à chaque seconde prenait de l'avance, s'éloignait, sans contrainte, sans arrêt, sans cesse, un peu comme le temps...

Une petite mélodie sans prétention courait à présent sur les lèvres sombres de l'Elfe, qui soudain demanda :


- Vous savez des chansons ? Cela avance le pas.

Modifié par Vabaz', 27 février 2008 - 18:26.


#23 Krenka

Krenka

Posté 28 février 2008 - 16:33

Rayingald désapprouva  catégoriquement l'idée de s'arrêter pour la nuit.  La mine de Neydann ne se renfrogna que plus. Il avait voyagé  durant des jours pour arriver jusqu'à Cheydinhal, et n'avait  dormi au mieux que cinq heures la nuit dernière. Toute cette  fatigue, plus l'énergie dépensée pour éviter  la garde à la sortie de Cheydinhal et le stress accumulé à cause des pitreries de Llenrayn commentait vraiment à  lui peser.

Comme s'il avait préssenti que le bréton  allait répondre, le jeune nordique réajusta son  fourreau, dans lequel sa gigantesque épée était  rangée. Devait-il prendre cela comme une menace? Dans le  doute, Neydann s'abstint de toute réponse, même s'il  continua à afficher ostensiblement sa désapprobation.

Talindar avait fini de soigner la jambe du nordique. Après  avoir soigneusement bandé la plaie, il se releva, et se tourna  vers le groupe le groupe :


- Pour le moment, c'est tout ce que je  peux faire. On pourrait le transporter sur le dos de la jument et on  le soutiendrait à tour de rôle, mais maintenant, il faut  se mettre en route!

Cette fois-ci, Neydann n'allait rien laisser  passer. Il était hors de question qu'ils mettent cette  barrique à bière sur sa jument. Ils leur avait déjà  sauvé la vie, il s'en contenterait. De plus, blessé  comme il l'était, ils auraient dû le rammenner à  Cheydinhal. Or, ils allaient dans la direction opposée.  Transporter ce nordique serait un fardeau, aussi bien pour eux que  pour lui. Voilà ce qu'il allait leur dire!

Mais avant même  qu'il ait pu émettre un son,  Rayingald et Talindar étaient  déjà occupés à hisser le nordique sur le  dos de sa monture. Il regarda impuissant l'animal plier sous le poids  du corps.


La nuit avait fini par envahir le ciel, et seules la faible lumière des étoiles permettait au groupe de ne pas être dans l'obscurité totale. Ces rayons qui traversaient l'épais donnait une allure fantasmagorique à la forêt, ce qui la rendait encore plus inquiétante.Neydann marchait derrière,  en se retournant tout le temps, pour vérifier qu'ils n'étaient  pas suivis.


Il détestait marcher en forêt. Il détestait  encore plus marcher en forêt en pleine nuit. Alors que dire de  marcher en forêt en pleine nuit, accompagné d'un abruti  tout droit sorti de la Guilde des Mage, d'un nordique susceptible de  le tuer à coups de claymore dès qu'il faisait un geste  brusque et d'un dunmer qui tenait absolument à transformer sa  monture en steak de cheval, les trois tenant un ivrogne paisiblement  occupé à exploser la colonne vertébrale de sa  jument!

Comme pour lui porter le coup de grâce, l'elfe noir  commença à fredonner, avant de demander :

- Vous savez  des chansons ? Cela avance le pas.

Neydann n'en croyait pas ce  oreilles cette-fois. Il s'exclama, avec un agacement à peine  dissimulé :


- Non mais vous voulez nous faire tuer ma parole!  Vous voulez vraiment être sur de rameuter tous les loups ou  brigands qui passeraient dans le coin?

Modifié par Krenka, 28 février 2008 - 16:35.


#24 Evildeadmeat

Evildeadmeat

Posté 28 février 2008 - 17:46

Rayingald étouffa un rire puis se tourna vers le Dunmer et dit:

"Je crois bien qu' il a raison, mieux vaut éviter d' attirer trop l' attention de ceux qui viendraient à s' approcher de nous. Qui sait ce qui vit ou qui passe par ces bois..."

Le Nordique marchait d' un pas léger au côté de la jument en soutenant le corps de son compatriote. C' était bien là leur seul point commun, pensait-il. Il ne se sentait pas vraiment proche d' un ivrogne tel que lui et il éprouvait presque de la colère à l' idée de partager les mêmes origines que ce Nordique. Mais l' idée d' abandonner un homme blessé et inconscient n' était pas conforme à ce qu' il croyait. C' est pourquoi il n' avait rien opposé au fait d' emmener la brute. Pour autant, Rayingald était d' humeur joviale. Un léger sourire se dessinait sur son visage et il contemplait de temps à autres le ciel nocturne au dessus de la bande et s' emerveillait des étoiles. Il aimait la forêt. Il aimait y marcher, y chasser ou simplement s' y arreter. Il remarqua cependant que Neydann semblait tendu. Il demanda au Breton:

"Vous voilà bien agressif, qu' avez-vous?"

Modifié par Evildeadmeat, 28 février 2008 - 17:46.


#25 guiguizmo91

guiguizmo91

    Concentrer le laid accroit sa conservation !


Posté 29 février 2008 - 13:11

Talindar vit bien le regard que lui jeta Neydann quand il avait proposé de transporter le gros Nordique, et surtout la fumée qui était sur le point de lui sortir des oreilles. Il eut un petit sourire face à cette réaction, l'étudiant Bréton savait très bien ce que Neydann pensait de lui, ou tout du moins de son appartenance à la Guilde. Ils s'étaient alors mis en marche sur les sentiers de la forêt, après une heure de marche silencieuse, l'Elfe Noir commença alors à fredonner une chanson qui, d'après les maigres connaissances de Talindar en langues autres que le Cyrodiiléen devait être du langage Dunmer. Il demanda alors:

- Vous savez des chansons ? Cela avance le pas.

Encore une fois, Neydann sembla sur le point d'exploser, mais cette fois, il ne se contint pas et se mit alors à hurler sur l'Elfe Noir qui avait failli mettre en pièces sa jument:


- Non mais vous voulez nous faire tuer ma parole! Vous voulez vraiment être sur de rameuter tous les loups ou brigands qui passeraient dans le coin?

Rayingald approuva le Bréton, mais lui fit également remarqué qu'il était inutile d'être aussi nerveux. Toutefois, Talindar était intéressé par la chanson qu'avait fredonné le Dunmer, il se rapprocha alors de ce dernier et essaya de lui faire comprendre ce qu'il voulait savoir:

- Excusez moi, mais ... votre chant, que dit-il? Je ne m'y connais pas énormément en culture Dunmer, et c'est l'occasion d'en découvrir un peu plus!

Même s'il savait ce que Neydann allait en penser, il ne pouvait résister à l'envie d'en savoir un peu plus. De plus, il se contrefichait totalement de l'opinion du Bréton, il était là pour accomplir une mission, pas pour deviser avec une personne qui ne peut le supporter. Le Dunmer semblait avoir à peu près compris le sens de la question

Modifié par guiguizmo91, 29 février 2008 - 13:11.





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