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[Bloorane]

((HRP: je debarque ^^))

Non loin d'ici, un elfe deambulait, sans but precis. Enfin, sauf si chercher l'auberge d'un certain Darille ou quelque chose qui ressemblait a ca.

En bon sociable qu'il etait cependant, il refusa de s'adresser a un villaegois pour demander son chemin. Et pour une fois, ses talent de pisteur ne l'aidait pas. Que faire a part raler et crier? Bloorane fit son choix:

-Je n'ai marre, marre et MARRE!

Modifié par Bloorane, 19 février 2007 - 12:46.

[Salizar d'Ombrelune]

Salizar ferma les yeux et écouta les bruits de pas qui montaient

Damnation, eux ici ! Ces empêcheurs de tourner en rond ne savent pas dans quoi ils sont tombés...
Ecoutez Gnaeus, il faut que je parte avant que ma présence ici dans la région ne soit compromise, retrouvez moi ce soir en compagnie des deux bretonnes dans le phare...dîtes à la gardienne que vous venez de la part d'un "ami commun", elle vous fera profiter de son excellente cuisine en attendant que je sois de retour...je suis en train de retisser ma toile et je risque d'être un peu en retard, excusez moi d'avance.

Modifié par Salizar d'Ombrelune, 07 mars 2007 - 20:26.

[Not Quite Dead]

Gnaeus Suetius Nefans, du seuil de la Maison de Commerce d'Arille, regarda Salizar se fondre dans la foule. Les dernières paroles de l'elfe noir laissaient entendre qu'il était traqué... Par qui, pourquoi? Y avait-il un rapport avec leur enquête ou ne s'agissait-il que d'un subterfuge commode pour ne pas avoir à répondre à des questions auxquelles il n'avait sans doute aucune réponse satisfaisante à donner...?

Il tourna son regard vers le phare de Seyda Neen, songeant avec un peu d'agacement que le lieu et l'heure de rendez-vous donné par Salizar coïncidait avec ceux donnés par l'espionne rougegarde. L'Impérial décida de ne pas prendre de décision à ce propos avant d'avoir consulté Malicia; peut-être pourrait-elle se charger seule de deviser avec sa consoeur, pendant qu'Aëana et lui-même occuperaient le Sieur d'Ombrelune.

Son attention attirée une instant par les piaillements d'un Bosmer qui pestait contre on ne savait quoi, il avisa tout à coup que ses deux compagnes se trouvaient à quelque pas seulement de la porte, juste à côté de lui. Le visage de Malicia portait encore les traces de larmes récentes et la moue soucieuse de son aînée confirma les craintes du vétéran: la présence de Salizar dans les parages n'allait rien arranger à la fragilité dont la jeune fille faisait de plus en plus fréquemment montre...

Gnaeus ravala une remarque cinglante à l'égard du Dunmer et se contenta de déclarer: « Notre soirée sera chargée, Mesdemoiselles. Et si nous faisions quelques pas le long du rivage pour digérer? »

[Timalk-Ae]

Aëana dévisagea l'impérial.
"Je ne pense pas que le paysage côtier facilitera ma digestion. Mais enfin, pourquoi pas ? Tant que vous ne me demandez pas de patauger dans la fange."
Elle se demandait ce que Gnaeus et le dunmer s'étaient dit, et ce que l'impérial projetait de faire maintenant.

[Bloorane]

Je suis sensé aller chez ce Madarrile pour quoi deja au fait? Un contrat juteux? Je m'en rapelle meme plus...Il va encore falloir que je retourne voir le contact qui ma conseillé de voir l'agent qui savait comment trouver un autre boulot...

Le semi-bosmer s'egarrait dans ses pensées. Il devait deja executer les deux trois autres contrats dont il etait chargé. Et si ses souvenirs etaient bons, ce contrat risquait d'etre difficile. Il allait encore devoir demander de l'aide. Sauf que dans ce bled paumé, il  ne devait pas y avoir beaucoup d'aventurier libres, a moins que...

Les trois personnes juste la, peut etre que...Il se diriega vers ces personnes pour tenter une approche

-Euh, e..excusez moi d'in...interrompre votre discussion, mais savez vous...ou..pu...puis-je t...trouver de l'aide

Interieurement, Bloorane se maudissait de cette approche pathetique et ridicule et surtout absolument pas originale...

Modifié par Bloorane, 05 mars 2007 - 13:30.

[Timalk-Ae]

Aëana s'inquiéta aussitôt des hésitations de Bloorane. Elle s'empressa de lui répondre, sans laisser le temps à Gnaeus ou à Malicia d'ouvrir la bouche :
"Tout va bien ? Vous n'êtes pas blessé ? De quoi avez-vous besoin ?"
Et s'il était malade ? Qui sait ce que pouvaient renfermer ces horribles mares de boues ? Et si c'était contagieux ? Et si ses potions n'avaient aucun effet ? Et si...

[Not Quite Dead]

Le vétéran impérial profita de ce qu'Aëana s'enquérait de la santé du nouveau venu pour glisserà l'oreille de sa cadette:

« J'ai échangé quelques mots avec votre amie rougegarde, cousine. Elle se réjouit de nous voir ce soir pour nous tenir au courant des derniers potins. Je suis sûr qu'il y aura de quoi satisfaire votre curiosité. »

[Shadow she-wolf]

Lorsque le voleur passa à coté d’elle pour sortir, Malicia dut détourner le regard pour éviter le moindre malaise à la vu de celui-ci.
Le cœur battant, elle sursauta à la voix de Gnaeus, puis l’elfe arriva, hésitant, elle fut choquée par les questions quasi impulsives d’Aëana, elle en recula donc d’un pas, ce fut ensuite le tour du vétéran de l’agresser, elle lui envoya un bref coup d’œil fuyant avant de lui répondre :
-Ah oui, Elone…

Fermant les yeux un bref instant, elle souffla : puis continua, finissant sur un pauvre sourire :

-…Désolée, vous, vous avez raison, un peu de marche me ferait le plus grand bien, oui.
"Et un peu de calme aussi, mon pauvre coeur"

[Not Quite Dead]

Gnaeus Suetius Nefans hésita un instant: manifestement, la jeune fille était encore perturbée par il ne savait quoi et tant qu'elle ne se serait pas reprise, elle risquait de compromettre la mission... et de se mettre en danger: la fragilité se mariait mal avec la tâches exigées d'une Lame.

« Souhaiteriez-vous prendre un peu de temps pour marcher seule et remettre de l'ordre dans vos idées? » demanda-t-il avec une sollicitude qui tranchait singulièrement avec ses manières « ou au contraire préféreriez-vous rester qu'Aëana ou moi-même vous tenions compagnie? »

[Shadow she-wolf]

Le visage de la lame noire s’illumina un instant, une lueur d’espoir dans les yeux, tranchant remarquablement avec les traces de sanglots.
-Oh oui, un peu de solitude me fera du bien…mais, il nous faudrait-il pas un lieu de rendez-vous ?
Le vétéran regarda un instant le bosmer et Aëana puis répondit :
-Au phare pour la tomber de la nuit.
-Très bien, à ce soir donc.

Elle partie, d’un pas pressé, désireuse de calme, vers le phare. Une fois à la hauteur de celui-ci, elle continua pour aller près de la marre derrière, là, il n’y avait personne mis à part des gentilles libellules avec leur douce mélodie, elle s’assit sur un rocher, le plus confortable, dans un coin reclus, elle relâcha tout son corps sauf ses yeux qu’elle ferma et laissa les tremblements s’évacuer. Elle prit tout de même la sécurité de laisser ses oreilles aux aguets, il ne faut pas délaisser tout ces entrainements qu'elle a subit au court de sa vie, tout cela pour faire plaisir à sa mère.
-Maman...

Une journée de repos sera plus que suffisante pour se calmer.

[Bloorane]

Si je les embetes ils on qu'a le dire...Hé, mais attend un instant!

-Non, en fait non, ce n'est rien, desolé de vous avoir deranger. Par contre...

Bloorane degaina rapidement son arbalette qui etait dans son dos et visa l'imperial

-J'ai l'impression de vous avoir deja vu, et si vous etes bien la personne que je pense, vous etes deja mort

((HJ: Est-ce qu'ils se conaissent, ou pas? A toi de voir ^^))

Modifié par Bloorane, 07 mars 2007 - 19:06.

[Timalk-Ae]

Aëana pensa aussitôt qu'il s'agissait d'un piège. Tout s'était passé si vite... Sans trop réfléchir, elle se laissa emporter par ses élans d'héroisme. Elle chuchota discrètement l'incantation du sort de paralysie et le dirigea contre Bloorane...

[Not Quite Dead]

L'Impérial avait suivi des yeux Malicia quelques instants avant de reporter son attention sur Aëana et le semi-Bosmer, lorsque celui-ci braqua soudain son arbalète dans sa direction. Le vétéran se figea.



Un léger bruit, venant de son étude, au rez-de-chaussée, tira l'avoué de son sommeil. Il se tourna vers sa femme, assoupie à ses côtés. Chaleur rassurante, souffle régulier. L'Impérial se retourna et refermait les yeux quand...

Cette fois, plus de doute à avoir: il y avait bien quelqu'un, en bas. Ce léger grincement métallique, l'homme de loi l'avait reconnu sans peine: cela faisait des mois que Cynthia lui demandait de graisser les charnières de la fausse armoire qui abritait son coffre.

En hâte, il se défit des lourdes couvertures et saisit l'arbalète qu'il rangeait sous son lit, au cas où. Il desserra le cran d'arrêt de l'arme chargée et descendit les escaliers, aussi silencieusement que possible.

Il devinait dans la pénombre la silhouette du cambrioleur, de dos. Celui-ci s'escrimait en vain sur la serrure. L'avoué avait acheté le coffre une fortune, à un serrurier de la Cité Impériale. Le modèle était peu courant, et la forme inhabituelle de son pêne s'inspirait, paraît-il, des fermetures dwemer.

« Ne bouge plus. » annonça l'homme de loi d'une voix ferme. « Je n'hésiterai pas à ti... »

Le voleur sursauta et se retourna brusquement. L'avoué pressa la détente, et dans un sifflement qu'il n'oublierait jamais, le carreau déchira la chair de l'intru, qui tomba à genoux, un air d'hébétude sur le visage. Le crochet glissa de sa main et tinta sur le sol.

« J'allais tout... t'expliquer... » gémit le voleur d'une voix assourdie par l'étoffe qui dissimulait en partie ses traits.

Son assaillant rechargeait son arme tout en contournant la table chargée de textes de lois pour se rapprocher du mourant.

« Gardez vos explications pour le Guet, crapule: vos excuses ne m'intéressent pas. »

Celui-ci essaya de parler, en vain. Le trait lui avait transpercé un poumon qui se remplissait à présent de sang. Dans un dernier gargouilli, il tendit une main suppliante vers l'avoué, qui ne broncha pas.

Lorsqu'il fut sûr qu'il avait rendu le dernier soupir, l'homme saisit sur la table une chandelle et l'alluma. Il se pencha sur le cambrioleur, un tout jeune homme. Son sang se glaça soudain. Contre sa volonté, il posa le luminaire à côté du cadavre et approcha sa main gauche du visage sans vie, pour dévoiler des traits qui rappelaient les siens.

L'arbalète échappa de sa dextre. Il voulut hurler, sans pouvoir y parvenir. Il avait le sentiment d'étouffer, alors que ses larmes coulaient silencieusement le long de ses joues. Il ne saurait dire combien de temps il était resté au côté du corps: peut-être quelques instants, peut-être une éternité... Il n'avait pas entendu sa femme se lever, descendre à son tour les escaliers, faire quelques pas dans la salle, jusqu'au moment où elle cria:

« Arkay! Que... s'est-il passé? Gnaeus... qu'as-tu fait? »



Aëana, au milieu de son incantation, s'aperçut que le visage de l'Impérial s'était couvert de sueur. Blême, il ne semblait pas pouvoir détourner son regard du carreau d'acier qui dépassait de l'étrier de l'arme. Ses jambes ployant sous lui de leur propre mouvement, il glissa le long du mur, jusqu'à se retrouver à genoux, face à Bloorane.

« Estne denique hora tua, Arkay? » demanda-t-il dans un murmure.

[Bloorane]

-...

Le temps semblait passer au ralenti pour Bloorane, il entendait l'incantation et ca l'efrayait. En attendant, il avait pas droit a l'erreur pour abbatre celui qu'il pensait etre sa "cible". Il fallait reagir vite. Et a forçce de traquer et d'etre traqué, le chasseur savait faire

L'imperial tombait, et l'incantation allait arriver a son terme, vite, une solution...Mais il n'avait pas le temps de reflechir, et inconciament, il frappa Aëana avec son arbalette, en esperant que ca allait la deconcentrer.

Modifié par Bloorane, 07 mars 2007 - 21:17.

[Timalk-Ae]

Le coup fit faire à Aëana un pas en arrière.
"Ouch !" s'écria-t-elle en interrompant son incantation.
"Pitié, Malicia, reviens par ici !" pensa-t-elle.
Et Gnaeus qui s'écroulait !
Il fallait faire quelque chose ! Elle recula davantage et prononça une incantation plus courte, qu'elle maîtrisait mieux. Puis, très rapidement, elle étendit la main vers l'impérial, et lança sur lui son sort d'invisibilité.

[Bloorane]

A la fin de son incantation, Aëana pouvait sentir la pointe carreau de l'arbalete juste sur son cou

-Tu refait...Tu refait un de ces trucs et...Et tu meurs, compris?

Malgré la situation, il tremblait. La magie etait sa pire crainte et le simple fait qu'il pouvait la subir...Le semi-Bosmer ne prefera pas penser a ça.

Modifié par Bloorane, 08 mars 2007 - 23:53.

[Shadow she-wolf]

La garde accoura devant cette altercation, rapidement, la pointe d'une lame impériale se colla au dos de Bloorane, qui n'eut d'autre choix que de lâcher son arbalète, deux autres gardes les entouraient, lui et Aëana, faisant un total de trois garde, l'un deux demanda au peu de passants :

-Qu'est-ce qui c'est passé ici ?

Comme de bien entendu, les villageois ne répondirent rien, devant se manque flagrant de réponse, il décida donc tout seul, s'adressant aux deux autres légionnaires :

-Amenez-les au bureau, Gravius sera quoi en faire de ces deux là.

Par chance, Gnaeus, grâce au sort d'invisibilité de la brétonne échappa à l'attention des gardes.

[Not Quite Dead]

Le souffle court, l'Impérial essayait de recouvrer son empire sur lui-même, de résister aux déchirantes images qui avaient investi son esprit. Malgré les hurlements des furies à son oreille, malgré le voile qui couvrait ses yeux, il saisit que la garde était intervenue et qu'elle s'apprêtait à emmener Aëana et le demi-elfe à l'arbalète.

Il s'efforça de se relever en prenant appui sur le mur.

[Shadow she-wolf]

Les trois gardes escortèrent les deux prisonniers jusque dans le bureau de Sellus Gravius, aucun des deux fautifs n'avaient montré la moindre résistance, ça changeait de ces derniers dunmers qui étaient un peu trop violent au goût des collons.
Sellus était assit à son bureau, l'un des légionnaire s'avança vers celui-ci, s'adressant à lui en étant au garde-à-vous :

-Mon chevalier, nous avons ramassés ces deux là, ils étaient en train de se battre devant l'auberge, aucun témoin n'ayant voulu coopérés, j'ai décidé de vous les apportez.
-Vous avez bien fait capitaine, retourner à votre post. S'adressant aux deux autres légionnaires : Vous deux, restez ici.

Le chevalier regarda son subordonné repartir, puis détourna son attention vers les deux prisonniers, la vu du bosmer lui fit penser à Fargoth, qui passait son temps à se plaindre à lui qu'Hrisskar n'arrêtait pas de l'harceler, il retint de souffler à la pensé qu'il aillait devoir s'occuper de ces bêtises, l'armure de l'elfe lui indiqua que c'était sûrement un guerrier, ou un chasseur, puis il examina la femme, au vu de sa carrure, se devait être une magicienne pour oser se débattre avec le bosmer, il s'adressa aux deux en même temps :

-Et bien, il va falloir me raconter chacun votre version des faits, en précisant qui vous êtes, nom, profession et lieu de résidence, car, vous êtes étrangers, on connaît tout le monde dans un si petit village, et il vaudrait mieux pour vous que les deux témoignages coordonnent, car, il serait dommage que vous payez tout les deux une amande ou que vous passiez quelques jours en prison si l'un de vous est innocent, je vous remercierait aussi de faire court, j'ai du travail.

En effet, le Chevalier du Dragon lui avait demandé de s'occuper de Firemoth, lui qui n'avait qu'une poignée de légionnaire sous la main, il pensait de plus en plus à faire appel à un groupe d'aventuriers, puis, il y avait aussi cette histoire avec les Lames, un prisonnier devant arriver prochainement.

Modifié par Shadow she-wolf, 10 mars 2007 - 16:03.

[Bloorane]

Le semi Bosmer qui s'etait laissé faire souriait tranquilement, malgré la situation ou il etait embarqué

-Je commence. Mon nom est Yarith Andal , de race Bos...Imperial. Je suis Frere de la Morag Tong, et ma mission donné par Eno Hlaalu en personne et de tuer l'Imperial Marus, celui que j'ai attaqué. Apres, la personne a coté de moi a tenté de me tuer. Sauf que moi j'ai un contrat, et pas elle.

Blooane reprit son souffle avant de reprendre:

-Bon vous me relachez oui ou non?

[Not Quite Dead]

Gnaeus poussa la porte de la Maison de Commerce d'Arrille, son corps frissonnant légèrement lorsque le sort d'invisibilité cessa de faire effet. Vivement, il monta à l'étage, cherchant Elone des yeux. Il répugnait à l'idée de recourir aux services de l'Ordre des Lames, mais il n'avait guère le choix, s'il voulait faire libérer Aèana.

Il aperçut la Rougegarde derrière le bar, en train de servir à boire à un Nordique au visage taillé à coup de serpe. Il s'avança au bar et déclara:

« Il me faut un brandy. Je suis assez pressé; serait-il possible que vous me serviez dans ma chambre? »

Le Nordique éclata d'un rire gras et envoya une bourrade amicale à l'Impérial.

« Dans vot' chambre hein? Inutile d'espérer autre chose qu'un verre, mon vieux. Elle ne rend pas ce genre de services. »

L'Impérial décocha un regard meurtrier au soudard aviné dont l'hilarité redoubla. Il réfréna sa colère: il n'y avait pas le temps de laver l'affront, aussi se dirigea-t-il d'un pas rapide vers sa chambre, le rouge au front, sous les rires de l'assemblée.

Là, il tira de son havresac un parchemin, alluma une bougie puis ouvrit la table de nuit pour en tirer une plume et de l'encre et commença à rédiger fiévreusement un message.

« Votre boisson, Monsieur. » déclara la jeune femme après avoir frappé contre le montant de la porte restée ouverte. Quelques clients, goguenards, lorgnaient la chambre depuis le couloir.

« Posez ça sur la table. » demanda Gnaeus à haute voix, avant de murmurer lorsque l'espionne fut à sa hauteur: « Le sceau des Lames, sur ce parchemin, vite: l'une de mes compagnes a été arrêtée par la garde, et nous ne pouvons nous offrir le luxe de perdre du temps. »

La Rougegarde parcourut rapidement le message des yeux. Elle inclina imperceptiblement la tête avant d'éclater de rire et de plier en deux le parchemin qu'elle jeta à Gnaeus:

« Un poème? Ma foi, l'attention est charmante, Monsieur. Mais vous n'êtes pas du tout mon type! Inutile de continuer à me faire des avances: quand je dis non, c'est non! »

Gnaeus, éteignant la chandelle entre ses doigts recouvrit le pli de cire, son corps dissimulant ses gestes à qui observait du couloir.

« Mais, je... » bafouilla-t-il, glissant le parchemin vers elle.

La Rougegarde frappa du poing sur la table: « Si vous ne me laissez pas en paix, je me plaindrai à mon patron! » cria-t-elle, avant de tourner les talons.

La salle éclata de rire, alors qu'Elone, après avoir retourné à nouveau le chaton de sa bague vers l'intérieur de façon à ce que le sceau ait à nouveau l'apparence d'un simple anneau de cuivre, retournait au bar, plus charmante que jamais sous son masque de vertu outragée.

Gnaeus Suetius Nefans resta quelques instants immobiles à la table, attendant que la cire achève de refroidir et méditant sur la manière dont, tout en l'aidant, Elone s'était vengée du détachement que le vétéran avait manifesté devant son numéro de charme de la veille. N'ayant pas le talent de l'espionne ou de Salizar pour simuler des sentiments, il était fort aise de pouvoir rester dos à la salle, sans avoir à simuler l'abattement d'un vieil homme éconduit. Au bout de quelques instants, le sceau de l'Ordre des Lames avait achevé de durcir, et il glissa la lettre dans son pourpoint. Il se leva, referma la porte de sa chambre et quitta les lieux sous les regards moqueurs ou compatissants de l'assemblée.

[Timalk-Ae]

Aëana, qui avait laissé Bloorane parler le premier, sourit, amusée. Il fallait qu'elle garde son sang-froid. C'était sa parole contre la sienne. Mais elle avait confiance en la Justice. Il fallait dire la vérité.
"C'est faux." Elle laissa passer une ou deux secondes.
"Je me nomme Aëana d'Althée, d'Hauteroche. Je ne connais pas cet homme. Il nous a approché, mon ami et moi, en demandant de l'aide, puis a attaqué. Mais il fait erreur sur la personne. Mon ami ne s'appelle pas Marus. Quant à moi, je n'ai jamais eu l'intention de tuer quiconque. J'ai voulu paralyser notre agresseur avec ma magie, mais il m'a frappée avant que je réussisse. Non seulement mon sortilège était inoffensif mais il s'agissait de légitime défense."
Il y eut un silence bref, puis elle ajouta :
"Je précise que contrairement à cet homme, mon métier n'est pas de tuer mais de guérir. Je suis alchimiste à Hauteroche, en voyage sur ces terres.

[Shadow she-wolf]

Sellus sourit à la déclaration de l’elfe, car, c’était du bluff, à n’en pas douter, il prit soin de ne pas répondre tout de suite à celui-ci, laissant la femme parler, une fois qu’elle eu finit, il prit enfin la parole :

-Soldats, avez-vous vu un autre homme à coté d’eux ?

Les deux légionnaires répondirent non de la tête.

-Et bien, il va falloir me clarifier cette histoire d’homme invisible, dame d'Althée, et l’impérial aux oreilles d’elfes qui se dis envoyé de la Morag Tong mais qui n’a pas de contrat sous la main car sinon, vous l’auriez déjà montré à mes hommes n’est-il pas ?

Lorsqu’il avait commencé à s’adresser à Bloorane, un sourire venimeux c’était dessiné sur le visage du chevalier.

[Not Quite Dead]

Gnaeus suivit la direction empruntée par les gardes et leurs prisonniers. Plus que vraisemblablement, ils étaient entrés dans le plus grand bâtiment après la Guilde des Mages: la bâtisse à deux étages, pourvue d'une cour intérieure et d'un débarcadère qu'il avait remarqué la veille.

Le garde en faction devant la porte lui indiqua que le Chevalier Sellus Gravius était en entretien.

« Je viens le voir à propos d'une altercation qui a eu lieu il y a quelques instants, » répondit Gnaeus. « Je dispose d'informations qui devraient l'intéresser. »

[Bloorane]

La cible n'etait pas Marus. Pourtant, il lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. S'etait il trompé? peut etre mais ce n'etait pas la l'important. Car distrait comme il etait...

-En effet, mais je pensais que vous vous en rendriez compte, et puis Monsieur Gravius, retirez vos insinuations concernant ma nature, je suis un imperial comme vous, ce n'est pas mes oreilles qui y change quelque chose.

Bloorane fouilla dans sa saccoche, pour en sortir un rouleau. En l'ouvrant, il deroula devant les yeux de Sellus le contrat, respectant mot par mot un contrat normal, designant la cible denomée Marus, signé du nom de Eno Hlaalu, pour le Frère Yarith Andal.

-Maintenant, sauf si vous voulez que l'on signe un contrat portant votre nom, laissez moi partir et finir mon travail voulez vous?

Heureusement que ce contrat factice crée par son "employeur" etait tres ressemblant. A vrai dire, seul un Grand Maitre de la Morag Tong aurait pu deceler que ce contrat etait un faux.