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Art Des Lettres


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91 réponses à ce sujet

#26 nbadman

nbadman

Posté 14 mai 2009 - 20:31

Nuit et Enfer

Sur une agora immense
  se déroulait le marché.
  Un jeune homme était en transe
  car la mort lui a parlé.

  Elle lui a bien précisé
  qu'elle viendra tôt ou tard
  le chercher sur le bûcher
  pour entamer son départ

  et vivre parmi les morts,
  là où il n'y a que pluie.
  En perdant tout ses raccords
  il devra vivre de nuit

  Dans cet enfer il repense
  d'un esprit mélancolique
  à cette sale sentence
  lâche et pourtant pathétique.

  Sa seule faute a été,
  dans un moment de faiblesse,
  de regarder sa beauté
  et d'aimer sa maladresse.

  Il est tombé amoureux
  de cette triste princesse
  qui lui a donné si peu,
  rien d'autre que tristesse.

  Il se retrouve à nouveau
  seul à jamais dans sa vie.
  Perdu dans son vieux château
  Uni à son agonie.

Lui ? Pas lui ? Elle ? Pas elle ?Un autre ? Une autre ? Quelqu'un ? Personne ?
Pourquoi ? Parce que ?

#27 Thalivor Naïlo

Thalivor Naïlo

    Fauteur sur gages


Posté 15 mai 2009 - 17:15

Hop là, quelques poèmes écrit depuis près d'un an :

Lisbelle (une amie sur un jeu)

Lys, ta fleur dédiée
Indubitablement, tu en es
Semblable dans ton innocence.
Belle tu es restée
Et depuis ta naissance
Le bonheur tu as apporté
Lors de tes voyages dans le Royaume de France
Et tu t'es liée à toutes entités.



Amour

La première fois que je t'ai vu
Tout de suite j'ai su
Que seule toi mon coeur pouvait aimer
Que seule toi je pouvais adorer

Dès que je t'ai parlé
Mon âme s'est envolée
Et à jamais, me suis-je aperçu
Mon destin t'était dévolu

J'aurais voulu pouvoir t'écrire
Tout ce que je voulais te dire
Mais les sentiments transcendent les mots
Et la distance n'est que mon bourreau

Sur ces vers je jette mon dévolu
Pour te dire ce que je fus
Et, je l'espère, que je serais
Longtemps, voir même à jamais.



Le Mage

Maître de la connaissance
Être de toute puissance
Il marche sur les chemins
Tranquillement, l'air de rien

Son but est clair
D'hésitation, il ne se pare
Il va vers cette terre chère
Où ses ancêtres ont trouvé son art

Dans cette terre bénite
L'attend aussi quelqu'un
Chère à son coeur et à son sein
Loin d'où il habite

Il va loin vers le Nord
Et jamais ne s'endort
Fidèle à l'idée
De vite la retrouver



Sans titre

Version 1

Je marche seul dans ces terres gelées
Mais mon coeur se réchauffe à ta seule pensée
Vampire je suis, vampire je resterais
Et mon amour impossible jamais ne sera comblé
Mais à jamais mon coeur te sera lié
Et, je te le dit, je t'aime et je t'aimerais
Quoiqu'il puisse arriver.


Version 2 (écrite pour un personnage de JdR)

Je marche seul à travers ces terres gelées
Mais mon coeur se réchauffe à ta seule pensée
J'aimerais tant te connaître, je t'ai tant rêvé
Et pourtant, je le sais, jamais je ne t'aurais

Mon âme s'abîme dans cet extrême froid
Mais jamais je ne cède, mais sans cesse je vois
Ce noir désespoir qui toujours reviens à toi
Et me conduit dans un abîme de désarroi.

Obstrués sont tous mes sens, rien je ne ressens
A part cette douleur de n'avoir de galant
Qui tout au corps, tout à l'âme sans arrêt le prend

Toujours j'espère te voir, mais jamais tu n'est là
Toujours j'espère t'avoir, mais jamais tu n'alllas
Là où j'aurais tant voulu que tu te trouvas.



Songe (fait sur une chorégraphie)

Je me perd et j'erre
Dans ce rêve sans fin
De toute part on me sert
A jamais et sans frein

Rêve, songe et vie
Laisse toi porter
Ne tente pas de résister
Et ne te laisse pas oppresser par l'envie

Relève toi plus grand
De ce rêve dansant
Entouré, tu l'es
Mais es-tu pour autant rassuré ?

Modifié par Thalivor Naïlo, 15 mai 2009 - 17:31.

In echecos videmus qui ducere debent.

****************************************

Membre Fervent et Immuable des Partisans des Avatars...

Heu.. non, c'est pas ça... Mais ça va me revenir...


VGM (Vrai Grand Morrowindien) de coeur et d'esprit ! Morrowind vaincra !


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#28 Eryndel

Eryndel

Posté 15 mai 2009 - 17:18

Orage

L'ombre noire grondant sous le ciel angoissé
Semble se faufiler sous les sombres fourrés
De la mélancolie aux racines rampantes
Qui s'empare de l'âme envahie par l'attente

Loin paraît le bonheur à qui fut exilée
Loin paraissent les nuits sylvestres parfumées
Loin les danses d'antan sous la lune chantante
Souvenirs précieux mais lourds dans la tourmente

Solitude insensée qui pèse à mon exil
La foudre m'eût été plus clémente que toi
Ô ma seule compagne au regard vide et froid

Apaise ma douleur et brise-moi le coeur
Je ne veux plus sentir tristesse ni bonheur
Solitude insensée qui pèse à mon exil
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Vraie Grande Morrowindienne
Fervente Partisane de L'Immuabilité Avatarienne



#29 Not Quite Dead

Not Quite Dead

    Rincevent


Posté 15 mai 2009 - 21:59

Un autre sonnet, écrit dans le cadre d'un concours littéraire pour Human Epic, le jeu multijoueur où certains tueraient père et mère pour une courge. La consigne était de louer la Courge des Miracles.

Je tiens à m'excuser auprès des poètes(ses) pour cette intrusion un peu moins mélodieuse parmi leurs gracieuses compositions si justement enfablées par notre jeanlouis préféré.

Supplique à la Dixième Muse

Daigne, ô Cucurbita, délicieuse muse,
Toi qui seule est gardienne de nos vers potagers,
Accorder au poète plutôt qu'aux enragés
La clef de ton Verger où la courge est profuse.

Fi donc des Hespérides où la Pomme d'Or s'use
Ou du Jardin d'Eden où l'âme on doit gager!
Que tous cherchent un seul lieu sans se décourager:
La Courge des Miracles où l'orangé fruit muse.

Pour moi je te promets, si tu m'es bien propice
De ne pas dévoiler, même au coeur du supplice
L'improbable hyménée dont tu tiens ta naissance.

Nul ne te sauras fruit, digne enfant de Cérès,
Du citrouillifié Claude recraché de l'Hadès:
Mais il me faut cinq courges pour prix de mon silence.


« I was a soldier! I killed people!
- You were a doctor!
- I had bad days! »
John Watson, en train d'étrangler Sherlock Holmes, Sherlock - A Scandal in Belgravia (2012)
---------------
Vous aussi rejoignez les Fervents Partisans de l'Immuabilité Avatarienne!
---------------
VGM impénitent (était-il besoin de le préciser?)
---------------
Paterfamilias niv.IV

#30 Eryndel

Eryndel

Posté 16 mai 2009 - 20:29

Quelle maîtrise... il n'est pas facile de mêler humour et poésie comme tu l'as fait si habilement dans ton sonnet. Je ne m'y risquerai pas, et n'ayant ce soir aucune inspiration, je vous livre un ancien poème que j'écrivis en anglais.


Fairy Night
During the nice and waiting night,
Fairies and sprites in the moonlight
Dance on the hill, sing for the Spring
And pick some daffodils shimmering and shining.

Along the night, below the moon,
Elves and dryads dream in the bloom
Of elder trees, white in the breeze,
And sing the daffodils shimmering and shining.

And in the end of the calm night,
Elves and dryads clad all in white,
Fairies and sprites cease all singing
And dream of daffodils shimmering and shining.

N.B. : "a daffodil" est une jonquille ; "elder tree", ici, est à traduire par "sureau"... je pense que le reste doit être clair...

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#31 Aerlynn

Aerlynn

Posté 16 mai 2009 - 23:50

NQD > C'est superbement mené. La poésie est d'autant plus belle lorsqu'elle sait être appréciée sous toutes ses formes. Ce que j'apprécie, c'est ceux qui savent mettre quelque chose de commun, voir de répugnant, en valeur, un de mes poème préfré : La Charogne, de Baudelaire.




Eryndel, en anglais c'est très mélodieux, ça coule comme de l'eau. Ca ferait une belle ballade.


Voilà encore quelques lignes, que j'avais écrites dans une passade amour mélancolique...



Eau de Rose


Au cœur sanglant d'une rose
Les jours se font moroses
Ici, la pluie bat son plein
Rideau suspendu, sans fin

Quand t'écrire me ramène à l'osmose
D'une jeune étoile sur un céleste portail
Ta voix s'interpose

Quand l'aube entre mes bras nus se repose
Puis s'en va finir d'ennui son cercueil carmin
Sa perte me décompose

Fraîche odeur qui la guette
Blanche ne dévoile de ses larmes, pas une once
Elle attire sans pitié, toutes les bêtes
Clouée sur un tapis de ronces

Blanche s'écrit Camélia, et me dit
Endors-toi…
Sens cette odeur charnelle
Suave humeur naturelle

Faisons une ronde… éternelle
Laisse-toi guider dans ce monde
Dés l'instant où le doute te ronge
L'émail s'effrite, les temples s'effondrent
Derrière l'horizon, le soleil s'étouffe
Sous mon souffle, ce poison, ce souffre

Réveille-moi
Ta candeur m'égare
Innocent plumage
Doucement ramasse
Ses pétales tombés

Quand tes pupilles dansent, dansent
Le firmament s'écoule dedans
Une ou deux notes de toi
Et l'océan m'ouvre ses bras
Pour me noyer sans te voir
Me voir couler sans t'avoir

Ton regard se penche et son ombre me peint
Une toile sans couleur
N'est qu'une agonie sans fin

Elle qui ceint mon cœur comme une liane
Et lentement
Écaille par écaille
Ce petit brin de tige
Fane


"Klatu Verata N... Nekta... Nectarine... Nicole... Nouille ! Non, ça m’étonnerait. Ça commence par un N. C'est facile à trouver c'est un mot en N ! Klatu Verata Nnnnhumhumhum ! [fait semblant de tousser] Ben voilà ! J'l'ai dit !"
Evil Dead 3
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Un seul jeu, une seule foi...

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(Note perso : penser à trouver une nouvelle signature.)

#32 Eryndel

Eryndel

Posté 17 mai 2009 - 17:52

Ton poème est bien triste... On dirait que tu doutais, à l'époque, que tu n'espérais plus.
Je puis aussi présenter un poème d'amour - écrit tout récemment à l'homme de ma vie. Ce n'est ni le premier, ni le plus beau de ceux que j'ai écrits dans ce registre - quelques rimes me semblent un peu maladroites,mais bon.

Absence

Sombre me semble l'heure où mon coeur se languit
De ta chère présence et de ton âme blanche.
Une rose déchire mon coeur qui s'épanche
De ses fines épines d'absence fleurie.

Le clair-obscur heureux
De ton regard  chantant
Aux teintes d'océan
M'apparaît, mystérieux

Sombre me semble l'heure où mon âme sourit
Au souvenir trop doux de tes paroles franches...
Le parfum de la rose d'amour et ses branches
Empoisonnent mon coeur de souvenirs enfouis.

La mélodie des voeux
Murmurés par ta voix
Veloutée par l'émoi
Me brûle de ses feux

Mais bien douce est l'attente à mon âme meurtrie
Par la tendre assurance de revoir les pervenches
De ton oeil fascinant - reflétant l'avalanche
De l'immortelle mer, de nos amours amie.
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#33 Aerlynn

Aerlynn

Posté 18 mai 2009 - 00:21

Toujours triste, même en amour, si ce n'est pas violent. Il faut croire qe ça m'inspire d'avantage, qu'il y'a une force dans cette noirceure que je ne retrouve pas dans des thèmes plus guillerets. Chacun puise l'inspiration où il peut ^^


Très joli celui-ci, il me rappel certains accents que j'ai pu avoir.

Modifié par Aerlynn, 18 mai 2009 - 00:25.

"Klatu Verata N... Nekta... Nectarine... Nicole... Nouille ! Non, ça m’étonnerait. Ça commence par un N. C'est facile à trouver c'est un mot en N ! Klatu Verata Nnnnhumhumhum ! [fait semblant de tousser] Ben voilà ! J'l'ai dit !"
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#34 Eryndel

Eryndel

Posté 18 mai 2009 - 10:30

Quand on parle d'amour, en poésie, les mêmes accents se retrouvent parfois, en effet. Ce sentiment prend bien des formes, mais on finit malgré tout par retrouver des similitudes partout.

Autre jour, autre sujet - autre poème aussi.

Les Sans repos
Las, comme elle avait sommeil... Autour d'elle, le monde s'assombrissait de plus en plus, et pourtant, elle ne pourrait pas se reposer. Pas encore. Peut-être jamais. Elle aurait voulu que l'on vienne pour elle, elle désirait ardemment fermer les paupières... ne plus rien entendre, ne rien sentir, ne plus rien voir jamais... Mais c'était impossible, las ! pour la dernière de sa lignée.
Elle posa une main blanche et fine sur l'appui de la fenêtre grise, et laissa échapper un soupir glacé. La chaleur lancinante de ce soir d'été ne pouvait réchauffer cette statue glacée, pas plus que l'épaisse robe de brocard qu'elle portait. Sa peau marmoréenne faisait paraître gris son blanc vêtement.
Comme elle avait sommeil... Il faisait nuit maintenant.
Mais le repos lui était refusé.
Dans le visage de porcelaine où les yeux seuls semblaient animés, sa bouche s'ouvrit, dévoilant des canines acérées, et un chant s'échappa de son coeur sans espoir :
"Nous sommes les sans-repos,
Les éternels damnés.
Nous est fermé le tombeau,
A nous les condamnés.
Nous sommes les sans repos,
Immortels assoiffés,
Nous aspirons au tombeau,
Nous les désespérés.
Nous sommes les sans-repos
- Soleil, délivre-nous !
Mène-nous au tombeau,
Soleil, libère-nous..."

Sa décision était prise. Demain, elle contemplerait, pour la première et dernière fois, l'aube superbe et généreuse... et le vent disperserait ses cendres, tandis que son âme, libérée, s'envolerait enfin.

La mort du vampire

Le parfum frémissant de l'aube aux frêles ailes
Résonne dans le flot des rivières dansantes.
Au long des rues pavées le soleil ensorcelle
Les souvenirs prochains d'une journée chantante.

Ornée d'or murmurant, l'eau vive s'émerveille,
Entre le frais rivage et les pierres polies,
En voyant dans le ciel son image vermeille
S'éclaircir et pâlir en graciles féeries.

Le jour pur au ciel doux comme un regard de reine
Allume la rosée de feux au goût de miel
Sous l'oeil effarouché des fées et ménestrels
Quand le soleil  éclaire une tragique scène...

La pâle châtelaine aux lèvres rouge sang
N'a su se dérober à ses rayons ardents.


EDIT : J'ajoute avant ce poème un texte plus ancien,
Dont celui-ci pourrait bien être la fin
Cela pour d'éclairer les deux derniers vers
En expliquant qui est la châtelaine fière
.

Modifié par Eryndel, 19 mai 2009 - 10:54.

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Vraie Grande Morrowindienne
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#35 Aerlynn

Aerlynn

Posté 26 mai 2009 - 22:48

Lorsque j'étais jeune, je rêvais d'épousailles bizarres... un de mes premiers poèmes ;



Image IPB



Noces de la bête
Poupée ravissante diabolique, doux éclats de pierreries
Sur l'ourlet de velours, disséminées à l'envie
Vous voilà prête et parée, comme l'Ange accablée
De vous seule, dans mon cœur emballé, la présence suffit
A vous dire, ô combien vous m'êtes exquise !

Un refrain scandé, l'univers s'altère, pour mieux écouter
La kyrielle ondulée, ondoyante et éphémère
A chaque mot lâché, m'envoie pâlir d'une jalouse colère
Qu'une horde de démons engoncés à vos pieds
Soient à l'appel de vos lèvres

Armée de Morts en cavale, vos Démons griffus
Ou diablotins noirâtres, sont autant de malvenus
Pour se complaire de vos grâces, ma charmante beauté
Vous ma puissante Reine, n'oseriez les condamner

Vision capiteuse, leurs ailes vous feront un noir rideau de corbeaux
Devant lequel vous seriez nue, prête à tomber la faux

Insatiable idole, couchez-vous donc ma mie, noyée d'insomnie
Ô douce Mortifère, ravir est l'ultime instant de prière
Où s'épanche mon triste cœur, point hurlant de douleur

J'ai pour vous des milliers de baiser
Que je dispenserais, comme de doux colliers
Sur l'onde d'une peau nue, blafarde et glacée
Voici venir l'étrange mélopée,
Cinglant nos rites anciens inviolables !

Vœux de morts, vœux païens. Ma tristesse est chaotique…

Mais avant la fin, accomplissons dans l'honneur
Nos divins sacrilèges fermentés d'orgueil
J'entends venir de l'autre monde
Les pleurs d'agonisants mortels
Divins tourments pour une jouissance exquise
Sur l'autel du Sabbat, vengeance m'est promise

Mais oublions ces Hommes, maudits qu'ils sont !
De l'autre côté du monde, s'apprête à grand pas
Une aube latente

Et lorsque l'aurore nous cueillera,
Vous tremblerez dans mes bras

Epouse Inféconde, vous serez l'aimée du Diable


Edit : j'ai aouté une petite image de Victoria Franès, une jeune artiste très talentueuse qui a un univers bien à elle dans lequel je me régale...

Modifié par Aerlynn, 26 mai 2009 - 22:55.

"Klatu Verata N... Nekta... Nectarine... Nicole... Nouille ! Non, ça m’étonnerait. Ça commence par un N. C'est facile à trouver c'est un mot en N ! Klatu Verata Nnnnhumhumhum ! [fait semblant de tousser] Ben voilà ! J'l'ai dit !"
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#36 Los Mag

Los Mag

Posté 27 mai 2009 - 15:49

Salut à tous !

D'abord, je tiens à vous dire que j'admire tous les textes présent dans ce sujets ! Vous avez énormément de talent !!! Et ARAKIS !!!! OU SONT TES CHEF D'OEUVRES !!!???

Ensuite, c'est en voyant le poème d'Aerlynn (très beau poème en passant !) que j'ai eu envi de partager mon premier avec vous... Mon poème s'appelle "el Angel de la muerte..."  qui est le nom d'un tableau de Victoria Francés... Je vous le met en spoiler à cause des photos sleeping.gif
Spoiler

***Enfin, je cherche une personne qui pourrait me le traduire en espagnol MERCI d'avance !
Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d'être un homme.

Wiwi de bronze 2008 du plus bel avatar

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Membre des KFM (Khajiit(e)s en Force Miou).
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#37 jeanlouis

jeanlouis

    814ème majorette évadée


Posté 27 mai 2009 - 16:37

Magnifique poème Los Mag, pour un coup d'essai c'est un coup de maitre  sleeping.gif  

Juste une mini remarque, les caractères sont un peu petits à lire, enfin pour mes yeux fatigués  :)
Non ! les dinosaures n'ont pas disparus

#38 Eryndel

Eryndel

Posté 27 mai 2009 - 17:17

Oui, bravo sleeping.gif Voilà qui ravit l'imagination et l'esprit. A mon tour d'évoquer la mort, en un bref poème écrit avant-hier, et qui est loin d'être si brillant :

Rien ne peut réchauffer la terrible douleur
Qu'inflige le froid de la mort à nos coeurs
Une vie s'en repart laissant un néant froid
En ce monde qu'elle réchauffait de sa foi

Les Brumes d'Au-Delà rampent déjà vers elle
Et le Spectre de Mort approche à tire-d'aile
Quand une vie vacille et faiblit dans la nuit
Quand sa lumière cesse d'éclairer la vie

Voilà qu'elle s'éloigne, la lueur de miel ;
Et voilà que la pluie pleure pour alourdir
Les ailes de Lumière et pour la retenir,
Cette lumineuse âme volant vers le ciel...

Modifié par Eryndel, 27 mai 2009 - 17:18.

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#39 Aerlynn

Aerlynn

Posté 28 mai 2009 - 19:56

Un admirateur de la belle Victoria Frances

*Sautille et applaudit*



Et au passage, ton poème est magnifique et respire de son univers sombre et poétique. Pis je suis jalouse de ton navatar tiens ! :lol:
"Klatu Verata N... Nekta... Nectarine... Nicole... Nouille ! Non, ça m’étonnerait. Ça commence par un N. C'est facile à trouver c'est un mot en N ! Klatu Verata Nnnnhumhumhum ! [fait semblant de tousser] Ben voilà ! J'l'ai dit !"
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#40 Kira

Kira

    Top-modeleuse...


Posté 28 mai 2009 - 21:15

Bonjour Aerlynn...
Ne soit pas jalouse, bien qu'étant moi-même une grande admiratrice de Victoria frances, je trouve ton avatar tout simplement magnifique....
Tout n'est qu'illusion... Surtout le fait de le penser.....
Image IPB
(Wiwi d'or de la plus serviable et de la plus cool... Merci à vous tous...)

#41 Eryndel

Eryndel

Posté 30 mai 2009 - 13:06

Voici une petite bagatelle, un divertissement, écrit à la va-vite à partir d'un rêve et posté promptement...

Oyez l'histoire belle, sires et gentes dames,
De l'elfe et du dragon l'un à l'autre liés,
Par un regard de feu, un sourire de miel

Quel captivant spectacle, sires et gentes dames,
Que celui du dragon farouche au regard d'or,
Dont les ailes de ciel écartent les orages
Et dont le feu vibrant brûle ou chasse la mort
Et dont l'oeil fascinant peut pétrifier les âmes...

C'est merveille de voir une elfe dans les brumes
Danser au son du vent sous le feuillage d'or
Quand le ciel se déchire dévoilant les ravages
Que la fée de l'été fait naître en tous encor
Et qu'un sourire clair en un coeur noble allume

Sires et gentes dames, oyez l'histoire belle...
L'oeil farouche de feu et le rire de miel
Ont leur coeur et leur âme l'un à l'autre lié
- Ils sont morts l'un et l'autre pour se protéger.
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#42 evil mayonnaise

evil mayonnaise

Posté 30 mai 2009 - 16:02

Magnifique poème ! Ouaouh, mais quel talent ! (Un divertissement ?  :sorcerer: )
J'ai vu le zaxxor, et je l'ai maggué aussi ! Ah, faibleul !

#43 sucresalesucre

sucresalesucre

    En fait y'a des accents cachés


Posté 30 mai 2009 - 16:38

Une de mes premières nouvelles, qui date de... 1996 !

LA TOUR HAUTE



On l'appelait Gulli. Mon Gulli, pour être plus précis. Personne de vivant ne se rappelait qu'il se nommait en réalité Gulliver. Ses parents l'avaient voulu grand et fort, ils avaient été exaucés. Mais ils n'étaient plus là, et Gulli portait une lourde pierre de taille jusqu'à la portion de muret qu'il avait entamée ce matin. Il installa le coffrage pour fenètre gothique, et il continua, pierre par pierre, à élever d'un pont (c'est comme ça qu'il appelait un étage) de plus l'épaisse muraille circulaire de la tour.
Lorsque le soleil commença à rosir, il dandina jusqu'à sa cahute. C'était sa pièce. Il la construisait toujours en premier lorsqu'il commençait un pont, et il la gardait jusqu'à ce qu'il passe à un nouveau pont. Il abandonnait alors son ancienne cahute, et qui sait ce qu'il en advenait, qui y habitait ? Ainsi il avait des dizaines anciennes cahutes à lui dans la tour. Toutes les autres, elles étaient à feu son père, les premières, tout en bas. Quand il avait fini un pont et passait au suivant, ses maîtres s'y installaient, délaissant celui d'en dessous : c'étaient Sire Brücket, un rond roitelet portant cape de velours pourpre et couronne, et sa femme, Sirette Brücket, batie comme un flamand rose et surmontée d'une imposante pièce de cheveux blonds.
Quand le soleil se couchait, c'était le moment de manger. Il défit le linge qui couvrait la coupe d'osier qu'on lui laissait midi et soir, découvrant un gouteux morceau de viande froide, une galette de blé, et une demi-douzaine de fruits. Puis, comme tous les soirs, il monta sur le toit de son logis de forçat, et s'acroupit, son repas entre les jambes. Il regarda le soleil se fondre lentement dans les nuages. Mâchant la viande, il mordit une bouchée pensive dans la mangue. Gulli avait des goûts singuliers. Quand sa panse fût rassasiée, il s'allongea sur sa gargouille. Elle prolongeait sa cahute, la gueule retournée vers le ciel, et conjurait le vilain sort. Le temps était bas, ce soir, et en se penchant, il ne voyait que la tour qui émergeait d'une étendue de coton rose, et les dizaines de gargouilles des étages inférieurs semblaient y tomber en se gaussant du ciel. Il prit un morceau de viande, qu'il lacha dans la petite gueule de pierre qui grimaçait en contrebas, se retourna sur l'avancée de granit et attendit que les étoiles commencent à percer le bleu qui s'approfondissait de minute en minute. Il lui était déjà arrivé de dormir là.
Il faisait tout à fait nuit, maintenant, et ses muscles se raidissaient en frissons gourds. Il se retourna sur l'applomb  pour se mettre à califourchon, et il s'immobilisa. Sur une des gargouilles, deux ponts plus bas, une femme, vêtue de blanc était allongée. Sa robe brillait dans l'obscurité, ses longs cheveux blonds et lisses ondulaient dans le vent siffleur. Toute la tour hululait ; ça l'empêcherait de dormir. Même s'il lui était naturel de s'allonger à la merci du vide au soleil couchant, il avait peur pour la femme. Etait-elle donc folle ? Aussi, il lui semblait qu'elle le regardait.
Il voulût la prévenir du danger, mais il mit un moment à rassembler les quelques mots pour le dire. Il ne parlait jamais à personne, ni à lui-même.
- Attention à tomber... Partez ! cria-t-il, mais pas trop fort, égard à ses maîtres qui dînaient en dessous. Seul leur pont était illuminé dans la Tour Haute. Il la vit se relever sur la gargouille, et disparaître dans la Tour. Il regretta de l'avoir appelée.


Une heure plus tard, Gulli était toujours là, se penchant plus avant de temps à autre pour surprendre à nouveau l'inconnue. Elle ne reparut pas. Il se leva sur la gargouille, et se tenant dans l'encadrement de sa fenêtre, il se gratta le crâne. Il essayait de se persuader qu'il avait rêvé. Il n'alla pas s'endormir comme tous les soirs, mais tourna et vira à la lueur d'une bougie. Habitait-elle donc dans une de ses anciennes cahutes. Il lui vint à l'esprit qu'il n'avait jamais remis les pieds, plus bas. Les anciens ponts. Deux ponts plus bas. Qu'y avait il ? Il se pendait à la fenêtre pour la chercher, en vain. La lune le narguait, immonde et rousse près de l'horizon. Elle est comme la lune, pensa-t-il.
Au fil des heures, l'astre de la nuit blanche se leva, insensiblement. Elle était maintenant haut dans le ciel, petite et pâle comme un os. Gulli avait les paupières chargées, mais obstinément ouvertes. Sa bougie, fondue en une flaque de volcan, s'éteignit. D'un bond, il fut pied à terre, le nez dans un coin de sa cahute. Il revint près de la fenêtre, rampa sur l'avancée de granit. Elle avait reparu, exactement dans la même position. Le coeur de Gulli s'emballa, comme il ne l'avait jamais fait, tout son corps débordait de lui-même, il se sentait grand, si grand. Il lui sembla qu'elle lui souriait. Avant qu'il ne pût l'appeler - ses mots se carambolaient encore dans son esprit - elle s'était levée et avait disparu dans la Tour.
Il voulût, folle idée, descendre en courant les deux étages pour la chercher. Mais il devrait passer par l'étage de ses Maîtres. Le rouge de l'interdit refroidit ses pensées, puis il fonça vers son coffre. Il revint ensuite sur sa gargouille, et y attacha la corde, assurant à peine son noeud, et commença à descendre. Il se découvrit atrocement maladroit dans cette position, comme l'asticot sur l'hameçon. Au bord de la crampe, il mit pied sur le promontoire riant du pont d'en dessous, et se reposa un instant. Malgré lui, il jeta un oeil par la fenêtre vers la lumière de chevet du pont de Sire Brücket. Il entendait un concert de ronflements, à peine étouffés par la porte.
Il se hâta de reprendre sa descente. Au prix d'un saut insolent, il arriva sur la gargouille qui avait accueilli l'inconnue. Il cherchait sa silhouette dans la pénombre de son ancienne cahute. Bousculade de mots non dits...
- Oh ? hasarda-t-il. Sans attendre la réponse, il rampa jusqu'à la fenêtre, et mit pied dans son territoire perdu. Il renifla. Son coeur repartit au galop. Elle n'était plus là, mais pas loin. La porte était entrouverte, et derrière il ne voyait qu'une faible lueur. Avant de se presser derrière la porte, il eût vaguement conscience de s'enfoncer dans le ventre de cette Tour Morte qu'il avait constuit pierre par pierre, à la suite de son père. Mais était-elle si morte que cela ?
Mais sa tête s'était déjà vidée. De l'autre coté de la porte, une grande pièce jonchée de débris de meubles éventrés, de tissu déchiré, quelques petits os récurés. Au fond, Elle, son visage doré par la lumière d'une lampe à huile. Elle le regarda encore, puis s'enfuit avec la lampe, le laissant dans le noir. Sans réfléchir, il se lança à la poursuite des pas légers qui résonnaient. Il trébucha plusieurs fois, meurtrissant ses orteils qui pourtant en avaient vu d'autres. Quand il arriva dans l'autre pièce, elle la quittait à l'instant. Il suivit ce qui restait de la tache dorée. Elle descendait l'escalier. Il la suivit encore, l'apercevant une poignée de secondes à chaque fois. Ils descendirent d'un autre pont. D'un autre. D'un autre encore. Descendre, courir, encore. Des dizaines d'étages. De quel bois était-elle faite ? Lui avait les jambes comme du plomb, les pieds qui hurlaient.
Il s'arrêta un peu, il devinait un peu de la lumière de la lampe dans la pièce à coté. Elle ne bougeait pas. Plus de pas légers non plus, le silence. Dehors, la nuit s'éclaircissait imperceptiblement, le jour allait bientôt se lever. Il se rendit compte qu'il devrait être en haut tout à l'heure, mais que pour l'instant, il était là, loin en dessous. Le chercherait-on ?
Il se décida. Si elle n'était plus de l'autre coté, il remonterait jusqu'au sommet avant qu'il ne soit trop tard ; Et si elle y était encore...
Il avait fait pas de loup pour s'approcher, et il tendit le nez de l'autre coté de l'encadrement de la porte. Elle s'était assise par terre, et se massait les chevilles. Il la contempla, l'esprit muet. Elle se reveva brusquement en le voyant, mais finalement, elle resta immobile. Elle tendit la main.
- Viens, si tu veux. Mais ccchht. Pas de bruit, pas un mot. D'accord.
- Pa-un mo, dit Gulli, à regret. Il s'avança vers elle, ne sachant quoi faire, assailli par de vagues envies très fortes. Sa main était aussi chaude qu'elle était pâle, et douce. Mais cette main l'entraînait déjà au pont d'en dessous, ils descendirent encore, et encore. Le jour venait, et rendait les étages morts de la Tour encore plus vides et désolés. Des gens avaient vécu là, après le passage de ses maîtres. Meubles rustauds, peintures sur les murs, jouet d'enfants. Etaient-ils tous seuls dans la Tour, dans le Monde ?
- Nous va où ? demanda-t-il.
- Ccht. En bas.
Combien de ponts jusqu'en bas ?, se demanda-t-il. En bas. Sol. Des images remontèrent du fond de son enfance. Etendue d'herbe et de roc, avec d'autres gens, petits comme des fourmis. Jamais, il n'avait été en bas. La peur commençait à l'envahir, malgré la main qui le rassurait. Mais l'inconnue ne faiblissait pas, le tirant toujours plus bas. Perdu dans la confusion, il contempla ses cheveux lisses, ses bras nus, épia un peu de son visage quand elle tournait la tête.
- Moi..Gulli. Gulliver ...Toi ?
- J... Non, ce n'est pas important. On est bientôt arrivés.
Ils descendirent encore un peu, et il entendit bientôt comme un bruit sourd et continu, qui enflait à mesure qu'ils se rapprochaient d'en bas. Ils étaient dans les ponts construits par son père. Il eût un pincement. L'oeil du bâtisseur reconnaissait à la volée ce qu'il avait accompli, ce qui était différent dans sa façon de faire et ce qui était commun. Il avait presque envie de s'arrêter pour toucher la pierre, sa vie. Il se perdait dans ses souvenirs. Emmené par la main comme l'enfant qu'il avait été.
Ils arrivèrent dans un hall gigantesque, majestueux et circulaire, qui devait faire la base de la tour, pensa Gulli. Des colonnes, des arches, des voutes, des statues, même. Tout cela, son père le lui avait caché. Il se sentait fier, mais en même temps un peu amer. Il lâcha la main de l'inconnue, et leva la tête, bouche bée. Elle le rattrappa et le tira sans ménagement. Il geignit.
Tout à coup, la clarté du jour le suffoca. Dans le même temps ses pieds se rebellaient contre ce sol étranger, rugueux, mou et accidenté qu'ils foulaient pour la première fois. Ils couraient maintenant. Il luttait pour ne pas s'écrouler. Quand il s'habitua à la lumière, devant eux à quelques toises, il vit la Multitude et son murmure, qu'il avait entendu tout à l'heure. Des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, des millers qui le regardaient. Il avait envie de fuir, de retourner dans sa Tour Haute, mais il se sentait aussi attiré vers eux qu'il en avait peur. Bientôt, ils furent autour de lui, grouillant de leurs paroles et de leurs mains qu'il devinait amicales. Ils parlèrent à l'inconnue, qu'ils semblaient connaître, eux. Elle avait lâché sa main, sans même lui accorder un regard, ce qui causa une morsure profonde à son coeur. Mais tout le monde autour de lui le harcelait. Il essayait de répondre à chaque sollicitation, sans comprendre un traître mot de ce qu'on lui disait, perdu. Tous éxultaient, riaient, craient levaient les bras ou le poing.
Il réalisa que l'inconnue n'était plus là. Il tourna plusieurs fois sur lui-même, en vain. Puis il se lança à sa recherche à travers la Multitude. Il voulût l'appeler. Mais il ne connaissait pas son nom. Dix fois, il crût la reconnaître, puis déchanter, pour chercher encore. La Multitude bougeait, marchait comme guidée par une voix invisible, et il suivait le flot en cherchant toujours l'inconnue. Plus personne ne s'interessait à lui. Il la reconnut enfin, marchant à coté de deux autres femmes, elle leur parlait. Il courut à leur rencontre et essaya de l'appeler.
- OH ! FEMME ! cria-t-il. Toutes les femmes alentour le regardèrent. L'inconnue hésita, puis lui sourit, et lui fit signe de venir. Elle commença à le présenter aux deux autres femmes, qui se piquaient de curiosité pour lui. Mais son regard glissait sur lui, et elle ne lui avait pas repris la main.
Une grande clameur s'éleva, et tous les gens, qui marchaient, s'arretèrent et se retournèrent en même temps. Tous hurlèrent de joie, scandant du poing leurs cris, lorsque la Tour Haute bascula au loin, écrasant à jamais son ombre de pierre.

Le chat CROIT appartenir à une race supérieure évoluée. Mais ce n'est qu'un rebut pervers avec des yeux belzebuth et des griffes.


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#44 Eryndel

Eryndel

Posté 30 mai 2009 - 23:53

Sucresale, que voilà une belle nouvelle !
La chute - qui l'est ici doublement, bravo ! - est particulièrement réussie, et surtout, inattendue.
On peut voir en cette femme qui apparaît juste à temps pour le faire sortir de la tour une sorte à quelque chose d'une inervention surnaturelle qui reste inexpliquée : pourquoi était-elle dans la tour ? pour la saboter et la faire s'effondrer, sans doute ?

Je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement entre cette nouvelle et le mythe de la caverne conté par Platon, au sens où dans un cas comme dans l'autre, Gulliver sortant de sa tour ou l'homme sortan de sa caverne sont d'abord éblouis, puis effrayés par le monde, avant de ressentir de la curiosité.
On pourrait aussi établir un parallèle avec la tour de Babel, qui cherche à atteindre le ciel (comme cette tour qui n'en finit pas de grandir, jour après jour). En effet, quand Gulliver en sort, le langage des gens qui vivent hors de la tour lui est incompréhensible et, que ce soit du fait d'une intervention humaine ou providentielle, ce monument s'écroule.
On peut également y voir, peut-être, une métaphore de la chute du pouvoir à travers la chute de la tour au sommet de laquelle vivent le roi et la reine (référence à l'Histoire ?)

Et bien sûr il y a cette intertextualité avec les voyages de Gulliver... à travers le nom du protagoniste d'une part, et du fait que les gens vivant hors de la tour paraissent, de là-haut, d'une taille liliputienne d'autre part...

J'oublie sûrement des pistes possibles de signification dans ton texte. J'ai peut-être tort, au contraire, d'y voir tout cela.
Mais dans tout les cas, j'ai pris plaisir à le lire :huhu:
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#45 sucresalesucre

sucresalesucre

    En fait y'a des accents cachés


Posté 31 mai 2009 - 01:09

Merci Eryndel !

Le point de départ de la nouvelle est le mythe de la tour de babel ; c'est un peu l'image d'une peinture de la tour qui m'a inspiré.

Dans la nouvelle, la société se trouve réduite à ses extrèmes : Gulli, esclave un peu béta qui construit chaque étage de la tour jusqu'à son dernier souffle, et Sire et Sirette brücket, monarques éternels d'une tour vide.

Le peuple en bas de la tour, en révolte, a pris le temps de sauver l'esclave par l'entremise de la femme, avant de faire s'écrouler la tour.

Seulement, c'est aussi toute l'existence de Gulli qui s'écroule avec elle. Il est emporté par une révolte qui le dépasse, l'a sauvé et anéanti en même temps.

En filigrane derrière, il y a une opposition entre un monde de solitudes (Gulli et les Brucket sont dans leur "tour d'ivoire"), et la Multitude, foule incontrôlable guidée par l'effet de groupe le plus moutonnant.

La nouvelle est un peu triste, c'est aussi un peu une métaphore de la vie qui passe.

Le chat CROIT appartenir à une race supérieure évoluée. Mais ce n'est qu'un rebut pervers avec des yeux belzebuth et des griffes.


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#46 Eryndel

Eryndel

Posté 31 mai 2009 - 18:32

D'accord.Merci pour ces éclaircissements ;) J'avais au moins une hypothèse juste,mais le reste... Et c'est vrai que ta nouvelle est triste.

Triste comme un jour de pluie sans lumière
Ou comme une brume désertée par les fées
Triste comme la nuit altière et solitaire
Comme un monde par la magie abandonné

Triste comme un espoir détruit avant d'éclore
Ou comme solitude sous un ciel sans soleil
Triste comme une joie emportée par la mort
Triste infiniment triste la vie sans merveille

Triste infiniment triste la vie dans l'ennui
Triste à en pleurer, triste à en rire aussi
Triste souvent c'est vrai mais parfois souriante
Parfois ensoleillée, souvent réconfortante.

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#47 Aerlynn

Aerlynn

Posté 31 mai 2009 - 19:20

Sucresalesucre > Il y'a assez peu de nouvelles, ici, alors la curiosité m'a poussé à te lire... ton écriture est très intéressante pour ce genre de récit. Ce qui m'a le plus intriguée c'est cette relation entre la femme, l'inconnue qui vient mettre un peu de piquant dans sa vie monotone, et Gulli lui-même. Qui est-elle ? aaah, j'aime ce mystère qui enveloppe des personnages comme celui-là.

J'aime bien l'aspect un peu conte, que l'on retrouve ici, comme l'a souligné Eyndel, il y'a quelque chose de surnaturel et parfois même d'inexplicable qui sied bien à certaines légendes.

On aimerait qu'il y'a une suite, mais ce qui fait la force de cette nouvelle c'est à l'instant même où elle s'arrête, les interrogations qu'elle soulève :cry:

;) Mirci Kira, je m'extasie si facilement devant une œuvre de Royo...

Modifié par Aerlynn, 31 mai 2009 - 19:21.

"Klatu Verata N... Nekta... Nectarine... Nicole... Nouille ! Non, ça m’étonnerait. Ça commence par un N. C'est facile à trouver c'est un mot en N ! Klatu Verata Nnnnhumhumhum ! [fait semblant de tousser] Ben voilà ! J'l'ai dit !"
Evil Dead 3
_____________________

Un seul jeu, une seule foi...

VGM

(Note perso : penser à trouver une nouvelle signature.)

#48 Los Mag

Los Mag

Posté 31 mai 2009 - 21:16

Félicitation sucresalesucre très beau travail !

Voici encore un petit texte inspiré par cette très cher Victoria... Il est moins recherché que mon premier mais j'espère qu'il vous plaira ! ;)

Spoiler

Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d'être un homme.

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#49 Eryndel

Eryndel

Posté 01 juin 2009 - 09:51

C'est un bel hommage à Victoria Francès, et à la magie de ses dessins... Ala magie de tout art, en fait : son oeuvre prend vie dans ton poème, ton poème prend vie, et le violon de la jeune femme qui pleure fait pleurer la nature entière. Félicitations :yahoo:
Et puisqu l'heure semble être à la tristesse, voici un poème que j'ai écrit dans une période de pessimisme profond.

Dessous le ciel de plomb
Le temps paraît bien long

A ceux qui voient dans l'onde
Les larmes du passé
A ceux pour qui le monde
S'est pour un temps figé

Le visage tourné vers la mort et la peine
Dans l'attente sans fin d'une espérance vaine

Dessous le ciel de plomb
Le temps paraît bien long

A ceux qui sous la pluie
Voient leurs espoirs brisés,
A ceux pour qui la vie
N'est que suite d'arrêts

Le visage levé vers la douleur la peine
Dans l'attente sans fin de l'espérance vaine

Dessous le ciel de plomb
Le temps paraît bien long

A ceux qui sous la pluie
Voient mourir le passé
A ceux pour qui la vie
S'est à jamais figée

Le regard affligé par la douleur la peine
Dans l'attente sans fin d'une espérance vaine

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#50 sucresalesucre

sucresalesucre

    En fait y'a des accents cachés


Posté 02 juin 2009 - 08:03

Voir le messageEryndel, le 31.05.2009 à 19:31, dit :

D'accord.Merci pour ces éclaircissements :) J'avais au moins une hypothèse juste,mais le reste... Et c'est vrai que ta nouvelle est triste.
C'était dans la bonne direction ! Tes poèmes sont tristes aussi ; on se demande si c'est l'état d'esprit du moment, ou de la "mélancolie"  :)

Voir le messageAerlynn, le 31.05.2009 à 20:19, dit :

Sucresalesucre > Il y'a assez peu de nouvelles, ici, alors la curiosité m'a poussé à te lire... ton écriture est très intéressante pour ce genre de récit. Ce qui m'a le plus intriguée c'est cette relation entre la femme, l'inconnue qui vient mettre un peu de piquant dans sa vie monotone, et Gulli lui-même. Qui est-elle ? aaah, j'aime ce mystère qui enveloppe des personnages comme celui-là.

J'aime bien l'aspect un peu conte, que l'on retrouve ici, comme l'a souligné Eyndel, il y'a quelque chose de surnaturel et parfois même d'inexplicable qui sied bien à certaines légendes.

On aimerait qu'il y'a une suite, mais ce qui fait la force de cette nouvelle c'est à l'instant même où elle s'arrête, les interrogations qu'elle soulève :sorcerer:
Les nouvelles, c'est ce que je préfère écrire : rien de plus dur que le format du roman, où il faut rester cohérent sur des centaines de pages. Et une nouvelle, c'est vite lu, ça n'engage pas le lecteur si on peut dire. Il y a plus de liberté et on peut prendre plus de risques aussi. C'est la seule que j'aie fait dans ce genre, les autres sont plus terre à terre.

Dans la Tour Haute, la femme a juste été utilisée par les révolutionnaires pour persuader Gulli de descendre. Mais lui est quasiment tombé amoureux d'elle, du moins de la femme en général. C'est un peu un enfant, et cette découverte l'a fait basculer dans l'âge adulte sans qu'il le comprenne. Les révolutionnaires aussi l'ont fait basculer dans l'âge adulte, puisqu'il perd son "jouet", la tour qu'il construit, et ses quasi parents adoptifs, les Brucket.
Les révolutionnaires l'ont utilisé aussi comme symbole de l'exploitation par le pouvoir, mais par là même, ils l'exploitent aussi à son dépens.

Tous ces éléments seraient apparus si la nouvelle avait fait 60 pages, mais comme elle est courte, c'est plutôt l'effet de la chute qui est mis en valeur.

Le chat CROIT appartenir à une race supérieure évoluée. Mais ce n'est qu'un rebut pervers avec des yeux belzebuth et des griffes.


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